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n° 20107Fiche technique43940 caractères43940
Temps de lecture estimé : 26 mn
06/03/21
Résumé:  Conséquences des conditions sanitaires dans un centre de rééducation.
Critères:  fh hagé médical amour voir odeurs caresses intermast fellation cunnilingu anulingus 69 préservati pénétratio confession nostalgie -rencontre
Auteur : EmmaJm  (Je suis un homme ben ordinaire, 66 ans, marié et solitaire)      Envoi mini-message
Conséquences de la crise Covid et d'une prothèse





Sa voix !

S’il n’y avait pas eu sa voix, elle serait restée une ombre parmi ses semblables, une de ces ombres qui venaient peupler ma chambre lors de mes nuits agitées et fractionnées.

Quelques précisions s’imposent avant de commencer le récit proprement dit, récit véridique aux noms près, pour des raisons évidentes de discrétion.


Je m’appelle Jean-Michel et j’ai soixante-cinq ans. J’ai soixante-cinq ans et un genou, méchamment accidenté quarante ans avant, qui m’a contraint cette année à abandonner rando en montagne, aviron, vélo. Je me suis vengé en le remplaçant par une prothèse titane qui ne devrait plus me faire souffrir.


Me voilà donc dans un centre de rééducation réputé, à 80 km de chez moi… et de ma femme.

Tout serait pour le mieux s’il n’y avait… COVID 19 !


À l’arrivée au centre on m’annonce huit jours de confinement total, c’est-à-dire parqué dans ma chambre de neuf mètres carrés, sans visites autres que l’essentiel : kiné, infirmières et assistantes ou assistants de soins hospitaliers.


Et tout ce petit monde vient me voir en tenue d’apparat : par-dessus les habituels pantalon-blouse pastel, jambes, manches, surchaussures, gants, charlotte et cape en plastique transparent, sans oublier le masque chirurgical et la visière transparente. Les seules qui s’approchent, bien obligées, ce sont la kiné et les infirmières. Pour le contact humain et, a fortiori, les fantasmes d’infirmières, je peux repasser.


La nuit, je presse le bouton d’appel trois ou quatre fois pour qu’on m’apporte un pack réfrigérant à mettre sur le genou : c’est mieux que de se shooter à la morphine, l’opium ou autre antidouleur. Quand j’appelle ainsi, quelqu’un vient et pose dans la pénombre de la veilleuse, le pack sur la table à roulettes qui est à l’entrée et qu’il fait glisser jusqu’à moi : distance respectée. Je dors à moitié, pas un mot d’échangé.

C’est aussi bien ainsi, je suis déshabillé, plus qu’habillé pour cause de chaleur torride et de jambe qui, la nuit supporte difficilement le contact de tissus, qu’il soit de drap ou de pyjama. J’ai la vague impression que ce n’est pas la même personne qui vient chaque fois.


Et puis une nuit, pour mon premier appel, l’habituelle silhouette indistincte entre accompagnée… accompagnée d’une voix et quelle voix !



Comment une voix peut-elle être à la fois chuchotée et chaleureuse et manifester que la personne est vraiment concernée, soucieuse de l’autre ?



Elle part pour revenir bien vite et pose le pack sur la table, tout près de mon lit, puis juste avant de sortir :



Elle s’en va. J’équipe mon genou avec le pack de froid et j’essaie de me rendormir, mais étrangement je me sens un peu plus guilleret.


Quelques heures plus tard, mon pack est devenu un pack de chaud, ça me réveille et j’appuie machinalement sur le bouton. Dans les minutes qui suivent, la porte s’ouvre, une tête dépasse que je ne distingue pas dans la pénombre de la veilleuse et La Voix, toujours aussi chaleureuse :



Sans attendre une réponse qui ne vient pas tout de suite, elle pose le pack sur la table et la rapproche de mon lit.



La nuit se termine sans autre interruption.

Deux jours passent, semblables et mornes. Le temps est gris, la pétanque sur l’Équipe 21 est déprimante et le bouquin que j’ai en cours peu attrayant, les repas en compagnie de la télé sont vite avalés. Les visiteurs passent furtivement, même la kiné est peu bavarde. L’ambiance générale, sans doute. Les soirées, les très longues soirées s’installent. La dernière assistante de l’équipe de jour m’apporte le pack de froid, toujours sans un mot. Je me sens comme pestiféré, mais après tout Covidé, pestiféré : même combat !


J’étais venu là pour me remettre au plus vite, mais là, le moral est en chute libre.


Cette nuit, après avoir tout éteint, impossible de trouver une bonne position et de dormir. J’incline le lit, à la tête aux pieds, je le redresse, le re-penche. Rien n’y fait.


Tout d’un coup un bruit d’arrachement, suivi du bip des appels et de la lumière qui s’allume. À force de manœuvrer mon lit, j’ai arraché la prise du bouton d’appel : son fil passait dans la tête de lit !

Très vite la porte s’ouvre et la porteuse de la seule voix chaleureuse m’annonce :



Elle se dirige rapidement vers la tête de lit et le bandeau portant toutes les prises. Je m’aperçois alors qu’elle n’est pas en cosmonaute, elle ne porte que la tenue normale : pantalon et blouse de tissu vert. Je lui en fais la remarque pendant qu’elle s’affaire, les bras en l’air juste à côté de moi.


Tout en continuant de batailler pour remettre cette prise aux formes étranges, elle me répond qu’il n’y a plus sur la porte le panneau « Covid possible » et que donc il n’y a plus lieu de porter les protections en plastique.

Je suis heureux d’apprendre que j’ai fini ma période probatoire et que je vais pouvoir circuler dans le bâtiment.


Dans le même temps je prends conscience de son odeur, pas de son parfum, elle ne semble pas en porter. C’est son odeur de femme au travail depuis quelques heures. Cette découverte m’est agréable : son odeur reste très discrète, je n’aurais pu la remarquer si elle avait été un tout petit peu plus loin et ses fragrances me plaisent, mélange à la fois sucré et légèrement épicé.


Je découvre aussi sa silhouette sans les protections et avec la grande lampe allumée. Elle s’appelle Aissah, c’est marqué sur son badge. Elle n’est pas très grande, elle est juste un peu enveloppée et ces quelques rondeurs lui confèrent une féminité sereine et affirmée qui me plaît bien. Elle a des cheveux bruns, qu’elle porte tirés en arrière. Le masque ne laisse voir que deux petites oreilles toutes menues et surtout deux yeux brun clair pétillant de bonne humeur.


Elle parvient enfin à arrêter l’alarme, me rassure sur mon innocente bêtise et part chercher le traditionnel pack. Elle le pose sur mon lit, juste à côté de ma jambe.



Ça me plairait bien, mais je n’ose pas : je me suis débrouillé seul jusqu’à présent, quel prétexte trouver pour me faire aider maintenant ? En plus, mon confortable vieux short de pyjama n’est ni seyant ni… seyant !



Je me donnerais des gifles ! J’ai raté un moment de douceur possible ! Alors quand, se dirigeant vers la porte elle me dit comme à son habitude :



Je me jette à l’eau :



Je suis aussi sidéré qu’elle par ce que je viens de dire ! Elle revient vers moi :



Le ton, moins léger que d’habitude, me met à la torture. Je reste un moment coi puis je me lance et débite d’une traite pour ne pas risquer d’être interrompu :



Elle reste muette un moment et je crains une gifle ou des insultes.

Mais elle fait un pas vers moi, approche son cou de mon visage et reste ainsi un court instant. Je hume tant que je peux et quand je crois que c’est terminé, elle soulève son bras et me donne son aisselle à sentir. Je me gave de son odeur essayant de la mémoriser pour plus tard. Elle finit par se relever et, d’un ton mi-moqueur mi-mutin, me dit :



C’était la question à ne pas poser, je saute sur l’occasion et très directif :



La voilà qui se baisse, enlève une tennis, pose son pied sur le lit à côté de ma poitrine et reste debout sur l’autre jambe, appuyée contre le bord du lit.

Je prends son pied en essayant de masquer mon tremblement et le porte vers ma figure ce qui lui fait lever encore plus la jambe. D’une main je serre son pied, de l’autre je la tiens entre cheville et mollet, comme pour l’aider à garder son équilibre. Je fais des allers et retours de mon nez autour de son pied puis je m’arrête. Avec la main qui tenait la cheville, j’attrape la chaussette et commence à l’enlever. Elle cherche à m’en empêcher, mais sa position est trop instable pour le lui permettre.



Elle n’avait rien promis, mais accepte quand même.

Voilà son pied, nu, dans ma main ! Petit pied, mais de grands orteils, peints.

Du nez, j’en fais un tour, deux tours. Puis, comme par hasard, ma bouche l’effleure. Aissah frémit, mais se tait. Je recommence, sans plus de réaction. Sa peau est douce, odorante, à peine moite. Je suis aux anges, mon cœur n’a pas battu aussi fort depuis longtemps. Je dépose un puis deux bisous sur son coup de pied et cette fois elle répond d’un mini soupir, elle est donc consentante.


Je m’approche de ses orteils et d’un coup en gobe deux. Elle a un réflexe de retrait, mais j’ai un peu serré les dents et elle abandonne. Je joue de ma langue autour des orteils prisonniers, c’est mon meilleur repas depuis mon arrivée !


J’en profite un petit moment : odeurs légères et douceur de la peau, un régal, mais pas de goût à me mettre sur la langue : Aissah est très soigneuse de son hygiène !

Je l’entends juste souffler légèrement au gré de mes succions et léchages.

Elle semble s’être détendue et apprécier mes attentions.

Je lui dis en coupant ma phrase chaque fois que je glisse ma langue entre deux nouveaux orteils :



Cette fois elle se raidit, son pied m’échappe.



D’un ton suppliant, je lui réponds :



Je m’exécute et elle se penche pour se chausser et relacer. Ça me semble durer une éternité.

Elle termine et toujours sans un mot se dirige vers la sortie… Non, elle rentre dans la salle de bain et en ferme la porte. Quand elle ressort, elle se dirige droit vers moi, les yeux vers le sol. Arrivée à toucher le lit, elle pose son poing fermé sur mon sternum puis l’ouvre après quelques secondes. Elle se détourne et juste avant de sortir :



Son ton plutôt mutin et le bout de tissu abandonné sur mon torse ne vont pas m’aider à dormir !

Quand arrive le petit-déjeuner, à sept heures et demie tapantes, j’ai l’impression de venir de m’endormir… Fatigué. Humeur maussade. Rien ni personne pour me dérider. La journée se traîne, comme moi et la soirée s’éternise.


22 h 30, 23 h, 23 h 30 le pouce me démange d’écraser le bouton d’appel : pas trop tôt, ce ne serait pas ELLE, ou ELLE aurait trop d’autres appels en parallèle…

Minuit… Minuit et demi… Je craque !

Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre et elle pénètre dans la chambre :



Son ton joyeusement moqueur me fait fondre. Elle est tout contre le lit, à ma hauteur, avant que j’aie trouvé à lui répondre, la gorge nouée : j’avais si peur que le fil ténu de notre nouvelle complicité soit rompu !

Elle s’assoit sur la chaise, se penche pour se déchausser puis très vite vient poser un pied puis deux sur mon estomac.



Je m’active aussitôt. Les chaussettes disparaissent bien vite pour me laisser couvrir de baisers les pieds de Mâdâme. Je commence sagement mon massage par les fines malléoles, puis descends vers les orteils, que je prends à tour de rôle. Aissah manifeste son approbation par de légers soupirs. J’alterne léchouilles entre les orteils et roulers-palpers. La fréquence des soupirs augmente ce qui me fait chaud au cœur… et pas qu’au cœur ! J’arrête mes léchouilles et dans le même temps remonte mes mains sur un mollet, le palpant délicatement : la peau en est si douce. J’essaie de remonter encore, mais le pantalon m’interdit d’atteindre le genou. Moi qui rêvais d’aller bien plus haut ! La frustration me rend exigeant :



Pas de réponse, pas de réaction.

J’attends en continuant à masser, ou plutôt à caresser un mollet. Au fil des papouilles l’autre jambe s’était éloignée, le talon se posant dans un premier temps sur mon nombril, pour s’arrêter un peu en dessous. La situation me met dans une tension érotique que je ne connaissais plus depuis longtemps. Je peux continuer ainsi longtemps.


Aissah se tortille un peu sur la chaise, glisse une main dans son pantalon, la main s’active et ressort rapidement.

J’ouvre la bouche, me pourlèche les babines et tire la langue, attendant mon offrande. Dès qu’ils sont à portée, je gobe les doigts tièdes, odorants et largement enduits de la liqueur de plaisir d’Aissah. Je les suce, les lèche, les mordille et recommence encore et encore. Quand je suis certain qu’ils sont tout propres, je termine par un énorme coup de langue des doigts au poignet, en passant par la paume. La manœuvre la surprend et elle retire vivement sa main. Trop intime pour elle ?



Ma mauvaise foi évidente, bien que masquée par un compliment très mérité, la laisse muette. J’en profite pour pousser mon avantage.



J’aurais bien continué la litanie de mes désirs, mais elle me coupe, entre colère et sanglots :



Elle a les larmes aux yeux quand elle répond :



D’une toute petite voix :



Il s’agit de vite trouver une solution, avant qu’elle ne recule devant la difficulté et les remords.



Comme je ne réponds rien, manifestant ainsi mon doute, ma déception, elle ajoute, timide :



Je sens que ça va être compliqué, mais comment faire autrement sans risquer le blocage ? Je la laisse s’installer au-dessus de moi et après quelques contorsions la voilà prête à baisser son pantalon, attendant que j’éteigne. Ceci fait, j’entends le bruit du tissu qui glisse et Aissah se déplace pour être accessible, ses genoux sont au-dessus de ma tête, ses cuisses vers mes oreilles, très serrées à cause du pantalon à moitié baissé.

Je tends le cou et ma joue se pose, enfin, sur la chair, douce et chaude laissée découverte. Je ne résiste pas au plaisir d’un petit bisou, presque chaste, mais la réaction est immédiate :



En direction de son sexe que je ne peux encore qu’imaginer, je souffle le froid en ne laissant qu’un petit trou entre mes lèvres puis le chaud en ouvrant grand la bouche et expirant lentement. Elle frémit légèrement, sans protester. Je pose enfin ma bouche sur… un doux tapis ! Elle souffle un long « aaaaaahhhh ! », presque silencieuse, mais qui me remplit les oreilles comme une douce mélodie. Ma langue suit, caressant les poils pour finir par les écarter et découvrir ses grandes lèvres. Je prends mon temps pour en faire le tour, les goûter, les aspirer délicatement et recommencer. À ma grande surprise, elle se contracte soudain et enserre ma tête de ses cuisses. Je ne me souviens pas avoir vu un orgasme si rapide. Pas question de s’arrêter si vite !


Je plaque mes mains sur ses fesses pour l’empêcher de partir et ma bouche reste au contact de son sexe, sans bouger le temps qu’elle se calme. Je reprends, accompagné de protestations de pure forme. Je durcis ma langue et pénètre pour la première fois Aissah. Elle gémit se tortille et part dans un deuxième orgasme qui la laisse épuisée. Elle se penche, s’appuie aux barreaux de la tête de lit puis se laisse glisser et s’allonge sur moi. Sa toison couvre mon sexe. Elle reprend son souffle et je la serre dans mes bras en silence. Peu à peu elle s’anime, ou plutôt son bassin s’anime…


Dans un premier temps ses poils, trempés de ma salive et de sa cyprine, caressent ma queue. Puis les mouvements et les frottements écartent ses poils et ce sont ses grandes lèvres qui viennent comme enrober ma tige. Le contact est doux, chaud, humide. C’est divin. Aissah a tressailli quand nos sexes se sont rencontrés pour la première fois, arrêtant ses mouvements un instant. Elle les reprend avec une lenteur infinie, comme pour une découverte en aveugle et c’est bien ce dont il s’agit. Ses lèvres glissent le long de ma queue, se posent vers mes bourses, remontent jusqu’au bout du gland. Il suffirait d’un signe comme dit Jean-Jacques pour que je m’enfonce en elle… la tentation est terrible, mais elle repart déjà vers le bas. Et elle recommence encore, encore, et cette fois je rentre en elle. Juste un peu, juste le gland. Elle arrête encore ses mouvements, prenant conscience, comme moi, de ce qui est en train d’arriver et d’un coup m’enfonce au fond d’elle. Je n’imaginais pas qu’elle oserait et je reste comme paralysé… mais divinement paralysé !


Pas elle ! Elle bouge ses hanches et son bassin très vite, très fort, pour me découvrir entièrement avant de me ré-enfoncer jusqu’à ce que nos poils se mêlent, jusqu’à ce que nos pubis s’écrasent. À ce rythme je sens très vite venir mon plaisir et je réalise soudain :



En même temps je la repousse et sors d’elle juste à temps pour gicler sur mon ventre et le sien !

Elle se redresse sur les genoux, attrape un bout de drap et se dépêche de s’essuyer le ventre et les poils. Étonnamment ses yeux sourient, elle n’est ni en colère pour le risque pris ni déçue de l’issue trop rapide. Elle se lève et contemple l’étendue des dégâts.



Clairement elle se moque de moi, mais je perçois de la gentillesse dans son ton… Je n’ose envisager que ce soit de la tendresse.

Elle file dans la salle de bain, en ressort habillée de pied en cap en un clin d’œil et sort de la chambre en me lançant un joyeux :



Je reste hébété un grand moment et c’est le froid de mon sperme qui s’écoule qui me ramène sur Terre. Vite une douche brûlante et retour dans le lit, sous la couverture, pour essayer de trouver un ersatz de la chaleur des instants précédents. En vain. Tout tourne dans ma tête en boucle sans fin, les images, les odeurs, les saveurs, les sensations se bousculent en une sarabande qui s’achève juste avant l’aube. Et je me rends compte à ce moment qu’à ma différence, elle n’a pas quitté son masque !


J’ai envie de maudire l’assistant qui m’apporte mon petit-déjeuner ; c’est le début d’une longue journée ou grisaille et arc-en-ciel se succèdent dans mon cerveau perdu.


18 h 30 : je ne touche pas au repas du soir, pourtant appétissant, et l’attente et les interrogations commencent. Viendra-t-elle ? Elle a dit à demain, mais peut-être aura-t-elle des remords. Quand va-t-elle arriver ? C’est trop tard, elle ne viendra plus…

La porte s’ouvre.



Ce n’était pas elle, classiquement la tournée de fin de service, il est seulement 20 h 30, une éternité.

Je ne regarde plus l’heure, la télé est éteinte, je ne suis plus qu’attente.



C’est ELLE ! Elle se faufile dans la porte entrebâillée qu’elle referme derrière elle et se propulse tout à côté de mon lit.



Mon cœur a un raté et je mets un instant à balbutier un pauvre :



Dans sa main je découvre un préservatif dans son emballage ! Nouveau raté de mon cœur ! Je ne vais pas survivre !



Je m’assois au bord du lit, face à elle.

Je sais que c’est quitte ou double, si elle commence…

Après une longue hésitation, dans un grand silence, elle déboutonne sa blouse et m’apparaît enfin : Pantalon de coton écru, très fluide et un genre de body blanc sans manches en fin tissu extensible qui épouse toutes ses formes.


Elle rosit, je ne vois pourtant que son front et je la trouve attendrissante ainsi. Je la trouve belle, femme mûre aux formes affirmées. Ses épaules et ses bras sont musclés, sa peau mate et brune lisse et tendue donne l’image d’une personne épanouie, en pleine forme. Le body montre les contours d’un très enveloppant et très sage soutien-gorge, sans doute blanc. Il montre aussi, et ça me fait littéralement fondre, un petit bidon et de petites poignées d’amour qui témoignent que cette femme a bien vécu et l’assume.


S’il en était besoin je suis conquis, sous le charme.

Elle a bien vu que je la détaillais et, gênée, croise les bras sur sa poitrine et son ventre. Je lui fais signe de s’approcher.



Je pose mes mains au-dessus de ses hanches, sous le body ses chairs sont souples, douces, tièdes. Elle a sursauté un peu, mais me laisse continuer. Je remonte le tissu, découvre son ventre et, continuant dans le même mouvement, je l’oblige à lever les bras et dévoiler sa poitrine. J’accélère pour ne pas qu’elle se ravise, la tête est passée, le body atterrit sur le lit.


Je caresse très délicatement ses épaules, son cou, ses bras et cela lui donne la chair de poule.

J’adore ce moment, ces sensations, quand on sait ce qui va se passer, mais qu’on fait comme si on pouvait s’arrêter.


Passant mes mains dans son dos, je l’attire tout contre le lit, elle est maintenant debout entre mes jambes. Mes yeux ne quittent plus les siens pendant que mes mains caressent son dos et remontent jusqu’au soutien-gorge. Je bataille un peu avec le fermoir (évidemment !). Je sens, sans voir vraiment, que sa poitrine se relâche un peu et je fais glisser les bretelles sur ses bras. Très lentement je finis d’enlever le tout, toujours en immersion dans ses yeux qui brillent de plus en plus… Petite larme ?

Je me décide à baisser les yeux sur…



Elle reste là, bras ballants, paralysée.


C’est pourtant vrai qu’elle est magnifique. Ces seins sont légèrement dorés comme le reste de son corps, sans marque de maillot, leur volume est MON idéal, ne tenant pas tout à fait dans la main et ils se sont un peu affaissés en leur donnant une courbe charmante. Ses larges aréoles claires entourent un tout petit téton qui me paraît bien sage.


Je retourne m’immerger dans ses yeux et d’un doigt parcours son cou, ses épaules, le sillon entre ses seins. Sa respiration s’accélère, le marron de ses yeux semble foncer encore. C’est un appel auquel je ne résiste, évidemment pas.

Je prends ses seins en coupe.


Immédiatement elle pousse un gros soupir, regarde vers le bas et de son index tendu vient toucher mon gland qui avait pris quelques libertés. Ça la faire rire et ça relâche un peu la tension… sauf celle de ma queue qui en devient presque douloureuse !



La voilà qui me pousse pour me rallonger puis baisse d’un coup pantalon et culotte, tire le fauteuil près du lit et s’assoit. Elle pose un pied sur ma poitrine et l’autre sur mon nombril en pliant la jambe ce qui me donne une belle vue sur l’intérieur de ses cuisses et son triangle brun taillé en courtes boucles. Elles laissent entrevoir les chairs plus pâles du coin des délices. Hier, dans la pénombre, je n’avais presque rien vu !


Je prends en mains son pied, sa chaussette de tennis est chaude et moite. J’aime ce contact que je trouve très intime. Je porte son pied à ma joue, je m’en caresse, le hume délicieusement et y dépose de chastes bisous avant d’enlever la chaussette. Je reprends mes bisous, ma bouche se pose sur ses orteils, ma langue slalome entre eux. Ma main droite remonte en lentes caresses le long de son mollet, de sa cuisse, plus haut. Aissah a maintenant une jambe bien écartée laissant libre accès à son intimité, mais elle me tape sur la main avant que je l’atteigne.



Elle se lève puis pose un genou après l’autre sur le lit à côté de ma tête. Elle me domine et j’ai une étonnante vue en contre-plongée sur son anatomie : sa toison, son charmant petit bidon et ses seins dont les tétons semblent me faire un clin d’œil.


Aissah ne me laisse pas le temps de la contemplation et pose, écrase presque, son sexe sur ma bouche. La demande est claire et je m’active immédiatement des lèvres et de la langue. Ça ne lui suffit pas et elle se met à remuer d’avant en arrière, se frottant énergiquement sur mon nez, ma bouche et mon menton. Avec les mouvements ses boucles se sont écartées et je goûte en passant à ses lèvres et à son clito encore encapuchonné. Mais quand je tire la langue vers son petit trou, elle repart en avant m’en bloquant l’accès.

Son souffle s’est fait saccadé et elle gémit en continu, m’encourageant d’un :



Eh oui, nous en sommes encore au vous… et j’aime bien, ça introduit une note différente, mélange d’exotisme du passé et d’interdit…


Nous avons accordé nos rythmes, mes léchages et aspirations se sont synchronisés à ses mouvements. Pourtant, à la différence de la veille, son plaisir n’éclate pas et vu l’énergie qu’elle met, je crains qu’elle n’arrive pas au bout, je me dois de l’aider davantage. Je fais donc glisser mes mains de ses cuisses où elles étaient posées sur ses hanches, ses petites poignées d’amour, je reviens vers son ventre et remonte enfin vers ses seins. Mes mains en coupe, je le soulève, les malaxe très doucement et finis par prendre ses tétons entre pouce et index.


Je la sens se tendre et je me mets à faire rouler entre mes doigts ses bourgeons et à serrer.



Entre soupir et supplique, le message est clair. Je roule et serre de plus en plus fort. Elle éclate enfin dans un cri, hélas retenu, vu le manque d’insonorisation des chambres.


Elle s’écarte de ma bouche et se penche en avant en appui sur la tête de lit pour reprendre son souffle. Je trouve le spectacle de son ventre et de ses seins qui enflent et se relâchent attendrissant et j’en profite tranquillement.


Mais je ne veux pas en rester là, quand je la sens un tantinet remise je repose fermement les mains sur ses cuisses et l’oblige à s’abaisser, je m’arrange pour plaquer son petit trou sur ma bouche, grande ouverte.

Elle sursaute, mais je maintiens en force la position.



J’ai commencé à faire tourner ma langue tout autour de son anus, ce qui a provoqué sa réaction. Je continue encore avant de lécher l’entrée de bas en haut.



Maintenant qu’elle n’est plus réfractaire, je relâche la pression sur ses cuisses, elle peut se soulever un peu et j’en profite pour souffler alternativement froid et chaud sur son orifice trempé. Que je retrempe copieusement par de grands coups de langue. Justement j’aimerais bien la pénétrer ainsi, mais elle est trop serrée, trop tendue et pas encore prête à ces jeux avec moi.


Elle s’écarte et vient s’allonger sur moi, son visage toujours masqué dans mon cou, ses seins sur ma poitrine, ses jambes emmêlées aux miennes et son triangle brun sur mon sexe qui a définitivement quitté son boxer.


Je l’entoure de mes bras et nous reprenons souffle et esprits ( !) tranquillement.

Que ce moment est doux et tendre ! Je le prolongerais volontiers, mais ce n’est pas l’idée d’Aissah ; la voilà qui bouge son bassin et comme la veille nos sexes se rencontrent, se redécouvrent. Nos poils se mêlent, se démêlent, ses boucles s’écartent et ma queue retrouve ses lèvres, humides, chaudes, douces. Les glissements sont un doux supplice : je veux tenir encore !



Facile à dire ! Je ne vais quand même pas penser à mes impôts pour faire retomber la pression !

Ce n’est pas son souci immédiat et elle me prouve sa confiance en m’engloutissant d’un coup tout au fond d’elle. Son visage masqué dans mon cou, elle me souffle :



Et elle joint les gestes à la parole. Elle me fait coulisser au ralenti, d’un mouvement continu qui me laisse le temps de sentir sur ma queue chaque parcelle de son vagin. La sensation est au-delà de ce que j’ai jamais ressenti et pourtant je ne sens pas venir une éjaculation… enfin pas tout de suite ! Je profite avec elle de ces sensations exacerbées par ses soupirs continus. Quand je n’y tiens plus je peux me dégager doucement, reposer ma queue entre nos pubis et lui laisser faire d’ultimes ondulations. Je me vide longuement sur nous et nous restons ainsi à reprendre nos souffles.


Je voudrais qu’on s’endorme ainsi, apaisés, planants.


C’est son premier baiser dans mon cou qui me ramène sur Terre : elle a fait glisser le masque sans que je m’en rende compte ! Elle continue ses bisous, glissant du cou à une épaule, revenant vers un sein, le mordillant (j’adore !) pour arriver vers mon nombril tout poisseux de ma semence et de nos sueurs.

Quand elle commence à me lécher, je l’arrête immédiatement :



Je la fais se tourner tête-bêche et, pour plus de confort, nous nous mettons sur le côté. Nous entamons une joyeuse toilette de chat réciproque ponctuée de fous rires quand nous essayons vainement de désengluer nos poils. Cette complicité spontanée me fait venir les larmes aux yeux de bonheur.


Aissah qui en a terminé avec mes poils et mon ventre s’attaque à mon sexe quelque peu rétréci et ramolli. Sa méthode est simple : tout dans la bouche, on suce et on lèche jusqu’à ce que ce soit tout propre ! Évidemment la propreté n’est pas le seul résultat de son action, d’autant que pour ne pas être en reste je me suis régalé de ses lèvres et de sa cyprine.

Au moment où elle m’a remis en état, elle se lève !



Pendant que je m’exécute lentement à cause de mon genou encore bien raide, elle attrape le préservatif posé sur la table et le prépare.



Le ton est tendre et je n’ai qu’une envie c’est… d’obéir.


Elle est bien maladroite pour m’encapuchonner et nous revoilà en fous rires. Je crois que nous sommes un peu nerveux, conscients de ce qui naît entre nous et nous évacuons la tension en riant.

Quand le petit soldat est au garde-à-vous, elle vient s’asseoir à califourchon sur mes cuisses et, sans me quitter des yeux, s’empale d’un seul lent mouvement.


Elle ne bouge plus, mais nos bouches se trouvent, d’abord hésitantes puis affamées, déchaînées. Nos langues se battent, nos dents se choquent, mordent des lèvres, nos buvons nos salives mêlées. Ça ne suffit pas ! Aissah s’est mise à monter et descendre frénétiquement sur mon pieu. Nos sexes trempés de ses sécrétions, nos corps ruisselant de nos sueurs font des bruits humides qui décuplent le plaisir. Nous soufflons et gémissons ensemble sans que nos bouches se dessoudent.


C’est de la folie, je veux que ça dure encore, encore.


Mais Aissah s’épuise, elle craque la première, laissant monter l’explosion de son plaisir. Ses contractions et son cri que j’étouffe de ma bouche me font venir à mon tour. Je suis ivre de joie et je la couvre de mille baisers fiévreux sur la boche, le menton, les yeux, partout où je peux.


Elle pose sa tête dans mon cou, j’en fais autant et la serre très fort dans mes bras.

Nous restons ainsi longtemps jusqu’à ce que le froid nous prenne.

Nous nous levons en nous tenant la main… difficile de me débarrasser du préservatif d’une main… nouveaux rires.

Nous nous recouchons, sur le côté, face à face, front à front et nous nous couvrons du drap.

Nous échangeons des bisous, seuls nos yeux parlent… jusqu’à ce qu’Aissah :



Je suis glacé, muet. Seules les larmes dans les yeux d’Aissah me retiennent de hurler : je dois être fort et l’aider.

Nous ne disons plus un mot, à quoi bon ?

Tout au long du reste de la nuit, nous continuons à nous embrasser tendrement.


Sa montre sonne : 5 h 30. Elle se lève, s’habille, sourit de me voir la contempler, tourne sur elle-même pour me laisser profiter.

Elle ouvre la porte, se retourne avec un sourire triste et nous disons au même instant :



Voilà la porte s’est refermée.


Un rêve s’est écroulé il y a cinq mois.

Je ne l’ai plus revue.

Je suis rentré chez moi.


Rien n’a changé : ma femme est toujours aussi absente, distante, froide et notre petit-fils qui vient tous les jours nous voir est toujours aussi attachant.


Rien n’a changé ? TOUT a changé ! j’ai vécu des moments totalement fous, magiques, vraiment incroyables et totalement inespérés. J’ai mis près de quatre mois à écrire ce témoignage doutant chaque jour d’avoir le droit de partager avec vous ce qui reste une expérience propre à deux êtres. Je devrais me réjouir d’avoir connu ça, mais je me sens vide, je pense à elle tous les jours et quand je suis seul, je pleure… Mais je souhaite à chacun de vous, lecteurs, de vivre des moments aussi forts.