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n° 20135Fiche technique10400 caractères10400
Temps de lecture estimé : 7 mn
16/03/21
Résumé:  Un rêve, au fil des pensées érotiques d'une nuit tranquille.
Critères:  fh amour fsoumise hdomine cérébral revede voir fellation fgode pénétratio double fdanus jouet sm attache bondage piquepince -dominatio
Auteur : Myhrisse            Envoi mini-message
Rêve




Quelle merveille que les rêves où tout se passe toujours selon un tempo parfait, sans anicroche, avec télépathie, où nous explorons une perversité que nous savons ne pas vouloir vivre en vrai, mais quel délice de les ressentir en pensées. Pas besoin de sécurité. Dans le libre fil du cheminement de notre esprit, tout est permis.


Pas d’enfant, pas de voisin, pas de froid, pas de fatigue, pas de douleur. Ni âge, ni environnement, ni responsabilité. Juste Maître et moi, chez nous, au rez-de-chaussée, dans le salon. Je suis nue. Il est habillé. Je ne porte que deux bracelets en métal autour des chevilles tenues éloignées par une barre d’écartement argentée. Je suis offerte à ses yeux, à son regard, à ses envies, à sa perversité. Je suis heureuse d’être à l’origine de son sourire.

Il prend une feuille et un stylo, débouche le capuchon qui s’échappe de ses mains pour atterrir quelques mètres plus loin.



Maladroit ? Qui y croit ? C’était volontaire, oui ! Je m’exécute dans une grimace souriante. Se déplacer n’est pas aisé. Je me dandine. Le petit coquin bleu s’est caché sous un meuble. Je me mets à quatre pattes, le cul offert à Maître, les jambes écartées par sa volonté. J’attrape enfin le bout de plastique. Je me relève et le ramène à son propriétaire, qui s’en saisit en souriant.


Il pose le capuchon sur la table et attrape le stylo, mais celui-ci s’envole, roule sur la nappe pour s’écraser sur les tomettes rouges de l’autre côté de la pièce. Maître me lance un regard interrogateur. Inutile de préciser ce qu’il veut. En soupirant, je fais le tour pour aller le lui chercher. Mes seins dandinent doucement. J’avance prudemment, chaque pas l’un après l’autre, cherchant mon équilibre déstabilisé par la barre entre mes chevilles. À nouveau, je descends au sol et en remonte, pour rendre ensuite son bien à Maître.



Je pars vers la cuisine et reviens aussi vite que je peux malgré mes pas difficiles pour lui apporter l’objet de sa demande. Il boit une gorgée puis met le verre au-dessus du sol pour en renverser un peu sur les tomettes.



Je retourne à la cuisine chercher une serpillière. Une fois de retour dans le salon, je me remets au sol et essuie consciencieusement.



Comment suis-je arrivée à l’étage ? Aucune idée. Ce n’est qu’un rêve. Nous sommes maintenant dans notre chambre. Plus de barre d’écartement. Plus de bracelet de cheville. Je suis sur un cheval vibrant, une sorte de fucking machine de type Sybian, un gode dans le ventre et un plug dans l’anus. Mes jambes sont repliées, tenues en position par un lien entre mes chevilles et une ceinture autour de mes hanches. Un harnais sur mes épaules maintient confortablement dans mon dos mes mains. L’appareil est éteint. Maître est devant moi. Il contemple la scène d’un air satisfait. De mon côté, je suis sur excitée. Je mouille alors même qu’il ne se passe rien. La situation y suffit. Ce plug, ce gode, l’attente de ce plaisir à venir, je n’en peux plus. Je veux qu’il se passe quelque chose.


Il s’approche, attrape des pinces et commence à les placer sur mes seins. Ce n’était pas ça que je voulais. Je parlais d’allumer le cheval vibrant, pas de mettre des pinces sur mes seins. En même temps, c’est mon rêve, alors en fait, si, c’est bien ce que je veux. Pfff… Mon propre masochisme me rend sadique envers moi-même. Je veux ou je ne veux pas ? Et puis merde, on s’en fout après tout.

Les pinces sont un délice de tourment. Quatre par sein dispersées un peu partout dont une sur le tétin. Les mains dans le dos, je ne peux pas refuser ni espérer les ôter. Sa main descend vers le bouton d’allumage. Enfin !

Ça démarre très doucement. Mon plaisir monte très vite. Il s’amuse avec les pinces.



J’obéis, mais c’est difficile. Il diminue le rythme de la machine puis commence à se déshabiller. C’est vrai qu’il fait chaud. Qu’il est beau ! Impossible de le toucher, pourtant j’aimerais tant le caresser. Son membre est mou. Son plaisir est avant tout cérébral… pour le moment. Il se place devant moi, à demi assis sur une table. Je lèche son sexe offert. Il sourit puis s’approche un peu. Je peux enfin le sucer, moi qui adore ça ! Son odeur, sa douceur, je le prends en bouche, je fais des allers et retours. Je le lâche pour le couvrir de bisous doux, je lèche le gland, le membre qui durcit, les testicules en dessous. Je me contorsionne pour y parvenir tout en essayant d’ignorer le plaisir qui m’est donné par la machine, le gode, le plug, les pinces. C’est difficile.

Il augmente le rythme de la machine. La sensation est merveilleuse. Elle m’envahit. Tout mon corps tremble. Je ne vais pas tarder à exploser. Je lui demande de nouveau la permission de jouir.



Je hoche la tête. C’est tellement difficile de me retenir. Cette machine infernale ne me laisse aucun répit. Je ne peux pas bouger, pas m’extraire, rien empêcher. Je suis un jouet entre ses mains et j’aime tellement ça. Comment ne pas se laisser aller à l’extase ? Il faut lui en donner, à lui. C’est ma seule issue. La seule façon d’accéder au droit de me laisser aller, de donner à mon corps ce qu’il réclame si fort.


Je le connais bien. Je sais ce qu’il aime. Je me concentre sur lui, oubliant tout le reste. Je veux lui plaire. Les mouvements sont ses préférés, la succion, la profondeur, le rythme, les coups de langue, les gémissements, je fais tout pour l’amener au plaisir. Son membre qui ne cesse de durcir montre que mes efforts payent.

Dans un râle qui dure, qui se répète, entrecoupé de hochets et de rires nerveux, il jouit dans ma bouche et je peux enfin me laisser aller. Le plaisir est immense, envahissant, total, tellement attendu, profond, violent. Je continue à sucer, mais repu, il se retire en douceur.


La machine continue à me stimuler. La jouissance monte et je ne peux y échapper. Le sperme dans la bouche, je ne peux pas crier comme j’en aurais envie. Je ne peux que gémir alors que je voudrais hurler. L’orgasme m’atteint, tout comme la sensation d’étouffer alors j’avale la semence. La gorge libérée, je peux enfin exprimer ma satisfaction sans limites. Quel bonheur de s’exprimer pleinement, de jouir vocalement. J’aime tant les sons. J’en ai besoin. Je suis auditive.

Je suis repue. Il arrête la machine en souriant.



Nouvelle scène. C’est chouette les rêves qui enchaînent les lieux et les positions sans transition, sans courbature, sans douleur, sans temps mort, sans matériel introuvable ou mousqueton roulant sous un meuble.

Je suis allongée, le haut du corps sur le lit, les hanches par-dessus le pied de lit en fer forgé. Mes bras au-dessus de ma tête sont liés à la tête de lit par des cordes. Mes cuisses sont suspendues au pied de lit, largement écartées.



Je ne suis pas fan de SM. En réalité, je supporte très mal la douleur. J’aimerais pouvoir lui offrir davantage de possibilités de ce côté-là, car je sais qu’il adore, mais la vérité est que je n’apprécie pas. Pourtant, en rêve, tout est permis. Quel dommage qu’il ne soit pas avec moi, esprits liés, car il adorerait être là, avec moi, et non dans ses propres rêves de cette douce nuit.

Il s’approche de moi, des pinces dans les mains. Il les place sur mes grandes lèvres et à l’aide d’une cordelette, les attache à mes cuisses, ouvrant ainsi mon sexe. Il attrape une cravache.



Le premier coup tombe. En réalité, je n’en supporte pas même un seul. Là, je souffre, je gémis, mais je compte, « un », « deux », « trois ». Quel bonheur de partager cela avec lui, cette connivence, cette complémentarité, ce lien, cette union parfaite. Le dixième coup est compté. Il s’arrête.



Dix coups supplémentaires. Mon sexe est rouge, chaud, brûlant. Mon clitoris malmené réclame pitié. Je dégouline de plaisir.



Lequel de nous deux a dit cela ? Nous sommes une seule et même voix, la mienne. La cravache tombe. Je compte, je tremble. Je veux resserrer les cuisses, mais aucun mouvement ne m’est permis. Je suis sans défense, un jouet entre ses mains, une marionnette aux fils tendus. Je ne peux qu’accepter, soutenir, supporter, endurer, pour son plaisir et le mien.

La cravache s’éloigne et mon vagin est envahi de son membre dur, chaud, pulsant. Mon clitoris excité d’une magic wand, les allers et retours de son chibre en moi et ses doigts triturant mes seins me donnent un merveilleux orgasme en même temps que lui.

Merci, doux rêve.