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n° 20145Fiche technique17833 caractères17833
Temps de lecture estimé : 11 mn
21/03/21
Résumé:  La vie ne mérite d'être vécue que si elle apporte son lot de surprises.
Critères:  fh fhh cocus candaul collègues vacances plage hotel collection voir exhib nudisme caresses pénétratio double -candaul
Auteur : Xavier curieux
Candaulisme




Perversion ou fonctionnement inhérent de l’âme ?

Fantasme de l’homme, du moins passé la trentaine si on en croit ce que l’on peut lire et voir ici ou ailleurs et qui consiste au moins en rêve à offrir aux regards pour le moins ou plus sa propre femme à la convoitise, voire à « l’usage » d’autres hommes et y trouver du plaisir.

Si le fantasme candauliste est courant chez les hommes, il semble que la version féminine soit plus rare.

Comme tant d’autres, je n’ai pas échappé à la chose. Mais qui n’a jamais été fier de marcher au bras d’une jolie jeune femme ? J’aimais le regard des hommes sur Martine mon épouse. J’aimais le désir qu’elle éveillait en eux. La cour que certains mâles lui faisaient plus ou moins ouvertement me comblait d’aise. J’aimais observer à la plage le manège de certains.


Martine n’était pas opposée à ces jeux innocents. Elle y prenait même un certain plaisir à se savoir désirée. Pendant longtemps, nous nous sommes contentés de cela. Puis nous avons eu envie de davantage. De pimenter les choses. En vacances, nous avons commencé à fréquenter les plages naturistes. Les bains de soleil et de mer entièrement nus furent vite partie de nos habitudes. Là, nos jeux devinrent rapidement plus pervers. Qui a fréquenté ces plages sait que beaucoup d’hommes présents, surtout s’ils sont seuls, sont exhibitionnistes/voyeurs. Et nous leur en donnions pour leur argent ! Martine allongée sur le dos, moi assis à côté d’elle j’observais. J’avais vite repéré ces types qui, la « bistouquette » à l’air, sillonnaient la plage, jetant des regards furtifs dans l’espoir d’un joli spectacle. Et nous leur en offrions. Quand j’avais repéré un « client », je lui adressais un signe discret, Martine écartait alors les jambes montrant plus qu’il n’est permis son sexe.



Et nous éclations d’un rire complice. En attendant, c’était moi qui avais une érection et ça ne passait pas inaperçu aux yeux de Martine. Un après-midi elle me glissa avec un sourire narquois :



Estomaqué par sa réaction, je ne répondis pas à cette provocation. Pourtant un peu plus tard, en fin de journée alors que la plage commençait à se vider, que nos plus proches voisins étaient assez éloignés, nous avons recommencé notre petite exhib. Mais cette fois, elle poussa d’un cran le bouchon. Au lieu de se contenter d’écarter les cuisses, elle entreprit de se caresser un sein tout en faisant signe à l’homme d’approcher. Celui-ci hésita un instant, regarda à droite et à gauche et vint s’asseoir à côté de nous. J’étais sidéré par ce que venait de faire ma tendre épouse. Je la savais libérée, mais à ce point, je n’en revenais pas. Beaucoup d’hommes se posent la question de savoir comment entraîner leur compagne sur la route du libertinage, et voici que la mienne sans que je ne lui demande rien me montrait le chemin. Elle accédait à mes désirs les plus secrets. Notre compagnon ne savait apparemment trop comment se comporter. Comme elle insistait, il se mit à lui caresser le flanc sans toutefois oser remonter jusqu’au sein. Décidément notre voyeur était bien timide, malgré tous nos encouragements, il nous quitta rapidement.

Peu après en regagnant notre location, Martine me posa la question :



Je lui avouai qu’au contraire j’aimais la voir désirable et désirée et que c’était pour moi un très grand plaisir et une grande fierté.



Les vacances se terminaient. Nous avions regagné Paris, repris nos activités et n’avons plus abordé le sujet. Sentiment de gêne, ou désir d’oubli ? Ou simplement une page tournée sur ce qui avait été des jeux de l’été, quand la douceur du climat et les corps dénudés augmentaient la charge érotique que chacun porte en soi. Pourtant le démon du candaulisme était toujours présent et me taraudait l’esprit. Lorsque nous faisions l’amour, j’imaginais que c’était un autre qui était entre les cuisses de ma femme, qui lui donnait du plaisir. Ces pensées stimulaient mon désir et, avouons-le, personne n’avait à s’en plaindre si vous me suivez ! En secret, à son insu, je fréquentais les sites dédiés, je recherchais les récits et témoignages souvent bien décevants sur le sujet. Les vidéos disponibles présentaient assez d’intérêt, mais il me fallait plus. Je ne parlerai pas d’addiction, mais sans aucun doute d’obsession. Je la poussais à porter de grands décolletés mettant en valeur sa poitrine, à adopter des tenues sexy et même provocantes. J’aimais observer les effets produits sur les hommes que nous rencontrions. Comme elle aimait être séduisante et aimait séduire, cela lui convenait parfaitement.


Ce n’est que plus tard, au cœur de l’hiver que l’événement se produisit. Un collègue italien, Fabio B., était venu à Paris pour participer à un séminaire. J’étais chargé de m’occuper de lui durant son séjour parisien, mission qui consistait à lui proposer des visites de la capitale, musées, spectacles… Très vite nous sommes devenus bons amis, de la même génération, avec beaucoup de points et de centres d’intérêt communs. Je parlais de lui à Martine qui proposa de l’inviter un soir à dîner. Dès le lendemain, rendez-vous fut pris. À ce moment, j’étais loin d’imaginer ce qui allait suivre.


La soirée fut des plus agréable, Martine était resplendissante dans sa robe fourreau et dans son rôle de maîtresse de maison, Fabio s’était montré drôle et plein d’esprit. Le courant passait bien entre nous trois. En partant, Fabio qui avait à son arrivée serré la main de Martine l’avait embrassée.

Le lendemain soir en rentrant, je trouvais Martine qui m’attendait.



Pas besoin de m’en dire plus. Inutile non plus de me faire un dessin. Il avait dragué ma femme et malgré des hésitations, elle avait répondu favorablement.



Ça y était, j’avais ouvert la boîte de Pandore. Je venais de lui dire on ne peut plus clairement qu’elle pouvait prendre un amant et avec ma bénédiction. Allait-elle franchir le Rubicon ou était-elle en train de me provoquer ?



Nous avions la nuit et la journée du lendemain pour réfléchir et prendre une décision. D’un commun accord, nous avons conclu qu’il valait mieux ne pas poursuivre cette conversation.


Le lendemain matin, Martine s’éveilla avant moi. Je la trouvais dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner. Elle m’accueillit avec un « Bonjour, mon amour, tu as bien dormi ? » et poursuivant :



J’avais lancé cette histoire sans trop y croire. Elle prenait corps. Un instant, je paniquai. Étais-je allé trop loin ? Ne courions-nous pas au-devant d’un désastre ? Pourquoi cédait-elle à cette folie ?

Martine mit fin à mes interrogations :



À quatre heures précises, nous franchisions ensemble la porte de l’hôtel des A…

Un peu intimidés, nous avons demandé monsieur Fabio C.



Le concierge décrocha le téléphone.



Dans l’ascenseur, j’avais le cœur qui battait la chamade. Martine, elle, semblait extrêmement calme et déterminée. Je l’interrogeai :



D’un signe de tête, elle montra sa résolution.

Nous avons frappé à la 210. La porte s’ouvrit sur Fabio qui eut un mouvement de recul. Il ne s’attendait pas manifestement à se trouver en présence de nous deux. Je le rassurai immédiatement et il nous introduisit dans le salon qui jouxtait la chambre. Restait à lui expliquer notre démarche, ce que nous attendions de lui.


Les explications eurent lieu autour d’une coupe de champagne. Il ne fut pas trop difficile de le convaincre, je crois même que cette situation inédite pour lui le dédouanait vis-à-vis de moi. Il allait coucher avec ma femme et j’étais d’accord. Ça évitait bien des complications à tous points de vue.

Je déposais une boîte de préservatifs sur la table. Le message était clair et ne demandait pas plus d’explications.


C’est Martine qui prit alors la direction des opérations. Elle entraîna Fabio en direction de la chambre. Leurs bouches se sellèrent dans un long baiser. Elle avait ouvert la chemise de son nouvel amant et lui caressait la poitrine et le dos. Lui restait passif, comme abasourdi par ce qui lui arrivait.



Puis s’adressant à moi :



Je fis glisser la fermeture éclair qui fermait le vêtement dans le dos. La robe tomba. D’un geste rapide, elle ôta son soutien-gorge et fit glisser sa culotte. J’avais ouvert le lit, elle s’y allongea cuisses serrées les mains sur les seins comme prise d’une soudaine pudeur, mais comme je la connais, c’était, je crois, davantage par coquetterie. De son côté, Fabio avait fini de se déshabiller. Je tirai les rideaux plongeant la pièce dans une légère pénombre.


Nous aurions pu plus mal tomber. Fabio était un bel homme, svelte, musclé. Il marquait un début d’érection. Il s’approcha du lit. Instinctivement ou en forme d’invite, elle écarta légèrement les jambes, offrant son sexe au regard de l’homme qui vint s’étendre contre elle. Je les regardais se caresser, s’embrasser. La verge de Fabio avait maintenant pris toute sa rigidité, elle émergeait longue et droite d’un pubis sombre à la pilosité drue.


L’union fut sans fioriture. Après s’être longuement caressé, le nouveau couple voulut aller à l’essentiel. Il s’allongea sur elle, la pénétra. J’observais le bondissement des fesses de l’homme, les mouvements de va-et-vient lents, puis plus rapides du membre qui la possédait. La peau brune de Fabio contrastait avec celle très blanche de mon épouse. Comment décrire ce que je ressentais à ce moment ? Un mélange d’excitation sexuelle et de frustration. Le sentiment que ma femme était en train de m’échapper. Mais aussitôt je me reprenais, ne pas céder à un réflexe de propriétaire. Personne n’est propriétaire de quiconque, même si une union a été scellée. Et puis on se fait une bonne conscience à peu de frais. Je lui apportais là une preuve d’amour et de confiance en lui laissant prendre du plaisir avec un autre. Après tout, c’était elle qui avait déclenché ce qui était en train de se passer même si je n’étais pas tout à fait étranger à ce qui arrivait.


La respiration de Martine s’accéléra, elle émit quelques sons rauques, puis se tordit sous l’homme qui se déchaîna. Les pubis des amants se heurtèrent avec violence, aux soupirs des deux amants succéda des gémissements puis quelques cris étouffés. Au moment du paroxysme, elle tourna la tête vers moi, nos regards se croisèrent, je lus dans ses yeux le plaisir qu’elle prenait et qui n’avait d’égal que le mien, malgré toutes mes pensées contradictoires, de la voir ainsi jouir. Fabio est resté un moment en elle sans bouger, puis il s’est retiré. La sueur perlait sur leurs corps. Ils sont restés l’un contre l’autre sans bouger. Puis Fabio s’est levé et s’est dirigé vers la salle de bain. Je profitai de son départ pour me déshabiller à mon tour. J’avais besoin de sentir son corps contre le mien. Je m’allongeai sur le lit encore chaud de leurs ébats, pris Martine dans mes bras.



Je ne savais qui devait remercier l’autre. L’émotion était trop forte, elle éclata en sanglots. Je savais que ces larmes ne traduisaient pas une peine, mais au contraire un intense bonheur. Je buvais ses larmes, la pressais contre moi, la couvrais de caresses. Son entrejambe était encore humide de son envie et du plaisir pris.

On entendit la douche couler, puis Fabio revint. Il avait le sourire aux lèvres.



Et s’adressant à moi :



Il nous rejoignit sur le lit. Martine était entre nous deux, lui dans son dos. Elle sursauta quand elle sentit le sexe de Fabio qui cherchait son chemin entre ses fesses. Elle m’interrogea du regard. D’un battement de cils, je lui donnai mon accord. Voulait-il entrer par la porte de derrière ? Il semblait que non, elle avait creusé les reins et introduit son amant dans son vagin. Tout contre son ventre, je ressentais (indirectement) les coups de boutoir qu’elle recevait contre ses fesses. Je pressais ma poitrine contre ses seins tandis que l’homme derrière s’agitait. Je buvais la bouche de ma chérie. Elle enfonçait ses doigts dans mon dos, me mordait les lèvres, me couvrait de baisers. Dans un souffle, elle lâcha :



Mouvement de l’ensemble ! Nous l’avons prise entre nous deux. Au moment de l’introduction, j’ai senti la verge de Fabio contre la mienne dans le vagin de ma femme. J’ai senti remuer cette chose dure et vivante. Nous ne faisions plus qu’un.



Nous nous sommes quittés tard dans la soirée. Nous ne devions jamais nous revoir, Fabio ayant quitté la société qui nous employait. C’était bien sùr dommage, mais après tout je crois que ça valait mieux. Et s’il nous est arrivé de recommencer l’aventure, nous avons toujours eu pour principe de ne jamais revoir aucun de nos partenaires.


Ceci n’étant pas tout à fait une fiction, donc toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées ne serait en aucun cas une coïncidence.