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n° 20158Fiche technique44097 caractères44097
Temps de lecture estimé : 25 mn
26/03/21
corrigé 30/05/21
Résumé:  C'est fou ce que quelques centimètres carrés de peau peuvent provoquer comme sensations et comme découvertes érotiques.
Critères:  f fh fhh inconnu hotel cérébral revede fmast massage caresses nopéné init -initiatiq
Auteur : Olaf      Envoi mini-message
Je peux pas confiner, j'ai méditation érogène




Tout a commencé par un geste malheureux. Enfin, pas vraiment malheureux, mais disons hors contexte.

J’ai l’habitude, en période de stress, de m’offrir un rééquilibrage de mes chakras. J’ai trouvé une thérapeute qui me correspond et qui m’apporte le soutien mental et physique dont j‘ai besoin.

Ce jour-là, elle avait posé comme d’habitude ses pierres de couleur sur mon ventre, ma gorge et mon front et pratiquait le massage rituel en passant d’un chakra à un autre, suivant ma manière de réagir et de répondre à ses stimulations.

J’étais depuis un moment dans l’état second dans lequel je baigne dès que je remets mon corps entre ses mains. Je la sentais tantôt me masser, tantôt m’effleurer, tantôt stimuler un point plus précis entre mon ventre et ma tête. Ses manipulations me faisaient un bien fou.


C’est pendant son travail sur mon quatrième chakra, celui du cœur, que l’inattendu se produisit. Après m’avoir transmis sa force et son calme par l’intermédiaire de ses mains chaudes et douces, elle commença un lent massage de mon torse. J’aime sentir ses doigts sur ma peau, là où peu d’hommes savent me caresser comme j’aime l’être. Les mecs se concentrent trop vite sur mes seins, à la recherche de l’excitation sexuelle, alors que je préfère des caresses plus enveloppantes, moins immédiatement excitantes.


Entièrement abandonnée au délicat savoir-faire de ma thérapeute, je flottais dans une dimension agréablement sensuelle, là où tout n’est que bien-être, douceur et volupté.

Mon esprit en lévitation, traversée par le souvenir érotique de deux ou trois ex-amants, je sentis un effleurement particulièrement intense sur les pointes de mes seins.

Non pas le passage anecdotique d’une paume, mais une vraie caresse, d’une main sur chacun de mes tétons.


La surprise fut agréable. Sans doute parce que là où j’étais en pensées, ni inhibitions ni pudeur n’ont leur place. Mon corps accepta donc l’effleurement dans toute son intensité. Ce que confirma une vague de plaisir descendant comme une décharge électrique de mes seins à mon bas-ventre.


Mes pointes durcirent immédiatement, renforçant la première sensation. Le reste de mon corps répondit au quart de tour. Une envie de nouvelles stimulations m’électrisa. Je ne pus m’empêcher de murmurer un « encore » parfaitement déplacé dans le contexte d’un rééquilibrage des chakras, qui n’a rien d’érotique, contrairement au massage tantrique.


Ma thérapeute ne parut pas étonnée et semblait réaliser depuis longtemps l’état dans lequel elle me mettait. Son geste était-il vraiment involontaire ? Qu’a-t-elle senti en moi qui la pousse à m’offrir ce petit geste plus particulièrement sensuel ? Percevait-elle sur ma peau mon insatisfaction du moment, liée au décalage entre les attentes de mon mec et mes désirs sensuels profonds ? Mes nœuds énergétiques étaient-ils si loquaces ?

Je n’ai jamais réussi à le savoir, malgré plusieurs tentatives de la faire parler. « À toi de trouver les réponses, tu as toutes les cartes en mains », répondait-elle inlassablement. En ajoutant qu’il était temps d’écouter mon corps et ma féminité, et de leur laisser toute liberté de se manifester à leur guise.


Vaste programme qu’elle initia ce jour-là en posant à nouveau ses doigts sur mes seins. Elle ne se contenta toutefois plus d’effleurer mes mamelons, mais se mit à titiller franchement mes pointes d’une secousse de chacun de ses doigts. Cinq fois elle me fit sursauter, cinq fois je fus traversée par une vague de plaisir que la stimulation de ce petit bout de ma chair provoqua.


Cet arpège érotique mit le feu en moi. Contrairement à ce qu’est supposé offrir le rééquilibrage des chakras, une boule de désir purement sexuel se mit à gonfler dans mon ventre, exactement au niveau du deuxième chakra, le centre de la féminité et de la vie.


Au deuxième arpège, je ne pus me retenir de tendre mon ventre vers une main ou un sexe imaginaire, disposé à apaiser le violent désir de pénétration qui me faisait trembler. J’entends encore le claquement des pierres tombant au sol lorsque je me tordis à la recherche d’attouchements plus envahissants. Toutes mes sensations se trouvaient concentrées en un unique endroit de mon corps, où le plaisir croissait à une vitesse vertigineuse.


Le troisième arpège me fit perdre tout contrôle, pour le plus grand plaisir de ma thérapeute qui me manipulait maintenant sans le moindre scrupule. Par la stimulation sans cesse répétée d’une si petite zone érogène, elle me mit en autoallumage. Le moindre souffle aurait suffi à décupler mon plaisir.


Je suis sûre qu’un sourire satisfait devait éclairer son visage. Elle ne me demanda d’ailleurs pas mon avis au moment de lâcher les chevaux. Abandonnant un de mes seins, elle posa son index sur mon premier chakra, entre le bas de ma vulve et mon anus. Une fois la surprise de l’assaut passée, elle se mit à masser fortement cette zone de plaisir que je laisse très peu d’amants approcher.

Ce geste furtif, mais particulièrement intense me mit impitoyablement sens dessus dessous. Je rendis les armes. Un formidable orgasme me submergea, me secouant comme un fétu de paille sur une mer démontée.


Après m’avoir recouverte d’un linge fin, dont le léger contact suffit à provoquer un regain de volupté, la jeune femme me laissa profiter, à demi inconsciente, du flux et du reflux qui agita encore longtemps mon bas-ventre. La décharge sensuelle me sembla durer une éternité.


Lorsque le moment fut venu de reprendre pied dans la réalité, elle passa ses mains sur mon visage. Me regardant avec malice, elle sembla confirmer qu’elle avait parfaitement perçu la misère sexuelle dans laquelle je me trouvais avec mon partenaire du moment. Tout en elle disait « À toi de jouer, ma belle ! Lâche prise ! Aime-toi ! Refuse le confinement des sens ! »




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Sitôt de retour chez moi, je pars à la recherche de ce que je peux trouver sur internet au sujet de cette étrange réaction à un effleurement finalement assez anodin. Je découvre le concept de méditation érogène, préconisé par certains spécialistes pour favoriser une reconnexion entre le corps et l’esprit.

Ce n’est pas trop sexy comme nom, mais cela doit correspondre à une mauvaise traduction du sanskrit ou quelque chose du genre.

Fondamentalement, il s’agit d’un mélange entre le massage érotique tantrique, une méditation orgasmique sans orgasme (1) et un mouvement régénérateur (2) érogène. Donc d’une combinaison de slow sex (sans sexe), de caresses (sans orgasme) et de trucs en or pour se faire du bien avec ou sans orgasme, avec ou sans sexe, bref comme on aime le mieux s’envoyer en l’air, parce que méditer c’est bien, mais orgasmer c’est encore mieux.


Techniquement, cela s’explique ainsi : « Le tantrisme considère la masturbation comme un rendez-vous avec soi-même. Lorsqu’une personne est très excitée, un canal s’ouvre dans son corps et parcourt les sept chakras, du périnée au sommet de sa tête. Il faut faire remonter l’énergie génitale dans tout le corps, afin que l’orgasme nous irradie complètement et ne reste pas bloqué au niveau du bassin. Pour réaliser cette harmonie entre le bas et le haut, il faut ouvrir chacun de vos chakras, en respirant correctement et en dirigeant votre énergie par la pensée. Soyez le témoin de votre propre excitation, mais pensez aussi à relaxer celle-ci afin de faire durer votre plaisir ».


Le principe est simple à comprendre. Le mettre en œuvre est plus exigeant. Après une mise en condition adéquate, la méditation érogène consiste à pratiquer pendant exactement quinze minutes une stimulation intense et répétitive d’un point précis du corps. Les néophytes commencent par leur zone érogène préférée. Pour les maîtres de la discipline, n’importe quelle partie du corps fait l’affaire, tant ils arrivent à éprouver du plaisir à partir de pratiquement chaque centimètre carré de leur épiderme.


Le travail de méditation préparatoire consiste à percevoir intimement ce qui sera le plus réactif à un moment donné et le mieux à même de provoquer le déferlement sensuel. C’est là toute l’originalité de la méthode, qui pousse à renoncer dès que possible aux excitations purement sexuelles, pour mieux explorer d’autres manières de se donner du plaisir. Mon imagination galopante me fait déjà d’envisager de nombreuses combinaisons particulièrement jouissives.


L’autostimulation est non seulement possible, mais conseillée au début, afin de laisser toute liberté à l’esprit pour une mise en condition sensuelle adéquate. La pratique méditative ne doit cependant en aucun cas se résumer à une course orgasmique contre la montre. L’orgasme est le chemin de la renaissance spirituelle, pas le but. C’est pour cela que le temps de méditation est limité à quinze minutes. Peu importe le stade d’excitation qu’on est capable d’atteindre dans ce laps de temps.


Par ses massages, ma thérapeute m’avait donc mise dans un état particulier de réceptivité, avant de me faire vibrer sous la répétition de ses caresses.

La délicieuse lancée qui traverse mon ventre lorsque je passe mes doigts sur le bout de mes seins, me confirme d’ailleurs que mon corps est encore sensibilisé par le traitement du matin, et sera prêt dès que j’aurai trouvé un endroit propice au lâcher-prise.


Il est en effet hors de question d’être dérangée pendant ma pratique érogène. J’imagine sans peine la réaction de mon mec me découvrant à moitié nue dans mon lit, les tétons dressés sous mes caresses. C’est justement de ce genre d’automatisme que je veux me libérer.


Après quelques recherches, je découvre un hôtel non loin de mon lieu de travail où les chambres ne sont pas trop chères et peuvent être réservées pour quelques heures. C’est le havre de paix idéal. L’endroit où personne ne viendra me chercher, ni surtout me déranger. Qui sait même si les cris et chuchotements qui pourraient provenir des chambres voisines n’offriront pas un agréable carburant à mon ascèse sensuelle.


Un rythme régulier de méditation me semble être une condition fondamentale à la réussite de mon projet. Je prévois de venir ici chaque jeudi entre douze et quatorze heures. Le taulier accepte mes réservations pour les mois prochains sans moufter. Il en a vu d’autres à ce moment de la journée.




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Jeudi 22 mai, 12 heures


Impatiente de découvrir les possibilités offertes par cette étrange forme de méditation, je m’allonge nue dans le lit. Les yeux fermés, j’essaie de retourner dans l’état dans lequel j’étais lorsque ma thérapeute a effleuré les pointes de me seins.


Je retrouve immédiatement les deux amants qui accompagnaient ma rêverie. Ils s’approchent de moi, nus eux aussi, leur queue déjà dressée. Toutefois, malgré l’envie évidente qu’ils ont de moi, ils ont l’élégance de commencer par m’offrir un long corps-à-corps de caresses et de baisers. Je sens leurs mains sur moi, leurs bouches me font frissonner, la chaleur de leurs corps m’offre des sensations inédites.

L’un d’entre eux se met à sucer mes tétons. À moitié en rêve, à moitié consciente de ce que je vis réellement, je laisse mes mains voyager là où j’aime être caressée, là où ma thérapeute me faisait tant de bien l’autre jour.


Lorsque l’envie de caresses plus précises devient trop forte, j’approche mes doigts de mes pointes, à l’endroit où la bouche de mon amant fantasmé me dévore.

Comme le prévoit l’initiation, j’attends un instant pour retenir la montée du désir, puis finis par m’offrir un premier arpège, que je conclus par un léger pincement des mamelons entre le pouce et l’index.

La réaction est immédiate. Elle correspond exactement à ce que j’attendais. Les vibrations sur mes petits bouts de chair provoquent à la fois un plaisir très vif, très local, et une envie de quelque chose de plus fort, de plus jouissif au creux de mes reins. Le canal entre mes chakras doit être grand ouvert.


Je me retiens de provoquer trop tôt une nouvelle stimulation et me force à caresser plutôt le pourtour de mes seins, mon ventre et l’intérieur de mes cuisses. Mes amants imaginaires se font plus pressants. Le plus ardent présente déjà un membre de belle taille entre mes fesses, pendant que l’autre glisse une main entre mes cuisses, tout en tétant goulûment mes seins.


Le deuxième arpège provoque des sensations encore plus folles que le premier. Mon dos se tend, mes cuisses s’ouvrent comme pour faire de la place à un membre viril.

Je dois être particulièrement douée pour la méditation érogène, puisque malgré ma semi-inconscience j’arrive à percevoir les coups de reins dont me gratifie l’amant arrimé entre mes fesses, tout comme la poussée de la tige dure et large de l’autre homme contre les parois de mon vagin.

Pour fantasmée qu’elle soit, la double pénétration me procure des sensations aussi intenses que précises. Ma vulve est en feu, mon clitoris est cruellement en manque de soulagement manuel.

Je dois toutefois lutter contre mes pulsions naturelles, tant l’envie de me faire jouir me taraude. La force de l’habitude. Précisément ce que je dois combattre si je veux arriver à maîtriser la technique érogène.


Le changement de place de mes amants dans mon imagination me permet de retrouver la maîtrise de ma respiration, et de reprendre le cours de ma méditation érogène.

Très érogène puisque sans repasser par la case caresses sur tout mon corps, je m’offre un arpège encore plus affolant que le précédent sur mes tétons déchaînés.

Une boule semblable à celle qu’avait provoquée ma thérapeute échauffe à nouveau mes entrailles. Je sens monter un plaisir très vif, qui ne demande qu’à se transformer en orgasme. Dans mon délire, mes deux amants se sont emparés de moi, leurs queues gonflées me fouillent profondément, prêtes à juter abondamment.


Une nouvelle salve de secousses sur mes tétons pousse la tension érotique à son paroxysme. Le souffle court, j’arrive au bord de l’orgasme, tendue comme un arc, résumée aux quelques centimètres carrés de mes mamelons qui ne cessent d’envoyer de jouissives fulgurances dans mon bas-ventre.


Les queues qui m’envahissent m’offrent des sensations démentes à chaque pénétration. Et les bougres se démènent comme des diables pour me faire jouir.

Trop captivée par la boule de feu qui prend toute la place entre mes reins, je suis cependant incapable de faire circuler quoi que ce soit le long de mon canal intime.

Dès lors, malgré tous nos efforts conjoints, le basculement désiré ne se produit pas. Je reste coincée, littéralement à deux doigts de l’orgasme, mais incapable de conclure.


En temps normal, j’exigerais de mon amant qu’il m’achève de quelques coups de langue sur mon clito. Sans aide extérieure dans cette chambre d’hôtel, je dois me résoudre à reproduire la manipulation du premier chakra qu’avait réalisée ma thérapeute.

J’aurais voulu décoller sans cet artifice, provoquer l’explosion des sens par la seule stimulation de la toute petite zone de mon corps choisie pour le décollage de ce jour. La frustration qui envahit mon corps et mon esprit annihile toute résistance.


Je pousse donc mon index entre mes fesses et répète le massage du périnée qui avait déclenché les spasmes libérateurs la semaine passée. Dans le même temps, je titille mes tétons en alternance, une fois, deux fois, dix fois.

Un bref instant, je crois arriver à mes fins. Mais c’est peine perdue. Progressivement anesthésiée par une stimulation trop mécanique, toute sensation de plaisir s’évanouit.

Je suis allée trop loin, trop vite, trop fort. Méditation et stimulation n’ont pas progressé en parallèle, je me suis désunie sensuellement.

Pire, mon corps semble maintenant incapable de répondre aux caresses que je m’offre habituellement et qui me donnent une jouissance rapide, parfois même répétée.


De toute façon, les quinze minutes sont largement écoulées. Je cesse donc toute stimulation.

Loin de se liquéfier, la tension dans mon ventre devient alors tyrannique. Un peu de jus coule de ma vulve. J’ai une furieuse envie d’être baisée, crûment, sans ménagement, juste pour que s’éteigne enfin l’incendie qui fait rage au fond de moi.

Je ne peux plus espérer de secours de mes partenaires fantasmés. Ils se sont débinés, comme la plupart des mecs confrontés à une telle situation.


Déçue de mon manque de compétence méditative, je reste allongée, sans forces, des pensées parasites plein la tête.

Au moment de me relever, je n’en jette pas moins un coup d’œil dans le miroir. J’en veux à la jeune femme que j’y vois, incapable de me donner un plaisir un tant soit peu raffiné.


Je finis quand même par lui sourire dans le reflet. Objectivement, mes seins ont fière allure avec leurs bouts raidis et leurs aréoles rouge vif suite aux pincements et aux griffures que je leur ai infligés.

Malgré l’échec, je me trouve belle. Peut-être est-ce ça le but ultime de la démarche.


En signe de pardon et d’amitié, j’empaume doucement mes fruits d’amour. Au moment où je passe machinalement mes pouces sur mes tétons, la réaction tant espérée se produit avec une fulgurance insoupçonnée. Alors que je ne m’y attendais plus, l’effleurement anodin libère une invraisemblable vague orgasmique, dont le déferlement me plie en deux et ouvre toutes grandes les écluses de mon intimité.


La boule de désir qui me torturait se liquéfie d’un coup. À chaque secousse de plaisir, une giclée claire coule le long de mes cuisses. Ce qui me traverse est si fort que je dois me tenir à la chaise pour ne pas tomber à genoux. Longuement, je me vois jouir dans le miroir.

Les doigts de mes mains réunis, je ne cesse plus d’exciter la zone érogène sur laquelle j’ai vainement essayé de me concentrer tout à l’heure. La sensation est très particulière. Comme si ma peau redevenait à nouveau réceptive à des attouchements plus subtils.


Quelques minutes plus tard, enfin apaisée, je peux finir de m’habiller. Je retourne au travail dans un état second, qui rend mon retour dans la réalité particulièrement brutal.




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Jeudi 29 mai, 12 heures


En faisant le bilan de ma première expérience, je constate que quelque chose manque dans ma pratique, qui me permette d’ouvrir simultanément mon corps et mon esprit à la puissance érotique de la stimulation méditative.


De toute évidence, je manque d’entraînement dans le lâcher-prise. J’ai confondu recherche obsessionnelle de plaisir et concentration.

Quant à la méditation, celle qui me permettrait de diriger je ne sais trop quoi le long de mon canal intime, j’ai besoin de beaucoup plus de pratique pour m’y consacrer, sans être perturbée par les caresses et les arpèges qui stimulent mes zones érogènes focalisées.


Je ne désespère malgré tout pas d’arriver à mes fins. Plein d’endroits de mon épiderme n’attendent que les premiers effleurements pour s’éveiller.


Pour ma deuxième session, je décide d’être plus attentive aux instructions sur internet.

« N’attendez pas d’être « excitée » : l’exercice peut se faire de façon gratuite. Tout du long, ne cherchez pas l’excitation et ne cherchez pas l’orgasme.

Commencez à vous caresser en modifiant vos habitudes. Si d’ordinaire, vous vous caressez en faisant pression sur vos seins ou votre sexe, effleurez-vous. Si vous vous caressez jambes fermées, écartez-les. Si vous touchez votre clitoris à travers son capuchon, en posant vos doigts, choisissez d’écarter vos lèvres et touchez votre clitoris avec du lubrifiant. Si vous êtes du genre à vous toucher lentement, accélérez, et vice versa.

Faites cela quelques instants. C’est une exploration d’une petite poignée de minutes seulement. Concentrez-vous sur les sensations, sur ce que vous découvrez.

Revenez doucement. »


J’accorde donc une attention particulière aux préliminaires que je fais longuement durer. À nouveau des souvenirs érotiques envahissent mon esprit. Très agréablement tant mes amants fantasmés de ce jour sont doux, attentifs, caressants, patients.


Lorsque le moment est venu, les arpèges sur mes tétons provoquent des vagues encore plus têtues que l’autre fois, comme si mes récepteurs de plaisir apprenaient peu à peu à envoyer des signaux de plus en plus jouissifs dans tout mon corps.


Il faut dire que je n’ai cessé de les frôler ces jours derniers, en imaginant ma méridienne du jeudi. Sous la douche, dans mon lit avant de m’endormir, au travail lorsque je me savais seule, j’ai testé leur sensibilité et je les ai choyés.

C’est sans doute la voie royale pour un plaisir plus élaboré.


Malheureusement, malgré tous mes efforts, peut-être même à cause d’eux, je m’approche à nouveau très près d’une explosion énergétique cosmique, sans être capable de la provoquer dans les quinze minutes autorisées.

J’ai du plaisir, certes. Un plaisir très agréable même, mais pas d’orgasme. En gros, mon corps réagit comme il le fait entre les mains de mon mec lorsque nous ne sommes pas en phase.

Si c’est pour en arriver là que j’ai fait tous ces efforts, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Il me suffit d’écarter mes cuisses les soirs où je suis d’humeur séductrice, et vogue la galère.


La déception et la colère m’envahissent. Colère contre moi-même et contre les gourous qui proposent la méthode comme étant le nec plus ultra psycho-érotique depuis la nuit des temps. Alors que rien n’est facile, que rien ne se passe apparemment pour moi comme pour toutes les autres. La vie ne fait aucun cadeau à des nanas comme moi.


Inutile de dire que je reprends le travail dans une humeur plus que morose, voire imbuvable. Je ne sais plus trop bien comment sortir de ce mauvais pas.




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Jeudi 5 juin, 12 heures


Je prends la clé à la réception, et constate sans vraiment le voir que le monsieur qui me tend le sésame pour ma récréation du jeudi est mignon, souriant et chaleureux. À garder en mémoire pour quand je maîtriserai ma pratique sur le bout des doigts.


Après l’échec de jeudi passé, je me suis replongée dans le mode d’emploi, et j’ai constaté que quelques détails m’avaient échappés.

« Commencez par vous allonger. Tout en vous caressant, repliez vos jambes et posez vos pieds à plat. Observez votre sexe sans jugement, contemplez-le et aimez-le tel qu’il est. »


Je change ma position dans le lit, de manière à pouvoir regarder l’évolution de mon excitation d’un simple coup d’œil dans le miroir. Je ne suis cependant pas super à l’aise avec cette contemplation. Je ne me trouve ni belle, ni laide, mais rien de mon anatomie intime ne me semble particulièrement « aimable ».


« Prenez tout votre temps et faites durer vos caresses. Respirez profondément afin de diffuser votre excitation à l’ensemble de votre corps.

Si vous ressentez le besoin de fantasmer pour augmenter votre désir, faites-le, mais arrêtez dès que vous le pouvez pour vous concentrer sur vos sensations.

Profitez de ce moment pour observer votre désir et voir si votre énergie circule correctement. C’est à vous de la faire circuler à l’aide de votre volonté afin qu’elle passe à travers vos différents chakras. »


Pour la première fois, j’accorde de l’importance à me respiration pendant que je caresse mes seins. Cela ne me procure malheureusement aucune sensation érotique autre que celle que je connais déjà.

Quant au désir et à l’énergie sexuelle qui doivent me transporter vers le nirvana après une intense circulation d’un chakra à l’autre, ils sont aux abonnés absents.

Pire, les amants de mes fantasmes précédents sont probablement allés lutiner d’autres belles, plus enthousiastes que moi. Comment leur en vouloir ?


« Lorsque vous sentez que votre corps a tendance à s’arquer vers l’avant, arrêtez-vous.

Si votre énergie est concentrée dans vos organes génitaux, diffusez-la au reste de votre corps en vous caressant l’intérieur des cuisses ou l’anus et en la faisant circuler grâce à votre respiration.

Lorsque l’orgasme approche, faites une pause et détendez-vous. Lors de vos inspirations, imaginez que vous faites monter votre énergie sexuelle vers le haut.

Avant de vivre votre orgasme, essayez de faire cinq ou six pauses de ce type pour diffuser un maximum d’énergie à travers votre corps.

Finalement, tâchez de vivre l’instant présent le plus intensément possible et faites-vous plaisir. »


Ben, non, justement, ni orgasme, ni même le début d’un peu de bonheur intime. Un jour maudit, dans toute son étendue de solitude et de frustration. Pourquoi cela doit-il tomber sur un jeudi midi ?

Déçue, énervée par ce nouvel échec programmé, je maltraite mon clito et mes mamelons à la recherche d’un semblant de plaisir. Sans espoir. Plus je titille, moins j’éprouve de choses agréables.


Je me prépare à quitter la chambre aussi frustrée que la semaine dernière, lorsque le jeune homme qui m’a donné la clé me revient en mémoire. Au point où j’en suis, autant tenter le tout pour le tout.

Toute honte bue, j’enfile le peignoir minable qui pend dans la salle de bain et descends en babouches jusqu’à la réception.



Comment recevoir un jeune homme qui entre dans toutes les cases de ma libido et qui semble prêt à faire don de son corps à la pratique de la méditation érogène ?

J’opte pour le plus simple appareil, sous le couvre-lit. Si je me trompe sur ses intentions, il restera à distance et on n’en parlera plus.

Sinon, tout se jouera dans sa manière de retirer le couvre-lit et de poser son premier regard sur moi.


Je me retiens de regarder dans la direction de la porte et ferme même les yeux. Quelques minutes plus tard, il entre et s’approche du lit.

Si j’interprète correctement ce que j’entends, il prend le temps de se déshabiller. Parfait, je pourrai le découvrir clé en main plutôt que devoir le déballer.


Il retire ensuite lentement le couvre-lit d’une main, pendant qu’il caresse mon visage de l’autre. Chaude, douce, légèrement parfumée.

Puis il passe ses mains sur mon corps nu, comme s’il savait exactement de quel type de méditation j’ai besoin. C’est doux, c’est fort, c’est rassurant, juste ce qu’il me faut pour m’abandonner corps et âme à ce qui va arriver. Je retrouve les sensations que seule ma thérapeute sait m’offrir.



Commence alors un interminable mélange de caresses, de massage, d’effleurements, de prise en mains, d’alternance de douceurs et d’impertinences, que je reçois dans un étrange état de conscience exacerbée et de lâcher-prise voluptueux.

Le mec s’empare de moi. Et je ne voudrais pour rien au monde que cela cesse.

Mon consentement ? Dès la deuxième caresse, les bornes de ma pudeur et de ma raison n’ont plus de limites. C’est aussi simple que ça. Sauf qu’il semble capable d’une maîtrise hors norme et que je ne suis pas de taille à le démâter d’un simple coup de langue.


Depuis le petit nuage sur lequel il m’a transportée en quelques effleurements, je vois qu’il perçoit parfaitement l’état dans lequel il me met. Il le prouve en posant ses mains sur tout moi, comme l’avait fait ma thérapeute. Ils doivent être jumeaux, ce n’est pas possible autrement. Sauf que s’il pose ses mains de la même manière qu’elle, ses doigts agissent très différemment. Aucun arpège, aucune secousse. C’est pire, c’est délicieux, c’est insupportable.


Avec une lenteur parfaitement calculée, il caresse mes seins à peine un peu moins fort que ce qui m’exciterait vraiment. Plutôt que de titiller mes pointes comme elles attendent de l’être, il alterne un massage circulaire, suivi de délicats pincements, avant de revenir à quelque chose de plus doux, puis de plus excitant.

Rien de ce qu’il me fait subir ne ressemble à une intention de me donner du plaisir. Et pourtant, ce qu’il instille en moi va bien au-delà. C’est un bien-être à la fois sensuel, érotique, sexuel, génital, animal. Tout cela avec une légèreté déconcertante. Voilà sans doute ce qui me donne immédiatement autant de plaisir.


C’est même pire. Alors qu’en temps normal je ne supporte que des caresses symétriques sur les deux seins, en même temps et de la même manière, il me déstabilise en offrant des sensations complètement différentes à chacun de mes tétons. Au point que j’ai l’impression de sentir beaucoup plus que deux mains sur moi.

Progressivement, une houle puissante déferle dans mon ventre, alors que des frissons obsédants parcourent la surface de mon corps. Sous ses mains, tous mes chakras se réchauffent et se manifestent voluptueusement au gré des attouchements.

Cuisses écartées, ventre creusé par le désir, je m’offre à tout ce qu’il voudra bien faire de ma féminité. Je regrette amèrement d’avoir exclu la pénétration de nos jeux, tant j’ai déjà envie de le sentir vivre dans mon ventre.


Longuement, il me transporte d’une vague à une autre, d’un train d’ondes jouissives à un autre, d’une bouffée de chaleur à une autre, quelque part entre la pointe de mes pieds, mon clitoris, la pointe de mes seins et le sommet de mon crâne, dans lequel les idées les plus folles s’agitent.

Du genre que, dès qu’il m’aura fait jouir, je vais sauter sur ce mec troublant et affolant, sucer sa bite jusqu’à plus soif, fouiller ses fesses de plein de doigts lubriques, masser ses couilles jusqu’à la dernière goutte, et quelques autres choses encore à inventer.


Quelque chose doit passer de moi à lui, car je sens enfin un truc dur et chaud presser contre mon flanc. Se pourrait-il que le déferlement érotique qu’il s’amuse à provoquer en moi finisse par l’atteindre et l’exciter lui aussi. Y aurait-il une faille dans sa cuirasse ? Hosanna !

À moins que ce soit le parfum de ce qui coule entre mes cuisses, de ce qui suinte entre mes seins et sous mes bras, de la salive que j’aimerais mélanger à la sienne, à ce qui perle de la pointe de son sexe, à ce que je voudrais lécher sur son torse.


Je pose légèrement ma main sur son membre. Comme je pouvais m’y attendre, il est doux, tendu, frémissant, agréablement volumineux, mais sans excès.


Je ne sais si c’est mon geste ou l’approche de la quinzième minute de méditation qui l’y incite, mais le monsieur commence à donner un tour plus précis, plus intentionnel à son massage. Peu à peu, ce ne sont plus cinq, vingt ou cent, mais mille effleurements, secousses, pressions affolantes, attouchements différents qui inondent ma peau.


Il y a tant de connivence entre les caresses de ce parfait inconnu et ma peau avide de tout ce qu’il me donne, que ce qu’il me fait délicieusement subir m’angoisse tout en me guidant vers une jouissance insupportable, envahissante, que je ne vais plus pouvoir maîtriser.


Comment une telle harmonie peut-elle s’installer en si peu de temps entre deux êtres qui n’ont pas échangé plus de deux phrases en préliminaires ?

En quelques manipulations, il a repoussé ma zone de confort érotique en un lieu inatteignable. Je suis sans repères, en pleine mer, tel un radeau dont les vagues se jouent. Les vagues et celui qui les provoque.

J’ai presque peur de ce qui m’arrive, et surtout de ce qui m’attend dans les minutes qui vont venir. Mes seins sont en feu, mon ventre est en feu, ma peau est… Et je suis sans défense, béante d’envie. Et après, comment combler l’envie de recommencer s’il se refuse à moi ?


C’est le moment qu’il choisit pour poser sa main sur mon intimité, et m’achever.

Il s’empare à pleine main du plus secret de ma féminité comme il prendrait de la pâte à modeler entre ses doigts. Par ce geste, ample, impérieux, impérial, il me soumet et il le sait.

Il me soumet et j’adore ça.

J’ai envie que mes chairs soient la pâte dans laquelle il va modeler notre plaisir. Le mien et le sien, dont je sens la rigidité contre mon flanc.


Dire que je jouis comme cela ne m’était encore jamais arrivé ne rend pas réellement compte de ce qui m’arrive quelques instants plus tard. C’est au-delà de ce que j’ai vécu, tant je suis plongée dans une sensation d’unité, de perfection sensuelle et érotique, de prolongement d’un corps vers l’autre, d’harmonie vibratoire, de mélange intime.


Étrangement, aucune secousse, aucune crispation, aucun spasme ne me traversent. Ce qui se passe en moi est complètement différent. Tout mon corps entre en transe, reçoit l’orgasme avec une intensité exceptionnelle, est enrichi par un partage de volupté auquel mon inconnu m’invite.

J’ouvre les yeux et le regarde me faire jouir. Quelque chose de fort, de puissant et d’infiniment doux est visible sur son visage. Pour me donner autant de plaisir, il est entré en communion avec moi, avec mon ventre, mes seins, mon vagin, ma féminité, mon âme, le plus profond de mon être.

C’est délirant de dire cela pour qualifier les quelques secousses de volupté dont il me gratifie. Mais c’est exactement ce qu’il me fait ressentir. C’est beau, c’est harmonieux, c’est ce dont j’ai rêvé depuis toujours, sans oser croire que cela m‘arrive un jour. Qui plus est, entre les mains d’un inconnu.


Pour ne pas polluer l’intensité de ce qui nous unit par des gestes trop précis sur son sexe toujours dressé contre moi, j’effleure doucement son torse, ses tétons, le dessous de ses bras. Il sourit et me laisse me glisser partout où j’ai envie d’aller, sans cesser de parcourir ma peau de caresses très tendres. Il va même jusqu’à compléter ses gestes par quelques paroles admiratives sur ma beauté, ce que mon corps offre de moi dans le plaisir, ce que mes mains provoquent sur sa peau.


Pas à pas, il me fait revenir dans un état de conscience plus terre-à-terre. Je nous perçois à nouveau deux, l’un à côté de l’autre plutôt que mélangés l’un à l’autre. La chaleur de son corps à mes côtés est plus qu’agréable. Si je n’y prends pas garde, elle pourrait devenir nécessaire à mon bien-être sensuel au détriment de ce que m’offrent mes amants habituels.


En attendant, même en phase d’apaisement après un orgasme particulièrement intense, le monsieur me fait envie. Besoin de toucher son corps, de palper un peu, beaucoup, de plus en plus. Même si je ne me fais aucune illusion sur le fait qu’il va à coup sûr mettre un terme à des avances trop poussées de ma part.


J’ai tout de même envie de vérifier quelque chose sur la bête. Si, pour une raison ou une autre, il est bien le maître que je le suppose être en matière de méditation érogène, n’importe quelle partie du corps permet d’éprouver du plaisir et d’atteindre un état méditatif orgasmique.

Manipulatrice jusqu’aux bouts des ongles, j’ai bien envie d’essayer de le pousser jusqu’à ce point.

Posant ma tête sur son ventre, j’approche ma bouche de son nombril et après quelques circonvolutions, j’y plonge la langue. Je m’empare alors de ces quelques centimètres carrés de son corps comme il s’est emparé de mes mamelons.


Il ne me repousse pas. Au contraire, il se détend complètement, et commence les exercices respiratoires traditionnels dans une telle situation. Je triche un peu en accompagnant mes baisers et mes plongeons de la langue dans le petit creux de caresses sur son membre qui tressaute juste à côté de mon visage. Chacune de ses expirations est accompagnée d’une houle abdominale qui bouscule agréablement ma tête au gré du plaisir que mes attouchements lui procurent.


Sa manière d’accepter mon désir me trouble et me rend heureuse. Même en pleine maîtrise de la progression de son plaisir, il s’offre à mes caresses. Il me prend en lui, fait de moi l’instrument d’une jouissance qui ne saurait plus tarder maintenant.


J’accélère le rythme de mes baisers et de mes succions contre son nombril, tout en renforçant mon emprise par de légers attouchements sur la pointe de son sexe. Aucun homme ne résiste longtemps à cette stimulation. Or en chaque maître de n’importe quelle discipline méditative sommeille d’abord un homme. De chair, de sang et de sperme. Juste ce que je voudrais voir gicler à l’instant.


Je n’ai effectivement pas à attendre longtemps. Après quelques inspirs-expirs puissants, renforcés par une houle tout autant impressionnante des abdominaux, le monsieur se met à jouir longuement, voluptueusement. Tout est beau en lui à ce moment. Tout son corps exprime l’intensité de ce qu’il vit.

Je partage tout contre lui l’orgasme que j’ai provoqué, je sens son corps intensément bousculé, je sens les pulsations de son bas-ventre et les spasmes de son sexe gonflé entre mes doigts.

Mais les giclées de sperme que j’espérais ne se produisent pas. Avec cette maîtrise peu commune dont seuls les pratiquants de longue date d’un tantrisme raffiné peuvent faire preuve, il jouit sans éjaculer. Ce mec est un extra-terrestre d’érotisme et de sensualité.


Une chaleur intense se dégage de sa peau pendant qu’il finit sa méditation érogène et reprend un rythme respiratoire plus paisible. Je ne peux m’empêcher de poser mes lèvres sur son membre qui reste bandé et de lécher la seule goutte échappée de sa virilité. Une goutte gorgée du sel de sa vie, que je recueille respectueusement, sans plus chercher à l’exciter.

Il caresse mon visage, me laissant libre de continuer à effleurer son sexe, ou de partir vers d’autres horizons.


Je m’allonge contre lui, son membre glissé entre mes cuisses. Pas de pénétration la première fois, ni la deuxième.



Par cet exemple ô combien vivant, il incarne la différence entre orgasme et état orgasmique.

« L’état orgasmique recherché par cette pratique méditative n’a rien à voir avec l’orgasme au sens courant du terme. L’orgasme est bref, mais l’état orgasmique est prolongé et permet d’accéder à un état de pleine conscience de l’ici et maintenant, un recentrage psychique dont les bienfaits pour le cerveau, la santé mentale et physique ne sont plus à démontrer.

La méditation orgasmique ouvre une nouvelle voie de compréhension de l’orgasme qui peut prendre d’autres formes que l’explosion énergétique qu’on lui associe traditionnellement. Celles et ceux qui accèdent à cette douce perte de contrôle en ressortent revigorés et s’offrent de nouvelles perspectives de vie et d’épanouissement. »


Sauf que moi, je suis novice. Et imparfaite. Et j’ai furieusement de continuer à recevoir son enseignement et de le prolonger par une pratique méditative érogène conjointe, régulière et intensive.


Je plonge sur sa queue et l’engloutis, histoire de lui montrer que l’élève saura être appliquée, studieuse, dure à la tâche, respectueuse des moindres désirs du maître, soumise lorsque le moment s’y prêtera, mais aussi dominatrice, parce que la méditation, c’est bien et jouissif et enrichissant et ça rend le monde meilleur.


Mais une bonne baise bien débridée, c’est encore ce qui le fait le mieux tourner, le monde. Voilà.



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(1) : Nicole Daedone

(2) : Itsudo Tsua.