n° 20172 | Fiche technique | 25398 caractères | 25398Temps de lecture estimé : 15 mn | 01/04/21 |
Résumé: L'auteur a découvert au détour du Web, ces filles du monde entier qui, pour quelques jetons, jouent les effeuilleuses devant une caméra et se donnent du plaisir pour exciter les internautes. | ||||
Critères: f fh inconnu prost telnet cérébral voir exhib fmast fgode fdanus jouet portrait -rencontre | ||||
Auteur : JeffTrois Envoi mini-message |
C’est au détour d’une des grandes galeries du Musée du Louvre que je l’ai vue.
Sa silhouette avait quelque chose de touchant, d’émouvant. Brunette aux cheveux sagement coiffés en queue de cheval, la démarche lente des touristes, un peu lasse, écrasée par l’ampleur du décor, l’œil saturé de peinture, mais pourtant, elle continuait à avancer poussée par cet indicible instinct grégaire. Pour tout vous avouer, nous nous étions croisés une première fois, quelques minutes avant. Et la revoir, là, une seconde fois était pour moi, un signe ! Alors, je lui ai emboîté le pas. D’abord traînant ma carcasse loin d’elle, puis me rapprochant de plus en plus, pour finir par la rejoindre au pied d’un tableau devant lequel elle venait de stopper, net, comme si sa venue ici, au Louvre, était un rendez-vous.
J’étais à deux pas derrière elle. Mes yeux fixés sur sa silhouette plus que sur la magistrale œuvre de François Boucher (1703 – 1770) qui représente une jeune femme, nue, replète – comme il aimait à les peindre – le cul tourné vers le spectateur-voyeur, sur un lit défait aux draps froissés… (L’odalisque – 1745). Elle semblait être en extase devant ce tableau qui pourtant ne fait pas partie des immenses toiles au renom international, c’est même une « petite » toile, de cinquante-trois centimètres de haut sur soixante-quatre de large. Mais pour ceux qui la connaissent, elle est particulièrement chargée en érotisme, y compris pour nous, aujourd’hui, adeptes du porno sur Internet.
Donc, je continuais à fixer mon inconnue qui n’avait pas bougé d’une seule semelle, elle tenait sagement ses mains sur son sac mis en bandoulière. De temps à autre, elle penchait la tête de droite, puis de gauche ou au contraire l’avançait ou la reculait… Une vraie amatrice de Boucher, à moins qu’elle ne soit une adepte du style rococo !
Enfin, elle bougeait ! Oui, mais si vite qu’en se tournant, elle est venue s’écraser droit dans ma poitrine en me montant sur le bout des pieds.
Elle s’exprimait en anglais avec une pointe d’accent de l’Est et une voix fluette. Je profitai honteusement de ce « carambolage » pour la draguer ouvertement et l’approcher directement.
Alors, je lui ai proposé de lui servir de guide pour que son week-end parisien ressemble à l’idée de ce qu’elle s’en faisait, peut-être.
En dehors du Louvre – mais ça, elle venait de le cocher sur sa lite des choses à faire ou à visiter – elle voulait voir aussi les grands magasins, les Champs-Élysées et Saint-Germain. Bien sûr, elle était triste de ne pouvoir voir Notre-Dame de Paris en raison de sa restauration suite à l’incendie. Et puis elle envisageait de monter dans la tour Eiffel. Mais lundi, elle devait reprendre l’avion pour Prague, sa ville natale, le travail… tout ça… tout ça…
Beau programme pour lequel je me proposai, un peu précipitamment, de l’accompagner en jouant le guide. Et tout de suite, je l’invitai à prendre un café sur les bords de la Seine, de l’autre côté du Musée du Louvre en lui faisant emprunter le pont des Arts et ces milliers de cadenas, symbolique de l’amour…
Elle s’émerveillait de tout, sur tout, riait, cillait, s’extasiait. Chaque nouveau pas, nouvel angle de rue, nouvelle boutique (et dieu sait qu’il y en a des boutiques à Paris !)… Chaque façade, pierre, pavé, ferronnerie de balcon, porte monumentale ou non… Tout était sujet à enthousiasme, petits cris de plaisir, yeux pétillants de malice, de joie… bref, que du bonheur !
Serrés comme il se doit à la terrasse d’un bistrot, en partageant une table pour dînette de Barbie, nous avons fait plus ample connaissance.
Elle se prénommait Ivika, était Tchèque, étudiante en sciences économiques. Et elle avait économisé de nombreux mois pour arriver à s’offrir ce week-end de rêve. Malheureusement, pas assez riche pour rester plus longtemps, elle allait devoir manger des sandwiches. Pour dormir, elle avait trouvé un lit en dortoir dans une auberge de jeunesse.
Pendant qu’elle me parlait, dans un anglais approximatif et simple, je la détaillais.
Ivika avait une frimousse en cœur, régulière avec un petit menton à la fois pointu, mais curieusement doté d’un petit méplat qui le rendait harmonieux. Pointu et petit était aussi son nez. Un nez très régulier avec quelques taches de rousseur sur le dessus. Deux grands yeux noisette, rieurs, malicieux fixaient le monde avec une soif de vivre extraordinaire. Ivika avait aussi des pommettes saillantes, bien marquées par le pli du rictus. Sa bouche, aux lèvres fines, est particulièrement remarquable en raison de la distance prononcée avec son nez… C’est une très jolie fille, un de ces super spécimens de l’Europe de l’Est.
Les cheveux noirs, mi-longs, tirés en queue de cheval encadraient cette figure d’ange et descendaient un peu plus bas que les épaules quand elle les eut libérées. Et en secouant sa tête, elle avait aussi répandu autour d’elle un doux parfum miellé. À moins que ce ne soit une poignée de phéromone qu’elle ait voulu me lâcher dessus.
En fin d’après-midi, nous en étions au bras dessus, bras dessous. Ivika avec son mètre soixante-cinq, m’arrivait sous le bras, et devait allonger le pas pour marcher à ma hauteur… Oui, je sais, ce n’était pas très fair-play pour elle, mais le programme qu’elle voulait faire, exigeait de nombreuses marches rapides, entre deux lignes à cocher sur sa ToDoList…
Nous avions trouvé une place un peu plus grande qu’un mouchoir de poche à l’intérieur du très célèbre Café des Deux Magots, boulevard Saint-Germain. C’est là que je lui proposais d’abandonner l’idée de retraverser tout Paris pour rejoindre son dortoir et venir chez moi, rue du Four, autant dire, de l’autre côté du boulevard. Ensuite nous irions, en taxi, dîner à la tour Eiffel…
En me fixant droit dans les yeux, elle a avancé tranquillement sa tête vers moi et m’a déposé sur les lèvres un long et chaud baiser, scellant ainsi notre accord. Tout l’après-midi, nos corps avaient marché à l’unisson, se frottant l’un à l’autre et plusieurs fois, nos mains s’étaient cherchées.
Rapidement, nous nous sommes retrouvés collés l’un à l’autre contre la cloison de mon entrée. Ivika avait une bouche fraîche, une langue dynamique et des mains tentaculaires.
Belle invitation… Le temps que je me retourne pour lui donner une serviette de bain, Ivika s’était appuyée sur le lavabo, offerte. Devant ce corps nu, je suspendis mes gestes pour l’admirer.
Ses seins étaient plutôt moyens, aux aréoles bien marquées, bistre et aux tétons très pointus, presque blancs au bout du bout. Le ventre plat, une fine bande de poils marquait l’emplacement d’une toison pubienne, aujourd’hui disparue, rasée ou épilée. Au bout, entre les jambes, son intimité présentait une peau grenue qui formait deux lèvres extérieures fines d’où pendaient deux crêtes rose-bruns, fripées et luisantes. Ses jambes étaient magnifiques et ses pieds, aux ongles vernis rouges, d’une régularité à émoustiller ce bon Georges Tron.
Ivika me souriait, non, elle riait de me voir ainsi empoté devant sa nudité et pour mieux se faire admirer, dans un rétablissement gracile, elle se tournait pour me faire admirer son dos, ses fesses, légèrement replètes, avec des hanches au galbe magnifique… Et comprenant mon trouble, elle revenait de face en riant pour me dire :
Et je ne pouvais plus lui cacher l’envie que son corps déclenchait, entre mes jambes, se détachant sur mon ventre, mon sexe était au garde-à-vous pour montrer que lui aussi appréciait cette vision.
Sous la douche, savon en main, chacun s’occupait de l’autre. Ivika frottait énergiquement mon dos, mon torse et sa main se sont faites plus aériennes, plus légères quand elles se sont emparées de mon sexe, de mes bourses et même très indiscrète quand elle l’a passé le long de ma raie des fesses et qu’elle a glissé ses doigts sur mon petit trou. Elle a longuement insisté sur ma queue, usant de la mousse du savon pour l’exciter et accroître sa dureté.
De mon côté, je découvrais la douceur de son grain de peau, je titillais ses aréoles qui, en durcissant, faisaient pointer le petit bout de ses tétons. Son ventre qui se creusait au fur et à mesure que son excitation allait crescendo. Pour faciliter le passage de ma main sur son sexe, elle s’était accrochée par un bras à mon cou, se tenant sur la pointe de ses orteils, jambes légèrement écartées. Ainsi j’avais un accès direct à son intimité et pouvait aller jouer avec ses deux crêtes fripées, un peu épaisses qui baillaient déjà, laissant libre l’entrée de son pertuis d’amour. Avant d’en explorer les méandres, les coins et les recoins, je me hasardais à remonter vers son clitoris, petit bouton poussant sa tête au bout de sa tigelle et qui, aux premiers effleurements, lui faisant pousser les premiers soupirs de plaisir et de contentement.
Ivika disposait d’une ultra sensibilité du clitoris. Je n’avais encore jamais vu une telle sensibilité. Le moindre effleurement, un simple zéphyr du passage du bout de mon doigt au-dessus, déclenchait un vrai cataclysme entre les lèvres de son sexe. Pourtant, Ivika n’était pas « femme fontaine » qui vous arrose une couche en jouissant. Non, elle, elle était plutôt du genre « je coule en permanence d’une substance laiteuse, dès que l’on touche mon clito »… Et cette substance, un peu comme du sperme masculin, était odoriférante, un tantinet acidulée et assez grasse. Un phénomène que je découvrais avec cette jeune femme tchèque.
En revanche, l’introduction de mes doigts dans son sexe, la recherche du point G, la palpation de ses muqueuses interne ne semblait pas avoir les effets escomptés.
Nous avons prolongé nos jeux de « touche-pipi » encore quelques longues minutes et avant qu’il ne soit trop tard pour moi, nous sommes partis nous allonger sur mon lit, plus propice aux galipettes et autres jeux coquins.
Là, allongés l’un près de l’autre, l’un sur l’autre, tête-bêche ou pas, Ivika m’a longuement sucé, avec une langue d’une dextérité de gymnaste professionnelle. Et il m’a fallu toute ma concentration pour arriver à me retenir, car je voulais lui offrir un feu d’artifice en la pénétrant.
J’ai aussi goûté le bout de ses seins, petites turgescences dures et pointues qui semblaient lui lancer de longues ondes de plaisirs. J’ai pu tester cette liqueur blanchâtre qui s’écoulait de sa source intime et semblait intarissable. Ses lèvres, rendues grasses par l’excitation, j’ai pu les aspirer, le lécher, presque les mâchouiller. Elle montait et descendait ses fesses, arcboutée sur les talons, les jambes tremblantes de plaisir. Elle cherchait à échapper à de nouvelles montées de plaisir sans véritablement fuir. Et quand enfin, j’ai pu me glisser en elle, je l’ai sentie se tendre comme si elle appréhendait ce moment. Mettant cette forme de réticence sur le compte d’une vie rangée et peu habituée de l’acte d’amour, je l’ai joué « grand délicat », prenant mille précautions, cherchant surtout ni à la blesser, ni la brusquer. En guise de réponse, elle a souri, m’a fixé dans les yeux durant tout ce temps et a plaqué ses mains sur mes fesses pour m’inciter à aller plus loin en elle. Finalement j’ai eu raison de ses réticences et j’ai obtenu qu’elle jouisse ainsi, avant moi, avant que je ne me répande sur son ventre…
C’est, plus tard, autour d’un repas gastronomique avec une vue imprenable sur Paris by night, que j’ai eu droit à ses confidences, à son histoire réelle…
Aujourd’hui encore, j’en reste sur le cul… car j’étais loin d’imaginer que la jeune femme qui était devant moi, appartenait en réalité à cette nouvelle frange de la société créée par l’Internet et sa diabolique Industrie – sous-entendu, celle de la pornographie.
Ivika, c’est bien son prénom officiel, était bel et bien étudiante à Prague, en Sciences économiques. Mais, comme beaucoup d’étudiants, elle devait payer elle-même ses études et leurs à-côtés : logement, repas, loisirs, vêtements, bouquins… Et tout cela coûte cher, très cher… Elle aurait pu choisir d’être serveuse ou travailler dans un MacDo local ou encore être livreuse de pizza… Mais elle avait été repérée par un « scout » d’une soi-disant agence de mannequins qui lui avait fait passer un casting.
Durant ce casting, enregistré par des caméras vidéo, elle avait été amenée à se déshabiller puis réaliser quelques performances sexuelles. Ultérieurement, elle avait pu poser pour des photographes de sites internet dits de « charme ». Alors, oui, elle avait pu gagner de l’argent, pas beaucoup. Mais oui, elle avait pu aussi voyager dans les îles grecques, aux Antilles et même à Bali. Mais à chaque nouvelle séance on lui demandait de pendre des poses de plus en plus suggestives, de montrer et mettre en valeur sa chatte, son cul, ses seins. Souvent elle se retrouvait à partager l’objectif avec une ou d’autres filles. On leur demandait de se rapprocher, de s’embrasser, de frôler les seins de l’autre du bout des doigts à moins que ce ne soit la chatte ou le cul. Et, des photos de charme, elle avait glissé vers du porno lesbien.
Elle reconnaissait, elle-même, que cela avait été agréable et que de temps à autre, en fonction des affinités avec les autres modèles, elle avait pu réellement prendre du plaisir. Et puis, les gains augmentaient, un peu… Du porno lesbien, elle était passée aux photos pornos avec un mec puis deux, puis trois jusqu’au gang-bang… Mais ce n’étaient que des photos et même si les mecs qui étaient sur les plateaux étaient bien membrés, beaux gosses et très doux, elle admettait qu’il fallait simuler, se contorsionner pour que le photographe puisse obtenir les bons angles pour les bons clichés. Et, un peu en toute innocence, Ivika m’avouait qu’il fallait aussi sucer, branler, avaler les queues qu’on lui présentait. Alors, elle avait « sauté le pas » et était devenue « actrice porno », enchaînant les tournages d’une journée et pouvant tourner jusqu’à trois ou quatre vidéos par semaine.
En rougissant et en baissant les yeux et la voix, Ivika confessait qu’elle y avait appris beaucoup à propos du sexe, des positions et des techniques durant ces moments et surtout gagné pas mal d’argent, au détriment de son travail d’étudiante. Elle avait pu s’acheter un petit appartement, c’est dire ! Oh, bien entendu, ses parents, ses copines et copains de fac n’étaient pas au courant de ces activités. Des activités qui avaient aussi réduit à néant sa vie privée, amoureuse. Quel garçon accepterait de partager sa petite amie avec d’autres, même en photos ! Et au bout de deux ans de cette vie, les contrats avaient commencé à se tarir, moins de vidéos aussi, moins de magazines… donc, moins de rentrées financières.
Son brooker, sorte d’agent qui était censé la représenter et protéger ses intérêts, lui avait alors conseillé d’accepter des missions d’accompagnements de personnalités… Escort girl pour hommes d’affaires friqués… Ivika avait fait deux tentatives, enfin si je donne foi à ce qu’elle m’a raconté alors. Bien entendu, acquérir le statut de mannequin peut représenter un objectif de vie, mais passer du statut de mannequin à celui de modèle pour nus, puis devenir actrice porno pour se retrouver Escort Girl, n’était ni dans ses rêves ni dans sa mentalité.
Jusque-là, elle avait trouvé fun ces expériences, en voyageant, en portant des tenues toujours différentes, rencontrant des filles et des garçons sympas avec qui elle pouvait prendre son pied sans arrière-pensées. Ils partageaient tous la même misère qu’elle. Mais là, soudain, c’était totalement différent. Elle devenait une « pute de luxe », mais « pute » quand même. Sans compter que les deux fois, elle n’avait ni pris son pied ni n’avait été bien traitée et le dernier s’était même comporté comme un goret en lui faisant rougir les fesses jusqu’aux larmes tout en la sodomisant sauvagement et sans préparation… Un délicat !
Bien entendu, elle avait annoncé à son brooker qu’il n’était même pas envisageable qu’elle recommence, ne serait-ce qu’une seule fois et que s’en était fini… elle lui rendait sa culotte !
Ivika, avec sa voix toute douce, son accent tchèque qui massacrait le pauvre anglais qu’elle connaissait, était en train de me révéler les dessous de l’industrie porno qui ne cesse d’envahir nos écrans…
Cependant, on ne quitte pas ce monde ainsi, du jour au lendemain. Non seulement c’était pour elle, se couper de toutes les sources de revenus, mais en plus c’était offrir de sacrés outils aux moins futés des apprentis maîtres-chanteurs… La toile regorge en effet de photos plus ou moins compromettantes, de vidéos piratées ou non. Chaque internaute dispose de la possibilité d’enregistrer, copier et coller photos et vidéo où bon lui semble, d’où qu’elles viennent… Les contrats de travail présentés et signés par les futures « mannequins » sont en béton, souvent en anglais ou en russe, incompréhensibles par la plupart des signataires. Bien heureuses de gagner un peu d’argent, elles ne savent pas ou ignorent qu’elles ne toucheront jamais d’argent ni de royalties sur les rediffusions et encore moins sur les copies pirates. Et les photos, plus cochonnes les unes que les autres, tournent en boucle sur la toile. Alors, trouver un job, rédiger un CV cohérent en comblant des mois et des mois d’absences du marché devient compliqué. Avouer que l’on a passé près de cinq ans comme « modèle dans l’industrie pornographique » peut vous offrir des propositions « à usage immédiat et révocable », mais guère de perspectives à moyen ou long terme.
Au bout de quelques semaines, Ivika a donc pris la décision de s’inscrire auprès d’un diffuseur de « conversations coquines », investissant ses quelques dernières économies dans du matériel vidéo semi-professionnel et a transformé sa chambre en studio…
Ivika. Depuis, passe sa journée et de sa nuit, allongée sur son lit, s’habillant et se déshabillant lascivement, au grès des jetons qui tombent dans son escarcelle. Une fois nue, elle offre un spectacle érotisant – et érotique ! Elle caresse toujours ses seins d’abord… Ensuite son ventre, puis son clitoris avant de bourrer sa chatte avec ses doigts, avec un gode, pour terminer par son cul qui subit le même traitement et quand elle a joui, en direct, elle suspend son « Chat » pour revenir un quart d’heure plus tard et recommencer. Ainsi se déroulent ses journées et une partie de ses soirées.
Certains jours, quand elle est en forme, en pleine forme, elle peut renouveler son show jusqu’à dix fois… Mais en moyenne, elle travaille de 10 h à 22 h, heures locale de Prague… et prend son pied six fois dans la journée.
En écoutant ce récit pathétique, je comprenais mieux son hypersensibilité clitoridienne et le pourquoi de cette substance blanche qui s’écoulait si abondamment de son sexe. Et sans perdre un mot de ce qu’elle me racontait, je continuais à l’écouter me narrer sa vie de « nouvelle Odalisque »…
Avec son matériel vidéo semi-pro, Ivika avait aussi investi dans un système infernal, à la base du modèle économique des « Chats » en ligne…
C’est à la fois une application informatique et un objet. L’objet est un gode disposant d’un système de vibration qui s’enfile dans la chatte et qui, en fonction des informations reçues via l’application, vibre plus ou moins et accélère la jouissance de celle qui le porte. Ce petit gode est relié par Wifi à son application. Elle est conçue pour recevoir des « jetons » – achetés par les internautes – qui les distribuent au rythme qu’ils veulent pour faire déshabiller puis donner du plaisir à Ivika (ou n’importe quelle autre fille ou garçon)… Là, encore, elle touche un pourcentage sur les jetons qu’elle partage avec les administrateurs du site en ligne. Et avec un rythme de travail de 12 heures par jour, 5 à 6 jours par semaine, elle pouvait escompter sur un salaire équivalent à un SMIG en France…
Plus Ivika avançait dans son touchant récit, plus je maudissais cette plaie que l’on nomme le Web. Plus je pensais aussi à toutes ses filles, ses femmes qui subissent la prostitution, au contact direct avec les clients, celles qui sont dans leurs studios avec une liberté toute relative et celles qui sont dans des « maisons d’abattage »… Ivika, seule dans sa chambre n’était pas mieux lotie. Pire, elle était seule… Seule et accompagnée physiquement de cet infernal engin à procurer du plaisir, mais qui, au fil du temps était devenu, pour elle, à la fois son gagne-pain et un ustensile de torture.
Le repas s’était un peu éternisé et nous sommes vite rentrés en taxi, chez moi. Là, je dois vous avouer que nous avons passé de longs moments à nous aimer. J’ai mis toute mon âme, toute mon humanité dans nos ébats, nos accouplements, même si la part de bestialité et mon cerveau reptilien, me chuchotaient à l’oreille que la douceur et l’empathie ne servaient à rien dans ces moments-là. Après une nuit, puis une journée à promener Ivika dans Paris, la dernière nuit a été encore plus chaude. Elle avait tant besoin de rapports humains peut-être même plus que de rapports physiques. Et, par malchance ou signe du destin, le lundi matin, elle a raté l’avion. J’avais donc deux jours de rab.
J’en ai profité pour lui prendre rendez-vous chez un ami gynécologue qui a diagnostiqué une inflammation sévère des muqueuses vaginales due à des excès de stimulations non-naturelles. Il a aussi noté une hypersensibilité clitoridienne et des mamelons. Il lui a conseillé des pommades, des gélules et un traitement pour calmer toutes ses infections. Mais quand je lui ai expliqué les raisons de ces inflammations, il a levé les yeux au ciel, m’a fait une moue et compatissant il a juste marmonné « faudrait changer de métier. »
Bien entendu, je l’ai bien proposé à Ivika, mais en vain. Elle m’a même ri au nez en baragouinant qu’elle ne savait pas faire autre chose qu’écarter les jambes, se doigter et se fourrer des godes dans la chatte et le cul. Elle m’a expliqué aussi qu’un de ses « admirateurs » – terme qu’elle préférait nettement à celui de client – lui avait dit qu’elle était une « nouvelle Odalisque », courtisane au service des femmes du harem qui souvent passaient leur temps, allongées sur leurs lits, jambes écartées, toujours prêtes à donner du plaisir à la place de leurs maîtresses au Seigneur et Maître. Et pour être toujours prête à donner du plaisir, à recevoir un homme en soi, « il faut être en permanence excitée. Et, ça, c’est toute ma vie » concluait Ivika, au bord de la porte d’embarquement, prête à repartir à Prague.
Depuis, de temps à autre nous échangeons quelques messages. Elle doit revenir à Paris sur mon invitation, mais refuse l’idée d’abandonner son pays, son job et ses quelques amis. Et chaque fois qu’un bandeau publicitaire s’affiche sur mon écran pour vanter les « Chats coquins », j’ai une pensée pour Ivika, ses consœurs et ses confrères…