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n° 20176Fiche technique40006 caractères40006
Temps de lecture estimé : 23 mn
03/04/21
corrigé 28/05/21
Résumé:  De l'indifférence au désir et du désir à l'amour, en un rien de temps...
Critères:  fh jeunes copains vacances campagne amour revede voir caresses fellation cunnilingu pénétratio init -rencontre -initiat
Auteur : Saturne      Envoi mini-message
Les sabots d'Hélène





Nous étions enfin arrivés à ce château qui était le but de notre longue randonnée, déjà de grands panneaux nous vantaient l’intérêt de la visite du site, et du magnifique spectacle reconstituant un fait d’armes qui avait largement contribué à la notoriété des lieux.


Nous étions tous les quatre assis sur une pente herbeuse, admirant le magnifique panorama sur la vallée tout en goûtant un repos bien mérité, quand, après quelques longues minutes de contemplation, Brigitte, ma dynamique compagne, a proposé de visiter le château pendant que nous étions encore chauds, sa proposition a été adoptée à l’unanimité moins une voix : la mienne !


Je dois reconnaître que la vue des panneaux publicitaires aux couleurs criardes et aux allégations dithyrambiques m’avait quelque peu ôté l’envie de la découverte. Pour ne pas freiner l’enthousiasme de notre petit groupe, j’avais prétexté une envie de me reposer en profitant du splendide panorama. Brigitte m’a regardé, intriguée :



Brigitte m’a embrassé et a rejoint nos amis qui faisaient déjà la queue à la billetterie.

Je commençais à largement profiter de ma solitude contemplative, quand un routard s’est assis sur un muret de pierre tout proche, a posé près de lui une boîte métallique dans laquelle il y a déposé un petit billet et quelques pièces, puis a commencé à chanter en s’accompagnant à la guitare.

Nullement importuné par le nouvel arrivant, je me laissais bercer par sa voix qui me rappelait celle de Léonard Cohen, sans vraiment prêter attention à ce qu’il chantait… jusqu’à cette chanson de Brassens qui me fit instantanément sortir de ma rêvasserie :


Les sabots d’Hélène étaient tout crottés

Les trois capitaines l’auraient appelée vilaine…



Hélène ! Dix années avaient passé depuis Hélène, je n’y pensais presque plus, emporté par le tourbillon aveugle de la vie citadine, et pourtant…


En entendant cette chanson, ce ne sont pas les sabots d’Hélène que j’ai revus (le plus souvent, Hélène portait des baskets !), c’est cette petite flamme qui animait ses yeux quand on la regardait, plus précisément, quand je la regardais. Je dois confesser que j’ai mis longtemps à comprendre que la petite flamme ne s’allumait que pour moi…

Nous étions alors quatre adolescents : Patricia, Jean, Bernard et moi, qui passions une grande partie de nos vacances dans ce petit hameau isolé où Hélène vivait toute l’année dans la ferme de ses parents. Avec elle, nous aurions pu être cinq, mais elle était presque invisible à nos yeux : ses vêtements trop amples, sa chevelure volumineuse qui masquait les traits de son visage… Sans oublier ses chaussures souvent souillées par la terre et ses mains abîmées par les travaux de la ferme : elle n’avait rien qui puisse accrocher le regard des jeunes citadins que nous étions.


En revanche, elle était toujours de bonne humeur, vive, dynamique, et avait des tas d’activités à nous proposer, car elle connaissait par cœur le pays, c’est cette dernière raison qui lui avait permis peu à peu de s’intégrer à notre petit groupe : en y repensant aujourd’hui, je la considérais presque comme un garçon.

Bernard et moi n’avions d’yeux que pour Patricia, mais Bernard avait été plus rapide : il l’avait embrassée une fois avec la langue, et avait même posé ses mains sur sa poitrine, ce qui lui permettait d’affirmer qu’elle était sa copine, entendez par là sa propriété exclusive. Étant fidèle en amitié, je n’aurais jamais essayé de lui souffler Patricia, tout en espérant la fin de leur idylle, qui me redonnerait toutes mes chances auprès de la belle…


Patricia, elle, ne se considérait pas comme la chose de Bernard, elle se disait une « femme libre »… et testait très souvent son pouvoir de séduction sur les trois garçons, il faut dire qu’elle avait de nombreux atouts : jolie, toujours bien habillée, légèrement parfumée, les yeux maquillés avec soin, un tantinet allumeuse. Le portrait serait incomplet si on ne mentionnait une autre caractéristique : elle devenait vite pénible, voire insupportable, dès qu’elle ne se sentait pas le centre d’intérêt de notre trio de garçons.


Jean avait deux ans de plus que nous, il partageait rarement nos activités, et dédaignait les deux filles. Quand nous étions entre garçons, il parlait à leur propos des deux pucelles, et nous avait laissé entendre qu’il était très expérimenté en matière de sexe. Ce qui n’était absolument pas mon cas : à l’époque, mon lycée n’acceptait que les garçons, et dans mon quartier, il y avait très peu d’adolescentes, autant le dire simplement : je n’avais aucune expérience des filles…


Les vacances de Pâques prennent fin… Un peu tristes de nous séparer, Bernard et moi formons des projets pour les vacances d’été au moment où Hélène rapplique, enjouée comme à son habitude… Elle nous propose d’aller à la cascade qui se trouve à cinq minutes du hameau, un endroit tranquille, avec une petite retenue d’eau, dans laquelle il est possible de se rafraîchir sans prendre de risque.


Sachant Patricia en famille pour la journée, Bernard et moi acceptons sa proposition et partons illico pour la cascade…

Bernard ouvre la marche, nous sommes presque arrivés, quand, à vingt mètres de la cascade, Bernard s’immobilise, fait brusquement demi-tour, blanc comme un lavabo, puis rebrousse chemin sans dire un seul mot. Je lui demande :



Aucune réponse, perplexe, je regarde Hélène, elle ne répond pas, mais me montre la direction de la cascade, un couple est allongé dans l’herbe, très occupé à se bécoter : c’est Patricia et Jean !

La cascade fait énormément de bruit, et le couple semble très occupé, il n’a pas conscience de notre présence. Curieux comme on peut l’être à l’adolescence, Hélène et moi approchons discrètement, Hélène me prend la main, et me guide vers un endroit qui surplombe la cascade, d’où nous pouvons voir sans être vus, masqués par de petits arbustes et l’ombre des arbres. Je ne sais ce que ressent Hélène, mais moi, je suis fasciné par le duo amoureux…

À l’évidence, et contrairement à ce qu’il nous avait dit peu de temps auparavant, Jean semble s’intéresser de très près à Patricia… Je comprends la réaction de Bernard, il n’a pas supporté la trahison de Patricia.

Jean enlève le chemisier de Patricia et son joli soutien-gorge à dentelles, commence à lui titiller la poitrine tout en continuant de l’embrasser, Patricia lui caresse le dos, comme on le voit faire dans les films à la télévision.


Tout cela est fort excitant, je commence à avoir chaud aux oreilles… Hélène et moi nous nous regardons, un peu surpris, un peu complices, un peu honteux de notre voyeurisme, mais à notre âge, un tel spectacle ne se refuse pas, nous avons tellement à apprendre de la vie, je ne laisserais ma place pour rien au monde.

Au fond de moi, je suis un peu jaloux, car j’aimerais bien être à la place de Jean, mais étant maintenant numéro deux sur la liste d’attente, mes chances d’obtenir les faveurs de Patricia sont proches de zéro, à moins que Bernard ne renonce complètement à ses droits devant l’infidélité avérée de Patricia. Quoi qu’il en soit, il faut que j’apprenne à patienter, car Patricia est en mains, et probablement pour un long moment.


Sous nos yeux, les choses évoluent rapidement, Jean aide Patricia à retirer sa jupe. L’espace d’un instant, je peux entrevoir la jolie culotte de Patricia avant que la main conquérante de Jean ne se pose dessus. Au fur et à mesure que les caresses se précisent, le corps de Patricia se tortille de plus en plus. À cet instant, Hélène doit certainement se poser la même question que moi : jusqu’où vont-ils aller ?


Jean tire sur la culotte de Patricia, qui l’aide en relevant ses fesses, nous voyons apparaître une jolie toison de blonde. Je dois avouer qu’à ce moment, j’ai la gorge sèche, et une raideur dans mon short. Jamais mes cours d’anatomie féminine n’avaient été poussés aussi loin, et je n’aurais jamais imaginé que ce jour-là, mes connaissances progresseraient aussi rapidement.


La bouche de Jean, qui léchouillait les tétons de Patricia descend maintenant vers son ventre. À chaque nouvelle étape, Hélène et moi nous nous regardons, de plus en plus troublés. Patricia se tortille, sa bouche est grande ouverte, on croirait qu’elle manque d’oxygène, comme un poisson hors de son milieu naturel ; j’aurais vraiment aimé avoir le son en plus de l’image, mais le fracas de la cascade couvre les bruits environnants.

Patricia presse la tête de Jean contre sa vulve, comme si elle essayait de le faire pénétrer en elle. Brusquement elle resserre ses jambes quelques instants, les desserre et s’immobilise pendant un long moment… Jean en profite pour se dégager de l’étreinte de Patricia, pour baisser son pantalon et son slip, puis il s’allonge et se touche distraitement le pénis.


À cet instant, j’ai une pensée pour Bernard, qui serait malade de jalousie s’il pouvait suivre l’action avec nous, je crois qu’il a été bien avisé de rebrousser chemin, d’autant plus que sous nos yeux, la parade amoureuse ne semble pas devoir se terminer de sitôt.

Dès que Patricia est remise de ses émotions, elle se met à genoux, et vient caresser doucement le sexe de Jean. Ses câlineries ne semblent pas convenir à Jean, une discussion animée s’engage entre eux, puis Patricia se penche et prend le sexe de Jean dans sa bouche. D’où nous sommes, nous ne voyons pas grand-chose, car le splendide fessier de Patricia fait écran.

Cette vision du cul dressé de Patricia me met le feu aux entrailles, je découvre enfin la face cachée de « l’origine du monde », aucun détail de son intimité ne m’échappe ; je suis plus motivé que jamais pour les cours d’anatomie féminine appliquée, quitte à faire des heures supplémentaires…


La fellation s’annonce plus compliquée que prévu, car Jean est obligé à plusieurs reprises de l’interrompre pour prodiguer quelques conseils pratiques à Patricia, du moins c’est ce que l’on peut supposer, faute de son.

Aidée par les conseils avisés de Jean, Patricia progresse doucement, Jean lui tient la tête pour guider ses va-et-vient, je me dis que j’aimerais beaucoup être à sa place, quand subitement un hurlement retentit !



Patricia se retourne, complètement affolée, Jean se lève, enfile son pantalon et traverse le bassin en courant comme s’il était poursuivi par un lion. En quelques secondes, Jean a disparu dans les fourrés, sans demander son reste.

Nous voyons alors arriver la cause de ce sauve-qui-peut : le père de Patricia !

Il est rouge de colère, essoufflé, il attrape sa fille par un bras, et lui flanque une fessée endiablée à laquelle elle n’ose pas s’opposer. Ses fesses prennent cher, on en voit la couleur changer à une vitesse phénoménale. Les jambes de Patricia battent l’air, on perçoit distinctement ses cris de détresse, le père doit commencer à fatiguer, car il change de position et commence à frapper avec son autre main, de plus en plus vite et de plus en plus fort…


Bien vite, le père de Patricia s’arrête : il doit fatiguer… il faut dire qu’il n’y est pas allé de main morte. Je ne vous parle pas de l’état des jolies fesses de Patricia : c’est un brasier ! Elle se rhabille en pleurant à chaudes larmes et repart avec son père qui la réprimande avec véhémence.


Hélène et moi sommes restés dans notre cachette, nous nous regardons, silencieux, très troublés par la représentation qui vient de se dérouler sous nos yeux…

Bien sûr, nous nous sommes aussitôt demandé qui avait bien pu informer le père de Patricia. Nous avons bien pensé à Bernard, mais nous ne pouvions l’imaginer annonçant de vive voix au père les frasques de sa fille, restait l’appel téléphonique anonyme en modifiant sa voix : hautement improbable selon nous. Peut-être que quelqu’un les a vus partir ensemble et a prévenu le père de Patricia ?


Quand je me relève, les yeux d’Hélène se posent sur mon short, qui se trouve à vingt centimètres de son nez, son visage marque la surprise. Je regarde : la forme de mon sexe en érection est moulée dans le short devenu trop étroit, et une tache sombre en désigne l’extrémité. Je regarde, honteux de cette érection involontaire, et du tissu taché, elle me fait un sourire complice qui me laisse comprendre qu’elle n’est pas choquée.


Je n’ai pas vu sa main s’avancer vers mon short, c’est quand elle se pose sur la bosse que je sens une contraction de mes reins : je suis paralysé, incapable de bouger, priant le ciel pour que sa main reste et continue de se promener sur mon short, jusqu’à ce que petite mort s’ensuive. Par chance, c’était bien son intention.

Nous avons le même âge, mais elle est beaucoup plus déterminée que moi : sans même prononcer un mot, elle interrompt sa caresse, ôte sa robe, et pour la première fois, je découvre son corps.


Qui aurait pu soupçonner les jolies rondeurs d’Hélène toujours masquées sous ses vêtements trop amples ? Elle de très beaux seins, bien développés, bien dessinés, une taille fine, un ventre plat, de jolies jambes… Et sa petite culotte blanche en coton, avec son petit pourtour en dentelle… culotte que je rêve de voir disparaître… et mon rêve de se réaliser aussitôt, sa jolie touffe brune m’apparaît…


Je crois rêver ! J’ai la gorge sèche, je suis déconcerté par la vitesse à laquelle les choses évoluent, interloqué par l’absence de réserve d’Hélène. Mon cœur bat à tout rompre. Elle s’est allongée sur un tapis de mousse, ses longs cheveux forment une corolle autour de son visage, qui de ce fait n’est plus dissimulé derrière son abondante chevelure : j’adore cette frimousse que je découvre enfin ! Plus que jamais, ces yeux bleus ont cette flamme que je lui connais si bien, dont je commence à comprendre la signification, c’est trop pour moi, j’ai peur que mon cœur ne me lâche, elle me tend les bras.


Je suis emprunté, il y a tellement de choses que je voudrais lui faire : poser mes mains sur son corps, braver tous les interdits dont les garçons parlent souvent entre eux, son attitude me laisse penser que je peux tout me permettre, qu’elle est prête à tout accepter de moi, qu’il n’y a pas de limite. Je n’aurais jamais assez de mains, pas assez de bouches, je ne sais par où commencer.


Elle lit dans mes yeux l’urgence de mon désir, mais ne semble pas effrayée, bien au contraire, elle semble rassurée, elle devait craindre de ne pas me plaire. Elle me tend sa bouche, je l’embrasse avec de petits baisers maladroits, car c’est la première fois, elle est tout aussi débutante que moi, et cela nous rassure tous les deux, nous inventons ensemble notre propre façon d’embrasser : pleine d’hésitation et de maladresse, nos langues malhabiles se rencontrent, se nouent, nos dents s’entrechoquent, nous échangeons nos salives, c’est délicieux, mais mon corps prend feu et je crains d’avoir un orgasme dans mon short trop étroit sans même avoir touché Hélène, la honte…

Je continue mes baisers avides, sur son visage, dans son cou, sur sa poitrine, sa respiration est audible, je crois l’entendre prononcer une phrase qui se termine par « mon amour » ; ayant mal entendu, je lui demande de répéter, elle refuse, disant que c’était un délire. J’insiste, elle m’embrasse longuement pour m’empêcher de la questionner.


Voyant qu’elle ne me répondra pas, je continue mon exploration en me référant à la démonstration que nous ont offerte Patricia et Jean quelques minutes auparavant. Mon visage approche doucement son buisson ardent, un peu inquiet de ce qu’il va y découvrir. Quand j’y parviens, Hélène, avec ses mains, presse mon visage contre son ventre, puis me retient prisonnier avec ses jambes. Difficile d’explorer dans ces conditions, alors je me contente de sentir les effluves qui se dégagent de son sexe.

Compte tenu des discussions que nous avons pu avoir avec mes petits camarades de classe, où le sexe des filles a quelque chose de caché, d’interdit, voire sale, je ne m’attends vraiment pas à sentir ces délicieux arômes qui me bouleversent.


Les senteurs décuplent mon excitation avant même d’être analysées par mon cerveau. C’est complexe, musqué, boisé, un peu masqué par une odeur de savon dont je me serais bien passé, tout s’harmonise avec l’odeur du sous-bois environnant. Sans aucune hésitation, je plonge ma langue dans sa toison, sans boussole pour me guider, l’abondance et la texture de la cyprine me surprennent, mais j’en apprécie le goût, les mains d’Hélène et ses conseils me guident dans ma découverte de son sexe.

Quelques minutes suffisent pour qu’Hélène se raidisse et pousse des petits cris de jouissance. Je suis alors très fier de moi : je me vois déjà raconter à mes copains de classe que j’ai fait jouir une fille avec ma langue et que c’était super-excitant !

Elle reste sans bouger un long moment, puis m’attire vers elle, m’embrasse tendrement. Elle doit avoir compris depuis longtemps que je suis aussi inexpérimenté qu’elle, et me demande, un peu inquiète, craignant probablement que je ne me sois forcé pour lécher sa vulve :



Quand je lui dis que j’ai beaucoup apprécié, y compris la pointe d’acidité, mais que je serai incapable d’en faire la description, elle est toute joyeuse, et me dit que je pourrai recommencer autant de fois que je le voudrais, qu’elle se met à mon entière disposition…

Elle m’embrasse, goûte ma langue pour essayer de retrouver les arômes de ses flux intimes. Elle me met en garde :



Puis elle me prend par les épaules, me pousse à m’allonger, se redresse, m’aide à enlever mon short. Elle a l’air parfaitement à l’aise, comme si tout cela n’était qu’un jeu innocent ; moi pas, je dois être rouge de confusion et de désir.

Quand elle commence à tirer sur mon boxer, il reste légèrement collé à mon sexe par le liquide pré-séminal qui a séché par endroits. Hélène n’ose pas forcer, je l’aide, elle n’ose me questionner sur la présence de ce liquide transparent, et je serais bien incapable de lui en expliquer l’origine, bien que ce ne soit pas la première fois que je constate sa présence quand je me masturbe.


Je suis gêné, est-ce bien normal ? Va-t-elle penser que c’est de l’urine ? Tous ces questionnements et le stress qu’ils m’occasionnent font disparaître mon érection en quelques secondes. Tout à l’heure, j’avais honte de bander, maintenant j’ai honte de mon sexe tout mou… Allez savoir…

Heureusement, Hélène ne semble y accorder aucune importance, elle se positionne sur le côté, et vient délicatement prendre mon sexe dans sa main. La réaction est immédiate, elle le voit s’allonger et le sent durcir en quelles secondes. Elle me regarde et sourit :



Je suis follement excité. À ce jour, personne d’autre que moi n’avait tenu mon sexe dans sa main, résultat : je suis dans un état proche de l’orgasme, mais essaie de me contrôler, le manque d’expérience d’Hélène et ses questions m’évitent une explosion prématurée. Quand elle commence à me branler très doucement, je repositionne ses doigts sur ma tige, et lui donne quelques clefs d’utilisation, incluant d’y aller lentement, car je risque de jouir sans délai.

Elle voit à nouveau apparaître une goutte de liquide pré-séminal sur le bout de mon gland et me demande :



Elle n’épilogue pas. Très naturellement, elle pose son index sur le bout du gland, et prélève une goutte de liquide, la fait glisser entre son pouce et son index pour en apprécier le pouvoir lubrifiant. Elle regarde de près, puis le goûte. J’admire sa désinvolture vis-à-vis de choses qui, pour elle, sont complètement nouvelles. La notion d‘interdit ne doit pas lui effleurer l’esprit.

Ce nouvel intermède pseudo-scientifique a encore réinitialisé mon érection, ce qui ne semble absolument pas troubler Hélène. Elle approche doucement son visage, et le miracle se produit à nouveau, le pénis est plus tendu que jamais. Elle a un petit rire joyeux, très fière de l’effet qu’elle produit sur moi. Quand elle pose sa langue sur le bout de mon gland, pour prélever une nouvelle goutte, je suis à nouveau proche de l’orgasme… Je la préviens :



Sans un mot, et sans la moindre hésitation, elle prend mon pénis dans sa bouche, comme si c’était une évidence. Je n’aurais jamais osé le lui demander. L’exemple de Patricia l’a peut-être encouragée. Je sais que je ne vais pas résister longtemps à ce nouveau traitement…


Par chance, son inexpérience retarde mon éjaculation : en particulier, le contact de ses dents. Je le lui dis avec mes mots, sans pouvoir lui donner d’indications précises sur la façon dont elle devrait procéder. Mais elle doit avoir le génie des caresses, car après quelques tentatives, son mouvement devient prodigieusement efficace, de plus, elle prend avec sa langue quelques initiatives qui m’enflamment. Je ne peux retenir mes gémissements, elle s’arrête encore pour me demander :



Chacun de nos dialogues fait redescendre la pression, je n’ose pas lui demander de se taire, je n’en peux plus, je veux ressentir cette ivresse que je sens toute proche.

Heureusement, je la sens maintenant décidée à ne pas s’arrêter : elle augmente doucement l’amplitude de ses va-et-vient, me donne des petits coups de langue qui finissent de me faire perdre pied. Mes gémissements la motivent encore plus, je sens l’orgasme imminent, et je crie mon bonheur d’une voix rauque, qui me surprend moi-même…

Avec un grand sourire, elle a avalé la totalité de ma semence. Je mets un long moment à me remettre de mon orgasme. Quel pied ! Quand je vais raconter ça en classe, je vais devenir une vedette !


Dès que je suis remis de mes émotions, elle me sourit, me demande s’il m’arrive de me caresser, puis elle me dit qu’elle adore le faire le soir, dans son lit… en pensant à moi !

C’est à cet instant que je réalise que tout ce qu’elle vient de faire avec moi, elle ne l’aurait pas fait avec un autre, la flamme dans ses yeux me le confirme, et je suis maintenant persuadé qu’elle a bien prononcé les mots « mon amour », trop de signaux convergent.

Quelle fille étrange ! Elle doit bien savoir que je ne suis pas amoureux d’elle, que c’est elle qui a tout déclenché, que sinon, rien ne serait arrivé, et que je n’aurais jamais su ce dont je me privais.

Il me prend alors une brusque envie de l’étreindre très fort, de l’embrasser : je l’allonge, l’embrasse à lui faire mal, l’écrase dans mes bras, presque violemment. Elle ne réagit pratiquement pas, juste un petit gémissement, et un beau sourire. Quand je relâche mon étreinte, elle est devenue sérieuse, ses yeux brillent comme jamais, d’une voix mal assurée, elle me dit :



D’une minute à l’autre, l’attitude d’Hélène a changé du tout au tout, ce n’est plus l’adolescente joueuse qui me parle, c’est une femme amoureuse, j’ai beau n’avoir aucune expérience des femmes, je n’ai aucun doute !

Pour moi, la surprise est totale, je n’aurais jamais imaginé qu’elle veuille aller aussi loin, je trouvais déjà inespéré d’avoir fait tout ce que nous venons de faire, mais là, je me sens un peu dépassé. Tout cela arrive trop vite, j’ai peur de jouer dans la cour des grands, je cherche un moyen de refuser sans lui avouer mon appréhension, mon incompétence et mon manque de maturité, je lui demande :



Je n’y connais rien aux cycles, alors je panique encore plus : je m’imagine déjà père de famille dans neuf mois, alors qu’il y a une demi-heure encore, Hélène n’était pour moi qu’une copine asexuée, presque un copain. Elle lit l’hésitation dans mes yeux, me serre tendrement dans ses bras :



Le coup de grâce ! Ces dernières paroles finissent de me déstabiliser, je ne me sens pas de taille, il y a tellement de non-dits dans ses paroles, qui remettent radicalement en question notre relation et la portée de nos actes.


Bien sûr, j’ai terriblement envie de faire l’amour, je brûle de désir, mais j’ai tellement entendu de mises en garde que j’en suis effrayé. Pour moi, faire l’amour, c’est un jeu d’adultes, et je ne me sens pas adulte, je me considère encore comme un adolescent… un peu immature. De plus, il me paraît complètement impossible de trouver des préservatifs dans ce coin isolé sans attirer l’attention de toute la population, sans parler de mon retour imminent pour Paris, qui nous empêche de reporter notre projet à plus tard. C’est la première fois de ma vie, où je ressens la notion de responsabilité, où je dois décider d’une chose très importante sans l’aide de mes parents.

Elle me serre très fort dans ses bras :



Sa voix est méconnaissable, l’ordre s’adresse plus à mon corps qu’à mon cerveau. Je commence à perdre mes repères, j’en ai tellement envie, comment résister à ce corps qui s’offre.

Même après m’être décidé, je ne suis pas dans mon assiette, j’ai peur de me laisser emporter par mes pulsions, de lui faire mal, j’image Hélène baignant dans une mare de sang, et moi le coupable courant chercher des secours.

C’est elle qui me rassure, qui me guide pas à pas, chaque geste, chaque poussée, c’est elle qui m’encourage à pousser plus fort. Bientôt, je la sens se contracter, je ne bouge plus, elle me demande de recommencer, tout doucement, je remarque soudain que j’adore le son de sa voix, que finalement, j’aime tout en elle, elle que j’ignorais presque il y a une heure…


Je suis profondément touché par l’aveu de son amour que j’ai ignoré si longtemps, et qui n’attend de moi aucune contrepartie. J’ai l’impression de profiter d’elle, et cela me fait honte… Alors je refrène mes pulsions, mes ardeurs, ma soif de jouissance, je suis attentif à ses paroles et aux réactions de son corps, pourtant je me sens tellement bien dans son antre, mon corps n’attend que la libération de mon orgasme, mais la confusion qui règne dans mon cerveau retarde la mise à feu.

Elle me dit :



J’accélère mon rythme, mais j’ai très peur de lui faire du mal, je suis maladroit, car trop contracté.

Elle le sent bien, sa voix me réconforte, très maternelle :



Soudain, je suis comme emporté par une vague, je ne peux plus résister, je le lui dis dans un gémissement, comme un petit garçon en train de faire une grosse bêtise. Elle me répond :



Mon orgasme est violent, d’avoir été trop longtemps contenu. Dire que j’en ai tiré beaucoup de plaisir, c’est autre chose, j’ai trop d’idées qui me courent dans la tête : de la culpabilité, la conscience qu’Hélène n’a pas eu d’orgasme, qu’elle ne peut avoir apprécié ma très modeste prestation, la probabilité, même faible, qu’elle tombe enceinte.

Elle m’emprisonne avec ses jambes et ses bras, pleure en silence. Quand, désemparé, je lui demande si je lui ai fait mal, elle me dit que c’est le bonheur qui la fait pleurer. J’embrasse tendrement son visage, ses yeux, ses larmes, son cou, sa bouche… À cet instant, j’ai envie de la protéger, de la choyer, de me faire pardonner de ne pas avoir su la découvrir plus tôt, de rattraper tout ce temps perdu.


C’est à cet instant que j’aurais dû lui dire tout ce que j’avais dans la tête : que jusqu’à ce jour, je ne connaissais d’elle que ses yeux, sa voix, sa joie de vivre, et que je venais seulement de découvrir la femme qui l’habitait, que je pensais très sincèrement être amoureux d’elle.


Mais j’étais trop lâche, j’avais peur des mots, de m’engager, de me sentir ridicule… Pourtant, je ressentais profondément ces sentiments en moi, et surtout, je savais que j’aurais instantanément décuplé son bonheur en lui faisant part de mon amour… Quel con ! Mais quel con ! Comment j’ai pu être aussi con !





C’est la voix anxieuse de Brigitte qui me ramène au présent. Elle me regarde avec des yeux affolés, car j’ai l’air triste et les yeux rouges d’avoir pleuré, ce qui ne me ressemble guère.



Nos amis nous ont rejoints, elle n’a pas cherché à connaître les causes de mon chagrin. Nous sommes retournés à notre maison de vacances. J’ai pensé un instant que Brigitte pouvait avoir oublié l’incident, c’était mal la connaître.

Le soir même, quand nous nous sommes retrouvés au lit, elle est immédiatement venue poser sa tête sur mon épaule, m’a serré dans ses bras, et m’a seulement dit :



Je lui ai tout dit, en particulier que notre histoire n’avait pas eu de suite, car mes parents avaient décidé pour les vacances suivantes de m’envoyer en séjour linguistique à l’étranger, que nous nous étions écrit quelque temps, mais avec la crainte de la censure de nos parents, qui nous empêchait d’exprimer nos sentiments, je lui ai enfin parlé du malaise et de la tristesse que j’avais ressentis le jour même au château en me remémorant cette histoire. Elle est restée longtemps silencieuse, digérant mon récit, puis elle m’a dit :



Dire qu’elle m’avait ôté tous mes regrets, ce serait excessif, mais avoir un avis autre, surtout celui de Brigitte, que je respecte beaucoup, m’aidait à mieux gérer ce souvenir. Elle m’a embrassé à plusieurs reprises, puis a ajouté, très coquine :




Un an plus tard, Brigitte et moi étions présents au hameau pour les obsèques de mon grand-père. En sortant du cimetière, un couple s’est approché de nous : c’était Hélène et son mari. Une autre Hélène, celle-ci avait tenu toutes ses promesses : la chrysalide était devenue un splendide papillon… Hélène et moi avons fait les présentations.


Ma famille avait préparé quelques rafraîchissements pour les personnes présentes à la cérémonie funéraire, nous nous y sommes retrouvés, j’ai discuté avec le conjoint d’Hélène. Visiblement Hélène lui avait parlé de moi en bien, ce que je n’aurais jamais osé espérer. Nous avons parlé de nos vies respectives, le courant passait bien entre nous, nous avons dû nous interrompre, car les membres de ma famille voulaient absolument parler avec moi, il faut dire que j’étais rarement présent dans la région.


Depuis presque une demi-heure, Brigitte avait disparu, Hélène également, son mari et moi allions partir à leur recherche quand nous les avons vues arriver bras dessus, bras dessous, le sourire aux lèvres, papotant et riant comme des amies de toujours.

Quand nous nous sommes quittés, nous avons échangé nos coordonnées, nous promettant de nous revoir à la première occasion. Hélène a serré longtemps Brigitte dans ses bras.

Le soir venu, j’ai voulu savoir ce qui s’était dit pendant cette si longue absence :



Brigitte resta silencieuse un long moment, puis me dit :



Sans qu’elle me le dise, j’ai compris qu’elle voulait que je lui parle de toi, et comme j’avais une petite idée de ce qu’elle aurait voulu savoir, nous nous sommes éloignées pour discuter plus tranquillement.

Je lui ai parlé de ce que tu n’avais pas eu le courage de lui dire, y compris tes regrets a posteriori, qui m’avaient permis de percer ton secret. Elle n’a pas été surprise, elle avait tout deviné, elle t’avait très bien jugé. Évidemment, elle aurait aimé entendre le tendre aveu de ta propre bouche, son bonheur aurait été parfait, mais bon, quand on est femme, en matière de sentiments, il faut souvent se contenter de pas grand-chose si on ne veut pas passer pour des chieuses !


Hélène m’a remerciée, elle était très touchée par ma démarche que peu de femmes auraient entreprise, par jalousie ou par indifférence. Elle m’a longuement serrée dans ses bras.

Elle m’a dit que tu étais vraiment un garçon bien et qu’elle nous souhaitait beaucoup de bonheur. Elle a ajouté qu’elle n’avait eu de cesse de trouver un garçon qui te ressemble pour l’épouser, et qu’elle l’avait trouvé, qu’elle était très heureuse dans son couple.


En quelques mots, par un de ces tours de passe-passe dont elle avait le secret, Brigitte venait de transformer un souvenir douloureux en un très beau souvenir…



Les Sabots d’Hélène — Georges Brassens – 1954 :


Les sabots d’Hélène étaient tout crottés

Les trois capitaines l’auraient appelée vilaine

Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine

Ne cherche plus longtemps de fontaine, toi qui as besoin d’eau

Ne cherche plus, aux larmes d’Hélène, va-t’en remplir ton seau

Moi j’ai pris la peine de les déchausser

Les sabots d’Hélène, moi qui ne suis pas capitaine

Et j’ai vu ma peine bien récompensée

Dans les sabots de la pauvre Hélène, dans ses sabots crottés

Moi j’ai trouvé les pieds d’une reine et je les ai gardés

Son jupon de laine était tout mité

Les trois capitaines l’auraient appelée vilaine

Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine

Ne cherche plus longtemps de fontaine, toi qui as besoin d’eau

Ne cherche plus, aux larmes d’Hélène, va-t’en remplir ton seau

Moi j’ai pris la peine de le retrousser

Le jupon d’Hélène moi qui ne suis pas capitaine

Et j’ai vu ma peine bien récompensée

Sous le jupon de la pauvre Hélène, sous son jupon mité

Moi j’ai trouvé des jambes de reine et je les ai gardées

Et le cœur d’Hélène n’savait pas chanter

Les trois capitaines l’auraient appelée vilaine

Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine

Ne cherche plus longtemps de fontaine, toi qui as besoin d’eau

Ne cherche plus, aux larmes d’Hélène, va-t’en remplir ton seau

Moi j’ai pris la peine de m’y arrêter

Dans le cœur d’Hélène, moi qui ne suis pas capitaine

Et j’ai vu ma peine bien récompensée

Et dans le cœur de la pauvre Hélène qu’avait jamais chanté

Moi j’ai trouvé l’amour d’une reine et moi je l’ai gardé