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n° 20182Fiche technique36666 caractères36666
Temps de lecture estimé : 22 mn
05/04/21
Résumé:  Un accident de ski confine Jérôme à la maison. Sa responsable informatique lui installe un poste de télétravail et...
Critères:  fh collègues travail amour caresses fellation pénétratio -rencontre
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message
Télétravail





Elle est mignonne, la petite responsable informatique. Dans son antre, au milieu des ordinateurs éventrés en réparation, elle a toujours une cafetière au chaud. Jérôme passe la voir régulièrement pour profiter un peu des deux : de cinq minutes en compagnie d’une jolie fille et d’une tasse d’excellent café. Elle a ce tour de main, ce sens inné du dosage peut-être, ou alors un truc à elle qui rend son café différent de tous les autres. On ne parle pas de la machine à jus de chaussette, mais des nombreuses cafetières qui ornent les bureaux. Jérôme a même acheté une cafetière identique à celle de son informaticienne, la même marque de café, mais rien à faire. Le sien à un goût particulier, un doux-amer avec une arrière-bouche de moka… enfin il est exceptionnel. Et celui qu’elle lui sert a bien le même parfum, le même arôme, le même goût.



Il la laisse s’affairer. Bientôt, elle a chaud et retire la petite veste cintrée de son tailleur gris, dévoilant un chemisier blanc. Certes, elle n’a pas la poitrine de Pamela Anderson dans « Alerte j’ai mal au bout ». Non, juste deux petits cônes bien drus et bien durs qui ne vibrent ni ne tremblent. Deux tétons en béton ! Une taille si fine qu’il en ferait le tour de ses deux mains, si elles étaient valides, et soudain le bel évasement des hanches à l’ovale parfait, de face, de profil comme de dos. Lui donner un coup de pied au cul doit donner l’impression de tirer un drop. Au-delà de la jupe serrée, s’arrêtant à mi-cuisse, des membres fins, gracieux, agiles. Elle ne s’embarrasse pas de principes, sa jupe la gêne pour s’accroupir, elle la relève. De peu, c’est vrai, mais cela suffit pour dégager ses hanches et lui permettre de faire du quatre-pattes sous la table et derrière le meuble télé où se trouve la box.


À plusieurs reprises, il entrevoit la petite culotte de dentelle blanche qui lui fait avaler sa salive. Bizarre, à chaque fois il croise le regard pétillant de ses deux billes noisette, agréablement calées dans des paupières en amande qu’un coup de crayon souligne et amplifie. Le reste est aimable aussi, joli petit nez légèrement retroussé avec des narines agréablement dessinées, presque transparentes, une bouche en cœur, des pommettes saillantes, mais pas trop, un grand front et des oreilles délicates, une belle touffe de cheveux ondulés soigneusement maîtrisés par une grosse pince au-dessus de la nuque. Sans pour autant être un mannequin de mode, sûrement trop petite pour ça, il la trouve vraiment mignonne. Elle sort de sa valise un petit rouleau de câble, le coupe, le dénude, fixe des prises aussi bien qu’un mec.


Avant elle, à ce poste, c’était un mec, un ancien de la radio, on va même dire de la T. S. F., avec qui rien n’était possible. Il ne parlait que du passé et le numérique était un monde obscur pour lui, voire un peu sale. Quand Jérôme a recruté Fabienne, tout le monde s’est gondolé en disant que si on avait dix ans de retard, on allait passer à vingt. Soupçons de « promotion canapé ». Hélas non. Il avait suffi de deux trucs pendant l’entretien. Il lui avait dit que la plaie du réseau, c’était la lenteur des machines, obsolètes pour la plupart.



Elle décroche, elle pianote, le bazar fait des bips et des « brrr ». Des tas de trucs défilent sur le petit écran cristaux liquides de deux lignes. Sa paume ne quitte pas le rebord libre de l’appareil, mais ses doigts fins aux ongles ras s’activent, parfois à toute vitesse. Ça dure pas loin de dix minutes et Jérôme s’exaspère. « Si ça se trouve, cette pétasse est en train de nous foutre le bordel, on sera coupés du monde et il va falloir se faire dépanner en urgence… ». Enfin elle s’arrête, raccroche et retourne le poste à sa position initiale.



Le pire, c’est que moins d’un mois plus tard, les machines fonctionnaient deux ou trois fois plus vite qu’avant. Mais au bout de deux jours, tout le monde avait oublié « l’avant ». Elle avait simplement changé tous les disques durs pour des disques SSD, à mémoire flash et sans rien en mouvement, pour une somme raisonnable.



Depuis, tout fonctionne à merveille, malgré quelques pépins, des pannes banales, mais handicapantes. Fabienne accourt, souvent avec une machine de remplacement sous le bras pour dépanner au plus vite. Son univers se compose de trois pièces : un petit bureau d’accueil avec une banque pour déposer ou prendre des matériels, espace pris sur l’atelier où elle récupère tout et « cannibalise » deux ou trois appareils pour en faire un fonctionnel, et enfin le local des serveurs, noir, ventilé et bouclé à double tour. Le problème, c’est qu’elle ne respecte aucun horaire, sa politique étant de dépanner à tout prix en moins de vingt-quatre heures. Jérôme aurait mauvaise grâce à aller contre et doit se résoudre à lui laisser une clé de l’entreprise et à lui demander de remplir des fiches de présence pour rester dans les clous d’un emploi normal. Il lui est arrivé de ne partir qu’à quatre heures du matin un jour où le serveur est tombé en carafe. D’un côté c’est super, d’un autre il faut compenser en calculant les horaires de nuit ou de week-end. Ils ont une discussion à ce sujet qui embarrasse le jeune patron :



Peut-être pas parfaite, mais une sacrée petite perle pourtant. Il la regarde à la dérobée, en train de s’agiter dans son appartement. C’est la première personne du service qui entre ici, circonstances obligent. Elle a tout branché, nettoyé toutes ses saletés, bouts de câbles, emballages, etc. Et s’est installée à la table devant l’écran, les yeux froncés et les épaules rentrées, prête au combat.



Le temps de cet échange, elle parlait en ayant toujours les yeux rivés sur l’écran et les doigts voltigeant sur le clavier. Au début, elle s’était détendue en allongeant les jambes sous la table et en croisant les pieds. Puis au moment où elle a compris que Jérôme était seul, peut-être l’instant précis où elle a pris sa décision, elle a ramené les pieds sous la chaise en les gardant croisés. De fait, ses genoux se sont écartés, sa jupe est remontée et est restée tendue. Si bien que son patron, à hauteur de canapé, a une vision directe sur la petite culotte blanche qui laisse plus que deviner une épaisse toison bien plus noire que ses cheveux auburn. Et Jérôme se met à bander. Avec un jean et un boxer, c’eut été plus discret, mais allez donc enfiler un jean avec une jambe dans le plâtre. Il porte juste le bermuda de son pyjama, sans rien dessous. Et là c’est « poutre apparente » ! Et plus il essaye de se contrôler, de se dire qu’elle ne peut pas ne pas le voir, qu’il doit penser à autre chose, plus ses yeux scrutent cette petite culotte et plus il bande ferme. Elle se redresse enfin, l’air satisfait du travail accompli.



Elle vient s’asseoir près de lui, à sa droite, passe le plat de la main sur l’indécence affichée, puis saisit l’élastique du bermuda pour le faire glisser jusqu’aux genoux. Le pénis dilaté suit un temps le nid de coton puis se libère d’un coup, venant frapper le ventre de Jérôme interdit. Il n’y croit pas. Son visage est à quelques centimètres du sien, ses yeux pétillent de malice, elle caresse doucement le Priape, en teste la rigidité, soupèse les testicules.



Elle se recule un peu et plonge sa bouche vers l’engin, goûtant, léchant, bisouillant avant de l’enfourner dans sa petite bouche en cœur. Jérôme prend une longue inspiration, renverse la tête en arrière et ferme les paupières. C’est fabuleusement délicieux, la meilleure chose qui lui soit arrivée après de longs jours de souffrance. Il redresse la tête pour contempler ce joli petit corps penché sur lui. Elle a ramené ses genoux sur la banquette et s’active, le cul dressé en l’air, tout en forme de cœur, tendant la jupe. Il y pose sa main droite et palpe cet orbe parfait, cherchant ensuite à passer sous le vêtement, mais sans succès. Alors elle se dresse d’un bond et quitte tout, sans pudeur.



Elle reprend son ouvrage là où elle l’avait abandonné, laissant Jérôme s’emparer de sa vallée et de ses trésors. Le bougre explore le site dans ses moindres recoins, débusquant un clitoris qui ne demande qu’à frétiller, visitant des trous profonds et accueillants. Elle reprend son souffle en gémissant à plusieurs reprises puis se redresse et descend du siège.



Elle se positionne entre ses jambes écartées, pointe ses fesses vers lui et fléchit lentement. Il tient son pénis à la verticale, elle s’empale lentement dessus. Il grogne de plaisir lorsque son gland pénètre dans son antre, chaud comme de la lave en fusion.



Elle s’agite de bas en haut avec toute la délicatesse possible, qui s’oublie progressivement avec la montée du plaisir. C’est Jérôme qui rend les armes le premier, annonçant sa reddition. Elle se retourne très vite et provoque l’orgasme de son patron dans sa bouche à grands coups de poignet et de langue.



Elle va prendre une douche rapide, le traîne tant bien que mal à la salle de bains pour lui faire sa toilette, cuisine ce qu’elle trouve dans ses placards. Ils déjeunent ensemble « à la fortune du pot », puis elle se rhabille et part au boulot.



Il consulte les messages en retard, les dossiers en instance, prend des notes, se fait un planning. Elle arrive vers dix-neuf heures, les bras chargés de sacs de victuailles. La petite tornade fait son tri et ses rangements, éliminant quelques produits périmés et classant à sa manière, laitages, protéines, légumes. Les fruits frais dans une coupe, les féculents dans un placard et le pain dans sa boîte.



La fin de la semaine et la semaine suivante se passent ainsi. Jérôme fait un tour à l’hôpital pour un contrôle, et le bandeau qu’il avait sur la tête est retiré. Pas les plâtres évidemment ni celui de la poitrine. Il est juste diminué de taille et on lui prescrit des massages légers avec une pommade sur les côtes traumatisées, mais pas cassées. C’est Fabienne qui se charge de l’opération, qui devient aussi agréable que douloureuse. Elle s’active beaucoup en plus du sexe de son patron, nettoyant de fond en comble les pièces l’une après l’autre, si bien que l’appartement est bientôt nickel. Le samedi matin qui clôturait cette courte période, elle débarque avec un important chargement, faisant plusieurs allers et retours jusqu’à sa voiture. Jérôme aperçoit ce remue-ménage depuis son canapé et comprend vite, lorsqu’une ombre grise se faufile dans le salon. Pixel ! Donc sa maîtresse a décidé de s’installer chez lui.



Elle s’installe et ils entament la vie à deux, expérience qui n’est nouvelle ni pour l’un ni pour l’autre et leur a laissé quelques douloureux souvenirs. Mais il est vrai que le handicap provisoire de Jérôme modifie la donne et crée une véritable dépendance, comme il est aussi la cause de ce rapprochement. Seul le chat ne se pose pas de questions, il a un nouveau terrain de jeu beaucoup plus vaste et en plus un compagnon en permanence. Jérôme bénéficie pleinement de ce bouleversement. Le régime est bien meilleur que les plats du traiteur, trop riches, trop lourds, il a de l’aide dans beaucoup de domaines du quotidien et en plus un moral au beau fixe qui aide grandement à son rétablissement. Il fait également beaucoup d’efforts pour faire plaisir à son aide à domicile, pour lui plaire aussi. Il fait ainsi des progrès considérables dans ses déplacements, améliore son look et sa toilette, n’omettant plus de se raser et parvenant à enfiler des pulls et des shorts corrects.


Il fait également de gros progrès dans le domaine du télétravail, conférant régulièrement avec sa secrétaire, effectuant à distance les entretiens individuels avec chacun des membres du personnel, comme le prévoient les contrats. À tel point que son bureau est appelé le « confessionnal ». À la demande du comptable, il va même jusqu’à organiser un conseil d’administration, nécessaire pour entériner les comptes de l’exercice précédent et ajuster quelques points. Pour cela, Fabienne a obscurci la salle de réunions, disposé un écran et un vidéoprojecteur. Tout se passe comme sur des roulettes et, en fin de conseil, Jérôme bascule légèrement son écran pour bien montrer à la webcam qu’il ne plaisante pas sur son état, le double plâtre jambe et bras du même côté lui interdisant d’utiliser béquilles ou déambulateur. Tout le monde compatit et lui souhaite un prompt rétablissement, ce qu’il met en doute avec humour, sachant très bien qu’ils sont tous très contents de ne plus l’avoir sur le dos. Il regrette cependant de ne pas pouvoir profiter du traditionnel vin d’honneur qui suit. Fabienne coupe la connexion avec un ouf de soulagement. Elle avait oublié de bien lui dire d’enfermer le chat pendant le conseil, afin qu’il ne vienne pas chercher des caresses en passant devant la webcam du portable. Pixel était connu de beaucoup, parce qu’elle en avait mis une photo en fond d’écran sur son ordinateur.


Au final, les quarante jours passent assez vite et sans ennui, ce qu’il redoutait au départ. Mais vient le pénible moment de l’ouverture des plâtres. Ils révèlent des cicatrices que le chirurgien qualifie de « très belles », mais que Jérôme trouve hideuses. À l’abri de l’air, des hématomes s’étaient formés, puis résorbés, laissant de grandes zones mollassonnes et jaunâtres avec de belles marques de sutures. Et puis il est complètement déséquilibré. C’est incroyable ce que les muscles peuvent perdre en un mois et demi. Sa jambe et son bras gauches semblent toutes maigrichonnes par rapport au côté droit. On l’envoie directement dans un centre de rééducation et de remise en forme au fin fond de la Bretagne, près de Perros-Guirec. Trois semaines… trois semaines loin de Fabienne, qui réintègre son petit appartement, trois semaines à soulever des poids de plus en plus lourds, à marcher sur un tapis roulant au fond d’une piscine pendant des heures. Heureusement, la dernière semaine il fait beau et on lui accorde d’aller marcher sur la plage, dans et hors de l’eau qui est glacée. Bon, il doit reconnaître qu’au retour il ne boîte plus, qu’il a retrouvé à peu près la forme et que les douleurs ne sont plus que souvenirs, sauf quand il s’appuie sur la poitrine. Sa peau a repris vie et les cicatrices s’estompent progressivement. En sortant de la gare, il fourre dans la première poubelle son titre de transport fourni par la Sécu, Fabienne l’attend. Il la prend dans ses bras et lui donne un premier long baiser.



Et il recommence, plus longuement encore. Dans la voiture, il la regarde en permanence sans se lasser, son profil, ses narines transparentes, ses petites oreilles, ses petits seins, ses cuisses fuselées…



Ils font la fête et il tient parole. Il lui offre une nuit d’amour interminable qui ne s’arrête que par épuisement total et définitif des participants. Ils se marient discrètement, pendant les vacances en petit comité familial. Quelque temps après, ils achètent une maison de ville, près du centre d’un petit village voisin, une opportunité fournie par le « Brexit », des Anglais obligés de retourner vivre en Angleterre pour diverses raisons. L’urgence de leur départ permet une belle négociation pour une petite perle. Maison ancienne, typique, magnifiquement restaurée, avec son crépi ocre, ses tuiles canal et ses volets bleus. On y accède par un porche ouvrant sur une petite cour aux pavés polis par le temps, au pourtour garni de bacs et de plantes grimpantes, de quoi ranger les voitures sans encombrer la ruelle étroite. La maison se développe à droite sur trois niveaux et quelques décalages, tant elle est tarabiscotée par des rajouts successifs, avec des terrasses, couvertes ou non.


Une pièce carrée tout en haut donne vue sur tout le village et les Cévennes alentour. C’était l’atelier de peinture de la précédente propriétaire. Et encore une terrasse et, de l’autre côté, un auvent pour sécher le linge. Ce n’est que pierres scellées à la chaux, poutres apparentes, vieux lambris patinés, parquets, dalles et tomettes, une petite marche ici, une autre là. On avait suivi la pente du terrain en construisant, semblait-il, pourtant il y avait aussi une cave voûtée en dessous. Et puis cette immense pièce à vivre, rajout récent, qui barrait tout le fond de la cour d’entrée par des portes-fenêtres et donnait, de l’autre côté, sur un petit jardin enclavé d’environ quatre cents mètres carrés. Pelouse, arbres et… piscine recouvrable par un système d’arches transparentes coulissantes. Un rêve ! D’autant que le toit de cette grande pièce offrait aussi une grande terrasse au premier étage. Jérôme vend son appartement, ils contractent un prêt à vil taux pour le reste, convaincus l’un comme l’autre que le bonheur était là. L’avenir leur donne raison, et trois beaux enfants.