n° 20214 | Fiche technique | 25204 caractères | 25204Temps de lecture estimé : 14 mn | 20/04/21 |
Résumé: Accéder à une sexualité en phase avec ses désirs profonds est un chemin semé d'embûches. | ||||
Critères: fh nympho gros(ses) grosseins groscul revede voir pénétratio délire -humour | ||||
Auteur : Jimmychou Envoi mini-message |
On ne sait que trop ce qui pousse chaque année des dizaines de milliers d’Africains à risquer leur vie pour tenter de rejoindre ce que ces malheureux parias appellent, avec un espoir qui finira souvent déçu, l’Eldorado européen.
La faim, la misère, la guerre sont bien sûr les principales raisons à ces migrations incontrôlables et incontrôlées, mais il en est une autre tout aussi pernicieuse : cette intolérance incompréhensible qui broie les individus et dont l’origine peut être religieuse, ethnique, politique et bien sûr sexuelle. Car pour tous les Savonarole de la terre, le pire ennemi est celui dont les mœurs et les orientations sexuelles vont à l’encontre des règles et des traditions ancestrales dont se réclament les gouvernants de tous bords pour écraser toute velléité de réforme.
Réjouissons-nous, tant que nous le pouvons du privilège qui nous permet de relater sur Rêvebébé nos expériences, fantasmes et délires sans craindre outre mesure la censure officielle ou la vindicte populaire et sa version moderne, les réseaux sociaux. Prenons garde à ce que ce droit ne se dilue pas dans le politiquement correct et que nous puissions continuer tant que nous vivrons à jouir de cette liberté.
Et osons l’optimisme comme le curé à qui on demandait :
- — Mon père, pensez-vous un jour pouvoir assister au mariage d’un prêtre catholique ?
- — Je n’en suis pas sûr, mais j’espère bien que mes enfants auront cette chance.
Mamadou Salam des Salam est le fils d’un dignitaire du régime qui gouverne depuis 1969 la République populaire démocratique du Timossa Oriental.
Ce petit état d’Afrique a obtenu son indépendance au début des années 60 après un accord historique signé sans la moindre effusion de sang avec le pays colonisateur, la principauté du Tuneland, un micro-État d’Europe situé quelque part entre Liechtenstein et Andorre.
Mamadou est un garçon brillant qui a étudié dans les meilleures universités du Timossa oriental. Son avenir est tout tracé. Son père lui transmettra dans quelques années, à l’issue d’un concours relevé et transparent, sa fonction de secrétaire d’État rattaché au ministère des Relations internationales. L’entité gouvernementale concernée est dédiée aux échanges culturels avec les populations inuit du Sud-est asiatique. On imagine aisément que sa direction, poste stratégique et chronophage s’il en est, ne saurait être confiée à n’importe quel intrigant. Mais son père est convaincu que Mamadou saura sans aucun doute l’appréhender avec son sens inné du service public.
Enfin, c’est ce que croyait jusqu’à peu Mohamad Salam des Salam, le père de Mamadou. Car le Secrétariat d’État promis n’échouera jamais à son fils. Le jeune homme l’a bien compris après avoir commis l’irréparable et il sait désormais que ce que lui dicte son cœur ne sera jamais accepté par les siens et son peuple.
C’est pourquoi Mamadou a sacrifié une bonne partie de ses économies pour payer un passeur afin qu’il l’aide à rejoindre, au péril de sa vie, le sud de l’Europe. Charge à lui de tenter ensuite de gagner par ses propres moyens Paris, la capitale du pays des droits de l’homme.
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Le dernier appel pour le vol pour Séville vient de retentir dans l’aéroport international de Kilassoté, la capitale du Timossa oriental.
Mamadou Salam des Salam se dirige vers la porte-B qui va lui donner accès au Boeing 737 Max de la Timossair.
Le jeune homme est conscient qu’une fois installé dans le compartiment de la business class, il devra voyager la peur au ventre en priant pour que le vol Transavia Séville-Paris, ultime étape de son angoissant périple ne soit pas surbooké.
Grâce à Dieu, la police des frontières de Séville a à peine regardé le visa espagnol apposé sur le passeport Timossain de Mamadou.
Franchement, je me demande si c’était utile de dépenser deux cents euros pour obtenir un visa au consulat espagnol de Kilassoté. pense alors Mamadou dépité par la nonchalance des douaniers andalous.
Le Timmossain se rappelle néanmoins qu’il se trouve désormais dans l’espace Schengen et il comprend que le coup de tampon apposé par le fonctionnaire ibérique devrait lui permettre, une fois son avion garé, de quitter la zone internationale de Roissy sans être inquiété.
Mamadou se demande alors avec perplexité pourquoi tant d’Africains doivent multiplier les tentatives avant de réussir à atteindre l’Europe.
Mamadou possède plusieurs dizaines de millions sur son compte en banque.
Malheureusement, une fois convertie en euros, cette somme lui permettrait à peine de s’offrir cinq nuits de sommeil dans un hôtel minable situé près de la gare du Nord.
Mais Mamadou est un homme prudent qui n’a pas quitté le Timossa oriental les mains vides. Dans son portefeuille, il conserve précieusement le numéro de téléphone d’un compatriote qui lui offrira l’opportunité de débuter une nouvelle vie dans son pays d’élection.
Youssouf Salim des Salim a exaucé Mamadou. Non seulement il lui a dégoté un coquet pied-à-terre parisien compatible avec ses modestes moyens mais en plus, grâce à son réseau, il a réussi à lui trouver un emploi.
Lors de leur entretien, Youssouf a eu le loisir d’examiner avec attention son interlocuteur avant de lui soumettre, sur un ton détaché, la question qui le taraudait :
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Mamadou est certes un garçon instruit mais il sait rester humble. Il s’est donc imposé naturellement à son nouveau poste comme un employé modèle et scrupuleux, de surcroît charmant et serviable avec ses collègues. Ceux-ci l’ont adopté très vite, impressionnés par sa prestance naturelle et son élégance. Et le Timmosain s’est rapidement vu affublé du surnom de Dandy. Car en attendant de toucher sa première paye, Mamadou a dû faire avec les quelques vêtements qu’il a emportés lors du voyage qui l’a emmené jusqu’à Paris. Il s’est donc résolu à se rendre chaque matin au dépôt où il prend son service avec le costume trois pièces Cerruti offert par son père pour son vingt-cinquième anniversaire.
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Le soir, dans la coquette piaule de neuf mètres carrés avec eau courante et w.c. Sur le palier, qu’il partage avec trois autres immigrés, Mamadou se remémore les événements qui l’ont amené à quitter son pays pour se rendre en Europe.
Il se souvient notamment avec émotion des heures passées, alors qu’il était encore adolescent, chez Monsieur Wong le seul traiteur asiatique de Kilassoté à cette époque bénie. Et surtout des délicieuses érections que lui procurait la vue de l’homme sculptant avec art les carottes et les radis dont il parait ses plats délicieux de crevettes à la sauce aigre-douce.
Ces frissons ont marqué Mamadou à jamais et lorsque dix ans plus tard, il se fiança à Djamila, la superbe fille du ministre délégué aux sports d’hiver du Timossa oriental, il n’eut de cesse de l’emmener visiter le Sushi-bar-lounge que le fils de Monsieur Wong avait ouvert quelques mois auparavant.
Entrepreneur-né comme son père, qui dirige désormais la principale chaîne de restauration rapide du Timossa oriental, Félix-Aymé Wong est un solide gaillard légèrement plus âgé que Mamadou.
Le jeune homme n’a pas laissé passer l’occasion, lorsque ses parents lui en offrirent l’opportunité en le dotant d’un capital conséquent, de monter son affaire dans la restauration.
Le physique de Félix-Aymé prouve sans conteste le rôle essentiel de l’environnement dans la détermination des traits de caractère d’un individu. Car si on ne peut se méprendre sur l’origine de ses parents, pauvres paysans originaires de la province du Sichuan qui ont émigré au Timossa oriental juste après leur mariage, Félix-Aymé a pour sa part la peau très sombre, les yeux peu bridés et le nez fort et épaté.
Lorsqu’il regardait le fils de Monsieur Wong manier le couteau avec la dextérité d’un samouraï pour préparer ses fameux Sushis de capitaine au manioc, Mamadou retrouvait ses émois d’adolescence et il lui arrivait même de jouir dans son pantalon lorsque le patron du lounge-bar venait servir, avec la légèreté d’un moine Shaolin, son spécial M12 à la ravissante Djamila.
Et Mamadou s’était mis peu à peu à envisager que ses rapports amoureux avec Djamila, dont l’appétit démesuré pour la bite pouvait difficilement être satisfait par la libido somme toute ordinaire de son fiancé, pussent emprunter des chemins de traverse.
Il se plut ainsi à s’imaginer nu dans le canapé en train d’admirer sa sensuelle fiancée gémissant de plaisir sous les coups de boutoir distillés sans délicatesse par le fougueux Félix-Aymé.
Lorsque Mamadou osa évoquer la chose avec Djamila, celle-ci le prit très mal.
Non pas parce que l’idée de s’offrir à Félix-Aymé lui était insupportable, d’autant plus que le jeune homme avait largement eu l’occasion d’explorer tous les orifices de la belle lorsqu’elle était sa maîtresse avant de se fiancer avec Mamadou.
Mais parce que dans la culture Timossaine, si on s’accommode fort bien des maris coureurs et qu’on tolère par la force des choses les épouses à la cuisse légère, on n’apprécie pas du tout les cocus contents de leur sort. Et c’est encore pire si ledit cocu est lui-même à l’origine de son infortune.
Lorsque Djamila fit part à son père de la requête pour le moins inappropriée de son fiancé, le ministre entra dans une colère noire et les fiançailles furent rompues sur le champ.
Mamadou devint la risée du Tout-Kilassoté et se retrouva de surcroît dans la ligne de mire de la redoutée Agence Chargée de la Surveillance et du Respect des Traditions, la police qui veille au respect des bonnes mœurs au Timossa oriental.
Le jeune homme connaissait les conséquences d’une telle sollicitude et il n’eut d’autre choix que de quitter le pays au plus vite pour éviter qu’un emprisonnement plus que probable s’ajoutât à la honte qui venait de s’abattre sur sa famille pour des générations.
D’autant plus que Mamadou supposait, non sans raison, que les geôles du Timossa oriental ne constituent pas forcément l’hébergement idéal pour un candauliste certes avéré, mais néanmoins hétérosexuel.
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Lorsque Mamadou a perçu son premier salaire d’éboueur, la somme a été virée sur le compte bancaire que Youssouf Salim des Salim a ouvert en son nom à la Banque Internationale des Travailleurs des territoires Extérieurs.
L’agence locale de la B. I. T. T. E lui a même attribué une carte bancaire qu’il a aussitôt étrennée en retirant quelques dizaines d’euros au D.A.B. Le plus proche.
Cette somme conséquente lui a ensuite permis d’aller acheter, dans une coquette échoppe située sous la ligne de métro aérien, à proximité de la station Barbès-Rochechouart, un jean Lévis 501, un polo Lacoste et une paire de baskets Nike. Fort satisfait de ses achats réalisés pour un montant total de 75 euros, Mamadou a néanmoins regretté que le commerçant n’ait pu lui délivrer de facture, son imprimante venant malencontreusement de tomber en panne.
Bien sûr, en venant s’installer à Paris, Mamadou n’allait pas tirer un trait sur les petits plaisirs qui avaient bercé les vingt-six premières années de son existence. Et l’une des premières choses qu’il remarqua en débarquant dans la Ville lumière fut la diversité et le nombre incroyables, pour un ancien résident Timossain, de restaurants asiatiques qui égaient les façades des immeubles parisiens.
Il se promit donc que dès que ses finances le permettraient, il irait s’offrir un menu à volonté au Palais de Shanghai le petit boui-boui qui fait le coin de la rue où est situé son immeuble.
Cette escapade au Palais de Shanghai est rapidement devenue sa récréation hebdomadaire. Chaque samedi soir, le patron, Benoit-Blaise Chang – BBC pour les dames -, l’accueillait avec un petit mot de bienvenue avant de le conduire à sa table réservée, la meilleure de l’établissement selon lui – du moins pour une personne à la mobilité réduite dotée d’une vessie de faible contenance, comme ne manqua pas de le remarquer Mamadou pas plus dupe que ça de la sollicitude de BBC.
Mais dîner seul au restaurant peut vite s’avérer triste et déprimant.
Or, il se trouve que Mamadou ne laisse pas insensible Rosa Bolo Mbolo, une jeune femme fort plantureuse qui vit seule dans une chambre située dans le bâtiment du fond du groupe d’immeubles où habite le Timmossain.
Avec sa gigantesque paire de nichons (bonnet M) et son cul digne d’une piste d’envol de porte-avions, Rosa est de toute évidence le fantasme de nombreux hommes dont ne fait malheureusement pas partie Mamadou.
Malgré tout, l’éboueur débutant commençant à souffrir de sa solitude sentimentale finit par se résoudre à accepter l’invitation de Rosa à visiter sa chambre.
Lorsque le pauvre Mamadou émergea de cette nuit de folie, il lui sembla qu’il avait passé les 48 dernières heures dans une centrifugeuse iranienne. Mais il n’était pas prêt pour autant à mettre un terme à cette relation naissante et il se jura de trouver un moyen de satisfaire l’impétueuse Rosa sans devoir mettre en péril tout son système reproducteur.
Le week-end suivant, Mamadou emmena donc Rosa au Palais de Shanghai. Benoît-Blaise Chang fut sincèrement heureux de voir son client enfin accompagné et il lui proposa une nouvelle table plus adaptée à un couple dont la femme n’est pas loin d’occuper une banquette entière.
Constatant le manque de maîtrise de la pulpeuse Rosa au maniement des baguettes, BBC prit donc le temps de s’asseoir à sa table et de lui faire une brillante démonstration d’utilisation. Cette magnifique prestation émut beaucoup Mamadou lui rappelant les émois de son adolescence et il se mit à bander en admirant la virtuosité du patron à manier les bâtonnets en faux ivoire. Et comme à chaque fois que ce genre d’événement se produit, l’esprit fécond de Mamadou projette des images d’étreintes endiablées entre sa petite amie et l’homme à l’origine de son émotion.
La semaine suivante, BBC présenta son fils à Rosa et Mamadou. Le jeune homme était en effet venu prêter main-forte au restaurant pour pallier l’absence de sa mère qui avait dû s’absenter pour quelques jours.
Mao-Confucius Chang est un colosse de 25 ans d’un mètre 95 pour 120 kg dotés d’un cou de taureau et d’une carrure d’haltérophile. Il essaie de faire carrière dans la musique en adaptant le répertoire de Bourvil en rap mais malgré ses qualités vocales, M-C. Chang a quelque mal à percer.
Impressionné par l’impressionnante carrure de Mao-Confucius, et en proie une fois de plus à ses penchants candaulistes, Mamadou ne put s’empêcher d’imaginer sa nouvelle petite amie chevaucher en gémissant le membre viril du serveur occasionnel et cette simple pensée provoqua chez lui une érection qui ne prit fin qu’une fois qu’il eut abondamment tapissé l’intérieur de son caleçon avec son foutre.
Certes, Mao-Confucius ne nie pas qu’il est attiré par les belles femmes à la peau noire, mais il est aussi très attentif à ce que les mensurations de ses maîtresses ne dépassent pas un format raisonnable et les formes pour le moins extravagantes de Rosa ne l’inspirent pas plus que ça.
Et Mamadou finit par le comprendre lorsqu’il tira un trait sur ses projets de voir la plus que pulpeuse jeune femme se faire violemment démonter par Mao-Confucius.
Quelque peu désorienté, Mamadou avait fini par faire part à Benoît-Blaise de son embarras à contenter sexuellement Rosa. Le restaurateur lui donna alors force conseils destinés à stimuler sa libido mais malgré une consommation assidue de gingembre, les étreintes avec Rosa restèrent toujours aussi peu satisfaisantes. Par la suite, BBC a bien proposé à Mamadou de lui procurer de la poudre de défense de rhinocéros mais ce produit n’est pas dans les moyens d’un modeste éboueur et la conscience écologique de Mamadou lui interdit d’envisager une telle extrémité d’autant plus que le rhinocéros est protégé depuis de longues années au Timossa oriental.
Un jour, Mamadou trouva une petite carte abandonnée par un de ses colocataires. Sur ce bout de carton à la facture grossière figuraient les coordonnées d’un grand savant africain qui se targue de pouvoir procurer raideur et volume à la virilité déficiente de n’importe quel homme valide.
Le Timmosain décida donc de rendre visite au marabout Lahouanne qui officie dans l’arrière-salle d’un restaurant de couscous situé non loin de la porte de la chapelle.
Le savant homme compatit très vite au désarroi de Mamadou et put lui vendre à prix d’ami de petites barrettes de poudre compressée qu’il lui suggéra d’utiliser pour aromatiser les gâteaux confectionnés avec amour par Rosa.
Malheureusement, si les herbes préconisées par le sorcier érudit permirent à Mamadou de considérer l’existence avec un regain d’optimisme béat, elles furent en revanche sans effet sur la vigueur de son bambou.
Les rapports avec Rosa se tendaient de manière inversement proportionnelle à sa bite et Mamadou n’était pas loin de broyer du noir, lorsque son chef Erwan le Guellec, un Togolais dont les parents dirigent une crêperie à Lomé, devinant le désarroi de son collaborateur, lui offrit un soir un verre de cidre dans une brasserie de leur quartier d’affectation professionnelle avant de l’écouter lui confier ses malheurs.
Erwan est un homme sensé aux conseils avisés. Docteur en physique nucléaire diplômé de la prestigieuse université de Princeton, il a abandonné une carrière toute tracée et grassement payée dans une grande firme internationale pour réaliser son rêve d’enfance de conduire un camion poubelle dans les rues de Paris. Car il a lu Nietzsche et entendu le message « Deviens ce que tu es ! » avant de suivre la voie indiquée par l’église de la Raideur Incarnée, une religion qui valorise le dénuement et le mépris des biens matériels et à laquelle Erwan s’est converti très tôt.
Cet engagement lui a ainsi permis de rencontrer personnellement Alicia Lysse et Olivia Grat, les grandes prêtresses du culte créé par Hastrah et Zainaika les prophètes visionnaires.
Mamadou se présenta donc peu de temps après, muni d’une recommandation de son chef, à la porte de l’immeuble haussmannien où officient les deux dignitaires de l’église de la Raideur Incarnée. Les deux femmes reçurent Mamadou dans leur tenue d’apparat, un tailleur Chanel pour la blonde Alicia et pour Olivia, la brune, une magnifique robe portefeuille Diane von Furstenbeg qui mettait en valeur sa poitrine ferme et son genou bien rond.
Mamadou leur fit part de sa difficulté à honorer sa fort plantureuse fiancée et les deux femmes l’interrogèrent brièvement avant de lui demander de se dévêtir intégralement et de s’allonger sur la table d’auscultation.
Après avoir enfilé des gants en latex, Alicia s’approcha de son patient. Elle se livra ensuite à un examen approfondi de ses zones érogènes, malaxant de différentes manières ses attributs virils, lui enfonçant divers objets dans le fondement, et testant les réactions de ses tétons à plusieurs stimuli plus ou moins agréables parmi lesquels, une pince crocodile, un courant électrique moyenne tension, et un acide faiblement dilué.
Satisfaite de ses investigations, Alicia passa le relais à Olivia. Celle-ci commença par fixer aux testicules de Mamadou les pinces de l’électro-couillogramme, l’appareil révolutionnaire mit au point par les ingénieurs de l’église de la Raideur Incarnée. La prêtresse projeta ensuite sur un grand écran fixé au mur une série de courtes scènes érotiques destinées à déterminer le profil érotico-émotionnel de Mamadou à partir des informations mesurées et enregistrées par l’électro-couillogramme lors du visionnage des films.
L’établissement d’un tel profil est réalisé par la thérapeute conformément au barème du « Thème Hastrahl » défini par le fondateur de l’église lui-même.
Une fois les examens terminés, Mamadou put se rhabiller et se diriger vers le bureau de l’assistante d’Alicia et Olivia pour régler le montant de la consultation. La charmante secrétaire rousse prit en outre le temps de vanter longuement à Mamadou les mérites de l’église de la Raideur Incarnée.
La jolie femme lui proposa notamment de souscrire à des conditions particulièrement avantageuses au Contrat d’Amélioration du Bien-être personnel proposé par la congrégation.
Mamadou promit de réfléchir à l’offre alléchante et parvint à s’extraire de l’immeuble après seulement six heures de palabres avec les membres les plus expérimentés de l’équipe commerciale de la société religieuse.
En quittant le bâtiment phare de l’église de la Raideur Incarnée, Mamadou s’est senti beaucoup plus léger. Non pas parce qu’il s’est fait délester de 800 euros à l’issue de la consultation prodiguée par les deux grandes prêtresses, mais bien parce que la séance de vidéos lui a permis d’entrevoir la solution à sa frustration.
En effet, lorsqu’il a découvert le film mettant en scène un blondinet qui se masturbait et matait sa femme se faisant ramoner la chatte par la grosse bite d’un colosse à la peau couleur charbon, Mamadou a eu la révélation.
Il est vrai qu’au Timossa oriental, la censure sur Internet est très active et il n’est guère aisé d’accéder à certaines pages à la connotation sexuelle marquée. D’autre part, les moyens de Mamadou ne lui permettent pas, pour le moment, d’acquérir un ordinateur personnel et d’installer un accès Internet dans sa coquette colocation.
C’est pourquoi il n’avait jamais eu l’occasion avant ce jour de parfaire son éducation sexuelle en consultant les contenus instructifs proposés par certains sites réservés aux adultes.
Mamadou s’apprête donc aujourd’hui à entrer, le cœur léger, dans un des salons de beauté du boulevard de Strasbourg qui proposent, à prix cassés, des teintures intégrales et des crèmes destinées à éclaircir la peau.
Car la vérité est apparue à Mamadou comme une évidence : une fois blanc et blond, il deviendra enfin un candauliste ordinaire…