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n° 20226Fiche technique28479 caractères28479
Temps de lecture estimé : 17 mn
28/04/21
Résumé:  Ma collègue se dévoile et c'est le début d'un fantasme au féminin inattendu. Il ne reste plus qu'à le vivre.
Critères:  f ff collègues cérébral voir exhib cunnilingu confession -lesbos
Auteur : Polgara  (Rêveuse érotique)            Envoi mini-message
Claire se dévoile

1 - Claire dévoile ses envies


Elle a du charme et est jolie, c’est une femme de 38 ans à peine marquée par les grossesses et par sa vie aux multiples exigences : boulot, enfants, maison… Amante ?


Lorsque je la rencontre, je cherche une personne pour devenir l’assistante d’un bureau que nous venons d’ouvrir à ZZZ, une petite ville, pour quelques mois. Ses responsabilités outre administratives seront l’accueil des clients et la gestion des nombreux rendez-vous. Je l’appellerai Claire, et je crois d’ailleurs que c’est vraiment son prénom, mais d’elle, ce n’est pas le prénom dont je me souviens le mieux.



En tant que responsable de ce bureau, je suis parfois présente des journées entières pour préparer des dossiers et piloter l’action de chacun des collaborateurs. Quelquefois, nous sommes seules et partageons quelques discussions sur nos vies, sur nos rêves, et rions complices de nos anecdotes respectives. Ces échanges agréables deviennent de plus en plus intimes et je comprends à demi-mot, mais nettement, que sa relation avec son mari est complexe. Il semble, au travers de ce qu’elle me raconte, être un homme exigeant, macho et peu enclin à la fantaisie. Elle me confie son ennui et sa lassitude, toujours avec une retenue très digne et délicate.


Si la relation n’avait pas une dimension professionnelle, elle serait très vite devenue mon amie… Nous apprécions nos échanges et, sans fausse pudeur, nous l’avons même déjà évoqué. Peut-être qu’une fois la mission terminée, nous pourrions mieux nous rapprocher. La séduction platonique qui s’exerce entre nous retentit positivement sur notre collaboration et, au fil des jours, j’aime grandement ses qualités professionnelles.


Elle a 30 ans et est célibataire, je pimente nos discussions de quelques-unes de mes aventures ou rencontres, sans en dévoiler trop, mais en suggérant assez pour qu’elle mesure l’esprit libre avec lequel je navigue dans ma vie sentimentale et sexuelle.


Le déclic me surprend alors que je lui fais part de ma réticence à accompagner un de mes amants dans un sauna, sans trop préciser le caractère coquin du lieu choisi. D’une voix rauque et rapide, elle me propose de venir avec moi. Comme si ces mots très vite prononcés devaient mettre plus de temps à pénétrer mon esprit, je ne réagis pas de suite et nous sommes interrompues par le téléphone… La pause-café est donc terminée et chacune retourne à son travail. Je m’assieds à mon bureau et essaie de reprendre le fil de mon dossier, mais son offre résonne dans ma tête et je n’en prends vraiment conscience qu’une fois seule. Un frisson me parcourt, une légère tension s’empare de moi et je n’arrive pas à définir exactement le trouble que je ressens tout à coup.


Je secoue vivement du cap et en reviens à ma tâche, une petite case dans mon esprit est malgré tout restée ouverte sur cette proposition et tout ce qu’elle recèle. Je me persuade de faire attendre mon désir d’en savoir plus et me concentre de nouveau sur mon travail. La journée passe, avec en permanence cette « invitation » qui tourne dans ma tête, et je me demande si elle aussi, elle y repense… Évidemment, elle a tant dû prendre sur elle pour oser ! D’ailleurs, elle doit certainement douter en ce moment… Aucune réaction de ma part depuis ce matin, aucune occasion d’échanger à nouveau, et j’ai soudain peur qu’elle regrette de s’être dévoilée. Je m’en veux de n’avoir pas saisi au vol ses propos et de la laisser dans cette éventuelle gêne. Aussi, lorsqu’elle s’apprête à partir en même temps que d’autres collègues, je lance un au revoir à la cantonade et, en me tournant vers elle, avec un clin d’œil je promets « la suite de l’histoire ».


Je finis rapidement mon travail le plus urgent et prends moi aussi le chemin du retour à mon domicile. J’ai 35 kilomètres à faire, en priant pour que la circulation ne retarde pas trop mon allure. Au volant, je conduis en rêvant, me surprenant de pensées légères et osées vis-à-vis d’elle, alors que jamais je n’avais ressenti d’attirance pour un corps féminin. J’aime les hommes, je n’ai pas véritablement de définition d’un physique type, car je craque pour le charme auquel je suis sensible, mélange de masculinité et de délicatesse, mes phéromones et les leurs faisant leur travail comme il se doit.


Mais ce soir, l’image de cette femme, d’une personnalité discrète et enjouée, avec sa silhouette bien dessinée m’interroge. Mes pensées se portent sur son visage et la simplicité qui s’en dégage. Ses yeux rieurs seraient-ils plus coquins que je ne l’imaginais ?


Puis c’est sur sa poitrine que je m’attarde. Et là, j’en rougirais presque, car avec ce regard neuf sur elle, je me rappelle avoir déjà trouvé qu’elle avait un joli décolleté. Par mon manque d’attrait pour la gent féminine ainsi que par le mode de nos relations, je n’y attachais pas plus d’importance que cela… Ce soir par contre, je repasse dans les moindres détails ses chemisiers bien tendus sur ses deux seins, et je me pique d’un désir d’en voir plus.


J’imagine plus nettement sa silhouette, avec sa poitrine et son buste bien redressé qui lui fait honneur. Elle a certainement pour le regard des hommes un côté désirable, étant tous les jours tirée à quatre épingles dans des tenues strictes, mais très féminines. Je suis perturbée, mon esprit galope. Je la revois, recevant les clients, souriante et affable, son bureau masquant le bas de son corps concentrant ainsi l’attention sur son visage et son torse. Je me souviens aussi de l’admiration de certains visiteurs lorsqu’elle se levait et devait vaquer à quelques occupations dans l’espace d’accueil, sa jupe droite la moulant, et ses talons rehaussant la cambrure de ses reins.


Je m’amuse à la déshabiller dans mes songes et l’imagine assise à son poste de travail, bien droite comme elle l’est toujours, mais avec son chemisier béant, ses seins accueillant le regard… Bien que fière, elle est juste un peu gênée pour que le charme de la scène soit complet. Cette vision me plaît, et contre toute attente, je sens que cette rêverie éveille en moi un trouble bien connu.


Non, non et NON… ce fantasme est bien trop rapide ! Je veux prendre mon temps et déguster cette scène improvisée.


Je veux d’abord lui demander de déboutonner son chemisier d’une phrase lancée d’un ton ferme, mais complice. Je veux voir son visage s’empourprer et sa respiration s’accélérer, laquelle je mesure en regardant fixement sa poitrine. Ses mains s’approchent des boutons et elle les défait lentement, d’un air troublé, un peu retenu, avec une pointe de soumission et d’envie. Elle s’exécute et je guette chaque centimètre de sa peau. Je sais qu’il va falloir l’inviter à écarter les deux pans de son chemisier. Par défi, elle attendra que je le formule.


Ces images inventées et repassées plusieurs fois dans mon esprit, avec quelques variantes plus ou moins coquines, font naître une étonnante excitation, alors je laisse glisser lentement ma main sur ma cuisse, la faufile sous la jupe et, doucement, effleure au-dessus de mes bas ma culotte désormais humide. Mon doigt caresse la dentelle et je vibre déjà de ce menu plaisir qui annonce une soif de moments charnels.



En me garant dans ma rue calme, je décide de faire glisser ma culotte jusqu’à mes chevilles dans un mouvement rapide, et la range en boule dans mon sac à main. Mon esprit et mon sexe échauffés ont besoin d’air. Sur le trottoir, récupérant mes affaires sur le siège passager, je me baisse, ma jupe se relève largement sur le haut de mes cuisses et je sens l’air frais envahir mes fesses et mon sexe. Au lieu d’apaiser mes sens, cette position renforce mon désir et je sais que je ne trouverai la paix qu’après m’être caressée. Songeuse, j’hésite à céder à cette urgence-là de suite, en me rasseyant dans ma voiture, mais me ressaisis et pars d’un pas pressé vers mon immeuble en accentuant le frottement de mes jambes l’une contre l’autre. Je sens l’humidité se dégageant de mon sexe envahir le haut de mes cuisses.


À l’abri de la cage d’ascenseur, je pose ma main sur mon sexe, commence à gémir, frissonnant de plaisir et de cette crainte si excitante d’être démasquée par un voisin. Je déboutonne ma veste et ouvre mon chemisier pour regarder le tableau de mon corps chargé de désir dans le miroir de l’ascenseur. J’aime cette indécence dans ma tenue, offerte à mon regard, qui pourrait à tout moment être découverte par un autre. Le parallèle avec mon fantasme de Claire, le torse dénudé, mais gardant sa posture très professionnelle, rajoute un cran à mon excitation. Je rajuste à peine mes vêtements en arrivant sur mon palier et ouvre précipitamment ma porte. Avec une fièvre que j’ai rarement connue, je pose en vrac mes affaires et me colle contre le mur, et en quelques mouvements, la jouissance me provoque des tressaillements de plaisir tout le long du corps. Mais ce n’est qu’un acompte, car la boule de désir ne me quitte pas. Ce soir, si je reste seule, je vais devoir me caresser, me pénétrer et savourer mon corps comme un amant saurait le faire. Je décide de rester vêtue seulement de mes bas et déambule dans l’appartement, cherchant une occupation qui ferait patienter ma concupiscence alors que la poitrine et la tenue négligée de Claire ne quittent pas mon esprit.


Ce que j’ai fait subir à mon corps ce soir-là restera ancré en moi, mes déchaînements intimes ont été suaves et charnels, je me suis offerte à moi-même, explorant les limites de chaque zone érogène. Chaque pièce a été témoin de mon appétit. Mes pénétrations et caresses ont été tour à tour voluptueuses et brusques. J’ai joui de mon corps et de toutes les situations érotiques créées en rêve à ses dépens. J’ai été tour à tour dominatrice et soumise, je l’ai effeuillée et exhibée à mon regard, j’ai exploré de mes mains et de ma bouche sa chair et son intimité avec passion. L’image de son abandon aux assauts de mes doigts, de son tressaillement en les remplaçant par un sex-toy de taille honorable tout en profitant de ma main libre pour jouer avec ses fesses, et enfin de sa jouissance imaginée, dopèrent mes propres plaisirs. Mon sommeil fut profond, et le réveil, agréable, pimenté par les souvenirs des nombreuses jouissances de la veille.



2 - Claire dévoile son corps


Cette soirée très chaude et personnelle reste dans mes pensées et entraîne une certaine confusion. Comment cette soudaine attirance pour un corps féminin peut-elle m’avoir endiablée ainsi ? Cela ne m’était jamais arrivé. Mes emportements sensuels mémorables ont toujours été partagés avec des hommes, et jamais une excitation aussi licencieuse n’est née d’un intérêt pour le féminin. Je m’interroge, pas de doute sur moi-même, mais plutôt une agréable introspection pour mieux comprendre ce qui s’est joué dans ma tête hier. La discrète sensualité de cette femme ? L’invitation formulée qui me surprend ? L’image de sa poitrine depuis longtemps remarquée, mais que j’avais ignorée ? La transposition de nos rôles professionnels dans mon fantasme de la faire se dénuder assise à son bureau ? Cet incroyable mélange de paramètres doit retentir sur mon mental et ouvrir une porte que je ne connaissais pas.


Malgré les traces de désir et plaisir qui résonnent dans mon corps, je me concentre sur mon travail et ma journée est productive. J’ai deux déplacements à faire, et contre toute attente, j’utilise ces temps de trajet en voiture pour répondre à des appels, ne laissant pas une minute mes idées s’enfuir sur cette nouvelle expérience qui s’annonce.



Trois jours plus tard, en retrouvant le bureau de ZZZ, je suis plus calme, mais bien déterminée à pousser plus loin la discussion et mes découvertes de Claire. Parce que cela influence mon mental, ce matin j’ai choisi avec soin mes dessous, préférant une jupe presque un peu trop courte et un haut au décolleté prononcé. L’effet de l’ensemble avec ma veste ouverte, mes talons et le scintillement de mes bas me plaît et renforce mon envie de jouer avec les mots. Avec les mots seulement ? Non, je ne pourrai me contenter de mots, mais je ne sais pas encore comment Claire réagira.


À mon arrivée, je devine son trouble au moment de nous dire bonjour, et remarque qu’elle a une tenue très sexy elle aussi. Son embarras s’accentue lorsque je lui fais la bise, ma main se posant son épaule et glissant très légèrement vers la naissance de ses seins. Nous ne sommes pas seules en ce début de journée, et l’activité se déroule de façon tout à fait normale jusqu’au déjeuner. Je ne retiens pas mes regards appuyés quand l’occasion se présente, détaillant son visage et ses épaules, mais aussi ses seins qui remplissent à nouveau pleinement son chemisier dont les boutons du haut ouverts sont comme une promesse. J’attends qu’elle devine mon regard pour descendre sur son torse et veux qu’elle comprenne mon intérêt pour les jolis renflements de son haut.


Au début de l’après-midi, mon rendez-vous avec un client se déroule difficilement et une fois l’insatisfait reparti, je souffle à mon bureau en cherchant l’énergie pour m’élancer dans la suite de mon travail. Claire arrive à ma porte et me propose un verre d’eau ou un café : elle a entendu une partie de l’échange tendu et vient m’apporter son soutien pour supporter l’aléa de mon métier. Toutefois, elle s’est appuyée au chambranle de la porte, sans désinvolture, mais en se cambrant légèrement. C’est son feu vert, je le comprends, mais décide de le négliger et donne suite à notre échange de la façon la plus normale qui soit. Elle précise que nous sommes seules et que personne ne viendra avant une bonne heure. Je la remercie et replonge dans mes notes pour celer cette conversation. Je l’entends retourner à son bureau et m’arrête immédiatement dans mon imitation de responsable très occupée pour mesurer les différentes options qui s’ouvrent à moi.


Un frisson me parcourt… J’ai envie d’honorer les possibles ouverts par ses signes. Je m’interroge sur mon approche, mon envie d’opter pour une posture assez dominante pour la plier à mon désir, toutefois, je ne suis pas coutumière du fait, je tergiverse sur les mots et les priorités à donner à la réalisation de mon fantasme. Je marche doucement vers la porte principale, donne un tour de clé et me retourne en braquant mon regard sur elle. Un sourire s’échappe de ses lèvres, furtif, que j’interprète comme vainqueur, elle me regarde, sa tête inclinée dans un geste soumis que ses yeux démentent. Je l’observe et perçois une timide provocation de sa part, une envie de laisser-faire, et un appel à quelques actions érotiques. Elle relève son visage, ses yeux brillent et comme je l’avais imaginé, le mouvement de ses épaules s’accélère. Sa respiration se fait plus courte. Je m’empêche de fixer immédiatement sa poitrine, pas trop vite, je veux déguster ce moment. Je l’interpelle :



J’ai envie de pousser sa gêne, un peu par curiosité, mais aussi parce que je veux retarder ce qu’elle attend maintenant de façon flagrante, les lèvres entrouvertes, le torse haut.



Elle bafouille un peu, mais affronte mon air interrogateur.



Elle rougit, change tout à coup sa position sur son siège, et accentue la cambrure de son dos.



Je comprends aussitôt qu’elle ne peut le dire autrement et qu’elle n’en dira pas plus… Elle préfère laisser son corps parler. Ce qu’il fait de façon fort bien d’ailleurs, l’inédit de la situation et sa position me vrillent déjà le ventre.


Je prends mon temps, la regarde, observe intensément ses yeux et son visage. Je découvre que sa bouche s’ouvre et se ferme de quelques millimètres à chaque respiration et qu’elle a besoin d’humecter ses lèvres. Alors, de façon éhontée, je continue mon inspection, m’attarde sur son cou et descends doucement vers son torse. Mon regard rencontre ses seins gonflés menaçant le bouton écartelé par la pression qu’ils exercent. Dans cette tension, je distingue sa lingerie, dentelle blanche, et me demande si elle savait, si elle avait aussi tout prévu et si ce matin elle avait patiemment choisi des dessous pour mieux se mettre en valeur. Si en le faisant, elle s’était caressée légèrement, juste pour s’assurer que les sensations de son corps étaient elles aussi au rendez-vous. Si elle avait caché à son mari ses dessous pour les réserver à mon regard. S’était-elle fait jouir en pensant à notre prochaine rencontre, seule, dissimulant son plaisir dans la douche ou au volant de sa voiture ? A-t-elle déjà aimé une femme ?


Quelques pas dans le couloir perturbent le silence qui s’est installé entre nous, mais déjà ils s’éloignent, notre attention réciproque reprend intensément.



Le ton employé et mes mots m’étonnent, je voulais ordonner, mais je demande… Je conseille. Elle n’attendait que cela, elle pose ses doigts sur le premier bouton et le défait lentement. Puis elle continue, le deuxième puis le troisième, et je vois la dentelle délicate qui maintient ses seins apparaître. Elle suspend ses gestes et m’interroge du regard. Je me sens rougir, je sais que mon envie lui crève les yeux, j’aurais préféré moins le montrer. Alors elle poursuit le lent déboutonnage jusqu’en bas. Je frémis, une partie de moi veut voir et même déjà toucher. Un désir violent monte dans mon sexe. Elle écarte sans que je lui demande les deux pans de son chemisier et offre enfin à ma vue ses deux magnifiques seins encore recouverts. Les deux pointes se dressent et s’échappent presque par les dessins de la dentelle. La vue de ses deux bouts comprimés et débordants de leur enveloppe m’envoûte.


Claire me surprend alors, elle décroise les jambes et les écarte doucement pour mieux faire reposer son sexe sur l’assise. J’imagine ses dessous humides et serre mes cuisses l’une contre l’autre pour mieux vérifier l’effet produit sur mon string. Il est mouillé, très mouillé même, je crois. Claire me prend la main, c’est elle qui décide maintenant et qui agit sans que je le lui demande : elle prend délicatement ses seins l’un après l’autre et les fait jaillir de sa lingerie. Encore maintenus par le bas de son soutien-gorge, ils se dressent sous mon regard, les pointes excitées et saillantes… Et là, je reconnais exactement mes images de l’autre soir, mes jambes tremblent un peu et c’est maintenant ma respiration qui s’accélère. Mon excitation ne fait que grandir et j’ai la sensation que le moindre frôlement de mon clitoris pourrait me faire jouir. La chaise à roulette de Claire recule de quelques centimètres, découvrant sa jupe relevée très haut. Un éclat blanc apparaît au-dessus de ses bas.


Ma voix est plus basse lorsque je lui dis « Tu es belle ». C’est très court pour exprimer, pourtant, tout ce que je ressens. Elle est offerte à mon regard et à qui voudra bien la regarder, elle brûle d’une envie de luxure, son corps criant le sexe et la volupté.


Je contourne le bureau, viens devant elle et m’assieds à demi sur le bureau. Je la déguste du regard, et aime l’indécence de cet instant. Elle est frémissante et impatiente, à demi dénudée et soumise à mes yeux… De mon côté, le désir tourbillonne dans mon ventre encore vêtu. Alors je lui raconte ma surprise et mon excitation de l’autre jour, mon envie de ce moment et mon inexpérience concernant le plaisir féminin autre que le mien.


Lui avouer ces pensées me redonne de la fermeté et je me redresse. Je veux dominer cette scène, jouer avec sa soumission complice. Je me place derrière elle et lui attrape les mains qu’elle avait remises sur les deux pans de son chemisier pour bien les écarter. Je les guide vers sa poitrine et lui fait empaumer chacun de ses seins. Mes mains à travers les siennes la caressent. Elle gémit, soupire, et je fais retomber ses mains pour emprisonner entre mes doigts les pointes de ses seins. Son souffle est fort, un râle de plaisir franchit ses lèvres. Je me penche vers son oreille et lui murmure à quelques millimètres dans un souffle chaud que j’aime, qu’elle m’excite, qu’elle est belle. Je lui dis aussi que je suis contente qu’elle ait osé, qu’elle s’ouvre ainsi à moi et qu’elle m’offre son si joli corps. Je lui dis que je vais la faire jouir et que je veux qu’elle s’abandonne encore plus à mes caresses.


Mes paroles conjuguées au traitement que mes doigts réservent à ses pointes de seins de plus en plus dressées font monter son plaisir, elle se crispe sur sa chaise, écarte encore plus les jambes et gémit des petits « oui » suppliants. J’abandonne alors un sein pour faire glisser ma main vers son bas-ventre. Je caresse cette peau blanche et chaude, descends sur le haut des cuisses, remonte vers son ventre, effleurant son sexe à chaque fois. Mon autre main s’active aussi et caresse sa gorge, puis monte vers sa bouche, mes doigts en forcent l’entrée, puis repartent en exploration sur ses épaules, son torse et ses seins.


Je pose enfin ma main sur son sexe. À travers la fine lingerie, elle coule et mes doigts sont aussitôt mouillés. Je retire ma main et elle supplie à nouveau, mais cette fois en disant « non ». Je ramène ma main à mon visage et hume ce nouveau parfum pour moi. Je frissonne, la nouveauté et mes audaces galvanisent mon désir. Toujours placée derrière elle, une main sur son sein gauche, je replace l’autre sur son sexe. Mon index suit les courbes de ses lèvres et de son clitoris à travers la dentelle. Je fais ma caresse lente, parfois appuyée et parfois légère. Chaque changement de rythme lui fait envoyer son bassin en arrière ou en avant, sa tête qu’elle fait tomber en arrière bouge de droite à gauche, de sa gorge montent de petits cris. Je rudoie gentiment son sein, glisse mon doigt sous son string et peux directement la pénétrer tant le gonflement de désir et son humidité l’ont ouverte. Je fais mes caresses plus pressantes et glisse tous mes doigts directement sur son sexe, remonte sur le pubis pour mieux revenir forcer son entrée… Ce jeu glissant m’électrise. J’accompagne ses gémissements de plaisir de mes propres « oui » ou « jouis » glissés à son oreille. J’embrasse son épaule, sa gorge, et tout à coup, ce sont ses lèvres qui cherchent les miennes, nous nous embrassons avec fièvre. Elle crie sa jouissance dans ma bouche, tout son corps tremble. Mes mains s’immobilisent, mais ne la quittent pas. Juste une pression sur son sexe pour sentir encore ses spasmes de plaisir se propager. Une larme coule le long de sa joue, je la sens terminer sa course à nos lèvres jointes.


Doucement, je me relève, fais pivoter son siège vers moi. Je m’agenouille devant elle. Mes mains remontent le long de ses jambes faisant crisser ses bas, et écartent ses genoux. Elle se laisse faire, épuisée par son acmé. Son sexe m’apparaît, ouvert, luisant, le string n’étant plus qu’un mince filet de tissu sur le côté. Je veux la goûter. Je me penche, attire son bassin vers moi et pose ma bouche autour de son clitoris, pas trop près tout de suite, trop sensible, peut-être ? Puis je descends, explore, goûte et étanche ma soif de sa jouissance. De nouvelles plaintes de plaisir montent, son bassin se tend vers moi et ma langue la pénètre. Mon doigt la rejoint et le va-et-vient rapide qui s’installe entre lui et ma langue la fait feuler. Elle respire fort, mélange les oui et les non, attrape mes cheveux pour mieux coller ma bouche à son sexe. Mon autre main la caresse, chaque centimètre de peau que je peux atteindre est honoré alternativement de ma douceur et de pressions pour mieux imprimer ses chairs. Elle va jouir, je redresse la tête pour la regarder sans arrêter mes caresses, je vois l’extase emplir son visage et son corps après un ultime miaulement.


Ma bouche vole à nouveau la sienne et nos souffles se mélangent. Le sien, celui de l’épuisement du plaisir ; le mien halète de désir. Mon corps n’est qu’envie violente de jouissance, je sais que chaque caresse qu’il recevra me fera perdre la tête.


Impossible d’estimer le temps qui s’est écoulé depuis que j’ai fermé la porte à clé, mais cette pensée me quitte dès que je sens sa main sur ma cuisse. Je suis penchée sur elle, les mains sur les accoudoirs de sa chaise, et elle avance son visage contre mes seins. Sa main remonte doucement jusqu’à mon intimité, chaude et débordant de mon désir. Sa bouche mordille mes seins à travers le tissu de mon haut et sa main écarte mon string pour s’emparer de mon sexe. Ses doigts me pénètrent brusquement, violemment, pendant que son autre main vient directement sur ma peau compléter sa bouche. Mes seins sont submergés de ses délicieuses invasions, mon sexe coule et vibre. Je mords mes lèvres, je sens partir un élan de plaisir du fond de mon ventre et abats mon bassin sur sa main pour la sentir encore plus loin en moi. Je jouis trop vite, mais d’un long et aigu spasme, chevauchant presque sa main, une crampe de plaisir me traversant et anéantissant pendant quelques secondes le peu de lucidité qui me restait. Repue et remplie de frissons qui continuent à déferler le long de mon corps, je pleurerais de ce plaisir si intense.


Je suis presque alanguie sur elle, maintenant un peu le poids de mon corps sur les accoudoirs. Sa bouche me cherche et me trouve. Elle m’embrasse divinement, avec un plaisir évident et une douceur qui tranche avec la folle activité vécue quelques secondes auparavant. Je dégage un bras pour la caresser, pour toucher ce fantasme devenu réalité. Je m’emplis de sensations pour mes futurs rêves.


Il nous faut reprendre nos esprits, revenir à la réalité, mais l’une comme l’autre n’en éprouve aucunement l’envie. Je me relève, et l’attire à moi en lui prenant la main. Toutes deux, l’une contre l’autre, nous nous embrassons, follement, nos mains ne cessant de nous toucher, nous caresser. Je regrette d’être encore habillée, je voudrais sentir sa peau contre la mienne. Graduellement, nous calmons nos gestes, nos élans, et mes mains vont saisir ses seins. Je les renferme dans leur prison de dentelle avec les derniers effleurements que l’heure avancée nous permet.



Au fil de nos rencontres, au bureau, chez moi et en d’autres lieux, les moments de ces élans charnels seront tout aussi forts et envoûtants. Nous partagerons nos désirs et nos plaisirs pendant quelques mois. Cette expérience féminine restera la seule, du moins à ce jour, même si vingt ans se sont écoulés depuis.