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n° 20269Fiche technique7789 caractères7789
Temps de lecture estimé : 5 mn
20/05/21
Résumé:  Récit tendrement érotique dans l'intimité d'un couple complice.
Critères:  fh couple amour hdomine pénétratio -amouroman -couple
Auteur : cortomaltese            Envoi mini-message
Ma princesse d'après minuit




Je suis rentré dans la nuit, des heures sup à reporter sur les vacances le mois prochain, cela ne me dérange pas. La satisfaction du travail accompli pèse avec douceur sur mes épaules qui me paraissent plus larges qu’à l’accoutumée. Mes pieds battent la mesure sur les derniers cent mètres de trottoir qui me séparent de toi, mon cœur s’emballe un peu lorsque je repense à ton message sur WhatsApp  :


« Quand tu rentreras… J’ai envie de toi, mon amour. »

« Et si tu dors déjà  ? » t’ai-je demandé.

« Surprends-moi dans mes rêves… :-P. »


Cette réponse ne laissait aucune place aux doutes. J’ai continué à travailler avec le sourire aux lèvres.


Les gonds de la porte d’entrée grincent un peu  ; ce gémissement si familier me ramène instantanément dans une réalité apaisante, comme le son cristallin d’une clochette en fonte verte que les moines zen suspendent à leurs balcons.


Avec tes yeux clos, tu es ma princesse assoupie surgie par enchantement d’un conte des Grimm, réconfortante comme une promesse tenue. Je m’approche et dépose un baiser mouillé sur ta joue en guise d’avant-goût de toi. Je ressors en silence pour ne pas te réveiller de suite.


Une longue douche pour délayer dans l’eau chaude les scories du dehors, les échanges parfois sans relief avec les clients ainsi que le froid de la bise d’automne qui m’a glacé jusqu’aux os. Mon corps se détend enfin entièrement, me laissant une douce impression de vertige qui ne dure qu’un instant. Je brosse mes dents en contemplant dans le miroir le reflet d’un homme heureux et impatient de ce qui va suivre…


Dans la chambre, l’obscurité est complète, je deviens aveugle menteur pour mieux te sentir. Je soulève le duvet, ton odeur tiède imprègne aussitôt mes narines. Je m’approche de toi. Tu t’es endormie sur le côté, me laissant l’accès à ta nuque, ton dos et ton cul sans pareil, un trésor à portée de mes mains de pirate avide de bonne fortune et d’aventures. Mais c’est sans compter ton aguichant panty en dentelles qui offre un obstacle inattendu à mes doigts curieux de toi. Je me place en cuillère et colle mes lèvres sur ton cou pour m’enivrer de ta fragrance animale. Ma main glisse sur ton ventre. Tu émets une respiration de soulagement pour accueillir ma présence complice. « Je me sens si bien avec toi », chuchoté-je à ton oreille. Je reste quelques minutes sans broncher pour savourer ce sentiment de complétude que j’ai souhaité depuis le début de la soirée.


Mes doigts caressent ta cuisse, tu pivotes légèrement pour me laisser plus d’espace pour explorer sans gêne ton entrejambe. Je n’en attendais pas moins de ta part, de ton inconscient qui connaît bien tes désirs et mes inclinaisons à propos de tes courbes. Par vagues successives, je remonte de tes genoux jusqu’à ta chatte encore bâillonnée dans ce tissu de cotonnade fine. J’effleure la captive longuement pour lui signifier sa libération prochaine, sans condition. Je sens que déjà elle s’émerveille en ondulations sans équivoque qui m’informent de sa hâte d’un contact sans entrave.


Ma main s’enfile entre ta peau et les dentelles pour se perdre dans tes poils soyeux. J’en profite pour retirer le panty. J’atteins maintenant avec aisance tes grandes lèvres encore un peu timides pour dévoiler leur vraie nature. Je m’emploie à leur dédier toute l’attention qu’elles méritent pour poursuivre ma reconnaissance et ton souffle plus rapide me donne raison. Quand elles s’entrouvrent, mes doigts brûlants encerclent maintenant la perle élancée et son écrin. « Oh oui, t’arrête pas  ! » me susurres-tu encore étourdie de sommeil. Je m’applique à les faire luire en les coulissant entre mon majeur et mon annulaire, puis je les délaisse temporairement jusqu’à ce qu’elles crient famine de mes caresses. Je t’entends gémir de plus belle pour m’encourager à plus d’audace encore. C’est à ce moment que je choisis d’explorer en alternance ton orifice déjà largement entrebâillé qui n’attendait que moi pour se noyer sans retenue dans l’ivresse.


La valse enfiévrée dure depuis de longues minutes et les élans de ton corps se font de plus en plus pressants, quand je sens ta paume délicate sur ma joue et je t’entends me murmurer d’une voix lascive  :



Tu te replaces sur le côté pour tendre ta croupe en direction de ma sentinelle. Sa tête écarlate te taquine en imprimant de petits va-et-vient sur le seuil. Je te susurre  :



Pendant des années, j’ai espéré ces moments qui se réalisent avec tant de volupté. J’en avais plus qu’assez de baiser ou de m’envoyer en l’air. J’avais le plus souvent l’impression d’être un jouet sans âme entre les mains de « sales gosses » faussement ingénues. J’avais besoin de sentiments, de complicité, de confiance réciproque, parce que c’est meilleur tout simplement – et que cela n’empêche pas le reste quand la libido nous surprend au coin de l’oreiller ou ailleurs –.


Tu t’es abandonnée de suite à mes fermes assauts enamourés  ; j’ai besoin de prendre l’initiative de la cadence, avant de nous harmoniser. Mais après quelques instants, car je sais que tu affectionnes le changement, je ralentis l’allure et en profite pour faufiler ma main sur tes seins vainqueurs et sensibles, comme je les aime. Je les câline, les visites pour les étreindre avec plus de vigueur ensuite. « Je suis toute à toi », ces mots ont le don de m’exciter un peu plus encore. J’en profite pour élonger tes tétons à plusieurs reprises pour te rendre folle et t’incarner plus profondément dans ton plaisir.


Pour aiguiser mon ardeur, tu saisis ma main entreprenante avec tendresse et la hisses en direction de ta bouche. Je connais ton goût pour cela et te laisse faire pour m’entraîner dans une stimulation exquise entre tes lèvres expertes. L’effet est réussi, car le rythme de nos corps ne fait que s’accroître vers le paroxysme. Pour calmer mon excitation, j’extrais mes doigts de ta bouche avec une réprobation de ta part pour les plaquer sur ton clitoris et enserrer également tes petites lèvres contre mon sexe en mouvement. Tu ne résisteras pas longtemps à ce traitement, j’ai envie de t’entendre jouir sans retenue, savoir que tu as besoin de moi à cet instant, me sentir transporté par ton plaisir avant d’être emporté à mon tour.


Mais contre toute attente, mon dessein semble ne pas se réaliser, tu luttes pour retarder l’inévitable. D’un geste prompt, je te donne une claque sonnante sur la fesse pour te faire définitivement craquer, j’entends un petit cri qui t’échappe par surprise, un autre qui suit pour aboutir à un long gémissement lâché avec force, puissant dans son évidence, me touchant au fond du cœur, ébranlant mon être d’une satisfaction simple et limpide.


Je jouis à peine quelques secondes plus tard, délestant ma semence en toi, dépouillant mon ego pour le rhabiller de toi, de nous, de notre amour.