n° 20304 | Fiche technique | 23691 caractères | 23691Temps de lecture estimé : 14 mn | 07/06/21 |
Résumé: Une secrétaire de direction est choisie par son patron pour l’accompagner à Moscou en vue de signer un important contrat et se retrouve contrainte d’accepter une mission dépassant son métier… | ||||
Critères: fh 2couples collègues voyage contrainte voir hmast préservati pénétratio -extraconj -voyeur -travail | ||||
Auteur : Jacquou Envoi mini-message |
Comme chaque matin, Corinne Dutournon enfourcha sa bicyclette, faisant remonter sa robe légère de quelques centimètres et découvrant ainsi ses jambes bronzées par de récentes vacances en Corse. Le temps du travail était revenu et une journée comme beaucoup d’autres s’annonçait. Plus que quelques jours et son bronzage serait gommé par ses heures de bureau. Assistante de direction depuis vingt ans, elle avait changé d’entreprise depuis peu par suite d’un licenciement économique et elle avait un peu de mal à se faire à l’ambiance particulière de sa nouvelle boîte, spécialisée dans l’import-export. Le patron, Monsieur Richard, avait des méthodes un peu particulières auxquelles il avait bien fallu s’adapter. Mais le physique agréable de Corinne Dutournon l’avait bien aidée. Son image était celle d’une femme au physique et à la mise conformes à son époque. Elle ne faisait pas ses 42 ans avec sa taille fine, ses longues jambes et sa chevelure blonde épaisse qui lui tombait sur ses épaules graciles. Monsieur Richard l’avait eue tout de suite à la bonne et lui avait fait confiance pour des tâches un peu difficiles. Mais elle rentrait souvent épuisée le soir, ce qui n’arrangeait pas sa vie privée.
Celle-ci avait en effet été bouleversée six mois plus tôt par l’accident de circulation de Christian Dutournon. Victime d’une sévère fracture de la jambe, il avait dû s’arrêter de travailler pour suivre une rééducation dans une maison spécialisée. La vie du couple et celle de leur fille, âgée de 14 ans, étaient rythmées par les douleurs et les soins de Christian, meurtri autant moralement que physiquement. Les implications étaient multiples, en particulier sur la vie sexuelle de Corinne. La libido de Christian s’étant effondrée, son épouse en était réduite à des séances de masturbation, parfois avec la complicité de Christian, mais le plus souvent en solitaire avec l’aide d’un gode acheté sur Internet. C’était d’autant plus préjudiciable à Corinne qu’elle restait en pleine santé et qu’elle avait toujours aimé le sexe, et même beaucoup… Mais elle avait résisté, par amour pour son mari, à tous les travaux d’approche de certains cadres attirés par cette belle blonde pulpeuse. Non sans regret… parfois plus pour des raisons organiques que sentimentales.
La journée de Corinne Dutournon allait pourtant prendre un tour inattendu. Monsieur Richard la convoqua dans son bureau peu après son arrivée.
Un peu surprise, Corinne détailla l’état de santé de son époux, évoquant sa longue rééducation, mais affichant un certain optimisme.
Corinne Dutournon ne put s’empêcher de rosir et elle balbutia :
Corinne ne put s’empêcher de sourire. Ainsi, cette petite cochonne de Sabine s’était fait enrôler. Il est vrai qu’elle n’avait pas les mêmes préventions, vu qu’elle était divorcée et libertine notoire. Physiquement tout son contraire : brune et boulotte. Sa présence la rassura. Au moins, Sabine se laissera tripoter et ça lui laisserait à elle, Corinne, la latitude de s’échapper. Car il était évident qu’elle ne pouvait pas dire non à la proposition de Monsieur Richard, même si elle sentait bien qu’il lui dorait un peu la pilule. Car son argument ultime avait fait mouche : une prime de 5000 euros en cas de contrat signé. Précieux par les temps qui couraient et le demi-salaire de Christian.
À peine revenue à son bureau, elle passa un coup de fil en interne à Sabine Bernard pour lui annoncer sa « promotion ». L’intéressée ne s’en montra pas surprise :
Corinne était bien d’accord, mais elle craignait pourtant la réaction de Christian le soir même. À sa grande surprise, celui-ci se montra réjoui de la nouvelle.
Devant un tel enthousiasme, Corinne ne pouvait que rendre les armes. Le lendemain, elle fit savoir à Monsieur Richard qu’elle acceptait sa proposition.
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Après la visite obligatoire au Kremlin et à la Place Rouge, vite expédiée, Monsieur Richard et ses deux assistantes se rendirent dans les bureaux (somptueux) de leur client. Monsieur Ivanov avait tout du magnat russe classique : corpulent, gros buveur, riant fort et affichant sa richesse de manière ostentatoire. Il déplut tout de suite à Corinne, qui s’efforça malgré tout de répondre avec le sourire à ses allusions grivoises traduites de manière embarrassée par l’interprète, une femme d’un certain âge fagotée comme un sac. Sabine riait aux éclats, ce qui avait le don de plaire à l’oligarque. Celui-ci était flanqué de deux types typiquement russes : une espèce de chargé d’affaires, grand et sec, très blond, qui entreprit tout de suite Sabine, à la satisfaction de Corinne, mais aussi d’un garde du corps qui impressionna bien davantage la blonde. Il lui rappelait le dernier acteur de James Bond, Daniel Craig : tout en muscle, l’œil d’acier, les traits anguleux et durs. Pas le genre de gars auquel on avait envie de taper sur l’épaule. Il sourit pourtant à Corinne lorsque celle-ci lui offrit un verre au pot de bienvenue et son visage parut se transformer un bref instant, comme s’il avait révélé un autre trait de sa personnalité. Corinne ne le perdait pas de l’œil.
Pour ce premier dîner, qui devait préluder aux discussions du lendemain, elle avait revêtu une robe noire à fines bretelles, qu’elle portait avec un soutien-gorge sans épaulettes. Cette robe découvrait largement ses jambes bronzées, surtout quand elle s’asseyait, ce qui n’échappait pas à Monsieur Ivanov. Sabine arborait un profond décolleté mettant en valeur ses seins lourds et une jupe très courte ne laissant rien ignorer de ses cuisses larges et musclées. « Trop sexuelle », pensa Corinne. Mais cela l’arrangeait de paraître plus « classe ». L’attaché, prénommé Vladimir, se plaça d’emblée à côté de Sabine tandis que Corinne fut invitée à s’asseoir à côté de Monsieur Ivanov, face à Monsieur Richard. L’alcool coula vite à flots dans les verres et la grosse patte de Monsieur Ivanov ne tarda pas à se poser sur la cuisse de Corinne, laquelle se tortillait sur son siège en fixant Monsieur Richard du regard. Mais celui-ci ne cillait pas. Corinne supposa qu’il en était de même pour Sabine avec l’attaché, mais ses gloussements répétés démontraient une adhésion aux pelotages sous la table. Quand Monsieur Ivanov releva sa robe pour insinuer sa main entre ses cuisses, Corinne se révolta :
L’interprète n’eut pas besoin d’intervenir, le message était clair et Monsieur Ivanov éclata d’un rire gras, alors que Monsieur Richard ne réagissait toujours pas.
À la fin du repas, le petit groupe se rendit au bar. C’est alors que l’interprète murmura à l’oreille de Corinne :
Corinne voulut interpeller Monsieur Richard, mais celui-ci s’était échappé. Coincée, la Corinne. Impossible de refuser. Résignée, elle entra dans l’ascenseur à la suite du trio russe et de Sabine, que la perspective ne semblait nullement émouvoir. Le nommé Vladimir lui mettait la main aux fesses avec un culot qui offusqua Corinne. En revanche, Ivan, le garde du corps, restait impassible et sa présence rassurait quelque peu l’assistante de direction, car il était le seul à ne pas avoir bu.
Dans l’appartement, les bouteilles sortirent à nouveau et les deux femmes, hormis l’interprète, furent invitées à s’asseoir sur un canapé profond de chaque côté de Monsieur Ivanov. Celui-ci les prit par le cou et leur tint un langage que l’interprète traduisit sans bafouiller, comme si elle s’y attendait :
Ainsi donc, c’était ça, le piège. Baiser avec deux types devant un voyeur friqué. Monsieur Ivanov se leva et laissa ses deux acolytes prendre « possession » de leurs proies. Vladimir entraîna Sabine dans la chambre au lit XXL pendant qu’Ivan enlaçait Corinne sur le canapé. L’interprète s’était éclipsée. Corinne sentait les muscles durs du garde du corps contre son flanc et éprouva un certain trouble. Au moins, elle n’avait pas perdu au change, c’était mieux que Vladimir et surtout Monsieur Ivanov. Et il y avait 5000 euros au bout. Ivan la caressait habilement, tantôt sur le cou, tantôt sur le bras et elle finit par se détendre. Quand il s’avança pour l’embrasser, elle ne se déroba pas. À quoi bon résister ? Autant en finir le plus rapidement possible. Mais qu’il embrassait bien, ce gars ! Elle ne lui refusa pas sa langue et laissa sa main errer sur son buste puissant. Dieu, quels pectoraux ! Un beau mâle, vraiment. Comme s’il avait compris, Ivan ôta sa chemise et révéla, de fait, un torse superbe, velu juste ce qu’il fallait, avec quelques cicatrices viriles. Corinne le caressa d’un doigt léger. Ivan prit son autre main et l’installa sur sa braguette. Corinne sursauta. L’homme bandait, et pas qu’un peu. Un vrai manche de pioche, fallait croire. Elle en fut flattée. Cela la changeait des bandaisons trop molles de son pauvre mari, qui avaient fini par la faire douter de sa féminité. Sa main s’enhardit et chercha le gland à travers la toile mince du pantalon. Quand elle le trouva, elle le grattouilla de l’ongle et l’homme soupira en lui murmurant quelque chose en russe qu’elle ne comprit pas. Il la prit par le bras et l’attira dans la chambre voisine où le couple Sabine-Vladimir les avait précédés.
Celui-ci était déjà très avancé dans ses approches. Nus l’un et l’autre, ils s’affairaient dans l’opération capote, Sabine disposant le latex sur un membre dont la longueur stupéfia Corinne. « À l’image de ce grand corps », pensa-t-elle. Sabine fut pénétrée au moment précis où Ivan faisait glisser la fermeture éclair de la robe de Corinne, laquelle tomba en corolle autour de ses chevilles. Le fait d’être ainsi déshabillée par un homme qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures aurait dû la chambouler. Mais son attention était captée par l’accouplement in vivo de l’autre duo franco-russe. Le couinement de Sabine quand le pénis hors normes la pénétra bouleversa Corinne, qui n’avait jamais vu un couple faire l’amour devant elle. Bras et jambes tendus, l’homme assénait de vigoureux coups de bite à la plantureuse brune qui verrouillait les reins de son amant de ses pieds aux orteils contractés, détail qui frappa Corinne, avec le pubis très poilu et indiscipliné de sa collègue. Les grosses couilles du Russe ballottaient en cadence, ses petites fesses rondes martelaient le plaisir et Sabine lança quelques mots crus en anglais qui prirent Corinne au ventre, au point qu’elle s’aperçut à peine qu’Ivan venait de faire glisser son slip et de dégrafer son soutien-gorge. Elle s’aperçut encore moins que dans un coin de la chambre, Monsieur Ivanov, en chemise, mais sans pantalon, se masturbait frénétiquement en assistant au spectacle. À l’évidence, Sabine prenait son pied sans complexe et invitait implicitement Corinne à en faire autant.
Ivan s’était mis nu lui aussi et se collait au dos de Corinne, l’embrassant dans le cou, lui caressant les seins et le bas-ventre d’une main étonnamment légère qui ravit la destinataire, rassurée par la prévenance de son partenaire, dont elle sentait la queue dure contre la raie de ses fesses. Elle ne put s’empêcher de les remuer, marquant ainsi son adhésion au coït inéluctable qui se préparait. Elle avait parfaitement intégré le fait qu’elle allait faire l’amour avec ce type et ainsi tromper son mari pour la première fois, qui plus est en présence d’un autre couple fornicateur et d’un voyeur plein aux as. Mais cette situation totalement inédite lui paraissait presque évidente et naturelle tant elle était prise par l’atmosphère torride de la chambre. De même, elle ne fut pas surprise quand Sabine, prise en levrette juste devant elle par Vladimir, ses gros seins ballottant entre ses bras, goba en même temps la petite bite que lui tendait Monsieur Ivanov pour la sucer. « Tout à l’heure, ce sera mon tour », se dit Corinne.
Mais auparavant, elle avait bien l’intention de céder à l’impérieux désir du garde du corps. Son ventre le réclamait à grands cris muets, comme s’il s’agissait de remplir un vide béant, sevré par des semaines de chasteté forcée. Elle se laissa entraîner sur le vaste lit, tout contre le couple en pleine action, avec une vue imprenable en contre-plongée sur le travail de la bite de Vladimir dans la vulve trempée de Sabine. Le garde du corps avança son mufle entre les cuisses ouvertes de la blonde et commença à la déguster. Corinne adorait le cuni et se sentit dégouliner sur le menton du Russe tout en observant les poussées rectilignes et frénétiques de Vladimir dans le tréfonds de Sabine. L’odeur forte des deux sexes joints en fusion lui fit tourner la tête. Corinne fit comprendre à Ivan qu’il était temps qu’elle soit pénétrée à son tour, et le Russe posa tranquillement un préservatif sur un pénis court, mais épais, très épais… Puis il prit la main de Corinne et la déposa sur son membre en érection, si volumineux que la petite menotte de la blonde put à peine l’entourer. Elle le branla légèrement et voyant Monsieur Ivanov tourner autour d’elle, s’empressa de le guider entre ses cuisses grandes ouvertes, les pieds tendus vers le plafond de la chambre. De toute manière, elle ne pouvait plus attendre. La densité du pénis du Russe, son torse puissant, son damier parfait, ses yeux acier, le tout combiné avec les cris de plaisir tout proches de Sabine lui avait mis définitivement le feu, toute prévention enfuie. Elle lâcha au Russe d’une voix rauque :
L’autre ne se le fit pas dire deux fois. Il insinua son gland dans la fente non sans quelques précautions vu l’étroitesse de celle-ci. Corinne lâcha un petit cri. « Mon Dieu qu’il est gros », se dit-elle, mais se souvenant qu’elle n’avait pas été visitée depuis des lustres, elle serra les dents et laissa le membre trouver progressivement sa place dans son antre. Quand il fut bien engagé, elle entreprit quelques légers mouvements de hanches pour faciliter l’harmonie du coït et très vite, Ivan eut la sensation de baigner dans l’huile. Il laboura lentement le déduit de la blonde qui se mit à ressentir aussitôt les ondes du plaisir sexuel. Jambes repliées, talons plantés dans les reins de son amant et griffant alternativement ses épaules et ses fesses, elle se mit en mouvement avec une telle fièvre que l’homme eut l’impression de se trouver à plat ventre sur un bateau. Il était tombé sur une femelle en chaleur et il avait intérêt à rester raide ! Le couple Sabine-Vladimir avait provisoirement interrompu ses ébats pour assister à ceux de leurs voisins de lit. Sabine, épatée, observait sa blonde et supposée timorée collègue prendre son pied dans les grandes largeurs.
Corinne n’avait pas besoin d’encouragements. Elle n’avait jamais eu un aussi beau mâle entre ses cuisses et le contexte de la chambre la survoltait, comme si un verrou avait lâché en elle. Quand Vladimir lui tendit sa bite à sucer, elle ne le repoussa pas, d’autant qu’il avait eu la délicatesse de retirer sa capote. Mais elle continua à renvoyer la balle à Ivan, lui-même faisant l’objet des caresses précises de Sabine au niveau des couilles. En revanche, quand Monsieur Ivanov fit mine de présenter sa bite, elle se détourna en se dégageant, faisant comprendre à Ivan qu’elle voulait le chevaucher. Sabine venait justement de se positionner au-dessus de Vladimir, capoté de neuf, pour s’empaler et Corinne avait envie de se trouver dans la même position, face à elle. Les deux hommes se plièrent de bonne grâce à la facétie en se couchant tête-bêche :
Cette fois, la bite d’Ivan s’insinua sans difficulté dans la vulve béante de Corinne qui adopta le même rythme que sa collègue. Le regard de Corinne allait du visage d’Ivan à celui de Sabine, du torse magnifique de son amant aux seins lourds de la brune dans une harmonie et une synchronisation de mouvements quasi parfaites. Les deux femmes gémissaient et haletaient en imposant leur propre plaisir qui était de dominer deux mâles en rut et de sacrés bons amants. Corinne ne contrôlait plus son bassin qui semblait chercher en toute indépendance les zones les plus sensibles de son intimité au contact de la bite par d’amples mouvements d’avant en arrière et de gauche à droite. Sabine se jucha sur ses pieds pour s’empaler encore plus profondément et Corinne l’imita, ce qui lui procura une petite douleur aux cuisses en même temps qu’une sensation inouïe :
Corinne, qui s’infligeait sans modération le délicieux supplice du pal vaginal, était au bord de l’orgasme et son partenaire le comprit aussi sec. Il se dégagea, la culbuta, la plia en portefeuille et lui asséna de vigoureux coups de bite qui firent claquer leur peau. Corinne poussa un long cri qui se mélangea à celui de Sabine, elle aussi en proie à un violent orgasme en chevauchant Vladimir plaqué sur lit. Ivan était encore en elle quand Corinne sentit quelques gouttes tomber sur son visage. C’était le sperme de Monsieur Ivanov, que son orgasme spectaculaire avait fait éjaculer au-dessus d’elle…
Poisseuse, rompue, mais repue, Corinne s’en alla prendre une douche et reprendre ses esprits dans sa chambre d’hôtel, qu’elle partageait avec Sabine, laquelle s’était attardée dans l’appartement russe. Puis elle s’effondra dans son lit et n’entendit même pas sa collègue rentrer, pourtant légèrement éméchée.
Le lendemain, les protagonistes de cette chaude nuit retrouvèrent Monsieur Richard et l’interprète pour les ultimes négociations, comme si rien ne s’était passé la nuit d’avant. Le contrat fut signé à la satisfaction générale. Monsieur Ivanov ne tarissait pas sur les deux assistantes de Monsieur Richard, lequel se contenta d’un sourire. Et c’est le cœur léger que le trio prit l’avion le lendemain pour retourner à Paris.
Quelques jours plus tard, Corinne reçut sur son compte en banque la somme de 5000 euros, comme prévu. Le premier ravi fut son mari, qui était évidemment ignorant des raisons de cette prime grassouillette. Elle aurait pu compter 5000 euros de plus si elle avait accepté de coucher avec Monsieur Richard, mais elle lui avait opposé un non catégorique, ce qui lui valut une petite disgrâce pendant quelques jours. Mais le patron n’avait pas intérêt à prolonger sa bouderie. Corinne en savait trop.
Du reste, les événements se précipitèrent par la suite. On apprit que Monsieur Ivanov avait été criblé de balles dans sa limousine noire et l’on suspecta un règlement de comptes. Le garde du corps Ivan et l’attaché Vladimir avaient disparu, si bien qu’ils furent accusés du crime, mais nullement attrapés. En apprenant la nouvelle, Corinne se sentit glacée jusqu’à la moelle de ses os. Ainsi, elle avait fait l’amour avec un criminel. Non, elle avait baisé, mais c’était quasiment pareil. Et pourtant, elle avait éprouvé un plaisir incommensurable, qu’elle n’avait d’ailleurs plus retrouvé depuis et qu’elle n’avait jamais connu avant. Mais elle n’avait pas éprouvé le besoin d’une double vie et pour elle, cet épisode appartenait au passé, d’autant que Monsieur Richard s’était fait éjecter de son poste et son remplaçant ne voyait pas ses assistantes de direction sous le même angle. Seule Sabine restait témoin de cette folle soirée, mais depuis lors, elle et Corinne s’évitaient, comme si le secret était trop lourd à porter. Seule parfois, la masturbation au fond de son lit lui rappelait mentalement qu’elle avait été libertine un soir à Moscou.