n° 20327 | Fiche technique | 113483 caractères | 113483Temps de lecture estimé : 64 mn | 20/06/21 |
Résumé: J’entends déjà les fâcheux commentaires : trop long, mépris pour les personnages, etc... Mais non, c’est moi l’auteur et j’écris ce que je veux ! Na ! Et le lecteur peut distiller le texte chapitre par chapitre, mais dans l’ordre, c’est mieux. | ||||
Critères: fh fhh fplusag inconnu collègues poilu(e)s bizarre campagne travail collection caresses entreseins cunnilingu préservati pénétratio confession | ||||
Auteur : Roy Suffer (Vieil épicurien) Envoi mini-message |
Hum… la belle époque que nos années 70, sans chômage ni SIDA pour gangrener la société, et dix fois moins de choses pour vous pourrir la vie : pas de ceintures de sécurité, pas ou peu de limitations de vitesse, pas de téléphones portables (une fois parti, tu es injoignable) et pas d’informatique pour te faire faire trois fois la même chose. Pourtant on vivait, et plutôt bien, surtout lorsqu’on avait vingt-deux ans… Notre premier rêve était d’être indépendants, de quitter le cocon familial. Pour cela, il fallait du boulot, mais là il n’y avait qu’à prendre ce qui se présentait. J’avais pris. Oh, ce n’était pas folichon, mais ça permettait de vivre : instit’remplaçant. En fait, avec un bac on pouvait enseigner, même si l’on n’avait pas pris la voie royale de l’École Normale. On ne nous confiait pas vraiment une classe, à quelques exceptions près, mais on servait de « bouche-trou », c’est-à-dire qu’on remplaçait des instits titulaires absents. Ça allait d’une demi-journée, pour un événement familial ou un enfant malade, à plusieurs mois, pour une maternité par exemple.
Il fallait une grande disponibilité, une grande mobilité (grâce à ma deudeuche !) et de fortes capacités d’adaptation, car il n’était pas rare d’avoir un CM2 le matin et une maternelle l’après-midi trente kilomètres plus loin. Mais avec quelques collègues, nous nous étions fait une mallette miracle contenant des fiches et des exercices pour tous les niveaux et tous les programmes. Il fallait bien cela, car nous voyions de tout : des enseignants sérieux et méticuleux qui avaient préparé notre séquence de travail pour que les enfants ne perdent pas de temps, d’autres qui nous laissaient faire à notre guise en nous laissant leur matériel et leur « cahier-journal », outil précieux où sont notées quotidiennement les leçons réalisées. D’autres encore ne nous laissaient strictement rien, soit parce qu’ils ne tenaient pas ce registre à jour, soit parce qu’ils ne voulaient pas le montrer à un collègue, considérant que le remplaçant ne pouvait faire que de la garderie. Que dire aussi de ces cahiers-journaux cornés, usés, jaunis, qui servaient la même soupe depuis dix ou quinze ans, au mépris de toutes les réformes ?
Peu importait, moi j’aimais bien cette surprise quasi quotidienne. Certes, on avait parfois à peine le temps de connaître les élèves, on ne faisait jamais rien de suivi, mais on n’avait pas non plus le poids de la responsabilité d’une classe et de sa réussite, et l’on ne risquait pas de s’enfermer dans une routine. Le défaut de l’histoire, c’est qu’on ne gagnait pas très cher. J’avais acheté une vieille bicoque à retaper, ayant pas mal de temps libre entre vacances, ponts, week-ends et journées courtes, mais le salaire allait de pair. Des copains d’école avaient opté pour des emplois dans le privé qui rapportaient beaucoup plus : banques, commerces, EDF, etc. Mais quand on fait des travaux, même s’il ne faut payer que les matériaux, mon seul salaire était un peu juste. Je voulais attaquer la rénovation de la pièce principale réunissant l’ancienne grande cuisine, un bout de couloir et une grange attenante, et il me fallait du pognon. Notamment pour faire intervenir un maçon pour casser le mur entre la maison et la grange sans que tout ne s’écroule. Emprunter n’était pas possible, car, n’étant pas titulaire et souvent dans le rouge, je n’avais pas vraiment la confiance de mon banquier.
En discutant de mon problème avec des copains lors d’une soirée, l’un d’eux me proposa un job d’été plutôt bien rémunéré dans sa boîte, fixe plus commissions. Il s’agissait de vendre des produits aux agriculteurs : engrais, désherbants, graines, outillage, vêtements… Bref, tout ce que peut proposer une coopérative agricole. La rentrée était alors le 15 septembre et, en commençant le 15 juin, j’avais de bonnes chances en trois mois de financer cette tranche de travaux. Mon inspecteur fit la grimace, mais, comme nous étions trois remplaçants disponibles et inoccupés sur la zone, il finit par accepter « très exceptionnellement » que je ne sois pas appelé pendant les quinze derniers jours de l’année scolaire. Je préférais être honnête plutôt que d’avoir recours à un certificat de maladie bidon.
Ayant passé le week-end à apprendre mon catalogue comme un élève en période de révisions, je me pointai à la boîte le lundi en petit costard-cravate, déclenchant l’hilarité générale. Le patron, entre deux spasmes de rire, me remit quand même les clés d’une 4L de service aux couleurs de la coopérative, un beau carnet de commandes tout neuf, une paire de mi-bottes à ma taille et m’intima l’ordre de repasser chez moi pour enfiler un jean et un T-shirt plus adaptés à cette activité. Ce que je fis, puis « à nous deux monde rural, on va voir ce qu’on va voir ! »
C’est fou ce qu’il y a comme fermes isolées dans nos campagnes ! Des myriades de minuscules routes semblant ne mener nulle part, parfois oubliées par la goudronneuse, débouchant soudain dans des cours de fermes. Et il faut faire ami-ami avec les toutous, parfois de robustes bas-rouges, pour qu’ils vous laissent descendre de voiture. C’est là qu’on plaint les facteurs. L’accueil est parfois froid, lorsque le paysan n’a pas été satisfait de la précédente tractation. Mais globalement, ces gens sont assez contents de voir quelqu’un débarquer chez eux, ça les change un peu. Il faut plutôt se méfier de l’accueil qui passe généralement par la toile cirée de la grande table de cuisine et par deux verres posés dessus : à midi, j’avais quelques commandes et un beau début de cuite ! J’appris donc vite à argumenter que je venais d’avoir une hépatite et que l’alcool m’était interdit pour quelque temps. Mais ça n’aide pas à la signature des bons de commande. Malgré tout, j’en ramenai huit à la boîte pour dix fermes visitées, dont un poste à soudure qui était la plus grosse pièce du jour. Le patron prit le temps d’analyser ma journée et me conseilla de prendre le temps sans chercher à faire un maximum de clients :
Je repartis donc le lendemain plus calmement en réfléchissant à tout cela. C’est vrai que mes clients ne faisaient pas la démarche de venir au magasin, mais que c’est moi qui allais chez eux provoquer le besoin. Qu’ils soient méfiants était normal, même s’ils connaissaient bien la boîte, même s’il était inutile pour eux de se déplacer, sachant que nous passions les voir régulièrement. Et puis c’était tout un monde à découvrir pour moi, des métiers très durs où l’on ne compte pas ses heures, un isolement naturel important qui fait des gens rudes, solitaires, parlant peu et pas pour ne rien dire. Un peu comme les marins… Je pris le café avec mon premier client, un homme d’une quarantaine d’années. Il ne me commanda pas grand-chose, quelques rouleaux de barbelés pour refaire des clôtures. Il n’avait pas besoin d’engrais, trop cher pour lui, il préférait se contenter du fumier de ses vaches. En revanche, je remarquai que son épouse avait presque fui à mon arrivée, et par une porte entrouverte je l’aperçus se pomponner rapidement devant le miroir d’une armoire avant de réapparaître, « plus présentable » comme elle le dit. On a beau être en pleine cambrousse, il n’en reste pas moins un brin de coquetterie féminine.
Elle était d’ailleurs plutôt jolie, la quarantaine également, le cheveu frisé naturellement, avec semblait-il tout ce qu’il fallait où il fallait, sous cette hideuse blouse à fleurs qui doit se vendre par milliers sur les foires. Depuis la veille, c’était certainement la onzième que je voyais. Dommage, car en mini-jupe ou en jeans cette femme aurait pu être très séduisante. En fait, je la trouvais malgré tout attirante, surtout quand elle s’approcha de moi pour voir sur le catalogue les modèles et les prix des tenues de travail qu’elle insista pour que son époux commande. Elle dandinait d’un pied sur l’autre en hésitant entre plusieurs modèles, ce qui faisait osciller son popotin charnu à quelques centimètres de moi, se penchait coudes sur la table, m’offrant une vue latérale plongeante par l’échancrure de la vilaine blouse, laissant entrevoir une paire de seins généreuse à la peau fine et blanche. J’en fus tout émoustillé. Comme elle n’arrivait pas à se décider, que son mari avait déclaré s’en moquer totalement, il finit par se lever et partit travailler en nous laissant terminer seuls la commande. Dès que le tracteur eut quitté la cour, l’attitude de la dame changea. Elle parut se décontracter et se relâcher d’un coup. Légère et guillerette, elle cessa d’hésiter et commanda tout simplement les deux modèles avant d’ajouter :
Elle rit, me proposa un autre café avec elle, je refusai voyant l’heure tourner, mais lui promis de venir moi-même faire la livraison.
Ah oui, la drague culinaire, on est pragmatique dans l’agriculture ! Je la quittai avant qu’elle ne me saute dessus, pensant que la campagne française était pleine de trésors cachés et d’occasions à saisir, pas seulement pour les brocanteurs. Et je n’étais pas, ce jour-là, au bout de mes surprises…
Une fille pas sage du tout
En frappant aux carreaux de la porte vitrée de la ferme suivante, j’entendis un « Entrez ! » féminin et courroucé. La vaste cuisine était coupée par une immense table « de batteuse ». C’est ainsi que l’on nommait ces longues tables rectangulaires qu’on utilisait autrefois à l’occasion des moissons, quand tous les voisins venaient prêter main forte en suivant le parcours de la batteuse itinérante. Assise sur un banc dos à la table siégeait une jeune fille, à demi penchée sur ses jambes largement écartées. Le cheveu châtain, plutôt mince, mais charpentée, le corps anguleux, la fille était visiblement seule et agacée. L’objet de ses soucis était une paire d’espadrilles à talons compensés, une des premières du genre, s’attachant sur la jambe par deux longs rubans comme des spartiates. Les lacets tombaient en vrac autour de sa cheville droite alors que son pied gauche, plutôt mignon et bien bombé, attendait son tour près de l’autre chaussure gisant au sol. Elle ne me dit même pas bonjour et attaqua directement :
Je m’accroupis donc devant elle, le museau pratiquement à hauteur de ses cuisses largement ouvertes, découvrant en même temps leur fine peau intérieure et une petite culotte de coton blanc boursouflée par une belle touffe qui tentait de s’en échapper de chaque côté. Une palpitation retentit dans mon jean. Je dénouai le paquet de rubans avachi sur sa cheville gauche et commençai de lui expliquer :
Ma main s’enfonça dans le pli très doux à l’arrière du genou, caressant doucement le dessous de la cuisse, et je vis sa peau sensible se crisper en chair de poule. La jeune fille n’était pas indifférente à mon contact, et de mon côté se développait une protubérance qui avait du mal à trouver sa place dans l’étroit Denim. Je ne croisai les rubans que deux fois pour pouvoir les nouer à l’endroit indiqué. Ça a marché. Mais j’en profitai pour quelques compliments :
Je passai ensuite à l’autre espadrille, m’emparant du petit pied nu pour le fourrer dans le chausson, puis entamai le second laçage. Je continuai mon baratin, prenant tout mon temps, ne me lassant pas de contempler cet attirant entrecuisse.
Sous prétexte de réaliser un laçage bien symétrique, j’en profitai pour repasser les mains le long des deux mollets, puis les rapprochai en plaçant mes paumes de chaque côté des genoux, laissant mes doigts courir sur l’extérieur de ses cuisses. Ses jambes longues et fuselées, quoiqu’un peu épaisses aux jointures, étaient légèrement bronzées d’un hâle naturel, renforcé par la présence d’un fin duvet doré qui ne méritait pas l’épilation, mais procurait un contact doux très érotique. Là, je bandai comme un âne, souffrant martyr dans l’étroitesse du jean. Quand je lui écartai de nouveau les cuisses pour un dernier petit réglage, et surtout coup d’œil, je constatai avec délice qu’une petite auréole humide marquait désormais le fond de la culotte. J’aurais bien plongé à pleine bouche dans ce nid qui semblait si douillet.
Après un « Et voilà… », pour indiquer que mon travail était terminé, elle sembla sortir d’un moment de léthargie, se dressa sur ses longues jambes et virevolta pour tester le laçage. Je restai un instant accroupi pour admirer le résultat. Sa jupette à volants de crépon se souleva, me laissant voir l’ensemble de ses jambes musclées. À l’arrière des cuisses, le bord du banc avait laissé une trace rose foncé sur une peau encore exempte de cellulite, et ses fesses pommées étaient nettement séparées par une large vallée où le coton blanc de la culotte s’enfonçait, occupant l’espace ouvert par un bassin assez large, renforçant la finesse de la taille. En me redressant, je pus constater que le débardeur, bleu pâle, était repoussé vers l’avant par deux tétons fort érigés sur des seins plutôt petits, mais manifestement libres de toute contrainte.
Elle sortit et s’installa tout naturellement à la place passager de la 4L. Elle me dirigea dans un entrelacs de petits chemins plus ou moins creux, jusqu’à un tertre dominant un vallon de belle terre en pente légère. Un tracteur en faisait le tour, élaguant des haies sauvages. Le tracteur s’arrêta, un homme en descendit, j’allai à sa rencontre. Le bonhomme, à la mine triste et renfermée, m’accueillit froidement et alla droit au but. Il voulait un engrais particulier pour ce type de terre et la culture qu’il voulait y faire, mais ne savait pas quelle quantité commander. Nous allâmes jusqu’à ma camionnette pour consulter les spécifications, je lui fis un rapide calcul au dos de mon carnet de commandes, quantité et prix ; il accepta sans sourciller et signa le bon que je remplis avec lui. Pendant ce temps, sa fille avait d’abord allumé l’autoradio de la 4L, puis en sortit en chantonnant.
Puis il repartit vers son tracteur après m’avoir salué, toujours aussi froidement. Nous remontâmes en voiture sa fille et moi, tous deux d’humeur assez guillerette. Je venais d’emporter une commande assez conséquente. Mathilde de son côté continuait de chantonner avec la radio, un brin d’herbe et un petit sourire aux lèvres. Elle me dit soudain :
Je pris la chose qui se déplia entre mes doigts. Je donnai un coup de patin qui fit tanguer le véhicule. C’était sa culotte, qu’elle avait dû poser tandis que nous discutions, son père et moi. Pour une provocation c’en était une, très claire. Ma bandaison me reprit instantanément. Je gardai le vêtement dans ma main et le portai à mes narines :
Puis elle se lova contre moi, ce que ce véhicule pratique permettait aisément : pas de ceintures de sécurité, levier de vitesses et frein à main au tableau de bord. Je m’arrêtai pour lui rouler une pelle mémorable, et cette folle furieuse m’aurait bien dévoré tout cru. Elle sentait bon la femelle et le savon, il faisait chaud et mon érection était à son comble. Mes mains s’égarèrent sur ses petits seins tout durs, sur son large fessier et ses fesses fermes à souhait. Il fallait réfléchir vite : dans l’étroit habitacle, impossible ; l’arrière était plein d’échantillons et de livraisons, impossible ; là dehors en plein chemin creux, trop risqué compte tenu de la tronche pas commode de son paternel. Comme si elle devinait mes pensées, elle me demanda :
La pauvre 4L bringuebala dans un souvenir de chemin, branches et ronces crissaient sur la carrosserie, nous obligeant à fermer les vitres coulissantes pour ne pas être griffés. Nous arrivâmes enfin sur une sorte d’esplanade enherbée, mais dégagée où trônait, à l’ombre de chênes et de cèdres centenaires, un reste de château en grande partie écroulé. L’édifice avait dû être moyenâgeux à la base, mais une aile avait dû être rapportée ou reconstruite à la renaissance : tours rondes, tuffeau, hautes cheminées, ça sentait le Chambord en beaucoup plus petit et beaucoup plus abîmé. Les toitures étaient écroulées, mais les salles voûtées du rez-de-chaussée restaient accessibles, même si la pluie et le gel avaient dévasté les ornements qu’on imaginait somptueux. Mathilde se saisit du plaid qui couvrait les sièges usagés de la 4L et déclara :
De son sommeil je ne savais pas, mais la tirer c’était sûr ! Elle jeta la couverture sur une maie, sorte de gros coffre de bois, le seul « meuble » encore debout dans ces ruines, posa jupette et débardeur en un tournemain et s’allongea. Je ne me fis pas prier pour me dévêtir également et accéder enfin aux délices qui m’avaient tant tenté tout à l’heure. Je plongeai ma tête entre ses cuisses et dégustai avec gourmandise son jardin secret. L’intérieur de ses cuisses était aussi doux et tendre que je l’avais imaginé, sa touffe drue révéla une vulve gonflée et charnue traversée d’un profond sillon qui ruisselait à souhait. Elle râlait, gémissait, s’arc-boutait, lançait son bassin vers ma bouche. Quand je fus rassasié de ses sucs, je tirai sur ses jambes pour l’amener au bord du meuble et l’embrochai d’un coup de rein tout en gobant ses tétons dressés. Cette seule entrée en matière, si j’ose dire, lui procura un premier orgasme, la secouant de spasmes désordonnés. J’en profitai pour la faire se retourner afin de profiter d’un fessier qui me paraissait somptueux. Il l’était. Large, profond, la raie culière particulièrement bien dégagée, la vulve velue bien saillante, j’y plongeai mon dard surchauffé avec délice.
En grenouille sur son coffre et moi debout derrière elle à la bonne hauteur, mon ventre frappait son cul d’une cadence soutenue, et nos sexes faisaient le même bruit humide qu’un canard dans une mare. La coquine glissa une main entre ses cuisses pour s’emparer de mes couilles et les presser contre son bouton d’amour. Son œillet semblait me regarder et cligner en rythme, s’ouvrant de plus en plus au fil de la montée du plaisir. C’était peut-être la réponse à mon problème de l’instant : je n’allais pas tenir longtemps à ce rythme, mais je ne voulais pas risquer de la mettre enceinte. En même temps, je mourrais d’envie d’éjaculer en elle. Elle partit la première, criant son plaisir en frappant de grands coups sur le coffre. J’en profitai pour sortir mon sexe dégoulinant de cyprine et le plonger dans son petit orifice tant qu’elle agonisait encore dans sa jouissance. Je poussai, elle hurla, chercha à s’échapper, mais il était trop tard, car mon gland dilaté avait déjà passé le sphincter. Comme elle continuait de se trémousser pour fuir mon invasion en me traitant de tous les noms d’oiseaux, je lâchai sa hanche pour claquer rudement sa fesse rebondie.
Elle émit une sorte de jappement et se calma un peu, puis reprit ses tentatives et reçut une autre claque, puis une troisième. Je compris vite qu’elle faisait exprès de provoquer cette fessée improvisée, je la poursuivis donc. Joue et seins sur la couverture, bras tendus en avant comme un chat qui s’étire, elle vint s’empaler elle-même sur ma queue tandis que ses fesses viraient au rouge vif. Un râle rauque sortait de sa poitrine, s’amplifiant sous mes coups de boutoir, hoquetant sous mes claques violentes, ses contractions anales me broyaient le sexe dans des sensations d’une extraordinaire félicité. Quelques assauts plus lents, plus violents et plus profonds et j’explosai en elle en jets généreux. Elle hurla son plaisir douloureux, faisant s’envoler quantité d’oiseaux des ruines. Je sortis d’elle anéanti, elle s’effondra sur la couverture, un filet d’épais liquide couleur café au lait sourdait de sa rosette dilatée, explosant parfois en pets humides. Elle s’épongea avec un coin du plaid, je m’essuyai avec un mouchoir.
En la ramenant chez elle, je lui racontai comment j’avais été amené à prendre ce job d’été. Elle m’expliqua vouloir prendre un peu soin de son père, si triste depuis la mort de sa mère emportée par un cancer du sein mal soigné, en fait pas soigné du tout. Quand elle est entrée à l’hôpital, il était trop tard. Nous nous promîmes de nous revoir.
L’épouse volage
Je repartis tout chose pour la suite de ma tournée, la chemise trempée de sueur, le slip trempé de sécrétions diverses. Chou blanc à la ferme suivante : personne en vue, tout le monde devait être aux champs. Tant mieux, je décidai donc de rentrer prendre une douche, me changer et déjeuner tranquillement. J’en profitai pour repasser à la boîte prendre la commande de ma première cliente. Je visitai ensuite une ferme rébarbative, d’abord à cause de deux bas-rouges en liberté qui me firent un accueil de facteur, puis une autre dirigée par un vieux patriarche qui refusait systématiquement ce que son fils aurait bien voulu m’acheter. Pas toujours facile ce boulot.
Je retournai donc livrer la belle excitée qui m’avait promis ses madeleines. Je la trouvai en train de nourrir sa basse-cour à grandes volées de grains au travers du grillage, elle fit mine d’être surprise, ne m’attendant que le lendemain. Il n’empêche qu’une petite robe à fleurs avait remplacé la blouse hideuse, une robe de cotonnade très claire serrée à la taille par une ceinture rouge, assortie aux ballerines. Ça mettait en valeur à la fois sa poitrine et son fessier généreux. Deux boutons curieusement défaits laissaient entrevoir la naissance de ses seins et même un peu de la fine dentelle d’un soutien-gorge blanc. La dame me fit entrer dans sa cuisine et sa silhouette se découpa un instant dans la porte, montrant par transparence une paire de cuisses charnues et fuselées. L’organe de ma masculinité, encore meurtri par la séance du matin, me fit aussitôt ressentir des pulsations sanguines. Que c’est donc sensible ces choses-là ! Bien sûr, les madeleines n’étaient pas faites. Mais elle tint cependant à m’offrir des gâteaux « faits maison avec la crème du lait » sortis d’une boîte métallique et à me faire goûter, puisqu’il faisait trop chaud pour un café, un breuvage de pousses d’épines qu’elle faisait aussi elle-même. C’est le genre de boisson traîtresse au possible, sucrée et parfumée à souhait ce qui camoufle son degré d’alcool, en l’occurrence de l’eau-de-vie. Elle virevoltait autour de moi, servant, insistant, riant pour un rien, un peu comme une gamine. Elle devait cependant tutoyer la quarantaine. Tout excitée, autant par l’alcool que par ma présence, elle déballa avec enthousiasme les paquets que j’avais apportés. Elle rit comme une folle en dépliant la salopette choisie pour elle, la présenta devant elle en la tenant d’une main sur sa poitrine et de l’autre à la taille.
Elle prit donc la direction de la pièce voisine, une chambre qui devait être celle du couple, jeta la salopette sur le lit et commença à poser sa ceinture. La suivant, je m’étais arrêté dans l’embrasure de la porte.
Je fis un quart de tour, ce qui me permit de continuer de la regarder dans le miroir de la grande armoire. Je remarquai son discret coup d’œil pour vérifier que je profitais bien du spectacle, et elle continua allègrement son effeuillage. Ma foi, c’était un beau brin de femme, aux formes certes plus généreuses et plus lourdes que la jeunette du matin, mais bien appétissante tout de même. Les pulsations de mon sexe aboutirent à une érection en contemplant cette peau blanche et lisse, discrètement veinée de bleu, ces formes pleines tendant les dessous de dentelle blanche. La culotte laissait deviner une toison fournie du même châtain que ses cheveux. Les gros seins ballottèrent lorsqu’elle enfila la salopette. N’ayant pas l’habitude de ce genre de vêtements, elle m’appela à son secours pour fixer les bretelles. Je me précipitai. Puis je fis un revers au bas du pantalon un peu trop long.
Quelle douceur et quelle chaleur de peau ! J’avais vraiment envie d’en tâter plus.
Joignant le geste à la parole, je dégrafai le soutien-gorge et l’aidai à le retirer sans enlever la salopette. Elle ne protesta qu’à demi. Les deux melons soudain libres descendirent d’un cran, ce qui était normal vu leur poids, mais aussi eurent tendance à s’échapper de part et d’autre du plastron. Étant toujours derrière elle face au miroir, je m’empressai de les rattraper de mes deux mains. Hum ! Délicieuse sensation que de tenir ces deux globes chauds, tendres et appétissants. J’en profitai pour les soupeser, les presser, et en saisir les pointes déjà bien érigées.
Elle cessa de protester, s’appuya contre moi et bascula sa tête sur mon épaule en fermant les yeux. Elle se laissa peloter langoureusement, je bandais comme un bourricot contre ses fesses. Puis elle tourna son visage vers le mien et nos bouches se happèrent dans un long baiser, tout en restant abandonnée à mes caresses.
Sans même le regarder, elle détacha le cercle de cuir rouge et le lança sur le lit. Je fis glisser les bretelles sur ses épaules, la salopette s’affala sur ses chevilles, ma main plongea sous la dentelle de la culotte et s’empara d’un mont de Vénus proéminent et gorgé de sucs comme un fruit mûr, mes doigts s’enfoncèrent dans une vallée profonde et déjà tout humide. Je baissai alors sa culotte à mi-cuisses et sortis mon sexe apoplectique pour le frotter contre et entre ses belles grosses fesses blanches. Elle ne cessait de gémir, je posai mon pantalon et mon slip pendant qu’elle se débarrassa complètement de sa dentelle. Je voulus l’entraîner sur le lit, mais elle protesta avec des yeux ronds :
Respectant l’autel sacré où elle se sacrifiait à son mâle légitime, je me contentai donc de la mettre en appui sur le bois du pied de lit pour l’embrocher debout, répondant à l’urgence de mon impérieux désir de jeune mâle. Elle miaula, je la bourrai frénétiquement. Ses grosses fesses faisaient « floc-floc » contre mon ventre, nos sexes émettaient des bruits humides de succion, le bois de lit craquait en cadence, le reflet de ses gros seins ballottait en tous sens dans le miroir de l’armoire. L’image que je voyais était prodigieusement excitante : c’était comme un film porno, de ceux qu’on ne voyait que dans des salles spécialisées à cette époque sans Internet ni Canal+, autant dire jamais. Je lui fis remarquer :
Elle se tourna même légèrement pour mieux se voir pénétrée, je lui donnai du spectacle en sortant puis en replongeant dans sa vulve dilatée. Elle explosa soudain d’invraisemblables secousses en couinant comme une truie. Je ne lui laissai aucun répit, voulant jouir à mon tour. Mais elle parvint à dire entre deux spasmes :
Elle se redressa, je sortis d’elle, la queue dressée vers le plafond, la base entourée d’une mousse blanchâtre. Comme en cuisine, la cyprine battue a tendance à monter en neige. Il y avait quelque chose de profondément ridicule dans cette femme dandinant ses formes généreuses vers la fenêtre, vêtue de ses seules ballerines rouges, l’intérieur des cuisses luisant de sécrétions. Mes jambes vibraient de l’effort produit pour me mettre à sa hauteur, j’étais en nage, mais il fallait impérativement que je vide mes glandes. Et comme elle était mariée, je n’allais pas me gêner pour lui remplir son gousset charnu.
J’y retournai. Les rideaux « bonne-femme » devaient laisser voir le curieux spectacle, de l’extérieur, de ses gros seins tressautant sous mes coups de boutoir. Pressé d’en finir, je la décollai presque du sol à chaque ruée. Elle explosa à nouveau, je la suivis de près, inondant sa grotte de mes jets de sperme fraîchement reconstitué. Elle glissa sa main entre ses cuisses pour éviter de tacher le parquet d’écoulements suspects, et trottina ainsi à demi-courbée vers la cuisine, lieu de toilette comme souvent à cette époque où la salle de bains n’était pas encore arrivée dans les campagnes. Pragmatique et sans vergogne, j’essuyai ma queue dans la dentelle de sa culotte avant de me rhabiller. Je quittai ma nouvelle maîtresse non sans un dernier baiser, une dernière main sur ses gros appâts.
Sur la route du retour, j’étais épuisé, tremblant de fatigue, le sexe palpitant et pas totalement dégonflé. Complètement abasourdi par cette journée. Pour la première fois de ma courte vie sexuelle, j’avais baisé avec deux femmes dans la même journée, des femmes que je ne connaissais pas deux jours avant. J’étais étonné et fasciné par la gourmandise sexuelle de ces beautés rurales. Ça allait changer tout mon comportement. Parce qu’il est utile de replacer cette époque bénie de libération sexuelle dans son contexte réel de province. En fait de libération, nous portions encore très largement le poids des traditions et de la morale de nos parents et il n’était pas si simple de s’en affranchir.
Dans mon patelin, par exemple, il y avait quatre pharmacies qui, avec le jeu des permanences, étaient connues de tous. Impossible dans ce contexte d’acquérir discrètement une simple boîte de capotes. Pire encore, la majorité étant encore à vingt et un ans, les filles devaient être accompagnées de leurs parents pour obtenir la fameuse « pilule anticonceptionnelle » qui n’était pas en vente dans tous les Monoprix, comme chantait Antoine. La liberté sexuelle se limitait donc le plus souvent à quelques attouchements, ou au mieux, à des fellations et des sodomies si la fille était très amoureuse. Du coup, ma quéquette venait de découvrir un univers de plaisirs fous et en restait boursouflée et sensible en permanence.
L’institutrice
J’étais encore loin d’imaginer la suite. Ce fut d’abord ce mot scotché à l’intérieur d’une porte vitrée sur laquelle je frappais en vain :
Je retournai donc au bourg, trouvai facilement l’école-mairie, et toquai à la porte du logement de fonction sur l’indication de la secrétaire de mairie. Pas de réponse, mais le vrombissement caractéristique d’un aspirateur. La porte n’étant pas verrouillée, j’entrai à demi en hurlant :
C’est « quelqu’une » qui vint me répondre, dès que l’avaleur de moutons se fut tu. Une apparition dans le soleil du matin : une grande fille blonde aux cheveux courts, pieds nus et seulement vêtue d’une longue liquette bleue ornée de petits éléphants. Hanches arrondies, pointes de seins cherchant à perforer le coton, joli minois, je restai pantois et tout intimidé.
J’entrai et la suivis au salon où gisait l’aspirateur dans un coin. Les meubles étaient en partie déplacés, visiblement c’était grand ménage.
Elle s’éclipsa, je la regardai s’éloigner vivement, trottinant sur la pointe des pieds, j’admirai son joli fessier bien discernable sous le coton, perché sur des cuisses et des mollets musclés. Comme tout cela devait être ferme ! … Décidément, je ne m’attendais pas à avoir des relations avec les personnels de l’Éducation nationale en vendant des engrais ! Je me sentais poursuivi par le métier, même dans un autre job. Mon hôtesse revint très vite avec deux tasses fumantes, prouvant que la cafetière du matin était restée allumée, tenant le reste de café au chaud. Et c’est vrai qu’il n’était pas fameux, recuit. Elle posa les tasses sur une table basse, remit en place deux fauteuils de style « gros pouf un peu mou », m’invita à m’asseoir et en fit autant en repliant ses jambes sous elle.
Elle raconta brièvement son parcours, son coup de cœur pour la campagne, elle, une fille de la ville, puis celui pour un jeune agriculteur un peu « baba cool » et son installation ici, dans un logement de fonction proche de la ferme. Voilà pourquoi j’avais trouvé ce mot sur la porte. Ils n’avaient pas les moyens d’aménager la ferme comme elle le souhaitait et ce logement correspondait mieux à ses goûts. Et puis, après avoir « campé » pendant deux ou trois ans dans la ferme sans confort, joué à la fermière tous les soirs, les week-ends et les vacances, elle avait fini par en avoir un peu marre du retour à la terre. En principe, son ami venait la rejoindre chaque jour, mais, quand le travail s’éternisait trop tard ou lui imposait de se lever trop tôt, il restait dormir sur place. Tout n’était pas aussi idyllique que prévu au départ, notamment les vacances d’été qui tombaient en période de grande activité agricole. Du coup, elle s’était lassée de rester coincée sans plus pouvoir aller à la mer ou en voyage. Cette année, c’était décidé, elle partirait en Roumanie avec une copine, sur les bords de la mer noire.
Je la regardais, je l’écoutais, et je me disais que le garçon avait intérêt à réagir s’il ne voulait pas perdre cette beauté. Ce n’était pas véritablement un « canon », mais une fille intelligente et pleine de charme, certainement sans concurrence dans le secteur, avec une énergie qui rayonnait par tous les pores de son grand corps plutôt bien fait. Elle exerçait une sorte de fascination sur son entourage, et je supposais qu’en public elle devait constituer un centre d’intérêt et un pôle d’attraction. Peut-être que dans le village son ami n’avait pas de souci à se faire, mais ailleurs…
Ce grand corps respirait la santé et l’envie de vivre, et semblait prêt à exulter. Je lui racontai brièvement mon parcours, le fait que nous étions collègues, ma baraque à retaper et donc la raison de ma présence ici. Tout ça la fit beaucoup rire, elle m’assura qu’elle se débrouillerait pour que toutes les commandes de produits me soient confiées et me proposa de visiter sa classe, me tutoyant par la même occasion. Une porte de communication donnait directement de la cuisine du logement de fonction dans la première classe.
La classe était banale, peinte en jaune pâle, avec des tables aux plateaux de bois et aux piétements d’acier laqué vert, de hautes fenêtres opacifiées par des stores blanchâtres. Le tableau était placé haut, avec une estrade près du bureau. Je m’installai à une table et réclamai :
Elle s’exécuta en riant, s’étirant pour écrire avec application tout en haut du tableau. C’est bien ce que je souhaitais, et la liquette remonta, découvrant une bonne partie de ses fesses. Le spectacle était ravissant et excitant au possible, ce que confirma mon entrejambe.
Elle essuya ses doigts blanchis par la craie sur la bosse qui déformait mon jeans, pressant tout le paquet dans sa grande paluche. Il n’y avait rien à lui refuser, elle avait pris les choses en main. La liquette vola, le jeans tomba au sol et le grand corps musclé de la Maîtresse s’offrit sur le bureau. L’amour avec elle s’avéra être un véritable combat. Elle était très costaude, vigoureuse et exigeante.
Ses mains puissantes me pressèrent la tête entre ses cuisses à m’en étouffer, puis pressèrent mes fesses pour se faire pénétrer au maximum. Elle ne se rendit qu’après deux orgasmes et quand ma queue vidée par son vagin goulu ressortit en berne de sa grotte dégoulinante. Nous repassâmes dans la cuisine où elle se mit à nous préparer un petit repas improvisé : jambon sec et salade de tomates de la ferme, et elle me demanda de nous préparer deux pastis. Elle enfila le premier presque d’un trait et en réclama un second. Nous déjeunâmes toujours nus sur un coin de table.
Je restai muet sous cette tirade, constatant que les idées féministes qu’on entendait ici et là faisaient leur chemin. Déjà, l’agriculture était en crise, et ce métier très dur nourrissait mal son homme. Les remembrements se mettaient en place, il fallait moins de paysans, de plus grosses exploitations, des matériels plus puissants, des investissements, des emprunts et donc des dettes. Avec des rendements directement liés au climat ou aux épidémies, ça devenait aussi sûr que de jouer au casino. Dans un tel contexte, bientôt plus aucune femme ne voudrait engager sa vie avec un agriculteur. C’était pourtant quarante ans avant l’émission « Le bonheur est dans le pré », preuve que l’agriculture est toujours en crise avec moitié moins de paysans.
La belle ne s’était pas rhabillée, car elle comptait bien « remettre le couvert » après le repas. La classe nous accueillit de nouveau, il y faisait encore plus chaud que le matin. Cette fois, c’est moi qui pris la direction des opérations, car je ne voulais pas finir ma journée là, j’avais d’autres visites à effectuer. Je m’emparai donc d’une grande baguette qui servait à montrer mots, lettres ou points sur une carte, et fit mettre cette « vilaine fille » en position, à petits coups sur les fesses et petites touches sur la pointe des seins. Je la pris debout sur l’estrade, les mains posées sur le tableau, lui faisant promettre qu’elle se souviendrait de ces instants quand elle ferait ses cours tout au long de la prochaine année scolaire. Je découvris une autre facette de cette fascinante jeune femme, qui joua la soumission avec autant de délectation que l’exigence qu’elle avait précédemment montrée. Je la quittai à regret, avec peu d’espoir de la revoir dans l’été si ce n’est après son retour de Roumanie. Mais le fait que nous soyons collègues ouvrait des perspectives ultérieures. Le reste de l’après-midi, très chaud, me parut long et harassant, et surtout sans intérêt.
Et puis il y eut les « Miss ». À cette époque sans télé ou presque, notamment dans ces campagnes reculées peuplées de fermes isolées, on ne ratait pas une occasion pour organiser de petites fêtes permettant de se retrouver dans les bourgs. Fête des moissons et concours de labour succédaient à la fête des colzas et précédaient celle des vendanges, même si la région n’était pas particulièrement viticole. C’était surtout de grands banquets suivis de bals populaires sous des parquets démontables, aux sons de l’accordéon de « Totoche et son orchestre musette », bref, l’occasion d’une beuverie dominicale. Et à chaque fois, on élisait une Miss : la reine des blés, la reine des labours, etc.
Moments savoureux où quelques filles rougissantes défilaient sur un « podium », une remorque habillée de tissus, en maillot de bain une pièce, applaudies ou sifflées par un parterre de jeunes gens égrillards et bourrés qui contemplaient le spectacle une main dans leurs poches percées. Ça avait quelque chose de surréaliste, proche des marchés aux esclaves des livres d’histoire. Je n’étais pas censé travailler le dimanche, mais ma coopérative offrait toujours une coupe et un petit cadeau commercial dans ces occasions, une forme de publicité bien vue. Comme j’étais célibataire et sans enfants, on m’y envoyait volontiers. Je remettais donc des coupes et étais invité à participer, œil extérieur et donc impartial, aux jurys des reines. Excellent moyen de commencer par quatre bises et quelques mots avant de les retrouver au guinche et de les serrer de près. L’avantage, c’est qu’ainsi le tri était fait d’avance et que je ne valsais pas avec la plus moche. Quelques verres plus tard, ces jeunes filles acceptaient sans retenue mes hommages dans un coin sombre à l’écart de la fête. Elles se faisaient trousser avec une facilité à laquelle je n’étais vraiment pas habitué et qui m’étonnait beaucoup.
La pharmacienne
Pour ces occasions multiples, il m’avait bien fallu trouver une solution pour acheter des capotes sans le claironner dans tout mon patelin. Je m’étais arrêté dans l’unique pharmacie d’un gros bourg, un soir en fin de tournée. Mais la boutique était pleine, petite vague de rhume des foins sans doute. Du coup, je n’avais acheté ce jour-là qu’un tube d’aspirine à une petite pharmacienne plutôt sympathique, aux ascendances italiennes peut-être compte tenu de sa chevelure noir corbeau, du duvet sombre de ses avant-bras et de l’ombre légère surmontant sa lèvre supérieure. J’y repassai dès le lendemain muni d’une fausse ordonnance que j’avais rédigée ainsi :
Docteur Jehan VIDEBAISER
Veuillez s’il vous plaît fournir en toute discrétion, sans demander plus de précisions : une boîte de 12 préservatifs, taille médium, lubrifiés avec réservoir.
Merci.
Évidemment, ce jour-là il n’y avait personne dans la pharmacie, mais j’utilisai tout de même l’ordonnance que j’avais concoctée, histoire de rire un peu. Ce qui ne manqua pas d’arriver à la petite pharmacienne qui me demanda entre deux spasmes, pliée en deux, où exerçait ce fameux docteur. La conversation s’engagea ainsi, et je découvris une petite femme vive et intelligente, pleine d’humour, qui s’ennuyait un peu dans ce bled, mais qui s’était lourdement endettée pour reprendre cette pharmacie. Quand elle sortit de derrière son comptoir pour descendre son rideau, j’admirai une jolie silhouette très harmonieuse et bien tentante que je quittai à regret, non sans qu’elle m’ait lancé :
Quand j’y revins à la fin de la semaine, à la même heure, elle me regarda avec des yeux ronds :
Prétextant une préparation d’ordonnance, je laissai passer la dernière cliente pour converser un peu avec cette si agréable apothicaire. Je lui confiai que je n’avais pas fait douze rencontres nouvelles dans la semaine, mais que je repassais régulièrement entretenir la flamme du souvenir chez mes conquêtes précédentes. Elle m’invita à prendre un verre et, le rideau baissé, je la suivis entre les rayons de médicaments jusqu’à l’escalier qui menait à son appartement, au-dessus du magasin. Elle se dépouilla de sa blouse blanche et dandina sur les marches son petit popotin tout rond devant mon nez, faisant osciller sa petite jupe plissée sur ses collants blancs. Avec son petit corsage blanc, on aurait dit une collégienne. Ce n’était pas une beauté, mais elle était pleine de charme, l’air mutin, l’œil pétillant d’intelligence et de malice. Et puis elle avait tout ce qu’il fallait là où il fallait et, sur une femme de petite taille (pas plus d’un mètre soixante), ça donnait une impression de générosité appétissante. Musique classique sur sa chaîne Hi-Fi, bon whisky dans les verres, sièges poires drôles et confortables, le moment fut délicieux. Les deux faces du 33 tours de Gershwin terminées, je m’apprêtais à partir lorsqu’elle lança :
Elle concocta un dîner rapide, simple, mais délicieux : un bocal de confit de son sud-ouest natal avec des pâtes, quelques fruits, le tout arrosé d’un Bergerac magnifique. L’alcool aidant, nous rîmes beaucoup. Je voulus l’aider à faire la vaisselle, c’est comme ça que nos visages se trouvèrent tout proches, que nos lèvres se soudèrent et que les assiettes restèrent dans l’évier. Je découvris avec stupeur mon premier « tablier de sapeur », un astrakan qui s’étalait en éventail du pubis au nombril, plus vaste que mes deux mains côte à côte. Et ce pelage débordait en duvet sur l’intérieur des cuisses et jusqu’à sa rosette dont il faisait le tour, en moins dense cependant. Il y avait là quelque chose d’animal qui me rendit fou. J’y plongeai mains, visage et queue avec un appétit féroce et sans souci, puisqu’elle au moins disposait de la pilule sans ordonnance.
Après le premier tour, d’une violence à la hauteur de notre envie, elle s’exclama :
Douche, cigarette, café et… rebelote. Plus lentement, plus sereinement cette fois, nous partîmes chacun à la découverte de l’autre plus à fond. J’appréciai le volume et la sensibilité de ses beaux nichons, la profondeur de sa raie culière et la sensibilité de sa rosette, elle me suça longuement avec dextérité puis me chevaucha dans les deux sens pour prendre son plaisir à son rythme. Ce second rapport eut quelque chose de tendre et d’amoureux. Rassasié, je me serais bien endormi sans autre forme d’exigence. C’était sans compter avec les mois de frustration qu’elle avait endurés. Avec l’énergie de son tempérament volcanique, elle me tira du lit pour une nouvelle pose café-tabac et, pensant fort justement que son vagin détrempé n’offrirait plus un massage suffisant pour m’emmener au plaisir une troisième fois, elle descendit au magasin, nue et appâts tressautants, quérir un tube de lubrifiant destiné à explorer ses arrières qui semblaient m’intéresser. Hommage à ses efforts et à sa virtuosité qui me redonnèrent vigueur, ainsi qu’à sa volonté de m’offrir son entrée de service, cul levé, malgré un anus très serré qui n’avait pas été visité depuis des lustres, voire jamais. Elle avait les larmes aux yeux, j’avais le pénis massacré, mais nous eûmes encore une fois un orgasme simultané d’une incroyable intensité lorsque je lâchai mes dernières réserves dans ses intestins. Je retombai mort près d’elle et m’enfonçai illico dans un profond sommeil.
J’ai vaguement perçu la sonnerie d’un réveil, le grincement d’un rideau métallique qui se levait, mais ce ne sont que les tintements successifs de la porte du magasin qui finirent par me tirer du sommeil. Sorti de la douche, je trouvai une cafetière fumante dans la cuisine avec ce petit mot :
Je revins en effet à de nombreuses reprises, dormant souvent chez ma pharmacienne, me demandant toujours si je n’allais pas franchir le pas avec cette femme adorable et pleine de qualités. Nous aurions peut-être formé un couple plus harmonieux que celui que je construisis plus tard, avec une autre plus belle et plus citadine. Mais ainsi va la vie, les regrets sont inutiles et ne changent en rien le cours inexorable du temps. Comme la petite institutrice, l’apothicaire avait le fantasme du lieu de travail. Elle se fit donc trousser à plusieurs reprises dans son magasin, non sans revêtir sa blouse blanche de travail, et seulement sa blouse. Curieux ce fantasme récurrent chez les femmes !
Hélas, elle était également jalouse, et même, au fil du temps, d’une jalousie maladive. Il n’était plus question de lui demander des préservatifs, elle m’inspectait même, au moins d’une narine experte, quand j’arrivais chez elle. Soit j’avais pris une douche et c’était pour camoufler les relents de mes frasques, soit je portais une odeur « de femelle en chaleur » et c’était également une scène d’un ménage vieux de quelques jours. J’espaçais donc mes visites à cette furie, car j’étais incapable de me priver de la bonne fortune que je vivais. Mon « record » en effet se monta à cinq femmes différentes dans la même journée, deux le matin, deux l’après-midi et elle pour la nuit. Cette frénésie sexuelle convenait plutôt bien avec l’explosion hormonale de mes vingt-deux ans, et je crois que plus on baise et plus on a envie de baiser.
L’initiatrice
C’est après le 15 août que je rencontrai Catherine, celle que l’on appelait « la veuve » dans le coin, c’est du moins comme ça qu’on me la nomma quand je demandai ma route. Je fus d’abord accueilli par un énorme berger allemand qui montrait des crocs grands comme des dagues à chaque tentative d’ouverture de la portière de ma 4L.
L’ordre claqua, sec et bref, et le molosse fila par une petite porte d’étable grande ouverte. Je le suivis prudemment. Dans le rectangle de soleil, un spectacle étonnant m’attendait : je vis l’arrière-train d’une vache que deux mains habiles étaient en train de traire et derrière deux jambes grandes ouvertes, dénudées par une blouse déboutonnée pour plus de commodité, montrant allègrement un pubis velu sans la moindre culotte. Au-dessus, ballottant au rythme des mouvements, deux mamelles libres également étaient en partie visibles par l’échancrure de la blouse. Ma virilité palpita instantanément.
Un visage, plutôt joli, mais aux traits durs, passa sur le côté, joue contre la cuisse de la vache.
Pas rassurant tout de même parce que, si je me souvenais bien des quelques cours d’espagnol suivis distraitement, « loco » ça veut dire « fou ». Elle reprit :
Il est vrai que j’avais du mal à détacher les yeux de ses cuisses ouvertes sur la toison triangulaire. Je rougis comme un gosse pris en flagrant délit, la main dans le pot de confiture, marmonnai un vague « scusez-moi » qui la fit ricaner.
Puis elle se leva, la vache vide et le seau plein, et alla le verser dans un grand bidon réfrigérant qui attendrait le lendemain le passage du laitier. Elle revint vers moi l’air goguenard, s’essuyant les mains dans un pan de sa blouse qui du coup laissa de nouveau voir ses jambes épaisses et une bonne moitié de son pubis. Elle devait avoir une quarantaine d’années, des marques de bronzage « agricole », les yeux légèrement cernés avec deux légères pattes d’oie, et deux plis d’amertume autour d’une jolie bouche. Elle cria « Loco, dehors ! », et le chien sortit immédiatement ; elle poussa la porte du bout de sa demi-botte et s’approcha avec un petit sourire :
Elle plaqua immédiatement sa main sur mon jean, à l’endroit le plus boursouflé, je reculai de surprise jusqu’au mur. Ouf ! Ça partait fort ! Sa main continua de pétrir pendant qu’elle annonçait :
Sans me lâcher, elle déboutonna complètement sa blouse, la jeta sur un tas de foin, et se sépara de ses demi-bottes de deux brefs coups de pied dans le vide. Elle m’apparut alors complètement nue, montrant un corps encore appétissant, bien qu’un peu alourdi par les ans et le labeur, les seins un peu tombants, les hanches, cuisses et fesses un peu empâtées. Elle dégrafa mon jean, et sans plus de tergiversation prit mon sexe déjà dressé dans sa bouche. Je pris une grande inspiration et fixai mon regard sur les poutres poussiéreuses. Sensations délicieuses procurées par une experte. Quand elle me sentit aussi ferme qu’elle souhaitait, elle me prit par le sexe et me tira jusqu’au tas de foin où elle s’agenouilla, me tendant sa croupe à quatre pattes. Le temps de virer T-shirt et jean et j’étais en elle. Son vagin profond et détrempé m’aspira la queue, on n’entendit bientôt plus que les floc-floc de mon ventre sur ses fesses, ponctués par les gargouillis humides de nos sexes emboîtés. Ses seins lourds ballottaient dans le vide, je me penchai sur elle pour les attraper, les pétrir et en torturer les pointes érigées. L’effet fut rapide et elle partit la première dans les soubresauts de l’orgasme. Excité par sa réaction, j’accélérai pour la rejoindre dans le plaisir quand elle hurla :
Bien Madame, je n’allais pas la contrarier. Un jet de salive, un mandrin couvert de mouille, un anus serré, mais habitué aux visites, sa rondelle céda facilement. Elle émit alors un râle profond et régulier qui s’amplifia lorsque je repartis à l’assaut, la queue massée habilement par ses sphincters qu’elle sollicitait en massant son clitoris. Cramponné à ses hanches comme un naufragé à sa bouée, je finis par me rendre en inondant ses boyaux de jets brûlants. Elle rugit à nouveau avec moi puis nous roulâmes dans le foin, luisants de sueur et haletants.
Elle me caressait doucement le torse, m’embrassa les tétons puis glissa jusqu’à mon sexe pour en gober les dernières gouttes de semence. Je me laissai faire, les mains croisées derrière la tête, les yeux fermés, délicieusement repus. Je réfléchis à haute voix :
Elle se redressa, enfila ses bottes et sa blouse sans la boutonner, j’enfilai juste mon jean et mes godasses. Elle m’entraîna jusqu’à une longue barrière de tubes métalliques et de grillage qui barrait le fond de la cour, délimitant la basse-cour. Elle s’accouda, mit son bras autour de ma taille, je fis de même serré contre elle. Moins de deux minutes plus tard, elle chuchota :
Un canard, plutôt une cane, était en train de boire bruyamment dans un bidon découpé. Un canard s’approcha, sauta dessus lui pinçant de son bec les plumes du cou. Les croupions se rapprochèrent et une intense vibration secoua les deux animaux. Puis le canard descendit de la femelle en s’ébrouant, celle-ci aussi écarta les ailes et secoua la tête en tous sens avant de reprendre ses activités normales. C’était bref, puissant, sans préliminaires, une boule étrange s’était formée dans ma gorge. Je venais d’assister à un coït animal, sans voyeurisme puisqu’à cause des plumes on ne voyait pas grand-chose, sinon le comportement fugitif de ces bêtes obéissant à leur instinct. Et l’émoi de ces animaux dans l’acte de reproduction était communicatif, je me sentis tout chose et me serrai plus fort contre mon hôtesse. Quelques minutes plus tard, ce fut la même chose de la part d’un coq sur une poule. Elle m’emmena ensuite vers les clapiers des lapins, en ouvrit un et attrapa prestement un animal par les oreilles. Puis elle ouvrit un second clapier et lâcha son prisonnier étiré par sa position inconfortable. Sitôt libre, le gaillard sauta sur le dos de la première lapine et la lima furieusement. Puis il passa à la suivante et recommença. Dans notre dos, le coq avait remis ça avec une autre poule.
Elle me fit en effet une très grosse commande : engrais, herbicides et pesticides, aliments pour le bétail et la basse-cour, etc. J’avais pratiquement atteint le chiffre nécessaire pour ces quinze jours de fin août. Elle me garda donc à déjeuner, d’une simple omelette accompagnée d’une salade, et en profita pour m’expliquer comment elle arrivait à tout faire dans sa ferme. C’est simple, elle utilisait les services d’une entreprise qui, à sa demande, labourait, semait, moissonnait et passait les intrants. Elle avait ainsi pu revendre tout le matériel de son mari et, avec le pactole des assurances, rembourser tous les emprunts. Elle avoua aussi que, moyennant quelques compensations complaisantes, elle jouissait (!) auprès de cette entreprise, mi-BTP, mi-travaux agricoles, d’une grande priorité d’intervention et de tarifs préférentiels. Il faut savoir ce qu’on veut et s’en donner les moyens. Il n’empêche qu’elle était à peu près la seule exploitante du secteur sans emprunts et aux comptes positifs. Elle ne s’occupait que des animaux, conservés par tradition comme par passion, et notamment d’une belle jument avec laquelle elle parcourait ses terres.
Elle s’éclipsa pour se changer et revint vêtue en cavalière, ce qui lui allait fort bien.
J’attendis tranquillement en faisant notre petite vaisselle, ce qu’elle apprécia à son retour. Je la vis sortir une petite camionnette attelée d’un van. Je pus enfin aller récupérer ma chemise oubliée dans l’étable, le molosse étant de nouveau sous le contrôle de sa maîtresse. Les vaches étaient sorties dans un pré par la porte de derrière. Elle m’emmena jusqu’à un gros bourg voisin, à une vingtaine de kilomètres, en tirant le van. Nous nous arrêtâmes dans une petite rue derrière l’école, un portail s’ouvrit et nous laissa entrer. C’était une « station d’étalons », un endroit où les propriétaires amènent leurs juments pour les faire saillir par des étalons de plusieurs races. Elle eut un peu de mal à faire sortir sa jument, visiblement très excitée, deux types de la station munis de longes l’aidèrent. Après quelques consignes, elle revint vers moi :
La jument maintenue, on sortit l’étalon. Les deux animaux firent brièvement connaissance, croisant leurs encolures, puis l’on vit le sexe de l’étalon se déployer jusqu’à devenir immense, plus de cinquante centimètres. Il fit le tour de la jument et se dressa sur les pattes arrières, les antérieurs sur son dos. L’énorme pénis chercha son chemin, un aide écarta la queue de la jument, et il n’y eut que trois ou quatre formidables coups de reins avant que les deux bêtes de plus de trois cents kilos ne se calment. L’étalon retomba au sol, son pénis ramolli relâchant encore un verre de sperme sur les pavés. On le ramena dans sa stalle. Catherine avait posé sa main sur ma cuisse qu’elle pétrissait, je faisais de même avec sa fesse. La jument remonta dans son van, apaisée. Nous restâmes regarder encore deux autres saillies, dont celle de percherons, impressionnantes bêtes de huit cents kilos. J’avais la gorge nouée, les tempes palpitantes, c’était à la fois impressionnant et monstrueusement excitant, un écho provenant de mon cerveau reptilien semblait répondre à ce spectacle prodigieux, tellement naturel et banal. Nous remontâmes silencieux en voiture. Traversant un petit bois, Catherine freina et s’arrêta dans un petit chemin en soufflant :
Je la pris là sur le capot de la camionnette, la bourrant avec une violence inouïe. Elle beugla son plaisir à la cantonade, je libérai le mien à nouveau dans son étroit conduit encore lubrifié de ma saillie du matin.
Sur le chemin du retour, elle commenta :
Je lui narrai donc rapidement mes diverses conquêtes. Curieusement, je me sentais libre et en confiance avec cette femme que je ne connaissais que depuis le matin. J’en fis une sorte de confidente. On s’attarda un peu sur le cas de la pharmacienne.
Nous éclatâmes de rire et « profitâmes » encore une fois en arrivant, cette fois dans le confort de sa chambre.
Nouveaux éclats de rire.
La secrétaire
Je rentrai à la boîte un peu tard, un peu fatigué. Il n’y avait plus que la secrétaire qui s’empressa de transformer ma commande en bons de préparation et de livraison. Une blondinette plutôt timide, mais sympathique. Elle hésita sur deux ou trois lignes mal écrites ou raturées, je restai donc avec elle un long moment. J’en profitais pour la détailler. Elle était assez mignonne, pas très grande, le minois encore enfantin. Je la pensais très jeune, elle avait en fait deux ans de plus que moi, on peut se tromper. Je compris vite ce qui avait pu m’induire en erreur, elle n’avait pratiquement pas de poitrine. Il fallait chercher sous son pull au crochet. Comme j’étais bien épuisé par ma chaude journée avec Catherine, je me dis qu’il n’était pas opportun de pousser plus loin ce soir, mais elle semblait ne pas être pressée du tout de me quitter.
Je revins le lendemain, plus frais. Je n’avais pas de grosse commande comme la veille, mais un tas de petites bricoles que je souhaitais livrer moi-même le lendemain. C’est le patron qui me l’avait conseillé ! Je fis en sorte de ne pas trouver grand-chose, elle m’accompagna donc dans l’immense hangar de stockage. Elle portait son même chandail à mailles larges sur une jupette pas vraiment mini, plutôt corolle. Je compris pourquoi quand elle grimpa chercher un objet sur un escabeau, ses jambes étaient courtes et épaisses, une mini serrée ne l’aurait pas avantagée. Il n’empêche que tout ça était plutôt excitant et que je m’arrangeais pour tenir régulièrement l’échelle, la laissant redescendre de plus en plus près de moi. La timide le semblait de moins en moins, jusqu’au moment où ce qui devait arriver arriva : elle fit mine de tomber, s’accrocha à mon cou, et tout cela finit par un long baiser.
Elle respirait vite et fort par les narines dilatées de son petit nez retroussé. Mes mains s’égarèrent un peu partout, pétrissant surtout son postérieur charnu, tandis que nos langues dansaient une valse infernale entre nos lèvres soudées. Une sorte de buée couvrit soudain sa peau douce, rendant mes caresses plus difficiles, moins coulées. Je sus qu’elle était à point. Toujours juchée sur le premier barreau de l’échelle, elle était juste à bonne hauteur. Sa culotte de coton blanc ne résista pas à la traction et glissa jusqu’à ses genoux, puis jusqu’aux pieds, tandis que ma main s’emparait de sa vulve, ronde, épaisse, charnue et dilatée à souhait. Mes doigts fourragèrent sa toison légère et dégagèrent leur chemin vers son sillon. Elle geignait doucement par le nez, sa bouche toujours prisonnière de la mienne. Je barbotais de longues minutes dans sa source, mon autre main enlevant son tricot avec son aide. Inouï !
Inouïs ses petits seins qui se réduisaient aux seules aréoles qui se dilatèrent sous mes caresses d’abord, sous mes baisers et mes aspirations ensuite. En fait, elle commença à n’avoir un peu de poitrine qu’au comble de l’excitation : les aréoles prirent un volume considérable, prolongées par ses tétons formant deux cônes fermes et souples comme du caoutchouc. J’en conclus que peut-être une partie du gonflement des aréoles était absorbée par les seins de celles qui en ont, alors qu’elle, visiblement dépourvue de glandes mammaires, toute l’érection était projetée vers l’extérieur. C’était adorable et ainsi moins frustrant que je ne le pensais au départ. Une autre caractéristique de ces curieuses choses érectiles, c’était leur connexion directe avec son sexe : elle semblait avoir trois clitoris. Ma main restée à l’étage humide recevait autant de contractions et de flux vaginal quand je roulais ses tétons que quand je titillais son bourgeon. La belle petite ne retenait plus ses gémissements, puis m’attrapa soudain par le cou à deux mains pour me murmurer plaintivement à l’oreille :
Peut-on résister à une telle supplique quand on a déjà une barre dressée dans le pantalon ? Je me reculai pour me dépouiller de mes vêtements, car il faisait encore très chaud dans ce hangar de tôles, pendant qu’elle larguait son dernier rempart, sa jupette. Elle regrimpa sur l’escabeau, mais de face cette fois, tendant son volumineux postérieur et guettant mon assaut par-dessus son épaule. Avait-elle aussi pris des leçons en observant les saillies animales ? Je sus plus tard qu’elle était fille d’agriculteur, un gros exploitant céréalier d’un autre secteur que le mien (ça m’arrangeait), l’un des administrateurs de la Coopérative, ce qui avait grandement facilité son embauche.
Ses fesses volumineuses s’offrirent sans difficulté et il suffit à mon gland de suivre les filets de cyprine qui sourdaient de son sexe, mouillant copieusement l’intérieur des cuisses et le bourrelet des fesses. Elle n’était pas vierge, mais certainement peu visitée tant son vagin était étroit. Un délice, qui réclamait cependant un peu de délicatesse et de patience. Il me fallut pénétrer progressivement avant d’atteindre la garde, puis étirer doucement les chairs étroites en oscillant en tous sens avant de sonner la charge. Elle ronronnait, miaulait puis se mit à ahaner tout en accompagnant mon pilonnage par de courtes flexions sur son escabeau. Elle s’y reprit à trois fois pour lâcher un râle magistral qui emplit tout le volume du hangar d’un écho de brame, sauvagement puissant et bestial. Je la suivis dans son orgasme et éjaculai prodigieusement sur son dos. Je dis prodigieusement, car rares furent les filles qui m’avaient donné un tel plaisir : le premier jet atterrit dans ses cheveux, le suivant sur ses omoplates, et d’interminables spasmes me secouèrent tandis que les dernières gouttes trouvaient refuge sur le promontoire de son fessier rebondi.
Estelle était charmante, timide et totalement dévouée. Elle voulait bien tout ce que je voulais. Un bonheur donc en apparence, sauf que ces qualités allaient de pair avec quelques défauts. D’abord, elle n’avait inventé ni la poudre ni l’eau tiède, et nos conversations tournaient au monologue et se finissaient au lit, là où cette jeune fille se mit rapidement à exceller. Car, faussement naïve, elle mettait en application un précepte de sa grand-mère :
Ainsi, de bons petits plats en parties délirantes de jambes en l’air, je me pris soudain en flagrant délit d’embourgeoisement : en moins de deux semaines, je délaissai mes maîtresses occasionnelles pour vite rentrer me repaître de cuisine soignée suivie d’un éprouvant « repos du guerrier » où tout était orchestré avec soin… attitudes très câlines, provocations sensuelles, excitations manuelles puis buccales, chevauchées fantastiques et finals étourdissants en sodomies profondes. Je perdais le nord entre les bras et les cuisses de cette chasseuse de têtes, et il me fallut une remarque maladroite pour sortir de la torpeur où elle m’avait insidieusement enfermé. C’était un dimanche, elle avait enfin obtenu de ma part le droit de visiter mon repaire en travaux. Elle s’extasia sur la situation de la longère, à la fois si proche et si séparée du village au creux de son vallon, sur la taille du séjour occupant toute une ancienne grange et ses dépendances, avec cuisine « américaine » et cheminée monumentale. Là où elle se vendit, c’est en découvrant l’étage, partiellement mansardé, et recouvrant l’ensemble du bâtiment :
Tilt ! Ça, il ne fallait vraiment pas le dire. Je ne me voyais absolument pas marié et père de famille dans l’immédiat (alors que je le serai un an plus tard, piégé par une autre), et surtout pas passer ma vie avec cette fille gentille, mais un peu limitée. Je rêvais alors de terminer mon lieu de vie rapidement, d’acquérir un ou deux Nikon F (le must de l’époque après l’intouchable Leicaflex), et de prendre une année sabbatique pour courir le monde. Dès cet instant, je compris le piège dans lequel j’étais tombé et dont il fallait que je sorte à tout prix. Cette idée ne me quitta pas de la semaine et j’honorais Estelle avec moins d’entrain qu’à l’habitude, redoublant de précautions pour ne pas la mettre enceinte. Plus que précédemment, j’entretenais avec elle de longues discussions pour la forcer à se dévoiler progressivement. Ses ambitions étaient simples et claires : on allait se marier, avoir plein de gosses, une petite vie tranquille dans ma jolie fermette. Bien sûr, il faudrait qu’elle apprenne à conduire et qu’elle achète une voiture, mais papa nous aiderait… J’échafaudai alors un plan diabolique avec l’aide d’un couple d’amis, Françoise et Gégé, dont j’étais le parrain du premier né qui avait à peine un an. Lorsque nous arrivâmes à ma fermette le dimanche suivant, à l’heure prévue, Françoise nous attendait appuyée contre sa voiture, son bébé dans les bras. À peine descendus, elle me houspilla comme prévu :
Là, c’en était trop, je plongeai dans ma deudeuche pour récupérer mon baise-en-ville et dissimuler un spasme de rire. Penaud, j’établis un chèque sur le capot de la voiture et le tendit à Françoise.
Elle y allait un peu fort, Françoise, mais ça restait crédible, surtout pour la petite tête d’Estelle, interdite, pâle, les yeux écarquillés. Il lui fallait un certain temps pour comprendre, le temps que je vide mes poches du peu de liquide que j’avais sur moi pour le donner à Françoise, qui installait déjà son bébé dans la voiture. Elle s’écria soudain à l’intention de Françoise, la voix blême :
La voiture à peine disparue, Gégé sortit hilare de derrière la longère et me claqua la main, je lui claquai la sienne en retour.
Françoise revint une demi-heure plus tard, elle aussi rouge de rigolade. Nous bûmes un bon coup à la santé d’Estelle, j’étais malgré tout tracassé à la fois de passer pour un salaud et de faire de la peine à cette fille qui ne le méritait pas. Gégé me rassura, invoquant le fait que je venais d’échapper à la peine sévère d’un mariage non désiré et au fait d’être véritablement salaud quelques années plus tard, quand je serai profondément lassé d’elle et de sa cervelle d’oiseau. Il avait sûrement raison, mais quand même.
Le lendemain, je rentrai tard de tournée, un peu exprès pour avoir une explication avec Estelle, c’était la moindre des choses. Mais je trouvai boutique fermée, je n’étais plus attendu. Je me décidai à passer chez elle, pour au moins ne pas passer pour lâche. Elle ne fit qu’entrouvrir sa porte. Je la trouvai le visage boursouflé et les yeux rougis par des larmes et une nuit sûrement mauvaise. Son rêve s’était écroulé. Elle ne voulut rien entendre et souhaita que je la laisse tranquille, en dehors du boulot bien entendu.
Les quinze jours qui suivirent furent un peu difficiles, j’avais une petite boule à l’estomac à chaque fois que je rapportais mes commandes et donnais mes notes de frais. Mais c’étaient les quinze derniers jours dans cette boîte, une autre vie m’attendait.
Immigration
Je poussai alors mon périple vers le département voisin, que j’avais jusque-là un peu ignoré. Plus pauvre, réputé attardé, j’en avais malgré tout un bon quart à explorer et ça tombait bien, car j’avais besoin de m’éloigner de la maison mère. Je compris vite que j’avais fait une grave erreur en méprisant ce bout de campagne reculée. À l’époque où l’on avait encore besoin de paysans, mais que l’attrait des villes en faisait, malgré eux, des loups solitaires, un gros effort d’immigration fut fait. Entre les deux guerres et même dans l’immédiat après-guerre, on importa des femmes d’un peu partout, des îles, du Portugal, d’Espagne, du Maghreb, d’Europe de l’Est, pour tenter de fixer ces paysans par une cellule familiale et, à terme, de repeupler ces départements en voie de désertification.
En fait, on acheta des ventres. Rien de très officiel, rien de franchement massif, mais de petits contingents de trois ou quatre femmes étrangères débarquaient régulièrement, sur l’invitation de tel maire ou tel conseiller général. Il fallait les loger, il y avait de l’ouvrage, et les rencontres organisées tournaient quelque peu à la foire aux bestiaux, voire au marché d’esclaves. Les pauvres ne parlaient pas français pour la plupart, n’avaient pas de diplômes et à peine d’éducation, elles fuyaient une misère pour en retrouver une autre avec bien peu de moyens de se défendre. Nombre d’entre elles finirent dans les lits des paysans qui les hébergeaient, et il y eut toute une génération métissée aux résultats parfois étonnants.
Ainsi cette apparition féerique au détour d’une petite route, pédalant joyeusement sur sa bicyclette. Je la laissai passer au carrefour comme le veut le code, j’en étais déjà tout éberlué. La petite robe de vichy bleu virevoltait au vent, la ceinture soulignait un galbe magnifique que la selle semblait vouloir fendre en deux, la cascade de cheveux noirs de jais s’éparpillait en boucles ondulant au vent. Si la silhouette semblait parfaite de dos, peut-être n’avais-je pas bien vu son visage qui pouvait être repoussant. Malgré l’étroitesse de la route, qui faisait qu’un peu d’herbe poussait en son milieu, je saisis l’occasion d’un accotement convenable pour la dépasser. Le rétroviseur me révéla un charmant ovale aux traits réguliers, des pommettes rosies par l’effort sous de grands yeux d’obsidienne. La peau mate était bien bronzée et se laissait voir jusqu’à la naissance des seins, lourds et pleins, tressautant à chaque cahot de la route. Chance : nous allions au même endroit, dans la ferme de papa donc. C’est un mètre cube qui m’ouvrit, dont « l’acchent » ne put dissimuler l’origine « portougaiche ». Bien qu’elle parut sans âge précis, elle me guida vers un homme qui semblait bien plus vieux qu’elle, bourru, en bleu de travail, la casquette vissée sur la tête et la moustache poivre et sel fournie qui dissimulait mal quelques chicots noirâtres d’années de chique. Il grommela un truc incompréhensible en guise de salut, lâcha un jet de salive maronnasse et se dirigea vers la maison. Il posa ses sabots sur les marches pour enfiler des Charentaises au bord arrière aplati et s’installa en bout de table, dos au buffet. On me fit asseoir presque à l’autre extrémité, pas facile pour se parler. Je posai mes catalogues et mes bons de commande sur une toile cirée, usée à en être blanche par endroits, malencontreusement coupée à d’autres. C’est là que la petite cycliste arriva. Elle fut accueillie avec toute l’amabilité de son père :
Elle fit comme si de rien n’était et s’assit face à moi, jolie, vivante, débordante de joie de vivre, sa présence me troublait. La mère resta en retrait, dans mon dos, intéressée par ce qui mijotait dans ses casseroles. La négociation allait être ardue, ce n’est pas ici que j’allais faire mon chiffre. La conversation commença par le tout et le rien, comme de coutume. Le temps, les mauvaises récoltes, les difficultés du métier, les politiciens qui n’y connaissaient déjà rien et qui tuaient le métier. Quand je dis avoir entendu que « le pétrole de la France c’était son agriculture », le petit pied de ma voisine écrasa le mien. J’avais dit une bêtise dans cette maison. Effectivement, le bonhomme s’énerva :
Le petit pied écrasa le mien à trois reprises, j’avais dû faire une grosse boulette.
Le bougre n’imaginait pas à quel point l’avenir lui donnerait raison. Il se leva, sortit des verres et une bouteille sans étiquette du buffet. Ma complice me caressa le pied du sien, me fit un grand clin d’œil et ses lèvres prononcèrent sans le moindre son :
On passa en revue un tas de bricoles, j’écrivis quelques lignes sur un bon, pas de quoi fouetter le chat qui pionçait sur le bord de la fenêtre. Puis soudain, l’horizon s’éclaircit :
Putain, ça c’est pas de la tarte, mais c’était l’affaire du mois ! Je me plongeai dans mes catalogues en marmonnant :
Tous se penchaient autour de moi, pourvu que je n’oublie rien. Je pensai à respecter la coutume, je n’annonçai aucun chiffre, mais griffonnai sur un bout de papier que je lui tendis, à lui et lui seul. Il émit un sifflement.
Je téléphonai, j’eus le patron. Oui pour la remise, mais uniquement sur le tout. Alors il devait reprendre l’ancien tank. Il fut d’accord. Il devait appeler son fournisseur et rappeler dans un quart d’heure. À quel numéro ? La petite me le donna. On attendit. Je lui parlai de sa banque, qu’il devrait contacter pour un prêt.
Le téléphone : le fournisseur faisait 10 % sur le matériel, le patron faisait 25 % sur sa marge et moi je laissais 50 % de ma commission, mais sur une telle somme je gagnais bien ma vie quand même. Tout le monde était content, l’affaire fut conclue, et j’hallucinais en pensant qu’un paysan dans une ferme paumée dans ce coin paumé puisse sortir une telle somme cash. On re-but un coup de feuilles de pêchers, tous les quatre cette fois. On alla prendre les mesures pour que je finalise le bon de commande. Et ça finit par :
Le rôti de veau à la portugaise c’est costaud, très épicé et goûtu, et ça donne soif. On picola pas mal, il sortit du « bon », il était de moins en moins bourru, de plus en plus bourré. La petite avait terminé ses « études de secrétariat », un bac G. Malgré cela, elle était embauchée chez un notaire au premier octobre. Leur vie allait vraiment changer, j’avais le sentiment d’avoir fait une bonne action en même temps qu’une bonne affaire. Je le leur dis, le regard du père se brouilla un peu quand il prit la main plus que potelée de sa moitié. Leur fille posa ses espadrilles et ses pieds nus me parcoururent les jambes sous la table. La coquine invita ses orteils jusqu’entre mes cuisses, je me sentais en pleine forme. Le vieux me serra la main comme si je lui avais sauvé la vie, il était guilleret comme tout ; je dus faire la bise à mémère, ce qui me permit de découvrir sa verrue coiffée d’un joli poireau ; embrasser la fille c’était le cadeau du jour et elle en profita pour me glisser :
Je cherchai la croix de pierre comme un forcené. En fait, elle était juste au carrefour où j’avais vu la jolie cycliste le matin, du coup je n’avais pas vu la croix. Dix minutes, le temps d’une cigarette, la voilà qui se pointait en faisant tinter sa sonnette.
Elle me précéda vers le ruisseau, un petit vallon tapissé de gazon fin à l’abri de tout regard. Elle savait ce qu’elle voulait, et elle en voulait. Le plaid de la 4L devra encore faire un tour de pressing, mais ça valait le coup. La coquine avait déjà connu le loup et ne s’embarrassa que peu des préliminaires. Très vite, nous fûmes à poil dans la nature. Possible que dans vingt ans elle ressemblerait à sa mère. Mais pour l’heure, ses gros seins se tenaient bien et mes mains n’étaient pas assez larges pour les contenir tout entiers. Son postérieur charnu et ses cuisses un peu courtes et épaisses n’étaient que des appels à l’amour. L’origine portugaise s’affichait clairement sous ses bras et sur son mont de Vénus, couvert d’un épais astrakan. Un délice. Délice de cracher ma semence nacrée sur ce tapis noir et doux, quelques minutes plus tard, après avoir repu mes mains et mes lèvres des formes tendres et fermes de tout ce corps charnu, avide de caresses et de sexe. Ce fut violent et bref comme un orage d’été, un choc entre deux corps sauvagement attirés par un désir exacerbé par les heures récentes de complicité.
Le cyclone passé, elle courut jusqu’au ruisseau, but de l’eau claire dans ses mains en coupe et rinça sa toison souillée. Puis nous chahutâmes comme des gamins, nous poursuivant jusque dans le bosquet voisin, ses seins et ses fesses sautillaient avec elle et étaient autant d’appels à l’amour. Je bandais de nouveau quand mes bras la rattrapèrent enfin contre un tronc de bouleau. Elle connaissait bien l’endroit, nul doute qu’elle y venait fréquemment dissimuler ses ébats. D’ailleurs d’emblée, j’avais trouvé que sa chatte sentait fort l’amour, et j’avais imaginé que, quand je l’avais vue sur sa bicyclette, elle revenait d’un rendez-vous galant.
Elle s’offrit en levrette, bulbe majestueux que je pénétrai avec délectation. Elle protesta lorsque je voulus attaquer sa rosette palpitante, mais j’avais dans la voiture proche le gel de ma pharmacienne qui facilite. J’avais tant envie d’exploser en elle qu’elle finit par accepter cet outrage ultime, apparemment pas fréquent dans ses pratiques. Elle brama son plaisir douloureux à pleins poumons, faisant s’envoler les passereaux en vols serrés. Nul doute qu’elle aurait du mal à s’asseoir sur son vélo en rentrant. Mais la sueur qui la couvrit, précédant des spasmes violents, me disait tout le plaisir qu’elle finit par éprouver. L’eau fraîche apaisa un peu son fessier irrité, je la quittai sur des promesses de revenir bientôt, encore une fois.
Je revins dès le lendemain, mais sans prévenir ni m’annoncer à la ferme, directement au petit coin près du ruisseau, à pied à travers champs et bosquets. Une bétaillère rouge aux ridelles de bois était garée sur l’accotement, la bicyclette gisait dans le fossé. J’approchai discrètement pour voir la tête du galant. Surprise, ils étaient deux. Un marchand de bestiaux frisant la cinquantaine, en chapeau et biaude (sorte de blouse de coutil noir) juste déboutonnée, il n’avait quitté que le pantalon et conservé godasses et chaussettes ; et un jeune qui pouvait être son fils ou son employé qui, lui, n’avait quitté que sa salopette. La petite brunette, robe rabattue sur le dos, recevait les hommages du plus jeune tandis qu’elle gobait à pleine bouche le dard de l’aîné. La scène était dantesque, d’autant que, malgré sa bedaine, le senior arborait un membre colossal qui déformait la bouche de la jeune femme. Le plus jeune ahanait en donnant ses coups de boutoir qui rythmaient le double accouplement. Mon cœur cognait comme une grosse caisse de fanfare, ma bouche s’asséchait en contemplant cette scène quasi pornographique de derrière un roncier. C’était bien le père et le fils, car un ordre claqua :
Je m’aperçus au grognement pour réponse que le fiston n’avait pas de lumière à tous les étages. Un pauvre abruti en quelque sorte, mais qui obéissait à son père sans rechigner. En revanche, lorsqu’il sortit sa virilité de la petite brunette, je fus estomaqué : si le père était bien monté, le fils le dépassait. Un âne ! Son pieu était long et gros comme un manche de pioche. La fille profita de la rotation pour quitter ses vêtements, exposant ses appâts aux grosses paluches avides des deux négociants en bestiaux. Le père notamment pétrissait sans ménagement, étirait outrageusement les lourdes mamelles, en claquait les bouts comme les cuisses et les fesses. C’était du massacre, et elle semblait aimer ça. Elle gémissait par le nez, la bouche occupée par l’énorme gland du fiston dont elle branlait la hampe vigoureusement, son autre main pétrissant les lourds testicules. C’est vrai qu’elle avait le sang chaud, la petite Ibérique, mais ces deux-là avaient trouvé de quoi prendre leur pied. Pourquoi une si jolie fille se donnait-elle ainsi aux premiers venus ? Suffisait-il de passer dans la ferme pour être « adopté » ? C’est vrai qu’elle ne devait pas voir grand monde, mais tout de même.
En attendant, le marchand de bestiaux se régalait la bite dans cette jeunette, et découvrit soudain que sa petite rondelle était bien moins serrée qu’avant :
Zut, je suis le coupable. Le bonhomme s’empressa de mollarder sur le délicat œillet et d’y enfourner un pouce. Plus la jeune fille grognait et se plaignait la bouche pleine, plus le filou fourrageait loin et fort dans son anus. Puis vint l’instant fatal où il sortit sa matraque de sa chatte, la présenta devant le frêle orifice et l’enfourna brutalement d’un puissant coup de reins. Elle lâcha le gland de l’idiot et hurla à pleine voix. L’autre ne tarissait pas d’éloges de bonheur :
La pauvre fille ne cessait de hurler, se cramponnant à deux mains au chibre du jeune neu-neu qui lui ne comprenait rien à ce qui se passait. La lumière du matin renvoyait le scintillement de grosses larmes qui coulaient sur ses joues écarlates. Fallait qu’il arrête, c’était du massacre. Et le fiston qui grognait parce qu’on ne lui faisait plus reluire le manche ! Alors le père saisit la tignasse de la petite et la força à emboucher le pieu dressé du fiston. Entre ces deux mandrins colossaux, la pauvre fille ressemblait à une dinde de Noël à la broche. J’hallucinais, je n’avais jamais observé un tel spectacle, mon cœur battait à tout rompre, je bandais à en avoir mal. Hélas oui, ça m’excitait terriblement. Je ne savais pas pourquoi, des sentiments mélangés m’assaillaient sans que je sois capable d’en faire le tri : frustration de n’avoir pas l’exclusivité de ce morceau de roi, dégoût de la voir ainsi prise par un vieux et un abruti, abattement de me dire qu’elle l’avait bien voulu, qu’elle ne se trouvait pas là par hasard et que ce n’était manifestement pas la première fois… Ma tête explosait, ma queue aussi et j’éjaculai dans mon pantalon, aussi fort que si je participais à l’hallali.
L’autre zozo ne traîna pas. Il eut trois ou quatre spasmes et se vida dans la gorge de la demoiselle qui, à son tour, tétanisa et jouit comme une folle déchaînée. Le vieux, soudain stimulé par cet orgasme délirant, en rajouta une couche en se payant un galop endiablé, puis il éjacula longuement dans ses boyaux. Les couilles vidées, les deux lascars remirent leurs pantalons en un clin d’œil. Le père sortit un gros billet de son portefeuille, le plia en quatre dans le sens de la longueur et le glissa dans la raie des fesses humide de la pauvre fille. Ils partirent comme des voleurs, sans la moindre attention pour leur victime, retrouver leurs veaux enfermés dans le fourgon.
Je la regardai, vautrée dans l’herbe, luisante de sperme, affalée, démolie. J’aurais voulu lui porter secours, elle n’aurait sûrement pas apprécié. J’attendis qu’elle se lève enfin et titube jusqu’au ruisseau en lâchant des pets humides. Des coulures café au lait maculaient l’intérieur de ses cuisses, elle s’accroupit dans l’eau claire et commença ses ablutions. Je partis discrètement, totalement chamboulé, le pantalon collé au ventre. Je ne pouvais pas continuer ma tournée dans cet état. Mais il fallait surtout que j’en parle, que je comprenne, qu’on m’explique. Je décidai donc de passer chez Catherine, mon « initiatrice », pour vider mon sac. Elle, pensai-je, comprendrait…
J’arrivai dans sa cour, pas de molosse, porte fermée. Je me dirigeai donc vers l’étable dont je remarquais la porte entrebâillée. J’entendis bientôt quelques gémissements puis quelques paroles :
Dressage ? Que nenni ! Quand mes yeux s’habituèrent à la pénombre, j’aperçus une autre scène effroyable : Catherine était là, à quatre pattes dans le foin, la blouse retroussée au-dessus de la ceinture, et son puissant clébard grimpé sur son dos finissant de donner des coups de reins. Putain de journée ! Pas la mienne en tous cas. Je sortis rapidement et m’appuyai au mur pour dégueuler tout ce que j’avais dans les tripes. Je sautai dans ma voiture et filai terminer ma journée au lit après une longue, très longue douche.
Cette journée gâcha complètement mes derniers jours de ce job d’été. Si la ruralité avait ses bons côtés, elle dissimulait également des horreurs. Dorénavant, j’évitais tout contact direct avec la gent féminine. Rien qu’à la pensée que j’avais fourré mon zob dans ces « coinstraux bizarres », comme chantait Boris Vian, où un clébard, un vieux et son débile de fils avaient pris leur plaisir, j’éprouvais un profond dégoût. Une nausée à la Sartre. À chaque fois que je me douchais, je me récurais le sexe à m’en arracher la peau, et ça ne me faisait pas bander. Mon contrat touchait à sa fin et c’était tant mieux, je récupérai un beau paquet de pognon entre salaire et commissions, de quoi continuer mes travaux. Pour l’heure, chaque soir et le prochain week-end, le programme était établi : préparer la rentrée, que j’envisageai avec sérénité comme une vie de moine, partagée entre travail et travaux. Plus de place pour la bagatelle rurale !