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Temps de lecture estimé : 9 mn
30/06/21
Résumé:  Un soldat après ses obligations militaires achète une petite exploitation agricole, se marie et engendre cinq garçons à la suite.
Critères:  fh hplusag vacances nopéné init -humour -prememois
Auteur : Vopicek  (septente huitard plus très vert)      Envoi mini-message

Série : La fratrie

Chapitre 01 / 04
Cinq garçons

Notre père, George de son prénom, avait été surnommé « La fleur ». Il était un Franco-Fribourgeois qui avait servi la France en Algérie. Une fois délivré de ses obligations militaires, il reçut un beau petit pécule pour service rendu à la patrie[1], malgré un passage aux bataillons d’Afrique[2] qui lui avaient laissé la trace d’une balle dans le gras du dos.


Il avait ensuite transformé cette manne présidentielle en un beau lot de terres, pratiquement vierges, avec une petite ferme dessus. Une fois installé, il avait commencé à produire des Charolais de première qualité que les maîtres queux[3] de la cuisine s’arrachaient.


Lors d’une des foires, il tira d’un mauvais pas une autre fermière qui venait de perdre son mari suite à une bagarre et un duel perdu. Le prétendant exigeait qu’elle le suive dans sa ferme. La Fleur, chevaleresque, ne l’entendant pas de cette oreille s’était interposé.

L’autre mal embouché avait sorti un couteau et lui avait fait une belle estafilade sur le côté, mais son bras s’était brisé comme du verre par le coup que lui avait porté notre père. Cela saignait pas mal, mais le médecin de la foire l’avait recousu, lui avait mis un bandage serré, et lui avait imposé de se tenir tranquille au moins une semaine.


Josette à qui il avait sauvé la mise était très inquiète. D’une part, son défunt mari l’avait perdue au jeu et elle se trouvait sans un sou vaillant, et d’autre part, cet homme, qui avait versé son sang pour elle, l’attirait. Il n’était pas aussi beau que son ex, mais elle sentait la force simple primitive qui transpirait de tous les pores[4] de sa peau.



Impressionnée, sa main parcourait le flanc, tâtant la balle, le blues dans les yeux.



En rentrant, la première chose qu’il fit fut de la culbuter dans sa chambre, il fallait qu’il mette tout de suite les choses au clair.

Le mois suivant, ils étaient officiellement mariés civilement, La Fleur ne voulant pas entendre parler de curé. Huit mois plus tard, moi, Alain, j’arrivais. Dix mois plus tard venait mon frère Bertrand, puis ce fut Charly, suivi de Daniel, et finalement, Émile. Chaque naissance avec une petite année d’intervalle. Que des garçons… Père était aux anges, des bras pour travailler la terre. À chaque nouvel enfant, c’était un agrandissement de la ferme.


À l’âge de dix ans, chaque enfant reçut une responsabilité. Moi, la première année, ce fut les moutons, l’an suivant, Bertrand dû s’occuper des poules.

Lorsque ce fut le tour de Charly, il reprit les moutons et je dus m’occuper du bétail. C’est alors que Père acheta un agrandissement du domaine à une voisine dont le mari venait de décéder et qu’elle n’avait pas la force de continuer. Il lui laissa le bâtiment en viager et il s’occupa de faire fructifier la terre.


L’an suivant, Bertrand laissa les poules à Daniel pour s’occuper de canards et d’oies, quelques hôteliers ayant assuré Père une consommation régulière.

C’est alors que s’est pointé un représentant des produits agricoles pour augmenter la production. Je n’avais jamais vu père en colère, effrayant. Voyant que l’affaire risquait de lui coûter sa santé, l’homme déguerpit au plus vite. Il n’est jamais revenu. L’affaire s’est sue et depuis, les grands cuisiniers (les gros qui étaient trois : Girard dey en Helvétie, Potu qui ne l’était pas, etc.) ne jurent que par lui.


Puis ce fut le tour d’Émile de s’occuper des moutons et Charly s’occupa des animaux exotiques, des lamas, des autruches, des sangliers. Nous n’avons jamais eu de cochons, Père n’aimait pas ça.



Le permis de chasse


Après cinq enfants, Cosette avait annoncé qu’elle avait assez travaillé pour la patrie et qu’elle ne voulait plus être enceinte.


Gaîment, elle est allée au planning en annonçant qu’elle avait suffisamment œuvré pour la patrie et qu’ils devaient l’aider. Ils lui proposèrent quatre ou cinq solutions : la pilule, mais le médecin n’était pas partisan de cette solution… Il affirmait que c’est utiliser un canon pour tuer une mouche ; le stérilet si jamais elle risquait de revenir sur sa décision, avec un faible risque de complication ; la ligature des trompes ; et la vasectomie du mari.



En rentrant, elle lui présente les solutions, bravement, il choisit la vasectomie en lui annonçant que c’est un permis de chasse qu’elle lui offre.



Toutes les quinzaines, Père rendait visite à la voisine – veuve Silvaine Dupuis – pour s’assurer que tout allait bien et lui apporter des produits de la ferme disait-il, en réalité, c’était pour lui remonter le moral et bénéficier de ses largesses. Elle se sentait bien seule.


C’est lors d’une de ses visites que je m’aperçus qu’avec son nouveau permis de chasse, il la culbutait gaîment. C’est à cette occasion que je vis un homme et une femme reproduire comment le taureau et la vache faisait, mais en plus varié. Père était vigoureux… plus que moi, cependant, toutes comparaisons faites, moins que le taureau, mais plus que le bélier. Je voyais pas mal de différences, ils se faisaient face, je verrais mal un couple de bovins ou d’ovins copuler face à face avec la vache ou la brebis sur le dos.

Je fus encore plus surpris quand je vis que le père mettait sa bouche par où elle pisse normalement. Cela semblait bien plaire aux deux. Je n’ai pas compris pourquoi je bandais comme un Turc en les voyant. Je me suis dit qu’après tout, on est un peu comme les chiens, le nez fourré dans le cul.


C’est sur ces images bucoliques que je partis à l’école d’agriculture. Père voulait que tous ses enfants soient instruits dans la science de la culture agraire. Mais il nous mit en garde contre « les assassins de la terre » qu’il disait.



La première année fut dure, j’avais des lacunes dans bien des domaines, mais je me suis dégoté une copine… Anna, jolie comme un cœur et qui m’aidait lorsque je ne comprenais pas quelque chose. Je lui ai expliqué l’histoire de notre exploitation. Elle était très enthousiaste et désirait la voir de ses propres yeux. Je lui ai proposé de venir lors des vacances et elle pourrait voir notre ferme.


Grâce à elle, j’ai passé ma première année haut la main, j’avais rattrapé mon retard et l’on pouvait envisager les vacances paisibles.



Les vacances à la ferme


Les vacances, c’est fait pour s’amuser. Avec mes frères, on organisait des parties de cache-cache, une fois les travaux faits ; des fois, c’était dur de trouver tout son monde, même une fois, que c’était moi qui collais et il ne restait plus que Bertrand et Anna à découvrir. J’avais beau chercher, rien à faire, jusqu’à ce que je me rappelle d’un petit cabanon qu’on avait construit l’an passé avec des restants de démolitions et que mes frères avaient équipé pendant mon absence. L’entrepreneur était tout content de nous refiler ces vieilles pierres et ces lattes de bois pleines de clous. On avait bien sué pour arriver à quelque chose de potable.


Mais, trêve de souvenirs, à pas de loup, je me dirige vers le cabanon quand j’entends des bruits étouffés et comme des gémissements. Que se passe-t-il donc ? Je pénètre discrètement, et là, je vois mes deux perdus, en train de jouer à papa maman. Sympa la copine, moi qui me suis retenu tout au long de l’année, elle flirte avec mon frère. J’ai même pas eu la chance de l’embrasser sur les lèvres et lui il lui a déjà mis la main dans la culotte, sans parler du haut qui m’a l’air d’avoir été bien visité, il se préparait à investir la place, flamberge au vent.



Le soir, je prends Anna dans ma chambre, il faut que je comprenne.



Alors, sans hésiter, je me lance de lui faire une langue fourrée en la prenant dans mes bras et je commence à lui caresser doucement les épaules, je lui embrasse le cou et mets mes mains sur sa poitrine, et là, elle soupire.



Sans attendre plus, je commence à m’intéresser à ce que je ne connais pas, ce qui se cache entre ses jambes. J’ai envie de voir, de humer, de lécher, de baiser… Pas encore de pénétrer, tout au moins de le faire en préparation longue, je ne veux pas lui laisser un guignol dans le tiroir, il faut que je m’équipe.



Devant la tâche qui m’attend, je sors, enfourche ma moto et fonce vers la pharmacie. Géraldine, la vieille apothicaire, une fois ma demande faite, veut des précisions :



Là-dessus, elle met deux doigts ensemble :



Je suis un peu vexé, j’en ai une quand même plus grosse.



Elle met trois doigts ensemble.



Le soir, bien équipé pour perdre ma virginité et prendre celle d’Anna, je passais un grand moment sous la douche pour être comme un sou neuf, puis je l’attendis, couché dans mon lit, la bite déjà coiffée d’un chapeau de caoutchouc. J’attendais depuis au moins trois quarts d’heure quand elle vint me rejoindre en chemise de nuit toute simple.



Elle souleva le drap qui recouvrait ma bandaison… oui, j’étais toujours fin prêt, et se glissa dans le lit.



Elle le fit sans tarder et se coula contre moi en laissant une main curieuse parcourir mon corps.



Elle commença à me bécoter les tétons et, en même temps, sa main partit en exploration. Quand elle arriva sur le piquet qui tenait la tente qui se formait avec le drap de lit, elle rejeta le tout en ouvrant de grands yeux.




*****



[1] Le sauvetage d’un officier avec plein de bidules sur la casquette.

[2] À ses dires, c’était les bataillons disciplinaires où l’on envoyait les fortes têtes.

[3] Terme un peu inusité, mais surtout ce qui est surprenant, c’est que queue dans ce cas bien précis n’a rien à voir avec l’appendice caudal, mais avec cocu, qui n’a non plus rien à voir avec l’infidélité, mais avec la cuisson. Retraduit, signifierait maître de cuisson

[4] c’est mieux pores que porcs ou ports, Merci Samia

[5] sache

[6] Ancien français pour j’ai…

[7] Probablement elle aurait dit « au dentiste », expression bien vaudoise due probablement à la présence des Bernois, mais le médecin avait une éducation française et ce genre d’expression ne lui était pas courante.