n° 20386 | Fiche technique | 8084 caractères | 8084Temps de lecture estimé : 6 mn | 24/07/21 |
Résumé: M et J ne peuvent rencontrer N en raison du confinement. Un après-midi, J et N font l’amour à distance avec la complicité de M. | ||||
Critères: f fhh vacances fsoumise hsoumis revede voir exhib noculotte fmast nopéné -internet | ||||
Auteur : Yule Dean |
Le bouton « pause » est enclenché. Le confinement nous a stoppés dans nos envies de rencontres. Nous aimons converser avec de nouveaux personnages et voir où cela nous mène. Le premier contact est toujours virtuel. Les premiers mots échangés, les photos, nous sentons si le courant passe et si l’envie de se voir concrètement survient.
Nous entamons donc la conversation avec N.
Les messages échangés portent sur tous les sujets et curieusement peu sur le sexe qui est pourtant l’objet de cette appli de rencontres. Est-ce dû à cette situation totalement inédite qui nous fait nous livrer ainsi en ligne à un inconnu ? Au fil des semaines et des échanges quotidiens, l’anonyme n’en est plus un. Nous nous sommes apprivoisés. Nous nous surprenons à parler de lui comme d’un pote de longue date tellement malgré la distance nous le sentons proche de nous. Nous conversons désormais via textos ou WhatsApp. Nous avons des penchants communs, nous partageons des références culturelles.
Au fil des discussions, le sexe s’invite dans la conversation. Nous n’avions pas perdu de vue ce qui nous avait réunis au départ, mais tous trois, de façon tacite, savions que ce sujet ne pouvait être évoqué sans que la complicité et le respect ne se soient instaurés au préalable.
D’abord timides, les messages se font plus crus. Nous échangeons des photos, des vidéos, des sons. Mais crise sanitaire oblige, nous ne pouvons pas nous rejoindre. Alors, on se fait un apéro virtuel… et nous continuons nos échanges à distance.
Les vacances arrivent pour moi… mais M travaille encore. Seule à la maison, je dialogue alors avec N et nos esprits s’échauffent comme le constate M qui lit nos messages avec plusieurs métros de retard et pas mal d’excitation. Nous nous sautons dessus régulièrement parfois même tout habillés dans l’urgence de notre désir et nous aimons partager cela avec N.
Un après-midi, N et moi sommes en train de chatter. Nous constatons que nous sommes tous deux très excités alors N me propose que nous nous fassions plaisir ensemble. Je suis très tentée, mais aussi intimidée. Cette situation est nouvelle pour moi. Je n’ai jamais été à l’aise au téléphone et N, lui, au contraire, semble très décontracté. Je le laisse prendre les choses en main et nous allons chacun nous installer confortablement sur notre lit à 900 km de distance l’un de l’autre. Il fait chaud. Je tire les rideaux, je m’allonge et je me laisse faire, le nez sur mon smartphone.
N me demande comment je suis habillée, je lui réponds par une photo. Je porte un short et un débardeur. N partage également une photo : monsieur est torse nu en short également. N enchaîne avec un message vocal. Je cherche mes écouteurs dans la table de nuit puis je l’entends me murmurer :
L’excitation monte en moi immédiatement. Je suis très sensible aux sons. Sa voix est très suave et le fait qu’il murmure à mon oreille me rend toute chose. Je ferme les yeux et je l’imagine à mes côtés. N enchaîne les messages vocaux que j’écoute avec délectation. J’aime sa voix, j’aime ce qu’il me dit. Je n’ose pas lui répondre autrement que par des textos et des photos.
Je m’exécute et poste une photo.
N m’envoie une photo : en effet, sa braguette est ouverte et sa queue gonflée semble avoir très envie de jaillir de son boxer.
N m’enlève mon soutif. Je balance la photo de mes seins qui pointent.
N m’enlève mon short. Le cliché de ma culotte avec ma main qui s’aventure à l’intérieur est envoyé.
Sa voix m’électrise.
J’envoie quelques textos timides invitant N à se délester de ses vêtements et nous voilà maintenant nus tous les deux.
Les photos de son sexe en érection qu’il caresse doucement me donnent des frissons, mais ils demeurent moins intenses que ceux que me procure sa voix à mon oreille. Cette voix qui me susurre « J’ai ma langue sur ton clito et je le lèche fermement » tandis que mes doigts caressent l’endroit où sa langue virtuelle est occupée.
Aie, aie, aie, je rougis… qu’est-ce que je peux lui dire… je suis intimidée de lui livrer à mon tour le son de ma voix, mais il le mérite amplement alors je bredouille en chuchotant :
OK… que je lui rétorque par message texte en tremblant à l’idée de répondre et de l’avoir en direct dans le téléphone.
Je suis toute humide… mon téléphone sonne… p’ti coup de stress dans le plexus solaire… j’appuie sur le bouton pour répondre et je chuchote :
N enchaîne direct :
Mon sexe est chaud, humide et gonflé. Cette situation ne va pas durer très longtemps je sens mon orgasme proche. Je me caresse avec mon index droit. J’ai mon poing gauche sous les fesses (vive le kit mains libres). Mes jambes sont toutes tendues. Ma respiration s’accélère, ça plaît à N dont le souffle semble de plus en plus haletant. Sa voix se fait un peu saccadée. Il interrompt son récit, se concentrant sur son plaisir. Je suis moi-même focalisée sur le mien guidée par la respiration de N.
Je murmure « Je vais jouir ». Il me répond « moi aussi ».
Je jouis en émettant un « hummmm » de satisfaction puis entends N jouir à son tour. Je ris de mon audace et de ma timidité.
N me dit qu’il a passé un très bon moment. Je lui dis que moi aussi… je raccroche rapidement. Je dois être toute rouge. Je reste un moment allongée, nue à repenser à ce qui vient de se passer. Je viens de faire l’amour au téléphone pour la première fois de ma vie avec un mec que je n’ai pas encore rencontré. C’était subversif, c’était intense, c’était très très bon…
J’ai hâte que M rentre pour lui raconter ce moment partagé avec N, pour sentir l’excitation remonter en lui livrant mon récit, pour sentir le désir de M gonfler dans son pantalon et qu’il me prenne et me fasse jouir à son tour.
J’ai hâte que nous puissions enfin rencontrer N…
J.
blablabla, moi j’aime écrire des textes courts et espère que cela ne posera pas de problème, je n’ai pas envie de broder pour rien. Mon récit est fini, et c’est ainsi. Et les autres textes que j’ai écrits ne sont pas plus longs. Je trouve dommage de restreindre ainsi à 7000 caractères. Moi qui ose enfin franchir le pas de me livrer… cela me refroidit un peu.