n° 20410 | Fiche technique | 32986 caractères | 32986Temps de lecture estimé : 18 mn | 04/08/21 |
Résumé: Ève reprend les cours et va passer ses examens de fin d’année... dont elle ignore tout. Elle comprend enfin ce qui lui est arrivé la nuit de son arrivée à l’école et en apprend bien plus sur le fonctionnement de l’école. | ||||
Critères: fh ff jeunes grossexe grosseins école contrainte caresses intermast fellation cunnilingu fdanus jouet -fantastiq | ||||
Auteur : Ellian Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : L'école du plaisir Chapitre 05 / 05 | FIN de la série |
Résumé de l’épisode précédent :
Ève est entrée à l’école du plaisir. Elle y a suivi ses premiers cours et fait quelques rencontres : Estelle, avec laquelle elle partage sa chambre ; Sophie, sa copine un peu délurée ; Amarylis, une dominatrice ambitieuse ; et Marie, une deuxième année protectrice. Après avoir connu un amour aussi intense que fugace avec Roméo, elle a découvert brutalement qu'Amarylis s'envoyait en l'air avec lui. Les cours se poursuivent et Ève se concentre sur la préparation de ses examens de fin d'année pour essayer d'oublier sa déception amoureuse.
Elle ne sait toujours pas qui l'a prise intensément la nuit de son arrivée à l'école.
Roméo est sorti de ma tête, remplacé par les ellipses, les sinusoïdes, mais aussi « Les positions sexuelles à travers les âges » et « Masturbation féminine : l’orgasme à portée de doigts ». Seule reste cet agacement, cette colère sourde qui hurle sans un bruit tout au fond de moi. Je ne laisse rien paraître, mais je sens bien que tout n’est pas réglé. J’aimerais me libérer de ce poids, mais je n’en connais pas le moyen.
Le soir de mon arrivée à l’école, cet homme qui s’était introduit dans la chambre puis en moi, guidé par Estelle. Il faut que je comprenne. Et si c’était le petit-ami d’Amarylis, celui avec lequel Estelle s’était envoyée en l’air à la soirée d’Halloween ? Était-ce la même personne ? La réponse est peut-être là-bas, là où je les ai vus ce soir-là : dans une salle de cours des deuxièmes années. Samedi soir, Estelle n’est pas là. Il faut que j’en aie le cœur net. J’y vais.
Les couloirs sont vides. Beaucoup révisent, d’autres profitent de l’été qui approche et des soirées qui s’allongent pour se détendre un peu dehors. Mon cœur s’accélère à mesure que j’approche de mon but. Je ne crois pas qu’il soit formellement interdit d’explorer ces lieux, et pourtant, j’ai l’impression de transgresser les règles. La porte est fermée.
Pas à clef, s’il vous plaît, pas à clef
… Yes ! J’entre et referme immédiatement la porte pour ne pas attirer l’attention d’une âme égarée. La salle est grande, plus grande que dans mes souvenirs. Sur trois murs, des portes espacées les unes des autres de quelques dizaines de centimètres. Soit elles donnent vers des dimensions parallèles, soit ce sont des placards. N’ayant aucune connaissance en crochetage de serrure, il me faut à nouveau compter sur la chance, et j’ai une chance de… oui, vous pouvez le dire. J’ai un mouvement de recul à la découverte du corps immobile dont les yeux froids me fixent sans interruption. Je manque de tomber sur les fesses quand ses lèvres s’entrouvrent pour émettre un son, une voix grave :
La panique et la terreur m’auraient submergé totalement si cette chose n’avait associé à ses paroles un sourire un peu artificiel, mais rassurant.
Je n’en reviens pas. C’est ce truc, enfin, un de ces trucs qui m’a baisée le soir de mon arrivée. À le regarder de plus près, son apparence est impressionnante. Hormis l’immobilité de son corps et la fixité de son regard, rien ne trahit son absence d’humanité. Le toucher de sa peau, ou du moins de la matière qui donne l’illusion est on ne peut plus réaliste. Tout comme les quelques poils de son torse, et… son sexe glabre. Ce n’est pas bien, je ne devrais pas… Il grandit, il m’appelle.
Prise dans mon élan, j’avais déjà oublié qu’il y avait quelqu’un à l’autre bout de cette tige.
Il accompagne ses paroles d’une sorte de moue bizarre, non, une grimace, comme s’il venait d’avaler du macro pas frais en relisant un sketch de Pierre Desproges. Serait-ce une blague ?
Non, mais, de quoi j’me mêle, sérieux ? Je ne me vois pas lui expliquer le pourquoi du comment je me suis retrouvée sans le savoir avec un de ses congénères entre les cuisses.
Son visage se change brutalement en une sorte de sourire inversé à la Droopy. C’est exagéré, mais je me sens coupable d’avoir été aussi rude avec lui.
Aussi rapide pour afficher la tristesse que pour revenir à son sourire accueillant, il m’interroge :
Son sexe est complètement dressé. Il est pareil à ceux que nous utilisions lors des cours cette année : doux, dur, réactif.
Je suis son conseil et défais aussi les premiers boutons de ma chemise. Je ne sais ce qui est programmé, mais j’apprécierais beaucoup qu’il laisse ses mains se perdre dans mon décolleté… et pourquoi n’y déposerait-il pas quelques coups de langue bien placés ?
Je garde ma jupe écossaise, je suis pudique, ne l’oubliez pas. Ses mains sont agiles et précises, peut-être un peu trop appliquées. Au moins, lui n’a aucune difficulté à cibler mon clitoris alors même que je me tiens debout. Il le caresse de ses doigts, réalisant d’abord des cercles larges et lents, puis de plus en plus petits et rapides.
Robocock sait ce qu’il fait. Je sens que ma fente éprouve les plus grandes difficultés à retenir les gouttes d’excitation qui tentent de perler. Avant que mes jambes ne me lâchent, je me repositionne à quatre pattes, les cuisses bien ouvertes, la cambrure suffisamment exagérée pour que mon partenaire comprenne sans aucune difficulté que là, c’est le moment de me prendre.
Deux doigts s’enfoncent en moi comme une sonde qui explorerait mon désir. Fort heureusement, les analyses semblent bonnes : ils laissent rapidement place à la fusée de gros calibre qui, ne manquant pas de puissance, parvient sans difficulté à me faire décoller. Ses mains fermement agrippées à mes hanches, il me met en orbite autour de la planète des plaisirs, à grands coups de pilons réguliers comme un métronome suisse. Il ne dévie pas de sa trajectoire pour des caresses ou baisers ici ou là, mais s’il n’est pas très attentionné, il est diablement efficace.
Mon vibromasseur humanoïde détecte une montée préoccupante de ma température interne, une forte augmentation du flux sanguin, un accroissement des contractions de mes parois, bref, je suis sur le point de jouir. Il réagit en conséquence et augmente la poussée. Propulsée dans une apesanteur d’extase, je laisse ces milliers d’étoiles exploser dans tout mon être. Je n’ai pas senti ma voie être remplie de la substance lactée attendue : reprenant peu à peu mes esprits je m’interroge sur les velléités de mon astronaute. La fusée s’approche dangereusement de mon trou noir. Aucunement effrayée ni rebutée par l’hostilité flagrante de mon orifice, elle s’aventure là où nul homme n’a jamais posé le pied, ni quoi que ce soit d’autre. Vous commencez à me connaître, je suis une fille gentille, toujours prête à éviter à autrui un danger inutile. Et surtout, ce n’est pas parce que je me suis mis récemment un objet en acier entre les fesses que je suis prête à ce qu’un assemblage de carbone et de métaux divers vienne, sans prévenir, m’enculer profond.
Finies les bonnes manières : l’agaçant robot ne renonce pas à m’entreprendre l’anus, au contraire, il s’avance de plus belle, pressant son gland puissant contre mon entrée interdite.
Les mains me maintiennent les hanches, mon muscle commence à s’épuiser, laissant le sexe finir d’écarter la porte entrouverte.
Les sensations ne sont pas très nettes, mais je sens bien que l’envahisseur est tout proche d’entrer, le gland s’enfonce. L’espoir m’abandonne, quand de la porte d’entrée, claire et haute, une voix se fait entendre.
Le sexe se retire, libérant mon cul. Je ne sais si c’est le soulagement d’être libérée de la folie pragmatique de ce robot ou la vacuité retrouvée, mais la sensation est incroyablement agréable. Je me retourne vers cette voix, cette libératrice inattendue. À la vue de ces cheveux, ces traits… la reconnaissance se mue instantanément en rage. Alors tous les sentiments enfouis, contenus tant bien que mal jusque là, resurgissent.
Je me précipite sur elle, la saisissant par le cou et la plaquant violemment contre le mur. Je hurle ma haine tout contre son visage.
Je sais que mes mains la serrent trop fort, mais je ne les contrôle plus. Le cœur a ses guerres que la raison n’apaise point.
Son visage change de couleur, je prends soudain conscience de la gravité de ce qui est en train de se passer. Je desserre l’étau.
Comment peut-elle dire ça ? Comment ose-t-elle dire ça ?
Ses yeux sont brillants de larmes et de colère. Ses mains tremblantes s’approchent de mon visage. Je la sais faible en cet instant, il ne me sera pas difficile de la repousser si elle tente de reprendre le dessus. Ses mains se sont posées autour de mon cou, je m’apprête à l’envoyer valser dès qu’elle commencera à me serrer la gorge, mais elle ne serre pas. Profitant de la diversion ses lèvres sont déjà là… effleurant les miennes. Sa langue s’insinue, se faisant apprécier et même désirer, elle courtise la mienne, elle la séduit, puis l’emporte dans une danse chaude et sensuelle. Paralysée, envenimée, je reste sans réaction quand ses doigts parcourent mon corps, explorant sans retenue chaque parcelle de peau, de chair, même les plus intimes.
Ses yeux plongés dans les miens, elle défait un à un les derniers boutons de ma chemise, et dégrafe ma jupe qui glisse sur le sol. Ainsi mise à nu, je l’observe reculer de deux pas pour me dévoiler à son tour sa nudité. Pressant contre mes seins son énorme poitrine, elle m’embrasse langoureusement tandis qu’une main s’échappe entre mes cuisses, cherchant à tâtons le bourgeon pourtant déjà bien gros contre lequel ses doigts se frottent maintenant sans retenue.
Délaissant ma bouche, sa langue suit un autre chemin, le long de ma nuque, dans le sillon de mes seins, serpentant sur mon ventre puis traversant impatiemment mon pubis, elle gravit ce petit mont qu’aucune toison ne recouvre et plonge enfin dans ma source, assoiffée par son voyage. S’appliquant à lécher le plus profondément possible le creux de mes lèvres et à laper mon bouton tout excité par ces attentions, Amarylis saisit mes fesses à pleines mains pour que mon sexe n’ait aucune chance d’échapper à sa bouche. Fiévreuse de plaisir, j’ai de plus en plus de mal à rester debout. Amarylis dévore ma chatte dégoulinante de reconnaissance, suçant mon bonbon, l’étirant comme une guimauve de fête foraine. Je m’effondre à genoux, sous l’effet de contractions incontrôlables dévastant mon bas-ventre de sensations aussi violentes qu’agréables. Pas décidée à m’accorder le moindre répit, Amarylis remplace sa langue par sa main et enfonce dans ma fente deux doigts qui la pistonnent au rythme d’un moteur de formule 1 en pleine ligne droite.
L’excitation à peine retombée en est presque douloureuse sous ce traitement. Amarylis tète alternativement les petites pointes de mes seins sans plus de ménagement que pour mon clitoris tout à l’heure. Déjà prête à exploser à nouveau, je l’embrasse à pleine bouche pour atténuer l’intensité de mes gémissements. Dévastée par la violence de l’orgasme, je m’effondre sur Amarylis, la tête amortie par sa poitrine. Nos lèvres se joignent à nouveau au milieu d’une symphonie à quatre mains de caresses langoureuses.
Des minutes, des heures ont passé. C’est elle qui rompt le silence.
C’est le jour J. Sophie passe juste avant moi et ne tient pas en place. Moi non plus. Qu’est-ce qui peut bien valider une année à l’école du plaisir ?
C’est la directrice qui la fait entrer dans la salle d’examen et en referme rapidement la porte. Je n’ai eu le temps de rien voir. J’attends maintenant seule, la pression monte de trois crans. Je colle une oreille contre la porte. Rien, aucun bruit… Qu’est-ce qu’elle fait là-dedans ? Trente minutes ont passé, la porte s’ouvre à nouveau.
J’entre dans la pièce, suivie par la directrice. Je m’attendais à être surprise, je le suis. Que dalle, rien. Si, un petit bureau, une chaise, et un ordinateur. C’est ça la grande épreuve de fin d’année ? Un quiz ? Ou peut-être une partie de démineur ?
Elle s’éclipse par une petite porte au fond de la salle. Il y a même une troisième porte dans cette pièce, « examen » y est marqué en gros. C’est pas le moment de se disperser, voyons de quoi il en retourne. « Bonjour et bienvenue sur le programme de configuration de partenaire. Durant les prochaines minutes, vous allez pouvoir choisir dans les moindres détails les caractéristiques du partenaire qui vous accompagnera, pour l’épreuve, et si vous réussissez, pendant toute votre deuxième année à l’école du plaisir. Choisissez bien ».
Premier critère : homme ou femme. J’ai aimé les quelques moments intimes avec les filles de l’école, mais ne perdons pas de temps, définitivement, je veux un mâle. Pour la suite, j’ai l’impression de choisir un avatar de jeu vidéo, les paramètres choisis modifient l’apparence en temps réel. Couleur des yeux : marron. Couleur des cheveux : brun. Forme du visage : fin, mais pas trop. Pilosité : sans. Musculature : puissante. Taille du sexe en érection : 10, non ; 15, bien ; 20, oula ; 25 ; oh mon dieu… restons goulûment raisonnable : 20. Circonférence du sexe en érection : soyons le un peu moins… voilà, c’est parfait.
À la vue de ce modèle 3D que je peux faire tourner dans tous les sens selon mes envies, je sens poindre une montée de chaleur qui serait tout à fait inadaptée s’il s’agissait d’une épreuve du bac.
C’est pas le moment de te caresser, petite cochonne, allez, passe à la suite.
Plus surprenant, caractère : dominateur attentif. « Validez-vous l’ensemble de vos choix ? Je vous informe que ceux-ci seront définitifs une fois cette étape confirmée. » Je regarde une dernière fois l’être numérique. Oui, je lui sauterais dessus pour lui faire les pires choses, il pourrait me mettre un coup sans un mot de semonce. C’est mon ultime bafouille. « Félicitations, nous en avons fini. Amusez-vous bien. » J’ai envie de dire merci, mais l’écran affiche déjà un massif « au revoir ».
Une voix se fait entendre, bien qu’issue d’une enceinte, je reconnais celle de la directrice. « Ève, tu peux maintenant franchir la porte «examen». Nous t’attendons. » Cette fois, c’est parti. Mon cœur s’emballe à nouveau, j’ouvre la porte et entre dans une sorte de sas. Une porte en face avec une lumière rouge. « L’épreuve est bientôt prête, il te faut patienter encore un peu. Quand la lumière sera verte, tu pourras entrer. » L’attente est insupportable, enfin la lumière passe au vert.
La pièce n’est pas très grande. Deux grandes armoires à droite et à gauche de l’entrée, remplies de jeux en tous genres. Pas de Monopoly, non. J’en connais certains, d’autres me sont parfaitement inconnus même après un an à l’école du plaisir. J’espère qu’on ne me demandera pas d’utiliser ceux-là. Si l’on m’interroge sur des trucs qu’on n’a pas étudiés en cours, je préviens, je gueule. Sur ce même mur, une deuxième porte. Les trois autres pans sont recouverts de miroirs, comme le plafond. Au milieu de la pièce : un lit rond. Sur ce lit : celui que j’ai choisi, que j’ai esquissé dans les moindres détails. En chair et en os, ou plutôt en carbone, latex, ou je ne sais quoi. Il est allongé, le sexe dressé.
Plus un mot, plus une consigne. Bon qu’est-ce que je fais maintenant ? Je vois une caméra. Est-ce qu’on m’entendrait si je posais la question ? De peur de faire une erreur, je me tais. Je me déshabille et m’allonge sur le lit, mon corps contre le sien. Ma main va où elle a envie, effleure la cuisse ferme et plonge vers le membre, semblable à ceux des cours… si réel. Les yeux me regardent, je peux y lire l’envie. Comment est-ce possible ? La verge se dresse, de cette vigueur tranquille que rien ne peut arrêter. Il s’épanouit dans ma main, encore, encore… encore. N’ai-je pas été trop gourmande ? Les yeux plus grands… Je découvre le gland de son col protecteur. Il n’en a plus besoin, je vais le cajoler moi, ce gros bout turgescent.
À genoux, mes jambes de chaque côté des siennes, je branle la bite à deux mains le plus lentement possible, plongeant mon regard dans le sien. Je pourrais l’astiquer des heures entières, mais il se contracte un peu, j’ai peur qu’il n’étanche ma soif et que je reste sur ma faim. Je glisse l’extrémité sensible le long de ma fente pour l’humecter de mon excitation. Par les ondulations de mon bassin, je caresse la tige entre mes lèvres et frotte le gland contre mon bourgeon durci. Accélérant le mouvement, je sens le plaisir s’accentuer à mesure que ma conscience se dissipe. D’un coup d’un seul, sans prévenir, en dérapage incontrôlé, toute la queue entre en moi, du moins tout ce qui peut entrer. Elle ne me fait pas regretter ma gourmandise.
La surprise passée, je me ressaisis et prends position, chevauchant l’étalon, les mains bien en appui sur ses pectoraux démesurés et durs comme l’acier. Non peut-être réellement en acier. Ainsi parfaitement stable, je me cambre et me recourbe sans aucune retenue. L’application sage des premiers mouvements laisse rapidement place à un délicieux désordre fait de caresses énergiques, de rapides coups de pilons et d’empalements profonds. La notion d’examen est d’autant plus lointaine que ma jouissance est proche.
Par ma chatte, que je l’aime cette queue ! Viens plus profond, je suis sûre que tu peux aller encore plus loin.
Son visage entre mes mains, je mêle ma langue à la sienne quand mes derniers coups de reins électrisent tout mon corps en un éclair surgi de mon tempétueux bassin. Alors que notre baise buccale se mue en un langoureux baiser, le corps de ma créature s’anime. Ses mains découvrent mes fesses, mon dos, ma nuque, les traits de mon visage. Ses jambes s’emmêlent contre les miennes. Nos corps s’enlacent, s’explorent, se découvrent, comme deux adolescents dépucelant leurs sens de ces formes depuis si longtemps fantasmées.
Le sexe est resté dur, inassouvi. Bien que rien ne l’exige ni même le demande ou le suggère, de quelque manière que ce soit, je veux qu’il me rejoigne là où je me suis envolée. Embrassant chaque centimètre de son cou, de son torse, de son ventre, jusqu’au plus bas, mes lèvres se posent sur ses couilles généreuses, remontent la hauteur vertigineuse de son membre. Un peu étourdie par les parfums de nos plaisirs, j’accueille dans mon cocon humide le gland prêt à cracher son nectar. Ma langue se plaît à exciter plus que de raison le petit liseré trop sensible. Amorçant la pompe, je suis prête à accueillir les flots de sa jouissance qui inondent bientôt ma gorge. Je me délecte de ce goût anisé, celui du soir de mon arrivée à l’école, celui des jouets sexuels qui servaient à nos leçons cette année.
Nous te remercions. Tu peux maintenant te rhabiller, et encore, félicitations. La deuxième année s’ouvre à toi, si tu le souhaites.
Il me regarde, patient, ne semblant rien attendre. M’approchant de son oreille, je lui susurre :
Je quitte la pièce, âme et corps apaisés.
Le lendemain pour le petit-déjeuner, je n’arrive toujours pas à réaliser, Sophie est tout aussi euphorique.
Oui, je suis pragmatique… et curieuse.
C’était ça la pancarte près du chemin de la maison des couples.
En retard ? Je ne suis jamais en retard. Treize heures cinquante, j’entre dans la salle. Sophie m’a réservé une place, au premier rang. Ça m’étonne d’elle. Toutes les élèves sont là, première et deuxième année. L’entrée de la directrice met immédiatement fin au brouhaha assourdissant.
Une clameur envahit la foule des étudiantes. La directrice reprend immédiatement le cours de son discours.
La directrice quitte l’estrade, plus rien n’arrête les discussions dans la salle.
Sophie me regarde, l’œil hagard, perdue.
Sophie n’est pas réceptive à ma petite note d’humour. La salle se vide petit à petit. Nous regagnons nos chambres. La fête du soir est annulée. Les bus ont été avancés d’une journée. Demain matin, tout sera peut-être fini.
Dans le bus qui s’éloigne de l’école et me ramène vers la ville où mes parents, rentrés de Tahiti, m’attendent, je me remémore les détails de cette année. Étrange, particulière, enrichissante, surprenante. Tout cela, mais bien plus encore. Tout comme je n’avais aucune idée de ce que pouvait être une année à l’école du plaisir, je me demande ce qu’il me reste à apprendre, à découvrir là-bas. Peut-être ne le saurai-je jamais.