n° 20431 | Fiche technique | 15884 caractères | 15884 2553 Temps de lecture estimé : 9 mn |
17/08/21 |
Résumé: En prenant l’ascenseur vers la chambre qui nous attend pour la matinée, je me remémore notre première rencontre. | ||||
Critères: fh extracon inconnu hotel cérébral voir exhib lingerie québec -rencontre | ||||
Auteur : Rb07 Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : La Barchetta rouge Chapitre 02 | Fin provisoire |
Résumé de l’épisode précédent :
Plutôt que de me rendre à mon travail ce matin, j’ai rendez-vous avec cette femme que je fréquente depuis quelques années déjà. Après une course ludique dans les rues de Montréal, nous arrivons à notre hôtel.
Je marchais vers l’ascenseur, les claquements de mes souliers de vélos résonnant dans le hall de l’hôtel. Je demandai le 17e étage et sentis la force d’accélération causée par l’ascension me coller au sol. Un indicateur numérique s’anima et commença à égrener le numéro des étages.
Je repensai à ce premier rendez-vous entre la femme de la Barchetta et moi, il y a un peu moins de deux ans. Les circonstances nous avaient amenées à tenir notre tout premier rendez-vous à l’hôtel, et, contrairement aux autres femmes avec qui j’avais discuté sur le site de rencontre, j’avais résisté à lui demander de me partager sa photo. La discussion épistolaire avec elle coulait tout naturellement, les sujets s’enchaînaient et ne se tarissaient jamais. Nous passions en deux lignes de déclarations torrides à des sujets loufoques ou cérébraux. J’avais éprouvé un tel plaisir dans ces discussions que j’avais eu envie d’étirer le plaisir de sa découverte jusqu’au dernier instant possible. Après un mois d’échanges électroniques, le temps était enfin venu de passer à une autre étape.
C’était un après-midi. J’étais arrivé avant elle à l’hôtel après avoir quitté mon travail plus tôt qu’à l’habitude, avais plié mon vélo et l’avais rangé dans le garde-robe, puis avais pris une douche rapide. Nous avions convenu que ce n’était pas parce que nous nous retrouvions à l’hôtel que nous devions forcément nous retirer nos vêtements, mais j’avais préféré opter pour la prudence et m’assurer d’être agréable au goût si nos instincts félins prenaient le dessus.
Je l’attendais, assis sur le lit, le téléphone à la main. Je lui avais texté le numéro de la chambre et j’attendais impatiemment une confirmation de réception de sa part. Mon cœur battait la chamade. J’étais nerveux comme lorsque j’avais décidé d’embrasser ma toute première copine, quand j’avais quatorze ans. J’avais envie de lui plaire. J’en mourais d’envie. Et pourtant, c’était elle qui avait déjà vu mon visage et mon corps presque entier (une photo de moi en maillot de bain). Mais tout de même, on n’aurait jamais une deuxième chance de réussir notre première impression.
Je sursautai lorsqu’elle toqua délicatement à la porte. Sans même m’en rendre compte, je m’étais levé. Je marchai jusqu’à cette dernière barrière qui nous séparait, puis je lançai, d’une voix suffisamment forte pour être entendu à travers la porte :
La réponse, si douce, je m’en souviens encore comme si c’était hier, me parvint :
J’entrouvris la porte pour qu’elle puisse entrer, et retournai m’asseoir sur le lit sans la regarder. Je fermai les yeux. C’était une manière très peu galante de l’accueillir, mais nous avions déjà convenu de la marche à suivre et nous savions aussi que ce ne serait que pour cette première fois. C’était la fin de l’hiver, et il faisait encore froid. Elle allait avoir son manteau sous le bras, peut-être une tuque, un foulard. Ce n’était normalement pas un accoutrement qui nous avantageait. Je considérais que ç’aurait été une insulte à sa beauté.
Je l’entendis ranger son manteau et des bruits de tissus qui frottaient l’un sur l’autre. Puis, le son de ses pas qui avançaient vers moi. Sans voir, la sensibilité de tous mes autres sens était amplifiée. Le bruissement que faisaient ses vêtements sur sa peau me parvint. Ou était-ce ses cheveux sur ses vêtements ? Avait-elle les cheveux longs ou courts ? Un courant d’air passa sur mon visage et je fus entouré d’un léger parfum. Quelle était la dominante ? Fleur d’oranger ? Elle s’était immobilisée devant moi. Je sentais la chaleur de son corps irradier sur moi. Je perçus le son de sa respiration, qui me sembla quelque peu rapide. J’attendais avec impatience qu’elle m’indique qu’elle était prête à se dévoiler. J’avais imaginé ce petit scénario pour prolonger le suspense le plus longtemps possible, mais aussi pour qu’elle puisse voir ma réaction lorsque je poserais les yeux sur elle pour la toute première fois. Ce serait le reflet de mon âme. Elle pourrait voir immédiatement l’effet qu’elle me ferait.
Les secondes s’écoulèrent, et elles paraissaient durer des heures. J’imaginais qu’elle me laissait languir, y prenait plaisir. J’entendis un bruit subtilement humide. Était-ce ses lèvres ? Souriait-elle ? Était-elle en train de m’examiner plus en profondeur ? Était-elle en train de vérifier si les photos qu’elles avaient vues étaient conformes à la réalité ? En mieux ou en pire ? Allait-elle se sauver avant que je n’aie ouvert les yeux ? Je l’entendis expirer longuement, puis :
J’ouvris les yeux. La première chose qui me frappa fut que Christina était encore vêtue d’un long manteau qui lui arrivait aux mollets. La deuxième chose fut la beauté simple de son visage. Elle me souriait de ses lèvres larges, ce qui faisait ressortir ses pommettes légèrement teintées de rouge. Entouré de ses cheveux noirs et raides qui lui tombaient aux épaules, ses yeux brillants me fixaient. Je vis un éclair de luxure les traverser. Elle empoigna les pans de son manteau, et l’ouvrit. La troisième chose à me frapper fut la couleur de sa peau, dorée sous les dentelles noires qui couvraient son corps. De son visage, mes yeux descendirent le long de son cou vers son bustier qui enveloppait sublimement sa poitrine appétissante et sa taille en sablier. Puis, suivant les ganses des porte-jarretelles, j’aperçus enfin ses jambes longues gainées des bas assortis au haut. Je fus abasourdi par la beauté du spectacle. La quatrième chose qui me frappa était que de m’être douché en arrivant était après tout une très bonne idée.
Christina restait ainsi devant moi, conservant son manteau ouvert pour mon pur plaisir, remuant doucement des hanches, ce qui me permettait d’admirer sa physionomie en mouvement. Après avoir passé le choc initial, je me levai et posai mes mains délicatement dans son cou, juste sous la mâchoire. Nous ne nous étions jamais parlé, elle n’avait encore jamais entendu ma voix. Et pourtant, je l’attirai vers moi pour l’embrasser longuement. Sa bouche chaude s’ouvrit pour me répondre, nos langues s’enlacèrent, et nous communiquâmes ainsi un bon moment par contact direct plutôt que par ondes sonores. Son corps gracieux se colla à moi, elle laissa choir son manteau au sol et ses mains passèrent sur mes hanches pour me conserver près d’elle, collant nos bassins l’un à l’autre. J’imaginai qu’elle nous avait rapprochés ainsi pour mesurer l’effet qu’elle me faisait. Peu importe, elle dut sentir sur son ventre mon sexe déjà dressé et dur. Un seul de ses baisers avait suffi à me disposer aux plaisirs que nos corps pouvaient nous offrir. Jusqu’où irions-nous ?
Jamais je n’avais appelé une femme «dear», «sweety», «babe», «bella», «honney», ou tout autre sobriquet, mais ce fut le seul mot qui me vint à l’esprit pour résumer à quel point elle m’était déjà précieuse. Mes doigts dévalèrent ses épaules, effleurant ses bras fins, pour aller se placer sur sa taille. Sa peau était d’une douceur inouïe, satinée, tendre. Sans y penser, je m’agenouillai devant elle pour goûter de mes lèvres cet épiderme doré. Son ventre tressauta à ce contact, mes lèvres en faisant autant. Le parfum qui m’était parvenu tout à l’heure m’enveloppa complètement. Son corps entier semblait embaumer cette fragrance. En la faisant pivoter sur elle-même, je la poussai vers le lit. Elle s’y assit. Je me relevai pour embrasser son cou et, passant un bras derrière elle, l’allongeai sur les draps duveteux. Ses cheveux s’étendirent autour de sa tête, produisant une aura suave à sa silhouette. En soupirant longuement, elle ferma les yeux.
Je pris ce signe d’abandon comme une invitation à continuer ce que mes lèvres avaient entamé. À tâtons, je dégrafai les brides de ses porte-jarretelles. En l’embrassant à nouveau, je glissai une main sur son ventre, sur ses hanches, puis sur sa culotte, que je frôlai de long en large. Je sentis la chaleur de son sexe irradier dans ma paume. Au passage suivant, j’exerçai une pression plus forte, transformant le frôlement en caresse, puis je passai sous la dentelle sans en dépasser la frontière pour toucher la naissance de sa toison. Je ne rencontrai qu’un fin pelage, court et soyeux.
Je sortis de mes songes lorsque l’ascenseur arriva au 17e étage, qui était en fait probablement le 16e puisque le 13e n’existait pas. J’en sortis et débouchai dans un long corridor, typique d’un hôtel, s’étendant au loin tant à gauche qu’à droite et dont l’espacement régulier entre les portes créait un effet de perspective étourdissant. Un petit panneau de laiton devant moi m’indiqua que la 1705 se trouvait à ma droite. Toujours en poussant mon vélo d’une main, je m’engageai vers la droite, le son de mes pas se trouvant absorbé par l’épais tapis, et le clic clic de ma roue libre résonnant sur les murs. Au loin, le chariot d’une femme de ménage était le seul élément qui brisait la monotonie du décor.
La femme, petite et rondelette, me toisait.
Je n’avais pas l’intention de conserver très longtemps mes vêtements, pas plus de me couvrir des draps…
Visiblement, la connaissance des lois de la thermodynamique n’était pas un prérequis pour travailler au service ménager de cet hôtel.
La 1705 se trouvait presque au bout du corridor. J’agitai la carte de l’hôtel devant la poignée, et le son d’un mécanisme m’indiqua que ma carte avait été reconnue. Je poussai la porte et pénétrai dans la chambre.
L’hôtel m’avait gratifié d’une chambre «executive» qui possédait canapé, bureau de travail, chaise surdimensionnée ainsi qu’un immense lit carré. Un grand terrain de jeu, en quelque sorte. J’appuyai mon vélo sur un mur, me déchaussai, retirai les vêtements qui me collaient à la peau, et filai sous la douche.
Pendant que l’eau fraîche coulait sur mon corps, mon esprit flotta à nouveau vers cette première rencontre avec Christina. Son corps étendu sur le lit, couvert à peine de quelques dentelles diaphanes. Mes doigts furtifs cherchaient déjà à contourner ces fines barrières. Pendant que mes lèvres descendaient sur la peau tendre de sa poitrine, ils osèrent glisser dans sa culotte, lui arrachant un nouveau soupir. Mon majeur glissa facilement en elle, dans le passage étroit, mais déjà tout humecté par son excitation. Ses mains vinrent enserrer ma tête, m’encourageant à poursuivre mon exploration. Je trouvai son bouton de plaisir, bien ferme sous ma phalangette, qui demandait à être caressé. Alors que ma bouche avait réussi à franchir la lisière de son soutif pour goûter son pédoncule sucré, je continuai à titiller son suave pistil.
C’était peut-être sous l’effet de l’excitation qui l’avait gagnée pendant qu’elle déambulait à l’extérieur de la chambre presque nue sous son manteau, ou de la nouveauté que notre rencontre lui apportait, mais j’eus l’impression qu’à peine quelques minutes après avoir entamé mon doux labeur, alors que des milliers de centimètres carrés de sa peau restaient toujours vierges de mes caresses, un soubresaut dans son ventre m’annonça le superbe orgasme qui montait en elle. Elle ne se priva pas d’exprimer cette sensation sublime qui allait la submerger en laissant échapper tout d’abord un long râle sourd, puis un glissando rythmé par les mouvements de ma main qui s’accéléraient. Sa voix de soprano s’envola pendant qu’une première convulsion la traversait et qu’elle écrasait ma tête sur ses seins. Sa peau devint moite, son mamelon sur ma langue devint dur comme un caillou, et son corps ondula stochastiquement sous le plaisir qui l’envahissait. Ce n’est que de très longues secondes plus tard qu’elle se détendit, relâchant ma tête, reposant son bassin sur le lit, expirant longuement. C’était la première fois, mais les années qui suivirent me démontrèrent que ce ne serait pas la dernière, qu’une femme jouissait dans mes bras alors que j’étais encore complètement habillé.
Ce souvenir sulfureux avait été bien suffisant pour m’exciter, et l’eau froide de la douche ne parvint pas à faire disparaître l’agréable érection qui m’avait gagné. Je coupai l’eau, m’épongeai sommairement et ne fis qu’enrouler une serviette autour de ma taille en guise de vêtements. Au même moment, j’entendis toquer discrètement à la porte.
«Me» pourrait être n’importe qui, mais cette voix chaude je la reconnaîtrais d’entre toutes. J’ouvris la porte. Son visage radieux, espiègle par rapport à celui de la femme avec qui je discutais dans le stationnement, m’apparut. Elle souriait comme une gamine.
Vêtu de ma seule serviette, l’eau perlant encore sur mon corps, il me semblait que les rôles avaient été inversés par rapport à notre toute première rencontre.
D’un geste vif et précis, elle envoya ma serviette voler à l’autre bout de la chambre.