Une petite série composée de quelques épisodes
assez indépendants des autres.
Commençons par Méline qui a un petit complexe.
Bonne lecture :)
Introduction
Amélie, Coraline, Méline et Pauline sont quatre nouvelles petites sorcières qui viennent d’arriver dans la vénérable institution de sorcellerie et qui logent toutes dans la même chambre. Sur place, elles croiseront un jeune sorcier qui possède un talent peu commun…
Chapitre Un – Deux nouvelles
Solanée fait visiter à Coraline et Méline leur nouvelle école, une vénérable institution dévolue à la sorcellerie, et majoritairement féminine. L’architecture est un étrange mélange de style, l’école s’étant construite petit à petit durant des siècles jusqu’à ce tout début de XXe siècle. Les trois filles sont actuellement en train de déambuler dans une vaste cour carrée intérieure, avec une fontaine jaillissante au milieu, dont le rebord du bassin est couvert d’invocations gravées.
Au bout d’un certain temps, l’une des nouvelles venues fait remarquer à son accompagnatrice :
- — C’est fou le nombre de belles personnes qu’il y a dans cette école ! Je me sens carrément déplacée à côté de tous ces canons !
- — Oh, ne t’en fais pas pour ça, Coraline ! Tiens, ça tombe bien, tu vois cette rousse à longs cheveux ?
Une splendide jeune fille au visage d’ange déambule gracilement sur des jambes interminables, ses longs cheveux soyeux bouclés flottant au vent, accrochant la lumière à chaque pas. Coraline et Méline en sont bouche bée. C’est Méline qui reprend la première la parole :
- — Elle… elle est sublime !
- — Eh bien, sache qu’il y a quelques mois, elle était aussi plate qu’une planche, avec des cheveux raides de chez raides, et un visage des plus banals.
- — Hein ! ? Comment ça se fait ?
- — Ça se fait que sa route a croisé celle de Panpan…
La nouvelle venue s’étonne :
- — Panpan ?
- — Paul-Henry (avec un y), Peloteur de son état civil. Sa spécialité principale est la magie anatomique.
- — Ça existe, ça, la magie anatomique ?
- — Ça n’existait pas avant, c’est vrai. Panpan est actuellement la seule et unique personne dans cette catégorie.
- — Pourquoi ce surnom ? La contraction de Paul-Henry ?
- — On va dire oui… Mais tu découvriras assez tôt la vraie raison !
Coraline regarde curieusement Solanée :
- — Et toi… tu as recouru aux bons services de ce Paul-Henry ?
- — Pourquoi dis-tu ça ?
- — Ben… ton nez… on dirait que… ça me turlupine depuis que tu nous as accueillies. C’est vrai qu’on ne s’est pas revue depuis que tu nous as précédées ici, l’année dernière, mais on dirait bien que… qu’il a changé…
- — Bien vu.
Se penchant un peu, Coraline plisse les yeux :
- — Et aussi ton menton, on dirait…
- — Bien vu aussi. Mais avant de continuer sur ta lancée, je tiens à te préciser que je n’ai pas touché au reste. Je me suis limitée au nez et au menton.
Prenant le relais, Méline demande, l’œil luisant :
- — Et ça t’a coûté cher ?
- — Non, Panpan ne demande pas d’argent. Il préfère les échanges de bons procédés.
- — Ah bon ? Et lesquels ?
Solanée sourit, fixant momentanément la poitrine peu développée de son interlocutrice :
- — On dirait que ça t’intéresse… Mais avant que je t’explique tout ça, finissons notre petite visite des lieux. Et ensuite, je répondrai à tes questions.
- — D’accord.
L’accompagnatrice change de conversation :
- — Au fait, je vous informe que vos colocataires, Pauline et Amélie, arrivent effectivement demain en fin d’après-midi. Ainsi, toute la petite troupe sera réunie, n’est-ce pas ?
- — Oh oui, enfin à quatre ! Comme tu le sais, nous nous connaissons depuis la petite enfance. On a toujours été ensemble. Mais comme elles avaient des choses à faire avant de venir, elles ne sont pas arrivées en même temps que nous.
- — D’accord. Ah oui, j’y pense, votre chambre possède la lumière électrique, le progrès est venu jusqu’à nous. Le gaz ou les bougies posaient finalement trop de problèmes.
- — Mazette ! La lumière électrique ? C’est presque mieux que la magie !
Les trois filles se mettent à rire, puis elles s’éloignent de la fontaine consacrée aux sorts de l’Eau, puis franchissant une double porte, elles s’engouffrent dans un couloir, poursuivant de la sorte la visite de l’école plusieurs fois centenaire.
Chapitre Deux – Petite demande
Le lendemain, accompagnée par Coraline, Méline s’approche de Paul-Henry. Celui-ci est facile à reconnaître dans la masse, car il y a environ un garçon pour vingt filles dans cette école. Des esprits chagrins font remarquer qu’il n’est pas bon que les deux sexes soient mélangés, mais il en a toujours été ainsi depuis la nuit des temps, du moins chez les sorciers. De plus, il n’y a pas énormément de garçons bruns avec une mèche blanche, d’assez grande taille, avec des lunettes protégeant des yeux si verts, sans oublier un sourcil fendu.
Sans complexe, Méline aborde carrément le sujet :
- — Bonjour, Paul-Henry. Il paraît que tu peux aider la nature…
- — Bonjour, vous deux. Vous devez être nouvelles, je ne vous ai jamais vues, par ici.
Avec un certain sourire, par-dessus ses lunettes, le jeune homme fixe momentanément Coraline qui ne sait plus où se mettre. Un ange passe, un deuxième, puis un troisième. Désireuse de reprendre la main, Méline fait les présentations :
- — Ma copine Coraline, et moi, Méline, sa camarade de classe. Nous sommes arrivées hier.
- — Bonjour, Méline, et bonjour, Coraline.
Il s’attarde beaucoup sur le second prénom, tout en dévisageant Coraline, ce qui fait rougir celle-ci. Puis il s’adresse à l’autre jeune fille en lui demandant flegmatiquement :
- — Que puis-je pour toi, Méline ?
Assez surprise par cette réponse, l’intéressée s’agace :
- — Ça ne se voit pas ? C’est évident, non ?
- — Oh, tu sais, ça dépend des personnes. Je suppose que tu fais allusion à ta poitrine, mais certaines filles qui te ressemblent préféreront une autre modification, comme les fesses par exemple, ou le nez.
- — Le nez ? Comment ça, mon nez ? Qu’est-ce qu’il a, mon nez ?
- — Il est très bien, ton nez, c’était juste un exemple.
Méline s’adoucit :
- — Excuse-moi… mais je suis assez stressée.
- — J’avais cru remarquer… Donc, tu souhaites une modification de ta poitrine, pas de problème. Mais il faudra que tu m’indiques quel type de sein tu désires : pomme, poire, melon, pastèque, etc.
- — Euh… tu veux un croquis, une photo ?
- — Ça sera très bien avec un petit exemple. Et ne me regarde pas comme ça, comme si j’étais un pervers ! Je te signale que tu ne seras pas la première à qui je modifie les seins. Beaucoup de filles de l’école ont eu droit à mes bons offices, je suis en quelque sorte un sculpteur, un modeleur, je pétris l’argile des corps. Regarde autour de toi. Je suppose qu’on t’a expliqué comment je procédais.
Méline rougit :
- — Oui… je suppose que je serai torse nu pendant que tu modèleras mes seins avec tes mains… C’est… c’est vraiment obligatoire, cette façon de procéder ? Ça ne peut pas se faire par-dessus une chemise, par exemple ?
- — Tu n’es pas obligée de te refaire les lolos par mes soins. Mais moi, c’est comme ça que je fonctionne, directement sur la peau. On t’a aussi renseigné sur le tarif de la prestation ?
- — Euh… pas vraiment… on m’a simplement dit qu’il n’était pas question d’argent et que c’était un échange de bons procédés que tu expliquerais le moment venu… Euh… ça ne veut quand même pas dire coucher avec toi ! ?
Ajustant ses lunettes, Paul-Henry sourit :
- — Ne t’inquiète pas, les filles qui couchent avec moi le font parce qu’elles en ont envie. Tu as le choix entre trois types de rétribution. Un : tu m’enseignes un truc de ta spécialité. Deux : tu m’offres une chose à laquelle tu tiens beaucoup. Trois : tu me laisses jouer dix minutes avec ta nouvelle poitrine. Au choix.
- — Ma spécialité, c’est l’Eau… et je suis plutôt débutante… Je ne vois pas ce que je peux t’enseigner sachant que c’est l’une des matières les plus classiques…
Le jeune homme acquiesce :
- — C’est vrai que je commence à en connaître un rayon sur l’Eau… Tu as les deux autres solutions…
- — Un objet auquel je tiens ? Comment sauras-tu que je tiens à cet objet ?
- — Pour moi, ce sera évident comme le nez au milieu de la figure.
Aussitôt, Méline s’exclame :
- — Mais, y a quoi avec mon nez ! ?
- — Toi, tu as un problème de susceptibilité… C’était juste une expression.
Sortant d’une espèce de torpeur, comme si elle regardait un film, Coraline intervient :
- — Excuse-la, elle est très stressée, tu sais.
- — J’avais cru remarquer…
Coraline sourit :
- — Ça, tu l’as déjà dit.
- — J’aime bien ton sourire, ma petite Coraline ! Toi, tu ne souhaites rien modifier ?
C’est Méline qui répond :
- — Ma petite Coraline ? T’es bien familier avec ma copine !
- — J’aimerais bien être très très familier avec elle !
Assez surprise par cette réponse, Coraline rougit à nouveau. Sa voisine s’esclaffe :
- — Eh bé ! Toi, tu ne tournes pas autour du pot !
- — Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Pour en revenir à tes seins, si tu es toujours OK, apporte-moi un modèle pour que j’aie une base de travail. Quant au paiement, je te laisse réfléchir à la chose d’ici là.
- — Et… l’opération pourrait avoir lieu quand ?
Il écarte les bras :
- — Dans cinq minutes, si tu le souhaites. Mais je pense que ça ne fait pas tes affaires et que tu dois réfléchir, n’est-ce pas ?
- — Euh… oui…
- — Dans ce cas, quand tu seras décidée, fais-le-moi savoir que je note ta demande exacte sur mon calepin. Ah oui, j’oubliais : prévois une bonne demi-heure pour la totalité de la prestation. Désolé, je dois vous quitter, car je suis attendu. Au plaisir de vous revoir, surtout toi, Coraline…
Puis le jeune homme s’éloigne calmement. Méline se tourne vers sa voisine :
- — Eh bé, on dirait que tu lui as tapé dans l’œil, dis-moi !
- — On dirait, et ça me surprend beaucoup ! Je ne ressemble aucunement aux belles filles de cette école !
- — On veut toujours avoir ce qu’on n’a pas… Dans les pays scandinaves, on raffole des petites brunes, et dans les pays méditerranéens, on succombe devant les grandes blondes.
- — En clair ?
- — Tu n’es pas comme les autres, t’es nature ! Allez, viens !
Méline prend la main de sa copine, puis toutes les deux se dirigent vers la grande bâtisse.
Chapitre Trois – Veillée
Quelques jours plus tard, les deux copines discutent dans leur chambre commune. En cette fin d’après-midi, Pauline et Amélie, les deux autres colocataires, sont actuellement retenues par leurs activités de club. La cohabitation se passe très bien, le contraire aurait été étonnant.
Depuis un bon quart d’heure, la conversation est assez animée. Tandis que Coraline reste très calme, de son côté, Méline fait les cent pas dans la petite pièce :
- — Mais, t’as vu les nichons que je me tape ?
- — Ben, ils sont mignons, non ?
- — Tu parles, je suis plate, désespérément plate !
Assise sur son lit, un livre ouvert sur ses genoux, Coraline demande :
- — Et tu veux que ce Paul-Henry y remédie, c’est ça ?
- — Ben… si c’est possible, je ne dirais pas non… Je me suis renseignée sur le bonhomme : pas de plainte, pas de mauvaise surprise. Il se traîne une réputation de pervers, surtout par celles qui ne sont pas passées entre ses mains, c’est un point de détail étrange, d’ailleurs…
Coraline affiche un petit sourire :
- — Bref, celles qui savent savent vraiment à quoi s’en tenir…
- — Faut croire…
- — Mais il y a un coût à tout…
- — Je sais, je sais…
- — Et tu comptes le payer comment ?
Évitant de croiser des yeux sa copine, le regard perdu vers la fenêtre, Méline tergiverse :
- — Je ne sais pas bien… Perdre un objet qui m’est cher, ça m’embête. Me faire tripoter les lolos, ça me gêne.
- — En effet…
- — À bien y réfléchir, il m’aura déjà tripoté les lolos en les façonnant… Alors, un peu plus ou un peu moins, ça ne change pas grand-chose…
Amusée, Coraline fait remarquer :
- — Pas que tripoter, rappelle-toi ce qu’a dit Solanée…
- — Oui, oui, je sais… Ah, tu ne m’aides pas !
- — Pourquoi vouloir avoir des seins plus gros ? T’es bien ainsi, Méline.
- — Parle pour toi ! Toi, t’en as des beaux. Moi, je fais pitié à côté de toi !
Un peu triste, sa compagne de chambrée hoche la tête :
- — Tu fais une grosse fixation sur tes seins depuis presque une semaine…
- — Il y a une semaine, je pensais que mon problème de nichons ne pourrait être résolu que par une opération chirurgicale avec des cicatrices et payée avec plein de billets de banque. Et là, je découvre que je peux avoir le même résultat avec zéro bistouri et quasiment pour rien ! Ça change considérablement la donne, tu ne crois pas ?
La conversation continue de longues minutes, sans avancée particulière. Se mettant dans son lit, Méline finit par s’endormir, rêvant sans doute d’avoir une somptueuse poitrine à faire tourner la tête de bien des garçons. De ce fait, elle n’entend pas ses colocataires rentrer.
Chapitre Quatre – Modelage
Assez intrigué par la carte postale assez olé olé que Méline lui a donnée comme document de travail, son calepin en main, Paul-Henry regarde le carton attentivement :
- — C’est bien ce genre de poitrine que tu souhaites ? Tu n’as pas peur d’avoir éventuellement des maux de dos par la suite ?
- — Tu crois que ça va être si lourd que ça ?
- — Certaines « opérées » m’ont fait la remarque. D’ailleurs, pour certaines d’entre elles, j’ai dû alléger un peu par la suite… Certaines célèbres demi-mondaines ont plusieurs fois évoqué la chose, mais en perdant de la matière, elles savaient qu’elles perdraient aussi leur attrait principal et leur source de revenus, celui qui est sous le cou.
Se grattant l’arrière de la tête, Méline demande :
- — Ah… et… tu peux me réopérer plus tard ? Ça serait… euh… payant ?
- — On va dire que ça fera partie du service après-vente.
- — Tu es trop bon, Paul-Henry !
- — Je sais, je sais, mais beaucoup de personnes ne le savent pas, hélas… Bon, on commence ?
- — Euh… oui…
Méline jette un rapide coup d’œil aux alentours. Normalement, personne ne devrait venir dans la pièce dans laquelle ils se sont tous les deux isolés et que le garçon a scellée grâce à un sort. Paul-Henry s’amuse de son regard :
- — Nous sommes dans une chambre vide depuis des années dans un couloir déserté, et j’ai activé un sort spécial qui fait en sorte que cette pièce n’existe plus pour celles et ceux qui se baladeraient dans le coin.
- — T’es sûr de ton sort ?
- — Jamais eu un seul problème depuis que j’opère et même avant.
La jeune fille est à moitié rassurée, elle se détend un peu. Oui, elle s’est copieusement renseignée avant d’accepter l’opération, et tout le monde lui a confirmé que le dénommé Panpan était réglo et qu’aucune fille n’a eu de mauvaise surprise. Méline aurait pu se faire accompagner, mais elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre (même de confiance) puisse la voir se faire tripoter les seins, et éventuellement plus…
- — Au fait, tu notes tout sur ton calepin ?
- — Oui, tout.
- — Et si tu le perds ? Et si quelqu’un le lit ?
Pour toute réponse, Paul-Henry met son calepin sous le nez de Méline. Puis il en tourne diverses pages. Quelques secondes plus tard, il demande sereinement :
- — Tu as vu ou lu quelque chose ?
- — Ben… non ! Toutes les pages sont blanches !
- — Pour toi, elles sont blanches, vides, mais pas pour moi. J’ai mis un enchantement, je suis la seule et unique personne à pouvoir lire ce calepin. Rassurée ?
- — Oui, rassurée… Euh, tu écris quoi exactement dedans ?
Paul-Henry se met à sourire :
- — Tu es bien curieuse…
- — J’aime bien savoir…
- — On va dire que ce sont des fiches techniques, avec un avant et un après.
- — Comme dans les réclames pour mincir ?
- — Il y a de ça. Bon, et si on commençait ? Ôte le haut, s’il te plaît.
Méline se pince les lèvres, mais elle s’exécute quand même, avec une évidente réticence. Peu après, elle est torse nu, debout au milieu de la pièce, face à Paul-Henry assis devant elle. La carte postale flotte à la hauteur de la tête du garçon. Avec un air très pro, il s’empare des seins face à lui, tout en fermant les yeux. On dirait que ses mains scannent les deux douces petites mandarines. La sensation paraît étrange à la jeune fille.
- — Tu es toujours OK pour ce type de poitrine ?
- — Je suis venue pour ça.
Paul-Henry fixe la photo qui flotte à côté de lui :
- — Très bien… Ne t’inquiète pas si ça tiraille un peu. Il faut bien que j’ajoute de la matière.
- — Euh… bien…
- — OK, allons-y ! C’est parti !
Soudain, Méline se sent comme envahie, quelque chose s’incruste en elle, au niveau de sa poitrine qui gonfle petit à petit, accusant petit à petit un poids qui tend sa peau. Elle se pince à nouveau les lèvres, assez surprise par cette sensation étrange et inconnue. Durant ce temps, Paul-Henry malaxe ses seins, les pétrissant délicatement, mais fermement. Il est évident pour la jeune fille que ses seins enflent, prenant peu à peu une nouvelle forme. Elle respire de plus en plus fort. Étrangement, le tripotage des mains du jeune homme lui fait du bien, comme un massage apaisant, malgré un côté qu’elle estime assez pervers.
Soudain, les mains se retirent :
Clignant des yeux, Méline se regarde dans le grand miroir qui vient d’apparaître magiquement. Elle se contemple, se découvre toute nouvelle au niveau de la poitrine :
- — Oh put… purée ! C’est vraiment moi ?
- — Si tu ne crois pas le miroir, croies-en tes mains.
Elle frôle ses nouveaux seins, les caresse, les soupèse :
- — Ah ben, crotte alors ! Je n’y croyais pas !
- — Si tu n’y croyais pas, pourquoi es-tu venue ?
- — Enfin, si, j’y croyais, mais pas si vite et si réussi ! Oh putain ! Oh pardon !
Paul-Henry s’amuse :
- — C’est rare d’entendre une fille dire ce genre de mot…
- — On voit que tu ne connais pas Pauline ! Elle est pire que moi ! Elle ferait rougir un régiment de hussards !
Cette réponse fait rire le jeune sorcier, qui demande peu après :
- — Au fait, vous êtes des filles de la campagne ?
- — Oui, et alors ? Ça te dérange ?
- — Pas du tout ! Elles sont moins complexées que celle des villes !
- — C’est pas faux…
Après s’être copieusement admirée, Méline se penche un peu vers le miroir qui flotte devant elle, elle se contemple longuement, puis elle demande :
- — Euh… ah-hem, ça serait possible d’avoir les tétons un peu plus haut ?
- — Pas de souci ! Tu permets ?
Aussitôt, Paul-Henry capture les délicates framboises de Méline entre ses doigts. Elle ressent à nouveau un curieux étirement. Puis les mains se retirent à nouveau :
- — Comme ceci ?
- — Impec ! Ah, c’est fou quand même ! On dirait que tu manipules de la pâte à modeler ! Euh… au fait, s’il y a une petite retouche à faire plus tard, c’est compris dans ton service après-vente, comme tu dis ?
- — Oui, c’est compris dans le forfait, mais attends quelques jours, le temps que tu t’habitues vraiment, avant de faire des retouches. Ta nouvelle poitrine te convient bien ?
- — Ah oui ! C’est parfait ! Merci !
- — J’en suis heureux. Je vais la consolider.
Méline s’inquiète un peu :
- — Ah hem, ça veut dire quoi ?
- — Je vais consolider tes tissus, ta peau surtout. N’oublie pas que tu as gagné quelques livres de chair, et ce n’est pas rien, tu le constateras si tu te pèses. De plus, à cet endroit, il n’y a aucun muscle, et aucun os pour tenir le tout.
- — Ah, OK…
- — Ça va tirer un peu, mais pas trop.
Paul-Henry place ses mains sur le haut des seins, tout en se concentrant. Quelques tiraillements plus tard, Méline contemple sa nouvelle poitrine, elle n’en revient pas, même si pourtant, elle est elle-même une petite sorcière :
- — Ah, c’est fou de chez fou ! Ça change beaucoup ma silhouette !
- — C’est indéniable. Tu vas pouvoir faire des ravages !
- — Des ravages, c’est vite dit ! Mais certains garçons de ma connaissance vont sans doute s’en mordre les doigts !
Le chirurgien se met à rire :
- — Une belle forme de vengeance !
- — Oui, oui, oui ! Tant pis pour eux ! J’en avais marre de me faire traiter de planche à pain par ces crétins !
Le jeune homme affiche un large sourire :
- — J’ai fait ma part… à toi, maintenant…
Aïe, ça y est, on y est ! Fataliste, Méline soupire :
- — Oui, c’est vrai… Vas-y, mais évite de trop me broyer les seins ! Ça fait mal, tu sais !
- — Loin de moi cette idée !
Aussitôt, Paul-Henry niche son nez dans les nouveaux lolos de Méline. Ils sont indéniablement doux, très doux, et très moelleux ! Le jeune homme s’y sent très bien, trop bien. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce genre de chose, mais aujourd’hui, c’est le haut du panier ! Tant mieux, pense-t-il, ravi de cette découverte.
Avides, ses doigts rapaces s’emparent voracement, mais sans brutalité, des deux chairs molles et blanches, et commencent à les malaxer avec volupté. Étonnée, Méline ressent comme une sorte de bien-être à se faire peloter de la sorte, un événement qu’elle n’avait pas prévu, pensant subir stoïquement les assauts pervers du jeune homme, attendant que ça se passe.
De son côté, Méline sent une douce chaleur monter en elle, une chaleur qu’elle a parfois rencontrée, mais pas en se faisant simplement malaxer les seins. Normalement, il faut beaucoup de préliminaires pour en arriver au même point, surtout quand une langue agile sait s’égarer au bon endroit ! Ce qui ne l’empêche pas de protester mollement :
- — Doucement… s’il te plaît…
- — Hmm hmm…
En parlant de langue, Paul-Henry est en train de lécher suavement les deux belles masses, puis il s’attaque vicieusement aux tétons, ce qui fait frémir d’aise la jeune sorcière, qui apprécie la joyeuse tournure de la rétribution.
Tandis que Paul-Henry suce allégrement les pointes durcies, Méline se sent envahie par une douce torpeur tiède. Pour un peu, elle se doigterait, mais elle n’ose pas. Pas question de faire voir à ce garçon qu’il lui fait de l’effet, et ceci, bien malgré elle !
- — Oh que c’est doux ! C’est terriblement doux ! Deux adorables coussins !
Le jeune homme emploie visiblement toute sa science sur Méline. Peut-être a-t-il lancé au préalable un sort qui abaisse les défenses de la jeune sorcière, et qui exacerbe ses sens… Qui sait ! Il existe tellement de variétés de sorts que les plus érudits en perdent parfois leur latin !
Méline ferme les yeux, cette rétribution ne sera pas un mauvais moment à passer, finalement. Ce n’est pas la première fois qu’elle se fait entreprendre par un garçon. Souvent, c’est décevant ; parfois, c’est gratifiant. Il est clair qu’aujourd’hui, il s’agit du deuxième cas.
Elle n’arrive pas à s’empêcher de soupirer faiblement :
Paul-Henry accentue ses attouchements et ses embrassades sur la fine peau délicate de la jeune fille. Ses doigts, ses paumes, ses lèvres enflamment ses sens. Oui, ce petit cochon sait s’y prendre, c’est incontestable. Soudain, il murmure :
- — Si tu veux, je peux t’aider à mieux profiter de l’instant présent…
- — Tu… tu veux dire quoi par là…
- — Je peux lancer un dérivé du sort de la troisième main… une main virtuelle qui peut te procurer bien des frissons…
Méline respire profondément, puis elle répond :
- — Une main virtuelle ?
- — Oui, c’est ce que j’ai dit…
Comme malgré elle, Méline s’entend répondre :
- — Pourquoi pas… mais si je te demande d’arrêter, tu arrêtes tout de suite !
- — Bien sûr !
Paul-Henry murmure une incantation. Quelques secondes plus tard, Méline sent quelque chose d’étrange, de vaporeux, mais néanmoins légèrement consistant, se glisser entre sa culotte et son pubis, tandis que le garçon continue d’honorer ses seins tout nouveaux.
Méline ne peut s’empêcher de pousser un petit cri d’aise quand la chose brumeuse caresse son intimité. Peu après, la jeune fille entre en transe, tant la sensation est forte et puissante, aussi bien entre ses jambes que sur sa poitrine. Elle perd pied, elle monte vers les nuages comme si elle chevauchait un robuste balai.
Elle se laisse aller, peu importe si ce garçon l’entend, c’est trop bon. Soudain, elle entend une voix étouffée lui demander :
- — Méline, j’ai trop envie de mettre ce que tu sais entre tes seins et de me laisser aller…
- — Du moment que tu continues ce que tu es en train de me faire, gros saligaud !
L’instant d’après, Méline accueille entre ses deux nouvelles masses blanches une verge d’un assez beau calibre. Impudiquement, avec ses mains, elle presse ses seins autour de la tige de chair qui coulisse lentement dans sa blanche vallée, tandis que plus bas, elle commence à ressentir la venue d’un proche tsunami.
Elle s’active de plus belle autour de la colonne nervurée, le jeune homme émet de longs soupirs d’aise, ce qui la ravit. Jamais je n’aurais cru qu’on aille jusque-là, pense-t-elle.
À peine a-t-elle terminé sa phrase qu’une puissante vague l’assaille, la bouscule, la renverse :
- — Oooh nooon ! Ooon oui, oui, oui !
Diluée dans un profond brouillard moelleux, Méline jouit. Quelque chose de chaud et de gluant macule ses monts et aussi son cou. Espèce de gros saligaud, pense-t-elle, mais elle s’en fiche, elle est déjà ailleurs, transportée d’aise et de bien-être, loin du sol, loin d’ici, par-delà les étoiles et toutes les sphères célestes !
Chapitre Cinq – Retour sur terre
Revenue à elle, essuyant le sperme abondant qui macule sa lourde poitrine avec son mouchoir, Méline soupire bruyamment :
- — Eh bé, mon salaud ! Faut pas t’en promettre, toi ! Tu m’en as mis partout ! Tu as de sacrées réserves, toi !
- — Le regrettes-tu ?
- — Il y a des questions qui ne se posent pas…
- — Excuse-moi, Méline.
- — Tu seras tout pardonné si…
- — Si quoi ?
Elle rougit un peu :
- — Si tu viens contrôler dans quelques jours si tout est OK…
Paul-Henry sourit béatement :
- — Autant de fois que tu veux !
Le jeune sorcier songe que les beaux gros seins tout doux de Méline sont un argument de poids à retenir pour imaginer sa femme idéale…
- — Ah, mais je suis conne !
Arraché à sa rêverie poitrinaire, Paul-Henry est surpris par cette exclamation. Méline lance une petite invocation qui évapore tous les fluides qui la souillaient. Après une première vérification, la jeune sorcière explique :
- — J’avais complètement oublié que je pratique les sorts liés à l’Eau.
- — En effet, c’est pratique pour le après…
Méline continue son nettoyage magique, faisant disparaître chaque trace. Changeant complètement de sujet, Paul-Henry demande :
- — Donc tu viens d’arriver avec ta copine Coraline, n’est-ce pas ?
- — Oui, nous sommes quatre nouvelles filles dans la même chambre : Coraline, que tu connais déjà, Amélie, Pauline et moi. Nous nous connaissons depuis l’enfance, nous venons de la même contrée.
- — Quatre nouvelles qui sont des grandes amies… Il y a donc une certaine probabilité que je fasse connaissance de plus près avec tes trois compagnes de chambrée…
- — Peut-être que oui, peut-être que non. Toutes les filles de l’école viennent te demander quelque chose ?
Les yeux rivés sur les splendides seins oscillants de sa voisine, Paul-Henry secoue la tête :
- — Pas toutes… certaines se sentent très bien ainsi, et tu as aussi celles qui n’osent pas franchir le pas. En tout cas, j’espère que ta scolarité se passera bien ici. Il est rare qu’on se fasse renvoyer si tu joues le jeu correctement, il faut dire que ce n’est pas évident d’entrer dans cette école, n’est-ce pas ? Les mauvais éléments sont éjectés lors de l’examen.
- — Oh ça oui que c’est difficile de mettre le pied ici ! Mais j’y suis, j’y reste !
- — Bonne mentalité !
Ils bavardent encore un peu, comme s’ils se connaissaient depuis un certain temps, puis ils se séparent, comme si rien de spécial ne s’était produit auparavant.
Chapitre Six – Mêlons-nous de melons
Quand Méline revient en catimini dans la chambre, elle est aussitôt accueillie par diverses exclamations :
- — Ah oui ! On voit tout de suite la différence !
- — Oh la vache ! T’y as pas été de main morte, quels pare-chocs !
- — Waah, t’as carrément pris le modèle XXXL ! Tu vas déformer tous tes vêtements et devoir jeter tous tes soutifs !
Prestement, un peu rougissante, Méline referme la porte derrière elle, puis son regard s’abaisse sur ses nouveaux seins :
- — Je dois reconnaître que ça change… Je me sens mieux, même si… comment dire ça… ça me gêne un peu, j’ai pas l’habitude et c’est quand même un peu lourd.
- — Ah ça, Paul-Henry t’avait prévenue, non ?
Méline se gratte l’arrière de la tête :
- — Oui, je sais… Je me demande comment je vais faire pour dormir avec des obus pareils…
- — Bah, au pire, Panpan te fera une réduction ! Au fait, en parlant de ça, tu l’as rétribué comment ?
- — On est obligé d’en parler ?
- — Oh oh ! Toi, tu l’as laissé jouer avec ta nouvelle artillerie !
Faisant celle qui n’a rien entendu, Méline ne répond pas, elle poursuit une autre idée :
- — En tout cas, c’est exactement ce que je voulais. C’est dingue quand même que ce soit aussi simple que ça !
Sans complexe, devant la chambrée, elle soupèse ses seins à deux mains :
- — Oui, ils sont bien là et bien lourds !
- — Tu vas faire des ravages dès demain !
- — Oh, je ne pense pas ! Beaucoup de filles d’ici ont les mêmes machins que moi et il y a peu de garçons. Non, non, je pensais surtout aux vacances de fin du premier trimestre, quand on sera de retour chez nous. Je sens que je vais aller promener mes nouveaux nichons sous le nez des garçons qui m’ont fait des crasses ! Mais en attendant, je peux déjà tester l’effet sur les gugusses de la ville d’à côté lors des dimanches !
Coraline s’esclaffe joyeusement :
- — Oh la vilaine ! Et Jean-Jean, il va en penser quoi ?
- — Quoi, Jean-Jean ?
- — Sauf erreur de ma part, c’est plus ou moins ton amoureux officiel, non ?
- — Plutôt moins que plus, figure-toi !
- — N’empêche que Jean-Jean est entiché de toi.
La réponse fuse aussitôt :
- — Eh bien, ce n’est pas réciproque !
- — Pourtant tu l’aimes bien, il me semble.
- — Oui, je l’aime bien, mais sans plus ! Et maintenant que j’ai deux arguments de poids, je suis devenue plus difficile !
Méline marque une petite pause, puis ajoute avec un petit sourire finaud :
- — Et j’ai du retard à rattraper !
C’est ainsi que la petite vie fort tranquille de Méline prit un nouveau tournant…