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15/09/21
Résumé:  Secrétaire de mairie, Christine vit une existence apparemment rangée. Mais l’irruption d’un couple mûr et libertin va la renvoyer à sa réalité beaucoup plus complexe.
Critères:  grp couple couplus candaul grossexe grosseins piscine campagne voir miroir nudisme noculotte fellation anulingus 69 double fsodo
Auteur : Jacquou      Envoi mini-message
Les vices cachés de la campagne




Dans sa petite commune rurale, Christine était une secrétaire de mairie appréciée de tous. Chargée à la fois des obligations de base mais aussi de l’agence postale depuis peu, elle voyait défiler tout ce que la localité comportait d’habitants, permanents ou éphémères. Le maire et ses adjoints lui accordaient une confiance totale et leurs administrés n’avaient de cesse de louer sa serviabilité.


Une autre catégorie avait cependant une raison différence d’apprécier Christine. Bien qu’âgée de 45 ans, elle ajoutait à ses capacités professionnelles un physique particulièrement attrayant. Plutôt petite avec des cheveux artificiellement blonds au carré, un visage poupin éclairé par des yeux noisette et rieurs, elle frappait d’emblée l’élément mâle par une paire de seins comme on en connaissait peu à la ronde. À la fois ronds et agressifs, catégoriques et irréfutables, ils exerçaient une fascination qui valait à leur titulaire une certaine célébrité dont l’intéressée s’était fait in petto une réelle fierté alors que d’autres auraient pu en être complexées. C’est si vrai qu’elle les mettait savamment en valeur par une gamme de décolletés variés, de la pointe au rectangle en passant par le rond. Si d’aventure certains hommes s’aventuraient à son bureau pour une plainte quelconque, un relevé du buste avait tôt fait de les rasséréner, et le maire, un septuagénaire à moitié impuissant mais averti et habile, savait utiliser ces ressources mammaires quand le besoin s’en faisait sentir dans les moments chauds de la commune.


Pour Christine, le seul inconvénient résidait dans des visites inutiles et chronophages de mâles de tous âges venus uniquement pour mater ses roberts, sous couvert d’une démarche administrative sommaire à la crédibilité douteuse. Elle les voyait venir dès que leur regard se posait en dessous de son menton, comme pour percer la toile de son vêtement. Elle les congédiait d’un sourire averti et indulgent, le visiteur se détachant alors à regret du sillon profond dans lequel ses yeux s’étaient perdus pour rien. Car Christine, disons-le d’emblée, avait la réputation bien établie de « ne pas coucher », ce qui permettait à la gent féminine locale de tolérer ses appâts. Mère de famille et mariée à un agriculteur, on ne lui avait connu aucune aventure, ce qui ne laissait pas de surprendre certains gaillards, dépités qu’un tel morceau de roi puisse être réservé à un seul porteur de salopette.


D’où quelques rumeurs malsaines sur sa frigidité, venues aux oreilles de la secrétaire de mairie, qui s’en était irritée, mais muettement. Car elle était bien placée pour savoir que le cul, c’était vraiment son truc, et que si elle avait dû se contenter de son brave mari, elle n’aurait pas paru autant épanouie. Mais personne ne s’était vraiment intéressé à ses voyages une fois par semaine dans la préfecture comme émissaire de la mairie pour des tâches bureaucratiques. Un petit hôtel proche de l’édifice préfectoral recevait régulièrement Christine à l’heure du déjeuner dans une chambre réservée par un ancien élu local devenu sénateur, heureux bénéficiaire des deux melons entre lesquels sa queue avait élu domicile, entre autres activités péniennes. Mais cette relation adultère était restée aussi secrète que le code d’accès à un coffre-fort.



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Un événement allait toutefois bouleverser la petite routine érotico-administrative de la secrétaire de mairie. Le maire reçut un jour une plainte concernant un couple taxé d’exhibitionnisme et demanda à Christine de le convoquer pour une audition. Résidents occasionnels, ils étaient propriétaires d’une grande maison bourgeoise avec piscine, mais protégée par une clôture. Un plaignant déplorait qu’ils y soient non seulement nus, mais s’adonnent également à des relations sexuelles au bord de leur piscine. Prudent, le maire n’avait pas embrayé sec car le couple n’était pas le dernier venu : elle était une ophtalmologiste réputée dans la préfecture et lui un architecte tout aussi renommé. Christine les avait déjà aperçus en train de faire leurs courses : tous deux la cinquantaine élégante et bourgeoise, elle blonde et mince, toujours chic, lui brun, peau mate, élancé, bel homme. À l’énoncé de la plainte, Christine avait été surprise. Ils lui semblaient très BCBG, surtout elle, pas le genre à batifoler en plein air.



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Quand elle les vit arriver au rendez-vous du maire, Christine révisa légèrement sa position. La femme se présenta comme Laurence, souriante, avenante et franchement sexy avec une mini robe lui arrivant à mi-cuisses et sous laquelle ses seins pointaient avec arrogance, sans soutien-gorge. Lui, Boris, faisait plus jeune avec son jean, son tee-shirt et ses baskets. Mais surtout, son regard s’attarda longuement sur les seins de Christine qui, ce jour-là, étaient découverts jusqu’à la limite de l’aréole par un décolleté en U qui avait quelque chose de véhément dans son impudeur. Le couple disparut dans le bureau du maire, en ressortit vingt minutes plus tard, tout sourire. Boris se pencha sur le bureau de Christine comme s’il allait renifler ses seins et la regarda droit dans les yeux :



L’ennui des petites communes rurales est tellement dense, et la curiosité de Christine était tellement en éveil, qu’elle lâcha son approbation, sans trop savoir où elle mettait les pieds. Mais elle savait que Michel, son mari, n’y verrait pas d’inconvénient.


Une fois le couple parti, le maire poussa un gros soupir :



Elle répondit par un sourire en coin. Elle pensa fugitivement à son sénateur qui l’avait entraînée un jour dans un sous-bois et qui l’avait fait crier de plaisir sous les arbres, le nez dans ses nichons. Elle ressentit soudain une envie de sexe. Hélas, le rendez-vous à la préfecture n’était que dans quinze jours…



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Elle balança longuement sur la tenue à adopter pour se rendre à son invitation. Une mini robe très décolletée ? Un peu provocant, très « appel au sexe ». Elle la réservait à son sénateur. Elle opta finalement pour un jean moulant car elle aimait son fessier rebondi, et un simple corsage boutonné sur le devant qui s’ouvrirait à moitié sur son profond sillon mammaire, relevé par un soutien-gorge pigeonnant. Du sexe donc, mais pas trop.


Elle se trouva très sage quand elle découvrit la tenue de Laurence. Vêtue d’un mini short mettant en valeur la finesse de ses jambes bronzées et d’un débardeur sous lequel elle était nue, au bénéfice de ses seins arrogants, elle aurait fait dix ans de moins que son âge si des petites rides du visage ne l’avaient rappelée à la réalité de son état civil. Boris portait une espèce de bermuda très souple sous lequel son sexe se balançait, attestant l’absence de slip. Une chemise bariolée complétait l’ensemble très décontracté, c’était le moins qu’on puisse dire.


Mais la révélation la plus fracassante résidait dans la présence d’un autre invité, le seul, alors que Christine s’attendait à un groupe important. Elle le connaissait comme tout le village. C’était un artiste-peintre prénommé Julius, bien connu pour ses excentricités diverses mais aussi pour ses multiples conquêtes. Il avait baisé nombre de filles et de femmes mariées des environs et il suffisait de prêter l’oreille pour apprendre qu’il les avait largement satisfaites. Son physique de faune hirsute et débraillé, à la queue de cheval tombant jusqu’aux omoplates, n’avait jamais rien eu de séduisant aux yeux de Christine mais toutes les femmes ne possédaient pas les mêmes critères.


D’après la rumeur, ce qui l’avait rendu attractif résidait en un mot : son pénis. Hors normes par son volume et sa raideur inépuisable, il consolait toutes celles dont la féminité ne trouvait pas d’exutoire dans la conjugalité. Peu regardant sur l’âge et le physique, il donnait généreusement ce qui était attendu, et dès que l’affaire risquait de tourner mal en raison de jalousies masculines, il congédiait sans état d’âme. Les intéressées se consolaient en se disant qu’au moins, elles avaient connu ça…


Christine salua Julius d’une bise et nota son regard plongé dans l’ouverture de son corsage. Il ne l’avait jamais eue mais ce n’était pas faute d’avoir essayé. Il faisait partie de ses visiteurs occasionnels à la mairie pour des raisons futiles, rien que pour mater ses seins. Aussi sa présence dans ce lieu intime ne pouvait que le ravir. Christine n’étant pas née de la dernière pluie, elle se demanda vite si le projet caché du couple hôte n’était pas d’organiser l’accouplement de la plus belle paire de nichons du canton avec la plus belle bite du même territoire.


Néanmoins, c’est Boris qui se montra le plus empressé auprès d’elle. Pendant que Laurence et Julius s’affairaient autour du barbecue en vue de saucisses grillées, l’hôte proposa à Christine de prendre en bain dans la piscine. Elle avait justement pris la précaution d’apporter son maillot mais Boris, tout en se déshabillant, l’arrêta d’un geste :



Et de baisser son bermuda, révélant un sexe court et épais et un corps intégralement bronzé. Christine, mise au pied du mur, marqua un temps d’hésitation. Elle n’avait pas du tout prévu ce scénario. Elle pouvait refuser pour préserver sa pudeur naturelle, mais c’était passer pour une godiche, une secrétaire de mairie très rurale, ce qu’elle savait ne pas être. Elle finit par déboutonner son chemisier, baisser son pantalon en même temps que son string, dévoiler un pubis triangulaire et épais de brune dissimulée et libérer ses deux mamelles qui parurent jaillir de leur logement. Fiers, en suspension, s’imposant avec majesté. Les pointes déjà dressées dans leurs larges aréoles. Déjà dans l’eau, Boris paraissait hypnotisé. Cette fille était la quintessence de la Femelle. Il la regarda avec son corps blanc s’avancer dans l’onde avec précaution et nageoter avec un plaisir évident. Au contact du frais liquide, Christine se détendit. Oui, elle était nue avec un type nu à quelques mètres, et alors ? Il ne marqua du reste aucune approche qui aurait pu la crisper. Et quand elle sortit un peu plus tard, Laurence l’attendait avec une serviette et un paréo :



Et c’est ainsi que Christine se retrouva sommairement vêtue pour déguster les saucisses grillées accompagnées d’un Chianti qui lui monta rapidement à la tête et la fit rire pour un rien. Quant aux deux hommes, ils attendaient leur heure les yeux brillants, en demi-érection sous une espèce de pagne africain qui dévoilait leur torse, glabre chez Boris, velu chez Julius, agrémenté de spectaculaires tatouages.



Elle ressentait une légère appréhension envers la suite des événements. Certes, cette perspective ne l’effrayait pas car elle commençait à être échauffée et sortir de sa routine sexuelle lui paraissait globalement positif. Néanmoins, elle se demandait si elle serait à la hauteur de la situation, notamment face à la belle Laurence, si bien bronzée, si sexy malgré ses cinquante ans. Boris l’attirait, mais son épouse, comment réagirait-elle ? Et quel serait le rôle de l’artiste-peintre dans ce curieux manège à quatre ? Bref, la situation la dépassait un peu.



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Mais elle ne s’attendait pas au scénario qui suivit. Invitée par Laurence, elle rejoignit avec les deux hommes une pièce qu’elle jugea étrange. Vide à l’exception d’un matelas posé à même le sol, un de ses murs était couvert d’un immense miroir. À peine entrée, Laurence se débarrassa de son paréo, attacha ses cheveux blonds dans un chignon à la diable et s’allongea sur la couche recouverte d’un simple drap, découvrant son corps caramel des pieds à la tête. Les deux hommes la rejoignirent après s’être débarrassés de leur pagne. À sa grande surprise, Christine se sentit délaissée. Julius tendit sa queue déjà bien érigée à Laurence qui la goba et la tenant délicatement avec deux doigts. Assis à côté, Boris observait, passif. Tout s’éclaira alors dans la tête de Christine : Boris et Laurence étaient un couple candauliste, mot que lui avait appris le sénateur. Julius allait honorer l’épouse sous les yeux du mari. Mais alors, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Avaient-ils besoin d’une voyeuse pour augmenter leur excitation ?


Au point où elle en était, elle n’avait plus qu’à jouer ce rôle inédit pour elle. Elle n’avait jamais vu un couple faire l’amour. Surtout d’aussi près. Elle aurait pu fuir, ramasser ses affaires, filer vers sa voiture et rejoindre le domicile conjugal en pestant de s’être laissé ainsi avoir. Mais une force puissante l’incitait à rester. Laurence et Julius poursuivirent tranquillement leurs ébats sans se préoccuper des deux observateurs. Ils optèrent pour un 69 prolongé, la femme dessus. Christine était à la hauteur de la bouche de Julius et admira l’habileté de sa langue sur la vulve béante de son hôtesse. Elle eut une brève pensée pour son sénateur qui n’était pas malhabile non plus dans cet exercice. Elle ressentit alors la première onde de chaleur dans son bas-ventre.


Elle ne résista pas à l’envie de se déplacer légèrement pour observer le travail buccal de Laurence qui semblait avoir peine à engloutir le pénis de Julius, d’une taille phénoménale. Et quand elle se détacha pour venir s’empaler sur le dard, dos à son amant mais face à son mari, lentement mais résolument, puis quand elle se mit à cavaler, les reins creusés et la nuque tendue, dans un bruit aqueux et de choc de peaux accompagné de gémissements de plus en plus sonores, jetant de temps à autre un regard vers l’immense miroir comme pour vérifier la réalité de cette pénétration, Christine ne put se retenir de mettre sa main entre ses cuisses et constater qu’elle était trempée. La puissance érotique qui se dégageait de ce couple improbable, entre une bourgeoise blonde au corps de sylphide et ce faune velu de la tête aux pieds, était d’une intensité folle dans son contraste même.


Elle monta encore d’un cran quand Boris se mit face à son épouse et lui tendit sa queue à sucer. Christine s’aperçut qu’elle avait la bouche sèche. Cet accouplement à trois la stupéfiait. Que Laurence puisse se donner à deux hommes en même temps, dont l’un n’était pas son mari, révolutionnait sa conception de l’amour. L’adultère, qu’elle commettait régulièrement dans le secret, lui parut tout à coup désuet. Le spectacle vivant du pénis puissant entrant et sortant du vagin de l’ophtalmologue à cadence soutenue lui fit prendre conscience de la prodigieuse source de plaisir du sexe mâle pour la femelle. Même le sénateur n’avait pas permis cette révélation soudaine. Elle eut soudain une furieuse envie de baiser. Ses seins lui faisaient mal, son vagin réclamait d’être rempli mais le trio ne s’intéressait toujours pas à elle.


Laurence était maintenant à quatre pattes et lui faisait face. Derrière elle, les deux hommes se relayaient, entrant leur queue à tour de rôle dans son giron. Elle répondait à grands coups de cul en se léchant les lèvres, les yeux clos, tout à son plaisir, tournant parfois son visage vers le miroir pour regarder l’activité de ses partenaires dans son dos. Son chignon s’était défait et ses cheveux battaient sur ses épaules au rythme de ses roulements de hanches. Elle parut découvrir Christine et lui sourit :



La scène dura encore plusieurs minutes et Laurence connut un bruyant orgasme qui la fit s’effondrer sur le matelas. Alors, encore haletante, elle s’adresse à Christine :



Julius n’attendait que ce signal. Sa queue avait pris une grosseur presque monstrueuse. Il s’avança vers Christine, toujours assise, empauma ses seins lourds, et lui dit :



Christine avait trop envie d’être remplie, enfin remplie, pour résister. Le spectacle du plaisir intense de Laurence lui avait mis le feu, quand bien même n’aurait-elle jamais imaginé y assister en direct ! Barbu, velu, hirsute, sentant la sueur, Julius était le contraire de l’image de l’homme susceptible de la séduire. Mais l’appendice bestial qui surgissait entre ses cuisses était ce qu’il lui fallait sur le moment. Elle ne se posa même pas la question de son acceptabilité intime. Il avait régalé Laurence et son corps menu. Pourquoi pas elle et son corps dodu ? Le sénateur, bien membré lui-même, avait bien préparé le terrain, après tout.


Quand il entra en elle, lentement, les yeux dans les siens, ce fut comme si un pieu brûlant ouvrait ses chairs secrètes. Elle ressentit d’abord une légère douleur. Puis le gland proéminent trouva son passage, creusa, fouilla et Christine ressentit alors un bien-être inouï. Ses talons rejoignirent les reins de l’artiste-peintre, qui se sentit validé et accéléra progressivement son rythme avec une savante rotation des hanches. Et Christine s’abandonna. Ce type, elle ne l’aimait pas, elle n’avait même pas d’affection pour lui comme pour le sénateur. Mais son sexe à elle avait pris le pouvoir et il demandait juste d’être visité de fond en comble par cette bite, une bite comme elle n’en avait jamais connue. Julius comprit tout. Il savait le pouvoir de son membre viril, les femmes du coin le lui avaient assez dit et le spectacle sous lui de cette fille juteuse, au visage irradié par un sourire en banane succédant à des rictus presque douloureux, le fit encore durcir un peu plus.


Son regard s’attarda sur ses plantureux nichons, étalés sur son torse et suivant les mouvements de ses coups de boutoir. Il avait souvent fantasmé sur eux quand il entrait dans le bureau de la secrétaire de mairie. Mais c’est lui qui les regardait maintenant, nus et mouvants, pulpeux et à la pointe durcie. Une pression des talons de Christine sur ses reins l’incita à la secouer un peu et la secrétaire de mairie poussa ses premiers cris de plaisir, au ravissement du couple hôte devenu observateur. Car Christine avait bien analysé l’affaire. Tout avait été pensé pour réunir sous les yeux de Laurence et Boris le mâle le plus viril et la femelle la plus sensuelle du canton. Candaulistes, exhibitionnistes, l’ophtalmologue et l’architecte étaient aussi voyeurs et ce n’est pas par hasard qu’ils avaient créé cette pièce où le plaisir des yeux rejoignait celui du sexe. D’où cette réflexion de Laurence après quelques minutes d’une ardente copulation dans la position du missionnaire :



C’était décidément le soir des premières et Christine se découvrit dans la glace en train de faire l’amour. Ou plutôt de baiser. Ce qui l’étonna le plus ne fut pas le balancement de ses seins lourds que palpaient les mains calleuses de l’artiste-peintre avec une évidente délectation. Ni les mouvements longitudinaux de son ventre rond, adoptés pour rendre la pénétration la plus envahissante. Ni même son initiative de se mettre sur ses pieds pour faire cogner la bite dans son tréfonds et savourer via le miroir la vision de cette colonne de chair qui entrait et sortait de son antre. Non, ce qui la surprit le plus, ce fut son visage. Elle se reconnut à peine. Dire qu’il rayonnait serait en dessous de la vérité. Tantôt extatique, tantôt douloureux, obscène et angélique, il était le sexe dans toute sa crudité.


Elle se regardait baiser comme si ce n’était pas elle, la secrétaire de mairie mère de famille et mariée à un agriculteur. Et c’est cette vision pornographique qui la fit jouir, vraiment jouir. Elle se découvrit dans l’orgasme, le visage écarlate, la bouche ouverte jusqu’à la glotte, exprimant un cri guttural. Julius l’accompagna de furieux coups de reins verticaux qui faillirent la désarçonner mais elle se cramponna pour profiter pleinement de la bite qui l’avait régalée à un point inimaginable. Et elle bascula sur le côté, au bord de la syncope.


Julius bandait toujours et Laurence, sans transition, vint s’empaler sur lui, surexcitée par ce qu’elle venait de voir et entendre. Elle aussi se retrouva face au miroir mais sans connaître la même extase visuelle, étant habituée depuis longtemps à son propre spectacle de femme dans l’amour. Christine avait quasiment le nez sur la jonction des deux sexes et après avoir repris ses esprits, observa de près cette action la plus naturelle du monde : le pénis entrant et sortant de la vulve. La main de Laurence glissant dans son dos pour aller chercher les couilles de Julius constitua pour la secrétaire de mairie, maîtresse du sénateur, une nouvelle information susceptible de l’inspirer dans le futur. Mais ce qui fut moins naturel, ce fut l’attitude de Boris. Il s’avança entre les cuisses de l’artiste-peintre et à la stupéfaction de Christine, insinua son sexe entre les fesses de son épouse dans l’évidente intention de la sodomiser. Mais loin de stopper son accouplement avec Julius, elle se pencha légèrement en avant, se cambra et dit :



Et c’est ainsi que Christine assista à cette scène pour elle totalement improbable d’une femme doublement pénétrée par son amant et son mari et manifester un tel contentement, un tel enthousiasme, que les deux hommes furent incapables de résister à l’éjaculation. Une puissante odeur de sperme envahit la pièce, le drap fut constellé de taches sui generis après que le trio se fut détaché, non s’être auparavant attardé dans cette union contre nature. Christine s’aperçut alors qu’elle avait suivi la scène le doigt sur son clitoris et qu’elle était sur le point de jouir une nouvelle fois. Si les deux hommes n’avaient pas giclé, elle aurait sans doute sollicité l’un d’eux pour apaiser sa tension. Mais celle-ci retomba peu à peu et les quatre protagonistes mirent le cap sur la piscine pour se laver de leurs turpitudes. Jamais Christine n’avait senti un tel bien être à se baigner. Nue.



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Elle se réveilla en sueur. Elle tâtonna le lit à côté d’elle. Son mari était déjà parti traire les vaches. Elle avait mal au bas-ventre, mal aux seins. Elle sortit peu à peu de sa torpeur après ce rêve érotique d’une intensité rare. Mais qu’est-ce que son inconscient était allé imaginer ? Elle, dans cette copulation frénétique avec trois inconnus ! Devant un miroir ! Elle se leva en titubant, urina et se mit sous la douche, comme pour se laver de si mauvaises pensées. Tout ça, c’était la faute du sénateur. Tout en la baisant, il s’excitait et l’excitait en lui faisant part de ses fantasmes. Le plan à quatre, avec sa femme et son amant, devant un miroir, en faisait partie. Mais ce n’était qu’un fantasme et après leurs ébats, Christine revenait au réel de sa vie de couple adultère. Cachée, hypocrite.


L’étonnant était que l’ophtalmologue et l’architecte, bien concrets eux, étaient venus se mêler à son rêve. Et Julius en prime. La bête et la belle. Encore un fantasme, le sien peut-être. La douche lui lava l’esprit et elle se consacra à ses habitudes de mère de famille avant de partir au boulot. La mairie l’attendait à 9 h. Le rendez-vous du maire avec le couple supposé exhibitionniste était lui bel et bien réel, prévu à 10 h. Elle ne pourrait s’empêcher de penser à son rêve quand elle les verrait entrer. S’ils savaient… Mais ils ne pouvaient pas savoir. Elle leur sourirait, les introduirait dans le bureau du maire et attendrait la suite avec curiosité. Qu’allait-elle mettre aujourd’hui pour sa permanence ? Après une brève hésitation, elle opta pour le décolleté en U, découvrant ses seins à la limite des aréoles. Elle saurait bientôt si l’architecte « flasherait » dessus. Comme dans son rêve…