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Temps de lecture estimé : 20 mn
29/09/21
Résumé:  Ils se rencontrent par hasard dans un train, ils se plaisent, il la conduit chez lui, l’alchimie fonctionne… Je vous laisse deviner la suite.
Critères:  #rencontre #adultère fh train amour
Auteur : Maryse      Envoi mini-message
Rêve de femme




En proie à des émotions contradictoires, Maryse se passa la langue sur ses lèvres sèches. Elle ne savait plus trop ce qu’elle voulait vraiment. Souhaitait-elle réellement vivre cette aventure sans lendemain jusqu’au bout ? Comment avait-elle pu se laisser entraîner dans cette histoire qui s’était déroulée si naturellement qu’elle n’avait rien vu venir ? Et maintenant, elle se retrouvait dans cet appartement inconnu, en compagnie de Gérard qu’elle avait rencontré dans le train. Jamais elle ne s’était sentie aussi indécise et tendue, autant sur des charbons ardents. Elle restait là, les bras ballants, incapable de se décider. Elle ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Allait-elle accepter de faire l’amour avec un inconnu et tromper son mari ?


Les couples n’étaient-ils pas condamnés dès qu’ils se formaient ? se surprit-elle à penser. Preuve en était la proportion de divorces ! Quelle prétention de se marier en pensant que ce serait pour la vie ou de croire que son mariage allait être plus solide que celui des autres ! Et fort malheureusement, elle avait découvert cette triste évidence à ses dépens…


Lorsqu’elle avait senti que son couple commençait à se distendre, elle avait fermé les yeux en essayant de se convaincre que ce n’était qu’une mauvaise passe, que tout allait redevenir comme avant et qu’elle devait se montrer patiente le temps que tout rentre dans l’ordre. Son mari s’était de plus en plus éloigné d’elle malgré tous les efforts qu’elle avait déployés. Elle réalisait maintenant à quel point elle s’était fourvoyée en menant la politique de l’autruche plutôt que de regarder la réalité en face.


Elle avait dû insister pour que son mari accepte de partir quelques jours en week-end prolongé avec elle. Un voyage qu’elle avait minutieusement organisé avec l’espoir que ce tête-à-tête amoureux leur permettrait de se retrouver et de resserrer les liens. À son plus grand regret, le miracle tant espéré ne s’était pas produit. Son mari rappelé par des affaires pressantes avait mis fin à leur séjour sans manifester le moindre regret, transformant sa tentative d’idylle en fiasco ! Elle en avait pleuré de déception.


Elle avait fait la connaissance de Gérard dans le train qui la ramenait chez elle. Le sémillant sexagénaire qui occupait la place à côté d’elle, tout à fait charmant et attentionné, s’était montré d’une agréable compagnie. Ils avaient rapidement sympathisé et, en discutant, s’étaient trouvé de nombreux centres d’intérêts communs. Celui-ci, plein d’entrain et d’humour, était arrivé à dissiper ses états d’âme et l’avait fait rire à de nombreuses reprises. Elle en avait oublié sa rancœur et n’avait pas vu le temps passé. Une fois arrivée, ce dernier lui avait gentiment proposé de la raccompagner en voiture. Cédant à l’adorable insistance de son interlocuteur, elle avait fini par accepter sans se méfier. Après tout, Gérard, ne s’était-il pas occupé d’elle durant tout le trajet bien mieux que son propre mari ne l’aurait fait ? s’était-elle alors dit, touchée.


Ce fut une fois dans la voiture qu’elle avait compris les réelles intentions de Gérard. Le trajet que ce dernier empruntait n’était pas celui qui la ramenait chez elle. Et lorsqu’elle lui en avait part, celui-ci lui avait répondu sans détour :



La proposition l’avait tellement sidérée qu’elle en était restée sans voix. Une fois la stupéfaction passée, alors qu’elle s’apprêtait à signifier une fin de non-recevoir, une drôle d’idée avait surgi dans son esprit et son refus était resté bloqué au fond de sa gorge. Certes, Gérard par son incroyable culot l’avait plongée dans l’embarras, mais au moins lui s’intéressait à elle contrairement à son mari qui n’avait eu aucun scrupule à l’abandonner en faisant passer son travail avant leur couple. Gérard aurait pu être le mari dont elle avait toujours rêvé et qu’elle n’avait pas eu, s’était-elle surprise à penser. Un mari tendre, aimant et attentionné. Un mari dans toute l’acception du terme. Un mari qui l’aurait entourée de toute l’affection dont elle avait besoin. N’était-il pas temps pour elle de réaliser son rêve, de se laisser chérir pour découvrir enfin ce qu’une femme éprouvait en se sentant aimée même si cela ne durait qu’une nuit ?


Sans doute Gérard s’était-il mépris sur son silence, car il avait lancé d’une voix déçue :



Elle aurait dû profiter de cette occasion qui lui était offerte. Mais l’idée de se retrouver seule dans son appartement après avoir été abandonnée par son mari lui avait fait horreur et elle avait soudainement ressenti le besoin de se reposer sur une épaule solide, de s’en remettre à quelqu’un plein de sollicitude qui veillerait sur elle.



Prenant soudain conscience de la façon dont elle venait de réagir et redoutant la façon dont son geste serait interprété, elle s’était figée, les joues en feu. Il lui avait alors semblé que son audacieux voisin emplissait tout l’habitacle et qu’elle ne voyait plus que lui. Tous les sens en alerte, le cœur battant à tout rompre, elle n’était plus qu’attente de ce que ce dernier allait dire, allait faire.



Ces propos avaient longuement résonné à ses oreilles, trouvant comme un écho en elle. Gérard lui laissait la possibilité de décider. C’était à elle de faire son choix et aussi incroyable que cela puisse paraître, elle avait immédiatement su ce qu’elle désirait. Elle était prête à courir tous les risques pour enfin connaître ce moment où un homme fou de passion lui embraserait les sens jusqu’à ce que la femme qu’elle était se consume de plaisir. Alors elle avait légèrement hoché la tête, trop intimidée ou trop gênée pour pouvoir prononcer le moindre mot.


Gérard n’avait rien répondu. Il s’était contenté de lui prendre la main, de la porter à ses lèvres pour y déposer un baiser plein de promesses. Il avait conduit en silence, sans à-coup, en gardant sa main dans la sienne. La chaleur qui se diffusait contre sa paume s’était répandue partout en elle. Elle n’avait pas cherché à décrypter ses émotions, elle s’était contentée de profiter pleinement du moment présent et du bien-être que ce doux et tendre intermède lui procurait. Oh, bien sûr, il y avait cette petite voix tout au fond d’elle-même qui venait jouer le trublion. Non, ne fais pas cela, lui criait sa raison. Tu es mariée et mère de famille. Tu ne ressortiras pas indemne de cette aventure sans lendemain !


Et maintenant que Gérard l’avait fait entrer dans sa chambre à coucher, elle sentait la panique la gagner. Le désir et l’excitation aussi. Tout son corps tremblait imperceptiblement. Sa conscience lui ordonnait de tout arrêter, de commander un taxi et de s’en aller. Mais elle l’ignora. Elle ne voulait plus penser, juste se sentir aimée.



La voix douce l’effleura comme une caresse. Gérard s’était approché d’elle dans son dos. Et lorsque ce dernier l’entoura de ses deux bras, une intense émotion l’assaillit. Une troublante chaleur irradiait de là où leurs deux corps étaient en contact. Son pouls se précipita brusquement. Gérard, visiblement aussi ému qu’elle, ne bougeait plus, le menton sur son épaule, la joue contre la sienne.


Elle avait une conscience aiguë du corps qui se pressait contre elle. Elle avait l’impression que Gérard l’enveloppait de tout son être, de son essence même. Elle était imprégnée de sa chaleur, de son odeur, et partageait son désir. La raison aurait voulu qu’elle rompe cette étreinte, qu’elle se dise que s’y abandonner était une lourde erreur, mais elle en était incapable. Au contraire, elle était irrésistiblement attirée par Gérard. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il continue à la serrer dans ses bras. Aimer et être aimée, même si cela ne durait qu’une seule nuit…


Combien de temps restèrent-ils ainsi, elle n’aurait su le dire ? Elle n’osait plus bouger d’un millimètre de peur de briser l’enchantement. Puis les mains posées bien à plat sur son ventre se mirent doucement en mouvement. Les doigts, qui dessinaient de douces arabesques sur son corps semblaient allumer un sillage incandescent sur sa peau. Le souffle chaud et légèrement haletant sur sa joue agissait comme une bourrasque sur les braises de son désir.


Le léger baiser d’une infinie douceur que Gérard déposa au creux de son cou la fit fondre d’émotion. Un bref soupir de plaisir s’échappa de ses lèvres entrouvertes. Soudain, il lui semblait naturel et juste d’être blottie dans ses bras, de partager ce moment intime avec lui. Quelque chose céda dans son cœur. Elle se retourna dans ses bras et se blottit contre lui. Elle était incapable de parler. Elle voulait juste qu’il sache qu’elle le désirait. Le temps s’arrêta alors qu’elle se perdait dans le regard à la fois intense et chaleureux qui l’enveloppait, en vibrant de passion contenue.


Avec douceur, Gérard lui effleura le visage de ses doigts avant de parcourir lentement le pourtour de ses lèvres en la faisant fondre d’émotion. Poussée par le désir, elle l’enlaça par le cou et avança le visage réclamant un baiser. Mais Gérard continuait à lui caresser la bouche, le menton. Contenant un gémissement de frustration, elle se lova plus intimement contre lui, son corps épousant le sien. Elle brûlait qu’il l’embrasse vraiment. Entièrement, profondément, passionnément. Soudain, elle comprit. Gérard ne voulait pas la brusquer, il attendait qu’elle décide de la suite des évènements. Il se souciait vraiment d’elle, au plus profond de lui-même. Et cela lui fit mal, mal de savoir qu’elle ne resterait avec cet homme que quelques heures. Eh bien, elle allait profiter de cette nuit pour lui donner ce qu’il désirait car elle aussi le voulait vraiment. Et puis, à l’aube, elle enfouirait au fond de son cœur tout ce qu’ils auront partagé ensemble. C’est pourquoi elle devait s’efforcer de ne pas trop s’attacher à Gérard.


En revanche, elle comptait profiter pleinement de cette nuit, une nuit durant laquelle elle serait chérie, désirée et aimée même si elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait que d’une illusion. Car au fond d’elle, c’était d’un vrai mari qu’elle avait besoin, pas d’un amant d’un soir. Le mari qu’elle n’avait jamais eu ! Et elle était certaine que Gérard aurait pu en être un de merveilleux. Pour l’heure, elle devait se contenter de ce que le destin lui offrait : un mari de substitution pour un temps limité. Aimer et être aimée, sans penser à ce qui se passerait après !


Et lorsque, d’un geste très tendre, Gérard lui releva le menton du bout de l’index et qu’elle vit le visage de celui-ci s’approcher du sien, son cœur manqua un battement et son souffle se suspendit dans l’attente de ce qui allait se passer. Quand leurs lèvres se rencontrèrent enfin, ce fut si éblouissant qu’elle en poussa un gémissement de volupté.


L’espace d’un instant, elle se demanda comment un baiser pouvait être aussi doux, aussi tendre, aussi prometteur, comment un baiser pouvait-il la transporter à ce point ? Elle était surprise par l’intensité et la richesse des émotions qui l’envahissaient et qu’elle n’avait jamais éprouvées auparavant. C’était comme si elle avait enfin trouvé sa place entre les bras qui l’enlaçaient. Comme si, à travers cette étreinte, Gérard lui offrait une nouvelle existence. Elle se sentait bien. En sécurité. En accord avec elle-même. Alors elle se donna totalement, sans restriction. Puis, l’instant d’après, toute pensée consciente la déserta. Il n’y eut plus que le contact affolant de leurs deux bouches et la prise de conscience stupéfiante que plus rien n’existait que cette lente et voluptueuse invasion qui prenait possession de tout son être. Elle s’accrochait aux épaules de Gérard comme si son existence entière en dépendait. Elle n’avait jamais rien connu de tel. Rien à voir avec les fades étreintes conjugales démoralisantes qu’elle avait eues avec son époux et qui chaque fois l’avaient laissée insatisfaite. Là, au contraire, elle ne désirait rien d’autre que de prolonger indéfiniment ce moment partagé qui l’exaltait.



Le moment tant convoité et tant redouté à la fois était arrivé. Ce n’était pas faire l’amour qui l’effrayait mais elle appréhendait de se montrer nue. Elle avait peur que Gérard ne la trouve pas à son goût, qu’il soit déçu, qu’elle ne soit pas à la hauteur.



Le soulagement la libéra de l’étau qui lui comprimait le cœur, l’exaltation jaillit en elle et le désir se répandit dans tout son organisme en la laissant pantelante. Pendant une fraction de seconde, ils se regardèrent intensément. La passion crépitait au fond de leurs yeux. Puis dans un même élan, leurs bouches se soudèrent en un baiser ardant tandis que leurs corps se cherchaient plus intimement comme pour se fondre l’un dans l’autre. Leur étreinte se fit plus pressante. Leurs lèvres se caressaient, leurs langues s’entremêlaient en un ballet aussi sensuel que fébrile. Avec Gérard, c’était si tendre, si intense, si excitant à la fois ! Elle avait envie de se laisser envahir par celui-ci et aussi de le goûter, de le savourer. Brusquement impudique et audacieuse, elle plongea sa langue au cœur de la bouche brûlante et enfouit ses doigts dans la chevelure sel et poivre de son partenaire qui lui faisait tant d’effets. Jamais aucun homme n’avait éveillé chez elle autant d’émotions. Jamais elle n’avait autant désiré. Elle avait l’impression qu’un courant incandescent, inextinguible, torrentueux se déversait dans ses veines pour l’entraîner vers un monde de pur plaisir. Et lorsque les mains masculines, à la fois caressantes et fébriles, remontèrent délicieusement le long de son dos avant de l’étreindre avec ardeur, elle poussa une plainte et se cambra, tremblante d’impatience. Elle voulait beaucoup plus que cela. Elle voulait Gérard tout entier contre elle, en elle. Elle en mourait d’envie.


Les doigts fiévreux dans son dos trouvèrent la fermeture éclair de sa robe et l’ouvrirent avec un crissement pourtant imperceptible mais qui retentit en elle. Et lorsqu’elle sentit le vêtement glisser vers le bas, elle se figea et dans un réflexe de pudeur, le retint au niveau de la taille. Gérard perçut sa réticence et la rassura d’un sourire avant de couvrir son visage d’une myriade de baisers.



Une onde d’excitation se propagea dans tout son corps. Jamais on ne lui avait tenu des propos aussi passionnés, jamais elle n’avait fait l’objet d’une telle ferveur. Sans plus attendre, Gérard lui dégrafa son soutien-gorge qui lui comprimait la poitrine et elle recula d’un pas tandis que ses seins généreux ainsi libérés se mettaient à frissonner. Ce dernier l’interrogea du regard.



Puis sans attendre sa réponse, Gérard lui embrassa la gorge tout en s’emparant d’un sein. De son pouce, celui-ci se mit à tournoyer de son téton durci avant de le titiller. Folle d’excitation, elle se cambra pour mieux s’offrir.



Ce compliment la plongea dans un bonheur indicible. Elle voulait que ce rêve merveilleux dure éternellement. Un frisson la secoua de la tête au pied lorsque Gérard lui empoigna avec empressement les deux seins en les pressant légèrement l’un contre l’autre. Il resta un moment à les contempler comme s’il était fasciné par leur masse souple et chaude, par les aréoles larges et brunes aux mamelons épais et par leur texture soyeuse comme s’il leur vouait une véritable vénération. Jamais elle n’aurait pu imaginer que sa poitrine pouvait susciter une telle adoration. Gérard lui faisait sentir qu’elle était belle et désirable. Et pendant un instant, elle s’imagina passer le restant de ses jours avec lui.


Son excitation reflua brusquement lorsque Gérard essaya de descendre sa robe.



Pour rien au monde elle aurait voulu contrarier Gérard, pas cet homme qui la désirait comme jamais elle ne l’avait été !



Elle sentit ses joues s’empourprer en s’entendant parler. Gérard, avec tact, lui releva le menton et l’embrassa tendrement.



Gérard lui entoura le cou de sa main et lui effleura, de l’autre, son visage.



Ils restèrent un moment ainsi puis prenant une longue inspiration, elle lâcha sa robe qui tomba à ses pieds.



Sans attendre sa réponse, ce dernier, avec une infinie tendresse, lui embrassa les yeux, puis le nez et enfin la bouche. Jamais elle n’avait été embrassée avec une telle délicatesse. Son mari l’aurait assailli sans aucun geste de tendresse, sans préliminaires ne cherchant qu’à satisfaire son propre désir. Avec Gérard, c’était tout le contraire. Chaque baiser, chaque effleurement des lèvres sur son visage lui montrait combien elle était désirée. Leurs lèvres se joignirent et elle fut bouleversée par toute l’émotion que lui transmettait ce baiser. Rassurée, excitée, elle ferma les yeux et s’abandonna au plaisir exquis que cette étreinte faisait naître en elle. Un désir violent la saisit, un frisson interminable la secoua et un gémissement lui échappa. La langue de Gérard se fit plus audacieuse et son baiser devint plus possessif, plus sauvage. Tremblante d’émotions, elle s’offrit totalement. Le baiser était si intense qu’il sembla durer des heures. Lorsque Gérard la relâcha, elle sentit ses genoux se dérober sous elle. Une certitude déferla en elle, l’emplissant toute entière :



Elle rejeta la tête en arrière lorsque les lèvres descendirent le long de son cou jusqu’à ses seins, laissant son amant les embrasser, les titiller, les lécher avant de lui mordiller délicatement les mamelons érigés l’un après l’autre. Elle avait l’impression d’être dévorée et elle adorait cette sensation. Être admirée, provoquer le désir, se sentir aimée. Jamais sa poitrine n’avait été aussi délicieusement sollicitée, si gonflée, si sensible, si proche d’éclater de plaisir. Puis, la bouche voluptueuse descendit un peu plus bas, se fit plus douce, pour embrasser le galbe de son ventre avec une telle tendresse, une telle déférence, qu’elle en fut touchée jusqu’aux larmes. L’émotion lui nouait la gorge au point qu’elle avait peine à respirer. Si seulement, cela pouvait continuer éternellement. À cet instant, il n’y avait plus d’obstacles entre eux, plus de secrets, plus de tabous, elle se sentait comblée…


Puis Gérard, à genoux devant elle, releva la tête et leurs regards se soudèrent une fois de plus. Il se releva vivement et à nouveau leurs lèvres se soudèrent dans un élan plein de fougue. Elle gémit lorsque de la main brûlante passa sous son ventre et s’insinua entre ces cuisses qui s’écartèrent d’elles-mêmes. Éperdue, elle s’offrit sans honte ni réticence dans un long gémissement. Gérard l’effleura tendrement, glissant l’extrémité d’un doigt entre ses lèvres écloses, avant de tracer de petits cercles autour de son bouton de chair pour ensuite le titiller délicatement. La caresse trouva immédiatement un écho assourdissant au creux de son ventre. Le plaisir monta en elle et répandit sa chaleur dans tout son corps. Chaque spasme l’inondait d’une vague de volupté. Attentive à la moindre de ses réactions, Gérard intensifia progressivement ses attouchements. Le feu qui couvait en elle s’embrasa et elle perdit pied.



Sans la quitter du regard, son amant, non pas son amant, mais son mari pour la nuit la maintenait aux portes de la jouissance dans un tourbillon de sensations tellement intenses qu’elles en devenaient presque insoutenables. Haletante, ruisselante, elle gémissait, poussait de petits cris inintelligibles, son corps s’agitant dans tous les sens cherchant à amplifier ce supplice ô combien délicieux. Elle n’avait jamais ressenti une flambée de désir aussi fulgurante et elle était prête à tout pour l’assouvir. Inlassablement, Gérard accentuait ses effleurements, augmentant son plaisir. Mais c’était insuffisant, elle en voulait toujours plus. En proie à un désir incontrôlable, malgré les élancements voluptueux qui déferlaient en elle, vague après vague, elle se sentait paradoxalement frustrée à un point tel qu’elle était sur le point de se mettre à hurler. Elle tremblait de tout son corps. Elle ouvrit soudainement les yeux et chercha le regard embrasé du sexagénaire tandis que leurs bouches se soudaient. Elle eut brusquement l’impression de s’immerger dans l’essence même de Gérard, de ne plus faire qu’un avec lui. Elle avait la sensation qu’ils s’absorbaient mutuellement. Tétanisée, des larmes de bonheur ruisselant sur son visage enfiévré, la respiration sifflante, s’agrippant de ses deux mains aux épaules de Gérard, elle défaillait, au bord du bonheur absolu tant les émotions qu’elle éprouvait étaient extraordinaires.



Aussitôt, Gérard se dénuda à toute allure, se débarrassant promptement de ses vêtements qu’il jetait par terre. Une fois nu, ce dernier l’enlaça et chercha ses lèvres avec passion. L’érection dure et brûlante se nicha contre son intimité. Comme elle en avait envie, envie de tout oser ! Poussés par une même passion, ils s’embrassèrent de toutes leurs forces comme s’ils cherchaient à ne plus faire qu’un. Leurs gestes, même les plus érotiques, étaient naturels, fluides. Elle ne ressentait aucune gêne. Son corps ne la complexait plus. Bien au contraire. Elle en voulait toujours plus !


Elle se laissa soulever et transporter. Gérard la porta comme si elle ne pesait pas plus qu’une plume jusqu’au lit sur lequel il la déposa avec délicatesse. Dans ses bras, elle avait l’impression d’être devenue la chose la plus fragile, la plus précieuse au monde. Puis elle oublia tout lorsque la bouche se mit à courir sur son visage, sa poitrine déposant une myriade de baisers enflammés là où les lèvres passaient. Incapable de se contenir, elle se cambra, offrant sa poitrine aux divines caresses. Elle ne put retenir son gémissement lorsque Gérard lui happa la pointe d’un sein. À chaque aspiration, son mamelon s’étirait dans la bouche et une onde de plaisir la parcourait. Le visage enfoui contre les globes gonflés de sa poitrine, Gérard la dégustait avidement, se délectait d’elle. La bouche, la langue de celui-ci l’aspiraient, l’absorbaient, la titillaient, la mordillaient avec de troublants petits bruits de succion humides, ne la lâchant que pour reprendre sa respiration. La salive tiède qui coulait sur sa peau devenue extrêmement sensible exacerbait son émoi. Jamais elle n’avait imaginé vivre une telle extase. Jamais elle n’aurait cru être capable de susciter une telle passion, de faire perdre la tête à ce point à un homme.


Jamais elle ne s’était sentie aussi langoureuse, aussi sensuelle, aussi réceptive. Nul n’aurait pu imaginer que cet homme qu’elle ne connaissait pas quelques heures auparavant puisse déclencher un tel déferlement en elle, provoquer une telle effervescence dans son corps de femme. Mais paradoxalement, cela ne lui suffisait pas, elle en voulait toujours plus, connaître enfin la jouissance absolue. Et elle était prête à tout pour y accéder. Toujours plus de caresses et de baisers, plus d’effleurements et de mordillements. Que Gérard dispose d’elle tout entière au point de la faire crier, de la faire se pâmer. Connaître enfin l’union totale entre deux êtes vraiment faits l’un pour l’autre.


Gérard semblait ne pas pouvoir assouvir sa faim d’elle. Sa bouche redoublait d’ardeur. Chaque aspiration, chaque coup de langue la plongeait dans un délice sans nom. Sa féminité semblait en fusion. Des ondes de plaisir la parcouraient sans discontinuité, embrasant son corps survolté. Elle implorait, suppliait, convoitant toujours plus. Ce fut elle qui guida la main contre son sexe bouillant. Et lorsqu’un doigt plongea dans la moiteur de son intimité et se mit à la caresser avec adresse, elle crut défaillir. Plus rien ne pouvait la retenir. Elle ondulait en gémissant de plaisir s’offrant totalement aux audacieuses caresses qui galvanisaient son désir.


Extasiée, la respiration sifflante, le visage en feu, elle s’agrippait au drap du lit que ses mains serraient convulsivement, en poussant de longs gémissements tandis que la tension au plus profond de son corps devenait de moins en moins supportable. Elle avait franchi le point de non-retour. Gérard aussi, à entendre ses râles saccadés et les mots intelligibles qu’il lui susurrait sans arrêt. La passion qui les unissait n’avait d’égale que la fureur de leur désir.



L’orgasme déferla en elle comme un raz-de-marée, la plaquant contre le matelas et l’oreiller, et elle s’accrocha à Gérard comme à une bouée de sauvetage, tandis que la vague de plaisir la soulevait toujours plus haut, l’emportant au paroxysme de la jouissance avant de l’abandonner tremblante sur les draps.


Incapable de contenir l’émotion qui la submergeait, elle ouvrit la bouche et la referma juste après, ne trouvant pas les mots adéquats pour exprimer ce qu’elle voulait dire. Comment dire à Gérard que jamais elle n’avait rien connu de comparable et qu’elle brûlait désespérément de renouveler l’expérience, cette fois-ci vraiment avec lui.


Gérard avait dû lire en elle et s’était lové contre son dos, le ventre lui enveloppant les fesses. Un frisson d’excitation la parcourut en sentant l’érection dure et brûlante contre elle. Elle se languissait de la sentir elle. N’y tenant plus, elle souleva légèrement la jambe pour l’accueillir en elle. Une position qui la troublait énormément. Elle avait l’impression que leurs deux corps n’en faisaient plus qu’un, délicieusement emboîtés l’un à l’autre, presque soudés. Le sexe s’enfonça sans difficulté en elle, de toute sa longueur, tant elle le désirait, tant elle était mouillée. Ils restèrent un instant immobiles, silencieux, savourant leur union, prolongeant ce moment de bonheur parfait. Le temps n’avait plus d’importance. Aucune précipitation, juste un langoureux voyage dont elle conserverait chaque moment, chaque sensation au plus profond de son cœur. Elle adorait sentir le contact de la main sur son sein, la chaleur du torse contre son dos, le lent va-et-vient en elle, entendre le souffle rauque à son oreille, se laisser envahir par la présence de Gérard qui l’enveloppait dans un cocon où il n’y avait plus qu’eux deux. Un moment unique, prodigieux qu’elle aurait aimé prolonger indéfiniment. Elle noua ses doigts à ceux du son adorable partenaire en se délectant de cette position à la fois exquise et incroyablement érotique. Gérard, collé contre son dos, accélérait progressivement le rythme. Chaque fois que sa verge reculait, ses chairs intimes se contractaient comme pour le retenir et s’ouvraient lorsqu’il avançait pour l’emplir à nouveau. Un va-et-vient ample, profond, sans à-coup, qui la comblait et lui procurait des sensations inimaginables qui l’entraînaient inexorablement vers le plaisir. Jamais elle n’aurait espéré vivre un moment aussi fabuleux, aussi intense, aussi singulier.


Comment une telle harmonie, un tel enchantement pouvaient-il exister ? Comment avait-elle pu passer à côté de ce ravissement après toutes ces années de vie conjugale ? Il avait fallu d’une rencontre fortuite dans un train pour qu’un inconnu les lui fasse découvrir. Un inconnu qui semblait tout connaître sur la façon de lui faire l’amour, un homme que chaque cellule de son corps réclamait. Jamais elle n’avait ressenti un tel accord, une telle complétude. Elle s’enivrait de chaque instant, du plaisir qui montait inexorablement en elle. Des larmes de bonheur coulaient des yeux sans qu’elle puisse les retenir. Alors elle resserra sa main sur celle de Gérard toujours posée sur son sein. Ce dernier comprit son message et accéléra progressivement. Le plaisir redoubla, atteignant des sommets insensés. Ils ondulaient ensemble, à l’unisson, repoussant autant qu’ils le pouvaient, le moment de céder à la jouissance.


Sentant soudain Gérard reculer, elle allait protester quand ce dernier donna un vigoureux coup de reins et la pénétra au plus profond d’elle. Une onde de chaleur se propagea en elle à la vitesse de l’éclair et la propulsa vers les cimes du plaisir. D’intenses pulsations de plus en plus rapides la parcouraient toute entière. Elle ressentait de façon extrême le sexe en elle, la main qui lui caressait la poitrine, le corps qui se pressait contre son dos et ses fesses. D’un coup, les halètements de Gérard s’accélérèrent, devinrent plus saccadés. Celui-ci se mit à trembler. Au moment où elle sentit que son amant allait partir, un nœud se défit au creux de son ventre et, poussant un long râle, elle explosa en même temps que son partenaire, jouissant une première puis une seconde fois puis encore et encore avec une violence et une intensité dont elle ne soupçonnait même pas l’existence. L’extase déferlait par vagues successives, revenant sans cesse. L’orgasme l’emmena au bord de la perte de conscience…


Lovée dans les bras de Gérard, elle mit du temps avant de retrouver ses esprits. Elle venait de vivre une expérience incroyable, intense, encore inimaginable une heure auparavant. Pendant un instant, au paroxysme du plaisir, elle avait eu l’impression de se fondre en Gérard, de devenir lui, de ressentir ce que ce dernier éprouvait, de ne vouloir rien d’autre que de partager le même bonheur. Trop bouleversée pour parler, elle ferma les paupières, en se blottissant plus étroitement contre Gérard, leurs jambes entrelacées, leurs mains nouées sur son ventre, cherchant à prolonger à l’infini, le sentiment de félicité qui l’habitait…