Une petite série composée de quelques épisodes
assez indépendants des autres.
Bonne Lecture :)
Résumé de l’épisode précédent :
Amélie, Coraline, Méline et Pauline sont quatre nouvelles petites sorcières qui viennent d’arriver dans la vénérable institution de sorcellerie et qui logent toutes dans la même chambre. Sur place, elles croisent un jeune sorcier qui possède un talent peu commun dont ont déjà bénéficié trois petites sorcières, sauf Coraline…
Introduction
Amélie, Coraline, Méline et Pauline sont quatre nouvelles petites sorcières qui viennent d’arriver dans la vénérable institution de sorcellerie et qui logent toutes dans la même chambre. Sur place, elles croisent un jeune sorcier qui possède un talent peu commun dont ont déjà bénéficié trois petites sorcières, sauf Coraline…
Chapitre Un – Cent pas
Paul-Henry, jeune sorcier de son état et devenu grand spécialiste de l’amélioration anatomique féminine, fait actuellement les cent pas dans sa chambre :
- — C’est quand même rageant, parmi les quatre nouvelles, j’en ai déjà opéré trois, mais la seule qui m’intéresse vraiment ne souhaite rien changer sur elle. C’est carrément le supplice de Tantale ! Et je ne peux pas me permettre de lui forcer la main, même en douceur, ça paraîtrait suspect…
Ruminant ces pensées, il tourne encore deux fois dans sa petite chambre, puis s’arrêtant devant la fenêtre, il pense tout haut :
- — De toute façon, ses copines le savent, et Coraline le sait aussi depuis la première fois que nous nous sommes vus. Autant jouer franc-jeu. Tant pis si je m’attrape un râteau, mais au moins, je serai fixé.
Se rappelant ses interventions, il récapitule :
- — Méline possède des nénés d’enfer très pratiques pour des activités notariales. Amélie est une spécialiste buccale, et Pauline sait admirablement jouer de son popotin. L’idéal serait de les fusionner en une seule… oui… ce serait vraiment le pied intégral…
Une petite pause :
- — Coraline possède de très beaux seins, sa bouche est parfaite, le reste aussi, mais j’ignore comment elle s’en sert, idem pour son mignon petit cul d’enfer… On peut toujours rêver… Mais elle a quelque chose en plus, un quelque chose qui la rend si spéciale, si différente des autres filles, même les plus belles ou les plus dévergondées…
Il fait un tour complet dans sa chambre :
- — Et puis, si ça ne fonctionne pas, je pourrais toujours profiter des bonnes dispositions de ses copines. Cependant, je serais bien embêté si je devais faire un choix unique…
Puis il regarde par la fenêtre :
- — Méline a des seins d’enfer, elle est plutôt posée, la parfaite bru qui sait être à sa place.
Il pose ses mains sur le rebord de la fenêtre :
- — Amélie a un indéniable don pour les fellations, une silhouette proche de Coraline, mais elle est plus difficile à contrôler, moins docile.
Regardant au lointain, son font cogne contre un carreau :
- — Enfin, Pauline est une dévergondée de première catégorie, le genre de fille qu’on adore baiser, mais pas présenter à ses proches.
Le jeune sorcier se redresse, tout en pivotant sur lui-même, puis il se dirige vers la porte.
Ses pas s’éloignent dans le couloir.
Chapitre Deux – Tournicotage
Quand on cherche bien, on trouve vite. Paul-Henry ne mit pas longtemps pour dénicher Coraline qui est accompagnée de ses inséparables amies. À la mine du nouvel arrivant, la jeune sorcière dit à ses trois copines :
- — Quelque chose me dit que ce jeune homme désire s’entretenir avec moi en privé. Allez-y, je vous rejoindrai dès que possible.
Tandis que les autres sorcières font des messes basses, Coraline se dirige paisiblement vers Paul-Henry. Après les rituelles formules de politesse, ils se mettent un peu à l’écart dans un bâtiment voisin. Quelques pas plus tard, le jeune sorcier lance ensuite un sort d’isolement pour qu’ils ne soient pas dérangés dans la salle où ils viennent de pénétrer. Coraline le regarde faire avec une pointe d’amusement. Ne sachant pas trop comment aborder le sujet, le jeune homme se perd dans diverses banalités, ce qui amuse la jeune fille qui le laisse s’empêtrer.
Au bout d’un certain temps, Coraline s’assied ostensiblement sur un banc en bois sculpté, puis elle affiche un fin sourire, fixant dans les yeux son voisin :
- — Paul-Henry…
- — Oui, Coraline ?
- — Et si tu cessais de tourner autour du pot ?
La surprise passée, toujours debout, le jeune sorcier se tortille sur place :
- — Ce… ce n’est pas évident…
- — Pourtant, tu connais tellement de filles !
- — Oui, mais toi, c’est pas pareil !
- — Heureuse de te l’entendre dire…
Au prix d’un certain effort, Paul-Henry arrête de se tortiller sur place, puis il se jette maladroitement à l’eau :
- — Bon, voilà Coraline… Je… j’aimerais beaucoup que toi et moi… enfin… tu vois quoi…
Cruelle, Coraline insiste :
- — Non, non, je ne vois pas quoi…
- — Tu sais très bien !
- — Ça va mieux avec des mots.
Le jeune homme respire un bon coup, il met un genou à terre devant la jeune femme dont il capture les mains, puis il lance :
- — Coraline, veux-tu sortir avec moi ?
- — Pourquoi ?
- — Tu m’obsèdes depuis que je t’ai vue. Je pense à toi tout le temps, je rêve de toi…
Avec un sourire sadique, la jeune sorcière répond doucereusement :
- — Pas tout le temps, mon petit Panpan… J’occupe peut-être tes pensées, mais tu sais continuer à prendre du bon temps avec mes copines.
Le garçon rougit, il se défend comme il peut :
- — Justement, malgré ça, c’est toujours à toi que je pense !
- — Je te crois, ta voix est sincère.
- — Tu as ce genre de don ?
- — Entre autres…
Un petit silence s’installe. Paul-Henry le rompt en demandant :
- — Bon, tu verras dans ce cas que je ne te mens pas… Je… j’envisage une relation sérieuse avec toi. Réfléchis-y à tête reposée, et dis-moi quoi assez vite. Mais en attendant, j’aimerais que tu acceptes que je puisse te voir très souvent avant que tu prennes ta décision.
- — Pour te mettre toutes les chances de ton côté ?
Serrant un peu plus fort les mains de Coraline, le jeune homme sourit :
- — Tu ne peux pas me reprocher d’essayer d’optimiser mes chances auprès de toi.
- — Je te fais confiance à ce sujet…
Devenu plus intrépide, il baise une première main, puis la seconde. Coraline se laisse faire. Puis Paul-Henry argumente :
- — Tu es la seule qui me fait cet effet-là.
- — Tu parles en connaissance de cause ?
- — Je reconnais que… disons… que j’ai une certaine… euh… expérience issue de la gent féminine. Mais… quand je t’ai vue, tu m’as tout de suite intéressée.
- — J’avais cru remarquer…
Il la fixe droit dans les yeux :
- — Je me suis dit sur le coup que c’était passager, mais ça dure et ça empire.
- — Peut-être que ça se soigne…
- — Hmm… peut-être… mais j’aime beaucoup ce genre de maladie quand il s’agit de toi…
Retirant ses mains de celles du garçon, Coraline se lève gracieusement :
Interloqué, Paul-Henry lâche un faible :
Puis un peu déboussolé, il se relève. Coraline enchaîne alors :
- — Je t’autorise à tenter ta chance pendant que je réfléchis à tout ça. Mais n’oublie pas que le mieux est l’ennemi du bien.
- — Je m’en souviendrai sans problème, bien que ce ne sera pas toujours facile à respecter.
- — Pourquoi ?
- — Parce que j’ai envie de soulever des montagnes rien que pour toi !
La jeune fille s’esclaffe :
- — Je ne t’en demande pas tant, et si tu attrapes un tour de rein, tu ne seras plus bon à grand-chose !
Puis sans prévenir, elle dépose un furtif baiser sur les lèvres du jeune homme qui n’en revient pas. Coraline recule alors prestement de deux pas :
- — Les autres ont eu droit à ton bout de nez. Moi, je prends ce qu’il y avait en dessous.
Avec une facilité déconcertante, elle casse le sort d’isolement mis en place par Paul-Henry, disant au passage :
- — Le compte à rebours commence dès maintenant !
Puis elle s’éloigne gracilement, laissant sur place un jeune homme plutôt étonné par la tournure des événements. Les femmes, même les plus timides, montrent très souvent beaucoup d’assurance quand elles savent qu’elles sont incontournables.
Chapitre Trois – Révélations
Les jours suivants, Paul-Henry joue le jeu à fond, et Coraline aussi. Il s’ensuit un curieux ballet entre les deux jeunes adultes. Petit manège qui n’échappe pas à Pauline (ni aux autres) qui n’a pas sa langue dans sa poche :
- — Panpan galope maintenant après la seule fille qui n’est pas passée entre ses mains ! Ah ces hommes ! Le désir s’accroît quand l’effet se recule !
- — Un de tes jeux de mots favoris, n’est-ce pas ?
- — Exactement, Amélie !
Quelques jours plus tard, Coraline souhaite s’entretenir en privé avec son soupirant amouraché. Celui-ci nourrit quelques craintes sur ce qu’il risque d’entendre de la bouche de la jeune fille. À l’heure dite, ils s’isolent dans un coin de la prestigieuse école. Une fois de plus, Paul-Henry déploie un sort d’isolement.
Ceci fait, Coraline entre tout de suite dans le vif du sujet :
- — Comme tu le devines, il s’agit de causer sérieusement de nous deux.
- — Je t’écoute…
- — J’ai apprécié la façon dont tu t’es conduit dernièrement, même si parfois, tu étais un peu leste, mais je ne déteste pas qu’un homme prenne quelques initiatives, du moment qu’il sache s’arrêter quand je lui dis non.
- — Ça me semble la moindre des choses. L’homme propose, la femme dispose.
- — Ce n’est pas évident pour tout le monde. Bon, j’ai diverses petites choses à te raconter…
Coraline commence à expliquer à son vis-à-vis quelques péripéties de son enfance, celui-ci l’écoute religieusement, se demandant quand même au passage où tout ceci mènera. Quelques minutes plus tard, Coraline aborde des sujets plus adultes. C’est avec une certaine joie qu’elle constate que Paul-Henry est en phase avec elle lors de ses réponses et avis.
Puis sans transition, elle reparle de son enfance, ajoutant quelques détails. Puis elle conclut :
- — Là où j’ai grandi, j’étais la seule enfant, ce qui n’a pas toujours été facile à vivre, avec rien que des adultes autour de moi, et pas des très joyeux !
Intrigué par cette affirmation qui lui semble fausse, Paul-Henry objecte :
- — Pourtant tu connais tes trois copines depuis bien longtemps, il me semble.
- — Oui et non…
- — Comment ça, oui et non ?
La surprenante réponse tombe comme un couperet :
- — Je les ai créées…
- — Pardon ?
- — Tu as bien compris. Je les ai créées toutes les trois de toutes pièces.
Stupéfait, Paul-Henry écarquille les yeux :
- — Tu… tu peux faire ça ? Elles sont plus vraies que nature !
- — C’est normal, elles sont des émanations de ma personne, des morceaux de moi, tout en étant indépendantes, elles ont leur propre caractère, leur propre évolution.
- — Et elles sont conscientes de leurs… états ?
- — Non. Et personne n’a osé leur dire, mes parents avaient peur de moi, les voisins aussi, tout le village. Quelques années plus tard, à la suite d’un accident malheureux, nous avons changé de contrée, accueillies toutes les quatre par des amis de la famille, et là, personne ne savait, y compris ces amis, ce qui nous a permis de grandir sans problème.
Les engrenages semblent se mettre en route dans le cerveau fébrile du jeune homme :
- — Attends, l’accident malheureux dont tu viens de parler, c’est la fameuse déflagration de la Lune Bleue ?
- — Oui. Ce qui nous a sauvés, c’est que nous étions parties jouer dans un lac, plus précisément au fond du lac. Et quand nous sommes remontées à la surface, tout avait été détruit aux alentours, plus de village, plus de voisin, plus de famille. C’est moche à dire, mais ça m’a permis de réorienter autrement les souvenirs de mes trois compagnes.
- — Tu peux faire ça aussi ?
Coraline explique de façon biaisée :
- — Ne sont-elles pas mes créations ? Les trois filles sont reliées à moi, je sais ce qu’elles savent, mais l’inverse n’est pas vrai. Même si je sais parfaitement tout d’avance, je fais comme si je ne savais pas quand elles me font des confidences.
- — Ah… OK… donc tu sais déjà tout…
- — Oui, Panpan, je sais ce que tu as pu faire avec chacune d’entre elles.
- — Ah… tu sais vraiment tout de tout…
Se penchant vers le jeune homme, elle sourit :
- — Je sais comment tu as fait joujou avec les seins de Méline, comment Amélie t’a sucé, et où tu es allé te fourrer dans Pauline.
- — Ne… ne me dis pas que c’est comme si je l’avais fait avec toi !
- — Non, pas vraiment… c’est plutôt comme si j’étais une spectatrice au théâtre.
- — Ah d’accord… Et elles ne se doutent de vraiment rien ?
Elle devient plus incisive :
- — Pas à ce que je sache, et je ne veux pas qu’elles le sachent. Suis-je bien claire ?
- — Et pourquoi ?
- — Imagine que tu sois dans le même cas qu’elles. Comment vivrais-tu le fait d’apprendre que tu n’existes pas vraiment, que tu sois une chimère, un ectoplasme qui croit vivre normalement comme une vraie fille, et que tout ce que tu crois depuis que tu es née soit complètement faux ?
Le garçon hoche la tête :
- — Ah oui, je comprends… Je ne dirais rien, ce serait trop cruel qu’elles sachent la vérité. Mais… est-ce que d’autres personnes savent ?
- — Deux autres personnes en tout et pour tout. L’une est décédée et l’autre ne dira rien, puisqu’elle est devenue ma mère adoptive et qu’elle comprend très bien pourquoi j’ai créé mes trois compagnes.
Paul-Henry aime les choses nettes, il demande :
- — Et si quelqu’un d’autre vend la mèche ?
- — C’est très simple : je modifie la mémoire de mes amies, puis j’élimine le danger à ma façon.
- — Ah, d’accord…
Paul-Henry ne s’attendait pas à cette tournure des événements. Il sent confusément qu’il est à un certain tournant de sa vie, qu’il y aura un avant et un après.
Chapitre Quatre – Un pacte
À la suite de ces révélations, Paul-Henry s’inquiète :
- — Pourquoi me racontes-tu tout ça ? Tu aurais très bien pu rien me dire, et me laisser croire que vous étiez réellement quatre copines inséparables.
- — Nous sommes inséparables… à notre façon…
Coraline s’approche lascivement du jeune homme :
- — Et j’ai des projets pour toi… des grands projets…
- — De quel genre ?
Elle projette ses bras autour du cou du garçon pour rapprocher sa tête :
- — Rien de douloureux, loin de là…
Tout en souriant, il pose ses mains sur ses hanches :
- — Je te crois sur parole…
Elle se presse contre lui, ses seins contre son torse, son visage très proche du sien :
- — Parlons peu mais parlons bien…
- — Je t’écoute…
- — Tu as découvert Méline et ses melons, Amélie et sa bouche, et enfin Pauline et son popotin. Et tu as apprécié à chaque fois, n’est-ce pas ?
- — Je mentirai en affirmant le contraire…
- — Et tu as une grosse inclination à mon égard, n’est-ce pas ?
- — C’est difficile à nier.
Coraline se moque gentiment :
- — On dirait que les mots « oui » et « non » sont bannis de ton vocabulaire.
- — Quand je ne sais pas où je mets les pieds, je préfère rester nuancé… même je pense sincèrement que tu es la fille de mes rêves.
À ces mots, la jeune sorcière se radoucit :
- — Je comprends. À la suite de tes réponses nuancées et du fait que tu en pinces pour moi, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t’annoncer. Je commence par laquelle ?
- — Disons… la mauvaise…
- — Très bien. La mauvaise nouvelle pour toi est que j’ai décidé de mettre le grappin sur toi et je suis assez exclusive.
La serrant un peu plus contre lui, Paul-Henry affiche un large sourire satisfait :
- — En quoi est-ce une mauvaise nouvelle ?
- — Te mettre définitivement le grappin dessus… Que toi et moi, personne d’autre… Vois-tu, je te connais assez bien, Paul-Henry, dit Panpan, grâce à mes copines. Je pense que tu es celui qu’il me faut, mon futur mari et le futur père de mes enfants.
À la fois flatté et effrayé, le jeune homme pose son front sur celui de Coraline :
- — Je te remercie de ton intérêt pour ma personne, mais je te trouve bien affirmative, Coraline… Et la bonne nouvelle ?
- — Tu auras un harem à ta disposition : Amélie, Méline, Pauline et moi.
Paul-Henry marque un petit temps d’arrêt avant de répondre :
- — Ce n’est pas un tantinet contradictoire avec le « que toi et moi, personne d’autre » que tu viens juste de dire ?
- — Tu sais que les trois autres sont moi-même, en quelque sorte.
- — C’est vrai… Vu sous cet angle…
Tout en continuant de serrer la jeune sorcière contre lui, Paul-Henry réfléchit un court instant, puis il demande :
- — Coraline, imaginons que je refuse cette alléchante proposition. Juste un cas d’école, une hypothèse, une possibilité. Dans ce cas, que se passe-t-il ? Tu élimines comment le danger, pour reprendre tes propres mots ?
- — J’efface ta mémoire, je ne peux pas me permettre le risque que tu divulgues tout.
- — Même si je te promets de ne strictement rien dire ?
La réponse tombe, sèche, lapidaire :
- — Effacement !
- — D’accord… Tu sais que, même si je reste avec toi, il se pourrait qu’un jour, je lâche la vérité sans le faire exprès. Je ne le souhaite pas, mais c’est une probabilité, si faible soit-elle.
- — Je vois que tu essayes d’entrevoir toutes les possibilités.
- — C’est dans mon caractère.
Aguichante, se pressant encore plus contre le corps du jeune homme, Coraline sourit :
- — Je sais, je te connais. Pour répondre à ta question : impossible, puisque nous serons liés, toi et moi…
- — Un sort spécial ?
- — Oui…
- — Je vois que tu me réserves d’autres surprises, Coraline…
Elle approche ses lèvres de celle du jeune sorcier :
- — Sans doute, tu ne t’embêteras pas avec moi, c’est certain…
- — Je te crois sur parole, j’ai déjà eu des exemples de tes différentes facettes…
- — Justement, tu sais aussi à quoi t’attendre avec moi. Toi et moi, nous avons la possibilité de faire de belles choses, en couple. Et je pense que nous ferions justement un beau couple.
Trop tenté par ces lèvres rosées trop proches de lui, Paul-Henry objecte faiblement :
- — Nous sommes peut-être un peu jeunes pour sceller nos destins…
- — Mes parents se sont mariés très jeunes. Et les tiens aussi, si j’en crois mes sources.
- — C’était un autre siècle, Coraline, voire un autre millénaire.
Modifiant un peu la position de sa tête, Coraline le regarde dans les yeux :
- — Panpan, je pourrais te prendre en traître, mais je préfère te prévenir que si tu m’embrasses, tu scelles définitivement nos destins.
- — Un sort de ta confection ?
- — Hmm-hmm…
Relâchant un peu son étreinte, le garçon réfléchit un court instant :
- — Merci de m’avoir prévenu. Il y a de quoi y réfléchir à deux fois. Je peux te poser quelques questions supplémentaires, deux ou trois ? Je veux savoir où je mets les pieds, même si ta proposition est alléchante.
- — Je constate que tu as un très bon contrôle sur toi, ce qui est un point positif. Même si je sens que ton corps dirait oui.
Elle se frotte ostensiblement sur la bosse bien dure située dans le pantalon du jeune homme. Celui-ci se pince les lèvres, puis annonce d’une voix qu’il veut assurée :
- — Question numéro un : si nous nous mettons ensemble, tu seras complètement à moi, sous toutes tes facettes, c’est ça ?
- — Bien sûr. Y compris les plus… cochonnes…
Rougissant malgré lui, Paul-Henry détourne momentanément le regard, puis il poursuit :
- — Question numéro deux : pourquoi moi ?
- — Parce que tu me conviens très bien, mon cher Paul-Henry. Je sais comment tu agis avec les autres, avec mes autres moi-même, et donc avec moi. Je sens, je sais que toi et moi, ce sera pour la vie. De plus, avec ton don et le mien, nous pourrons faire de grandes choses. Bref, joindre l’utile à l’agréable.
- — Une fois de plus, tu es bien affirmative.
- — Je sais ce que je veux, et je sais aussi ce que je ne veux pas.
- — J’ai cru remarquer…
Puis il plonge son regard dans celui de Coraline :
- — Dernière question : quid de mon don anatomique ?
- — En bon petit vicieux, tu souhaites profiter du corps des autres femmes ?
- — Euh… il y a de ça…
Elle marque une petite pause :
- — Tu pourras toujours les toucher, les caresser pour les transformer, mais plus question de rétribution à ta façon. Ta rétribution, ce sera moi, uniquement moi. Tu pourras même t’amuser à modifier mon corps pour tes amusements. Mais tu seras mon homme à moi, mon sorcier à moi, rien qu’à moi, uniquement à moi.
- — Au moins, c’est clair et net !
Cela dit, il pose aussitôt ses lèvres sur les siennes, et l’embrasse fougueusement. Impétueusement, elle répond à son baiser, ravie d’avoir remporté le gros lot qu’elle convoitait.
Chapitre Cinq – Quatre sorcières et un sorcier
Allongé sur le dos dans les draps froissés, Paul-Henry soupire bruyamment :
- — Tu vas finir par me tuer, Cora chérie !
- — Ça va faire maintenant sept ans que tu survis, mon amour !
- — Sept ans ! Je suis plus résistant que je ne le croyais !
Étirant ses bras par-dessus sa tête, Coraline s’esclaffe, sa poitrine nue et ferme bien en évidence :
- — On dirait que oui ! Il est vrai que tu ne te ménages pas pour nous faire plaisir dans tous les sens du terme. Un vrai petit coq au milieu de sa basse-cour !
- — On va le dire comme ça…
Elle pose sa main sur la joue de son mari :
- — Tu ne regrettes rien ?
- — Mis à part que tu m’as un peu mis le couteau sous la gorge avec ton histoire d’effacer ma mémoire, je ne regrette rien, ma chérie ! Même si parfois, j’ai l’impression de mourir pour de bon, comme hier, par exemple !
- — C’est vrai que Pauline ne t’a pas ménagé… Méline aussi. Elle a bien rattrapé son retard ! C’est finalement Amélie qui est devenue la plus sage.
Paul-Henry approche son visage de celui de sa femme :
- — C’est fou quand même ! Elles sont pourtant toutes les trois mariées, mais elles veulent continuer à profiter des joies du sexe avec moi. Tu as parfaitement réussi leur partition… Mais imagine qu’il y ait un souci, un beau jour, suite à nos galipettes…
- — Lequel ?
- — Même si nous faisons attention, je pourrais devenir un jour le père de l’un de leurs enfants, puisqu’elles sont quand même de chair et d’os !
- — Tu façonneras le visage du nouveau-né un peu autrement, voilà tout…
- — Tu as réponse à tout, Cora chérie…
Puis il l’embrasse, elle répond à son baiser. Même si la situation est assez étrange, il ne regrette pas d'être devenu le mari de Coraline. De son côté, la jeune femme ne regrette pas d’avoir jeté son dévolu sur le jeune sorcier devenu plus mature.
Leur pacte est une réussite, même s’ils travaillent tous les cinq dans l’ombre, quatre femmes et un homme. Coraline avance ses pions ci et là, aidé par l’art du modelage de Paul-Henry. Lentement mais sûrement, certaines personnes clés sont substituées à d’autres. Mais tout ceci est une autre histoire moins romantique.
Au centre de cette toile patiemment tissée trône Coraline, accompagnée de son prince consort qui se sent parfois un peu largué sur cet échiquier machiavélique. Mais que ne ferait-il pas pour sa princesse ? En attendant, il se dévoue corps et âme à lui faire l’amour sous toutes ses formes, ne se lassant jamais de tous les paysages parfois changeants de sa femme.
Ayant repris du poil de la bête, Paul-Henry justifie à nouveau son surnom de Panpan en coulissant entre les jambes de sa jeune épouse, bien décidé à lui faire sentir encore et encore toute la longueur de son vit, pour ensuite l’inonder à nouveau de sperme, la faisant sienne.
- — Hmmm… oui… oui… tu me rends folle !
- — Toi aussi, tu me rends fou de toi !
Aidé par de puissants coups de reins, il s’enfouit au plus profond de l’antre de sa femme, se délectant d’être en elle, ne se lassant jamais qu’elle soit uniquement qu’à lui. Paul-Henry ne déteste pas folâtrer de temps à autre avec les pseudo-copines, il le fait sans remords, sachant la nature exacte de celles-ci, car elles et sa femme, c’est finalement la même chose. Mais finalement, il préfère de loin l’original…
- — Ah que c’est bon ! Je ne vais plus tenir très longtemps !
- — Laisse-toi aller, mon Panpan ! Vas-y, inonde-moi à fond !
- — Et toi ?
Ses ongles s’enfoncent un peu dans le dos de son mari :
- — Moi aussi, je suis aussi tout proche…
- — Dans ce cas, je vais résister encore un peu ! J’aime trop quand tu jouis, ma jolie ! Tu es si belle quand tu te laisses totalement aller !
- — Gros pervers, va !
- — Ah oui ?
Délibérément, il utilise son sort de troisième main pour venir titiller un endroit fort intime de sa femme qui se met à gémir :
- — Oooh ! T’es un sacré vicieux ! Aaah ! Aaah !
- — Fallait pas m’épouser, ma petite Cora chérie !
Coraline ne répond pas, gémissant de plus belle à la place. Son corps frémit, ses ongles s’enfoncent, il sait qu’elle va exploser à nouveau, et il adore la voir jouir, la voir partir vers d’autres cieux, tandis qu’il se déverse en elle, qu’il la remplit, et qu’elle déborde !
Il sent qu’il est arrivé au point de non-retour… Qui cédera en premier, elle ou lui ?
Peu importe, puisqu’ils jouiront tous les deux…
Avant de sombrer, ayant un ultime éclair de lucidité, Paul-Henry se sent comme une mouche prise dans la vaste toile tissée par sa douce et perverse Coraline, il s’imagine fugacement tel un pion sur l’échiquier des immenses ambitions de sa femme. Mais il sait aussi qu’elle et lui, c’est vraisemblablement pour la vie. Peu importe d’être le second si c’est auprès de Coraline.
Peu importe, puisqu’elle est à lui, puisqu’il se vide en elle, puisqu’il meurt un peu à chaque jouissance…
Oui, peu importe…