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Temps de lecture estimé : 8 mn
21/10/21
Résumé:  Après des mois de correspondance, enfin une première rencontre...
Critères:  fh inconnu magasin essayage miroir québec -rencontre -lieuxpubl
Auteur : Dérivant      Envoi mini-message
Grand magasin





Tu devais te rendre dans la capitale, à Ottawa. Tu ne m’avais pas vraiment dit dans quelles circonstances. Était-ce pour le travail ? Venais-tu faire du tourisme, rencontrer des amis, de la famille ? Je ne l’ai jamais su.


Fidèle à ton habitude, à une formule que tu avais éprouvée dans le passé, tu voulais me donner rendez-vous dans un lieu public. Tu ne voulais pas m’attendre dans un restaurant. Tu voulais un endroit où il me faudrait deviner qui tu es parmi un grand nombre de femmes. Tu jouerais peut-être même avec moi et déciderais de me faire languir ou même, de ne pas te révéler.


Tu m’attendrais donc au troisième étage du grand magasin « La Baie » du centre-ville, dans le rayon de la mode féminine, à midi trente. Tu avais voulu mettre le plus de chances de ton côté. En plein à l’heure du lunch, en semaine, le rayon serait sans doute bondé de femmes, de travailleuses des tours à bureaux des alentours… et de très peu d’hommes. Tu pourrais donc m’identifier facilement et jouer avec moi tant que tu voudras.


Pendant nos mois de correspondance, nous n’avions échangé ni photo ni description physique. Je ne connaissais pas ta voix. Tout ce que j’avais pour te repérer était la description de ta fiche sur le réseau (1,57 m, 57 ans), et la merveilleuse énergie qui se dégageait de tes messages. Je cherchais une sportive coquine, pétillante, rieuse…


Tu ne m’avais rien dit de la suite. Une fois que je t’aurais reconnue, allait-on aller prendre un café chez Starbucks ? Un petit lunch sur une terrasse proche ? Je ne savais pas combien de temps « libre » tu aurais… À vrai dire, tu n’avais rien prévu pour la suite non plus. On se rencontrerait, puis c’est tout.


J’arrive donc à l’heure prévue au troisième étage. Tout de suite, je remarque qu’il y a beaucoup moins de femmes que d’habitude – en raison de la pandémie, les fonctionnaires ne sont toujours pas de retour au bureau. Alors qu’il y aurait pu y avoir facilement plus d’une centaine de clientes dans le rayon un midi d’été, je n’en voyais qu’à peine une quinzaine aujourd’hui, sans doute des touristes pour la plupart. Une seule employée, à la caisse, tout au bout de l’étage. Je me dis que tu as dû être surprise et peut-être même déçue de ce manque d’achalandage. Mais au moins, tu ne t’es pas trompée sur un point : je suis le seul homme sur l’étage, si on excepte le touriste qui semble avoir 80 ans et qui accompagne son épouse dans le rayon des gaines et des soutiens-gorge, en tenant son sac et sa caméra.


Je fais lentement le tour de l’étage. J’élimine mentalement les femmes trop âgées, les presque ados, les femmes qui magasinent à deux (tu ne m’aurais pas fait ça, te présenter avec une amie juste pour m’espionner, puis partir sans dire un mot… mais ça me traverse l’esprit…). Il reste trois femmes. Une femme d’allure sportive, très attirante, mais qui à 1,70 m ne passe tout simplement pas le test. Je me promène lentement près de chacune des deux candidates restantes, qui correspondent toutes deux au peu d’information que j’ai sur toi. Je m’attarde près de chacune. J’essaie de voir si l’une d’elles me regarde à la dérobée, si quelque chose trahit un intérêt…


Sans être sûr de rien, je choisis la plus jolie. Elle semble chercher à se cacher derrière les penderies du rayon des soldes. Se cache-t-elle ? Est-ce un jeu ? Je m’approche donc. Pantalon gris foncé, chemisier blanc qui tombe par-dessus la ceinture. Chic, bon genre. Plus « employée de bureau » que touriste. Yeux rieurs, démarche dansante. Je cherche un contact visuel… elle semble l’éviter.


Dans le rayon des soldes, elle s’intéresse aux petites robes soleil. La femme semble très concentrée. Alors je fais semblant de m’intéresser aux robes aussi. Chacun de son côté du présentoir, nos regards se croisent enfin. Elle sourit. Je risque un premier « bonjour ». Elle me regarde franchement, répond par un « bonjour » avec à peine un petit sourire. Puis, elle prend les trois pièces de vêtements qu’elle convoite et se dirige vers les cabines d’essayage. Sa démarche est enjouée, elle sautille presque en s’éloignant.


J’hésite un instant. Est-ce toi ? Elle ne m’a donné aucun indice, n’a pas ouvert la conversation. Peut-être que je lui ai fait peur et qu’elle préfère fuir cet étranger qui vient de l’aborder et qui semble la surveiller depuis quelques minutes. J’hésite. Devrais-je aller engager la conversation avec l’autre femme ? Et puis non. Je regarde mon étrangère s’éloigner en sautillant et décide de la suivre jusqu’aux cabines d’essayage. La dame entre rapidement dans une cabine disponible… elles le sont toutes.


J’hésite encore… mais décide de rester sur place. J’attends que la dame sorte. Les autres cabines sont équipées d’une chaise et d’un grand miroir qui fait tout le mur. J’imagine que la sienne est faite de la même façon. Elle n’a donc pas besoin de sortir pour s’admirer dans le miroir. Les cabines sont fermées par une porte qui va du plancher presque jusqu’au plafond. Pas moyen d’écarter le rideau pour jeter un coup d’œil à l’intérieur.


Donc, j’attends. Je n’entends aucun bruit provenant de la cabine. Puis, la porte s’ouvre et la femme sort. Elle semble un peu surprise de me voir. C’est à ce moment que cela se joue. Elle pourrait se mettre à crier, appeler à l’aide pour faire fuir ce voyeur un peu insistant… mais elle demeure très calme. Elle est magnifique dans sa petite robe fuseau rouge et noire. La robe est très moulante. Elle dévoile une belle poitrine ferme, une taille très bien découpée et des fesses magnifiques. La petite robe s’arrête à mi-cuisse, de belles cuisses musclées, bronzées. Je ne peux m’empêcher de pousser un petit cri d’admiration : « Wow ! Cette robe vous va très bien. Vous êtes magnifique ! »


La dame rougit un peu puis répond un très chaste « Merci Monsieur » et retourne dans la cabine.

Je ne suis pas tout à fait certain qu’il s’agit bien de toi, mais mes doutes se dissipent. Et si ce n’est pas toi ? Et bien tant pis, je ne quitte pas ma place.


Puis la femme (toi ?) ressort de la cabine. Cette fois, elle porte une robe-chandail à manches longues, d’un blanc immaculé, toujours très moulant. Encore, les seins magnifiques, la taille bien découpée et… ce n’est pas une robe, mais plutôt un chandail, il s’arrête à mi-fesses, sur ces fesses magnifiques, et tu n’as rien en dessous… Car j’en suis maintenant certain, c’est bien de toi qu’il s’agit.


Maintenant, c’est moi qui suis tout surpris et qui ne dis rien. Toi, tu me fais le plus coquin des sourires et, d’un geste brusque, tu entres une main derrière la boucle de ma ceinture, m’attires dans la cabine avec toi et refermes la porte.


On se jette dans les bras l’un de l’autre, s’embrassant frénétiquement à pleine bouche. Après des mois à s’exciter par des courriels sensuels très explicites, nous avons comme un trop-plein d’énergie sexuelle à déverser l’un sur l’autre. Bouches, langues, mordillements des lèvres… Mes mains sur ta taille, je te plaque solidement contre mon corps. Puis, mes mains glissent sur tes fesses. Quelles merveilles ! Rapidement, je relève ton chandail à la taille et j’agrippe tes deux fesses à pleines mains. Mes mains chaudes sur ta peau nue. Je te soulève presque en te collant à moi. On s’embrasse toujours comme pris d’un vent de folie. Il nous arrive de prendre une pause d’une ou deux secondes. On se recule un peu la tête, on se regarde, on se sourit… et on reprend nos baisers.


De ma main droite, je soulève ta jambe en glissant mon genou entre tes cuisses. De la main gauche, j’empoigne toujours fermement ta fesse et te presse contre moi… Tu comprends la manœuvre. Tu ondules, tu balances ton bassin de haut en bas pour te frotter contre ma cuisse. Tu accélères le mouvement. Tu recules la tête et me regardes dans les yeux. Tes yeux sont magnifiques, ton regard coquin. Tu te mordilles la lèvre inférieure en souriant, en accélérant le mouvement de ta chatte sur ma cuisse. Tes yeux prennent un air sensuel. Je sens de l’humidité sur ma cuisse…


Puis, sans trop savoir pourquoi, on se sent habités par l’urgence. Tu reprends pied et recules d’un demi-pas. Tu détaches ma ceinture et mon short tombe par terre. Tu pousses ma petite culotte de côté et empoignes mon pénis en érection. Tu glisses ta main de haut en bas en reprenant ma bouche avec ta bouche. Tu hésites un peu : me prendre en bouche ? Me laisser te manger ? Je fais un mouvement pour me pencher vers ta chatte et tu me retiens. C’est plutôt toi qui t’agenouilles. En poursuivant le mouvement de ta main, tu me prends en bouche. Ta langue s’agite autour de mon gland, puis tu enfonces mon pénis jusqu’au fond de ta gorge. Ta salive coule le long de ma hampe. Ta main empoigne solidement mes couilles alors que tes lèvres, la langue, font des va-et-vient totalement fous… Debout, les yeux mi-clos, j’empoigne tes cheveux derrière ta nuque et je tente de ralentir ton mouvement…


Puis, la frénésie reprend. Tu te relèves rapidement, te retournes et appuies tes deux mains sur le mur-miroir. Tu te pousses sur la pointe des pieds et cambres ta croupe en l’agitant doucement. C’est beau, c’est fou, c’est magnifique. Tu me regardes dans le miroir. Je suis debout derrière toi, sexe érigé. Nos regards se croisent. Tu me souris en m’invitant. Mes mains sur tes hanches, je me penche et t’embrasse, te mordille la nuque, en promenant mon nez dans tes cheveux. Ma queue se promène entre tes fesses.


Je me recule un peu, le bassin toujours collé à toi. J’hésite. N’ayant pas prévu ce scénario, ni toi ni moi n’avons de condom. Je te regarde comme pour t’interroger… Puis, d’un mouvement de bassin, tu me fais comprendre ton désir. Aussi, d’un coup, je te pénètre, profondément. Mes mouvements s’accélèrent et j’admire le spectacle. Les mains sur tes hanches, je regarde mon pénis pénétrer en toi, mes cuisses claquer sur tes fesses. C’est chaud, c’est bon. Je te regarde dans le miroir. Les yeux mi-clos, un large sourire… Ton visage s’approche et s’éloigne du miroir au rythme de mes coups de bassin. Ta respiration s’accélère. Il fait chaud, on voit de la buée apparaître sur le miroir…


Tout bas, tu pousses des « oui, oui, oui » les yeux fixés dans les miens. De tes hanches, mes mains se déplacent maintenant sur tes seins, de magnifiques boules de chair que j’empoigne avec appétit. Je sens la tension dans tes cuisses, tes fesses, ton vagin en feu. J’accélère encore, j’en deviens fou. Puis, encore tout bas, tu dis « viens, Michel, viens » et, sans plus attendre, j’éjacule en toi. Je retiens un cri, tu fais de même, puis, après un petit moment, on pouffe de rire. Tu te retournes et te blottis doucement dans mes bras. Tu es toute chaude, détendue. Je t’embrasse dans le cou. Doucement et tendrement cette fois.


Nous n’avions vraiment pas imaginé notre première rencontre ainsi. On s’était dit qu’on ne se rencontrerait peut-être même pas. Puis, on avait parlé de massages, d’yeux bandés, de se voir d’abord puis de faire l’amour plus tard, une autre fois.


Mais là, dans cette cabine d’essayage de « La Baie », l’envie, la frénésie nous a pris et la digue de nos désirs a cédé. Avec force ! Nous en avons été surpris nous-mêmes. Et nous n’avons absolument aucun regret, toi comme moi, tellement cette fuite en avant nous a semblé naturelle, nous a semblé être la conclusion évidente à nos mois de correspondance.


Nous allions nous rhabiller. Tu allais sans doute acheter ce petit chandail à manches longues et cette petite robe qui te vont si bien. Nous déciderions où aller prendre un café… Mais pour le moment, tu te blottis tendrement dans mes bras. Et j’aimerais que ce moment dure encore longtemps.