n° 20566 | Fiche technique | 64415 caractères | 64415Temps de lecture estimé : 37 mn | 04/11/21 |
Résumé: Un vieil homme, son fils, son infirmière et son assistance de vie… | ||||
Critères: fh hagé médical jalousie cérébral confession -médical | ||||
Auteur : Elodie.S |
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Comme chaque fois, après avoir rempli mes deux seringues, j’ouvre deux boutons de plus de mon corsage. C’est un gentleman agreement entre Monsieur Jean Frédéric et moi. Pendant que je lui pique une veine puis lui administre une intramusculaire, je sens ses yeux glisser dans la vallée entre mes seins que je lui révèle presque naïvement. Cette vision a assurément un effet analgésique, et il se laisse faire sans trop maugréer. Je lui offre une petite récompense, il s’est laissé piquer.
Mon patient dégage une autorité naturelle imposante ; dans sa jeunesse, il a dû être un grand séducteur. Physiquement, il ressemble un peu à ce professeur marseillais qui a fait les gros titres récemment, avec des cheveux plus courts. Médecin de renommée mondiale, il aurait largement mérité le prix Nobel. Selon la rumeur, ses démêlés avec quelques laboratoires pharmaceutiques surpuissants, auxquels il reprochait des conclusions scientifiques discutables, l’ont écarté de cette juste reconnaissance. Bien que voûtée par l’âge et le diabète, sa stature reste impressionnante. Nos rapports sont cependant très professionnels, et, si ses yeux vagabondent, jamais il n’a eu un geste déplacé à mon égard. Pourtant, à plusieurs reprises, notre promiscuité a été intense ; notamment toute la semaine où j’ai dû panser l’escarre qu’il avait près de l’aine.
Cette réserve ne s’est pas transmise à son fils, Jean Philibert. Ce mécréant ne peut s’empêcher de se croire le maître de toutes celles qui portent jupons autour de lui, et où qu’il soit, il a la main baladeuse et le verbe vulgaire à mon égard. Avec lui, j’ai l’impression d’être dans le métro, alors que je suis au milieu du grand salon de l’imposant hôtel particulier qu’ils possèdent à Neuilly ! J’ai le sentiment qu’il ne fait rien, sinon dilapider l’imposante fortune que son père a patiemment amassée. Enfin, rien, si ce n’est courir les filles, qu’il attire facilement avec son cabriolet sportif décapotable. J’ai déjà retrouvé des petites culottes de dentelle ou des soutiens-gorges sur le canapé du salon en arrivant de bonne heure pour mes soins. Autant son père a gardé, malgré son âge avancé, des traits virils, autant les siens sont veules.
Il ressemble en fait à sa mère, une bourgeoise héritière d’un empire cosmétique, disparue il y a une dizaine d’années. Sa photo, qui trône au-dessus de la cheminée, révèle une femme rigide et acariâtre, qui a dû gâcher la vie de son mari, Jean Frédéric, jusqu’à son dernier soupir. Heureusement, ce dernier a su trouver une échappatoire dans la recherche médicale avec toute la réussite qu’on lui connaît. À quelque chose malheur est bon !
Autant le père est un homme affable à la culture incroyablement étendue (littérature, histoire, cinéma, etc.), autant le fils est un bon à rien si ce n’est à trousser des filles qu’il considère comme du bétail. D’ailleurs, je le soupçonne d’avoir une relation avec Fatou, la garde-malade récemment embauchée par Monsieur Jean Frédéric.
Les séances de dialyse de celui-ci deviennent de plus en plus fréquentes. À leur retour, mon pauvre patient a bien du mal à se laver et s’habiller tout seul. Aussi a-t-il été décidé d’adjoindre à son service une auxiliaire de vie à domicile. Ils ont dégoté une petite black qui est une véritable peste et que je déteste, car elle est venue semer la zizanie dans le relatif équilibre de mes relations avec les deux hommes, et en particulier avec mon patient…
Âgée d’à peine vingt-cinq ans, cette petite prétentieuse croit tout savoir et veut tout commander. Alors qu’elle doit mesurer moins d’un mètre cinquante-cinq, elle se grandit en se faisant un chignon d’une taille incroyable, qu’elle porte comme une reine d’Égypte en arrière de sa tête. Son visage est fin et régulier, ses yeux mobiles et inquisiteurs, sa bouche entourée de grosses lèvres qu’elle souligne avec un rouge vulgairement flashy, son menton volontaire. Si je n’ai rien à envier à son buste (ma mère m’a gâtée de ce côté-là), je jalouse son incroyable chute de rein, qu’elle met systématiquement en valeur avec des pantalons moulants qui lui collent comme une seconde peau, à se demander si elle a un string dessous… Ses fesses font un incroyable angle droit avec sa colonne vertébrale, et je me demande si elle ne serait pas capable de marcher avec un verre plein posé dessus sans le renverser ! D’ailleurs, elle surjoue de la croupe et ondule en marchant, et je sens tous les regards masculins posés dessus quand elle fait son petit manège.
Qu’elle allume, et probablement plus, le fils de famille, cela ne me gêne pas. Elle ne sera qu’une parmi tant d’autres à avoir testé ses bras et ses draps. Mais qu’elle vienne chauffer mon patient, qui doit être au calme et beaucoup se reposer, m’agace prodigieusement. Bien sûr, moi aussi, je m’amuse parfois à être très féminine pour lui. Mais je reste soft, je ne fais pas de provocations. Et cela ne fait que compenser les piqûres que je lui inflige. Elle, elle vient remuer son cul sous son nez, lui lance des regards humides en se léchant les lèvres. Elle est présente toute la semaine auprès de lui, moi, je ne le soigne que trois matinées par semaine ! Une nuit, j’ai même fait un étrange cauchemar : en arrivant de bon matin, je découvrais mon malade au bord de l’apoplexie, suant et soufflant, alors que cette petite salope lui soutirait toute sa sève vitale en le suçant avec voracité !
Le pire est qu’elle se permet de faire des commentaires sur la manière dont je le soigne alors qu’elle n’a ni diplôme ni expérience ! Enfin, j’ai obtenu de Jean Frédéric, à la suite d’une prise de bec entre nous devant lui, qu’elle n’assiste plus à la séance de soins que je lui prodigue. Au moins, comme en ce moment, je peux le cajoler tranquillement. Les piqûres terminées, j’entreprends de le masser dans le dos ; ensuite, je m’attaque à ses pectoraux et ses abdominaux. C’est ce qu’il préfère, probablement parce qu’il peut plonger les yeux dans mon décolleté. Aujourd’hui, mes mains sont particulièrement lascives, et il ronronne comme un petit chat heureux.
Au fond de moi, je me dis que, lors de ma prochaine séance, il faudrait peut-être que j’ouvre un bouton de plus, et que je mette un soutien-gorge qui dégage un peu le haut de mes aréoles. J’ai des armes et un savoir qui me permettent de lutter contre la concurrence odieuse et déloyale, même si je suis désavantagée par mes présences intermittentes à ses côtés !
J’aime bien venir ici à Neuilly, c’est calme et ça me change du 9-3. Je fais le dernier kilomètre à pied tellement je trouve agréable de marcher entre les jardins aux senteurs magiques. La maison ressemble à un petit château, avec un joli parc boisé ; il y a des lauriers roses, des rhododendrons, des genêts, des digitales, des glycines, du lierre, on y accède par un portail automatique surveillé par des caméras. À moi, on a juste donné la clé du petit portillon qui grince et qu’il est difficile de pousser. Le vieux, Jean-Frédéric, il est bien gentil, il ne veut plus que je l’appelle Monsieur depuis que j’ai accepté de m’occuper de lui. Le pauvre, il n’arrive quasiment plus à parler, il faut poser l’oreille sur sa bouche pour comprendre ce qu’il veut.
Dès que j’arrive, je m’occupe de Jean Frédéric, je l’aide à se lever et je l’installe dans la pièce de vie. Ensuite, je fais un peu de ménage, je nettoie les carreaux avec les écouteurs sur les oreilles et je danse en écoutant Tiwa Savage ou Nicky Minaj. Une fois, au tout début, il a tapé sur le mur, j’ai accouru, je croyais qu’il avait un problème. Mais non, il voulait juste que je l’aide à se déplacer pour me regarder en train de danser en nettoyant les carreaux. Je pensais qu’il était fâché, mais il m’a dit :
Bien sûr quand le fils est là, Jean Philibert, j’évite ce genre de chose. Quel prétentieux celui-là ! Il ne sait pas regarder en face, il a souvent le menton vers le ciel comme s’il voulait monter au-dessus des autres, ou alors, son regard pointe sur mes seins ou mon cul, mais jamais vers mes yeux. Rien à voir avec son père, à croire que chez les riches, il faut attendre d’être vieux et sénile pour acquérir un peu d’humanité.
Après le ménage, je lui fais sa toilette, puis je dois lui préparer son repas avec ce que le fils a laissé dans les placards. Pauvre papy, il ne mange plus que des soupes et des légumes bouillis. La vie doit lui paraître bien morne, alors quand, son repas achevé, il m’a demandé de le caresser, au début, j’ai bien sûr refusé, presque à contrecœur. Je voulais lui montrer que je suis une auxiliaire de vie, pas une pute ! Ce n’est pas que je crains de voir ni même de toucher sa chose, car je lui fais la toilette intime, mais dans la salle de bain il ne m’a jamais rien demandé de tel, il a probablement froid et a hâte de sortir. Plus tard, il a insisté et a glissé un billet de 50 euros dans ma main, l’a refermée, et l’a tapotée. Puis, il a guidé ma main sur sa braguette et m’a fait un grand sourire avec sa bouche édentée. Je me suis souvenu de ses tristes repas et j’ai eu de la peine pour lui, alors j’ai déboutonné le pantalon et délicatement j’ai extrait le sexe. Je me suis demandé si j’allais pouvoir en faire quelque chose. Il était tout mou. Je l’ai pressé doucement, j’ai caressé le gland avec mes doigts, longtemps, rien ne se passait. J’allais abandonner, je commençais à me lever, mais il m’a retenue avec une force et une énergie que je ne lui soupçonnais pas, il m’a ensuite fait un hochement de tête affirmatif comme si tout allait bien se passer. J’ai persisté, je l’ai encouragé :
Il m’a fait signe d’écouter et c’est là qu’il m’a dit qu’il ne voulait plus jamais entendre « Monsieur » et m’a même demandé de l’appeler simplement « Fred », ce que j’ai fait. Le miracle s’est produit et son sexe s’est redressé. Tellement bien qu’il avait finalement fière allure, je n’en croyais pas mes yeux, et je me suis exclamé :
Il était aux anges, avec un sourire immense. Il a commencé à haleter, j’ai eu peur, j’ai ralenti mon rythme, j’ai hésité. Il s’en est rendu compte, il m’a regardé en hochant la tête en signe d’acquiescement. Je n’étais pas trop rassurée, mais j’ai poursuivi en priant le ciel pour qu’il ne me claque pas entre les doigts. Je l’ai masturbé avec force pendant longtemps, j’en avais mal au bras, et j’étais surprise qu’il résiste autant. Il est resté presque tout le temps la tête en arrière et la bouche ouverte, de temps à autre il me regardait m’activer, et, quand nos regards se croisaient, il me souriait béatement en hochant la tête.
Je l’ai complimenté sur sa personne en l’appelant Fred et en lui affirmant qu’avec quelques années de moins, j’aurais été folle de lui. Son corps a tressauté plusieurs fois. Je l’ai fixé, j’ai toujours aimé les regards des hommes lors de leurs extases. Ils me font oublier la galère que je vis en France. Leurs compagnes ne font pas mieux, je deviens la reine de Saba. Avec papy tour Eiffel, j’allais pulvériser mon record du plus vieux regard de jouissance masculine, alors je ne voulais pas le rater. C’était un beau regard, mais pas vraiment différent des plus jeunes, il a soudain semblé être effrayé en ouvrant grand les yeux qui roulaient. De sa bouche ne sortait aucun son, mais je l’entendais crier, il a gonflé la poitrine quelques secondes en sursautant, puis s’est totalement avachi. J’ai regardé ma main sur laquelle il avait déposé une mini flaque visqueuse, que je n’avais pas sentie. J’ai nettoyé soigneusement Jean Frédéric et je l’ai rhabillé. Il s’était déjà endormi.
Heureusement, ce n’était pas un jour de visite d’Audrey, l’infirmière, sinon elle nous aurait surpris et elle m’aurait sûrement arraché les yeux. Elle ne m’apprécie déjà pas, pourtant je ne lui ai rien fait. Je me demande si elle n’est pas raciste. Une fois, elle est venue contrôler ma vaisselle et a estimé que ce n’était pas assez propre ; l’autre jour, elle m’a fait dégager de la pièce sous prétexte qu’elle faisait les piqûres. Elle avait la poitrine sur lui, je me suis même demandé si elle n’était pas en train de lui donner le sein.
Celle-là, c’est une vraie bêcheuse, je trouve qu’elle irait assez bien avec Jean Philibert ; au moins, à côté d’elle il aurait l’air moins antipathique qu’à son ordinaire. Je ne sais pas pourquoi elle est si méchante, pourtant c’est une belle femme avec beaucoup de classe et d’élégance. Les hommes doivent se bousculer pour être à son bras. Elle a dû en faire des malheureux, elle ressemble à une actrice de cinéma avec ses beaux cheveux blonds. Peut-être est-elle frigide ? En plus, je dois reconnaître qu’elle parle bien, elle a toujours le dernier mot. Dès qu’elle hausse à peine le ton, le Jean Philibert il file droit, on dirait un toutou.
Ah ! Si elle savait que son Monsieur Jean Frédéric, moi je l’appelle Papy tour Eiffel ! Si elle savait ce que cela signifie chaque fois qu’il me demande la tour Eiffel. Le pauvre, il ne peut qu’une fois par semaine, mais je suis certaine que mes caresses lui font plus de bien que les piqûres, d’ailleurs il suffit de voir son sourire quand je me présente le jour de la tour Eiffel. Il y a deux semaines, il a innové. Alors que je m’occupais de lui, j’avais mis les écouteurs et la musique, il a commencé à tripoter ma poitrine. Puis il m’a montré un autre billet de 50 euros et m’a demandé de retirer tout le haut. Je venais de lui donner des carottes bouillies suivies d’une compote de pommes et j’ai encore eu de la peine pour lui.
Maintenant, je lui fais ses tours Eiffel topless, je me demande jusqu’où il va aller comme ça. La semaine dernière, c’est mon chignon qui s’est défait tellement je l’astiquais, je me suis retrouvée avec les locks descendants jusqu’aux reins. Jean Frédéric a bien ri, le lendemain il m’a dit qu’il aimait ma coiffure et m’a demandé comment je faisais pour avoir des cheveux comme ça et faire ce chignon, il m’a dit que cela lui rappelait lorsqu’il était en poste en Afrique. J’ai dû lui expliquer qu’aujourd’hui ce ne sont plus de vrais cheveux, ce sont des extensions et que je pourrais très bien arriver avec des tresses la semaine prochaine. L’ennui est qu’on reste l’après-midi à se faire tresser dans le salon de coiffure et que ça coûte plusieurs tours Eiffel. Ensuite il a insisté pour que je refasse le chignon devant lui, mais le destin a voulu qu’Audrey entre alors que mes locks pendaient vers l’avant et que je nouais une cordelette autour au sommet du crâne. Elle n’a rien dit et j’imagine qu’elle m’a observé attentivement, avec un mélange d’envie et de méchanceté. J’ai redéployé les locks tout autour de la tête puis j’ai attrapé plusieurs mèches sur la droite du visage que j’ai torsadées, j’ai ajouté de nouvelles mèches en tournant autour de la tête. Le chignon était terminé, les dernières mèches ont été enroulées au niveau de la cordelette pour maintenir l’ensemble.
J’ai entendu Papy tour Eiffel protester et prendre ma défense, mais l’infirmière avait déjà la répartie :
Je me suis éclipsée sans répondre, elle me fait peur, elle n’a qu’à lever un sourcil pour qu’on me sucre ma mission.
Deux femmes agrémentent mon grand âge : Audrey et Fatou. Elles sont ma raison de m’accrocher à la vie, et je sens dans mes artères un souffle de jouvence depuis qu’elles sont à mon service. L’une est blonde comme un soleil, l’autre noire comme une nuit sans lune. L’une dégage une sensualité distinguée, l’autre est un petit fauve sexuel. Audrey est une infirmière dévouée, souriante, qui m’offre – peut-être à dessein, si j’ose le jeu de mots – des points de vue émoustillants sur sa magnifique poitrine. Fatou est une assistante de vie d’origine africaine, perdue dans sa banlieue sordide, dont la chute de rein époustouflante me donne des poussées de testostérone de jeune homme. La première est une mère courageuse élevant seule ses deux enfants, l’autre une gamine de la zone à la vie dissolue. Je crois qu’elles se jalousent, peut-être à cause de moi.
En tout cas, récemment, avec une autorité que je n’imagine pas chez elle, mon infirmière a exigé que Fatou, en retard dans son ménage quotidien, déguerpisse de la salle avant de me prodiguer ses piqûres. La pauvre, qui était en train de refaire son impressionnant chignon, a dû quitter la pièce tête basse. Les flancs des seins d’Audrey, dévoilés (ingénument ?), me sont alors parus encore plus délicieusement voluptueux (ils évoquent pour moi la Vénus de Milo), son sourire encore plus radieux, ses mots encore plus doux. À trois reprises, j’ai distingué son mamelon souligné par son aréole mauve.
Après son départ, Fatou est revenue pour faire ma toilette intime. Elle avait l’air furieuse, et m’a traité de raciste, me reprochant de favoriser une blonde « surtout dans la tête » à une petite Malienne sous-payée qui passait beaucoup plus d’heures qu’elle à mes côtés, et qui, outre les soins de base, me faisait mes repas et mon ménage et surtout la… véhémente, elle a agité en me morigénant son incroyable croupe qui forme un angle droit avec son dos. Ce spectacle me coupe le souffle, sa chute de reins paraît se mouvoir seule, comme dans une danse vaudoue. Ces petites rivalités entre « mes » femmes à mon sujet m’amusent.
Pour la calmer, je lui ai remis une prime de fin du mois. Peu à peu, elle s’est détendue et a fait glisser mon pantalon de pyjama. Elle a marqué un temps d’arrêt, la bouche en cœur. Ses yeux se sont fixés sur mon bas-ventre. Surprise ! Je réalise que j’ai un début d’érection, je ne l’avais même pas senti venir ! Depuis combien de temps n’avais-je pas bandé ainsi ? J’avais prévu de consulter un sexologue prochainement pour savoir s’il me restait un mince espoir de retrouver une virilité vaillante, et voilà que le manège des deux femmes qui m’entourent fait mieux qu’une prescription de Viagra !
L’assistante de vie a le regard trouble, les lèvres humides. Elle est venue s’asseoir à mon côté, avance avec une désespérante lenteur sa main vers mon membre puis l’a posé dessus avec une évidente gourmandise. Elle a murmuré d’une voix rauque :
Elle a écarté ses doigts pour mieux jauger mon pieu et entamé de lascifs allers-retours autour. Son autre main s’est glissée vers mes bourses et les a soupesées délicatement. Je regardais ce fascinant spectacle avec un étrange recul, comme si je n’en étais pas acteur. Sa tête s’est penchée vers moi, son incroyable chignon est venu caresser mon torse. Ses épaisses lèvres se sont ouvertes, la blancheur de ses dents scintillait, une langue effrontée a pointé et est venue butiner mon méat. J’ai alors senti dans mon bas-ventre ce délicieux trouble du plaisir qui monte, je l’imaginais à jamais disparu.
Sa bouche s’est faite ventouse et m’a absorbé, ses petits seins pointus ont ripé sur mes cuisses, son chignon m’a chatouillé l’abdomen. Que c’était bon, cette bouche chaude et humide autour de mon sexe ! Elle a accéléré le rythme, m’a englouti entièrement, j’ai senti dans mon bas-ventre monter la sève, elle miaulait comme une petite chatte. Puis l’orgasme m’a saisi, et je me suis vidé dans ses amygdales. Elle a avalé ma semence consciencieusement, comme du petit lait, jusqu’à la dernière goutte, puis a relevé la tête et dit, avec un regard trouble :
Une fois de plus, je me suis émerveillé de la métamorphose que génère le sexe chez une femme. La petite chatte de gouttière s’était muée en superbe panthère affamée ! J’espère dorénavant être suffisamment fort pour assumer une pipe au moins hebdomadaire dans les soins que m’administre Fatou. Pour lui donner du cœur, je vais l’augmenter significativement.
Moi, Jean Philibert, je suis l’unique vrai mâle et le seul véritable maître de cette demeure qui m’a été léguée par ma bien regrettée mère, Jeanne-Marie, qui la tenait de son père. Demeure que j’ai entretenue sans relâche avec mes propres deniers, jardin que j’ai cultivé de mes mains. J’aspire à ce que toute personne de sexe féminin sous la protection de mon toit devienne ma concubine de fait, car j’estime avoir tout droit en ces lieux.
Tout comme cette exotique assistante de vie. Quand elle eut fini son service, je l’attendais dans le grand salon sur un fauteuil d’où elle ne pouvait pas me voir. Je l’ai appelée, elle a sursauté de peur. Je l’ai menacée de prévenir la police, je lui ai dit que j’avais installé des caméras et filmé tout ce qui se passait à l’étage de Jean Frédéric et que je détenais toutes les preuves de son honteux commerce, ce qui est tout à fait exact. Il fallait la voir demander pardon, elle aurait rampé à mes pieds. Comme je suis magnanime, je l’ai arrêtée alors qu’elle était agenouillée, et je lui ai expliqué que je voulais contrôler ses aptitudes afin d’éviter des mauvais traitements à ce pauvre Jean-Frédéric. J’ai dégrafé mon pantalon et je lui ai présenté ma sonde pour vérifier ses aptitudes.
Pendant que j’examinais l’exotique opérer – elle était manifestement très douée – j’ai eu comme un besoin de lui parler, de lui montrer des marques de gentillesses. J’ai caressé son visage, j’ai lissé la choucroute qu’elle arborait sur sa tête, sentir sa langue en mouvement à travers ses joues m’a grisé. Je lui ai avoué qu’au début je l’avais moins remarquée comme femme qu’en poulette de banlieue. Elle semblait passionnée par mon monologue, et me regardait régulièrement avec l’air de me demander de continuer. Me comprenait-elle vraiment ? Je lui ai aussi confié que ce n’est que lorsque le vieil usurpateur m’a exigé des sous pour avoir les faveurs sexuelles de l’exotique, que je me suis intéressé à elle en tant que femme. Elle me questionna du regard alors que sa langue s’enroulait langoureusement autour de mon gland dans une caresse diabolique qui m’obligea à prendre une longue respiration. Ces petites blacks ont le sexe dans le sang !
Elle me regarda mi-amusée, mi-terrifiée. Je lui accordais qu’elle avait passé avec brio la première étape de son contrôle d’aptitudes, mais que dans mon désir d’approfondir les choses, je souhaitais aller plus loin dans l’examen. Je lui fis ôter son pantalon ce qui ne semblait pas une mince affaire tant son train ne l’était pas. Elle ne fit pas de problème et retira d’elle-même sa microscopique culotte sans que j’eusse besoin de lui préciser ce point important. Cette exotique Fatou me plaisait, elle avait une vive intelligence du corps et un derrière proéminent, qui lui donnait cette allure de Vénus callipyge, elle semblait donc digne de recevoir ma divine virilité. Je la penchai en avant et je l’empalai d’un coup pour me retrouver en elle dans un océan de douceur.
Fatou commença à crier à mesure que je la sondais. Je ne pouvais pas lui en vouloir, comment cette exotique, mais authentique banlieusarde aurait pu résister à mes assauts de dandy parisien super membré sans émettre la moindre effusion de jouissance sonore. Avant d’ameuter le vieil usurpateur, j’ai saisi mon Africaine par sa tignasse, qui semblait d’ailleurs avoir été conçue à cet effet, et je l’ai entraînée vers le garage sur le capot avant du dernier modèle Tesla cabriolet que ma mère chérie avait pris soin de m’offrir depuis son dernier refuge dans le ciel.
Son large bassin et ses hanches débordantes semblaient, eux aussi, avoir été conçus pour être empoignés par des mains avides de mâle. Les nouvelles automobiles électriques Tesla n’ont plus de piston, mais ce sont bien des coups de piston que j’assenais sans relâche à ma cocotte tropicale sur le capot de cette voiture. Elle criait et hurlait comme en gratitude à ma divine virilité de mâle super gaulé. Poussée par son excitation, ses bras allaient à droite et à gauche sur le capot comme des essuie-glace ; je lui retirai son tee-shirt, son ventre et ses deux mamelles pointues s’imprimèrent sur la carrosserie. Alors qu’elle semblait ne plus faire qu’une avec le capot, j’eus un instant l’impression de forniquer avec la calandre de la Tesla. Un simple regard sur l’exotique petit animal me rappela à la réalité. Ce corps semblait avoir été créé pour le plaisir sexuel, tout en elle appelait à l’amour, des seins prodigieusement acérés, des fesses proéminentes, une armature svelte et élancée, une peau douce de caramel, une bouche pulpeuse à prodiguer des pipes. Ses pare-chocs valaient sa calandre. Seigneur, comment résister ?
Je me mis à lui parler et j’ignore ce qu’elle a pu entendre tant elle criait. Elle ne pouvait ni me regarder ni m’interroger des yeux.
J’étais en train de clouer l’exotique sur la Tesla quand j’ai cru l’entendre parler.
J’ai attrapé l’exotique, je l’ai retournée face à moi et je l’ai à nouveau embrochée, elle a crié, puis j’ai demandé :
Elle m’a dit que c’était un médicament destiné à faire partir les vieux en douceur, que cela avait été utilisé au moins dans un EHPAD pour libérer des places, et qu’elle pouvait m’en fournir. C’est alors que j’ai joui, je me suis déversé en de longs flots denses en elle totalement, comme si elle m’aspirait, ou plutôt comme si j’offrais à cette vile banlieusarde le fruit de ma divine semence en remerciement de sa suggestion.
Fatou n’était pas folle, elle m’avait écouté malgré ses hurlements de jouissances et son Rivotril n’était pas offert gracieusement en compassion de mes malheurs. Elle en demandait une petite somme rondelette, une de ses copines compatriotes travaillant en EHPAD y avait accès. J’aimais autant cela, tout service méritant rémunération. Ce qu’elle ignore, c’est que son Rivotril censé le faire partir en douceur au cours de la nuit, je le remplacerai par un cocktail de ma préparation beaucoup plus rapide, et qu’elle sera prise sur le fait. Je lui ai demandé comment elle trouvait mon jardin. Elle m’a dit l’apprécier et m’a cité des plantes, j’en ai été fier et impressionné, mais elle n’a pas reconnu les hellébores, les aconits, la belladone, la lauréole, le ricin, les fusains, le gui, les chèvrefeuilles, les dauphinelles, les ifs, la jusquiame, les morelles, le muguet, les bryones, les œnanthes, la parisette, la viorne. Je n’ai que l’embarras du choix pour le cocktail qui la fera me débarrasser du vieux.
La coupe est pleine, je ne peux plus fermer les yeux sur ce que je subodore ! Hier, j’en ai eu la confirmation, monsieur Jean Frédéric court de graves dangers. J’avais déjà remarqué, à plusieurs reprises, des taches humides et blanchâtres autour de la braguette de son pantalon de pyjama. J’ai cru alors qu’elles témoignaient d’une incontinence, étrange dans sa forme, liée à l’âge de mon patient, car leurs origines ont été à l’évidence non pas urinaires, mais sexuelles. Cela dit, je n’ai pas été très étonnée, les regards que mon patient glisse dans mon décolleté prouvent qu’il est encore attiré par la bagatelle, et je me sens un peu coupable d’y contribuer en lui dévoilant avec un certain trouble un peu trop du haut de mon buste. J’ai cru que les cartes de France qu’il laisse sur son pyjama étaient l’illustration de l’effet décalé que je lui faisais.
Mais, maintenant, j’en suis sûre, je ne suis pas la seule source de ces épanchements : à côté des souillures, il y avait… des traces de rouge à lèvres la dernière fois. Des traces de ce bien facilement reconnaissable rouge flashy et vulgaire que Fatou étale beaucoup trop généreusement sur ses grosses lèvres sensuelles ! Toute cette nuit, je me suis interrogée sur les motivations de cette petite salope, animale qui se sert sans vergogne de son cul, tant elle est prête à tout pour arriver. La seule chose dont je suis sûre, c’est qu’elle ne le suce pas par plaisir, mais pour lui piquer son fric. Il doit y avoir dans son HLM du 9.3 suffisamment de mâles bien équipés pour lui permettre de prendre son pied et s’envoyer en l’air plus efficacement ! Elle joue la pute à domicile !
Il est possible même qu’elle tente de le faire trépasser d’une jouissance trop intense. Jeune, j’ai lu un roman sur une sérial killeuse qui, une fois couchée dans leur testament, assassinait ses riches et vieux amants en les envoyant au septième ciel, mêlant parfois un peu d’arsenic aux aphrodisiaques qu’elle leur administrait quand le besoin s’en faisait sentir. Mais je ne peux pas dénoncer à la police une tentative d’assassinat par fellation, tous les flics se moqueraient de moi !
Un autre élément confirme mes soupçons : avant-hier, ma rivale portait au cou un pendentif en or avec une magnifique perle sertie. Or je connais ce bijou, car, un jour, Jean Frédéric a voulu me récompenser pour mes soins. Il m’a montré le coffret où étaient rangés les bijoux de feu son épouse et demandé d’en choisir un. J’ai bien entendu refusé son cadeau. Mais la beauté de ce collier aisément reconnaissable m’avait frappée. Et le voilà maintenant au cou de cette petite garce !
Je prends donc la décision de ne pas mettre de soutien-gorge aujourd’hui pour me rendre au chevet de mon patient. J’ai besoin de mettre toutes les armes de mon côté. Bien que j’aie masqué la transparence de mon corsage sous un blazer bleu, j’ai l’impression que tous les regards masculins sont braqués sur mon buste dans le métro. Je hais ce transport où les mains des hommes se déchaînent presque anonymement pour palper, peloter, pincer, comme si j’étais une poupée de son… Je n’arrive jamais à m’y faire.
Une fois chez mon patient, je me dirige vers le petit cabinet où j’enfile habituellement ma blouse, et tombe nez à nez avec Jean Philibert ; il s’immobilise en me voyant, la bouche en O. Je n’ose pas remettre mon blazer que je tiens sur le bras. On dirait un affamé devant une pâtisserie, un chien à l’arrêt devant sa proie. Nous restons tous deux immobiles, face à face, pendant un moment qui me paraît une éternité. Ses yeux fixent mes seins. Je sens le rouge me monter au front, j’essaie de maîtriser le souffle qui agite mon buste. S’éclaircissant la voix, il me dit d’une voix autoritaire :
Il reste, coi, sur le pas de la porte du salon. Baissant les yeux, je passe dans l’étroit passage qu’il me laisse. Il en profite pour me frotter sans vergogne la poitrine du revers de la main. Je me réfugie dans mon cagibi que je ferme à double tour. Je reste affalée un long moment sur ma chaise en reprenant mon souffle. Je m’en veux d’être ainsi troublée. Ce type est un écœurant fils à papa. Il me dégoûte ! C’est alors qu’une idée germe dans mon esprit : et si je faisais de cet imbécile de Jean Philibert mon allié pour contrer les visées de Fatou ? Je me sens bien seule pour défendre Jean Frédéric. Mais je le soupçonne de baiser, lui aussi, avec mon ennemie. Je dois casser cet axe malfaisant et insupportable. Je ne sais pas trop bien comment m’y prendre…
Une fois calmée, ma blouse enfilée (et ses deux premiers boutons ouverts), mes seringues préparées, je file rejoindre mon patient. Au premier coup d’œil qu’il me lance, je me rends compte qu’il a noté l’absence de soutien-gorge, mes seins pointent sous la blouse. Un sourire radieux éclaire son visage. C’est incroyable la différence des réactions que provoquent mes audaces vestimentaires chez les hommes : un sourire chez l’un, des gestes déplacés chez l’autre. Je préfère la caresse des yeux aux attouchements dégoûtants ! Reprenant une attitude très professionnelle, je lui ôte sa veste de pyjama pour dégager son bras, non sans jeter un coup d’œil à sa braguette. Non seulement il y a des traces de rouge à lèvres, mais j’ai l’impression qu’elles forment un cœur, comme si Fatou avait voulu ainsi me délivrer un message ! C’est décidément une vraie salope !
Tour en le piquant, je m’arrange pour lui laisser la vue sur mon sein droit. Je me demande s’il arrive à distinguer mon téton. Étrangement, je sens ce dernier durcir, comme si mon geste somme toute assez prude m’excitait. Dans la curieuse ambiance qui règne dans ce lieu, serais-je devenue exhibitionniste ? Montrer mes seins à la plage ne me cause aucun émoi, les laisser se deviner à un vieillard me trouble ! En tout cas, ce spectacle a un évident effet analgésique sur mon patient qui se laisse piquer et repiquer sans aucune réaction. Je souris malgré moi en pensant qu’il aimerait sûrement que je lui fasse encore plus d’injections ; il capte mon sourire et y répond avec générosité.
Avec une certaine duplicité, je masse son épiderme sensuellement pour éviter les hématomes. Il se laisse faire, les yeux perdus dans les secrets de mon décolleté que mes mouvements font encore plus bâiller. Il est si vulnérable, il faut absolument que je le protège des menaces auxquelles il s’expose avec cette intrigante de Fatou. Après ce massage très sensiblement plus long que d’habitude, je m’éloigne de lui, comme à regret. Il se fond en remerciements chaleureux.
Retrouvant mon rôle, je prends son pouls, sa tension, sa saturation. Il est visiblement plus agité que d’habitude. Je n’ose pas le lui dire, car je suis probablement à l’origine de ces troubles passagers. Idéalement, il faudrait que je répète ces soins une fois qu’il se sera calmé. Mais je m’imagine mal refermer tous les boutons de ma blouse et le faire attendre un quart d’heure. Je retourne donc dans mon cagibi, remets mes vêtements civils, mais pas mon blazer, et retourne auprès de lui. Je répète notre traditionnel cérémonial d’adieu, une bise sur chaque joue. Je les trouve particulièrement appuyées aujourd’hui, et ses lèvres, pour la dernière, effleurent la commissure des miennes.
Il va maintenant me falloir affronter le phénomène Jean Philibert. J’aspire de grandes goulées d’oxygène en me dirigeant vers son bureau… Je sais bien que je vais devoir payer de ma personne pour obtenir le soutien du jeune homme pour la protection de son père…
La porte du bureau de Jean Philibert est en chêne massif. Je cogne discrètement sur sa façade, et un impérieux « Entrez » me répond. L’homme est assis au fond de la vaste pièce, les pieds posés sur un immense bureau Empire. Il relève le buste et m’ordonne :
Le fauteuil dans lequel je chois est profond et bas. Je me sens petite, vulnérable, la vision du visage de mon interlocuteur derrière les semelles de ses Weston qu’il a laissées posées sur le bureau me trouble. Je tire ma jupe sur mes genoux, elle a une fâcheuse tendance à se relever vu ma position.
Je déglutis. J’ai l’impression que les yeux de l’homme, rivés sur ma poitrine, vont m’arracher mon corsage. Je bredouille :
Jean Frédéric retire ses pieds du bureau, se lève et déploie son impressionnante carcasse. Il s’approche de moi et, tapotant mon menton, me dit :
Je ferme les yeux, je me dis que je dois être forte pour arriver à mes fins. La main de l’homme quitte mon menton, elle suit ma carotide, se glisse sur ma gorge, s’infiltre dans mon corsage, en fait sauter les boutons un à un. Je me dis que je dois être forte, je dois le laisser faire pour le bien de mon patient. Mais, vite, le contact de ses doigts me fait frissonner. Entre ma vie professionnelle trépidante et mes devoirs maternels chronophages, je n’ai guère le temps de m’occuper de moi, et il y a plusieurs mois qu’un homme ne m’a pas touchée. Visiblement, il sait comment cajoler une femme. Il m’empaume un sein, en caresse le bout avec son pouce, agite la tête de satisfaction. Je me dis que j’aurais au moins dû esquiver un geste de défense plutôt que d’émettre un soupir sensuel qui trahit ma soumission.
Après avoir dénudé et trituré d’une main ferme ma poitrine, il me soulève comme un fétu de paille, fait glisser mon chemisier, puis s’attaque au zip de ma jupe. Celle-ci tombe en corolle autour de mes chaussures. Me voilà en simple shorty devant lui ! Il émet un petit sifflement, pose sa paume sur ma hanche et me fait tourner plusieurs fois sur moi-même. Ses doigts crochètent l’élastique de mon sous-vêtement et le tirent d’un coup sec vers le bas. Une sensation étrange m’envahit, je n’ai aucune envie de lutter, je laisse ce personnage qui m’est antipathique m’effeuiller sans réaction. Pire, je sens comme une boule dans mon ventre sous la caresse du regard de macho qui me jauge comme une pouliche à la foire. J’essaie de retenir le souffle qui agite ma poitrine et trahit mon émoi.
Sa main droite glisse vers mon ticket de métro pendant que l’autre dénoue la boucle de sa ceinture. Son caleçon, d’un jaune poussin de mauvais goût, apparaît. Son membre lui donne la forme d’un troublant chapiteau. Tout en faisant courir ses doigts le long de ma fente, il se libère de sa chemise, puis extrait de sa braguette un sexe de bonne dimension, orgueilleusement pointé vers moi. Il prend une de mes mains et la pose dessus. Le contact est doux, chaud, soyeux. Il me fait ployer les genoux, mais, à ma grande surprise, ne me présente pas son membre à mes lèvres pour que je le suce. Il me couche complètement sur l’épais tapis, sur le dos. Je suis étrangement passive, me laissant trousser comme une fille de salle. Sentant mon abandon, il me glisse :
S’étendant tête-bêche, il enfouit son visage entre mes cuisses. Je l’imaginais brutal, il est plutôt gourmet, et très vite sa langue inquisitrice déclenche des ondes électriques dans mon ventre. Je ne suis plus l’infirmière de son père, mais une femme à la sensualité trop longtemps contenue et n’ai de cesse de saisir son mandrin pour le laper comme une savoureuse glace, pendant que ma main libre soupèse ses lourdes bourses. Entre ses lèvres, il a saisi mon petit bouton, et le tète comme un affamé. Je ne peux m’empêcher d’émettre des gémissements langoureux, heureusement assourdis par le volumineux objet qui gonfle dans ma bouche. Nos rythmes s’accélèrent, chacun veut que l’autre jouisse en premier. Nous nous livrons à un véritable combat amoureux. Je lutte autant que je peux pour parvenir à le faire jouir, mais ma libido trop exigeante me joue un vilain tour : j’explose la première, inondant son visage. Je parviens malgré tout à le serrer encore plus dans mes lèvres, et ses puissants jets viennent enfin fouetter mon palais. Virilement, il reste calé en moi et m’oblige à boire intégralement sa semence…
Il s’est retourné, et nos corps, comblés, gisent l’un contre l’autre. J’ai blotti ma tête contre son épaule, une main possessive erre sur mes fesses et mon ventre. J’aime ce moment grisant où, les sens apaisés, mon corps se relâche. Il m’a fait jouir intensément… Jamais je n’aurais imaginé que cet être si antipathique me donne un tel plaisir. Le corps a ses raisons que la raison n’a pas !
Combien de temps restons-nous ainsi, l’un contre l’autre ? Cela me paraît durer une éternité. Au hasard d’une caresse, je frôle son sexe qui se redresse instantanément. Il me retourne sur le ventre, et tire ma croupe à lui en pliant mes genoux et s’accroupit derrière moi. Son sexe vient frapper à l’entrée de ma chatte. Prise d’un sursaut de lucidité, je me rappelle que je suis en mission, me retourne vers lui et lui lance :
Du tac au tac, il me répond, d’une voix glaciale, révélant l’inopportunité de ma question à ce moment précis :
Sans laisser ses paroles s’acheminer jusqu’à mon cerveau, il me pourfend d’un seul coup de son dard qui s’enfonce sans difficulté en moi. Autant il avait été plutôt doux tout à l’heure, autant nos ébats sont puissants maintenant. Cependant, je ne me plains pas, l’ennui vient de l’uniformité. Nous nous livrons à une véritable cavalcade, il m’envoie vers l’avant à puissants coups de queue en me retenant heureusement par les hanches. Je crie à chaque assaut, sans égard aux oreilles indiscrètes. Cette fois encore, je sens que chacun se retient pour que l’autre vienne enfin. Et cette fois, je triomphe, et le cri qu’il émet en lâchant sa semence provoque ma jouissance.
Lorsque je reviens à moi, je suis nue, souillée, couchée sur le tapis. Je m’en veux d’avoir pris, par deux fois, un intense plaisir avec un homme que je déteste. Honteuse, je rassemble mes vêtements éparpillés tout autour de la pièce et me rhabille, avec une certaine répugnance. Une douche m’aurait fait du bien ! Et, en me relevant, mon cerveau se remet en marche, et je réalise que, dans ma débauche, j’ai obtenu une information glaçante : les deux salauds veulent assassiner le vieux !
C’est aujourd’hui le jour fixé par Jean-Philibert pour « le départ » de son père, comme il dit pudiquement. Il ne m’a plus touchée depuis la dernière fois, mais il m’a manifesté des marques de tendresses comme pour m’encourager et surtout il a respecté sa demi-part du contrat, la deuxième demi-part viendrait une fois que j’aurais rempli ma propre partie du contrat. Cela ne semble pas très compliqué, je dois juste faire boire de l’eau citronnée de la bouteille laissée au réfrigérateur dans laquelle Jean Philibert a versé le Rivotril. Il m’a assuré que cette eau ne serait létale que pour Jean Frédéric atteint de son insuffisance respiratoire. Tout est programmé pour qu’Audrey le découvre le lendemain, mort, d’une mort tout aussi naturelle qu’on puisse l’imaginer.
J’ignore ce qui m’est passé par la tête le matin même, mais je me suis vêtue d’un pantalon serré aux motifs militaires et d’un tee-shirt moulant aux dessins identiques. Ce sont les regards des usagers dans les transports en commun qui m’ont alertée, qu’ainsi habillée, ma poitrine et mes fesses ressortent odieusement, comme si mon dimorphisme sexuel m’entraînait en pleine parade nuptiale pour conquérir le mâle, tout en adoptant le camouflage subtil de l’engoulevent.
Est-ce mon inconscient qui m’a poussé à me militariser pour cet assassinat ? Je ne suis ni tranquille ni sereine, totalement consciente de ce que je dois faire. Sur le chemin de l’hôtel particulier, j’ai prévu de fumer un peu d’herbe, je sais que cela augmentera mon euphorie, diminuera ma lucidité et m’aidera dans cette entreprise meurtrière. Au cours de la semaine, je lui avais évoqué mes doutes :
Lorsque Jean Frédéric me voit, un sourire radieux éclaire son visage de vieil homme. Il est presque beau avec son visage déformé par toutes ses rides, témoignages de l’usure du temps et de l’expérience du monde. Une encyclopédie souriante, comment pourrai-je ? Il sait que c’est le jour de la tour Eiffel, mais ça pour moi cela devient de plus en plus impossible au fur et à mesure que j’évolue autour de lui, avec mes projets meurtriers.
Il me laisse nettoyer le sol, les carreaux des fenêtres, la cuisine, je sors la bouteille, je remplis un verre de cette eau citronnée, je les place en évidence sur la table de salle à manger. Nerveuse, je m’active inutilement en refaisant ce que j’ai déjà fait, je n’arrive pas à me décider à lui tendre son verre d’eau citronné, je pense à mon propre grand-père. Non c’est trop horrible, je n’y arriverai pas, mon tourment empire de minute en minute.
Il est onze heures trente, l’heure de la toilette, il se laisse faire comme un amour et ces instants d’intimité me plongent dans de terribles cauchemars. Il me dit ensuite qu’il a une faim de loup, qu’il va devenir cannibale et me dévorer toute crue, en gardant ma poitrine pour le dessert, si je ne me dépêche pas à lui préparer son T-bone 800 grammes. Il plaisante comme il peut, car en guise de T-bone 800 grammes, je lui confectionne une patate et une carotte bouillies avec un quart de poisson pané. Ses plaisanteries m’entraînent au bord des larmes et je ne me résous pas à arroser son déjeuner d’eau citronnée comme je l’avais prévu. Je l’aide à s’approcher de la table de la salle à manger, il renifle son déjeuner avec dégoût, me regarde, et je peux lire sur ces lèvres :
Je lui souris tristement. Puis gaiement, il me fait signe d’approcher et me susurre à l’oreille qu’il mangera après la tour Eiffel. Ce détail m’était totalement sorti de l’esprit et je n’ai pas, mais alors pas du tout, la tête à ça.
Je lui réponds sèchement par la négative, il se fâche, il me reproche d’avoir déjà repoussé mon devoir la veille et d’avoir espacé volontairement ces instants de plaisirs au cours des semaines passées. Je lui réponds sur le même ton que ce n’est pas un devoir. Comme j’ose lui répondre, cela le rend furieux, il essaie de hausser le ton comme il peut. D’un geste incroyablement vif, il tente de m’arracher le collier de sa femme en me traitant de salope, il m’affirme qu’il ne me garde ni pour mon ménage ni pour ma cuisine, que je fais très mal, mais uniquement pour les fellations et que c’est à peu près la seule chose que je sais faire correctement.
Autant furieuse que lui, je m’emporte et je lui annonce qu’il n’aura rien aujourd’hui. Il entre dans une colère terrible. De rage, il jette son assiette sur le carrelage, me lance sa fourchette et tout ce qui est à portée de ses mains. Le cendrier en ébène du Gabon me frôle de peu, le lourd vase du Japon plein d’eau est jeté et détruit au sol, les figurines de guerriers incas en or cassent les carreaux que je venais de nettoyer, le bouddha du Népal en marbre termine son existence terrestre par terre. Je tente de revenir pour le calmer, mais il réussit à ouvrir le tiroir contenant les couverts, et je suis à nouveau bombardée. Cette fois-ci, il me projette fourchettes et cuillères en argent, mais surtout des couteaux parfaitement aiguisés, et je me réfugie dans le grand salon du rez-de-chaussée. Tremblante et affolée je laisse des messages alarmés à Jean Philibert et à Audrey sur l’état d’énervement de Jean Frédéric qui me semble anormal et excessif. Il est au bord de la démence, quasiment dans un état épileptique, comme sous l’effet d’une violente drogue !
À mon grand désespoir, Audrey arrive rapidement et la première, je m’en veux de l’avoir prévenue, je sais que je ne pourrais rien négocier avec elle. L’herbe me délivre son effet euphorisant et je surjoue mes pleurs, prostrée sur un canapé du grand salon.
Ma lucidité m’a abandonnée et je lui avoue avoir refusé de réaliser la fellation hebdomadaire à Jean Frédéric et que cela l’a mis en colère.
Elle ne semble pas étonnée d’une telle révélation, au contraire j’ai l’impression qu’à l’image de Jean Frédéric, elle me reproche avec une ironie plus pointue qu’un poignard la même chose que lui.
J’éclate en sanglots. Elle me console en m’entourant dans ses bras, sa chaleur bienveillante m’enveloppe. J’aime son contact, je sens sa poitrine me presser et ses mains caresser mes bras. Je n’ai jamais ressenti cela, je suis étrangement bien. Gentiment, mais fermement, elle renouvelle son « pourquoi ? » et je me confie en pleurant :
Elle se relève, je perçois la froideur, le vide soudain du monde qui m’entoure et elle déclare sèchement :
J’attends qu’elle quitte la maison et je la regarde s’éloigner avec son gros cul dans le jardin. On n’est jamais trop prudent, cette fille en plus d’être une salope est une criminelle et au fond de moi, je suis satisfaite d’avoir donné une bonne leçon à cette petite débauchée. La patronne, pour les soins au malade, c’est moi ! J’espère qu’elle a dit vrai et que Jean Frédéric n’a pas bu le poison. Je me dirige en hâte à sa recherche. Le spectacle que je découvre en entrant à son étage me fait défaillir : c’est un véritable capharnaüm ! Le sol est jonché de bibelots cassés, d’assiettes brisées, de couverts éparpillés. Je m’approche de la chambre en évitant les nombreux débris qui jonchent le sol. Assis sur son lit, Jean Frédéric a le visage écarlate et le souffle court.
Un filet de bave aux lèvres, mon patient me répond d’une voix étranglée :
Il me regarde surpris, son visage terrible fait peur à voir.
J’ouvre des yeux comme des billes et, prenant ma voix la plus douce, lui susurre :
Alors, le vieillard s’agite sur son lit, glisse la main dans la braguette et sort son sexe très légèrement érigé en me jetant un regard imploré. Je réalise tout d’un coup : l’ascension de la tour Eiffel, c’est la gâterie buccale que cette salope lui réservait régulièrement ; j’en avais découvert les vestiges à plusieurs occasions. Mon cerveau se met à fonctionner à toute vitesse. Le code déontologique de mon métier interdit bien évidemment tout rapport sexuel avec les patients. Mais humainement, ai-je le droit de laisser ce vieil homme au bord d’une apoplexie qui pourrait lui être fatale ? Dans le fond je sais faire au moins aussi bien les fellations que cette garce de Fatou, et de nombreuses choses qu’elle ne sait pas faire ! Je fais face à une situation d’urgence où les grands principes peuvent s’effacer devant la réalité concrète.
Alors, très lascivement, je déboutonne mon chemisier jusqu’au nombril, m’avance sensuellement vers mon patient en lui dédicaçant un regard plein de promesses. Réalisant que je consens à lui octroyer le traitement apaisant réclamé, ses prunelles s’éclairent d’une lueur de bonheur inoubliable. Je baisse langoureusement la ceinture de son pyjama. Son sexe pointe comme un petit mât, son énergie virile m’étonne. Il devait vraiment avoir envie ! Me courbant devant lui, j’engloutis son pieu. Je le sens se durcir et croître. Décidément, j’aurais goûté toutes les queues de la famille, et celle du père vaut peut-être celle du fils !
Ses mains ne restent pas inactives : l’une s’est glissée dans mon corsage béant et me pétrit les seins pendant que l’autre relève ma jupe, soulève mon shorty et se glisse dans ma chatte. Je mets toute ma science de femme dans la fellation que je lui administre, lui titillant le méat de la langue, gobant son gland avec gourmandise, longeant son spectre de mes lèvres, l’engloutissant presque jusqu’à la garde en alternance. Les petits gémissements qu’il émet me prouvent la justesse de mes gestes. De son côté, il n’est pas inactif, et, mon bourgeon découvert, il alterne tiraillements et caresses avec un savoir-faire certain. Son expertise est réelle, elle me rend toute humide, un peu malgré moi. C’est visiblement un homme qui a dû rendre de nombreuses femmes heureuses.
Soudain, il se glisse sous moi, abandonne mon minou pour me prendre par les hanches et m’asseoir sur son bas-ventre. Sa force m’étonne. Je n’avais pas prévu qu’il s’introduise en moi, mais, dans l’état d’excitation où il m’a mise, j’aurais mauvaise grâce à lui refuser cette faveur. Des mains, il me fait comprendre que c’est à moi de le chevaucher et d’imposer mon rythme. Mes mouvements, amples et lents au départ, s’accélèrent au fur et à mesure que croît le bouillonnement dans mon ventre. J’en arrive à l’oublier et à me concentrer uniquement sur ce mandrin que je fais coulisser de plus en plus vite en moi. Ma libido a pris le dessus sur ma conscience. Ses soupirs se font plus nets, il feule longuement et retombe inerte, il a dû jouir. Enfin arrive ma jouissance, tsunami qui me fait basculer sur le torse de mon amant et l’inonder de mes humeurs.
À la sortie de cette « petite mort », je l’observe. Mon partenaire est totalement inerte, encore figé en moi. Il est pâle, ses traits sont relaxés. Je me soulève, avec cette horrible impression de vide que cause le retrait d’un sexe d’homme quand il quitte mon ventre. Revenant à la raison, je sursaute : l’immobilité de mon partenaire est glaçante. Réflexe professionnel, je pose la main sur son cœur. Il ne bat plus ! Ce n’est pas une petite mort, mais une vraie ! J’ai tué Jean Frédéric !
Je m’ébroue, abasourdie, et me lève. C’est alors que la porte s’ouvre d’un seul coup et qu’apparaissent sur son seuil Jean Philibert, un homme en civil, avec un brassard rouge « police », et deux policiers en tenue. Jean Philibert s’exclame, l’air étonné.
Leurs yeux vont et viennent du corps du vieillard à ma nudité. Prise d’un accès de pudeur, j’essaie de voiler mes seins et ma chatte de mes mains. Mais l’inspecteur avance vers moi, les écarte et les menotte en me criant :
Il me tire vers mes vêtements en me faisant signe de me rhabiller. Pas facile à faire, quand vos mains sont menottées et que quatre hommes vous observent, goguenards, dans votre nudité. Je renonce à agrafer mon soutien-gorge après plusieurs tentatives qui les font sourire et me glisse tant bien que mal dans mes vêtements. Des habits de condamnée…
Alors qu’il m’entraîne sans ménagement et que nous traversons la grande pièce, j’ai un brusque sursaut de lucidité et me mets à crier :
À la veille du procès des meurtriers présumés du Docteur Jean Frédéric Morel, nous avons reçu presque simultanément les trois communiqués suivants :
Communiqué de Maître Bérangère de Courtecuisse,
avocate de M. Jean Philibert Morel :
Non seulement mon client est innocent, mais il est victime. Victime de deux intrigantes qui ont usé de leurs charmes pour affaiblir mortellement son père et le dépouiller de ses biens. L’une portait au moment des faits un bijou qui appartenait à la famille et a laissé ses empreintes sur une fiole de poison, l’autre a été prise en flagrant délit, nue à côté du cadavre.
Communiqué de Maître Mamadou Traoré,
avocat de Melle Fatou Diallo :
Il est évident que ma cliente est innocente. Complices, les assassins ont profité de sa crédulité pour la rendre coupable d’un meurtre qu’ils ont commis. L’un a acquis du poison, l’autre a usé de ses charmes pour épuiser à mort la victime. Cet acte horrible a des connotations racistes.
Communiqué de Maître Jacques Bienséant,
avocate de Mme Audrey Palvur :
Un couple démoniaque a profité de l’exceptionnelle conscience professionnelle de ma cliente pour la rendre présumée coupable d’un meurtre prémédité, l’un achetant du poison, l’autre tentant de lui administrer. Même si le décès s’est avéré naturel, la volonté de tuer est patente. Ma cliente est une mère courageuse et un exemple de droiture.