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Temps de lecture estimé : 46 mn
25/11/21
Résumé:  Don Booth, le plus célèbre détective privé de Chicago, se retrouve embarqué dans une histoire sordide alors qu’il voulait juste manger un hamburger. Pris en tenaille au milieu d’une guerre des gangs il passera une nuit riche en émotions
Critères:  fh fhh asie grossexe grosseins bizarre hotel voir exhib nudisme fellation pénétratio délire humour policier -humour -policier
Auteur : Yuri Netternich            Envoi mini-message

Collection : Don Booth
Don Booth et la mafia de la junk food





Je m’enfilai une grosse poignée de ce délice jaune en fermant les yeux, puis léchai mes doigts. J’étais Chez Jack, sur la 5e, le meilleur resto de tout le quartier, et une fois de plus j’étais au paradis.



Un grand gaillard à l’abondante chevelure rousse se tourna vers moi, posant le verre qu’il était en train d’essuyer.



Le colosse posa son torchon sur son épaule large comme une armoire et se pencha vers moi avec un air de conspirateur complotiste avant de reprendre en murmurant :



Jack éclata d’un rire effrayant, prit le temps de se calmer et répondit :



Il se mit à rire de nouveau, et je ris aussi en laissant quelques dollars sur le comptoir. Depuis le temps, je connaissais l’humour de Jack, c’était un brave type qui aimait le sarcasme et l’humour noir.


Je sortis du resto et poussai un juron : il tombait des trombes d’eau sur Chicago, un vrai déluge. Il faisait pourtant beau lorsque j’avais commencé à bouffer mon triple burger cheese oignons frits. Putain de climat !

Et bien sûr, je n’avais pas pris de parapluie…

Et bien sûr pas un seul taxi à l’horizon…

Fort heureusement, j’avais pour moi mon entraînement drastique digne d’un marathonien kenyan. Lorsqu’on est l’un des plus célèbres détectives privés de l’Illinois, on se doit de garder la forme. Mon bureau n’était qu’à 500 mètres, ce serait une véritable partie de plaisir ! Je pris une grande respiration, me mis à tousser et partis en courant.


Il ne me fallut même pas 50 mètres pour réaliser qu’il y avait un souci : j’étouffais, et je sentais mon cœur battre la chamade. Il était clair que Jack avait dû m’empoisonner, à moins que ce ne soit la pollution ambiante qui jouait son rôle sur mes performances physiques ! Au bord de la rupture d’anévrisme, je dus m’arrêter sous le porche d’un immeuble, crachant mes poumons en essayant de reprendre mon souffle et de me débarrasser de ce Bon Dieu de point de côté.


Mon regard courrait partout aux alentours en mode « au secours, aidez-moi », prêt à se raccrocher à n’importe quelle bouée de sauvetage qui aurait pu se matérialiser au milieu de ce déluge. Et la bouée de sauvetage apparut sous la forme d’un taxi ! Moi qui n’en trouvais jamais… Je rassemblai mes dernières forces et me jetai au milieu de la rue en criant « stop »… ou tout du moins j’essayai. Le souffle me manquait, mes cuisses se tétanisaient, à deux doigts de la crampe, et je ne réussis qu’à m’étaler dans le caniveau comme une morue pas fraîche jetée sur l’étal d’un poissonnier.


Me relevant en hâte, pestant sur mon jean dégueulasse, je constatai toutefois avec satisfaction que le taxi s’était arrêté. Je courus jusqu’à la porte arrière, mais fut devancé par une silhouette qui se jeta sur la banquette devant moi.



Et sans laissez le temps à cette pénible personne de contester ma décision je me glissai à côté d’elle sur la banquette arrière pendant que le chauffeur démarrait sans trop se poser de questions.



Je me tournai vers la personne qui avait failli me chiper mon taxi et restai suspendu dans un trou noir temporel. Grande, fine, l’allure athlétique, de longs cheveux noirs bouclés tombant en cascade sur ses épaules, une robe trempée laissant apparaître les formes discrètes de son soutien-gorge, un maquillage ruiné par la pluie bavant sur un visage aux traits saillants, mais délicats… mon cœur accéléra de nouveau dans ma poitrine, et cette fois cela n’avait rien à voir avec la course !



Mon cœur se mit à battre encore plus fort, je sentis une douleur dans le bras gauche et pris mon pouls, par mesure de sûreté.



Mon regard couru en tous sens, allant de la vitre arrière au pare-brise avant en passant par les jambes interminables de la dame. Je cherchai machinalement mon Colt, mais me rendis compte que, me sentant en sécurité dans les rues de Chicago à 21 h, je n’avais pas pris d’arme avec moi.



La jeune femme fondit en larme en répétant ce mot. Je bandais comme un taureau face à un troupeau de vaches. Je me sentais puissant ! Je pris la demoiselle dans mes bras, me collant contre elle dans le rôle du protecteur indéfectible.



Sa voix était rauque et cuivrée, j’étais fasciné par la valse de ses boucles brunes qui dansaient la gigue autour de son visage. Mon regard descendait fréquemment vers ses jambes interminables. La fille était sûrement plus grande que moi, ses jambes étaient si longues…



Un frisson me parcourut des pieds à la tête. Michael Vasquez… L’homme qui découpait en morceau les agents du FBI pour les donner à manger à sa meute de chihuahuas psychopathes dressés à l’attaque ! Mon Colt n’aurait pas été de taille… Mais mon regard ne décollait pas des jambes de cette Jennifer gainées dans des bas noirs trempés, je bandais toujours, ma bite parlait pour moi !



J’aurais pu aussi bien lui dire « laissez-moi vous baiser », mais je sentais que ça aurait pu être mal interprété. J’indiquai l’adresse de mon bureau au chauffeur de taxi qui arrêta la voiture devant mon immeuble. J’ouvris la porte et fis signe à la belle Jennifer de sortir.



Je baratinai un « de rien » en regardant les jambes de la dame qui gambadait vers les portes de l’immeuble puis fis signe au chauffeur de démarrer. Alors que la voiture s’insérait dans le trafic, je me dis que j’avais pris un sacré risque…



Je devais bien admettre qu’il avait raison…



J’essayais surtout de me convaincre moi-même en baratinant cela. Maintenant que la sublime Jennifer n’était plus dans la voiture pour léthargiser mon esprit, je sentais le courage m’abandonner. Je plissai les narines en cherchant des effluves de parfum qu’elle aurait pu laisser derrière elle, me disant naïvement que cela aurait pu m’inspirer.



Je déglutis péniblement, ma bite ramollissant dans mon froc. J’aurais aimé que Karen, ma fidèle assistante, soit à mes côtés pour m’épauler, mais je devais faire à mon idée sur cette mission. Je ne pouvais de toute façon pas laisser Jennifer seule.



Et il me tendit un smartphone, dernier modèle. Heureusement que je connaissais le numéro de Karen par cœur. Elle décrocha à la troisième sonnerie.



Et elle raccrocha… La situation devenait tendue.



Bon sang, que pouvais-je dire ? Une Jennifer abandonnée chez moi, sûrement bloquée devant la porte, se demandant ce qu’elle faisait là. Une Karen aux abonnés absents. Un ponte de la mafia mexicaine énervé. Un chauffeur de taxi asiatique semblant en savoir plus qu’il ne voulait le dire… Pis, c’est vrai, j’avais envie de baiser Jennifer avant la fin de l’aventure… et je n’avais pas mon Colt sur moi ! Avais-je le choix ?



Je réfléchis un instant avant de répliquer :



Le chauffeur jura dans une langue inconnue avant de me dire :



Il finit par arrêter le taxi devant un entrepôt. Immédiatement, un groupe d’hommes asiatiques entoura la voiture en hurlant. Je frémis en constatant qu’ils avaient tous une arme à la main.



Je sortis de la voiture en me disant que moi aussi j’aurais aimé avoir une arme à feu. J’étais venu pourquoi d’ailleurs ? J’avais juste envie de me taper une fille qui avait partagé mon taxi alors que je sortais de chez Jack, merde ! Quelle histoire à la con ! J’avais l’impression d’être dans un de ces films de kung-fu hongkongais des années 80, je m’attendais à voir débarquer un Jackie Chan du pauvre…


Au lieu de cela je me retrouvai nez à nez avec une sorte de vieux moine tibétain fripé qui tenait à peine debout… mais le gars était entouré de jeunes gars en pleines possessions de leurs moyens et armés jusqu’aux dents, alors je fis profil bas, question de respect…



Je comprenais mieux les manières et le langage, mais le vieux reprit :



Une vingtaine d’armes à feu se braquèrent sur moi immédiatement, c’était comme si je m’étais mis en plein sous un orage avec une tige de ferraille à la main.



Je frémis en imaginant la belle Jennifer se débattant sous les attaques des chihuahuas.



La situation était désespérée. Je n’avais pas d’autre choix que d’accepter. Je fis un signe de tête au vieux. Le lascar se mit à parler dans une langue étrangère aux hommes situés autour de lui. On me poussa sans trop de ménagement pour me remettre dans le taxi qui reprit immédiatement la route du centre-ville.



Je sortis sans bruit du taxi. Malgré moi, j’avais envie d’en savoir plus. J’avais l’impression d’avoir mis le doigt dans un engrenage qui m’emportait très loin, beaucoup plus loin que ce que j’aurai pu imaginer. Je me sentais comme Phileas Fog montant dans un ballon, comme Michael Jordan fonçant en déséquilibre dans la défense adverse, comme Patton faisant ruer ses blindés au milieu des lignes allemandes… Je voulais connaître la fin, savoir ce qui allait se passer ! Et surtout savoir si j’allais pouvoir baiser la belle Jennifer un jour ou l’autre !


Le taxi s’était garé dans une ruelle sombre. Je bondis sans hésiter à travers la petite porte vermoulue que m’avait indiquée le chauffeur. C’était stupide ! Pourquoi allais-je là-dedans ? Il y avait une cave sombre derrière, je n’avais pas de lampe, je n’avais pas d’arme, je ne savais pas où j’allais, je me sentis con…


Mais les jambes de Jennifer… Mais la petite poitrine de Jennifer, trempée par la pluie… Mais les yeux larmoyants de Jennifer…


Je bandais presque rien qu’en y pensant ! Je fonçai dans la cave sombre, et très vite mes yeux s’habituèrent à l’obscurité ambiante. Un couloir s’ouvrait sur la droite, je m’y précipitai en entendant des voix au loin. Ça sentait la bouffe moisie et la pisse de rat, des détritus en tout genre jonchaient le sol. J’avais envie de vomir. À l’extrémité du couloir, plusieurs portes s’ouvraient, celle de droite semblait solide, à l’instinct je choisis d’ouvrir celle-là tout en regardant autour de moi, sur mes gardes.


Je débouchai dans une pièce sombre. J’y voyais toutefois suffisamment clair pour distinguer une silhouette purement féminine qui semblait entièrement nue !



En tâtonnant, je trouvai un interrupteur. Une lumière vive et froide cracha son éblouissement dans la petite pièce. Je clignai des yeux et perdis mon souffle !


La fille qui m’avait parlé était attachée sur une chaise, elle tentait de me regarder tout en clignant des yeux, éblouie par la lumière vive. Entièrement nue, elle avait été sacrément bien pourvue par la nature. Sa peau dorée, ses cheveux noirs, ses yeux en amande… et surtout ses seins, énormes, lourds, monstrueux ! Je restai hypnotisé par sa poitrine. Ma mâchoire se décrochait, j’avais mal à la bite tant j’étais devenu brutalement raide.



Elle avait un accent étrange, j’avais parfois du mal à comprendre tous les mots. À moins que ce ne soit les effets de sa poitrine sur mon cerveau.



Je me rendis compte qu’effectivement j’étais en train de baver et repris mes esprits.



Je fonçai sur la fille aux énormes nichons afin de la détacher, mais soudain je me fixai, l’esprit traversé par une lueur d’intelligence :



Je me tournai vers la voix dure qui avait crié cela. Une lumière crue venant du couloir découpait la silhouette des trois rudes lascars qui se tenaient devant la porte. Celui du milieu portait une affreuse moustache, un costume démodé et fumait un abject cigare.



Pendant que je parlais, je fis deux pas de côté, me réfugiant ainsi derrière la fille, imaginant que ses seins gapours arrêteraient les balles.



Une voix derrière les trois lascars s’était fait entendre et un colosse roux s’interposa dans la lumière.



Je restai abasourdi :



J’essayai de réfléchir à la situation, mais c’est alors que j’avisai un étrange être bleu comme un Schtroumpf et couvert de glaçons qui passait furtivement dans le couloir que je devinais derrière Jack.



Jack suivit mon regard et cria à Torelli :



Tout le monde se rua derrière l’homme glaçon pendant que je restais seul avec l’Asiatique nue.



Je me tournai vers elle pour défaire ses liens, mais je constatai alors que la chaise était vide et que la donzelle se trouvait déjà dans le couloir.



Ses seins tombaient jusqu’à ses hanches, masquant à moitié le petit triangle de poils de son pubis. J’en oubliais presque Jennifer qui devait pourtant sûrement m’attendre quelque part. Mais où, d’ailleurs ? Mise en sécurité par les Chinois ou dévorée par les molosses de son père ? Je fonçai derrière l’Asiatique, admirant le halo laissé par son cul dans la pénombre.


J’entendais derrière nous des cris, les signes d’une lutte. L’agent du ministère de la Santé avait peut-être été repris ? Je n’éprouvais que peu de pitié pour un homme qui avait tenté de faire fermer mon restaurant préféré !


Nous débouchâmes vite dans la rue, mais je m’arrêtai immédiatement, venant buter contre le corps nu de mon acolyte : le taxi n’était plus là !



Je me mordis la langue pour ne pas hurler. J’avais sur les bras une jeune femme nue qui allait devoir se balader ainsi dans les rues de Chicago, et avec ses seins gapours, ça n’allait pas passer inaperçu ! J’étais en T-shirt encore mouillé et en jean dégueulasse, je ne pouvais même pas lui prêter une veste.



Je courrais dans les ruelles sombres, traînant la fille derrière moi. J’essayais de me diriger vers mon bureau tout en pensant à mettre le plus de distance entre le fast food de chez Jack et nous.



Elle n’eut pas le temps de répondre, une voix rocailleuse s’éleva depuis l’arrière d’une benne à ordure située sur la droite :



Une sorte de pochtron était vautré là, probablement un pilier de bar qui s’était écroulé en essayant de rentrer chez lui. Je me mis immédiatement devant la fille et répliquai :



Je réfléchis un instant : impossible de rejoindre mon bureau avec une fille à poil dans les bras, le manteau pouvait m’intéresser !



Je vis du coin de l’œil que le gaillard avait sorti une bite d’une taille considérable déjà carrément raide. Sixmartini l’avait vue aussi, elle se jeta sur l’homme toujours vautré au coin d’un mur et enfourna son membre dans sa bouche avec une voracité que je n’avais jamais vue de toute ma vie.



Elle avait à peine fini de parler qu’elle enfournait à nouveau le membre dur de l’homme. Je la vis l’aspirer jusqu’à la garde sans aucun effort.



Sixmartini était à quatre pattes dans la ruelle, vautrée entre les jambes du mec. Elle allait et venait sur son membre en produisant des bruits de succion ininterrompus. Ses mains ne restaient pas inactives et caressaient les boules de l’homme. D’où j’étais, je voyais le cul de la dame se dandiner, et croyez-moi qu’un moine n’aurait pas pu rester de marbre ! Je sortis ma queue, dure, elle aussi, et je me préparai à l’enfourner dans le premier trou qui se présenterait. Mais c’est alors que le gars poussa un râle en éjaculant violemment.



Elle se lova dans le manteau du mec qui restait prostré, les yeux révulsés de plaisir. Elle regarda ma bite qui venait de ramollir d’un coup entre mes doigts et dit :



Je me demandai l’espace d’un instant de quel rendement elle parlait, puis, m’apercevant que je restais seul dans une ruelle, la bite molle à la main, debout devant un pochard à moitié évanoui, je pris le parti de la suivre vers l’avenue qui permettait de rejoindre mon bureau. Nous croisâmes pas mal de monde à cette heure pas trop tardive, et je vis que certains nous regardaient bizarrement. Il était temps d’arriver à mon immeuble.


Nous montâmes vers mon étage, et dans l’ascenseur j’eus tout loisir de constater que ses énormes seins débordaient du manteau. Toutefois l’angoisse me prit à la gorge en me rappelant les paroles du vieux Chinois : le tueur mexicain et les molosses de Don Vasquez… Si Jennifer était toujours à mon bureau, elle était en danger. Si elle n’y était plus, alors peut-être que quelqu’un d’autre s’y trouvait ? J’allais peut-être me jeter droit dans un piège ! Mais avec Sixmartini, avais-je le choix ?


Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur un couloir désert. La porte vitrée indiquant mon bureau était baignée dans la pénombre. Je fis signe à la donzelle de me suivre sur la pointe des pieds et nous nous faufilâmes jusqu’à la porte. Aucune trace de Jennifer ni d’ailleurs de tueur ou de molosses.


Je sortis de ma poche la clé de mon bureau, et restai stupéfait : la porte n’était pas verrouillée et s’ouvrit toute seule sans que je n’appuie sur la poignée.



J’entrai dans la première pièce, elle servait de bureau à Karen. Tout était sombre, il n’y avait aucune trace d’une présence récente. Pas de signe de lutte non plus, d’ailleurs. Qu’était-il arrivé à Jennifer ?


Des bruits me parvinrent depuis la pièce à côté, celle qui me servait de bureau. Des gémissements ! Bon sang, Jennifer ! Je bondis dans la pièce tout en pensant trop tard que mon Colt me faisait défaut.


La salle était violemment illuminée par des spots que je n’avais jamais vus ici. Devant mon bureau, je ne voyais que le dos (et le cul) d’un homme aux trois quarts nu. Les gémissements que j’avais entendus provenaient de la femme qui se trouvait vautrée sur le meuble… Et cette femme, je n’avais même pas besoin de voir son visage pour la reconnaître…



La belle leva les yeux vers moi et me répondit entre deux gémissements :



L’homme restait totalement insensible à ma présence, il continuait à défoncer la chatte de mon assistante avec une queue que je devinais de bonne taille (je ne pus m’empêcher d’y jeter un coup d’œil, bien malgré moi).



C’est alors que je pris conscience de la caméra fixée sur un trépied juste derrière moi.



Je restais un peu con au milieu de la pièce, ne sachant pas trop quoi penser de tout cela.



Je ne parvenais plus à détacher mes yeux de la bite de ce fameux Ben qui entrait et sortait en rythme lent, mais régulier de la chatte de mon assistante. Le gars avait les yeux fermés en permanence, son visage était hermétique, je n’avais même pas l’impression qu’il percevait ma présence. Il me faisait penser à un zombie et je sentis un frisson parcourir mon échine.



C’est alors que je repris le contrôle de mon esprit. Je pus enfin quitter des yeux la bite du gars, m’attardai un instant sur les jolis seins de Karen, puis retrouvai toute ma lucidité :



Je me mis à trembler involontairement en entendant parler des chiens.



Bon sang, après avoir oublié Jennifer quelques instants plus tôt j’avais désormais oublié Sixmartini… Trop de femmes dans cette histoire ! La jeune asiatique enleva subitement son manteau, elle semblait encore plus étrange que d’habitude en regardant Karen et son gourou.



Je m’arrêtai, comprenant subitement le problème qui allait se poser. Je me souvins du record de Karen. Je me souvins de la scène du type dans la ruelle et du record de Sixmartini. Je vis le regard que cette dernière jetait à la bite de Ben. Le drame shakespearien était en train de se mettre en place juste sous mes yeux.


Ben, toujours les yeux fermés, si concentré sur sa tâche, ne percevait même pas Sixmartini approcher. Celle-ci se déplaçait à pas de loup, telle une chatte se préparant à bondir sur une souris. Son regard restait fixé de façon étrange sur la bite de l’homme qui pistonnait sans faiblir la chatte de mon assistante. Son record était de 26 secondes, combien de temps Ben tiendrait-il malgré toute sa force métaphysique ? La performance de Karen serait foirée, mais ça je m’en fichais un peu, car à dire vrai j’avais du mal à l’imaginer s’éloigner de moi pour se lancer dans une autre activité. Mais surtout, elle me ferait la gueule et me ferait une grève du sexe longue durée, et ça, c’était totalement insupportable !


Vu l’ambiance saturée d’hormone qui régnait dans mon bureau, ma bite ne demandait qu’à se dresser tel un brave soldat des Marines devant une bannière étoilée et je la fis jaillir de mon froc :



Comme désemparée, la jeune femme regarda ma bite, puis celle de Ben, ne sachant plus trop quoi faire.



Je réfrénai la grimace qui pointait sur mon visage et grâce à un self-control qui n’avait rien à envier à celui du hardeur zen, je repris d’une voix insistante :



Je pensai à Karen nue devant moi, je pensai à Jennifer et à ses longues jambes, je me concentrai sur les seins gapours de Sixmartini, fit défiler sous mes yeux les dix plus grosses baises de ma vie en une fraction de seconde histoire de mettre toutes les chances de mon côté et présentai fièrement une bite droite comme un « i » majuscule écrit en police gothique taille 72 pleine page A3. Et je dois insister là-dessus, car sur ce coup-là j’étais quand même assez fier de moi !


Sixmartini poussa une sorte de feulement sauvage en regardant ma queue, puis, à ma grande satisfaction, elle se jeta à genoux devant moi, enfournant mon membre d’un coup au fond de sa bouche.



Je l’entendis à peine tant j’étais entré dans une autre dimension dès que les lèvres de Sixmartini s’étaient refermées autour de mon membre. Une chaleur totalement inconnue m’envahit le bas-ventre, remontant dans mes tripes comme la lave inarrêtable d’un volcan en éruption. J’avais l’impression que j’allais exploser du gland tellement la fille m’aspirait en elle. Je fus pris d’un violent vertige et sentis mes jambes se dérober sous moi, je me retins in extremis à l’épaule de Ben qui ne sembla même pas le remarquer. C’était comme si la jeune femme était le résultat du croisement improbable entre le Vésuve dans un mauvais jour et le modèle haut de gamme d’aspirateur Dyson. Ma bite brûlait comme si je l’avais foutu dans un micro-onde et je réalisai soudain que j’avais joui dans la bouche de Sixmartini. Celle-ci se releva avec un sourire étrange. Un filet de mon sperme coulait au coin de ses lèvres sans même qu’elle prenne la peine de l’essuyer. Des points noirs et blancs dansaient devant mes yeux et je l’entendis à peine s’exclamer :



Je reprenais péniblement mes esprits en affichant une mine de chien battu. Je me sentais un peu blessé dans mon orgueil. Sixmartini se pencha vers moi avec un regard plein de pitié :



Je marmonnai un « mouais » pas vraiment convaincu, ne sachant trop de quelle façon prendre sa remarque, mais je la vis alors regarder à nouveau avec envie Ben. Je bondis sur mes pieds, essayant de ne pas prendre garde aux vertiges qui m’assaillaient encore.



Je l’agrippai d’une main, ramassai le manteau de l’autre et la traînai hors de la pièce, prenant bien soin de refermer la porte derrière moi. Fouillant dans les affaires que Karen gardait dans son placard, je trouvai le sac qu’elle prenait pour aller au sport, en extirpai un pantalon de jogging, un t-shirt et une paire de baskets et tendis le tout à Sixmartini :



Je la traînai vers l’ascenseur alors qu’elle était encore en train d’essayer d’enfiler le T-shirt de Karen, mais celui-ci était clairement bien trop petit pour son énorme poitrine et je me fis la remarque qu’il ne résisterait pas plus de quelques minutes avant de craquer. Tant pis, on fera avec !


Arrivé dans la rue, je pris à droite, traînant toujours derrière moi la belle Asiatique qui peinait à suivre mon rythme.



Je me retournai et poussai un juron tonitruant en reconnaissant la voiture du type qui m’avait embarqué au début de la soirée. Le gars était tranquillement installé au volant, le moteur tournant au ralenti, comme si de rien n’était. Je me jetai vers la portière côté conducteur, des envies de massacre dans les yeux.



Il prit une mine désemparée avant de répondre :



Ses mains tremblaient alors qu’il tentait d’allumer une cigarette, et je m’aperçus que les miennes tremblaient aussi. Bon sang !


Des larmes dans les yeux, il nous fit signe de grimper à l’arrière et fit démarrer la voiture, s’insérant dans le trafic épars des nuits de Chicago. Sixmartini et l’homme se mirent alors à parler dans une langue étrangère.



Sixmartini se tourna vers moi et j’entendis un terrible craquement alors que je voyais un sein gicler à travers le tissu.



Je me mis à avoir des sacrées images en tête, mais Sixmartini reprenait :



Le reste du trajet se passa sans histoire, et franchement, quand on a vécu une soirée comme ça, quelques minutes de break faisaient sacrément du bien ! Le taxi me déposa au pied de l’hôtel. Le chauffeur me tendit un trousseau de clés que je reconnus immédiatement :



Et l’homme démarra sans plus rien ajouter. Je fis quelques pas derrière le taxi en criant :



Sixmartini m’agrippa par le bras.



Nous allâmes main dans la main jusqu’à la porte de la chambre de Jennifer et je ne pus m’empêcher de sourire en voyant Sixmartini tenter désespérément de serrer les pans du manteau sur les lambeaux de T-shirt déchiré qui laissait jaillir ses énormes mamelles.


Je n’osai pas toquer à la porte de la chambre et laissai la jeune femme s’en occuper. Je me sentais comme un ado un soir de premier flirt. J’aurais aimé m’enfiler trois bourbons d’affilé. La porte s’ouvrit et je me mis à fondre pendant qu’une musique langoureuse et romantique s’invitait dans ma tête.


Jennifer était là. Elle sortait de la douche et ses cheveux étaient encore collés autour de son visage, faisant d’elle à mes yeux la femme la plus belle que je n’avais jamais contemplée. Elle ne portait qu’un simple peignoir qui arrivait à peine à mi-cuisse et j’étais captivé par ses jambes interminables. Je ne m’aperçus même pas que Sixmartini m’avait poussé à l’intérieur de la pièce et avait refermé la porte derrière nous, j’étais captivé, hypnotisé, liquéfié dans un rêve, niais, mais heureux.



Cette voix ! Je me serais damnée pour l’entendre murmurer à mon oreille ! Je bredouillai :



Je me sentis rougir. J’avais envie de partir avec elle au Brésil. Elle se tourna vers Sixmartini et je retins in extremis un soupir de plaisir lorsque je vis les boucles encore humides de ses cheveux voler autour de son visage.



J’avais bien entendu ? Oui, malheureusement j’avais bien entendu…



J’eus envie de me cacher au fond d’un trou. Adieu Brésil, adieu, Jennifer, adieu amour… Comment la regarder à nouveau en face alors qu’elle était au courant de ce genre de détails ? Pourtant elle ne semblait pas vraiment attacher de l’importance à mes défaillances, mais plus aux techniques de Sixmartini. Celle-ci la prit à part à l’autre bout de la pièce et se mit à lui murmurer à l’oreille. Pendant ce temps, j’avisai un mini bar dans un coin de la pièce et m’enfilai tout ce que j’y trouvai.


Les deux filles revinrent très vite vers moi et Jennifer avait un sourire étrange qui aurait presque pu me faire flipper si je ne l’avais pas trouvé si belle.



Et pour une fois, je n’essayai même pas de bégayer un truc et, un grand sourire idiot en travers de la tronche, j’encourageai Jennifer du regard.


La belle acheva de défaire mon pantalon et le fit descendre à mes chevilles. Elle s’installa entre mes cuisses et je sentis les boucles brunes de ses cheveux effleurer ma peau lorsqu’elle se pencha vers mon membre qui n’avait pas pris plus d’une fraction de seconde à se dresser vers le ciel tout seul comme un grand.


Sa bouche chaude et accueillante se referma autour de mon gland puis ses lèvres descendirent jusqu’à toucher mon pubis. Sixmartini s’était placée juste à côté d’elle et lui murmurait des conseils à l’oreille. Jennifer se mit à faire des allers-retours sur ma verge tout en multipliant les mouvements de succion divers. Je sentais sa langue frotter de façon experte contre mon gland et je fermai les yeux malgré moi tant la sensation était exceptionnelle. Sixmartini était volcanique, Jennifer était plus dans la douceur, mais cela me convenait également et je ressentis la même sensation de brûlure lorsque je me vidai dans sa gorge en gémissant de plaisir. J’ouvris les yeux et vis le visage de Jennifer qui me souriait pendant qu’elle caressait ma bite qui redevenait peu à peu molle comme on flatte l’encolure d’un cheval qui a bien couru.



J’en voulus presque à Sixmartini de venir faire ce genre de remarque à ce moment-là, j’aurais aimé rester en tête à tête avec Jennifer. Mais cette dernière se leva et passa à la salle de bain pour se vêtir. Elle ressortit très vite, habillée comme je l’avais vu plus tôt dans la soirée, attrapa un petit sac dans lequel elle fourra ses quelques affaires puis vint nous faire une tendre bise.



Et elle fit un clin d’œil complice à Sixmartini avant de quitter la chambre. Je soupirai de tristesse en réalisant que je ne la reverrais peut-être jamais, mais les 67 secondes de plaisir qu’elle m’avait donné resteraient pour toujours dans ma mémoire.



Je revins à la réalité. Fini le Don Booth romantique, place à l’homme d’action, le seul, le vrai.



Nous montâmes dans ma vieille Ford (je n’arrivais toujours pas à croire que ma voiture avait pu se retrouver là) et reprîmes le chemin de la ville en parlant de choses et d’autres.


La soirée m’avait totalement vidé, dans tous les sens du terme. Une torpeur léthargique s’emparait peu à peu de moi alors que je conduisais ma Ford sur les avenues désormais presque désertes de la ville. Sixmartini me parlait de choses et d’autres, de sa sœur, de son boulot… J’entendais à peine, mes paupières étaient lourdes comme un semi-remorque.


Le cri de Sixmartini me fit sursauter. L’espace d’une fraction de seconde, je me demandai pourquoi cette dingue hurlait comme une hystérique. Et puis il y eut le choc… Ma voiture percuta le lampadaire de plein fouet dans un fracas de tôle, nous projetant tous les deux dans tous les sens. Heureusement que je roulais doucement…


Tel un type qui aurait fait une rencontre brutale avec le poing de Mike Tyson, je repris mes esprits avec peine.



Je tâtai tous mes membres les uns après les autres.



Je sortis de la voiture, la portière gémit comme une vieille femme.



La voiture était une ruine, j’aurais pu verser une larme…



Et sans plus attendre, elle fonça au milieu de la route, se jetant presque sous les roues d’une voiture qui fit une embardée dans un hurlement de pneu et manqua de subir le même sort que ma vénérable Ford. Le conducteur récupéra la trajectoire in extremis, gara la voiture et sortit comme un diable de sa boîte en hurlant en direction de Sixmartini… Puis resta interdit, figé de stupeur. Je songeai un instant au pouvoir d’arrêt d’une paire de seins gapours débordant d’un T-shirt en lambeau, mais je vis bien vite qu’il y avait autre chose…



Le grand gaillard tendit les mains en signe d’apaisement tout en venant vers nous :



Et sans que je comprenne vraiment pourquoi il explosa d’un rire aussi gras que ses frites.



J’étais sur le point de lui demander des précisions sur ce type de seins, mais Jack ne s’occupait plus vraiment de moi. Il s’était approché de Sixmartini et ne se privait pas de détailler son physique appétissant à peine couvert par les lambeaux de vêtement qu’elle portait.



Sans perdre de temps, il entraîna Sixmartini derrière sa voiture tout en sortant de son froc un engin d’une taille démesurée. J’eus un vertige en voyant les interminables centimètres qui se braquaient à l’horizontale droit vers Sixmartini.



Sixmartini semblait en transe, le regard fixe et les pupilles dilatées. Elle enleva ses vêtements sans vraiment se préoccuper du fait que nous étions tout de même sur un trottoir à deux pas d’une avenue et s’agenouilla devant Jack. Mais celui-ci intervint tout de suite :



Il saisit la jeune fille par la taille et la coucha sur le dos en travers du capot de sa voiture. Sixmartini se laissa faire pendant que Jack lui écartait les cuisses, dévoilant une chatte dégoulinante.



Moi à sa place, j’aurais eu peur, mais la taille du braquemart de Jack ne semblait pas l’impressionner. Elle était vaillante cette petite… Jack la pénétra doucement en poussant un long râle auquel elle fit écho avec un feulement de panthère.



Je ne répondais plus rien, mon regard était hypnotisé par les énormes seins gapours de la belle qui roulaient de gauche à droite à chaque coup de piston de mon vendeur de burgers préféré. J’avais l’impression de voir deux sumos en pleine compétition : deux gigantesques masses qui se percutaient sans vergogne. Ça frétillait, comme animé d’une vie propre, monstrueux et attirants à la fois. Je m’étais approché sans même m’en rendre compte et avais sorti ma queue raide. Une voiture passa dans l’avenue heureusement presque déserte à cette heure tardive, le conducteur envoya un grand coup de klaxon en passant, je le remarquai à peine.


Sixmartini se tortillait dans tous les sens sur le capot de la voiture, elle ruait comme une furie tout en se faisant fouiller par la poutre de Jack, et à chaque mouvement ses gigantesques seins battaient la mesure, j’hésitais à m’approcher trop près de peur de me faire assommer. Elle me vit la bite à la main et en un coup de reins elle se cabra droit sur moi et enfourna mon sexe dans sa bouche. Je savais très bien ce qui allait se passer, mais je ne fis rien pour l’arrêter. Il avait raison, Jack, cette fille cachait un volcan en elle, je sentis immédiatement une chaleur intense envahir mon bas-ventre pendant que sa langue et ses lèvres jouaient de façon unique sur mon gland. Je giclai, les yeux révulsés, les jambes tremblantes.



Jack ressortit sa queue de titan et se branla au-dessus de Sixmartini. Sa bite était trempée, la fille devait être une vraie fontaine. Le feu et l’eau en même temps… Il ferma les yeux et se mit à jouir. Des énormes giclées de sperme épais qui vinrent tapisser la peau dorée de Sixmartini. Une vanne venait de s’ouvrir, c’était Noé un jour de déluge, ce gland disproportionné crachait des quantités folles, ça ne s’arrêtait plus. À croire que le type n’avait pas trempé son biscuit depuis des mois !



Et en riant, elle entreprit d’étaler le sperme sur ses seins alors que Jack finissait enfin d’orgasmer.


Une autre voiture passa en ralentissant, je m’aperçus que j’avais toujours la bite à l’air et me rhabillai bien vite. Du coin de l’œil, je vis Jack faire de même, avec un peu de mal tant son bazar prenait de la place. Sixmartini par contre semblait se ficher éperdument de sa situation, elle restait couchée sur le capot tout en se caressant les mamelles.



Jack me fit un clin d’œil complice :



Mais il n’écouta pas ma réponse et se raidit, livide, sur le trottoir. Il regardait ma vieille Ford.



L’émotion brisait sa voix, je me rendis compte que j’étais moi-même à deux doigts de pleurer. Il passa son bras autour de mes épaules et me serra contre lui dans un geste de réconfort fraternel.



Il étouffa un sanglot avant de reprendre :



Je lui promis que j’irais et nous restâmes là, enlacés, les larmes aux yeux, contemplant le cadavre de ma vieille Ford posé au milieu d’une flaque d’huile.



Sixmartini était intégralement nue au milieu de la rue, encore recouverte de filets de sperme. Elle se mit à crier :



Nous ne faisions même pas attention à elle, mais soudain Jack s’exclama :



Il se secoua avec énergie et courut se glisser au volant de sa voiture. Je m’installai sur le siège passager et il démarra en trombe. Il s’arrêta à hauteur de Sixmartini et je l’embarquai dans la voiture avant qu’elle ne provoque une émeute ou ne se fasse ramasser par une voiture de police et nous partîmes vers notre destin, laissant le cadavre de ma Ford contre son lampadaire.


La réunion au sommet devait se tenir au milieu d’entrepôts isolés au fond d’une zone industrielle. L’endroit était bien choisi, personne ne viendrait traîner dans le coin à l’improviste. Jack se gara au milieu de plusieurs autres voitures.



Je le suivis, Sixmartini sur nos talons. Nous croisâmes de nombreux types aux allures plus patibulaires qu’un Charles Bronson mal rasé, tous se baladaient avec une arme ostensiblement glissée à la ceinture. Pourtant personne ne s’intéressa à nous malgré la présence volcanique de Sixmartini, tous avaient l’air de reconnaître Jack, j’en venais à me poser de sérieuses questions quant au rôle de mon cuistot préféré dans la pègre locale. Nous arrivâmes à l’endroit stratégique, celui où discutaient les chefs des différentes factions.



Tout ce dialogue me paraissait un complément surréaliste… J’avisai un afro rasta taillé comme un basketteur des Bulls :



Effectivement, la fille qui venait vers nous avait une poitrine aussi débordante que notre pro de la pipe. C’était presque un peu flippant de les avoir les deux l’une à côté de l’autre devant moi, heureusement que la frangine était habillée !



Les deux sœurs se mirent à parler avec agitation dans une langue que je ne connaissais pas. Elles semblaient avoir beaucoup de choses à se raconter. Jack était allé rejoindre Torelli. Devant eux, des types avaient étalé un grand plan de la ville et tout le monde semblait le contempler comme si c’était le Graal. Ils se partageaient Chicago comme un gros gâteau de mariée… L’ambiance était plutôt détendue, des gens allaient et venaient, des petits groupes se formaient. Des Hispaniques avaient allumé un feu et des Arabes sortaient des kilos de merguez de glacières qu’ils avaient amenés avec eux. Un mec se planta devant moi en disant « salade tomate oignons ? », il tenait un kebab à la main et me le tendait comme si c’était une grenade dégoupillée.


Je me sentais inutile et pas vraiment à ma place. Je m’éloignai un peu, mais je sentis vite une présence juste derrière moi. Un homme m’avait rejoint. Je crus qu’il s’agissait d’un des sbires de l’un des mafieux, j’eus peur d’être pris pour un intrus, sans Jack et Sixmartini à mes côtés :



C’est alors que je sentis l’odeur terrifiante de chien mouillé qui imprégnait les vêtements du mec…



Il m’entraîna à l’écart, je n’opposai pas de résistance. J’avais l’impression que j’allais perdre le contrôle de mes sphincters d’une seconde à l’autre. Je cherchai du regard Jack, mais Vasquez m’avait emmené au milieu des voitures désertes garées à l’écart. Ma dernière heure était sûrement arrivée, le type allait lâcher à mes trousses ses chihuahuas sociopathes qui ne feraient qu’une bouchée de moi…



Il eut une attitude étrange et garda le silence un instant, le temps qu’une goutte de sueur roule du haut de mon front jusqu’au bas de ma joue.



J’eus l’impression qu’il allait fondre en larme, la situation était totalement incongrue, je ne savais plus quoi faire. Dommage que Karen ne soit pas là, elle aurait sûrement su s’en tirer. La voix de Vasquez tremblait lorsqu’il reprit :



Et sans rien ajouter, il partit en courant. Quelques secondes plus tard, j’entendais un bruit de moteur qui rugissait. Je restai un long moment debout, les idées floues. Jennifer… bon sang… J’étais sur le cul. Je repensai au désir que j’avais éprouvé pour elle, à ce qui s’était passé dans la chambre d’hôtel… J’eus soudainement besoin de m’asseoir et pris pour siège le coffre d’une voiture. J’avais des vertiges, mon cœur battait fort, si fort que j’avais l’impression que le « boum boum » résonnait dans tout mon corps. C’est alors que je pris conscience que ce n’était pas mon cœur qui cognait, le bruit venait de… de la voiture ? Mais comment une voiture peut faire « boum boum » ? Je réalisai alors deux choses, dans la brume qui m’avait aveuglé le cerveau depuis ma conversation avec Vasquez : la voiture sur laquelle j’étais assis était celle de Jack, et le bruit venait de son coffre.


La voiture n’était pas fermée, j’ouvris le coffre. Ma main tremblait un peu.

À l’intérieur, un homme gisait, recroquevillé, ligoté.



Je le détachai et l’aidai à sortir.



C’était sûrement la meilleure chose à faire. J’allais rentrer chez moi, m’enfiler un litre de whisky, et demain tout irait pour le mieux. J’en avais un peu marre de cette nuit interminable et de ses aventures sordides et stupides. Jack avait laissé les clés sur le tableau de bord, il devait se sentir en confiance au milieu de toute cette bande de truands. Je fauchai sans remords sa voiture et partis dans la nuit vers d’autres aventures…



La police procéda cette nuit-là à plus d’une centaine d’interpellations, fort heureusement Sixmartini n’en faisait pas partie, sa sœur l’avait emmenée juste avant l’arrivée des flics pour essayer de lui trouver des vêtements. Ça m’aurait fait de la peine qu’elle ait des ennuis, c’est une brave fille.


Vasquez n’ayant pas été retrouvé. La police, renforcée d’agents de l’ATF, des douanes, du FBI, de la CIA, d’éléments de la garde nationale, du 75e régiment des Rangers, d’un corps expéditionnaire des Marines, et de la présence de Steven Seagal comme conseillé spécial, lança l’assaut sur la demeure du mafieux. Près de 4 000 hommes affrontèrent durant cinq jours la meute de chihuahuas dans des combats féroces au corps à corps, les pertes furent énormes, mais ils ne trouvèrent jamais Vasquez…


Bizarrement Jack était derrière son comptoir dès le lendemain, il n’avait pas du tout été inquiété malgré l’enlèvement et la séquestration d’un agent du ministère. Toutefois depuis il est devenu étrange, il n’arrête pas de me poser des questions sur d’éventuelles rumeurs… j’ai l’impression qu’il est devenu une sorte d’indic, je vais me méfier, je ne voudrais pas me prendre un contrôle fiscal juste, car j’aurai laissé échapper une phrase malheureuse entre deux hamburgers.


Karen foira lamentablement son record de baise lorsqu’elle s’aperçut qu’après 4 heures et 19 minutes de coït son partenaire, le fameux Ben Sauger, s’était tout simplement endormi. Elle en fut si vexée qu’elle organisa une rencontre entre l’acteur zen et Sixmartini et filma cette dernière en train de tailler une pipe au type. Elle essaya une nouvelle technique secrète et le fit jouir en 4 secondes, éclipsant le record que j’avais établi. La vidéo fut diffusée sur internet et la carrière de Sauger fut ruinée, on ne vexe pas Karen impunément, ça aussi je devrai m’en souvenir.


Quelques mois plus tard, je reçus une carte postale du Brésil. Michael Vasquez avait rejoint sa fille Jennifer. Ils avaient ensemble démarré une petite affaire de location de bateaux pour les touristes. Ils sont heureux et tout a l’air de bien fonctionner pour eux. Ils ont adopté un berger allemand…