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n° 20644Fiche technique19833 caractères19833
Temps de lecture estimé : 11 mn
16/12/21
Résumé:  Alors qu’elle aurait pu sombrer, Laura s’est relevée et elle a bien l’intention de jouir pleinement de sa nouvelle vie, mais elle a pris conscience des risques de sa liberté sexuelle et s’inquiète de l’activité malfaisante des réseaux.
Critères:  2couples exhib fellation pénétratio aventure -aventure
Auteur : Djangerine      Envoi mini-message

Série : Prises dans l'engrenage

Chapitre 01 / 06
Sur la route de la corniche

Laura et Antoine se sont séparés. Les péripéties de ces derniers mois, la liaison chaotique de Laura avec Antéro à la révélation de la dérive perverse d’Antoine ont eu raison de leur couple.

Ça n’a pas été facile de tourner le dos aux trois années passées ensemble, à cette vie de couple bohème et festive. Les réconciliations sur l’oreiller n’ont pas réussi à chasser les images détestables des scènes dans lesquelles elle imagine Antoine. Elle ne veut pas l’accompagner dans la déchéance qu’elle lit dans ses yeux alors qu’il persiste à nier. Les photos des trois jeunes filles lui reviennent souvent à l’esprit, leurs regards perdus, leurs attitudes déglinguées, si jeunes !


Elle a aussi quitté avec regret leur jolie villa nichée dans ce charmant village en bordure d’océan et s’est installée dans un petit appartement d’une résidence cosy de la station balnéaire voisine. Elle a hésité à quitter la région, mais estimant qu’elle n’en avait pas fini avec ses nouveaux amis et que son job lui permettait d’assumer largement son indépendance, elle a remis à plus tard cette décision.



*******



Antéro s’est fait bizarrement plus rare, il s’est écoulé presque un mois avant qu’il ne réapparaisse, évoquant une opération lointaine. Les retrouvailles ont été néanmoins explosives, d’autant qu’il en a profité pour rester chez elle presque trois jours d’affilée, la laissant épuisée de multiples étreintes et jouissances.


Dans les moments de calme, elle a pu le questionner sur sa vie, a appris qu’il est né en France d’un père portugais et d’une mère angolaise qui vivent actuellement à Luanda. Il a intégré l’armée très jeune et a atterri dans ce régiment de paras engagé dans toutes sortes d’opérations.

Elle a rebondi, a cherché à savoir s’ils intervenaient dans la lutte contre les trafics d’êtres humains et a vu son regard s’allumer un instant. Elle a aussi essayé de le faire parler de ses allusions sur Antoine, elle lui a raconté sa découverte du mystérieux dossier et de sa visite à la cidrerie, sans obtenir de réaction.


Les visites d’Antéro ont pris ensuite un rythme qui lui convenait bien, toutes les deux ou trois semaines. Il ne la prévenait par contre presque jamais et la surprenait en apparaissant sur son balcon à l’improviste, ou même en se glissant nu dans son lit avant qu’elle ne rentre. Elle l’avait quand même prévenu qu’elle n’allait pas attendre sagement au coin du feu ses retours de croisades, mais il ne se produisit jamais de rencontre fâcheuse. Antéro l’espionnait-il pour ne débouler chez elle que dans des moments propices ?


Entretemps, les opportunités ne manquaient pas, les amants d’un soir auxquels elle avait succombé dans le passé, mais aussi des copains, respectueux jusque-là de sa relation avec Antoine, vite alertés de sa liberté nouvelle. Coups de fil et coups de sonnette se succédaient. Elle laissait libre cours à ses pulsions mais restait vigilante à ne laisser aucun mec s’incruster… elle n’avait aucune envie de se jeter à corps perdu dans une quelconque histoire de substitution. L’évocation du ténébreux et menaçant Antéro, que nul ne connaissait mais dont l’existence avait fuité, lui servait de prétexte pour maintenir à distance les plus entreprenants.



*******



Elle voyait régulièrement Annabelle et renforçait auprès d’elle son indépendance. Elles n’avaient plus eu de rapports intimes depuis le double épisode qui l’avait aidée à reprendre le dessus dans sa relation avec Antéro. Il y avait toujours quelque chose entre elles mais elle se disait que c’était ce moment très particulier, d’angoisse et d’exaltation, qui avait provoqué cette pulsion.


Quelques jours après son installation dans son appartement, Annabelle entreprit de l’aider à s’éloigner de ses problèmes, pas encore tout à fait dépassés. Elle passait une partie de la semaine avec son « compagnon », plus ou moins officiel, qui vivait dans une ferme au sud des Landes et le reste du temps dans une maison familiale, fréquentée irrégulièrement par d’autres membres de sa famille, plus sur la côte. Aussi elle trouvait l’appartement de Laura très sympa de par sa situation et parfait pour servir de point de rendez-vous avant toutes leurs sorties.


Les deux amies se voyaient souvent et malgré leur différence d’âge adoraient évoquer leurs rencontres, les rapports avec les mecs qui les entouraient et qui en prenaient généralement copieusement pour leurs grades, moquant leur drague ridicule, leur vantardise ou leur difficulté à « assurer ». Laura s’était habituée au langage cru d’Annabelle et commençait à se l’approprier. Elles étaient ainsi au courant de leurs vies sexuelles respectives, parfois de manière très détaillée.

Un soir, alors qu’elles sortaient, prévoyant d’aller boire un verre pour profiter d’une douce soirée, Annabelle très en forme décréta :



Laura, amusée de l’entendre s’exprimer aussi grossièrement :



Les deux filles font quelques bars, rencontrent de vagues connaissances, écoutent un peu de musique, boivent un verre dans deux établissements, mangent quelques tapas, repoussent les avances de plusieurs mecs alcoolisés. Elles sont sur le pont de quitter le bar du marché quand Annabelle se fait interpeller par un gars qu’elle connaît, un grand mec chauve d’allure sportive. Ils s’embrassent, il s’accoude au comptoir avec elles. Annabelle fait les présentations,



Laura sent que ces deux-là se connaissent très bien, intimement même. En effet, très vite, tout en se parlant, ils s’attrapent par le bras, par l’épaule : complices.

Marc s’interrompt :



Il s’éloigne sans attendre la réponse. Annabelle se tourne vers Laura, une lumière coquine dans le regard.



Curieuse et gênée en même temps, Laura voit le gars revenir, entraînant derrière lui un autre mec, même âge, même look mais plus petit, plus trapu. Il fait à nouveau les présentations, le nouveau venu, Phil, est un collègue de Marc. La discussion reprend, Marc évoque sa rencontre avec Annabelle, s’intéresse aux activités des deux filles, reste évasif sur les leurs. Ce faisant, il se rapproche d’Annabelle qu’il tient maintenant par la taille. Phil intervient aussi dans la conversation, s’amuse du rapprochement, sourit à Laura. L’ambiance est débridée et joyeuse, les verres finis, Marc propose :



Annabelle regarde Laura qu’elle ne sent pas partante pour une invitation aussi explicite, et répond :



Aussitôt sortis, il entraîne Annabelle et ils prennent de l’avance en chahutant. Laura suit avec Phil, mal à l’aise au côté de cet inconnu qui essaye maladroitement d’engager la conversation, quand même plutôt sympa.

Au bout de la promenade, ils remontent vers la vieille ville, se dirigent vers le port. Soudain, devant eux, Annabelle et Marc disparaissent sur leur droite. Ils découvrent qu’ils se sont engagés sur la rampe qui mène au port et à ses hautes digues. Ils prennent le même chemin en essayant de deviner où ils ont disparu, ne les voient pas sur le chemin des restaurants, se dirigent vers la zone où sont entreposés flotteurs et perches des pêcheurs. Ils tombent en arrêt dans un recoin, en contrebas des crampottes. Annabelle accroupie devant Marc, jean descendu sur les cuisses, est en train de lui administrer une fellation énergique. Un lampadaire éclaire la scène, ils n’ont vraiment pas cherché la discrétion. Laura s’y attendait un peu, elle sait qu’Annabelle aime se donner en spectacle, mais elle est surprise par sa rapidité d’exécution. Annabelle et Marc les ont repérés mais ne continuent pas moins.


Laura se trouve dans un rôle de voyeuse qui la déstabilise. Elle pense à s’éclipser, mais elle a promis à Annabelle de ne pas la laisser seule, surtout dans un lieu aussi particulier. Elle décide de rester là, le spectacle est quand même attrayant : sa belle copine aux mains de ce grand brun, tous les deux en rut. Elle a maintenant les seins à l’air, une main de son amant engagée dans sa culotte, sa bouche soudée à la sienne, lui a sa queue sortie de son jean, se laissant masturber. Ils les ont complètement oubliés, ou peut-être pas… La mise en scène n’est pas innocente, Annabelle cherche à la faire entrer dans son jeu.


Elle perçoit un mouvement sur sa gauche, détourne son regard une seconde. Phil mate comme elle les deux amoureux, reste en retrait, il a vu Laura se retourner. Elle le garde ensuite dans son champ de vision, tout en restant fixée sur les ébats de son amie. Il décide de la provoquer, porte ostensiblement sa main à son sexe et se met à se caresser. Surprise, Laura reste immobile, hésitant quant à la réaction à adopter. Qu’est-ce qu’il veut ? Juste se branler dans son coin ? Il n’en reste pas là, ouvre son pantalon et extrait son sexe. Laura ouvre de grands yeux, elle n’aurait pas pensé ça de ce mec qu’elle ne connaît que depuis une heure. Il la regarde en se masturbant lentement, descend bas à la racine et remonte jusqu’à recouvrir son gland, obscène ! Sa queue luit dans la pénombre, ses gros doigts n’en font pas le tour.


Les deux autres sont toujours en pleine action. Il a réussi à lui descendre sa culotte et s’étire pour la doigter par-derrière. Elle se courbe et lèche sa queue, s’amuse à l’agacer de sa langue, gobe son gland.

Laura est prise entre deux feux, l’exhibitionnisme de son amie et l’obscénité du gars derrière elle. Elle sursaute, il s’est rapproché, il tient toujours son sexe à la main, s’immobilise à son côté. Elle ne bouge pas, elle sait déjà ce qui va se passer. Il lâche sa queue, attrape sa main et l’attire vers lui. Elle ne résiste pas, referme ses doigts sur le sexe bandé, l’encercle et effectue de petits mouvements, comme par réflexe.


Phil a passé un bras derrière son dos qu’il caresse pendant qu’elle s’occupe de lui. Il remonte son bras sur ses épaules, presse pour qu’elle se tourne vers lui puis appuie vers le bas. L’invitation est claire, ce salaud veut se faire sucer. Elle ne bouge pas mais continue à le caresser, confuse entre son aversion pour cette approche libidineuse et l’excitation liée à la situation ; entre son amie à quelques mètres, en train maintenant de se faire prendre par ce magnifique étalon et la grosse bite du gars qu’elle a dans la main. Elle se dit qu’elle a déjà été trop loin, qu’elle aurait pu éviter de se laisser entraîner dans ce plan que tout annonçait, et se résout à franchir un nouveau palier. Elle s’accroupit lentement en fixant la queue du gars et l’embouche directement.

Il ne peut retenir un cri de contentement qui fait se tourner Annabelle, surprise de découvrir sa copine en pleine action, comme elle l’espérait, elle en ressent un plaisir supplémentaire et ne la quitte plus des yeux.


Phil se penche sur elle, introduit sa main dans son chemisier et attrape un sein, passe de l’un à l’autre, soupèse, pince, presse pendant qu’elle s’active. Laura constate que ça fait encore croître son excitation et laisse faire, désireuse d’en finir. Il apprécie son savoir-faire mais comprend qu’elle va le faire venir plus vite qu’il n’aurait souhaité, veut l’arrêter et la faire se relever afin de profiter d’elle autrement. Elle a décidé de ne pas aller plus loin, résiste, lève la tête vers lui tout en continuant à le branler fermement.



Il se résigne, se concentre sur la bouche qui l’a repris, en profite au maximum.

Annabelle attend que Laura fasse jouir son cavalier, encaissant les coups de reins de plus en plus rudes du sien et sentant sa propre jouissance venir. La jouissance de Phil, que Laura pare avec adresse, déclenche instantanément la sienne, longue et bruyante.

Inquiets d’avoir attiré des badauds, tous se rajustent ensuite rapidement. Les deux couples se rejoignent. Les garçons, visiblement satisfaits d’eux-mêmes, se donnent un hug. Marc propose même de continuer ça chez lui. Annabelle a bien vu que Laura n’était pas vraiment dans le trip. Elle a eu ce qu’elle voulait et décide, reconnaissante envers son amie, qu’il est temps de s’éclipser.



Elle prend Laura par la main et elles s’échappent en riant, laissant les garçons derrière elles. Elle la questionne tout en remontant vers l’appartement,



Laura ne lui répond pas vraiment, la rassure, affirme que c’était sympa, mais qu’elle n’avait pas envie de davantage, que non, elle ne l’avait pas choquée, qu’elle commençait à la connaître.

Elles rentrent chez Laura, rient ensemble du déroulement de la soirée avant de s’écrouler. Il est vraiment très tard, Annabelle reste passer la nuit.



*******



Alors qu’elles n’en espéraient pas grand-chose, les services de renseignement ont recontacté Annabelle. Le simple examen des photos transmises a délivré plusieurs informations qui les ont fait réagir :

D’abord la date : le codage des photos numérisées permet de déterminer la date et l’heure, et il se trouve que le lendemain de cette date la gendarmerie de la ville a enregistré un signalement de disparition d’une jeune fille par ses parents. Ils les ont recontactés pour identifier les photos. Toujours dans une attente angoissée, ils ont confirmé, c’était bien leur fille, Léna, et deux de ses amies proches, Zoé et Chiara, toutes trois encore lycéennes, bien que majeures. Les investigations sont en cours afin de comprendre les enchaînements de rencontres qui ont conduit à sa disparition, mais la jeune fille n’est, d’après ses amies qu’ils ont interviewées, a priori pas en danger. Elles ne savent pas où elle se trouve et, sur la défensive face à leurs questions, ont refusé de s’expliquer sur le contexte des photos.

Ensuite le lieu : comme l’avait tout de suite vu Laura, il s’agissait bien du « Gotha club » et de sa piste de danse particulière, la visite d’un agent l’avait confirmé ! Cette boîte était déjà suspectée de se trouver au cœur d’un réseau et de trafics divers suivis par la gendarmerie.

Enfin, plusieurs détails qu’une observation minutieuse, avec les moyens électroniques dont disposent les services, avait permis de révéler : le visage d’un homme qui danse avec les filles, reflété par les miroirs de la piste, relativement net après avoir été retravaillé ; les pupilles dilatées des filles qui laissent peu de doute sur leur consommation de stupéfiants ; une main sur l’épaule de la fille à gauche sur la banquette, qui montre après agrandissement un gros anneau noir porté au pouce de la main gauche d’un homme, qui tenait donc cette fille par les épaules.


L’agent muni des photos a questionné le personnel de la boîte, aucun souvenir des filles, il y en a tellement chaque nuit, par contre Ils ont reconnu Antoine ainsi que le gars dans le miroir, pensent que ce dernier travaille dans un resto du port des pêcheurs, il vient très souvent après son service. Les deux filles interviewées avaient aussi reconnu les deux hommes, sans donner plus de détail.


Annabelle informe Laura des développements de l’enquête et lui montre les clichés agrandis. Elle est à nouveau frappée par le visage des trois jeunes filles, toutes trois tellement ressemblantes à ce qu’elle et ses copines étaient il n’y a que cinq ou six ans. Elle se demande ce qu’elles ont vécu, espère qu’Antoine n’a joué aucun rôle dans la disparition de la jeune Léna, furieuse contre lui de la confirmation de sa présence à cette trouble soirée. Elle ne reconnaît pas le gars dans le miroir, par contre elle a déjà vu cette bague, assez caractéristique avec son fil d’argent en son centre. Ce n’est pas Antoine, peut-être un de ses copains, lequel ? Ça lui reviendra peut-être !


Elle s’étonne aussi de l’importance des investigations engagées par la gendarmerie en l’absence de délit avéré, pense qu’il y a autre chose derrière cette disparition, certes inquiétante, mais probablement une simple fugue. Les deux photos trouvées sur son ordinateur ne peuvent pas à elles seules avoir déclenché cette enquête.


Elle se sent très concernée par cette histoire, parce qu’elle y est mêlée par l’intermédiaire d’Antoine mais aussi parce que des expériences passées reviennent à sa mémoire. Elle s’est retrouvée à plusieurs reprises dans des situations qui lui ont fait prendre conscience du danger. L’attraction de certains mecs, les aventures multiples, l’escalade des plaisirs liés à une sexualité débridée l’ont parfois amenée à la limite. Elle voit Annabelle vivre sa sexualité comme elle l’entend mais se rappelle de l’enfer dont elle a réchappé dix ans auparavant. Elle-même s’estime assez forte, et pourtant il y a quelques mois elle perdait pied, happée par le tourbillon créé par Antéro. La transition entre liberté exaltée et soumission dégradante peut être très violente. Elle s’inquiète des réseaux, des connexions troubles qui se créent entre cupidité et perversions diverses, de leur capacité à prendre dans leur engrenage des proies encore fragiles.