Résumé des épisodes précédents :
Enfermés dans notre timidité en ayant l'impression d'avoir raté des étapes, Émilie et moi avançons ensemble vers une autre version de nous.
Vendredi
- — Qu’est-ce que tu lis ? me demande Émilie en se glissant sous la couette contre moi, mon macbook posé sur mes cuisses.
- — Une histoire sur Revebebe.
- — Mmmh… bien ?
- — Très érotique.
- — En effet, constate-t-elle en passant sa main sur mon érection naissante.
- — C’est aussi les commentaires qui sont intéressants, l’écho des lecteurs peut tout autant être… oohhh… érotique lui aussi, continué-je alors qu’elle me prend dans sa main.
- — C’est-à-dire ?
- — Eh bien certains, par exemple, critiquent les descriptions plus explicites, plus pornos en somme. Ils disent que ça fait catalogue essayé-je d’expliquer alors qu’elle continue.
- — Moi j’aime bien quand c’est bien décrit, c’est assez dur à faire, je trouve. Certaines histoires suggèrent, d’autres explicitent, j’aime les deux.
- — Mmmh, moi aussi.
- — Tu as fini ton histoire ?
- — Oui pourquoi ?
Elle me libère et se colle à moi en se tournant de dos, lovée en cuillère.
- — Parce que j’ai envie que tu viennes m’exposer ton catalogue là, en bas, répond-elle, sa tête tournée vers moi.
- — Mais avec plaisir Madame, que puis-je… tenté-je de dire en posant mon ordi par terre.
- — Tais-toi et baise-moi maintenant.
Samedi
Sa main serre doucement, montant et descendant sur mon sexe. Juste lovée contre moi, la couette au pied du lit, Émilie redresse la tête vers moi.
- — On dirait que tu as encore envie, n’ai-je pas satisfait mon mari ce matin sous la douche ?
- — J’ai toujours envie de toi, tu le sais bien. Et puis là, c’est toi qui as commencé, d’abord.
Elle me sourit et m’embrasse. J’adore ses lèvres d’un rose clair, fines mais bien ourlées, à l’arête très ferme.
- — J’ai toujours adoré te branler, la sentir durcir dans ma main rapidement.
- — Eh bien, si je peux te faire plaisir…
- — T’es bête, dit-elle en gloussant. Et puis tu sais très bien me faire plaisir tout le temps, ajoute-t-elle en lapant plus ma lèvre supérieure qu’elle ne l’embrasse.
- — Définitivement, c’est toi qui n’en as pas eu assez, dis-je en riant à mon tour. Il me semblait avoir été plutôt… inventif, pourtant ce matin ?
- — Mais c’est le cas très cher. Hmm… rien que d’y repenser…
- — C’est vrai, tu as aimé ? dis-je en la coupant.
Elle se rapproche de mon oreille, murmurant alors :
- — Oh ça oui, j’ai aimé. J’ai adoré ça. L’eau chaude sur nous, la mousse un peu partout, toi derrière moi avec… ton sexe dans mon cul, c’était déjà divin… Je crois même qu’en fait tu m’as rendue accro à la sodomie.
- — Ah oui ? J’avais pas remarqué.
Elle pouffe doucement, ses lèvres toujours près de mon oreille en confessionnal, sa main maintenant un peu plus rapide.
- — Si, tu as très bien remarqué, et sache que j’aime… j’aime que tu m’encules le matin sous la douche, ajoute-t-elle en dardant la pointe de sa langue dans les plis de mon oreille.
Sa main bat la chamade sur ma trique désormais, et entre les mots et ses petits doigts, mes tempes pulsent de plus en plus.
- — Mais j’avoue, continue-t-elle, que oui tu m’as surprise aujourd’hui… Tu avais anticipé ou bien…
- — Non, une envie spontanée.
- — C’était particulièrement pervers… Mhhhh !
- — Décris-moi ce que… ça t’a fait, avec tes mots à toi.
Émilie ralentit soudain sa cadence manuelle… Elle se tourne vers sa table de nuit, prend une belle noix de ce délicieux lubrifiant dans la fausse canette de soda et revient à la charge, enfin, à ma charge… Elle remonte un peu sur les gros coussins en dossier, mon bras dans son dos, et reprend là où elle s’était arrêtée. À une différence près : allongée à mon côté de nouveau, elle a fléchi une jambe et sa deuxième main est désormais confortablement logée entre ses cuisses ouvertes à mon regard.
- — La vue est mieux non, comme ça ? dit-elle, très suggestive en passant son majeur entre ses jolies lèvres très humides.
- — Beaucoup mieux, mais ne change pas de sujet, réponds-je avec un sourire hypnotisé.
- — Très bien monsieur… donc avec mes mots, eh bien…
Sa main coulisse maintenant aisément grâce au liquide parfumé, elle joue avec mon prépuce tendu, y glisse même un doigt dans le repli, puis reprend sa poigne rapide. Elle me susurre ses mots dans l’oreille :
- — En fait, j’étais très proche de l’orgasme déjà. Je te sentais aller et venir en moi, vite… loin. Tu sais que j’adore ça. Ta main sur mon sein et l’autre devant, tu me tenais entièrement, tes doigts en moi et… tes coups de reins en même temps… Mhhhh… Et tu m’as fait partir, d’un coup, du cou à mes chevilles j’ai senti comme de l’électricité. Je sais, c’est cliché, mais ça me fait ça à chaque fois. Y’a que toi qui me fais décoller comme ça…
- — Ah oui ?
- — Eh oui mon beau… et au milieu de cette décharge, tes doigts, ton sexe, tu n’arrêtais pas et je t’ai senti venir à ton tour… ça… m’a fait repartir dans les tours un peu plus longtemps, c’était délicieux et intense, presque paralysant. Je m’attendais à ce que tu sortes, doucement mais non… et ta main sur… ma chatte qui ne s’arrêtait pas… Ça prolongeait un peu la redescente… entre trop fort et encore tu vois ?
J’acquiesce en silence, savourant autant son récit que sa main qui m’étreint, monte et descend régulièrement, ou la vue de l’autre, qu’elle tourne au même tempo entre ses si jolis replis.
- — Et donc j’étais là contre la paroi, l’eau qui coule sur nous, si chaude, la peau hypersensible comme à chaque fois juste après quand… quand j’ai senti cette chaleur en moi également. C’était diffus au début, et de plus en plus intense, et ensuite cette sensation que tu coules en moi… et là, j’ai compris, compris ce que tu faisais. Et ta main devant qui ne cessait pas… je ne sais pas si c’est de comprendre que tu étais en train… de pisser dans mon cul ou bien que tu le fasses mais… j’ai joui de nouveau. Différemment, plus… profondément.
Elle me regarde en se mordillant la lèvre inférieure, comme à chaque fois qu’elle ressent un mélange de plaisir et de culpabilité. Cette moue est un délice, ses mots m’ont tendu à l’extrême, et sa main qui me branle encore plus fort… Je ne vais pas tarder et elle le sent, mes muscles se contractent, les jambes se tendent, elle accélère encore, pour moi et pour elle, et je sens monter alors cette électricité.
Et elle s’arrête net, serrant fermement mon sexe gonflé, elle pose son pouce en appuyant sur le gland. La redescente est immédiate, foudroyante de frustration.
- — Pas tout de suite, mon amour, me dit-elle alors. Aujourd’hui, c’est torture délicieuse au programme.
Mes yeux écarquillés la font sourire, dans un joli mélange de sadisme et de douceur. Elle reprend tout doucement son mouvement mais échelonne sa poigne.
- — Tu te souviens l’an dernier de la soirée que tu m’avais offerte dans ce bel hôtel très chic ? commence-t-elle.
- — Han Han, arrivé-je à peine à articuler.
- — Le lendemain, je t’avais promis que ma vengeance serait douce mais impitoyable non ?
- — Ça… n’était qu’un petit mensonge… un stratagème, tenté-je.
- — Oui, peut-être, continue-t-elle en accélérant son supplice manuel. Mais il n’empêche que… tu m’avais dit que tu ne serais pas là, et ça, même si j’ai adoré que tu voies tout, que tu profites aussi de… m’offrir à eux, ça, c’est une escroquerie monsieur.
Sa main vrille sur mon sexe malmené, mais c’est délicieux, je dois le reconnaître. À nouveau, je sens mes jambes, mes fesses se tendre… Et elle s’interrompt juste avant l’explosion.
Et gifle doucement mon sexe.
- — Ts ts ts… ça sera quand je te le dirai, petit escroc, fait-elle en m’embrassant de la manière la plus douce qui soit.
Sa main en l’air au-dessus d’un mât digne d’un cirque, elle me réempoigne, mais à deux doigts, massant la veine sur gonflée, glissant ensuite son pouce sur le frein rougit. Puisqu’on en est à se torturer, j’allonge mon bras entre son dos et les coussins et ma main atteint ses deux globes fessiers.
- — Mmmh, tu veux jouer aussi, c’est ça ? me demande-t-elle pour la forme quand mon majeur s’enfonce dans sa raie.
- — Il faut bien que… je me défende… rétorqué-je.
Ma main grande ouverte sur les deux fesses laisse le doigt atteindre son but et y entrer sans aucune résistance.
- — Mmmh… On n’a… jamais vraiment reparlé de cette soirée-là, continue-t-elle alors, accentuant sa masturbation.
- — En effet…
- — C’était assez… intense, autant pour moi que pour toi, monsieur le voyeur, non ?
- — Si…
Elle varie la vitesse, la pression, sa main est une merveille de supplice.
- — Toucher ces hommes massifs, les sentir en moi comme ça… tu as aimé ton spectacle ? demande-t-elle en continuant sans attendre ma réponse : moi j’ai adoré tu vois… Les toucher, les goûter… puis les laisser me prendre… Tu t’es branlé en les regardant me baiser ?
Elle accélère très fort sur ce dernier mot… et tous mes muscles se tendent à nouveau, contractant tout mon corps y compris mon majeur dans son fondement.
Elle repose son pouce sur mon gland, me serre fort, rapprochant sa bouche encore plus de mon oreille.
- — Tu as aimé les voir me baiser comme ça ? répète-t-elle en poursuivant sa torture verbale, de me voir sucer leur queue et ensuite de les voir les enfoncer dans ma petite chatte, l’un après l’autre ? Ça t’a excité de les voir tous me sodomiser, et après qu’un a joui dans mon cul ou dans ma chatte d’en voir un autre recommencer ? Tu as aimé ça ? Dis-le-moi…
Elle m’étrille le sexe littéralement, dans un métronome trop puissant pour que je puisse résister plus.
- — Oui, j’ai adoré voir ça… dis-je alors avec le peu de souffle qu’il me reste.
- — Mmmhh, alors à ton tour, mon amour, remplis-moi, vide-toi dans ma bouche infidèle.
Et au moment out tout mon corps se tend dans un spasme inconnu jusqu’alors, Émilie pose sa bouche sur mon sexe et je libère enfin toute ma semence sur sa langue et au-delà.
Lundi
On a raté le réveil.
Bordel, on en a deux pourtant ! Café express, douche express, check mallette et sac d’ordi express.
Voiture express mais pas trop, je n’ai plus que six points et Émilie, huit. Nos boulots sont à dix minutes de la maison, les deux entreprises respectivement à 150 mètres l’une de l’autre. Il est… 7 h 55. On pointe à huit heures tous les deux. Je jette Émilie à son boulot façon Odile Deray de la safrane (une voiture qu’elle est bien pour la conduire), sauf que nous c’est une vieille Alfa. Matez La cité de la Peur vous verrez bien.
Je passe le portique de Fouad en mode 110 mètres haies. Ou 400 mètres. Plutôt 400, vu que je ressemble plus à Karsten Warholm qu’à Aries Merritt.
- — Bouge-toi, Monsieur Yann ! Je te décale ton pointage à 7 h 55 pour Monsieur Razorback ! Dis que t’as pris un café à la compta !
- — T’es en or Fouad ! hurlé-je en tournant à gauche vers la salle des serveurs, pulsations à 190/200.
Y’a qu’un vieux marocain de 63 ans pour te tutoyer et donner du monsieur avec un prénom ou même le surnom de notre chef.
Fouad en arabe ça veut dire le cœur. Tout est dit.
Il est 8 h 04 et freinant des quatre fers devant la double porte électronique, je me pose 30 secondes avant de rebadger.
Revenir d’un café de la compta ça vous met pas le cœur à 200. Souffler, respirer.
Bingo, la porte à peine ouverte ? Razorback m’attend derrière. Il a dormi là, je suis sûr. À m’attendre.
- — CARON, VOUS ÊTES EN RETAAAARD !
Je crois qu’en fait je ne l’ai jamais entendu parler normalement.
- — J’étais à la compta pour…
- — Je ne veux pas des excuses, je veux que vous soyez à l’heure.
Là, je rêve d’un combo dix coups à la Tekken 2. Croix-croix-triangle-2-carré-3-4 : sa tête exploserait dans un geyser violet.
- — Monsieur Michaud vous m’avez demandé d’apporter les nouveaux protocoles QoS chez eux hier soir non ? dis-je le plus calmement possible.
- — EN EFFET !
- — Eh bien, ils viennent juste de les avoir. Satisfait ?
- — Qu’est-ce… qui vous arrive, Caron, ces temps-ci ? vous êtes…
- — Joyeux ?
- — Non vous…
- — Performant ?
- — NON ! Vous… répondez beaucoup, je trouve.
Yann Caron, 6 ans, en CP avec Monsieur Michaud.
- — Eh bien, heureux que vos questions trouvent une réponse. Maintenant pardon mais j’ai du travail.
VICTOIRE DE CARON SUR MICHOOOOO !! LA FOULE EST EN DELIIIIIRE !
Bon sang, j’adore mon nouveau moi.
***
9 h 54, SMS de la plus belle femme du monde :
— Ça a été avec Razorback ?
- — Je l’ai défoncé. Les pompiers n’ont rien pu faire.
L’émoji « mort de rire » précède de peu sa réponse :
— T’es bête. Tu sais que j’avais envie de toi ce matin…
- — Ah oui ? Et de quelle manière ?
Petite attente très frustrante, mais sa réponse arrive :
— Par derrière. Très vite et très bien.
- — Chatte ou cul ?
- — Dans ma chatte. Et tu jouis dedans.
- — Ta pause, tu la prends à quelle heure ?
- — 13 h. Retrouve-moi à l’entrée du parc. Amène des sandwichs. Et ta belle bite.
Emoji cœur, banane, donut et cœur à nouveau. Je l’aime c’est dingue.
***
Accroché à ses hanches, je la pilonne de toutes mes forces. Elle est en feu, et moi aussi.
- — Oh oui, comme ça ! Défonce-moi, oui !
Appuyée à un arbre, sa croupe tendue vers moi, elle donne autant d’à-coups vers mon sexe que moi je martèle le sien.
- — Ahn c’est trop bon ! Ah, j’avais trop envie !
- — Ah oui ? haleté-je sans baisser de rythme
- — Oooh oui, je la voulais… AHN ! Je voulais que tu me baises comme ça !
- — Mmmh, j’adore te baiser comme ça !
- — Ahn oui, c’est bon ! Encore ! Défonce-moi la chatte avec ta grosse queue !
- — Tu l’aimes hein, ma bite ?
- — Ahnn oui… oui, elle est bonne ta bite en moi ! Oooh, tu es gros ! Ahnnnn, putain, tu rentres loin !
- — Hmm, j’adore te la mettre bien au fond comme ça !
- — Alors, vas-y ! AHH ! Défonce-moi ! Vide-toi en moi !
- — Ahn, Tu… tu veux tout dedans ?
- — OH oui ! Remplis-moi ! Remplis-moi la chatte !
***
- — Mmmh, c’était délicieux mon amour, me dit Émilie.
- — Quoi donc ? Le sandwich ou la levrette ?
Elle pouffe en buvant une gorgée d’eau gazeuse. Tout lui ressort par le nez.
- — T’es con ! Les deux, bien sûr !
Je la regarde dans le rayon de soleil qui perce à travers les branches. Ses cheveux sont du feu. Notre amour aussi.
Mercredi
- — Avec… combien d’hommes tu as été ?
Mes mains se promènent sur la peau si fine de l’intérieur de ses cuisses.
- — Ahnnn, tu… profites de ma faiblesse… pour m’interroger ?
- — Mmh… absolument.
- — Détache-moi et tu le sauras. Ooooh…
Ça n’est pas la première fois qu’on s’attache l’un ou l’autre. Dès le début de nos jeux, Émilie avait manifesté ce désir. Mais aujourd’hui, je l’ai particulièrement saucissonnée.
On était rentré du boulot avec une double envie : pizza et bain. Ses désirs sont des ordres, elle avait fait chauffer le four pendant que je remplissais la baignoire. Celle-ci était une des raisons principales de l’achat de cette maison : elle était géante, on aurait pu y tenir à quatre dedans, plus proche du jacuzzi que d’un bain traditionnel. À poil autour de l’îlot, on avait dévoré une quattroformaggi dans un silence digne d’une abbaye. Et c’est quand nous flottions dans la légère mousse parfumée que ses jolies formes m’avaient émoustillé pour la suite. Perçant juste à peine à travers la surface opaque, ses tétons roses et sa toison rousse dessinaient le plus sexy des emojis.
- — Ça ne te dérangerait pas si… je rasais mes poils un jour ? m’avait-elle demandé alors sans ouvrir les yeux mais en passant la main dessus.
- — Pas du tout au contraire, répondis-je intéressé. Tu ne l’as jamais fait ?
- — Si… a une époque.
Elle n’en avait pas dit plus mais je cogitais sévère. On était resté longuement à se détendre, nos mains nous effleurant chacun sous l’eau doucement. Je promenais sur ses jambes, et autour, elle aussi. Et évidemment, au bout d’un moment, ses petits doigts s’étaient mis à me caresser là où il est difficile de se détendre. Ouvrant les yeux vers moi, elle n’avait pas eu besoin de dire quoi que ce soit et on était sortis en s’embrassant, sans s’arrêter même pour se sécher.
Cotonneux de la chaleur et des sels de bain, j’en avais profité pour lui poser le masque noir sur les yeux une fois arrivés dans la chambre.
- — Mmmh monsieur est joueur ce soir on dirait, m’avait-elle murmuré désormais aveugle.
- — Hmm Hmm…
J’avais alors commencé par l’allonger sur le lit, nue, sur la couette d’été.
Et maintenant je regarde le résultat de ma mise en pratique du tuto de bondage en ligne que j’ai patiemment étudié, voulant faire les choses correctement.
Ses bras sont tendus au-dessus de sa tête, pas en hauteur disait l’instructrice pour éviter une stagnation du sang dangereuse, et attachés par les poignets avec une sangle achetée exprès, à la tête du lit en fer forgé.
Ensuite, chaque mollet et cuisse d’une jambe sont repliés et liés ensemble par une autre sangle passant dans son dos pour lier mollet et cuisse de l’autre. Une jolie grenouille toute grande ouverte.
La vue est superbe. Et pour la peine, je l’immortalise en photo.
- — Et… vous comptez abuser de moi longtemps comme ça, Monsieur ? me demande-t-elle
- — Toute la semaine. Votre patron est déjà prévenu de votre absence.
Elle rit doucement.
- — Des promesses, ça, baratineur ! ajoute-t-elle défiante.
- — Je reviens tout de suite, madame.
- — Dépêchez-vous alors.
Aller-retour par la salle de bain pour récupérer les ustensiles nécessaires à l’opération qui va suivre. Elle tressaute quand je m’assois près d’elle sur le lit. Je soulève doucement l’ensemble sanglé du bas de son corps et y glisse un gros coussin et une serviette. Puis j’humecte sa jolie toison avec une autre serviette trempée dans le bol d’eau chaude, et commence le rasage très précautionneusement. Quelques minutes plus tard, je suis content du résultat. Elle n’a rien dit pendant tout ce temps sauf quelques petits gémissements, mais sourit de sentir mon regard sur mon œuvre.
- — Ça vous plaît, monsieur, me dit-elle alors ?
- — C’est magnifique madame.
- — J’ai encore un clito ?
- — Oups…
Elle rit et se mord la lèvre quand je me mets à passer, d’abord sur l’aine, la crème apaisante. Plus une huile en fait, qui fait tout à la fois crème, massage et… lubrifiant, goût ylang-ylang vanillé. Comestible de surcroît.
- — Cinq, me dit-elle alors que mon cerveau cherche l’origine de ce chiffre. J’ai connu cinq hommes avant toi.
Le geek que je suis ne peut pas s’empêcher de calculer un ratio avec tout : farine dans la pâte à pizza par rapport à l’eau, et là nombre d’amants par année. On avait 26 ans quand on s’est mis ensemble, donc, disons un tous les deux ans depuis ses 16 ans. Ou bien un par an depuis 21. Non mais pourquoi je calcule ça, bordel…
- — Hmm Hmm OK, réponds-je alors, l’air de rien, en continuant d’apaiser la zone plus précisément. Parle-moi du premier.
- — Alors… Je t’en avais parlé une fois déjà. J’avais 18 ans, il était dans ma classe. On a fait ensemble les premières expériences, il était doux et mignon. On s’est quittés quand il a changé de fac, la distance…
- — Où et comment faisiez-vous l’amour le plus souvent ?
- — Chez lui, dans son petit studio, la plupart du temps. Et… comme je te l’ai raconté, il m’a fait découvrir la levrette… on adorait ça.
- — Hmm hmm, OK… parle-moi du numéro deux, continué-je.
L’application de la crème tourne à la caresse appuyée. Ma main glisse, s’enfonce un peu entre les replis, cisaille de mes doigts la fente.
- — Hnnn… l’interrogatoire est délicieux monsieur.
- — Ravi que ça vous plaise… dis-je en posant mon autre main près de son sein. Continuez, je vous prie.
- — Numéro Deux, c’était juste une fois, à une soirée étudiante. On dansait, il m’a plu, il m’a emmené dans les toilettes de la salle. Je l’ai sucé très vite et il m’a prise debout, en relevant mes jambes et ma robe.
- — Han Hannnn… coup d’un soir alors, commenté-je alors que mains baladent désormais allègrement sur tout son corps attaché et offert.
Du cou aux seins, de ses flancs à ses cuisses-mollets écartés, elle ondule doucement autour de l’attache à ses poignets sous mes caresses.
- — Numéro 4 lui aussi était un coup, continue-t-elle en éludant (volontairement ?) le numéro Trois. Enfin, plutôt quelques coups… Ça a duré seulement quelques jours, j’étais en vacances en Grèce.
- — Des détails croustillants à lui associer ?
- — Mmh mmh… c’est… il aimait bien… me sodomiser…
- — Intéressant. Continue, dis-je en concentrant maintenant mes caresses sur son intimité luisante.
- — Il était beau, bronzé et très doux lui aussi. On passait tous les débuts d’après-midi trop chauds dans sa chambre, à baiser, pendant des heures… Il… prenait son temps, un peu comme toi. Un jour, il m’a léché longuement, j’étais sur le ventre, et il me bouffait le cul, littéralement…
Mes mains ne peuvent s’empêcher de suivre son récit, mes doigts glissant à la fois entre ses lèvres et ses fesses, entrent sans résistance dans ses deux orifices. Elle poursuit sans s’arrêter.
- — Ahnnn… c’était dingue ce jour-là… et quand… il est venu sur moi pour me prendre, il s’est enfoncé très doucement dans mon petit trou…
- — Et il la refait souvent alors ? ?
- — Oui… toute la semaine il… a recommencé à chaque fois… c’était si différent, plus long… plus subtil. Ooooh, tes doigts sont terribles…
Prenant ses mots comme suggestion j’en ajoute un autre doucement entre ses lèvres. Son bassin surélevé ondule de plus en plus, en dessous mon majeur s’enfonce encore plus loin.
- — Aaahnn ! Ooohhh oui…
- — Parle-moi de numéro 5 maintenant, dis-je sans rappel au numéro Trois que je n’ai pas oublié pour autant.
- — C’était celui avant toi, on est resté quelques mois ensemble. Il… n’était pas très curieux sur le plan… sexuel et… pas très doué en fait… Ooooh, pas comme toi, là, maintenaaaaaant !
- — Tu aimes mes doigts comme ça, alors ? demandé-je, l’air faussement étonné.
- — Ahnnnnn oui, j’adoooore… Encore…
J’obtempère, elle se contorsionne… J’ajoute +1 à chaque orifice.
- — Ooohhhhnnnn ! grogne-t-elle longuement quand trois et deux font cinq en elle.
- — Tu n’as volontairement éludé Numéro Trois, il me semble… je devrais arrêter pour cette omission.
- — Ahnnnn, non, n’arrête pas, je vais…
Et ma paume contre ses lèvres élargies, mes doigts ondulant méthodiquement vers le haut de son ventre, elle jouit alors d’un coup, de longs jets de cyprine jaillissant sur moi dans un long gémissement guttural.
Comme suspendue à la tête du lit, elle ne bouge plus, terrassée.
- — Oooh, mon amour c’était… mmmhh… peine-t-elle à articuler.
- — Surprenant et délicieux, dis-je alors en lapant délicatement l’humidité des lèvres gonflées sur sa peau glabre.
Sous elle, mes doigts la délaissent, devant, seuls deux restent au chaud. Ma langue suit, j’embrasse et lèche, apaisant.
- — Mhhhh… tu es infernal…
- — Tu as oublié numéro Trois alors, je dois continuer…
- — Je n’ai pas… Ahnnnn… oublié, mais il… c’était différent.
- — C’est-à-dire ? demandé-je entre deux 8 avec ma langue.
- — Il… était plus âgé. J’avais… 20 ans et… Ahnnnn… c’était un ami de mes parents.
- — Hmm Hmm ?
- — Il me… il m’attirait depuis… longtemps et… un jour, il m’a ramenée de la fac.
- — Continue, dis-je sans m’arrêter.
- — Ahnnnn, c’était… juste une attirance intense qui… planait chaque fois qu’il passait chez eux et… ce jour-là il a posé sa main sur ma cuisse dans la voiture. Mmmhh… peu après il s’est garé dans un chemin et sans rien dire on est passé à l’arrière. Il m’a prise sur la banquette, longuement. Juste du sexe, brutal et… Ahnnnn…
- — Vous avez continué ?
Ma langue accélère, les doigts aussi reprennent leurs ondulations en elle.
- — Ahnnnn oui… oui des tas de fois.
- — Continue, répété-je en accélérant.
- — Il passait parfois chez moi avant mais… ensuite de plus en plus. Dès qu’on avait un moment ou… parfois j’allais chez lui… Oooohhh…
- — Qu’est-ce qu’il te faisait ?
- — Tout ! Aaahhh ! ! je le laissais me faire… Ahnnn… tout ce qu’il voulait… un peu comme une poupée de chiffon… Ahnnnn… je n’osais rien dire, tu le sais, j’étais trop timide mais… entre ses mains je… Oooooh !
- — Continue !
Mes doigts vibrent, ma langue tourne et ma mâchoire me fait mal mais je ne veux plus m’arrêter.
- — J’étais jeune et lui… Ahnnnn… il savait y faire. Et je le laissais faire… il… me baisait quand il voulait, il m’appelait et j’accourais comme une groupie. Mmmmhhh… J’étais un peu sa chose, il jouait avec mon corps et j’adorais ça. Ahnnn… il me faisait porter des tenues sexy, de la lingerie Oooooh… C’est lui qui… m’a rasée pour la première fois… ce soir-là, il m’a ensuite baisée bestialement, mes cuisses écartées en grand sur son lit.
- — Qu’est-ce que tu aimais qu’il te fasse d’autre ?
- — Ooooh… j’adorai qu’il… me prenne sur son canapé… encore habillée ou presque… Ahnnn… ou dans sa voiture, je le… suçais jusqu’à ce qu’il… éjacule dans ma bouche… Ahnnnn… une fois il m’a même… prise par le cul sur… Ahnnnn… le lit de mes parents…
- — Tu l’as revu depuis ?
- — Ahnnnn, je… oui, une fois à… un dîner… AAHH…
- — Je le connais alors ?
- — Oui… OOOOH, je vais…
- — Et tu as eu envie de lui ? Dis-le franchement ! lui ordonné-je en la branlant et léchant à un rythme infernal.
- — OUI ! ! ! AAHHHH ! ! ! Ouiiiiiiii ! hurle-t-elle alors en lâchant un énorme jet dans ma bouche et sur mon visage.
***
- — Ça ne t’a pas choqué ? me demande-t-elle en se glissant, libérée, sous la couette contre moi.
- — Non ma belle, lui dis-je en l’embrassant.
- — Je n’avais jamais joui comme ça. Tu crois qu’on va découvrir de nouveaux trucs sur nous encore ?
- — On verra, on a environ 70 années pour tester.
- — À 100 ans, je serais bien moins souple.
- — Et moi bien moins dur, dis-je dans un clin d’œil alors qu’elle se tourne pour éteindre la lumière.
Jeudi
- — Mais fermez-la maintenant ! Et laissez-la emballer ses courses bon sang !
Émilie beugle sur l’odieuse caissière, étiquetée « Cyndi » sur son badge, après que celle-ci a encore ronchonné sur une cliente devant nous.
- — Eh, mais je ne… tente-t-elle alors que ma femme a décidé de ne plus la laisser faire.
- — Y’a pas de mais je ! Vous êtes tout le temps désagréable avec les gens timides ! Alors, c’est pas parce que Papa est le proprio que vous pouvez continuer, c’est clair ?!
La demi-douzaine de clients présents applaudit. Moi le premier.
Jeudi encore
- — Ahnnnn oui !
- — Ça m’a trop… excité tout à l’heure ma belle, lui dis-je mes mains agrippées à ses fesses en la prenant par-derrière sur le lit.
- — Ahnnn je… AAHHH ! Je le ferai plus… souvent alors ! OOOH ! ! !
À quatre pattes devant moi, Émilie en sueur va et vient si vite que je ne peux plus résister longtemps.
- — Ooooh, ma belle je…
- — Viens ! Remplis-moi ! Oui !
Samedi
La musique résonne jusque dans le hammam. Allongée comme elle aime l’être, la tête sur mes cuisses, Émilie reprend son souffle dans la vapeur chaude. Et moi, également.
- — Tu as aimé, je me trompe ? me demande-t-elle, ses yeux verts dans les miens à travers la légère opacité de l’atmosphère.
- — Non, tu ne te trompes pas, et je crois que toi aussi, non ?
Un sourire très coquin à ses lèvres, elle frôle de sa main mon sexe mou à côté de son visage.
- — Elle m’a donné leur numéro, si jamais… on voulait recommencer.
Au souvenir encore frais des deux sublimes femmes en 69, tandis que le mari et moi les prenions, mon sexe se réveille rapidement.
- — Mmmhh, on dirait que l’idée te plaît, remarque-t-elle.
Ma main atteint son intimité en une seconde.
- — Toi aussi, apparemment, rétorqué-je.
- — Tu veux retourner en haut, mon petit mari ?
- — Pourquoi pas, ma jolie épouse !
- — Du même côté ou… de l’autre ? suggère-t-elle en parlant des étages séparés, couples et trio, du club libertin.
- — Ce qui te fait plaisir.
- — Mmmhh… il y a beaucoup de garçons tout seuls ce soir, non ? dit-elle mutine.
- — Oui…
- — Tu crois que l’un d’eux aimerait me baiser ? me demande-t-elle insistant sur ce dernier mot.
- — Tous, sans aucun doute.
Elle se redresse alors, approchant sa bouche dans mon cou et murmure :
- — Mon petit mari a-t-il envie de me voir me faire baiser ?
- — Ça se peut.
- — Pourquoi ?
- — Parce que je t’aime à la folie.
- — Alors, va m’en choisir deux. Je vais attendre à l’étage, nue et toute prête.
Elle prend tout son temps pour continuer, dans le creux de mon oreille :
- — Et quand ils auront fini, qu’ils m’auront baisée l’un après l’autre et que je les aurais laissés éjaculer dans ma bouche, tu pourras me faire ce que tu veux.
- — Tout ?
- — Tout. Tout le reste de ma vie, chaque jour, chaque nuit, parce que je n’ai jamais aimé autant que ce que je t’aime.