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Temps de lecture estimé : 13 mn
07/01/22
Résumé:  Pour échapper au blues d’un amour perdu, je réponds à une petite annonce pluraliste.
Critères:  grp nostalgie -regrets
Auteur : Iovan            Envoi mini-message
Quand le soleil monte à Saint-Jean.




Les filles de l’aurore



J’ai répondu à l’annonce sans trop y croire.

Pour conjurer le sort… Je ne l’ai jamais fait et ressens une vague honte à avoir recours à ce que je considère comme un expédient… mais, depuis trop longtemps, tu es trop présente, tu reviens trop souvent me dire que tu es là, que tu existes quelque part, que si je veux…


Alors il faut couper court ! Je veux oublier, m’enivrer… m’enivrer encore…


Bande de copines… et copains, plasticienne, designer, publicitaires, cherchent complices pour relations plurielles torrides sans tabous.. !

Suivent les photos… Vous êtes beaux. C’est ce qui me décide. J’envoie une réponse sibylline, quelques photos…

Sans trop y croire.

Même si j’ai conscience de ne pas encore jouer dans la catégorie : « Reprenez vos billes, vous n’avez rien à faire ici ! », je me dis qu’un jour, il faudra bien que j’accepte d’être recalé…


Ce jour n’est pas encore venu : une semaine plus tard, alors que je n’y pense plus vraiment, tombe un mail, aussi laconique que piquant : « Intéressés. » provenant de la messagerie agnes64220@…

64220 Code postal : Saint-Jean-Pied-de-Port.

Un peu de piment dans la soupe au blues dont je fais mon ordinaire depuis trop longtemps… j’en ai assez de ce menu… il faut changer tout ça !




Après quelques échanges de mails qui m’en disent un peu plus, je pars de Bordeaux ce vendredi de septembre… un vrai matin d’été : le soleil déjà haut, n’a pas encore cette lumière oblique et dorée des débuts d’automne, qu’il prendra bientôt. Sur l’avenue Stéhélin, je m’arrête : après, pour les croissants, il sera trop tard.

Les croissants – « Qu’est-ce que c’est bon ! » – je suis raisonnable : je n’en prends que six…


« La route est un long ruban, qui défile, qui défile… » La belle vieille chanson de Francis Lemarque, dans un coin de la tête, je passe Arcachon.

Faire une nouvelle fois cette route n’est pas un pensum, loin de là ! Je la connais si bien… elle a la familiarité des vielles copines, de celles avec qui on se souvient d’avoir tant rigolé et qui ont encore du charme… elle est semée des beaux petits cailloux de mes souvenirs, dont certains me font tordre de rire, je repense à cet auto-stoppeur arrogant et vulgaire, en comparaison, celui de Coluche était presque un gentleman, que j’éjectai à La House : « Tu descends ! »… et dont certains autres me feraient grincer des dents si je n’avais pas appris qu’on peut même rire de ça !


Elle a bien changé la 10, elle s’est élargie… comme une vieille dame, elle a pris de l’embonpoint : deux fois trois voies. Elle a été privatisée (signe des temps), deux péages vous donnent le droit de l’emprunter… comme c’est le passage obligé de toute l’Europe du Nord pour sa destination vacances, on aurait eu tort de… s’en priver !

Elle a bien changé, mais elle me parle toujours… elle me parle de ce beau coin que je vais retrouver une fois encore… cette fois, pour une expérience que j’appréhende quand même un peu.


Qui vais-je trouver là-bas ? Qui se cachent derrière ces sourires, photo oblige… même si certains traits de visage parlent, un front, un léger mouvement de tête, une manière de sourire… autant de signes que je décrypte…

C’est la chair que je veux, c’est avec elle que j’espère. C’est la chair qui m’importe. La chair qui me parle. Je l’espère, sans angoisse, mais avec ce que toute rencontre implique : l’attente. La mienne, la leur, ce que j’attends d’eux, ce qu’ils veulent de moi…

Attente d’Agnès dont le visage me parle…

Ma route est attente…


Je m’arrête boire un café, c’est un rituel auquel je tiens et que je veux te dédier. Son goût me fait sourire, et me rappelle comme nous avions ri, en dégustant un semblable. À un an d’intervalle, ces deux-là se ressemblent comme deux gouttes de pipi de chat… t’en souviens-tu, ma belle chérie… ? Tout se mêle, se pénètre, se défait et se fond, passé, présent, ce qui m’attend là-bas, au bout de cette route… Toi, chérie, ton souvenir… vous… dont je sais les visages, que je ne connais pas… et toutes ces richesses inscrites dans ce sable, qui coule entre mes doigts, que la route me donne et qu’elle me reprend, me laissant à mon but dans ma drôle d’errance…


Au pays des aveugles, les borgnes sont rois ! Au pays des Landes, la moindre bosse est colline… en passant une à Saint-Geours, j’aperçois dans les lointains la ligne bleue des montagnes, là où vous m’attendez.

Et puis c’est l’Adour, les flèches de Saint-Léon… clignotant à droite, et je pique plein sud, remonte la vallée de la Nive, croisant les beaux villages, dont chaque nom me parle : Itxassou, Louhossoa, Bidarray…

J’entre à Saint-Jean… Donibane Garazi. Comme d’habitude, beaucoup de monde…

Nous avons rendez-vous dans ce joli petit bistrot sur la place, sous les platanes… Je trouve immédiatement un endroit pour me garer, ferme ma Lancia et me dirige vers la terrasse où je vous aperçois.


Je me dirige vers votre groupe attablé, retire mes lunettes de soleil, alors que les deux garçons se lèvent, j’ai un geste vers vous, mesdames :




Vous êtes très belles.

La plus jolie, la plus jeune aussi, c’est toi Daphné, que je reconnais d’après les photos. À côté de toi se tient Kate, la belle Irlandaise avec ses beaux yeux bleus, son teint de lait… je suis sûr que vous êtes ensemble. Puis c’est Agnès, blonde, le teint pâle, visage mince, aux beaux traits affirmés… – C’est toi, la femelle alpha !



Elles sourient.

Je me penche sur elles et les embrasse tour à tour. Puis, serre la main des deux hommes. L’un est de taille moyenne, trapu, très brun, l’autre est grand avec des traits fins, ils sont assez jeunes, une quarantaine d’années. Nous échangeons nos prénoms… On achève les présentations, alors que je m’assieds entre Kate et Agnès. Je me sens observé… c’est le moment d’être détendu, souriant, de sortir le grand jeu et tenter de séduire.

Nous discutons de nos occupations, nos métiers, nos loisirs.


Ils m’apprennent qu’ils sont tous parisiens : Agnès est plasticienne et a son atelier dans la capitale, mais possède une maison, ici, à Saint-Jean. Kate, designer, bosse dans un magasin de vêtements chics et Daphné étudie le droit à Paris-2. Les deux gars sont dans la pub. Tous se connaissent depuis longtemps. Je suis la pièce rapportée.


Je branche Agnès sur son job et, quand elle me montre son travail, je suis bluffé ! Cette fille a un talent fou et une maîtrise extraordinaire de son métier, les pièces qu’elle réalise sont d’une qualité exceptionnelle, elle me montre des photos de ses expos, Tokyo, New York, Londres, elle joue dans la cour des grands et c’est parfaitement justifié.

Elle me plaît beaucoup, et elle le sent, il y a quelque chose dans son maintien et sa façon d’être qui ressemble à de la désinvolture, une légère arrogance qui m’amuse… – Attends, ma belle… Il faut que je te dise deux mots… ! -


Je les invite au restaurant, et demande à Agnès l’adresse d’un troquet sympa, je n’ai plus mes marques à Saint-Jean depuis un bon moment… Cela fait si longtemps !



Elle me sourit.

Au restaurant qu’Agnès a conseillé, je demande une table avec vue sur la Nive, il y en a une, le long de la baie vitrée, nous nous y installons.

Je m’assieds près de celle pour laquelle j’ai tendu mes rets… Je la veux. Pas que physiquement : je sais que je l’aurai. Je veux la faire mienne, je veux qu’elle demande.


Alors que nous prenons un apéritif, je leur confie que je ne suis pas coutumier de ces pratiques et que même si cela m’est arrivé à l’occasion, je ne fais pas, comme certains de mes copains le font, une recherche systématique de ce genre de plaisirs. Je leur confie que l’un d’entre eux, célibataire, dépense des fortunes dans les « clubs libertins » et boîtes échangistes pour s’adonner aux joies du pluralisme. Seb me confie que c’est un mode de vie qu’il connaît bien, pour le pratiquer, lui aussi.


En regardant les filles, surtout Agnès, je leur explique que cette fois, c’est une expérience que je veux tenter… aller au bout des choses avec des partenaires qui cultivent ce dont ils ont fait un art de vivre… je leur demande de m’accorder une nuit fauve, du cuir, un don de soi, de l’élégance… champagne… peut-être, même un certain dandysme…, leur affirmant qu’ils sont en droit d’exiger la même chose de moi et je sais vers qui mon discours se tend, quand je déclare que ce que je recherche n’est pas qu’un plaisir bestial… même si je l’accepte, mais une émotion aussi bien sensuelle, qu’intellectuelle et esthétique…

Kate se penche sur moi et avec son charmant accent :



Agnès hoche la tête, me regarde.



Elle dit cela, presque lointaine.



Je caresse son beau visage, pose un baiser sur sa joue…

Son regard s’est troublé… quand elle me regarde à nouveau, elle a perdu un peu de cette hauteur, cette presque arrogance… Elle penche la tête, ses yeux dans les miens, c’est une invite, je ne peux m’y tromper. Je me penche sur elle et embrasse sa bouche… baiser rapide. Nous sommes déjà dans ce combat qui ne dit pas son nom, jeu de la résistance et de l’abandon. Les autres nous épient, et guettent entre deux gestes, derrière les mots anodins de la conversation, qui d’elle ou de moi saura avoir raison…


Tout à l’heure, je poserai ma main sur sa cuisse, peut-être me regardera-t-elle ou, donnant le change, fera-t-elle comme si de rien n’était, alors que glissant sous le léger imprimé chenillé de sa jupe, je trouverai sous le porte-jarretelles, la peau soyeuse des cuisses que je grifferai doucement et, très vite, m’immiscerai sous le petit string écartant de mes doigts impatients les lèvres douces, en plongerai deux dans l’antre velouté et les en retirant, les porterai ma bouche.

Nous bavardons un moment, et la serveuse arrive, calepin à la main, stylo levé.



Souriante, elle a ce charmant accent dont pas mal de snobs ont l’habitude de se foutre.

Ça se prolonge, un peu.



Et puis, merde… ! doit sûrement penser la gamine, qui ne se départit pourtant pas de son sourire de commande.


La serveuse est repartie, j’amène mes doigts à ma bouche et discrètement, les lèche. Agnès me regarde, je me penche sur elle, elle ferme les yeux, je l’embrasse.

Kate nous regarde, et sourit.


C’est un repas agréable, enjoué, pendant lequel dans les conversations qui se veulent légères, se glissent des allusions qui font sourire, charment et anticipent les plaisirs à venir. Agnès introduit une règle qui, semble-t-il, n’est pas vraiment nouvelle pour leur groupe : tout est permis, flirt, caresses, chatteries et mignotises… mais pas l’étreinte, qui ne sera permise qu’après le coucher du soleil… et de citer le célèbre vers de Polyeucte. Décadence codifiée, c’est marrant… Ça m’amuse… et me plaît.


Nos traînons un peu à table, je caresse Agnès et nous nous regardons des promesses dans les yeux, nous chuchotant à la dérobée, des mots mouillés. Daphné et Kate s’embrassent… Il y a bien quelques regards, mais même ici, ça ne choque plus.


Nous remontons la rue de la Citadelle peuplée de touristes, en flânant, nous arrêtant pour visiter quelques boutiques, nous chinons gentiment, les filles rejouant la comédie de la sempiternelle guéguerre filles garçons…



Agnès nous a arrêtés devant une grande et belle maison en pierre de la Rhune, aux hautes fenêtres à petits carreaux. Le linteau de pierre monumental porte la date de son inauguration : 1763. Nous entrons.

La maison est fraîche, l’atmosphère et l’odeur qui s’en dégagent sont particulièrement agréables : comme des vieilles et belles choses, un peu de poussière, de cire, d’odeurs de confitures… de silence, vous donnant l’impression quand vous en poussez la porte de vous sentir accueilli…


Et c’est un ravissement pour l’œil.

Agnès, en femme de goût, en a fait une véritable splendeur, tant pour le choix des matériaux, que pour l’ameublement… Certains magazines ou émissions de déco pourraient en prendre de la graine ! Je la félicite, la complimente, et reconnaissant plusieurs de ses œuvres, je m’y intéresse. L’artiste est ravie et m’explique son travail avec un luxe de détails, elle m’apprend qu’elle travaille avec des entreprises de fabrication de matériaux plastiques dont les géants C3C et Plastiroc. Elle me parle de ses techniques et j’apprends, médusé, que certaines pièces dont les parois ont la finesse d’une coquille d’œuf sont réalisées grâce à la technique du colombin. Je lui dis mon étonnement.

Avec un clin d’œil :



Cette fille me plaît, je le lui dis, la prends dans mes bras et l’embrasse longuement. Sa bouche est douce comme un fruit…

Dans le sofa Daphné et Kate se sont laissées approcher par Seb et Jean avec lesquels elles échangent baisers et caresses très osées. Je m’assieds dans le fauteuil en face d’eux et les regarde… Je suis dans un état ! Agnès qui me rejoint et s’assied contre moi, ne s’y trompe pas et me regarde en haussant les sourcils avec un sourire.

Puis, regardant les autres…



Daphné éclate de rire…

Je regarde Agnès, l’interrogeant du regard.



Je lui réponds que ça n’est pas vraiment mon truc… Ou alors côté manche, mais pas côté mèche…



Et je leur raconte mon aventure avec Karine… Tout en racontant, me vient une idée.

Lorsque je termine, Kate me glisse :



Daphné ravie bat des mains… et après un baiser à Kate :



C’est que nous nous prenons au jeu… Et alors que c’est au tour de Daphné de nous raconter son histoire, la sonnerie se fait entendre.

Agnès renfile sa jupe et après avoir fermé la porte sur nous, va ouvrir au traiteur qu’elle a fait venir ce soir…

En un tournemain, tout est prêt, et nous reprenons, un verre à la main, le cours de nos « Contes érotiques » que je leur promets, un jour, d’écrire.


Je suis bien avec eux, ils me plaisent… Jean me demande si les mecs m’attirent… je sais qu’entre les deux garçons, le courant passe bien… alternatif ou continu, ça ne me préoccupe pas trop et j’élude assez vite… je les trouve sympas, mais quand même !


Ma jolie Agnès a bien fait les choses, un buffet somptueux est dressé en cuisine… tout n’est que délices… ! Alors que je me régale d’un La Douysse 2006, et que j’en complimente la belle…



Rigolade des autres… Agnès m’emmène.

Nous descendons un étroit escalier de pierre qui sent le salpêtre et l’humidité… au bas de l’escalier, elle se retourne, je l’embrasse sauvagement… je sais que je lui fais mal… elle adore et en redemande. Je bande de plomb. Je l’assieds sur les marches, relève sa jupe, baisse son string sur ses chevilles, elle écarte ses jambes gainées de soie noire, geignant, et offre à ma bouche sa chatte baignée de cyprine à la saveur marine. Je suis brutal, la griffe, la mords et lui fais mal… elle aime… feulant de plaisir, elle empoigne mes cheveux et, à lascives ondulations de ses hanches, s’applique à mon baiser brutal…

Nous remontons, accueillis par des quolibets et des moqueries qui nous obligent à sourire…


Nos tenues sont maintenant bien pires que débraillées, nous sommes presque nus et nos jeux se sont faits bien pires que salaces. Daphné éteint la lumière et déclare en riant qu’elle ne ferait plus la différence entre un string blanc et un string noir… Il est temps, je n’en peux plus d’attendre.

Agnès embrasse Kate, lui prend la main, se saisit de la mienne, nous entraînant vers sa chambre…


Je quitte la chambre au petit jour, dès potron-minet, selon la jolie expression désuète, pleine de charme, laissant les filles de l’aurore, Daphné nue, au bras de Kate, dans le grand lit froissé, je dépose un baiser sur son épaule et les couvre du drap défait. Agnès dort là-bas, auprès de ses amants. Je me glisse dans mon jean usé, enfile un T-shirt, traverse la grande maison endormie et je sors.


Dehors, le petit jour grise les murs… hésite. Je descends la rue de la Citadelle.


Vous dormez encore derrière vos persiennes closes sur vos rêves sages et conformes, vous, si prompts à nous montrer du doigt, nous, les oiseaux de nuit, qui venons de vivre une part des nôtres.


Alors que je tourne l’angle de la rue de France, une bouffée de parfum de rouge à lèvres, venue d’on ne sait où m’embaume des souvenirs de la nuit.


Vous avez été belles… Belles de plénitudes longues et lascives, lianes vous enlaçant, moites de langueur, de sagesse et de stupre, adorables bijoux de chairs lisses et de blessures roses, fleurs de chairs tendres et douces, avec lesquelles j’ai enfin pu parler, lacis de vos cheveux de leurs boucles emmêlés, vos bouches qui se cherchent, et qui tremblent, et se donnent dans les frissons lascifs de vos désirs défaits, tremblements, cris, soupirs… avec au fond des yeux, l’opalescence des ors de rêves que l’on ignore, Phénix, qui faites renaître de tous ces goûts de cendres, le désir de vos corps toujours renouvelé.

Je vous aime…


J’ai arrêté ma déambulation rêveuse place Floquet, et accoudé à la rambarde du pont sur la Nive, je regarde une eau d’argent, sans reflets, s’écouler.


Tout en haut de la côte, sur fond de petit jour, se découpent les silhouettes dansantes, prestes des éboueurs. Du camion-benne, au loin, sous le vent ne me parvient aucun bruit et le ballet fantôme des « rippeurs » au cul du camion, n’en paraît que plus irréel, et ajoute encore à l’étrange beauté du moment.


Les martinets ont commencé leurs poursuites folles, bolides lancés frémissants sur leurs ailes en faux… silencieux pour le moment, comme s’il fallait retenir encore toute cette joie d’exister, pour ne pas déranger.


L’air embaume du travail des hommes, l’odeur de la pâte des croissants et celle du pain qui cuisent, leur complémentaire, celle du café torréfié, s’invitent et courent la rue, et c’est l’harmonie des savoir-faire, qui te dis le bonheur d’appartenir à cette communauté que tu te prends à aimer…


Et loin derrière les crêtes encore baignées d’ombre, dans une gloire d’ors, perce un point de lumière, d’éblouissant argent… et le soleil est là.

C’est le jour.

J’avais cru pouvoir fuir…

Ma Lilia chérie, j’ai cru aussi que je pouvais t’aimer impunément.

Mademoiselle Vif Argent, c’est à toi que je pense…

Quand le soleil monte à Saint-Jean.



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* Gents… ladies first ! : Messieurs… les dames d’abord !