n° 20689 | Fiche technique | 7629 caractères | 7629Temps de lecture estimé : 5 mn | 09/01/22 |
Résumé: Deux personnes se retrouvent après une abstinence non voulue. | ||||
Critères: fh vacances plage amour fellation fsodo nostalgie -amouroman -couple | ||||
Auteur : Anaclem Envoi mini-message |
Une maison sur la colline, face à la mer. La pleine lune éclaire la terrasse et l’intérieur de la salle principale… Vaste, meublée très simplement, mais avec goût. Sur la terrasse, deux fauteuils côte à côte. La vue est imprenable, tous les soirs, avant de dormir, ils savourent leur chance d’être ici.
Il est là, à ses côtés, immobile, et regarde le reflet de la lune sur la mer. Pour lui, elle a tout quitté, sa famille, ses amis, son pays et son amour de jeunesse. Sans regret jusqu’à ce jour.
Cet amour de jeunesse qui l’avait fait vibrer, qui lui avait fait ressentir toutes les parties de son corps d’adolescente, qui lui avait fait aimer le sexe. Sexe d’homme dans sa bouche, son con ou son anus. Elle se souvient de sa première sodomie comme si c’était hier. Sur la place du village, où ils se retrouvaient après le lycée, il l’avait regardée dans les yeux et lui avait dit qu’il voulait connaître toutes ses parties intimes. Elle avait ri, disant qu’il les connaissait déjà, il l’avait alors fixée plus intensément en disant qu’il lui manquait un orifice. D’abord, elle n’avait pas compris puis elle imagina son sexe farfouillant autour de son anus et elle s’excita sur place.
Elle l’entraîna chez elle, le guida vers sa chambre, se déshabilla. Elle était déjà toute mouillée lorsqu’il l’allongea sur le lit. Il commença par la caresser, mais elle le stoppa net tout en dirigeant ses doigts vers son vagin et son anus. Il fit jouer ses doigts de l’un à l’autre puis la retourna sur le ventre et la pénétra. Il n’avait pas eu besoin de lubrifiant… Sa bite rentra dans son cul aussi facilement que dans son con. Elle n’avait pas eu mal et que sa bite ressorte marron ne la dérangeait pas plus que ça. Elle avait aimé, mais se sentit sale. Plus tard, elle prit peur de cette relation basée essentiellement sur le plaisir, sur des limites sans cesse repoussées, elle rompit.
Puis, au détour d’un voyage, elle rencontra l’homme qui devint son mari, celui-là même qui est là, à ses côtés. Tout avait été facile, ils s’étaient regardés, ils s’étaient plu et ne se sont plus quittés.
Il sent sa présence, il n’a pas besoin de la regarder pour savoir qu’elle est immobile, avec ce regard lointain et rêveur qu’il lui a toujours connu, un regard qu’il n’a jamais pu pénétrer et, par conséquent, il ignore qu’elle ne veut qu’une chose : se pencher sur lui pour prendre son sexe, l’aspirer, le sentir tout entier dans sa bouche. Le sexe n’avait jamais été un besoin vital pour lui. Il lui faisait l’amour, car il la sentait chaude, désireuse, il se pliait à sa volonté plus qu’à ses propres besoins ; la seule fois où elle avait réussi à le sortir du lit, c’était ici, dans cette maison.
Ils revenaient de la plage et avant de rentrer dans la maison, ils étaient allés se rincer sous la douche extérieure. D’abord elle, puis lui. Elle l’avait alors regardé, pudique, se tournant vers le mur pour ne pas que les voisins voient, éventuellement, son sexe ballant.
Elle l’avait enlacé, caressé, embrassé. Il avait un peu protesté puis s’était tourné vers elle et avait répondu à ses baisers. Ils avaient alors pivoté sur eux-mêmes, elle avait posé ses mains sur le mur et lui avait présenté son cul. Une seconde d’hésitation, puis il avait commencé à mettre ses doigts, farfouillant cette intimité si généreusement offerte au soleil et à la nature, tout en lui mordillant l’oreille. Elle se cambrait de plus en plus sous ses caresses, glissant sur ses doigts mouillés et gémissant de plaisir. Elle était toute à son plaisir, sentait ses baisers, frémissait sous ses doigts. Il l’avait alors pénétrée très vite, comme un adolescent qui risquerait d’être pris en faute alors qu’ils étaient déjà mariés.
Ce n’était pas assez pour elle, elle voulait plus. Tout en le gardant en elle, elle reculait jusqu’à ce qu’il soit assis sur le muret ; elle se dégagea alors pour l’orienter vers son anus. Il protesta de nouveau un peu puis elle s’empala d’elle-même sur sa pine. Il jouit de suite. Ce fut la seule fois qu’il la sodomisa, nulle étreinte, nul commentaire, il rentra subitement à l’intérieur de la maison. Surprise par son attitude, elle resta assise puis se remit sous la douche ; tournant sur elle-même, elle aperçut à travers la pinède le voisin du dessus, pantalon baissé et sexe à l’air, un grand sourire sur ses lèvres. Elle lui fit un petit signe de la main puis rentra dans la maison. Cet épisode n’avait jamais nui à leur bonne relation de voisinage.
Désormais, elle n’ose plus et se contente de lui prendre la main. Cela fait longtemps qu’elle n’a envers lui que ce geste. Depuis qu’il refusa ses avances une première fois puis une deuxième puis une troisième. Elle avait même pensé qu’il avait une maîtresse, qu’il ne l’aimait plus, mais, plutôt que de le perdre, elle s’était résignée. Elle n’avait jamais posé de question, n’avait jamais rien demandé. Son désir est toujours aussi fort, mais rien ne transparaît. Elle accepte cette situation, la boule au ventre, mais elle l’accepte pour ne pas qu’il s’éloigne un peu plus.
Il comprend, il sent ce désir dans son regard, mais il est fatigué. Il l’aime, mais ne réussit à le lui montrer que par la tendresse de tous les jours. Le désir est parti, ça fait longtemps qu’il est parti. Alors que pour elle, l’envie de lui est toujours là, vivante comme au premier jour. Il le sait et il souffre de cette abstinence maintenant établie. Ce qu’il ne sait pas, c’est comment ils en sont arrivés à cette situation, à quel moment ça a dérapé ?
Sous un ciel étoilé, ce désir si longtemps réprimé croît de plus en plus. Profitant d’un moment où il ferme les yeux, elle se penche sur lui. Maladroitement, avec ses mains fatiguées, elle ouvre sa braguette et prend son sexe dans sa bouche. Il est flasque, mou, mais petit à petit, elle réussit à lui redonner vie avec sa langue.
Il n’ose rien dire, la regarde, émerveillé. Il savoure ce plaisir si longtemps enfoui. Il sent sa respiration, sa langue et sa bouche chaude. Il regarde les mouvements réguliers de sa tête entre ses jambes, le ciel, la lune puis ferme les yeux. Sa vie revient.
Elle retrouve son insouciance et rit en sentant ce sexe durcir et grandir. Elle ne pense même pas aux gens qui pourraient les voir sur cette terrasse. Lorsqu’il jouit, elle est heureuse d’avoir donné du plaisir à l’homme qu’elle aime depuis si longtemps. Elle garde le sperme dans sa bouche et retrouve un goût oublié.
Il lui prend alors la main, rentre dans la maison et, ensemble, ils se mettent dans leur lit. Il la tient serrée contre lui, lui murmure des mots doux à l’oreille, lui dit tout son amour dans sa langue natale, dans sa langue chantante inondée de soleil. Il lui parle de ces années de vie commune, de son besoin d’elle, de sa présence indispensable à sa vie. Du bonheur et de la satisfaction ressentis tous les jours à ses côtés. Il la sent se blottir un peu plus contre lui.
Lorsqu’elle s’endort enfin, il s’autorise à penser à demain. Ce lendemain si prochain où ils vont recevoir enfants et petits enfants pour fêter leurs quatre-vingts ans.