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n° 20694Fiche technique28652 caractères28652
Temps de lecture estimé : 17 mn
11/01/22
Résumé:  Ça faisait plusieurs semaines qu’elle suivait ce groupe de rock ou plutôt son batteur. Une vraie groupie.
Critères:  f fh inconnu vacances boitenuit cérébral revede fellation cunnilingu pénétratio confession -amouroman -regrets
Auteur : Carla.moore            Envoi mini-message
Jimmy






Jimi… ça ne s’écrit pas pareil, mais je m’en moque ! Ça sonne… comme ton nom, ton beau nom : Jimmy. Là, ce n’est pas Jimmy de Colt Family que j’écoute, c’est Hendrix, lui aussi c’est un sorcier… comme toi !

Ce titre vous le jouez, sur scène, et tu t’en donnes à cœur joie… C’est grâce à vous que je l’ai découvert et depuis, je suis accro… « Red House »… de la magie pure… ! Aujourd’hui, c’est sa version qui me parle.

Quand vous la jouez sur scène, la guitare et la basse ne sont là que pour faire de la figuration… on ne peut pas dire qu’ils fassent des étincelles… je ne veux pas être méchante, mais le seul sorcier, c’est toi !


Je suis, là, dans ma chambre, assise sur la moquette depuis le début de l’après-midi, recroquevillée, dos à mon lit, triturant machinalement une mèche de mes cheveux, les yeux dans le vague. La chanson, qui tape si bien, juste là où ça fait si mal et me fait parfois monter des larmes, tourne en boucle. Et, bien sûr, c’est à toi que je pense.



Elle me jette un regard scélérat et éclate de rire.

Je ne suis pas vraiment honnête, je vois bien que nos regards se croisent souvent et qu’il me sourit. Je sais que si je manque d’honnêteté, c’est que tout simplement je n’ose pas.


Je suis fan de ce groupe qui se produit tout l’été dans les bars et discothèques de la région. D’ailleurs, je suis déjà allée les voir plusieurs fois… dès que je le peux. Depuis la fête de la musique, je parle de Jimmy, le batteur du groupe « Colt Family » à ma cousine. En fait, j’apprendrai plus tard qu’il s’appelle Claude, mais ça le fait moins pour un batteur de rock.


Audrey est en vacances chez moi (enfin chez mes parents). Elle habite dans un village à une quinzaine de kilomètres de la maison, donc de la mer. Depuis toute petite, elle vient passer une grande partie des vacances d’été chez moi car ses parents tenant un camping ne peuvent s’occuper d’elle en saison touristique. Elle a le même âge que moi : tout juste 18 ans. Elle a toujours été plus jolie que moi. Depuis ses 13 ans, elle collectionne les petits amis. Moi, je suis plus réservée. Je complexe par rapport à sa spontanéité et ses capacités de séduction. Nous nous ressemblons un peu, elle est plus petite que moi de quelques centimètres mais a une allure plus féminine. Ses cheveux sont plus clairs.


Nous sommes habillées sexy quand nous débarquons au Saxo. Nous pouvons nous le permettre et si on ne s’amuse pas à notre âge… Avec des tops spaghettis de couleurs flashy et shorts en jeans style « destroy ». Audrey est sur des talons de cinq centimètres, moi j’ai des tropéziennes. Nous sommes pour le coup sensiblement à la même hauteur. Quand nous arrivons, il y a déjà beaucoup de monde. La musique est tranquille. Les tables sont déjà prises d’assaut. Nous commençons à onduler en rythme sans vraiment danser. Nous nous incrustons dans un coin du comptoir.

Deux gars nous ont repérées. Ils nous abordent. Il faut dire qu’Audrey n’a pas froid aux yeux et sait aguicher les mecs. Ils sont drôles et sympas.



C’est le plus petit qui parle en premier… Il est brun, cheveux coupés courts et a un petit air vif et déluré.



Il s’adresse plus particulièrement à Audrey, qui semble l’intéresser… Elle est ravie, elle adore être le point de mire. Souriante, elle minaude :



C’est le grand qui vient de parler. Dépassant presque d’une tête son copain, il a l’air plus timide, bien moins à l’aise que lui, alors qu’il nous balance son compliment, il rougit jusqu’aux oreilles. Je comprends dans leurs propos qu’ils sont en fin de vacances, que les filles sont belles sur les plages, qu’ils crèchent dans un camping avec deux autres potes, qu’ils nous mèneraient bien demain pour leur dernier jour sur une plage naturiste, qu’ils viennent de la région Lyonnaise, qu’ils aimeraient bien découvrir nos trésors cachés dans les dunes, qu’ils ont dormi plusieurs fois sur la plage car il fait trop chaud sous la tente. Audrey seule leur répond. J’admire comme elle les bichonne du regard et les maintient à distance. Ça les rend fous apparemment cet aller-retour, ce « je veux, je veux pas ».


Enfin, les musiciens font leur entrée… le matériel est déjà installé et quand ils entrent sur scène une clameur s’élève du public. Souriants, à l’aise, ils saluent l’assistance à grands gestes de la main, prennent tout le temps de poser leur bouteille d’eau, chacun la sienne, ils parlent entre eux, branchent les instruments, appuient sur des interrupteurs, poussent des curseurs.

Quand Jimmy s’installe derrière sa batterie, Audrey me pousse du coude et commente, enthousiaste :



C’est qu’il est classe, mon Jimmy ! Grand, bien découpé, il a un beau visage aux traits réguliers avec de longs cheveux bruns qui lui tombent aux épaules, mettant en valeur le bleu de son regard.

Ma cousine, tout émoustillée, n’en peut plus, mais quand elle aperçoit Dan de retour sur scène qui, saisissant sa Fender, achève les réglages de son ampli :



Qu’elle craque sur Dan et sa basse me rassure : elle va me laisser Jimmy…



Audrey vient d’oublier les gars qui nous collent en un instant.

Tout à coup, noir complet dans la salle. Cris hystériques. Le synthétiseur envoie quelques nappes très puissantes. Un des deux gars en profite pour se coller à moi et enserrer ma taille. C’est le grand, finalement, il n’y a pas plus gonflé qu’un timide dans le noir ! Je le laisse faire.


Tu vas voir ma petite Audrey si je suis aussi timorée que tu le penses… Je vais me faire un mec avant toi ce soir !


La lumière revenue, je n’ai d’yeux que pour mon Jimmy. Ma cousine qui apparemment a flashé sur le bassiste s’approche de la scène, suivie de son Don Juan des dancings. Celui-ci comprend vite qu’il n’aura aucune chance avec elle, il cherche déjà du regard une autre proie.


Moi je suis restée sur place. J’ai conscience que ce gars est en train de me peloter mais je ne quitte pas des yeux mon Jimmy qui se déchaîne dès les premiers morceaux. Mon corps vibre sur le rythme de la batterie. Pour l’avoir déjà vu sept fois en un mois et demi, je sais ses tics, ses grimaces. Il est beau mon Jimmy !


Ça commence à bouger dans la boîte. J’ai perdu Audrey. Mon « copain » n’hésite pas à caresser le haut de mes cuisses, à coller son ventre contre ma hanche. Il m’entraîne sur la piste et nous dansons face à face. Il vient se frotter à moi. J’ai chaud, je suis bien. Je fais en sorte de rester loin de la scène : je ne veux pas que Jimmy me voie avec un autre qui me mordille le lobe, dont les mains s’aventurent de plus en plus près de mon short. Un doigt glisse même sous le tissu. Je le retire :



Il reprend quelques instants une attitude plus distante. Mais il a conscience que je n’ai pas vraiment refusé. Puis il revient près de mon oreille pour y murmurer.



Je souris et suis le gars. Je ne me fais aucun doute sur ses intentions mais mon Jimmy est inaccessible. Ce soir, j’ai l’intention de surprendre Audrey, de lui montrer que, moi aussi, je suis capable de le faire.


Il fait bon dehors, beaucoup de gens sont sur la terrasse, on entend bien la musique. Nous nous posons là un instant. Il m’a prise dans ses bras et nous sommes l’un contre l’autre. Je réalise qu’il a les oreilles décollées, il est maigrichon, c’est vraiment pas un adonis ! Il m’embrasse à pleine bouche. Je me laisse faire, ce n’est pas vraiment désagréable malgré le goût de tabac. Avec un peu d’imagination, je pourrais croire que c’est Jimmy. Je ferme les yeux : c’est Jimmy !

Il fume une cigarette. De sa main libre, il malaxe mes fesses sans vergogne. Il parle pour meubler, me complimente. S’aperçoit-il que je ne l’écoute pas vraiment ? Que je suis là-bas, dans la musique, assise sur les genoux de mon batteur ?



Je ne réalise pas totalement ce que je fais. C’est Jimmy qui est avec moi. Il me fait franchir une chaîne en la soulevant. Nous sommes dans le chantier des carénages. Nous ne sommes pas seuls. Quelques couples sont là, plus ou moins cachés par les bateaux en cale sèche, tous occupés à des jeux intimes. Naïve, je ne connaissais pas cet endroit. Je sais parfaitement pourquoi il m’a amenée ici, je l’accepte ! Audrey a dû déjà y venir. Peut-être, comme cette fille, avec trois gars, ou comme celle-là, à quatre pattes, possédée brutalement par un gars debout.


J’en suis là de mes pensées quand mon Don Juan me retourne, me colle le dos contre son ventre. Moi qui le croyais timide ! Il commence à descendre mes bretelles, abaisse mon t-shirt et joue avec mes seins. Je me laisse faire, même si son odeur de tabac me soulève le cœur (à moins que ce soit mon attitude qui me dégoûte). C’est la première fois que je me trouve dans une proximité aussi intime avec un quasi-inconnu. Je ne sais même pas comment il s’appelle, il a dû me le dire mais je n’ai pas retenu. Je ferme les yeux.


Pour mon petit cerveau : c’est Jimmy, c’est avec Jimmy que je vais faire l’amour ! C’est Jimmy qui caresse mes seins, qui tire sur mes pointes, qui les roule. C’est bon !

Oh, oui, Jimmy… Encore… !

Je sens dans mon dos son excitation.

Les yeux clos pour continuer mon rêve, je me remets face à lui, passe les mains sous son t-shirt. Il est plutôt mou du ventre pour un maigre, je remonte sur ses pectoraux et titille ses tétons comme il maltraite les miens. Soudain, il m’appuie sur les épaules.



Je n’aime pas ce ton vulgaire. Je n’ai pas envie de ça. Jimmy soudain a disparu, il ne s’agit plus d’amour mais de baise. J’ouvre les yeux, ce n’est pas mon batteur mais un imposteur qui est là.

À proximité, j’entends les cris d’une fille qui jouit. Je suis là pour ça moi aussi, non ? Je me soumets. Je m’accroupis, extirpe le bâton droit de mon complice et pose mes lèvres dessus. Mais, non… Non, je ne peux pas. Je n’ai pas envie. Je vais passer pour une gourdasse, Audrey va se moquer… Tant pis ! Je vais aller jusqu’au bout mais en finir rapidement, je veux retourner voir mon Jimmy… c’est pour lui que je suis là ! Pas pour une baise avec ce mec ! Je me relève.



Il la sort de sa poche. Il encapuchonne son phallus droit comme un I.



J’aperçois le quatuor qui s’éloigne en riant. Ils ont l’air heureux. J’entends la jouissance d’un couple, d’un autre côté, le râle d’une fille. On défait ma ceinture, puis le bouton et enfin la zipette. On m’enlève mon short complètement, on m’embrasse au passage les fesses. Tout ça est devenu impersonnel. Est-ce moi encore ?



Ça se veut être un compliment, mais c’est trop grossier pour que ça me fasse plaisir.



Je ne suis plus moi-même. Je devrais partir. J’ai honte de m’exécuter, d’obéir à cette vulgarité. Mais j’en aurais encore plus d’abandonner la partie. Ça y est ! Il entre en moi ! Il me besogne, un doigt sur le clito qu’il caresse tendrement alors qu’il malaxe brutalement un sein de l’autre main et qu’il m’inflige des coups de boutoir très brusques avec son ventre. Curieusement, j’y prends plaisir. C’est Jimmy que j’ai rejoint dans sa loge, qui me mène à l’orgasme avec sa baguette. Je jouis alors que mon téléphone sonne dans mon sac. Ça dure encore un trop long moment. Qui a dit : plus c’est long, plus c’est bon ? Il éjacule enfin dans le caoutchouc, ralentissant puis arrêtant enfin ses va-et-vient.



Je me rhabille prestement, ne fais aucun commentaire. Pendant que lui aussi remonte son pantalon, je récupère mon téléphone. Audrey a laissé un message :


# T’es où ? Le concert est fini ! Viens ! J’ai une grande surprise pour toi !


Connaissant ma cousine comme je la connais, je suis sûre qu’elle a réussi à se trouver un mec pour finir la soirée, il se pourrait même que ce soit son bassiste. Je la sais par cœur : elle est capable de tout. Je vais lui montrer que contrairement à ce qu’elle croit, moi aussi je sais plaire et me laisser aller aux plaisirs charnels.


Nous revenons vers la terrasse. Je me colle, indécente à souhait, à mon Jimmy de substitution. Ce dernier se croyant arrivé, palpe mes fesses tout en marchant. J’aperçois Audrey souriante, aguicheuse, elle est attablée avec deux gars qui sont de dos à notre arrivée. Elle me fait signe.



Et pour bien affirmer son ascendant sur moi, il m’embrasse à pleine bouche… C’est alors que je m’aperçois que ce sont Dan, le bassiste et mon Jimmy qui sont assis à la table.

J’enrage de cette situation. Je hais ce type. Et encore plus quand j’entends Jimmy qui s’exclame :



Je suis bien obligée de reconnaître :



Il m’avait repérée, le bonheur ! Mais comme une de ces « groupies » qu’il se tape après chaque concert ! Eh bien… on va voir ! Je vais te montrer que je ne ferai pas partie des minettes à ton tableau de chasse. Et pour bien marquer le coup, je roule une pelle à celui qui m’enlace toujours.



Comme il n’y a qu’une chaise, je pose mes fesses sur les genoux du faux Jimmy.

Dan, le bassiste, repousse gentiment les assauts d’Audrey qui, comme à son habitude, n’y va pas par quatre chemins. Il explique que sa femme l’attend à la maison avec sa fille de quatre mois. Il n’est pas marié mais vit en couple depuis trois ans. D’ailleurs, dans le groupe, les deux autres, qui sont déjà repartis, sont mariés eux aussi. Il n’y a que Jimmy qui soit encore célibataire. Dan nous salue et s’en va.

Ma cousine, toujours aussi gentille, histoire de me casser un peu plus la baraque :



Mon cœur ne fait qu’un bond. Qu’est-ce que je fous là, assise sur les guibolles de ce Brad Pitt de banlieue… ? Je me lève pour m’asseoir sur la chaise devenue vacante près de mon batteur préféré.

J’aime bien Audrey… En même temps, je la redoute ! Elle est capable de me le piquer, mon Jimmy ! D’ailleurs, je trouve qu’il la regarde beaucoup. L’autre ne me lâche pas la cuisse. Il me caresse avec toute la vulgarité dont il est capable. Il me prend pour une radasse. Mais je ne veux pas dire « pouce ! » devant Audrey. Je remarque que celle-ci s’est un peu éteinte depuis le départ de son Dan, déjà en couple et déjà papa.


Lorsqu’on décide de rentrer, Jimmy propose de nous ramener. Mon « cavalier » qui a perdu son ami lui demande s’il peut lui aussi profiter du véhicule afin qu’on le dépose devant son camping.


Nous voilà installés, Jimmy et Audrey devant, l’autre et moi derrière. Inutile de dire qu’il en profite pour balader ses mains sur toutes mes parties intimes, m’embrassant dans le cou, sur la bouche. Je garde celle-ci fermée. Il me révulse maintenant. Pourtant, je dois bien m’avouer que je suis consciente qu’il n’est que le prétexte de ma colère, la seule responsable… c’est moi !

J’effectue rapidement une IRM (Image de Résonance Merdique, comme cette soirée) sur ce qui se passe devant, ce qui me permet de constater qu’Audrey, pour une fois, est sage… et que Jimmy reste prudent.



L’autre intervient :



Il me rajoute à l’oreille :



Enfin, il descend.



De rage, je ne lui dis même pas bonsoir et me cale au fond de la voiture. Je me sens à la fois dégoûtée et révoltée. Contre qui… ? L’autre ? Audrey ? … Ou moi ?

Audrey et Jimmy discutent tout le long du reste du trajet. Ils parlent bas et avec le bruit du moteur, je n’arrive pas à entendre ce qu’ils se disent.


Lorsque nous arrivons, Jimmy nous annonce qu’il passera nous chercher. Audrey acquiesce. Moi je sais déjà que je n’irai pas. Pas envie de revoir l’autre plouc de vacancier me casser le coup avec mon beau batteur. Je trouverai une autre occasion à un autre concert. Il m’a déjà remarquée !

Jimmy fait une bise à ma cousine. Il me semble que c’est très près de ses lèvres. Pincement au cœur. Il est moins chaleureux avec moi.


Le lendemain matin, j’annonce à Audrey que je n’irai pas au Saxo le soir. Elle me dit qu’elle ne comprend pas ce que j’ai fait avec l’autre nul d’hier soir, elle ajoute qu’elle est très déçue pour Dan, mais qu’elle trouve Jimmy très sexy aussi.



Elle me fait comprendre, gentille, comme à son habitude… que je me suis tiré une balle dans le pied en sortant avec l’autre naze… et que mine de rien, j’ai gâché toutes mes chances avec lui…

Je me giflerais ! Mais comme il faut bien donner le change, je lui demande :



Tu parles… !


Dépitée, j’ajoute :



Le soir, comme convenu, il passe. Je prétexte un mal de tête insupportable et le laisse partir avec Audrey.

Je dors mal… Au petit matin, j’entends une voiture s’arrêter sous les fenêtres, c’est Jimmy qui ramène Audrey… Le soir même, elle me fait part de sa décision de rentrer chez elle. Elle devait pourtant rester plus longtemps.

Quinze jours après, elle m’appelle pour me dire que les « Colt » se produisent dans un bar en centre-ville. Ils passent me prendre. Je me suis faite toute belle. Je vais reconquérir mon Jimmy.

Et là, ça me tombe dessus ! Je ne mets pas longtemps à comprendre qu’ils sont en couple. Évidemment, je n’en ai rien su… Voilà pourquoi, il y a quinze jours, sans rien me dire, Audrey est si vite rentrée chez elle.


À Noël, ils sont toujours ensemble. C’est du sérieux. La cousine volage s’est donc posée avec ce vieux de 31 ans. Elle, si délurée, est maintenant heureuse de sa vie de couple qui commence. Assez rapidement, elle part vivre chez lui. Le stérilet est un moyen de contraception qui a rendu bien des services et a contribué à l’émancipation des femmes… le problème est qu’il n’est pas fiable à cent pour cent… Audrey en fait l’expérience… Ils se marient alors qu’elle a déjà le ventre gros.

Pour le mariage, il me fait danser. Il m’avoue ne pas être indifférent à mon charme. Et ça, je peux le vérifier physiquement, je sens contre mon ventre qu’il ne ment pas. Depuis, chaque fois que nous nous rencontrons pour une fête familiale, une sortie commune ou toute autre raison, nos regards se croisent et en disent long. Je me lâcherais bien… mais mon Jimmy est un bon papa, il a deux enfants maintenant, et ma cousine l’aime son… Claude. Elle me le dit si souvent.


Cela va bientôt faire neuf ans qu’ils sont mariés, menant une petite vie tranquille, bien rangée. Quant à moi, je pourrais maintenant donner des leçons à ma cousine autrefois si dévergondée… ma vie depuis est plutôt dissolue… elle a bien changé la cousine si réservée.


C’est l’heure de la fermeture. Claude entre dans le magasin où je vends de la lingerie fine dans cette galerie commerciale.

Non, ce n’est pas Claude, le mari d’Audrey, le papa de mes neveux. Là, il est seul, c’est mon batteur qui entre : c’est Jimmy.



Silence. Nos regards se parlent.

Nous nous jetons l’un contre l’autre. Nous échangeons un baiser fougueux, un baiser promis depuis neuf ans.



Notre langage oral se tarit ainsi. Les mots se trouvent de nouvelles bouches : nos doigts. Après un déshabillage rapide et endiablé, nos caresses redeviennent plus calmes. Nos mains découvrent chaque pore du corps complice.


Nous sommes debout, nus. Nous dansons dans le rythme de ce silence. Chacun de ses regards est un compliment séducteur. Dans nos têtes, nous avons neuf ans de moins, nous sommes dans le chantier des carénages. Nous sommes seuls au monde. Le sexe dressé, appuyé sur mon ventre, il m’embrasse tendrement. Ne m’a-t-on jamais caressé si amoureusement les fesses ? Mon corps réagit. Chaleur, picotements intérieurs, humidité tropicale. Je me tourne, colle mon dos contre son ventre. Par des mouvements circulaires, mon fessier communique avec sa hampe dressée. Ses paumes dialoguent avec mes seins. Je partage les émotions et des sons incontrôlés. C’est la première fois que je suis dans une émotion aussi intime avec un homme que j’aime. Je ferme les yeux : c’est Jimmy qui joue avec moi ! Et c’est avec Jimmy que je fais l’amour ! C’est bon !


Tout mon épiderme murmure : « Oh, oui Jimmy… Encore… »


Il se repositionne face à moi. Ce sont maintenant mes mains qui le découvrent. Il est plus musclé que ce que j’imaginais. Je frôle ses abdominaux, impressionnée. Je ne résiste pas à explorer plus bas, il est dur. Je m’abandonne au plaisir de découvrir son goût intime. Je ne suis pas une adepte de ce type de baiser mais je m’agenouille, joue avec mes lèvres et ma langue. C’est un échange des plus agréables. C’est une découverte pour moi : il s’agit d’un acte d’amour et non un avilissement de la femme que je suis comme je considérais la fellation jusqu‘à présent.


Au bout d’un long et délicieux moment. Il me relève. Nos bouches se rejoignent à nouveau. Je m’écarte et viens croiser les bras sur la porte, tends les fesses en arrière, jambes écartées. Il comprend l’invitation. À son tour, il s’agenouille et boit mes sucs intimes. Ses mains explorent chaque rondeur, chaque profondeur de mon postérieur. Elles semblent le complimenter. Je ne suis plus moi-même. Je veux que ça dure ainsi tout le restant de ma vie. Enfin, il se remet à ma hauteur. Ses deux mains font connaissance avec mon mont de Vénus pendant qu’il entre en moi d’une lenteur extrême. Cette pénétration particulière déclenche une jouissance puissante. Puis, tout à coup, la fougue de notre premier baiser reprend. Ses mains s’agitent, avides, palper, malaxer, envahir. Ses dents mordillent mon dos, ma nuque, mes lobes. Son sexe laboure mon vagin.


Sa semence se mélange à ma liqueur. Nous crions notre plaisir à l’unisson.

Mon alarme sonne juste à ce moment-là. Je me réveille trempée.

Dans mes nuits solitaires, c’est à mon Jimmy que je reste fidèle. Toutes mes pensées sont tournées vers lui, quand mes doigts tournent en moi.



- Fin -



Je remercie Iovan pour m’avoir donné le désir nécessaire pour écrire sur RVBB et pour sa patience et son soutien efficace pendant toute la rédaction de ce récit.

Je souhaite aussi que tous les lecteurs aient pris plaisir à lire cette petite histoire.