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Temps de lecture estimé : 10 mn
08/02/22
Résumé:  À la recherche, avec mon amant, de nouvelles sensations, de découvertes, de piment afin d’éviter une triste routine.
Critères:  fh couple extracon fellation pénétratio attache -totalsexe -extraconj
Auteur : ChrisM      Envoi mini-message

Série : Variations sur un thème

Chapitre 01 / 02
Variations sur un thème 1


L’idée de cette histoire m’est venue en écoutant Les Variations Golberg, j’espère que Bach me pardonnera.









En début de matinée, je lui envoie un SMS : « 16 h ? ».


Une demi-heure plus tard, il me répond : « 211 ».


Lui, c’est Bertrand, mon amant depuis plus d’un an.


Nos messages sont volontairement sibyllins, au cas où le téléphone tombe en de mauvaises mains. Nous nous retrouverons donc « chambre 211 » à l’hôtel **, nous le connaissons bien, il est à quelques minutes à pied de mon bureau, le personnel est discret, les chambres sont confortables.


Mon histoire est tristement banale. J’ai maintenant 47 ans, mariée depuis 23 ans. Avec mon mari, c’était un vrai mariage d’amour, une complicité de tous les instants. Avec les années, l’arrivée des enfants, une vie rythmée par le travail, les courses, le ménage, le suivi scolaire, les moments d’intimité devenaient rares. Après que les enfants eurent quitté la maison pour leurs études, j’avais espéré retrouver avec mon mari cette connivence initiale, j’ai attendu un regain, un retour de flamme. En vain, notre vie commune est tombée dans la routine, même pour le sexe. Mon mari ne me demande jamais de faire l’amour, il me le signifie en prenant une douche avant le coucher.


J’ai rencontré Bertrand à la médiathèque de la ville. Nous nous sommes croisés plusieurs fois dans les rayons. Alors que je feuilletais un livre, il m’avait dit « Je vous le conseille », nous nous sommes revus, nous avons pris un café, déjeuné ensemble, quelques semaines plus tard, je couchais avec lui. C’était la première fois que je trompais mon mari.


En quelques rencontres, nous avons trouvé une belle entente. Avant mon mariage, j’avais été très libre sexuellement, multipliant les expériences. Je m’étais bien assagie depuis, aussi je n’imaginais pas voir ressurgir ce besoin de sexe, cette fringale, il avait suffi à Bertrand de souffler sur les braises pour que le feu reparte. J’attends nos rencontres, presque hebdomadaires, avec une impatience croissante.


Je pourrais parler longuement de mon amant, décrire son corps en détail et les caresses qu’il aime, dire qu’il est attentif à mon plaisir, capable de douceur et de brutalité, endurant. En revanche, je ne sais pas grand-chose d’autre de sa vie. Nous avons à peu près le même âge, il est marié mais je ne sais même pas s’il a des enfants, il travaille dans un cabinet d’assurances et peut gérer facilement son emploi du temps, ce qui est bien pratique. J’aime faire l’amour avec lui mais je ne sais pas si je pourrais vivre avec lui.



Juste avant midi, un nouveau message : « Je ferai une variation ».


J’ai un petit frisson, l’après-midi va être long…


En musique, m’avait-il expliqué, on peut transformer un thème, en en changeant le rythme, la tonalité. C’est une recréation du morceau, un enrichissement, certaines variations sont de véritables chefs-d’œuvre.


Le thème, que nous interprétons le plus souvent, est celui des amants : les préliminaires, la pénétration vaginale ou anale, la jouissance. Bien entendu, nous aimons improviser sur ce thème, essayer de nouvelles positions, d’autres préliminaires mais, de temps à autre, l’un ou l’autre, en fonction de ses envies, de ses fantasmes, monte une variation. Elle pourra nécessiter un lieu spécifique, des vêtements ou accessoires particuliers, une mise en scène. Le but est de surprendre, intriguer, casser une routine éventuelle.


Quand j’ai voulu rejouer la scène de Kim Bassinger dans 9 semaines et demie, j’ai choisi, dans une boutique du centre commercial voisin, une tenue que je n’aurais jamais osé mettre devant mon mari. Cet après-midi-là, je me suis lancée dans un strip-tease torride, sur la musique de Joe Cocker. Quand j’ai ouvert mon corsage, le soutien-gorge ressemblait plus à un plateau présentoir, avec les seins découverts jusqu’aux tétons. Quand j’ai baissé ma jupe, le string, fendu devant, était un appel au sexe. Je n’ai pas le physique ni la sensualité de l’actrice mais mon spectacle lui a bien plu, à voir ses yeux écarquillés comme ceux du loup de Tex Avery.


Lors d’une de nos rencontres, je voulus retrouver les sensations de l’adolescence, les souvenirs de mes premiers flirts. Je lui ai donné rendez-vous dans une salle de cinéma, au premier rang. Il est le plus souvent libre et, comme nous sommes en contrebas de l’écran, nous attirons peu l’attention. Nous avons passé presque deux heures à nous embrasser, nous caresser. Comme j’avais posé mon imperméable sur les genoux, il a pu glisser une main sous ma jupe et réussir à me faire jouir. Cette extase publique était une première pour moi, je n’étais jamais allée aussi loin avec mes flirts de l’époque ! Je n’ai pas pu lui rendre la pareille, il craignait les débordements incontrôlables sur ses vêtements.


Il sait aussi me surprendre. Je me souviendrai longtemps de son accueil quand je sortis de la salle de bain : « Suce-moi, salope » avant de me fourrer sa queue dans la bouche. Il m’encourageait à sa façon, « Elle est grosse, tu vas voir quand je vais te baiser ! » J’ai bientôt pu lui répondre : « T’es à l’aise dans mon garage à bites ? » On a continué sur le même registre, se répondant du tac au tac. Pour finir, il a répondu à mon « Tu me défonces le cul ! Je pourrai plus marcher demain » par « Putain, avale, t’auras pas besoin de manger ce soir ». Ensuite, on s’est regardés et on est partis dans un grand fou rire.


Une autre fois, la chambre était faiblement éclairée, le bouquet de roses sur le guéridon embaumait, de son ordi sortait une musique jazzy. Il m’a fait l’amour tendrement, longuement, ma jouissance est venue en douceur, mais j’avais le sentiment qu’elle durait une éternité. Ensuite, j’ai pleuré et ce n’était pas du cinéma.



***



Quand j’entre dans la chambre, les rideaux sont tirés, la lumière aveuglante du dehors est filtrée en une douce pénombre. Il est allongé, le drap tiré sur lui.


Je lui fais un rapide baiser sur les lèvres et file dans la salle de bains. Je prends mon temps sous la douche, refais un peu de maquillage. Je sais que nous allons faire l’amour, je ne sais pas comment, je me prépare à toutes ses demandes. Je savoure toutes ces minutes avant que la passion sensuelle nous emporte. Quand je sors, nue, de la salle de bain :



Je lui sais gré de son mensonge. Malgré les soins esthétiques, les régimes, je sais que mes cuisses sont fortes, que mes fesses manquent de fermeté. Mais je suis encore satisfaite de ma poitrine, elle s’est développée avec l’âge et les grossesses, mais garde encore une belle tenue.


Il attend peut-être de moi le comportement d’une jeune fille effarouchée. Je me couche de l’autre côté du lit, le drap remonté jusqu’au cou, et attends. D’un coup sec, il vire le drap et nous découvre.


Dans sa jeunesse, il a pratiqué le hand-ball à un haut niveau et, grâce à une bonne hygiène de vie, il en a gardé un corps athlétique, à peine enveloppé. L’âge ne semble pas avoir eu de prise sur lui, sauf sur un point : je ne lui ai pas vu de cheveux blancs, en revanche, ses poils pubiens sont striés de blanc… Mon regard descend vers sa queue. La première fois que je l’ai vue, j’ai été un peu surprise de découvrir un sexe circoncis. J’avoue beaucoup l’apprécier maintenant. Dès qu’il commence à bander, le gland complètement découvert dégage un érotisme fou, cette boule rouge au sommet de sa hampe est un appel à la fellation.


Il roule dans le lit et vient s’allonger sur moi. Ma tête est dans son cou, il sent bon, mes seins sont écrasés contre sa poitrine, mon bassin est pressé contre lui. Il roule encore et m’entraîne au-dessus de lui.


Nos langues se mêlent, il embrasse bien. Sa langue va et vient dans ma bouche comme sa queue me le fera. Ses mains caressent mon cou, mon dos, descendent sur mes fesses, les massent. Une main s’introduit dans la raie culière, survole mon petit trou, descend vers ma fente. Son sexe se raidit, mes seins durcissent, je mouille.


Il interrompt notre baiser, amène un petit sac sur le lit, en sort des bracelets en cuir et des sangles.



C’est la première fois. Je m’allonge, il me passe les bracelets aux poignets et aux chevilles, puis les attaches avec les sangles aux pieds du lit. Il en ajuste la tension, les bras et les jambes forment un grand X. Je suis maintenant complètement offerte, impudique. Je n’ai pas peur, même si je peux à peine bouger, je me sens bien.



Le bandeau ne me perturbe pas. En revanche, j’hésite à accepter le bâillon, cela me mettrait complètement à sa disposition. J’ai l’impression que tant que je peux parler, crier, je garde une certaine maîtrise des évènements. Il comprend mon interrogation.



Je fais un signe de tête. Il me met le bâillon, puis le bandeau. D’être plongée dans le noir, sans pouvoir respirer normalement, je sens une crise d’angoisse arriver.



Progressivement, je me calme. J’entends ma respiration, tous les bruits paraissent amplifiés, je ressens la moindre circulation d’air sur mon corps. J’entends maintenant une musique douce, en fond, similaire à celle que le prof de yoga nous passe pendant nos cours. Je me relâche complètement, je n’ai plus d’appréhension, je suis presque sur le point de m’assoupir.



Je sens bientôt sa bouche se fermer sur un sein. J’ai senti la chaleur de sa bouche avant même le contact. Il lèche le téton qui durcit très vite. Sa main s’est posée sur l’autre sein et le caresse doucement, longuement. Mon esprit se focalise sur ma poitrine, je sens la texture de ses lèvres, sa langue un peu râpeuse, la douceur de sa paume, l’accroche de son alliance. En temps normal, j’aurais répondu à ses caresses, pris des initiatives mais je ne peux rien faire.


Puis je sens la chaleur de sa bouche quitter mes seins. Lentement, ses baisers descendent vers le ventre, sa langue joue avec la petite bande de poils pubiens – je suis une adepte de l’épilation « ticket de métro », contourne la chatte, lèche les plis de l’aine. Malgré la chaleur dans la chambre, je frissonne. Je commence à me tortiller, je voudrais lui appuyer la tête sur mon sexe. Chaque fois que sa bouche me quitte, j’attends avec impatience son retour. Quand enfin il pose sa bouche sur ma chatte, je pousse un soupir de contentement. Sa langue me pénètre doucement, dégage les lèvres, remonte vers le clitoris. Il me pénètre ensuite longuement, profondément. Il doit sentir que je mouille abondamment. J’ai tout oublié du monde extérieur à cette chambre, je suis concentrée sur mon sexe et cette langue qui le baise. Il varie les angles de pénétration, aspire le clitoris, descend jusqu’à ma corolle, remonte…


Inexplicablement, plus le plaisir monte, moins je m’agite. Je sais que l’orgasme va arriver, c’est Bertrand qui décidera du moment, je lui ai abandonné mon corps. Il l’a compris, il prend son temps. Quand il sent que je suis prête, ses coups de langue deviennent plus intrusifs, plus rapides, le clitoris est aspiré, titillé avec force. L’orgasme vient de loin, j’explose tout le désir accumulé.


Lentement, je reviens à la réalité. Sa bouche est toujours collée à moi, j’ai dû l’arroser abondamment. Soudain, sa langue se remet en mouvement, très lentement d’abord. La zone est tellement sensible que ces micromouvements résonnent très fortement. Je voudrais lui faire comprendre d’attendre, je m’agite, pousse quelques grognements. Il répond en me tenant fermement par les fesses. Je suis fatiguée, je ne cherche plus à résister. Sa langue repart en exploration, mon vagin est brûlant, chaque pénétration m’envoie une décharge. Je ne vois même pas arriver mon second orgasme, il est tellement violent que je suis tétanisée, je tire fortement sur les sangles, les bracelets cisaillent mes poignets et mes chevilles. Je crie, quand je me rends compte que le bâillon étouffe mes cris, je me lâche, je hurle.


Quand je me calme, la chambre devient silencieuse, la musique s’est arrêtée, il ne parle pas. Je sens vidée, les muscles endoloris. Je ne sais pas si on s’arrêtera là, s’il veut poursuivre, j’attends qu’il décide ce qu’il fera de moi. Il se relève et sa queue m’envahit lentement, mais profondément. Quand il arrive enfin en butée, il se retire doucement jusqu’à quasiment ressortir, puis replonge. Mon vagin est hypersensible, je ressens ces pénétrations avec une extrême acuité, sentant les moindres variations de sa raideur. Il accélère progressivement ses mouvements, sans dire un mot, il doit vouloir éviter de me distraire.


Le pilonnage commence, sa queue me paraît plus grosse que jamais. Tout à coup, de façon étrange, je me vois quitter mon corps, je deviens spectatrice de la scène. Je me contemple écartelée sur le lit, lui couché sur moi, je vois ses fesses monter et descendre, j’entends le bruit sourd de nos pubis qui se cognent, j’entends mes halètements, ses grognements, je sens l’odeur de transpiration, de sexe, mais je n’ai aucun ressenti de mon corps, c’est comme si sa queue perforait une autre femme. Cela dure quelques secondes, quelques minutes, je ne sais. Quand je réintègre mon corps, les sensations me reviennent en force : mon vagin est une fournaise, mes seins sont malaxés brutalement, les tétons écrasés. Je sens que sa jouissance est proche, il me pénètre maintenant avec une force impérieuse et un rythme effréné. Puis c’est l’éjaculation. Je sens la première giclée de sperme au fond de mon vagin, il se retire, rentre à fond pour une nouvelle giclée et recommence, encore et encore. Quand il a fini de jouir, sa queue restée encore très raide continue de me baiser avec force. Ensuite, j’ai un trou.


C’est quand il m’enlève le bâillon et le bandeau que je retrouve mes esprits.



« Éclatée » est le bon mot, je me sens brisée, en morceaux. Il continue en souriant :



Je m’aperçois que j’ai tellement crié que ma voix est cassée. J’inventerai un problème avec la clim au bureau.



Cela me donne une petite idée pour ma prochaine variation. Mais j’en reparlerai une autre fois.


Avoir trois orgasmes aussi violents en moins d’une demi-heure m’a lessivée. J’espère que ce soir, mon mari ne prendra pas une douche avant de se coucher.