n° 20793 | Fiche technique | 29828 caractères | 29828Temps de lecture estimé : 17 mn | 21/02/22 |
Résumé: Thomas, le cousin de mon compagnon est un artiste-peintre. Il adore peindre des paysages fort bien faits dans lesquels il y a toujours dans un coin une femme dénudée. | ||||
Critères: fh alliance nudisme photofilm -rencontre art | ||||
Auteur : Patrik (Carpe diem diemque) Envoi mini-message |
Une histoire très soft, sans prouesse sexuelle.
Bonne lecture : )
Thomas, le cousin de mon compagnon est un artiste-peintre. Il adore peindre des paysages fort bien faits dans lesquels il y a toujours dans un coin une femme dénudée. Mais celle-ci est si bien intégrée et souvent de petite taille que ça ne se voit quasiment pas. Une sorte de Paul Delvaux, non surréaliste, avec des femmes nettement moins provocantes.
Finalement, à bien y réfléchir, ses tableaux ne sont pas du tout inspirés de Paul Delvaux…
Thomas ne vit pas que de sa peinture, il a un vrai métier, comme dit André, mon compagnon. Il est paysagiste, et ne semble pas à plaindre financièrement. Même s’il travaille en dilettante, le cousin fait du bon boulot, j’ai pu le constater plus d’une fois.
Je ne sais pas si je me fais des illusions, mais on dirait que depuis quelque temps il y a une certaine modification dans sa production. Avant, ses femmes étaient de tout bord, blondes, brunes, rousses, grandes, petites, minces, plus en courbes, et j’en passe… Maintenant, on retrouve souvent une femme aux cheveux mi-longs aux reflets auburn, ayant quelques kilos en trop, la poitrine avenante, comme la croupe. Je trouve qu’elle me ressemble un peu, un peu beaucoup même, en version améliorée ou idéalisée. Ce n’est pas toujours exactement la même personne, mais on voit bien qu’il s’agit de variations autour d’un même type de femme.
J’en ai même parlé à mon compagnon :
Toujours flegmatique, voire je-m’en-foutiste, André me répond :
Ça, c’est mon André tout craché ! C’est à la fois reposant et agaçant. Ah oui, mon prénom est très peu courant (merci Maman), ça aussi, c’est parfois agaçant.
Ce samedi, je prends un bain de soleil dans mon salon de jardin. J’ai la chance d’avoir un assez grand jardin à l’arrière de la maison, rempli d’arbres et de haies. Je peux m’y balader toute nue, aucun voisin ne peut me voir. Un chapeau de paille sur la tête, je lis, le corps offert au soleil, mais sans exagération.
André est parti, je ne sais où. Il n’est pas très causeur, et inutile de lui demander quoique ce fût, il préfère se laisser découper en petits morceaux plutôt que de lâcher un seul mot. Parfois, je me demande pourquoi je reste avec lui ? La maison est à moi, ou plutôt à moi et mon défunt mari, décédé stupidement dans un accident de voiture. Comme il n’était pas du tout responsable de sa mort (le camion ayant grillé délibérément le feu rouge), la clause spéciale du remboursement de la maison a joué à fond, après seulement vingt-trois mois d’un crédit prévu sur vingt ans. Du coup, j’ai perdu un mari, mais j’ai gagné une maison. Présenté ainsi, c’est cynique, mais c’est la vérité.
Me suis-je jeté au cou d’André parce que je me sentais trop seule au bout de sept ans de veuvage ? Parce qu’André ne posait pas de question, qu’il m’acceptait telle que je suis, parce qu’il n’était pas chiant ni directif ? J’aurais préféré qu’il soit un peu plus assidu envers ma petite personne, au moins un zeste romantique, comme mon ex. Je reconnais néanmoins qu’il est prévenant, à sa façon…
Avec le recul, mon ex n’était pas si mal que ça, même s’il était parfois gratiné dans son genre de petit coq qui a toujours raison. Car, par la suite, des crétins, j’en ai rencontré quelques-uns avant de tomber sur André qui est assurément une perle à côté de tous ces abrutis !
Je secoue la tête. Pff, à quoi je pense ? Profite du soleil, du livre et du calme, ma fille ! Ce que je fais aussitôt, m’absorbant dans ma lecture et offrant mon corps au soleil.
Le temps passe lentement, paisible…
Le soleil dore ma blanche peau…
Les pages se tournent…
Je sursaute, je vois débouler Thomas dans le jardin. Il se fige sur place en me voyant nue, en train de lire. Surprise ! il bredouille :
Je suis tellement interloquée et surprise que je ne songe même pas à cacher ma nudité que zieute Thomas, avec l’air de ne pas y toucher, comme s’il était absorbé par l’arbre qui est derrière moi. Mais je vois bien qu’il me reluque avec une évidente satisfaction !
Il s’approche pour demander à la fois doucereux et intrigué :
Je pose le livre sur mes cuisses pour au moins cacher un certain endroit stratégique :
Il se met à rire :
Je ne peux pas m’empêcher de sourire en imaginant d’avance les explications embarrassées que Thomas va essayer de me fournir. Ce sera ma petite vengeance !
Ah merde, je ne m’attendais pas à ce qu’il avoue la chose sans complexe, avec naturel ! J’avais oublié que Monsieur est un artiste, et que les artistes ne font pas comme tout le monde. Je reprends mes esprits pour demander :
Ah oui, cette séparation fut quelque chose ! Stupeur et tremblement, pour paraphraser un certain livre. On parle encore de cet épisode mouvementé dans la famille de mon compagnon, alors que ça date maintenant d’une bonne année.
Je raille :
La réponse tombe, claire et nette, sans bavure :
La réponse arrive à nouveau, limpide, sans fard :
J’ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort pour l’instant. Je n’avais pas vu arriver cette vision des choses. Je souffle un bon coup, oubliant toujours de cacher ma nudité, sauf avec mon livre sur mes cuisses :
Thomas a un côté assez franc, peu soucieux des convenances et de la diplomatie. Presque un pur artiste qui ne vit que pour son art et éventuellement sa muse, si on met de côté son activité de paysagiste, ce qui est aussi assez artistique. Au fait, j’y songe, serais-je devenue sa muse ?
Mutine, je demande :
Ça me fait un petit coup au cœur d’entendre ça. Thomas s’approche encore un peu de moi, puis il s’arrête juste à côté de la table. Il sort un petit appareil photo numérique de sa poche intérieure, puis il m’annonce :
Je fais remarquer :
Je respire un grand coup. Je réfléchis à la chose. Des photos de moi, nue…
Je sais que Thomas a déjà vu et revu bien des femmes toutes nues, il a fait les Beaux-Arts, il a fait des tonnes de croquis d’après nature, et aussi des photos. Et il en fait toujours et encore. Pour lui, la nudité est naturelle. Je me demande si une femme nue n’est pas pour lui comme une statue. Je me souviens qu’un collègue avait énoncé la chose suivante au sujet des élèves des Beaux-Arts : les premières années déshabillent, les dernières rhabillent parce que la nudité ne leur fait plus rien, ils sont saturés. C’est à ce moment que la lingerie fait son apparition dans leur couple, et pas que la lingerie…
Est-ce que c’est le cas pour Thomas ? En tout cas, le fait que je suis totalement nue ne semble pas le troubler. Bien qu’il ne se gêne pas de me scruter de la tête aux pieds !
J’aurais pu dire non. Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai accepté. Peut-être est-ce dû à son regard professionnel, mais avec un petit truc en plus qui me donne parfois le frisson. La séance dure environ un quart d’heure, je pose, je m’assieds, je marche, surtout dans le jardin, avec les arbres et les bosquets en fond. Thomas me mitraille aussi joyeusement quand je suis assise dans diverses postures qu’il me commandite.
Même si je suis toujours totalement nue, ça ne me gêne pas d’être photographie ainsi. Et puis, il est flatteur de savoir que ces photos donneront naissance à des toiles. J’espère simplement que Thomas n’accentuera pas trop la ressemblance, je ne tiens pas trop à ce que mon corps soit explosé aux yeux de tous. Il est vrai que souvent ses femmes de peinture n’ont pas de visage bien défini… En revanche, leurs corps sont précis, peut-être trop…
Je suis étonnée qu’il n’ait pas tenté de demander des poses plus… torrides…
Rangeant son appareil photo, il explique :
Je fronce des sourcils :
André n’est pas triste dans son genre, son cousin le bat, mais dans une autre catégorie ! Tout ce que je trouve à dire est un :
Il s’accroupit devant moi, restée assise :
Un large sourire s’affiche sur son visage :
Me penchant un peu vers lui, je m’étonne :
Je n’aurais peut-être pas dû demander, car la réponse qui survient me coupe les jambes :
Toujours accroupi, il me sourit :
Un peu étourdie par la tournure des révélations, je soupire :
Amusé, Thomas hoche la tête :
D’un ton resté égal, mon admirateur secret assène :
Je me penche un peu plus encore, réalisant un peu tardivement que je suis en train de lui offrir une sacrée vue sur ma poitrine :
Je me lève, me tordant les mains :
Je m’écarte un peu de lui, puis je lui fais face, offrant tout mon corps à son regard :
Il se relève pour s’asseoir à ma place. Marchant un peu de gauche à droite et vis-versa, je me lance, je jette mes idées, mon ressenti, tentant de mettre les choses au clair :
Je marque une courte pause, puis je continue :
Je respire un grand coup :
Je m’approche un peu de lui, offrant mon corps à la fois au soleil et à son regard :
Décidément, je croyais que cet après-midi aurait été banal, classique, sans surprise. Je constate qu’il en va tout autrement. Un truc qui m’étonne est que je ne me sois même pas rhabillée. Qu’ai-je donc en tête ? Où suis-je trop troublée ?
Sans détacher son regard brûlant de ma personne, Thomas se lève lentement, mais reste sur place, à distance :
Tout en soupirant, je me positionne à côté d’un siège de jardin :
Je proteste :
Il s’approche d’un pas vers moi :
Il poursuit ses questions et ses pas vers moi :
Thomas précise sa pensée de façon soft :
Souriant sans doute à cette image, il s’approche un peu plus ; il est presque en face de moi :
Pour illustrer sa question, il pose délicatement ses mains sur mes hanches dénudées. Je frissonne un peu malgré la chaleur :
Nous restons immobiles durant un certain temps, puis il reprend la parole :
La pression de ses doigts s’accentue sur mes hanches :
Mon ventre touche le sien :
Nos corps sont plaqués l’un contre l’autre, nos yeux rivés les uns aux autres. Je sens distinctement une bosse bien ferme contre mon pubis :
Ses mains avides glissent dans mon dos, mes seins sont écrasés contre son torse, nos respirations sont entrecoupées :
Puis il m’embrasse.
Ce n’est certainement pas la première fois qu’un homme m’embrasse, mais c’est bien la première fois que ça me fait un tel effet ! Un brasier, un tourbillon, un cyclone, je ne saurais bien le dire. Je suis comme en dehors du temps, tout en étant dans l’urgence de savourer ses lèvres, nos langues se caressant suavement, nos bouches rivées l’une à l’autre.
Je ne vais pas m’étendre sur ce qui s’est passé ensuite et que vous devinez aisément. Mais ce fut une énorme révélation ! Enfin, je fusionnais vraiment avec un homme, comme si j’étais totalement son complémentaire ! J’ai alors mieux compris le concept du Yin-Yang que je prenais pour une affabulation idéaliste.
J’éprouve toujours cette communion parfaite avec Thomas, de jour comme de nuit, et pas forcément sous la couette.
Les choses sont allées très vite. André semble avoir bien pris la chose quand Thomas lui a expliqué la nouvelle donne. Quinze jours plus tard, mon ex était à nouveau en couple, mais il est devenu plus attentionné avec sa nouvelle conquête. A-t-il appris de cette rupture ? Néanmoins, ça a jeté un certain froid dans la famille de mon ancien compagnon, mais comme Thomas était déjà vécu comme le vilain canard, ça n’a pas changé grand-chose pour lui. Moi, je suis passée pour une garce, mais finalement, avec ce que j’ai trouvé auprès de mon nouveau compagnon, ce n’est rien du tout.
Ça va faire maintenant presque un an que je vis avec mon artiste-peintre, et tout va très bien, merveilleusement bien, à tel point que ça me fait parfois peur ! Bon, parfois, je suis étonné par mon nouveau compagnon qui a ci et là des idées assez farfelues. Mais je ne m’ennuie jamais avec lui, même si souvent il me sort de ma zone de confort.
Actuellement, Thomas met la dernière touche à sa toile. Il m’a demandé de ne pas venir voir avant qu’elle ne soit finie, afin que je donne mon avis brut de fonderie, ma première impression spontanée. Il compte sur ma franchise, mais comme la plupart de ses toiles sont parfaites, j’ai du mal à trouver une vraie critique, sauf celle de dire en plaisantant :
Je suis en train de lire dans le salon. Soudain, la voix de mon compagnon retentit :
La nouvelle toile trône au milieu d’une chambre, devenu son atelier. Je me plante devant. Je constate le chemin parcouru entre l’esquisse que Thomas m’a fait voir et le résultat final. Mon compagnon se plaque sur mon dos, m’enlaçant dans ses bras. Je me laisse aller. Il demande :
Je ne réponds rien, je rougis. Je me coule encore plus contre lui.
Qu’il est bon d’entendre pareilles paroles ! Surtout dites avec un accent purement sincère !
Je contemple la dernière toile de Thomas. Oui, c’est bien moi, cette femme nue, plus grande que d’habitude, qui dévore le paysage qui ne sert plus que de fond, que de décor. Il est flagrant que je suis le sujet principal de sa dernière œuvre. Comme les précédentes aussi…
Toujours nue, bien sûr. Thomas me magnifie tellement, il m’enveloppe de tellement d’amour que ça forge autour de moi une carapace, un écran opaque à la vue du public qui regarde, qui contemple ces toiles qui deviennent de plus en plus érotiques.
J’ai parfois peur de cette passion dévorante envers ma petite personne pourtant banale, mais j’ai la chance de vivre ce genre d’amour, et je sais que c’est rare. Certains jours, je ne me sens pas à la hauteur de cette immense attente.
Mais Thomas sait si bien me rassurer, que je me laisse consumer avec joie…