n° 20805 | Fiche technique | 37500 caractères | 37500Temps de lecture estimé : 22 mn | 02/03/22 |
Résumé: Mon metteur en scène vient sur le plateau pour montrer à mon partenaire ce qu’est un baiser passionné. | ||||
Critères: fh extracon hotel fellation cunnilingu pénétratio fsodo -rencontre -extraconj | ||||
Auteur : Carla.moore Envoi mini-message |
Simon monte sur le plateau, s’approche, écarte Jo, me serre puissamment dans ses bras et m’embrasse avec passion.
Simon, c’est notre prof de théâtre et notre metteur en scène. Je fais partie d’une troupe d’amateurs et nous montons un « Roméo et Juliette » réécrit en version 2021.
Simon vient de m’embrasser !
Il ne jouait pas, je l’ai bien senti. J’en suis bouleversée. Surtout par son regard, quelques dixièmes de secondes quand il m’a relâchée. J’en suis toute retournée comme la toute première fois où ma langue avait joué avec celle d’un garçon. Et pourtant nous avons tous deux gardé la bouche fermée. Ce n’est qu’un baiser de théâtre !
En deux ans, c’est la première fois qu’il monte sur scène pour montrer comment faire à un comédien. Tout le monde est étonné, reste figé. Tous les regards sont tournés vers moi : comment vais-je réagir ?
Il retourne dans la salle. Mon partenaire reprend le baiser. Il fait un effort sur sa timidité mais ce n’est pas aussi intense qu’avec Simon. La répétition continue mais je n’y suis plus, j’ai le corps plein de ce baiser chaste mais puissant, de ce désir que j’aie lu en mon metteur en scène.
Simon est un homme plein de charisme. Il est charmant avec ses yeux bleu marine, son crâne dégarni, son ton directif, sa cinquantaine bien tassée.
La séance est finie, nous nous préparons à sortir quand Simon m’interpelle.
Je n’ose refuser. Je crains ce qu’il pourrait me demander d’être obligée de lui refuser. Un « non » fatal, puisqu’il me conduirait à quitter la troupe… je ne pourrais plus supporter son regard, je n’aurais plus confiance en lui. J’aime tant ça, ces cours du mardi soir.
Il commence par me parler de mon engagement fort dans la pièce, il me félicite. J’ai peur que ce ne soit que flatterie pour me séduire. Il continue sur mon détachement qu’il a ressenti pendant la fin de la séance. Il me dit qu’il est seul en cause et s’excuse de ce baiser.
Je n’ai pas répondu. Je suis soulagée. Je le sens sincère même si j’ai perçu autre chose dans son regard tout à l’heure. Après un silence inquiet, il reprend déjà la conversation sur Shakespeare, sa passion, puis sur l’Art dramatique en général et les grands dramaturges. Je me sens bien avec lui. Je repense à ce baiser, à cette intensité. J’en suis encore troublée et essaie de le cacher.
Il n’aura pas tardé pour revenir à la charge. Les mecs c’est tous les mêmes. J’ai besoin de savoir jusqu’où il va pousser le bouchon de la séduction. Maxime, mon amoureux, est certainement devant un jeu vidéo. S’apercevra-t-il que je rentre un peu plus tard que d’habitude ? De toute façon, c’est le temps de 15, 20 minutes tout au plus. J’accepte. Nous nous installons au bar qui se trouve juste à côté du théâtre. Pour ne pas qu’il y ait d’ambiguïté et comme je sais qu’il est célibataire et qu’il ne se cache pas de ses conquêtes, je déclare après la commande :
Il sourit :
Il marque un silence et rajoute :
Rassurée (et déçue à la fois) !
Nous restons plus d’une heure à parler théâtre, musique, bouquins. Je passe un agréable moment. Quand il me laisse au bas de ma porte, je le remercie pour cette soirée.
J’ai plus d’une heure et demie de retard sur mon retour habituel. Mon chéri, comme prévu dans son jeu vidéo, ne s’en est pas rendu compte. Il m’accueille par un baiser que je lui vole alors qu’il est crispé sur son siège de bureau à tuer des zombies ou je ne sais quoi. Je vais me coucher.
Le mardi suivant, nous nous retrouvons tous les deux dans le même bar, à la même place. Je rentre un peu plus tôt et Maxime est encore dans sa guerre intergalactique.
Chaque cours se termine désormais dans ce bar avec Simon. Il tient sa promesse : il reste amical. J’apprécie ces soirées. Il a une culture incroyable, il me parle de théâtre, mais aussi de littérature, de poésie, de philosophie, de cinéma. Nous philosophons sur le pouvoir, l’amour, la passion et la raison, les différences et mille autres sujets. Il est passionné et passionnant. Il vit entièrement ce qu’il raconte et reste à l’écoute de mes réactions, mes opinions convergentes et parfois divergentes. Il a un humour incroyable. Après les répétitions difficiles de Roméo et Juliette, nos tête-à-tête me font un bien fou. J’ai fait un premier mensonge à Maxime en inventant que nous sommes en retard sur le travail de la pièce et que Simon nous a demandé de rester une heure de plus. Mais ces discussions se prolongent de plus en plus et finissent souvent dans la voiture, au pied de mon immeuble. Nous apprécions tous les deux ces moments.
Au fur et à mesure que l’année s’avance, je découvre Simon, je le vois différemment. Ce n’est plus mon prof, mon metteur en scène, c’est un homme. C’est un ami, je ne vois plus son âge, c’est un homme que je trouve charmant, qui me trouble de plus en plus, qui me fait progresser. Je me sens écoutée, intelligente, protégée dans mes idées même quand nous sommes en désaccord. Je me vois belle dans son regard.
N’est-ce qu’un ami ? Physiquement, c’est sûr ; dans mon cœur, beaucoup moins. S’habille-t-on un peu plus sexy que d’habitude pour un simple ami ? Désire-t-on qu’il nous caresse les cheveux, la main ou encore la cuisse ?
Quand je rentre, j’ai une certaine gêne par rapport à Maxime. J’ai l’impression de le trahir. Je suis mal à l’aise. Je suis soulagée qu’alors il ne recherche pas de câlins.
Un soir, alors que mon amoureux est déjà endormi, je reste au salon, je me repasse des bribes de notre conversation. Mes pensées reviennent sur ce baiser volé, mon imagination s’envole : nous sommes dans son auto et il me dit qu’il veut me faire travailler le premier baiser entre Juliette et Roméo. Il m’embrasse, relève ma robe, me caresse pour accompagner son baiser. Je joue avec mes doigts sur mes lèvres et mon bouton. J’ai un orgasme énorme. Est-il dû à l’agilité de ma main ou à celle de ma tête ? Depuis que je suis en couple, c’est une première : je me suis parfois masturbée mais jamais en pensant à quelqu’un d’autre que Maxime.
La rencontre suivante, je suis gênée. La scène passe et repasse en boucle dans mon cerveau. D’ailleurs, prétextant une grosse fatigue j’écourte la soirée. Simon a perçu mon état et me raccompagne toujours aussi charmant et distant. Maxime est surpris que je rentre si tôt. Il a eu une réaction bizarre, il a coupé net son jeu vidéo.
Ce soir-là, Je me force à faire l’amour à mon chéri pour conjurer mon trouble. Je ne m’étais jamais obligée, je ne prends aucun plaisir. Pourtant lui était en « formes ».
Simon. Comment fait-il l’amour ? Est-il aussi respectueux et puissant que dans ses conversations ? C’est une première.
Je ne jouis pas. Maxime semble ne pas s’en apercevoir. Il a éjaculé très vite. Nous ne sommes pas en symbiose ce soir. À partir de son premier ronflement qui suit, je me sens souillée, ma vision de mon compagnon est ternie. Qu’est-ce que je fais avec lui ?
Ne fait-il jamais attention à moi quand nous… nous quoi, finalement ? Baisons ? Faisons l’amour ? Quand il me tire ?
Que venons-nous de faire ? Moi, rien. Lui : il s’est vidé les couilles ! Est-ce toujours comme ça ? Est-ce exceptionnel ? Nouveau ? Je me cache que moi j’étais avec Simon.
Qu’est-ce que je fais avec Maxime ? Il vit de plus en plus dans le virtuel. Sept ans que nous vivons ensemble, depuis combien de temps ne sommes-nous plus qu’en colocation ? C’est incroyable comme quelques minutes de fausse intimité peuvent changer la vision que l’on a de quelqu’un.
Le mardi suivant, j’en parle à Simon, quelques confidences intimes s’ensuivent. J’apprends que depuis nos échanges hebdomadaires, il n’a plus aucune liaison. Je lui révèle que je me détache de Maxime. Un silence s’installe. J’ai peur qu’il se méprenne sur ce que je lui ai avoué et qu’il veuille changer de statut relationnel, bref, qu’il en profite. J’ai peur d’avoir envie de ce changement et que notre complicité se délite. Non, il me plaint, il essaie de trouver des solutions pour restaurer mon couple.
Comme déjà plusieurs fois, je suis contente de son respect, de ce maintien de la distance, mais suis vexée quelque part de ne pas être assez séduisante pour lui !
Les conversations des soirées suivantes se transforment doucement : elles deviennent de plus en plus centrées sur nos ressentis, nos réactions intérieures, nos émotions. Je me complais à livrer mon intimité. Simon creuse de plus en plus profond en elle. Notre relation a changé. Elle est devenue troublante, envoûtante. Elle me procure une véritable jouissance cérébrale. Je me caresse de plus en plus souvent en pensant à lui. Nous nous éternisons de plus en plus dans la voiture au pied de chez moi. Mon compagnon semble ne pas s’en apercevoir.
Maxime doit effectuer un stage de trois jours à 200 km. Sa première nuit d’absence tombe un mardi.
Au moment où Simon ferme la salle, je lui demande :
Il reste interdit et interrogateur.
En route, je me traite de folle. Je suis fébrile. Je vais casser une complicité rare. À cette heure, la rue est déserte mais je crains d’être surprise par un voisin, une voisine, prise en flagrant délit de futur adultère. J’assume mal ma conduite. Mais j’ai envie. Envie de cet homme contre moi, contre ma peau. J’aime quand il me dirige au théâtre, j’aime quand je sens son regard sur moi. J’aime quand il me repousse dans mes derniers retranchements. Je veux qu’il me dirige au lit comme sur scène, qu’il pose son regard sur mon corps nu et qu’il ait cette étincelle dans les yeux que je lui vois quelquefois et que je ne perçois plus chez Maxime. Je veux qu’il n’ait plus de retenue. Ces multiples mois de rendez-vous m’ont fait basculer dans une véritable intimité à laquelle seuls des rapports charnels manquent.
C’est ce soir !
Simon est-il sur la même longueur d’onde ? Est-ce que les conséquences sur nos rapports scéniques ne vont pas être négatives ? À quinze jours de la représentation !
Assis à côté de moi sur le canapé, il semble vouloir rester correct, à la « bonne » distance, celle de l’amitié.
Je me suis fait des films sur ses intentions.
Nous parlons de la séance mais aussi de l’actualité artistique. Puis la conversation dévie sur l’hypnose, ses vertus thérapeutiques mais aussi du danger de certaines arnaques, des séances « spectacle » où l’artiste se targue d’être magicien. Il en connaît un rayon. Il m’avoue qu’il l’a étudiée lors de ses années de fac, qu’il s’en est servi avec certaines femmes.
Je ne peux pas imaginer Simon avec une femme à son insu. J’en suis horrifiée.
Je minaude en lui disant cela mais il ne reprend pas la balle au bond.
Déception !
Il revient sur Roméo et Juliette :
Mais toi, qu’est-ce que tu veux ?
C’est net, clair et posé mais un peu froid et distant dans le ton. Un véritable diagnostic ! Je n’aurais pas vu ça comme ça.
Nous nous taisons…
Qu’attend-il pour me prendre dans ses bras, m’embrasser ? Je lui plais, je le sais à ses regards.
Enfin, il reprend la parole :
Il effleure ma joue de ses doigts. Son visage est dans mon cou. Son nez derrière mon oreille, ses lèvres frôlant ma peau.
Il s’écarte soudain :
Oh, le salaud, me donner tant d’espoir et me rejeter sous prétexte de correction ! Il m’a devinée et me repousse même s’il enrobe ça de mots d’amour. J’ai honte de moi ! Je ne pourrai plus retourner au théâtre.
Nous nous faisons la bise.
Je n’hésite pas une seconde :
Je l’embrasse. Mon cœur explose de joie.
Nouveau baiser.
Cette fois-ci, c’est aussi intense que sur scène, mais ce n’est plus un baiser de théâtre.
Je prépare un sac pour mon rechange et les affaires de toilette sur le champ. Je choisis la robe la plus sexy que j’ai, la prépare en la déposant sur le lit de la chambre d’amis. Le mercredi matin, j’appelle au boulot, je prétexte avoir de la fièvre et je prends un jour de congé. J’appelle mon esthéticienne qui me trouve un créneau en début d’après-midi. Je sors pour faire une course. Arrivée devant le centre commercial, j’envoie un texto :
- — Je suis devant une boutique de lingerie. Ce soir, je veux porter quelque chose d’exclusif pour toi, dis-moi ce qui te ferait plaisir.
- — Du blanc, de la dentelle. Des bas légers (il fait chaud). Rien de trop vulgaire.
Il est 18 h 30. Je suis debout, sac à la main, derrière la porte. Il faut que je me calme, encore un quart d’heure à l’attendre.
Poser le sac, prendre un verre d’eau, m’asseoir.
Je m’assois dans le canapé. Mes yeux se posent sur notre première photo avec Maxime. Je réalise ce que je m’apprête à faire. Je doute, j’ai des remords d’avance. Maxime ne mérite pas ça, même si notre amour s’est délité ! Je vais m’expliquer avec Simon, il comprendra. Je regarde la robe. À lui non plus je ne peux pas faire ça. Je suis tiraillée. Le téléphone me surprend dans ces pensées :
À peine rentrée dans la voiture, il pose la main sur ma jambe :
Le long du trajet, il me raconte sa journée où les mésaventures se sont succédé. Il y mêle tant d’humour et d’autodérision que nous en rions ensemble. Il termine par le compte-rendu comique de sa fébrilité, combien il a hésité entre le slip noir et le boxer blanc. Tout le film qu’il s’est fait sur notre entrée dans la chambre, nos effeuillages respectifs, nos caresses…
Je ris et en même temps, je me sens mal. Il gare la voiture. Je veux l’embrasser. Je suis amoureuse de ce gars. Il me repousse :
Nous sommes installés dans un coin discret face à une baie où l’on voit la forêt environnante. Je suis étonnée que le restaurant soit aussi rempli pour un mercredi. La salle est biscornue et permet une grande intimité pour certaines tables. Simon commande du Champagne comme apéritif. Honteuse, je baisse les yeux. Il me recommande certains plats pour faciliter mon choix.
Il est détendu malgré la situation, ce qui me met à l’aise. L’homme parfait. Nous retrouvons notre complicité acquise depuis plusieurs mois. C’est si agréable. Mon portable sonne. C’est Maxime. Je ne décroche pas, je ne veux pas qu’il comprenne aux sons que je suis dans un restaurant.
Je suis dehors, j’appuie sur la touche « rappel ». La sonnerie de son téléphone retentit tout près de moi. Je me tourne. Il est là. Debout, appuyé contre notre voiture. Il décroche.
… La conversation continue, emplie de mensonges de part et d’autre. Son stage (censé se dérouler à 200 bornes) est « ennuyeux » ! Là, il va « rejoindre deux copains dans un restaurant chinois, et ira se coucher tôt », je lui « manque »… ; je ne suis pas en reste pour raconter moi aussi des balivernes. Discrètement, je regarde où il s’installe. Les « deux copains » a des cheveux blonds décolorés.
Une vraie pétasse.
Il lui fait un bisou sur la bouche. Je suis verte de jalousie.
Je retourne à ma table et embrasse Simon à pleine bouche.
Je lui raconte.
Il n’est pas d’accord pour coucher avec moi seulement dans le but de me venger.
Je suis attentive à ce qu’il propose et j’accepte. Je suis soulagée et notre repas reprend dans la bonne humeur. J’en oublie presque que je suis cocue, moi qui me retiens depuis des mois ! C’est un délicieux moment avec une cuisine excellente. Il a récupéré la clef de la chambre. Il me prend par la taille et nous passons, tels deux amoureux, riant de bonheur, devant la table de Maxime. Je feins de ne pas les voir. Je suis entièrement tournée vers mon amant potentiel. Nous entrons dans la chambre.
Il commence par me faire prendre conscience de chaque partie de mon corps. Puis il me pose des questions. Je réponds intérieurement. Il me guide dans un dialogue interne.
Prends ton temps, choisis ce que tu veux !
À partir de cet instant, nous ne parlons plus. Il s’assoit sur le lit à mes côtés et nous nous embrassons tendrement. Nos peaux rentrent en discussion intime. M’a-t-on déjà caressée ainsi : si lentement, si tendrement ? Son regard intense visite chaque parcelle de ma face comme s’il voulait en mémoriser chaque relief, chaque replat. Il se relève enfin, me met debout et entreprend mon effeuillage. Ma robe disparaît, il découvre mon ensemble blanc en dentelle qui contraste avec ma peau mate, héritage de parents calabrais. De ses deux index, il suit les bretelles puis le contour des bonnets. Toujours le même tempo. C’est une tempête de désirs qui fait rage en mon ventre mais je ne bouge pas, sensible à ce plaisir diffus. Seuls mes seins suivent mon rythme cardiaque qui accélère. La respiration suit le tempo. Sans doute, mon cœur a-t-il besoin de pomper plus vite pour alimenter l’afflux de sang dans ma poitrine, dans mon ventre. Les pointes sont tendues à l’extrême quand ses doigts viennent les caresser par-dessus le tissu. Ils y restent un long moment à jouer avec.
Ses yeux sont à hauteur de mon soutien-gorge. Il me tourne. Toujours délicatement, il détache l’agrafe et retire la dentelle. Il effleure mes omoplates. À l’aide de ses mains sur mes hanches, il me replace face à lui. Il me sourit. Un sourire béat d’amour, d’admiration, de gratitude. Un sourire qui continue à ma liquéfaction interne. Je sens l’humidité chaude envahir mon bas-ventre. Ma culotte est toute mouillée. Mes seins, petites poires délicates et mûres à point, sont prêts à être cueillis. Il les découvre comme il a fait avec mon visage, ou plutôt ses doigts les découvrent car ses yeux sont restés plantés dans les miens. Ses mains finissent par descendre le long de mes flancs jusqu’à la ceinture du tanga qu’elles attrapent et font descendre pour le retirer complètement toujours à la même cadence. Le contact de ses doigts le long de mes bas blancs augmente encore ma fréquence cardiaque. Il me regarde de bas en haut. Il sourit. Et enfin m’adresse la parole.
Ce disant, ses mains font connaissance avec mes fesses.
Obéissante, je me couche, lui sourit, ferme les yeux et entreprends une masturbation. Une main écrasant mon sein droit, et les doigts qui jouent violemment avec mon bouton. Excitée par les caresses de Simon depuis un très long moment, je jouis très vite. Je n’ai pas récupéré de cet orgasme que je sens des lèvres, une bouche, venir s’abreuver à la liqueur, source de ma liqueur. J’écarte les jambes pour en faciliter l’accès. La langue est alternativement souple, môle, ferme et raide.
Deux doigts investissent mon intimité. Ils appuient sur mon point G comme s’ils faisaient du morse. « SOS. SOS »… sa langue imite la prestation précédente de mes doigts sur mon clitoris dans des mouvements frénétiques. Cette frénésie envahit mon corps. J’ai un deuxième orgasme. Celui-ci est violent. Je crie de plaisir pour la première fois de ma vie.
Il retire ses doigts. Il me lape. Mon corps s’apaise peu à peu. Nous nous sourions. Satisfaits. Heureux. Repus.
Quelques minutes, nous nous reposons l’un contre l’autre, les yeux dans les yeux. Je reprends mes esprits. Je découvre la chambre. Je réalise où je suis vraiment et ce que je viens de faire. J’en suis… heureuse. Il n’existe pas de superlatif, dommage. Il se lève.
Je le regarde nous préparer deux flûtes et… je réalise qu’il est toujours habillé. Que je suis la seule à avoir joui ! Qu’il s’est occupé de moi ! Uniquement de moi, pas de lui. Nous buvons assis l’un contre l’autre après avoir trinqué au plaisir d’être ensemble.
Rien que cette évocation m’excite. Je me lève et place mes fesses sous ses yeux en finissant mon verre.
J’ai suivi à la lettre les étapes.
Je me cambre le plus possible, je me livre totalement comme jamais !
Simon ordonne, je me soumets. Jamais je n’ai obéi à un amant. Mais Simon est mon maître, il me domine et j’aime ça !
Je sens sa bouche, ses mains, ses doigts indiscrets et sans tabous. Je ressens une frénésie, une force qu’il n’y avait pas tout à l’heure. Est-ce cette position (originale pour moi) ou cette fouille coquine et puissante qui ravive mon excitation. Mais lorsque sa langue joue avec ma rosette et qu’un doigt pénètre les lèvres, je m’agite malgré moi. C’est mon corps qui appelle à plus, à un « plus » total. Je jouis à nouveau. Il me donne des tapes sur mes fesses pendant que je crie (encore !) de plaisir.
Il s’écarte, nous ressert pendant que je récupère.
J’obtempère. Il est en pleine érection. A-t-il débandé depuis que nous sommes dans cette chambre ?
Il s’allonge sur le dos. Je me mets au-dessus de lui, les fesses à hauteur de son visage alors que je le prends en bouche. Je n’apprécie pas la consistance du sperme et me suis toujours refusée à le recevoir. Mais je vais faire une exception pour ce mât. À peine quatre allers et retours de mes lèvres, qu’il décharge une quantité phénoménale en moi ! Je m’applique à tout avaler. Finalement, le goût est assez insipide. Je suis fière de l’effet que je produis.
Je m’allonge contre lui, nous nous embrassons tendrement. Il me glisse alors dans l’oreille :
Je me glisse à ses pieds. Ce massage lingual est délicieux. Dès que nous sommes emboîtés, je me comporte comme la plus lubrique des femelles. Puis il me retourne et me prend avec force. Il a écarté les jambes, les a relevées sur ses épaules et me pilonne ainsi. Encore une découverte pour moi. Cette position n’est pas très agréable mais bizarrement, elle est très jouissive. Nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre.
Lorsque nous nous réveillons, le soleil est déjà haut. Je viens de rater une nouvelle journée de travail. Il commande un petit déjeuner en chambre.
Je n’y pensais plus. Ça perturbe mon réveil et j’ai du mal à ingurgiter mon petit déjeuner. Simon appelle sa boîte et moi la mienne. Nous n’irons pas bosser.
Je m’allonge sur le ventre, le visage dans le coussin, me mets à genoux et tends mes fesses en arrière. Maxime ne m’a sodomisée qu’une fois ! J’avais eu mal et n’avais pas apprécié. Nous n’avons pas renouvelé l’expérience. Et voilà que c’est moi qui réclame. Simon me prépare avec sa langue et ses doigts, il m’explique comment détendre mon anus. Quand je suis prête, il s’enfonce en moi. Je me sens pleine comme jamais ! Il me tient par les hanches. À ma grande surprise, je jouis avant lui. Lorsqu’il se vide, je suis la plus heureuse des femmes.
Nous prenons le repas du midi au soleil, sur la terrasse de l’auberge. Nous nous promenons sur les rives du lac, main dans la main. Il est l’heure de rentrer. Nous avons retardé au maximum notre séparation. Lâchement, je m’accroche à Simon le plus longtemps possible.
Dans l’ascenseur, je me demande ce que va me dire Maxime ! Va-t-il faire comme si de rien n’était ? Va-t-il tout m’avouer ? Va-t-il être faux-cul et m’accabler ? De toute façon, mon choix est fait !