n° 20808 | Fiche technique | 41778 caractères | 41778Temps de lecture estimé : 25 mn | 04/03/22 |
Résumé: Un père navré constate que son fils est un con, homosexuel bien que marié, et en plus un escroc… | ||||
Critères: fh hplusag alliance amour entreseins fellation cunnilingu anulingus pénétratio | ||||
Auteur : Roy Suffer Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Belles (-) Filles Chapitre 01 / 03 | Épisode suivant |
Il est con mon fils ! C’est dur de dire ça, surtout de le penser, mais hélas, je crois vraiment qu’il l’est. De plus, je suis quasiment certain qu’il est homo, même s’il n’a pas fait son « coming out », comme on dit aujourd’hui, expression anglaise pour dire qu’il ne veut pas l’avouer. Serait-ce plus compliqué en français ? Être homosexuel n’a rien d’un problème en soi. Ce qui l’est, c’est de ne pas l’assumer. Non, au lieu de ça, et pour faire plaisir à sa « môman » adorée, il s’est marié. Il a épousé la gentille fille de la meilleure amie de môman, une divorcée sans intérêt. Au point qu’elle ne retrouve pas à se recaser, cette sotte, feignasse de surcroît, qui n’a jamais tenu plus de deux mois dans un boulot et qui vivote sur le RSA et la pension alimentaire que son ex lui verse. C’est ainsi que sa fille, la petite Isabelle, dès qu’elle a atteint ses seize ans avec juste un brevet des collèges en poche, s’est retrouvée propulsée au boulot sans avoir le choix. Dommage pour elle, car elle est moins sotte que sa mère, mais elle n’a même pas eu le loisir de passer un CAP quand elle a travaillé chez leur coiffeuse commune. Sa mère a vu d’un très bon œil le mariage avec mon ingénieur de fils dans les bras desquels sa môman a propulsé la petite Isabelle. Pensez, un ingénieur ! Ben oui, ce n’est pas parce qu’il est con qu’il n’est pas intelligent et qu’il n’a pas réussi ses études. La connerie, c’est une façon d’être, un comportement, pas le quotient intellectuel.
Quand môman est morte, ce fut une catastrophe pour lui, une délivrance pour moi. J’avais épousé trente ans auparavant une petite nénette vive, à la jolie frimousse et surtout de jolies formes : gros seins, cul rebondi. Je me suis délecté de ces avantages pendant quelques années, et puis Jean-Philippe, notre fils, s’est annoncé. La petite nénette a pris dix-huit kilos, mais il paraît que ce n’est pas rare lors d’une grossesse. Sauf qu’elle ne les a pas perdus après. Non seulement elle ne me faisait plus guère envie, mais en plus je n’existais plus. Il n’y en avait que pour le fruit de ses entrailles, merveille entre les merveilles, chouchouté, adoré, adulé au point qu’il ne savait rien faire par lui-même, môman lui faisait tout. À huit ans, je l’ai surprise à genoux devant son rejeton en train de lui lacer ses souliers. J’ai eu beau piquer une colère, ça n’a fait que mettre un peu plus de distance entre eux et moi. D’ailleurs encore aujourd’hui, lorsque je le rencontre, et c’est assez rare, je regarde toujours ses godasses et invariablement il porte des chaussures à scratches, et je me marre intérieurement. Sûr qu’il ne sait toujours pas nouer une paire de lacets !
Ce n’est pas un vrai problème pour lui, puisque les trois quarts du temps il est en bottes, vu qu’il est ingénieur BTP pour un grand groupe qui construit et rénove des autoroutes. Chantiers dans toute la France. La petite Isabelle l’a suivi pendant quelque temps, tantôt à l’hôtel, tantôt en location si le chantier était long. Elle pouvait alors s’occuper un peu avec le ménage et la cuisine, alors qu’à l’hôtel elle s’ennuyait profondément. Son rêve : avoir une maison à elle et pouvoir s’en occuper à plein temps. Alors, quand môman est morte, le petit con en a éhontément profité. Marié sans contrat sous le régime de la communauté des acquêts, j’ai failli tomber de mon siège quand le notaire a annoncé que la moitié de mes biens appartenait désormais à ce triste sire. Et lui a sauté sur l’occasion, plutôt ravi de dépouiller un père qu’il n’aimait pas de la moitié de ce qu’il possédait. Et c’est la loi !
Après une longue carrière militaire, terminée en général apprécié, j’avais été reclassé en tant que haut fonctionnaire pour atteindre l’âge de la retraite à taux plein. J’avais fait construire dans la cité de mon dernier poste, une petite préfecture sympathique où je m’étais senti très bien, un joli et vaste pavillon de cent trente mètres carrés sur trois niveaux, sous-sol, rez-de-chaussée et étage en partie mansardé, au milieu d’un parc d’un hectare. Le pavillon d’un préfet, apte à donner des réceptions à l’intérieur comme à l’extérieur. En fait, je n’en ai pratiquement jamais donné, un peu honteux de ma moitié qui ne ressemblait à rien dans ses robes chamarrées. Tout au plus à un bolet lorsqu’elle portait une capeline. Quel idiot ! Mais pourquoi ne m’étais-je jamais penché sur cette question de la succession ? On n’y pense jamais assez, la mort c’est loin, du moins on l’espère. Résultat, je me retrouvais confronté à un dilemme : vendre, et lui refiler la moitié du pognon, ou partager. Le bougre eut l’air de pencher pour le partage. En y réfléchissant, je comprends maintenant ses motivations. Il laisse là sa petite femme qui l’encombre plus qu’autre chose, et avec cette bâtisse de taille elle aura de quoi s’occuper. Et il y va de tous ses arguments :
Mouais, je n’ai pas trop le choix, parce qu’en plus de la maison, il hérite également de la moitié des liquidités et placements, alors que sa môman n’en a pas gagné le moindre centime… Impossible donc de lui racheter sa part. Bon, je ne vais pas trop me plaindre, je ne suis pas sur la paille pour autant. Je me dis même que je serai désormais en position de force. S’il me vient l’idée d’aller voir ailleurs, je lui réclamerai ma part, l’obligeant soit à me la racheter, soit à vendre. L’idée ne me déplaît pas, à connard, connard et demi ! Et en plus, cet empaffé m’oblige à effectuer un « partage » de la maison sur papier : parties communes, parties privatives de l’un et des autres. Le genre d’attitude qui a le don de me foutre en rogne, comme le jour des lacets. En sortant de chez le notaire, je passe acheter quelques rouleaux de scotch électrique rouge et, avant qu’ils n’arrivent avec leurs affaires, je divise la baraque en deux en collant des frontières un peu partout, histoire de lui montrer sa bêtise.
Tiens, une petite épée de Damoclès, ça ne lui fera pas de mal. Eh oui, le pavillon de mes parents, il est à moi et à moi seul. On ne se parle plus de la soirée, ils s’installent, Isabelle très gênée fait profil bas, je prépare le dîner. Mon fils part très tôt le lendemain, bon vent. Isabelle est vraiment mignonne et elle n’a vraiment pas de chance. Non seulement elle n’a pas pu faire d’études, mais en plus elle a épousé cet olibrius abscons. Au quotidien, elle se montre excellente maîtresse de maison, maison qu’elle trouve belle, elle ne cesse de le répéter. Nous nous sommes partagé les tâches, elle l’intérieur et moi l’extérieur. Au moins, on ne se marche pas sur les pieds. Elle ne conduit pas, alors c’est moi qui l’emmène faire les courses.
Les semaines passent dans une certaine harmonie. La tension ne monte que lors des rares week-ends que Jean-Philippe vient passer avec nous. J’évite de le croiser en dehors des repas, durant lesquels la télé remplace toute conversation. Tout aurait pu durer ainsi pendant des années, sans cette fête des Pères. Dire que ma belle-fille m’était totalement indifférente eût été mentir. Je m’obligeais au quotidien à la considérer comme la fille que je n’avais pas eue, mais il m’était bien difficile de garder mes yeux dans mes poches. Au fil du temps, elle s’était habituée aux lieux et à ma présence, se sentant de plus en plus chez elle, et non plus en visite. Sans parler de « laisser-aller », je dirais qu’elle ne faisait plus attention à ne porter que des tenues impeccables, osant paraître au petit-déjeuner en courte chemise de nuit, ou faisant grand ménage en petit débardeur et mini-short, sans gêne, comme on fait chez soi. Je n’y voyais aucun inconvénient et ça ne posait aucun problème, sauf que je ne pouvais pas ne pas remarquer les pointes de ses seins libres sous les cotonnades, ni admirer la rotondité de sa croupe assez généreuse mais sans excès, bien ferme et pommée, soulignant une taille bien prise et portée par des cuisses musclées, charnues, fuselées à souhait. Ce n’était pas une beauté de magazine, tant s’en faut, mais une charmante jeune femme très naturelle et fraîche. Tout ce qu’il fallait pour me troubler et provoquer de sporadiques érections que je pensais oubliées depuis longtemps. Même si j’avais perdu quelques éjaculations dans les orifices accueillants de ma secrétaire générale, du temps où j’étais encore en fonctions…
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C’était lors de ma première grosse commémoration, une circonstance exigeant le port du grand uniforme, remplaçant l’habituel complet veston. Il était un peu plus de dix-huit heures quand je regagnai mon bureau à la préfecture après une cérémonie fastidieuse mais copieusement arrosée. Élise m’attendait pour signer le courrier urgent et s’exclama :
Il est vrai qu’elle n’était pas mal faite. Un peu jument cependant, avec une bouche pleine de dents et un postérieur à glisser entre les brancards d’une charrette. Invariablement en tailleurs, gris, noir, pied-de-poule, parfois saumon en été, Élise était toujours juchée sur des talons immenses qui ne cessaient de produire leur bruit de sabots que sur l’épaisse moquette de mon bureau. Côté face, elle était bien dotée également, et sa façon de porter les dossiers serrés contre elle de son bras gauche faisait gicler deux superbes melons par l’échancrure de son chemisier, tandis que son bras droit tendu rythmait ses pas en ne tenant qu’un stylo.
Avant que j’aie eu quitté ma redingote, elle avait posé dossiers et stylo sur le bureau et s’était laissée tomber à genoux devant moi. Elle libéra mon service trois pièces de sa prison de tissu, qui bondit directement dans sa bouche accueillante. Ah, si seulement mon épouse me faisait ne serait-ce que la moitié de cela de temps en temps ! La coquine avait une maîtrise absolue de la chose et je n’avais rien à craindre de ses dents. Je jouissais de l’instant, les yeux fermés, attentif à la venue de l’extase. Mais zut après tout, tant qu’à profiter, autant profiter de tout. J’ouvris les yeux pour la remettre debout, constatant que la vicieuse avait retroussé sa jupe étroite et se masturbait en me suçant. Profitons-en ! Le vieux bureau Napoléon III craqua de tout son palissandre en recevant la belle affalée, secouée par mes coups de boutoir. Ô ce cul ! Un « joufflu », dit-on en argot, et c’était bien le cas. Deux grosses joues blanches comme l’albâtre encadrant une large vallée d’où giclait une motte gonflée et velue qui tenait à peine dans ma main. Je l’ai pressée comme un fruit trop mûr, le jus coulait entre mes doigts et ma queue y trouva un incroyable confort. Sa mouille luisait sur les bourrelets de ses cuisses, juste au-dessus de ses bas. J’en profitais pour donner quelques couleurs à ce baigneur tout blanc, ponctuant mes questions de claques bien appuyées :
Sa rosette me faisait des clins d’œil attirants, et comme mon épouse m’avait toujours refusé cet accès, je vis l’opportunité de satisfaire ma curiosité. Mais ce serait pour plus tard parce qu’elle était en train de partir sans moi. Un dernier petit sprint et je me lâchai au fond de Madame la Secrétaire Générale de la préfecture. Bon sang, que ça me fit du bien ! Je tombai sur mon grand fauteuil, épuisé, je lui tendis une boîte de mouchoirs.
Elle me suça, me redonnant vigueur, et m’offrit son conduit étroit, sur le bureau jambes levées d’abord, ce qui me permit de profiter de ses gros seins, puis à quatre pattes sur la moquette. Bon début pour cette liaison qui dura jusqu’à ma retraite, que j’ai pu prendre très tôt ayant donné mes meilleures années à l’armée. Personne n’en sut jamais rien, nous étions très discrets, et ni le service ni la maisonnée ne détectèrent le moindre changement de comportement. Un jour où je lui demandais comment on pouvait divorcer d’une femme aussi attirante et portée sur le sexe qu’elle, elle me répondit laconiquement :
Après mon départ, et avec ma chaude recommandation, elle a obtenu un poste outremer. C’était son rêve.
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Donc depuis Élise, « popaul » est en berne. Heureusement qu’à cinquante-sept ans les hormones me travaillent moins qu’à vingt, mais tout de même. Et d’avoir cette petite nénette sous le nez en permanence, ça réveille quelques désirs, au point que je finis par trouver ses petits défauts très érotiques. Ses chevilles épaisses par exemple, ses jambes un peu trop courtes quand elle est pieds nus, son cul et ses seins un peu trop généreux. Tout ceci m’amène à penser que ce doit être une furieuse au plumard. Chut ! Belle-fille, pas toucher ! On peut toujours penser… Le jour de la fête des Pères, donc, pas un message, pas un courrier, pas un appel de mon « cher » fils. Je ne lui en veux guère, ayant toujours considéré ces fêtes comme des opérations purement commerciales. Mais c’était sans compter avec Isabelle qui, ce jour-là, met les petits plats dans les grands, me prépare dès bon matin mon menu préféré et ne me laisse que choisir le vin. Rouge de plaisir, elle m’offre un cadeau.
C’est une bouteille de grand Armagnac, une « vieille sans âge », un nectar rare et coûteux. En plus, j’adore ça. Je la remercie chaleureusement par une quadruple accolade, durant laquelle elle se colle à moi comme une affiche sur un panneau électoral, me troublant jusque dans le pantalon. Je vais nous chercher une bouteille de champagne, je sais qu’elle aime ça, et un vieux bourgogne de quinze ans. Nous avons donc déjà bien bu avant même de goûter à ce sublime flacon, au salon après le café. Un peu cuite la fille, elle se vautre sur mon épaule et s’endort. Je tends le bras au maximum pour me servir un second petit verre en évitant de bouger pour respecter son sommeil. Quand je suis totalement ankylosé et douloureux à en crier, je me dégage, la prends par les épaules pour la basculer doucement sur le canapé. Puis je lui pose ses chaussures et soulève ses jambes jusque sur le siège pour qu’elle soit bien. Sa jupette serrée s’est considérablement tire-bouchonnée, m’offrant une petite culotte en exposition, un joli string brésilien bleu pâle. Oublions ! Je tire sur le bas de la jupette sans beaucoup de succès, je fais ce que je peux. Cependant, dans l’opération, un de ses seins a pris la poudre d’escampette par le décolleté. Embêté par ce détail également bandant, et ne voulant pas qu’elle se réveille avec la sensation que je l’ai tripotée pendant son sommeil, je me mets en devoir de tirer sur le chemisier tout en repoussant son globe avec le dos de la main pour une apparence plus respectable. Bon sang que c’est doux et ferme un sein de jeunette ! J’avais oublié. Estimant avoir fait ce que je pouvais pour sauver la patrie en danger, je retire mes mains doucement et m’apprête à faire un tour dehors. Un petit cigare serait le bienvenu. C’est alors qu’une poigne de fer s’abat sur mon poignet. Mon cœur s’arrête de battre deux longues secondes et repart. Ouf ! La fausse dormeuse, ayant tout fait pour m’appâter, décide soudain de prendre les choses en main, en l’occurrence en appliquant la mienne sur son sein, initiant des mouvements de pelotage.
Que dire à cela, surtout quand votre main, mue par je ne sais quel réflexe, pétrit déjà la poitrine de la belle ? Pas grand-chose, sinon Amen. En quelques instants, elle est nue comme un ver. La quarantaine triomphante d’Élise n’était pas mal, pas mal du tout. Mais la trentaine d’Isabelle est ébouriffante. Taillée pleine pulpe, plus dodue que je ne l’imaginais, petite madone à croquer, fraîche, ferme, sans cellulite ni peau d’orange, tendre et musclée à la fois, un instrument qui ne demande qu’à jouer, un corps tonique qui ne demande qu’à jouir. Nous allons au lit, c’est plus pratique, et je lui fais tout ce qu’un homme peut faire à une femme, du moins à ma connaissance. Et elle jouit, jouit et rejouit jusqu’à la nuit. Dessus, dessous, devant, derrière, à l’endroit et à l’envers, nos corps explorent les chemins du plaisir. Et le plaisir, elle en est avide. Quand, me chevauchant à perdre haleine, je lui plante un majeur fureteur dans sa petite rondelle, je m’étonne que le passage soit aussi aisé. Elle me répond que Jean-Philippe utilise exclusivement cette voie. C’est bien ce que je soupçonnais, mon fils est gay. Tant pis pour lui mais dommage pour elle. Quel mariage ridicule, tout ça à cause de sa mère. Mais bon, laissons les morts en paix.
Cette séance de galipettes incongrues change profondément notre relation. Non seulement Isabelle s’installe à demeure dans ma chambre, mais elle devient comme une chatte en chaleur, quémandant en permanence caresses et coups de queue. Je n’en suis pas avare, mais il est vrai que l’on change avec le temps. Jeune, je « lapinais », avec pour seule obsession de vider mes gonades dans la chatte de ma femme, parfois jusqu’à une dizaine de fois par jour. Avec Élise, le temps imparti à notre relation secrète imposait également une certaine rapidité, mais était limité à un créneau horaire unique et invariable. Avec Isabelle, dans la grande liberté que nous offre cette maison isolée au milieu d’un parc, le « minimum syndical » devient trois fois par jour, matin, après-midi et soir, c’est-à-dire au moins six heures quotidiennes à satisfaire nos envies. Je peux retenir mes orgasmes longtemps et lui en donner de nombreux. Et elle adore cela.
Cette maison m’était jusque-là indifférente. À mon goût, certes, mais je l’avais fait construire à une époque où mes relations avec mon épouse étaient déjà très distendues. Je n’y avais donc aucun souvenir heureux, d’où mon détachement total envers la coquille qui m’abritait. Cela change radicalement depuis que je peux rassasier mes sens dans chacune des pièces avec ce jeune corps outrageusement érotique, offert, toujours prompt à ouvrir ses cuisses, toujours humide à souhait. Même le parc accueille nos ébats les nuits d’été, et je ne compte plus les arbres à l’écorce desquels j’ai frotté ses tétons érigés, ses mamelles pressées dans mes mains en coupes et mon phallus planté entre ses fesses. Si la légende est vraie, nous allons être sous peu envahis de mandragores. Je ne me lasse pas de l’aubaine que représente ce joli corps à la fois ferme et tendre, sans l’atteinte des ravages du temps et soumis au moindre de mes désirs. Je ne me lasse pas de le sentir vibrer et tressauter au bout de ma queue par le plaisir que je lui donne. Les bêlements orgasmiques d’Isabelle, ses rires cristallins sous mes caresses coquines, emplissent la maison d’une musique qu’il faudrait appeler « la symphonie du bonheur », si le titre était libre. J’en deviens follement amoureux malgré tout ce qui nous sépare, le lien familial, l’âge, la culture, la condition sociale. Peu m’importe, elle me rend heureux, je la rends heureuse, mais j’ai bien conscience que cette harmonie n’aura qu’un temps, j’en profite doublement. Et je me prends à aimer cette maison qui devient enfin mienne sans plus l’être qu’à moitié.
Quelques semaines plus tard, et tout à fait par hasard, nous avons confirmation de l’homosexualité de mon fils. Nous regardons un reportage sur la 5, chaîne qu’Isabelle découvre, sa mère regardant exclusivement la 1 et la 6, qui traite de ces Français qui projettent de vivre au Maroc, pays de soleil et de coût de la vie très bas. Comme toujours, les journalistes essayent d’être assez exhaustifs et, après les riads somptueux à quatre-vingt mille euros malgré de superbes moucharabiehs sculptés à la main pour des retraités, ils passent à la clientèle des hôtels de luxe de Marrakech. Et là, surprise, bien reconnaissable malgré un chapeau et des lunettes de soleil, Jean-Philippe et un « ami », Pascal. Ils sont interviewés sur la façon dont, pour un couple gay, un séjour touristique se déroule au Maroc, pays où l’homosexualité est interdite et punie par la loi. Ils répondent qu’il suffit de ne pas le montrer par des comportements considérés comme inconvenants, s’embrasser en public, se tenir par la main par exemple, mais que les hôtels de luxe savent parfaitement les recevoir en proposant d’emblée des chambres « twin », doubles et communicantes, louées aux deux noms pour moitié du prix d’une chambre simple en France, ce qui trompe la police des mœurs qui ferme les yeux, commerce oblige. Merci Jean-Phi ! Et moi, si j’y vais avec ta femme, qui porte donc le même nom que moi, ça ne posera pas problème malgré nos vingt-cinq ans d’écart, curieuse pratique… Mine de rien, la petite Isabelle en a gros sur la patate. Elle croyait son mari sur un chantier à Montauban, il était en vacances au Maroc avec son… « copain ». C’est son mensonge qui est condamnable, pas son homosexualité. Il n’y avait peut-être qu’une chance sur un million pour que nous regardions ce reportage, mais bingo !
Elle a raison, un jour ou l’autre il faudra bien crever l’abcès. Et retors comme il est, je l’ai vu pour moi, il lui cherchera des ennuis jusqu’à l’amen. Ce reportage passé à un juge donnera tout de suite le ton. Je bricole comme un malade, mais en vain, je n’y parviens pas. Je cherche une solution ou un tutoriel sur Internet sans vraiment trouver ce que je veux. Sur un forum, un type me répond qu’il suffit de reprendre l’émission en replay sur le site de la 5, c’était évident. J’en fais un DVD et une clé USB, l’émission intégrale et le passage le concernant. En attendant, je dois consoler Isabelle. Oh non, pas sexuellement, juste comme une petite fille qui a un gros chagrin. Que votre mari vous quitte pour une autre, plus jeune, plus belle, plus… passe encore. Mais pour un mec, ça passe beaucoup moins bien. Tout juste si elle ne m’en rendrait pas responsable :
Jean-Philippe s’annonce quelque temps plus tard. Isabelle fait beaucoup d’efforts, tant vestimentaires, pour une fois qu’elle est habillée, que culinaires. Elle prépare leur chambre, faisant en sorte qu’elle semble quotidiennement occupée. Mais en vain, il ne reste que quelques heures. Il vient nous annoncer son départ pour l’étranger.
Moi qui étais prêt à lui dire que je comprenais son orientation sexuelle, qu’il suffisait de trouver une solution convenable pour Isabelle, là je ne pouvais pas cautionner. Mon fils, un escroc ! Merde alors… J’aurais tout vu. Si j’ai bien compris, leur « matelas » s’élèverait aux alentours de deux millions et demi chacun. En menant grand train dans un pays pauvre, à cinq mille euros par mois, ils en ont pour plus de quarante ans, sans compter les intérêts. Jusqu’à la fin de leurs vies, en somme. Les salopards ! Et tout ça aux frais de ceux qui paient aux péages d’autoroutes. Tu m’étonnes que ça augmente sans cesse ! Et on s’étonne que les chaussées soient souvent dégradées ou en travaux. Mais si on n’a mis que vingt centimètres de remblais au lieu de trente, sept de sable au lieu de dix et trois d’enrobé au lieu de cinq, c’est tout à fait normal. Sans parler des ponts qui s’effondrent… Il faudrait que le ministère des Transports se penche un instant sur la question, le prestataire et les contributeurs étant grugés.
Je suis navré pour Isabelle qui prend ce nouveau coup sur la tronche. Je craignais de la voir plonger au quatrième dessous, mais bien au contraire elle est comme galvanisée par ces révélations. Non seulement son « mari » affiche enfin clairement son homosexualité, mais ses agissements frauduleux creusent un gouffre entre eux, qu’elle tient à exploiter immédiatement.
Elle n’a pas complètement tort, la justice suit parfois des parcours sinueux. Elle demande donc le divorce, ce que l’absence de Jean-Philippe parti sans laisser d’adresse ne rend pas facile. Devant les absences systématiques de l’époux, l’impossibilité de le convoquer, les pièces produites par l’épouse, notamment la vidéo, et la réponse de l’employeur ayant lancé des poursuites pour escroquerie, le juge va même jusqu’à proposer l’annulation du mariage. Isabelle refuse, elle veut un divorce aux torts exclusifs de son époux, car la fine mouche a un but précis en tête : conserver son nom de femme mariée, ce qu’elle trouve très pratique pour continuer de vivre avec moi, et se voir attribuer la part de ma maison revenue à son époux. Il lui faudra trois ans pour être enfin débarrassé et définitivement libre. Le juge veut lui attribuer une pension alimentaire, elle refuse de toucher de l’argent volé. Il sait la convaincre que, faisant suite à une décision de justice, sa responsabilité ne pourrait en aucun cas être engagée vis-à-vis de la provenance de l’argent qu’elle recevra, bien moins que le virement automatique qu’elle reçoit jusque-là. Ils décident donc d’en rester sur des bases identiques, bien que peu avantageuses pour la jeune femme, de mille cinq cents euros par mois qu’il lui verse depuis qu’elle vit chez moi. En fait, je pense qu’elle redonne l’essentiel de cette somme à sa mère qu’elle voit… une fois par mois, comme par hasard.
Tous ces longs mois ne sont pas que de l’attente stérile, ou du moins nous savons l’occuper. Je n’ai de ma vie autant fait l’amour, et Isabelle non plus, mais sa vie est beaucoup plus courte. Mon sexe sollicité plusieurs fois par jour ne retrouve plus d’état de repos, « le minimum rabougri » habituel. Il reste en permanence irrité et légèrement gonflé, en même temps que très sensible. Ce qui me rassure, c’est qu’Isabelle est dans le même cas. Son clitoris et toute sa vulve restent gonflés, partiellement gorgés de sang, et même sa petite rondelle ressemble à une petite bouée dilatée, le tout prêt à redémarrer à la moindre sollicitation. Son corps aussi s’est peu à peu transformé, elle a pris quelques kilos. Oh, elle ne s’est pas empâtée comme ma défunte épouse, non, disons simplement que la jeunette aux allures parfois adolescentes a laissé place à la trentenaire épanouie, détendue et heureuse. Nous faisons beaucoup l’amour et sortons peu, mais tout de même, il faut bien aussi faire autre chose, nous nous l’imposons presque. Parmi nos rares sorties, en dehors des courses obligées, j’aime bien faire les brocantes et les vide-greniers. Je reviens souvent sans avoir rien acheté, mais j’y apprends plein de choses sur des objets bizarres en discutant avec les vendeurs. C’est ainsi que je tombe par hasard sur une série de photos anciennes, au format de cartes postales, qui se voulaient « coquines » à l’époque. On y voit une ancienne beauté aux allures d’odalisque exhiber ses formes charnues dans des tons sépia, avec pour seuls accessoires une chaise et un pan de voile. Je tombe en arrêt, ce cul n’était autre que celui de ma maîtresse, à peu de chose près. J’achète tout le paquet pour quelques euros et étale mon trésor sur la table basse du salon, sous le regard amusé d’Isabelle goguenarde. Un peu plus grande, un peu moins dodue, qu’elle le veuille ou non elle a la même morphologie que ce modèle de 1928 : le même fessier charnu, la même taille bien prise, la même poitrine lourde et drue, la même peau blanche qui accroche la lumière, le même buisson velu ornant son bas-ventre, les mêmes chevilles épaisses alourdissant la silhouette. Sans le moindre doute, ma jeune maîtresse détient cette beauté surannée. Du coup, Isabelle se fait faire une coupe au carré du style des années folles, une mouche sur la pommette, des yeux outrageusement charbonnés de rimmel et des lèvres tartinées d’un rouge sombre.
Il suffit parfois d’un mot pour déclencher une foule de conséquences. Le « vintage » a fait l’objet d’articles de magazines et même d’un reportage télé, c’est très « tendance ». Isabelle y trouve son style et je dois avouer que ça lui va fort bien quand elle est vêtue, parce que nous avons pris l’habitude de vivre nus la plupart du temps. En effet (ou sans effets), est-ce bien la peine de se rhabiller pour se dévêtir moins de deux heures plus tard, sauf s’il faut sortir ? Une sorte de frénésie sexuelle s’est emparée de nous, oui je dis bien nous. Isabelle est-elle nymphomane ? Je ne le pense pas, nous avons vécu des mois sans qu’elle ne montre le moindre signe d’excitation sexuelle particulière. Quant à moi, certes il y a eu Élise, mais ce n’était qu’en compensation d’une épouse qui ne m’attirait plus et ne se donnait plus. Jamais je n’aurais cru pouvoir faire aussi souvent l’amour, au point que j’ai parcouru la toile pour savoir si c’était bien normal. « Hyper-sexualité » semble s’appliquer à nous, comme à Strauss-Khan et avant lui Simenon ou Elliot. J’ai maigri, « les bons coqs ne sont jamais gras » disait ma grand-mère, et je consulte un peu inquiet quant à ma résistance physique. Le cardiologue me trouve en pleine forme et me dit que faire l’amour est excellent pour le cœur tant que je ne prends aucun produit stimulant. Mon seul Viagra c’est Isabelle.
Dès le réveil, son corps chaud lové contre le mien me met en émoi. C’est comme si nos corps se reconnaissaient : « Ah, c’est toi qui me donnes tout ce plaisir ? J’en veux encore… », et c’est reparti. Il m’arrive d’être absorbé par une tâche quelconque, alors c’est Isabelle qui vient faire la chatte en chaleur, ronronnant avant même que je ne la touche, prête à tout pour me distraire et obtenir sa séance. D’autres fois, c’est moi qui ne résiste pas à son divin postérieur quand elle fait le ménage ou la cuisine. Nous nous sommes trouvés, attirés l’un par l’autre en vertu d’un mystérieux magnétisme. Il faut dire aussi que nous sommes disponibles, sans contraintes, et ensemble en permanence, ça aide. Non, je crois surtout que je suis tout simplement amoureux. Heureux de vivre avec cette jeune femme si agréable et pulpeuse, heureux de lui faire l’amour autant que j’en ai envie, et même plus, heureux d’être de nouveau amoureux et de me sentir, sinon jeune, du moins renaissant. Je n’ai qu’un souhait : que ça dure… le plus longtemps possible.