n° 20834 | Fiche technique | 10225 caractères | 10225Temps de lecture estimé : 7 mn | 18/03/22 |
Résumé: Une jeune femme, en visite en orient, vit une aventure hors du commun. À cheval entre rêve et maléfice. | ||||
Critères: fh hplusag couleurs asie extracon voyage voir fantastiqu -fantastiq | ||||
Auteur : Effrontee Envoi mini-message |
Cet épisode chaud avec ce vieux Tamoul me trotte toujours dans la tête.
C’était le dernier jour de notre périple au Sri Lanka. Nous avions « journée libre », une journée destinée aux derniers achats.
Un tuctuc de notre hôtel nous a baladés de boutique en boutique… Classique. Nous sommes arrivés dans une boutique de bijoux et le propriétaire, très affable, nous a amenés dans une salle obscure et pas très propre où travaillaient deux employés, deux Tamouls… et je l’ai vu !
Crâne rasé luisant, sauf juste au-dessus des oreilles où une bande de cheveux poivre et sel faisait penser au dessin d’une apostrophe. Une paire de lunettes cerclées en métal blanc, accrochée à une chaînette, reposait sur son nez.
Il était beau et très vieux. À cet instant, la différence d’âge importait peu. J’étais subjuguée par l’aura qui se dégageait de ce vieillard. Torse nu, en sueur, un sarong coloré noué à la taille sur les cuisses, il était courbé sur son établi en train de travailler un bracelet. Je me suis placée devant lui à l’observer travailler, immobile, incapable de détacher mon regard de cette silhouette dans une pénombre sensuelle. Son visage transpirait la sagesse d’un autre monde, un monde irréel et comme diabolique. Quand il a enfin levé les yeux vers moi, j’ai ressenti une douce chaleur dans mon bas-ventre. Monsieur, qui était derrière moi, s’est aperçu de mon émoi.
Le vieil homme m’a regardée au fond de mon âme. Je me suis sentie envoûtée. Incapable de réagir et de bouger. Nous étions cinq dans cette petite pièce, mais lui seul existait. Comme je restais figée, incapable de bouger, il a fallu que le patron me prenne le bras pour me conduire à la boutique. Nous avons acheté un bracelet tout simple en argent dont j’ai fortement souhaité qu’il ait été fabriqué par cet homme. Sans attendre, je l’ai passé au poignet. Illusion, envoûtement ? Toujours est-il qu’une étrange chaleur m’a envahi d’abord le bras puis tout le corps. Je paniquais car je ne pouvais plus contrôler mes sens.
Nous avons dû partir. Mais son image m’obsédait. Je me suis sentie absente pour le reste de la matinée, incapable de m’intéresser à ce que je voyais. J’ai demandé à rentrer à l’hôtel.
Monsieur à qui j’en ai parlé pendant le déjeuner m’a proposé d’y retourner seule si je le souhaitais. J’ai tout de suite accepté et me suis levée avant même de terminer mon dessert.
Le même tuctuc m’attendait en bas de l’hôtel et j’ai remarqué qu’il me souriait quand je lui ai demandé de me ramener à la boutique. J’étais passée à la chambre pour ôter mon soutien-gorge, spontanément, sans réelle raison. C’était comme si j’obéissais à une voix étrangère et infernale.
Le chauffeur de tuctuc a longuement maté mes seins nus sous mon léger chemisier que des taches de sueur rendaient transparent par endroits tant il faisait chaud et humide. Je ne fis rien pour me dissimuler à ses regards. C’était dans la convention, son salaire. Sans un mot, il m’a conduite à la boutique.
Le patron visiblement m’attendait et cela me troubla. Je me suis alors demandée si tout n’était pas prémédité, pré-écrit. Une écriture de mon destin.
Je suis allée seule retrouver la salle. Je suis restée plusieurs minutes figée sur le pas de la porte à le regarder travailler. Il était seul désormais, son dos voûté par les années de travail, penché sur son établi. Sans bouger, sans remuer le moindre muscle, j’ai senti une jouissance méconnue m’envahir. Je ne pouvais pas la contenir, inexorablement elle montait en moi. Je m’abandonnais à cette sensation sans aucune honte ni retenue.
Je me mis à penser à cette confidence de mon ami Pierre qu’il me confia un jour. Il y a quelques décennies, alors qu’il courait la brousse au volant d’un de ses Land Rovers par une chaleur écrasante, il rêvait tout éveillé à des situations érotiques qui le faisaient bander à mort. Au bout de quelques heures, dans une semi-torpeur due à la chaleur épouvantable du soleil et du moteur, il avait éjaculé sans même se toucher tellement ses pensées étaient fortes. Aujourd’hui, dans cette pièce surchauffée, à peine éclairée, je me laissai aller à jouir, sans même, moi non plus, avoir besoin de me caresser.
Une fois la jouissance consommée, je suis entrée dans la salle, je me suis assise en face de lui. Il a gardé les yeux sur son ouvrage. Nous n’étions plus que tous les deux dans cet antre lugubre et sombre. Il faisait chaud, très chaud. Je transpirais de partout. Il manipulait un petit chalumeau préhistorique.
Je ne sais toujours pas pourquoi mais, comme un automate, j’ai défait deux boutons de mon chemisier. Il a levé les yeux vers moi puis a maté mes seins nus presque entièrement dévoilés. Longuement. Je sentais à nouveau la chaleur envahir mon ventre mais je n’osais pas bouger de peur de rompre l’enchantement. Puis son regard s’est à nouveau emparé du mien. Fixement. Il a arrêté son ouvrage.
Brusquement, il s’est levé, a contourné son établi pour me rejoindre, m’a prise par la main et m’a entraînée vers le fond plus sombre de la pièce. J’avais les jambes qui tremblaient. Je ne savais pas ce qu’il allait me faire mais j’étais prête à tout.
Il m’a fait m’appuyer contre le mur et son regard a parcouru mon corps. Il s’est arrêté au niveau de ma poitrine qui visiblement l’obsédait. Alors, lentement, il a avancé ses mains, a ouvert complètement mon chemisier et m’a caressé les seins d’une main chaude et douce. Puis il a pris ma main et l’a glissée dans l’ouverture de son sarong. J’ai senti sa bite déjà toute raide. Il l’a doucement guidée pour une masturbation douce et sensuelle, puis il a pris ma bouche pour un brûlant baiser au goût d’épices. Son haleine était forte de senteurs inconnues. Il a accéléré le rythme de ma main sur sa bite et très vite il a joui dedans. Son visage est resté froid, sans aucun sentiment. Il me regardait droit dans les yeux et c’est alors que, sur ce simple regard avec sa main sur mon sein et ce baiser, j’ai joui à mon tour une nouvelle fois, encore plus intensément. J’ai mis plusieurs minutes avant de me remettre. Il a rajusté lui-même mon chemisier et a appelé le tuctuc pour qu’il me ramène à l’hôtel. Sur le pas de la porte, il m’a offert le bracelet sur lequel il travaillait.
Aujourd’hui, j’ai encore la sensation de sa bouche, de son regard et de sa main sur mon sein. Je me masturbe en l’imaginant me prendre avec ce regard froid, satanique. Les jours m’éloignent de ce souvenir, mais l’envie de lui en moi reste toujours aussi prégnante. Je me suis caressée une nouvelle fois ce midi en y pensant.
Et s’il m’avait envoûtée ? J’ai encore envie, là ! Je porte encore sur moi son odeur, la douceur de sa main, le goût de son baiser… et le contact de son sperme dans ma main.
******
Je suis réveillée en sueur. La chambre est dans la pénombre. Le bracelet brûle mon poignet. Monsieur dort à mes côtés. Mes yeux s’habituent au noir et, lentement, j’aperçois la silhouette droite au pied de mon lit. C’est lui.
Toujours bossu, toujours aussi énigmatique. Je sens ma volonté m’échapper. Il me soumet à la sienne. Je lui obéis. Je me dresse dans le lit, j’enlève ma nuisette pour lui apparaître nue.
Il a toujours les yeux sur mes seins. Je suis prise d’un tremblement. Monsieur ne se réveille pas et semble complètement étranger au moment présent. Sur les genoux, je m’approche de lui. Il semble m’attendre au pied du lit.
Là, je me couche sur le dos, les pieds pendants au bord du matelas, et lentement, toujours, je soulève mes jambes et je lui ouvre la fourche de mes cuisses. Je ne suis pas à l’origine de cela. C’est lui qui ordonne. Je glisse une main entre mes cuisses et j’écarte les lèvres de ma fente. Il mate toujours mes seins. Je le vois qui dénoue son sarong et le laisse tomber à ses pieds. Son sexe apparaît dans la lumière tamisée de la lune dans la chambre. Il bande comme un jeune étalon. Je soulève mon bassin comme une invitation à me prendre, me baiser. Monsieur ne bouge toujours pas. C’est magique ou maléfique. Je sens entre mes doigts ma mouille qui coule tellement je suis excitée.
Je le veux en moi et rien ni personne ne m’en empêchera. Je veux qu’il me féconde pour le garder en moi.
Il s’approche, me saisit les fesses et me soulève comme une plume pour amener mon sexe face à sa bite toujours aussi raide. Son gland joue d’abord avec mes lèvres brûlantes.
Je ressens comme un frisson me parcourir. La sensation est celle tant de fois imaginée de cet ami qu’il me tarde de recevoir. Pourtant cet organe viril va me pénétrer plus profond et ensemencer mes œufs, mes ovules, afin de le garder en moi le temps de la grossesse. Toutes les cellules de mon corps resteront à jamais siennes.
Je suis folle, oui, mais de lui. De cet homme mi-humain, mi-Dieu, mi-démon, sur la fin de sa vie ou sur le début de son éternité. Pour moi. Ça y est, il me possède, je m’offre. Sans bouger, je sens son sperme qui se déverse en continu dans mon ventre. Chaud, dense, telle une catharsis.
Je l’imagine tapissant les parois de mon vagin. Ma vulve, mes lèvres, tout concourt à sa reproduction. Je tremble, j’ai la fièvre.
Puis, un éclair. Je m’effondre sur le lit. Il a disparu. Paniquée, je porte ma main entre mes cuisses. Un liquide abondant s’échappe de mon sexe. Ma mouille, mais aussi un autre plus visqueux : sa semence. J’en suis certaine maintenant, cet homme a pris mon ventre pour engendrer sa descendance… À distance.