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Temps de lecture estimé : 6 mn
11/04/22
Résumé:  Une attirance sexuelle non avouée qui se termine en plaisir solitaire.
Critères:  f h fmast hmast -revebebe -mast
Auteur : Lily1707      
La délivrance






Ce matin, je me prépare avec un peu plus d’attention que les autres jours, j’ai rendez-vous avec mon psy.

Est-ce parce que ma vie sexuelle est proche du néant ou bien parce que l’homme qui partage ma vie ne fait plus attention à moi ? Mais depuis quelques séances, il ne me laisse pas indifférente.

C’est mon amie, Anne, qui à force de m’écouter me plaindre sur ma vie sentimentale, m’a conseillée d’aller consulter. Je n’étais pas très à l’aise avec cette idée, mais après une énième dispute conjugale, j’ai fini par admettre que je pouvais essayer.


Après plusieurs minutes d’hésitation, j’enfile une robe noire légèrement moulante. Je maquille mes yeux d’un noir charbonneux et vaporise du parfum sur mes cheveux et mon décolleté. Je suis prête. Je me regarde dans le miroir et me trouve plutôt jolie. Penser alors que je puisse lui plaire m’émoustille et une légère décharge se fait aussitôt ressentir dans mon bas-ventre.


Nous sommes assis. Lui face à moi, dans son fauteuil, et moi enfoncée dans le canapé. Une table basse, sur laquelle sont posés deux cafés fumants, nous sépare. La décoration y est austère mais je m’y sens bien. C’est un homme plutôt séduisant. Il a, je dirais, dix ans de plus que moi, et ça me plaît. J’aime les hommes plus âgés. Ils me donnent l’impression de savoir ce qu’ils veulent… Sa façon de se tenir, bien droit dans son fauteuil, sûr de lui, lui donne un certain charisme.


Pendant que nous échangeons sur ma vie, j’observe son visage, ses yeux, cachés derrière ses petites lunettes rondes ; sa barbe de trois jours, grisonnante ; ses lèvres, fines et joliment dessinées… mon regard s’y attarde. Je les scrute avec envie. Mon esprit s’échappe furtivement. Je les lèche délicatement avec le bout de ma langue, puis, lui mordille la lèvre inférieure en pressant légèrement, juste assez pour lui faire ouvrir la bouche et y glisser ma langue à la recherche de la sienne.


Je sors aussitôt ce fantasme de ma tête et reviens à notre discussion. Je suis gênée, j’ai chaud, je baisse les yeux. Je rougis et je prie pour qu’il ne le voie pas. Je le regarde. Je ne pense pas. Il continue de me parler mais mon démon ressurgit aussi vite qu’il est parti et je l’imagine se lever et s’approcher lentement. Il s’agenouille face à moi. Il attrape mes fesses avec poigne pour les amener au bord de l’assise et relève ma robe. Il remonte mes genoux en ouvrant bien mes cuisses. Il écarte d’un doigt le peu de tissu qui le gêne et pose sa bouche sur mon sexe.

Stop ! Je dois revenir à la réalité. Alors, sans réfléchir et sans écouter ce qu’il me dit, je lui coupe la parole.



Je propose que nous en restions là pour aujourd’hui.


Il me raccompagne jusqu’à l’accueil. Une fois dehors, l’air frais sur mes joues me fait du bien et me ramène à la réalité. Je descends les marches et vais jusqu’à ma voiture avec une démarche aguichante, espérant qu’il me suive du regard. Je m’assois au volant et jette un œil à la porte mais il n’est déjà plus là. Je démarre et commence à manœuvrer pour sortir du parking. Je lève alors les yeux et je le vois, à la fenêtre de son bureau. Il m’observe.



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Je sais, j’ai été un peu expéditif mais c’est entièrement de sa faute. Elle m’a cherché ce matin et cette femme me fait de l’effet depuis le premier jour où je l’ai vue. Son regard, sa bouche, ses formes… J’ai réussi à prendre sur moi, mais là, me dire qu’elle s’est apprêtée rien que pour moi… c’était trop. Je devais couper court à notre séance sinon je me jetais sur elle. Et maintenant ? Me voilà seul, excité par notre échange avec un début d’érection. Je regarde discrètement à travers la fenêtre, espérant la voir encore un peu. Elle est là, elle descend les escaliers. Qu’est-ce qu’elle est désirable, encore aujourd’hui, avec cette robe ! Et cette démarche si sensuelle. Mon excitation remonte et mon envie d’elle aussi. Merde ! Elle m’a vu… Gêné, je lui fais un signe de la main.


Elle est partie. Mais pas mon envie d’elle. Je ferme le bureau à clé, le prochain patient attendra, je dois me caresser. Je m’assois sur le canapé, exactement à l’endroit où elle était assise. L’odeur de son parfum y flotte encore. Un mélange doux et délicat de rose et de jasmin. Cette odeur m’enivre et je laisse mon corps se détendre et s’affaisser dans le sofa.


Je défais mon jean et en sors mon sexe. Je commence à l’imaginer, là, à genoux sur le sol, son regard noir dans le mien, et sa bouche pulpeuse à seulement quelques centimètres de ma verge. Mon souffle se fait plus rapide. J’humidifie le creux de ma main avec de la salive et commence à me caresser en douceur. J’imagine le bout de sa langue monter langoureusement le long de mon membre et venir s’amuser avec mon gland. J’accélère légèrement le mouvement de haut en bas et de bas en haut. Je sens sa bouche me prendre entièrement. Je suis au bord de la jouissance. Alors, je compresse la main de plus en plus fort et le va-et-vient se fait de plus en plus rapide. Je n’arrive plus à résister. Je la veux, je la vois, je la sens, je ne tiens plus, je jouis !



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Je ressors de cette séance tout excitée. Je le sens, ma culotte est humide de désir. J’ai très envie de me caresser mais je dois attendre, j’ai mon cours de yoga qui commence dans 20 minutes, pas le temps de me soulager. J’en ai mal au ventre.


Ce cours me semble durer une éternité. Une fois fini, je rentre vite à la maison, il me reste quelques heures avant d’aller travailler et je vais être seule. Arrivée dans la chambre, je retire mes vêtements et m’installe sous la couette. Je vais droit au but. Ma main passe sous ma culotte et j’empoigne mon pubis. Enfin, je peux soulager mon envie. Je repense à ce matin, à lui, à nos échanges. Mes doigts descendent alors et passent délicatement le long de mes lèvres en les écartant pour laisser le liquide se disperser sur toute ma vulve. Avec mon autre main, je caresse un sein. Je remonte mes doigts humides sur mon clitoris et commence à le presser. La chaleur se fait sentir autour de lui, puis dans tout le bas de mon ventre. L’excitation monte. Je le sens gonfler sous mes doigts. Mais je ne veux pas jouir, pas déjà, je veux prendre le temps de penser à lui.


Mes doigts retournent alors à l’entrée de mon vagin, lui aussi tout gonflé par le désir. J’y insère doucement le majeur et après un va-et-vient, mon index y est aussi aspiré. Je suis trempée. Je ferme les yeux. Mon fantasme est là, au-dessus de moi, son membre en moi. Il me susurre des mots obscènes à l’oreille et j’en veux encore. Le mouvement de mes doigts s’accélère et un liquide chaud déborde de chaque côté… Mon bassin ondule sous le plaisir. Je n’en peux plus. J’appuie alors sur mon clitoris avec mon pouce et mes doigts s’enfoncent de plus belle en moi. J’envoie des jets de cyprine sur le matelas, c’est la délivrance.