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Temps de lecture estimé : 24 mn
21/04/22
Résumé:  Résumé des 236 épisodes précédents : Daniel Dacier et son équipe poursuivent inlassablement l’infâme Axel Lokir, assurément l’un des plus grands méchants parmi ceux qui menacent quotidiennement la paix dans le monde.
Critères:  fh hplusag pastiche -humour romance
Auteur : Patrik  (Carpe diem diemque)            Envoi mini-message
Le bouquet de fleurs (ép. 237)

Un récit à ne pas prendre au premier degré.

Comme il s’agit d’un programme grand public, les gros mots sont formellement interdits dans les dialogues.

Bonne lecture : )




Un beau bouquet



Résumé des 236 épisodes précédents :

Daniel Dacier et son équipe poursuivent inlassablement l’infâme Axel Lokir, assurément l’un des plus grands méchants parmi ceux qui menacent quotidiennement la paix dans le monde. Mais triple hélas, le machiavélique adversaire arrive toujours à leur filer entre les doigts (logique, sinon il n’y aurait plus de nouveaux épisodes).








Driiing !


Ce samedi soir, on sonne à la porte de Françoise, la dévouée assistante de Daniel Dacier, notre héroïque héros sauveur de l’Humanité et même plus. Ça va faire maintenant quelques années qu’elle soupire vainement dans l’immense ombre de son cher chef vénéré. Mais celui-ci passe son temps à secourir diverses Dames et Demoiselles de la Très Haute Société en détresse qui le récompensent ensuite d’une façon très privée, et souvent lucrative.


Hélas pour elle, Françoise Morel n’est pas de la Très Haute, ni de la Haute, ni même de la Moyenne, elle est plutôt de la DRASS, sans parent, sans frère et sœur, sans beaucoup de relations utiles ou marquantes, avec un compte en banque souvent proche du zéro, car la vie est chère, surtout à Paris. Au sortir de l’orphelinat, elle voulut servir son pays, et se fit vite remarquer par son assiduité au travail, sa réelle compétence et son absence totale de vie privée.


Driiing !


C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans le Service sous la direction de Daniel Dacier, le bourreau des cœurs, à s’occuper du café, de divers dossiers, à prendre des avions ou des taxis déglingués, à courir sur les toits, à pagayer parmi les crocodiles, à frayer dans les tripots sordides et autres activités communes aux agents plutôt spéciaux qui défendent l’Honneur de leur beau pays contre les viles agressions jalouses.



Étonnée, Françoise se demande qui peut bien sonner à sa porte en cette toute fin d’après-midi, alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir une boîte de raviolis trois étoiles et passer le reste de la soirée face à son téléviseur doté de l’unique chaîne de télévision disponible dans la France éternelle du Général.



Intriguée, elle ouvre la porte de son petit appartement. Ses yeux s’écarquillent, sa bouche reste ouverte, tant le choc est grand, immense, incommensurable :



C’est Axel Lokir en personne qui se tient devant elle. La quarantaine triomphante, l’homme a indéniablement du charme avec sa stature plutôt haute, son profil impérial, sa barbe bien taillée et ses tempes légèrement grisonnantes. Sans compter le fait qu’il est habillé de façon classieuse et recherchée, mais sans ostentation.


Avec un grand sourire, il dévoile de derrière son dos un grand bouquet de douze roses rouges qu’il dépose adroitement dans les mains de Françoise. Déboussolée, celle-ci bredouille :



Du premier coup d’œil, Françoise constate que ce bouquet est magnifique, artistiquement arrangé. Ça lui fait même un petit coup au cœur de constater que c’est la première fois qu’on lui offre un tel arrangement floral. Sans qu’elle comprenne bien ce qui est en train de se passer, les voici tous les deux dans son salon. Ignorant le langage des fleurs, car connaissant mieux celui des armes à feu, elle se demande quelles significations peuvent avoir la couleur rouge et le nombre douze ? Il faudra qu’elle vérifie ceci au plus tôt.


Machinalement, elle dépose le bouquet dans le seul vase assez conséquent qu’elle possède. Durant ce temps, son invité impromptu dresse un rapide inventaire des lieux :



Esquissant un sourire, elle rassemble son courage :



Françoise hésite entre plusieurs attitudes. Elle aimerait énormément lui passer les menottes, mais l’homme est fort, très fort, d’autant qu’il la dépasse presque d’une tête. De plus, le Service exige que les instruments de travail restent impérativement au boulot ; donc adieu pistolet, poignard et autres armes permettant au vulgum pecus de passer illico vers un monde meilleur. Et elle est trop loin de la cuisine avec ses couteaux de boucher…


Quant aux arts martiaux, autant ne pas essayer, ce satané Axel Lokir a souvent démontré qu’il ne fallait pas se frotter à lui de cette façon, même une équipe d’une dizaine de personnes.


Non, il faut mettre en place une ruse pour tenter de le capturer ensuite. Elle pourrait aussi le jeter hors de chez elle, mais Françoise choisit l’option de la politesse, poussée au passage par une légitime curiosité :



Elle est totalement ébahie :



Déboussolée, Françoise ne sait pas comment réagir. Son visiteur lui propose :



Toujours assez ahurie, Françoise jette un large coup d’œil circulaire autour d’elle, comme pour se raccrocher à quelque chose. Soudain, une idée germe dans son esprit :



Elle se dirige prestement vers sa chambre. Son visiteur s’approche de son téléphone et décroche le combiné, tout en lui souriant :



Françoise crispe furtivement un coin de sa bouche. Elle pensait utiliser le téléphone situé sur sa table de chevet, afin d’avertir Daniel, son grand et beau sauveur. Mais le subtil malandrin l’a devancée. Un peu résignée, elle change néanmoins de robe. Dommage qu’elle ne possède aucune arme à feu, pas même un poignard ou un couteau dans sa chambre.


Satané Service et ses stupides directives !


Il faut trouver quelque chose pour le neutraliser, mais quoi ? Elle farfouille sa garde-robe. Puis son regard s’arrête : cette robe offerte gracieusement par le Service, mais qu’elle n’a jamais osé mettre, devrait endormir la méfiance de son étrange visiteur. Enfin… endormir, c’est vite dit !


Cette robe est un peu… décolletée, mais elle devrait faire l’affaire. Un peu gênée, Françoise revient dans le salon. La réaction de son invité est claire et nette :



Elle rougit malgré elle. Ce compliment lui semble vraiment sincère et lui fait réellement plaisir.



Avec son aide, elle revêt son manteau blanc en peau de lapin du Périgord, et quelques minutes plus tard, le taxi qui attendait en bas de l’immeuble se dirige vers un restaurant.


À la fois inquiète et délicieusement fébrile, Françoise se demande si elle ne va pas se faire dévorer toute crue par le Grand Méchant Loup…




C’est le bouquet



À sa grande surprise, le dîner se passe très bien, sans heurt, comme si tout était naturel. Par deux fois, François s’est demandé si elle n’allait pas utiliser couteaux et fourchettes envers son pseudo-ravisseur. Mais comme Axel est très galant, elle a casé l’idée dans un coin de sa tête pour connaître la suite de cette étrange invitation.



Françoise se surprend plusieurs fois à l’appeler naturellement par son prénom, comme il l’en a conviée. Elle se sent très en beauté et admirée, Axel rencontrant quelques difficultés à détacher son regard, même s’il essaye de faire en sorte que ça ne soit pas trop visible.


Bien qu’assez fortement sous le charme de son inviteur, Françoise se demande toujours pourquoi elle est là. La situation est quand même saugrenue : dîner en tête à tête avec le meilleur ennemi du Service, ça ne se fait pas ! Mais les temps changent, peut-être l’approche des années soixante qui veut ça…


À l’approche du dessert, elle ose lui poser la question qui lui brûle les lèvres :



À cette réponse qu’elle sent spontanée et sincère, Françoise rougit malgré elle, ce qui ne l’empêche pas de répondre :



Axel sourit de toutes ses belles dents blanches :



Intriguée, Françoise se demande ce qu’il faut comprendre. Elle préfère se focaliser sur le dessert qui arrive. Elle reconnaît qu’elle passe une bonne soirée, bien qu’elle aurait préféré être face à Daniel plutôt qu’être face à Axel. Mais elle se dit qu’elle n’est pas à plaindre, si elle en croit certains regards jaloux provenant de ses consœurs. Oui, Axel est bel homme, il présente bien, il parle bien… Une sorte de Daniel, mais côté nuit.


Un peu plus tard dans la soirée, après être descendu du taxi, Axel raccompagne courtoisement Françoise devant la porte d’entrée de son immeuble :



Alex saisit sa main qu’il baise :



Elle écarquille grand les yeux :



Il baise à nouveau la main qu’il a dans la sienne :



Il s’éloigne, tout en agitant sa main dans sa direction. À son grand étonnement, elle lui répond en agitant les doigts. Après un dernier signe, Françoise referme la lourde porte de l’entrée de l’immeuble derrière elle. Puis elle s’adosse aussitôt dessus, soupirant un grand coup :



Puis elle monte par l’escalier afin de rejoindre son appartement situé au septième sous les toits. La porte refermée, après avoir ôté ses chaussures, elle s’enfonce dans le petit couloir :



Elle se sent curieusement ravie et déçue.


Sitôt entrée dans le salon, Françoise s’empare prestement de son téléphone et appelle aussitôt Daniel, l’incontestable héros et sauveur du monde libre. À l’autre bout, sans doute fatigué, celui-ci grogne en décrochant. Passant outre, elle lance aussitôt :



Par convivialité, et comme preuve de sa grandeur d’âme, Daniel a toujours demandé à ses collaborateurs et collaboratrices de le tutoyer, et il en fait de même. En revanche, il vouvoie ses conquêtes. Cette dichotomie pronominale, Françoise vient de s’en apercevoir, alors qu’elle le fréquente depuis bien des années. Ceci expliquerait-il cela ?


À l’autre bout du fil, un peu endormi, son chef répète :



Daniel émet un petit rire étouffé :



Agacée, Françoise hausse le ton :



Un petit silence se fait entendre, puis, parfaitement réveillé, Daniel éructe :



Un peu vexée par les allusions précédentes, Françoise enfonce le clou :



Daniel rugit :



Françoise n’a pas le temps de placer un mot, Daniel ayant raccroché violemment.




Un bouquet fort suspect



Françoise s’est changée, inutile de trop en ajouter avec la robe un peu décolletée qu’elle a mise pour aller dîner. Quelques minutes plus tard, Daniel déboule chez elle, accompagné de Gérard (dit Gégé, pour les intimes), le grand nounours impassible, mais capable de faire exploser un crâne rien qu’en serrant les doigts d’une seule main. D’ailleurs, on murmure qu’il s’entraîne avec des melons et parfois avec des pastèques…



Visiblement, Daniel ne souhaite pas continuer la conversation dans cette direction :



Avec application, Françoise raconte du début à la fin cette étrange entrevue. Elle oublie néanmoins volontairement quelques détails, comme celui de la robe. Une fois son récit terminé, elle se tait, attendant la suite. Daniel semble être assez irrité, il désigne d’un doigt vengeur le vase :



Serrant ses petits poings, Françoise se met à hausser le ton :



Un peu désarçonné par la réaction de Françoise, qui est d’habitude en admiration béate devant lui, Daniel regarde son collègue aîné, l’interrogeant du regard. Celui-ci répond calmement :



Tapant du pied sur le sol, Françoise explose :



Gérard se penche vers son voisin :



Toujours soupçonneux, Daniel regarde méchamment le bouquet de fleurs qui semble le narguer, puis il annonce d’une voix ferme et péremptoire :



Ses yeux remplis d’éclairs, Françoise grince :



Quelques minutes et douze belles roses saccagées plus tard, après maints jurons bien sentis, Daniel doit se rendre à l’évidence : aucun micro, rien de suspect. Derrière lui, Gérard réprime difficilement un sourire, mais Françoise est furieuse :



Pas fâché de ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux, goguenard, Gérard intervient avec la grâce d’un éléphant qui vient de dénicher un gros paquet de cacahouètes :



Assez désarçonné, Daniel ne sait plus quoi dire. Il ne s’attendait pas à ce que Gérard le soutienne si peu dans cette épreuve. Ce dernier aurait-il en travers de la gorge l’une des nombreuses facéties qu’il lui fait subir très souvent en public ? Pourtant, c’est lui, Daniel, le chef, non ?


Grimaçant, se tournant vers la jeune femme, il grommelle :



La seule réponse qu’il obtient est une gifle magistrale envoyée à pleine volée par Françoise. Remplie d’une colère froide, elle lui désigne la porte :



Gérard pose ses grosses paluches sur les épaules de son supérieur :



Françoise coupe son chef, s’adressant à son grand collègue :



Puis il entraîne avec lui hors de l’appartement un Daniel interloqué, se frottant toujours la joue. La porte à peine refermée, épuisée, vidée par toutes ces émotions plus ou moins contradictoires, Françoise s’effondre sur un fauteuil :



Elle ouvre alors de grands yeux :



Fatiguée par cette succession d’événements improbables, elle part dans sa chambre afin de s’offrir une bonne nuit de sommeil. Elle ne regrette pas sa gifle, ça l’a calmée. Elle ne regrette pas non plus d’avoir dîné avec Axel, ce fut une bonne soirée. Bah, lundi, quand elle reviendra au Service, les choses se seront sans doute calmées, suppose-t-elle.


En attendant, c’est dommage pour ce si beau bouquet. Le plus beau et quasiment le seul qu’on ne lui ait jamais offert.




Deux bouquets



Le lendemain, avant midi, un premier bouquet arrive chez Françoise. Celui-ci est simplement signé Daniel, sans aucun autre mot. Elle s’attendait quand même à une petite papouille. Un peu déçue, elle laisse les fleurs sur la table, pour continuer à écouter la radiodiffusion du jour du Seigneur.


Moins d’une demi-heure plus tard, à sa grande stupéfaction, un autre bouquet arrive à sa porte. Caché derrière les roses, un livreur en tenue rouge demande :



Le porteur dévoile son visage qui était caché par le bouquet :



Taquin, Axel cligne d’un œil puis dépose le bouquet dans les bras de Françoise :



Interdite, Françoise ne sait pas quoi répondre. Apportant une curieuse valise avec lui, Axel s’offre le luxe d’entrer chez elle, de refermer flegmatiquement la porte derrière lui, puis de la conduire jusqu’au petit salon. Désignant le bouquet posé sur la table, le visiteur dit :



Françoise rougit :



Aussitôt, Axel change de sujet :



Axel déplace le bouquet de Daniel sur la table du salon, puis il pose sa valise sur la grande table ainsi libérée. Sous les yeux étonnés de Françoise qui vient de déposer son bouquet dans le même vase qu’hier, le contenu dévoile une sorte d’attirail à pique-nique, mais en plus sophistiqué.



Françoise est ébahie, mais secrètement amusée :



N’ayant curieusement pas peur, contournant la table, elle s’approche à petits pas rapides de son visiteur inattendu :



Souriante, Françoise s’approche encore un peu plus :



Puis amusée, elle le saisit par la manche :



C’est ainsi que Françoise passe l’après-midi de ce dimanche. Pas une seule fois, elle n’aura l’idée de décrocher le téléphone pour prévenir le Service, ou de tenter de capturer le malandrin. Ils discutent d’un peu de tout et de rien, comme s’ils se connaissaient depuis très longtemps. Pas une fois, Axel n’aura un geste ou une parole déplacés. C’est presque avec regret qu’elle voit partir son convive quelques heures plus tard, après un ultime baise-main.




De bouquet en bouquet



Ça va faire maintenant la cinquième fois qu’Axel s’offre le luxe de rencontrer Françoise. Celle-ci l’accueille à chaque fois avec joie, totalement oublieuse de mentionner son passage au Service. Durant ce temps, Daniel est en train de remuer ciel et terre pour mettre la main sur son adversaire attitré, sans toutefois penser qu’il est souvent impunément présent chez sa plus proche collaboratrice, ou avec elle dans un restaurant à côté, à la vue de tous.


La meilleure cachette est d’être sous le nez de celui qui vous recherche. Edgar Allan Poe a écrit une nouvelle fort connue à ce sujet.


Actuellement, la lune étant au firmament, Françoise et Axel viennent de revenir du restaurant, la jeune femme l’ayant laissé entrer chez elle. Visiblement, Axel n’a pas trop envie de partir tout de suite, et de son côté, Françoise n’a pas trop envie qu’il parte tout de suite.



Un peu gauches, ils se tiennent l’un en face de l’autre. C’est Françoise qui propose :



Françoise s’éclipse dans la cuisine. Elle revient ensuite tenir compagnie à son invité, le temps que la percolation se fasse. Avant d’aller chercher les deux cafés, l’hôtesse propose :



Elle n’attend pas sa réponse, s’enfuyant vers la cuisine, pour éviter qu’il voie son petit sourire. Elle revient peu après avec deux tasses fumantes. Axel est déjà assis. Posant les cafés sur la table basse, elle le rejoint, un peu fébrile. Elle n’ose pas s’installer complètement, elle reste au bord du coussin. Son voisin s’en amuse :



Personne ne se décide à prendre les tasses. Françoise se jette à l’eau :



Sans qu’elle comprenne bien pourquoi, Françoise rosit. Elle sent confusément que c’est encore à elle de faire bouger un peu les choses. Elle pose alors ses mains sur ses genoux, à la lisière de sa robe :



Axel tergiverse un peu, puis il se lance :



Elle le regarde avec de grands yeux :



Axel s’alarme un peu :



Serrant ses petits poings, Françoise grimace :



Elle insiste :



Elle respire un grand coup, puis demande :



À moitié amusée, elle soupire :



Un certain silence s’installe, elle repose la question :



Il capture ses mains, elle le laisse faire. Il poursuit :



À la grande surprise d’Axel, Françoise le regarde droit dans les yeux :



Elle se met à rire :



Axel serre plus fortement ses mains entre les siennes, elle se laisse toujours faire. Il demande alors d’une voix inquiète qui ne lui ressemble pas trop :



Elle lui adresse un large sourire :



Il n’en dit pas plus. Ayant capturé la jeune femme dans ses bras, il est en train de l’embrasser fiévreusement. À sa grande joie, elle répond fébrilement à ses baisers brûlants. Ce qui est le moment parfait pour passer à la scène suivante…




Bouquet final



Au-dehors, la nuit tombe sur la ville, tout comme la pluie. Manquant plusieurs fois de chuter sur le sol devenu fort glissant et luisant, Daniel court comme un dératé vers sa nouvelle et magnifique voiture très onéreuse :



À moitié décoiffé mais très trempé, il arrive près de celle-ci ; il hurle :



Chapeau vissé sur la tête, Gérard le rejoint peu après :



Goguenard, le grand gaillard lâche :



Frissonnant à cause de l’eau froide qui glisse doucement dans sa nuque, le long de sa délicate colonne vertébrale, Daniel regarde Gérard avec incrédulité :



Mains dans les poches, Gérard ricane :



Le visage ruisselant de pluie, Daniel grimace :



Daniel fronce des sourcils :



Tapant du pied sur le sol mouillé, Daniel s’agite :



Un peu plus loin et un peu plus tard, dans une belle et vaste chambre ouverte sur le grand large, sous un plein clair de lune, dans une semi-pénombre moite, un homme et une femme batifolent bruyamment sur un grand lit avec avidité.


Puis arrive une brève période de pause.


En appui sur ses coudes, l’homme nu est impudiquement vautré sur le dos de la femme tout aussi nue. Visiblement, il est fermement enraciné en elle. Après l’avoir délicatement mordillée, il murmure à son oreille :



Vicieusement, elle remue du popotin, malmenant un peu le pieu de chair rivé dans ses sombres profondeurs :



Capturant amoureusement un sein à moitié écrasé, il se presse un peu plus sur son dos, s’enfonçant en elle encore plus loin :



Tandis qu’Axel lui démontre à quel point il est fier, entre deux soupirs d’aise, sa compagne lui demande :



Toujours entreprenant pour la plus grande satisfaction des deux amants, Axel précise :



C’est à ce moment précis que le générique de fin commence à défiler.