n° 20976 | Fiche technique | 42312 caractères | 42312 7452 Temps de lecture estimé : 30 mn |
28/06/22 |
Résumé: Il se croyait à l’abri de cette infortune qui ne peut arriver qu’aux maris trop faibles ou qui ne savent pas satisfaire leur femme. | ||||
Critères: #vengeance #confession #couple fh extracon voisins vacances piscine humilié(e) fellation pénétratio sandwich fsodo hsodo | ||||
Auteur : Un, deux, trois Envoi mini-message |
Armand, mon copain de boulot, m’avait énervé avec sa remarque : « Tout blanc ou tout noir » ! Tout de même, je ne suis pas si basique. Je reconnais que l’éducation que m’ont donnée mes parents ne laisse pas beaucoup de place à la fantaisie. Je viens d’un milieu ouvrier, ouvrier, mais fier. Oh, je sais que le travail bien fait commence à retrouver ses lettres de noblesse maintenant que le monde se réveille et que le « fait en France » est à la mode.
Je n’étais pas doué pour les études et je peux vous montrer tous ces bulletins ou les profs ont souligné des remarques du genre « Bernard a toutes les qualités pour réussir s’il voulait bien faire un effort ».
Je suis ouvrier. Ouvrier qualifié. Depuis une année maintenant, chef d’atelier avec trente personnes sous mes ordres. Trente personnes et presque autant de machines-outils qui valent chacune le prix d’une voiture de course.
Il m’avait vexé. J’avais dû paraître inculte même si nous parlions de sites de « cul ». « Cul », « Inculte », oh oh que je suis drôle ! Il m’avait conseillé « Un, deux, trois », vous parlez d’un nom pour un auteur. Oh, le bidonnage, la grosse tête à défaut d’avoir une grosse… Il se prenait pour qui, ce mec, pardon, ce couple ! Qui peut croire un instant que c’est un couple ! Qui peut croire que ce qu’ils racontent leur est arrivé ? Excusez-moi, amis lecteurs, amis crédules, mais ils vous mènent en bateau. Comment on peut imaginer un couple libertin, adepte du SM, se répandre sur la toile ? En plus, on sent qu’ils ont la grosse tête, à défaut d’avoir une belle… ou… ? Bon d’accord, je me répète, mais moi je n’ai pas la prétention d’écrire… Le plus que j’ai fait dans ma vie, ce sont des notices sur les différentes machines. Croyez-moi, c’est pourtant autrement compliqué que d’écrire :
Elle mouillait. Mon sexe était dur. Il est entré sans « coup férir ».
Sans coup férir. Non, cela ne « me fé-pas-rire »… Pardon, je m’égare…
Un silence et puis :
Un silence et puis il insiste :
Il s’éloigne.
Il rit.
Ce que j’accepte de mon copain, je ne l’accepterais d’aucun autre. On ne joue pas avec ce genre de chose. Mais Armand aime bien me titiller. Il trouve que je suis trop rigide. Mais je suis comme je suis.
Ses remarques et plaisanteries font cependant leur chemin. C’est comme une piqûre d’insecte qui s’infecte et qui se répand dans tout l’organisme. Il faut dire aussi que je continue de lire des histoires sur le site. J’ai remarqué qu’elles sont classées, par couleur, par thème, par auteur, etc. Malgré ma forfanterie de toujours faire jouir mon épouse, je ne suis pas si certain d’être un amant parfait. Surtout que dans ces histoires, mari, amant, maîtresse, couples, libertinage, font une comparaison dans ma tête…
Il ne me croit pas et il a raison. L’enfoiré a semé le doute. Oui, Anne est une belle femme. Oui, elle a plus de temps libre que moi. Oui, nous n’avons pas d’enfant. Comme des milliers et des milliers de femmes, de couples, et ce n’est pas une raison pour…
Cela ne coûte rien de vérifier. J’ai acheté un bouquet de fleurs. Cela fait des années, à part pour son anniversaire…
Google me dit qu’elle est chez nous. Chez nous, mais… Putain, Armand, je te tuerais pour ta désinvolture et ta provocation.
Chez nous !
Pourtant, elle n’est pas là. Son smartphone non plus. Elle est passée, c’est certain. Elle s’est changée. Sur le lit, lingerie et habits en attestent.
Je ne comprends pas. Elle est pourtant là, d’après le GPS. Sauf que ce n’est pas si précis que cela. Oui, Google dit qu’elle est dans le coin, mais le coin peut être assez grand. Dans l’immeuble sûrement. Chez les voisins ? Je ne vais tout de même pas sonner chez eux…
Alarme incendie. On vient justement de faire une simulation au boulot… Dans l’escalier, il y a des détecteurs de fumée…
C’est insupportable. Merde, cela s’arrête. Rien ne se passe. À nouveau la fumée de ma cigarette. Je la souffle près du détecteur. Je suis au quatrième et dernier étage. Étage du grenier.
Enfin, cela bouge. Par la cage d’escalier, je vois les gens descendre.
Là, oui, c’est elle. Au second, à notre niveau. Serge est avec elle. Serge ? Son amant ? Ils se retrouvent chez lui ? Pas étonnant que… Mais non, la femme de Serge est avec eux.
Quel con je fais ! Elle était tout simplement chez les Marmaris, nos voisins, amis depuis que nous habitons cet immeuble.
Devant l’immeuble, les gens attendent. J’essaie de me faire discret, mais Anne me voit aussitôt.
Sa surprise est évidemment naturelle. Mais elle n’est pas la seule, Serge et Lise me regardent abasourdis.
En effet, on avait réservé un appart en Charente-Maritime pour une des semaines des vacances de printemps. Anne a évidemment plus de vacances que moi, mais on part régulièrement à cette époque.
Donc j’avais tout faux. Google avait raison. Anne était bien dans l’immeuble. Mais pas dans le délire d’Armand, non, comme une voisine chez des amis. Je lui raconterai à ce lourdaud.
J’écoute Serge d’une oreille discrète, tout au bonheur de retrouver ma sérénité. Pendant qu’il me propose de nous joindre à eux, maison avec piscine, je vois Lise lui montrer qu’un pan de chemise est mal rentré. C’est l’hôpital qui se fout de la charité, elle, c’est un bouton de son chemisier qui n’est pas attaché. Je me demande si Anne en sonnant chez eux ne les a pas dérangés dans une partie de jambe en l’air.
Je suis seul avec mon vélo. Serge, dès le premier jour, s’est claqué un muscle. Pas de chance. Je me faisais une joie de faire de longues sorties avec lui.
Je vais me faire chouchouter par les femmes. Il se consolait ainsi. Heureusement, ce muscle fragile ne le faisait pas souffrir dans le quotidien.
Les vacances se passent très bien. Nos voisins sont décidément bien agréables à vivre. C’est comme si on les connaissait depuis toujours. Anne d’habitude difficile à amadouer est copine comme cochon avec Lise et même avec Serge.
En quelques jours, une routine s’est installée. Je pars de bonne heure, à la fraîche comme on dit. Lorsque je reviens, je les retrouve autour de la piscine. Rien de meilleur qu’une douche rapide et quelques longueurs. Puis, descente au village. Marché. Repas. Sieste. Le soleil et la beauté de ma femme me donnent des envies. Je découvre Anne, pudique, et qui ferme les fenêtres, inquiète que nos amis nous entendent. D’ailleurs, ses cris de jouissances sont retenus, pas comme d’habitude. Ensuite, on va visiter un truc. On rentre. Piscine, dîner, longues discussions. Puis dodo.
Tout en pédalant, j’écoute de la musique. Mais le téléphone prend la main. Un appel. Je dis OK pour accepter.
Je crois que c’est chez eux qu’Anne avait fait la réservation.
Je suis obligé de m’arrêter. Nous ne parlons pas la même langue et c’est seulement au bout d’un moment que je suis obligé de me rendre à l’évidence. D’ailleurs, cette Armelle m’envoie un mail de mon épouse qui est une preuve irréfutable. C’est bien elle qui a annulé. Pas l’agence. Et en plus en oubliant la date fatidique pour une annulation sans frais.
Pourquoi ?
C’est comme si un brouillard se dissipait dans ma tête.
Cette complicité. Cette chemise ! Ce bouton ! Mon épouse mal coiffée ! Cette invitation surprise !
Mais non, je me fais un mauvais film. Si j’imagine Anne et Serge en amants, que vient faire Lise dans ce cas ? Car ce sont bien les trois qui sont sortis de l’appartement. Lise qui tient la chandelle ? Impossible. Même « Un, deux, trois, » n’en ferait pas un scénario. Quoique… Il est capable de bien pire… À moins qu’Anne soit amante de Lise et que ce soit le mari qui regarde. Qui regarde, seulement regarder ?
Je ne vois pas les kilomètres passer. Mon cerveau est en ébullition.
Ils sont tranquillement allongés sur leur transat. Les restes du petit-déjeuner gisent sur la table.
Tout sourire. Les perfides. Mais rira bien qui rira le dernier.
Rien de spécial. En revenant de mon tour en vélo, j’ai récupéré discrètement l’appareil photo que j’avais placé entre deux poutres de l’auvent. Il est dirigé vers la piscine et les transats sont juste devant. Je me suis dit que s’il se passait quelque chose entre le couple et Anne ou même juste un du couple et Anne, cela devait se produire pendant que j’étais en balade. Le claquage de Serge, pensé à l’aune de mes soupçons, devenait la parfaite excuse pour qu’il reste avec elles. Le mari était au loin, à nous la liberté !
Pourquoi vers la piscine ? Pourquoi pas ? Pas de voisins pour regarder. Ils prenaient le petit-déjeuner dehors, pas sous l’auvent, mais sur une table basse entre les chaises longues.
J’ai failli à l’habitude de la sieste crapuleuse pour m’isoler au fond du terrain. Anne ne s’est pas plainte de ma soudaine sagesse. De là où je suis, je les verrais venir si besoin était, mais la maison est silencieuse.
Rien de spécial sauf que mon hypothèse est la bonne, du moins partiellement. En effet, ils sont venus s’installer pour petit-déjeuner. Ils sont en maillot de bain.
Rien de spécial. J’entends même les conversations. Ils parlent de ce que nous allons visiter cet après-midi et des achats pour le déjeuner. Anne propose que nous allions en boîte ce soir.
Rien de spécial. Bavardage bien anodin et amical. Je me suis fait un film. Demain, je ferai la même chose, je mettrai l’appareil photo en mode vidéo et basse définition pour pouvoir enregistrer jusqu’à deux heures avec une carte vide et des batteries pleines. Si comme aujourd’hui je ne vois rien de spécial, je devrai me calmer et oublier ces soupçons ridicules.
Rien de spécial… Sauf que Serge se lève, enlève son slip de bain et se dirige pour piquer un plongeon dans la piscine. Il est évidemment nu. J’ai le temps de voir son sexe, comme d’ailleurs les deux femmes qui, elles, sont aux premières loges et qui ne paraissent pas offusquées. La nature est bizarrement faite. Je suis tout en muscle et trapu. Mon sexe est une tige longue, lisse, le gland totalement recouvert de sa peau protectrice. Julien est lui tout mon contraire, grand, mince, svelte, mais son sexe est trapu, lourd, veiné, avec le gland pratiquement découvert et imposant. Allez comprendre ?
Rien de spécial… Sauf que les femmes se lèvent à leur tour et que, quittant leur maillot, elles vont retrouver, nues, le satyre de ces lieux. Je ne savais pas que le couple aimait se baigner nu et qu’ils entraînaient mon épouse. Je n’ai rien contre. C’est juste qu’ils auraient pu me le proposer au lieu de faire cela en cachette. Ont-ils peur de moi ? Me croient-ils si coincé pour ne pas reconnaître que la nudité peut être agréable ?
Des enfants ! Ils chahutent dans l’eau, se poussent, s’éclaboussent. J’entends leurs cris malgré la distance. Ils chahutent, mais, bien que la caméra n’ait pas une vue plongeant dans l’eau, je soupçonne plus que des jeux. Les corps se frottent. Serge part en apnée et les couinements de Lise font penser qu’il la lutine. Anne aussi fait du sous l’eau. Le silence soudain du couple dénonce des choses que je ne vois pas, mais imagine. La preuve en est faite alors qu’elle réapparaît, que Serge prend les deux femmes par la main pour les entraîner hors de l’eau et qu’il affiche une érection manifeste.
Il repousse la table basse, libérant l’espace autour d’un transat et s’allonge. Il est maintenant bien plus près et la caméra est en bonne place pour me montrer l’image de ce corps ruisselant avec sa verge plaquée contre son ventre. Une érection que ma femme a manifestement déclenchée.
Rien de spécial ! Mon cul, oui. J’avais raison et ce salaud d’Armand aussi.
L’enfoiré, il a deux créatures à ses pieds, même si ce ne sont pas ses pieds qui les intéressent. C’est sa verge, sa queue, sa bitte, monstre digne d’un homme des cavernes. Elles jouent. Oui, elles jouent à le caresser, le branler, le lécher, chacune son tour, gourmandes, abandonnant des flots de salive sur le gros bâton, s’embrassant sans pudeur et sans dégoût, les lèvres humides, la bouche ouverte, se caressant l’une l’autre, qui un sein, qui une fente, mais revenant toujours et toujours sur le sexe. Bâton de chair qu’elles tiennent éloigné du ventre, baobab dont le tronc supporte une futaie de chair rose, gland champignon dénudé et gluant de salive.
La preuve est sous mes yeux. La mémoire de la caméra en garde la trace.
Oui, la preuve est là, réelle, présente, obsédante, dérangeante. Pas seulement une baise dans un couple, officiel ou adultère, non, pire, bien pire.
Cette façon qu’a Lise de pousser ma femme pour qu’elle vienne se mettre en 69 sur le mari. Les cris d’Anne dès que l’homme s’attaque à sa fente, ouvrant de ses mains la raie des fesses pour glisser aussitôt un doigt pervers dans le petit trou.
Cette façon qu’a Lise de demander qu’Anne engloutisse le champignon et une bonne partie du tronc.
Ces mains qui appuient sur la tête de mon épouse pour lui faire gagner inexorablement millimètre après millimètre, lui laissant à peine le temps de reprendre son souffle pour en demander encore un peu plus.
Ces gémissements qui, bien qu’étouffés par la grosse bite, me parviennent par le micro de la caméra.
Ce visage, gluant, ruisselant, qui ne donne aucun signe de refus.
Cette bouche déformée par le mandrin, qui cherche l’air et qui crie dès qu’elle peut s’exprimer pour annoncer aux oreilles de tous que l’homme qui la lèche lui procure un plaisir divin.
Et Lise qui parle. Elle parle pour eux, elle accompagne chaque mouvement, elle traduit chaque soupir.
Et elle a raison. Serge annonce sa venue. Même les cuisses de ma femme ne peuvent retenir ce cri :
Et son foutre jaillit. Les lèvres de ma salope d’épouse ne réussissent pas à tout bloquer. Des coulures infâmes s’échappent, tirant des filets blanchâtres qui coulent le long de la hampe. Mais rien n’est perdu. Lise se joint à la gourmande. Deux bouches suffisent à peine à recueillir le torrent, torrent qui cependant se tarit.
La perversité et le vice se sont emparés des femmes. Lise entraîne ma femme sur le chemin de la luxure, mais c’est de son plein gré qu’elle la suit. Sinon comment expliquer que les deux femelles se redressent pour venir s’embrasser ? Un baiser gras, infâme, vicieux, bien plus dérangeant qu’une bouche féminine qui déglutit le foutre de son mari, voire de son amant.
Un dernier cri. Anne jouit. Anne est toujours expansive. Sa jouissance est une ode à l’amour. Si elle se retient pendant nos siestes crapuleuses, ce n’est pas le cas ici. Partout à la ronde, la vie s’arrête. Chacun stoppe son activité pour écouter…
J’en ai assez vu et entendu. J’ai la preuve de mon déshonneur, oui : déshonneur, car pour moi un mari est autant responsable des actes de sa femme que l’épouse infidèle. Si le mari sait satisfaire sa partenaire, alors elle n’aura pas besoin d’aller chercher ailleurs. Et Anne est plus que partie pour ailleurs. Un ailleurs si spécial… Pensez avec un couple… Carrément leur esclave sexuelle…
Je vais éteindre. Mais j’entends des clameurs étouffées par la distance. Sans nul doute, cela provient du couple.
Pourquoi je me sens bafoué ? Oh, bien sûr, pas par les actes coupables d’Anne, dirigée ou pas, la différence est infime. Non parce que sa prestation n’a pas suffi à les satisfaire…
Pourtant, sur le petit écran de l’appareil photo, cela continue.
Serge bande toujours autant. C’est comme si rien ne s’était passé. Lise, toujours la directrice de ces jeux, invite Anne à venir chevaucher son mari. Sous mon regard, même si cela date de quelques heures, elle s’empale sans grande difficulté sur le baobab. Oh, faut-il qu’elle soit excitée, humide, ouverte pour que ce monstre disparaisse dans son vagin sans que la grimace, que je découvre parfois sur son visage alors que je l’enfile avec vigueur, ne soit présente. Oh, son visage n’est pas sans expression, au contraire, il parle, il crie, il hurle le plaisir qu’elle ressent.
La salope ! J’ai envie de me précipiter pour tout arrêter et faire droit au lien du mariage. Mais ce n’est pas possible, ce n’est plus possible, ce que je vois s’est passé il y a des heures et les protagonistes sont au calme dans leur chambre.
Elle s’empale et s’active sur le mandrin. Elle a ce coup de reins si économe de ses forces et pourtant si efficace. Si le dard sort entièrement par moment, il est comme hypnotisé par la fente qui vient de le libérer, et replonge à la première sollicitation.
Le couple se complète. Les coups de reins de Serge sont le petit plus qui arrache encore plus de soupirs à ma femme. Elle est différente. D’habitude, je suis dans mon propre plaisir et suis moins attentif que maintenant. J’ai tout le loisir de suivre sur son visage la traduction de ce qu’elle se fait. Cette grimace alors qu’elle descend sur ce qui doit la déformer. Son regard qui chavire alors qu’elle s’est empalée à fond, les fesses sur les cuisses de son amant, le coup de reins du même amant qui ajoute une touche à une autre.
Le couple se… Mais je remarque soudainement l’absence de Lise. Non, elle est là, en réalité manifestement revenue de je ne sais où, mais avec un je ne sais quoi qu’en réalité tout le monde peut identifier. Elle porte un sexe en évidence, sexe maintenu par des sangles et peut-être avec une prolongation qui occupe son vagin. Sexe tendu, sombre, plutôt noir, qui lui donne une silhouette équivoque. Mais si elle est équivoque, ses intentions sont bien claires.
Le couple remarque sa présence. Personne ne s’étonne de cette excroissance anormale. Manifestement, ce n’est pas une première. D’ailleurs, le couple change imperceptiblement. Son inaction surprend. Ses mouvements les dénoncent.
Anne qui se penche un peu plus sur son amant. Le même amant dont les mains se plaquent sur les fesses d’Anne pour les ouvrir. Lise qui s’approche, conquérante, sûre d’elle, le gode entre les cuisses, un flacon à la main. Une fiole dont elle laisse tomber quelques gouttes dans la raie que son mari lui propose. Ces gouttes que la pointe du gode noir dirige. La pointe du gode bouge, étalant la crème. Le bout qui se place. Le bout qui appuie. Le bout qui force, pointe arrondie qui n’est que l’avant-garde de plus gros et long. Ce souffle que la pute expulse alors que le gode force le passage. Cette tête qui vient se lover contre le cou de son amant. Ces bras qui l’enveloppent non comme dans une camisole, mais comme un carcan de douceur. Ce long feulement que le micro arrive à capter alors que son objectif me montre la longue tige noire disparaître lentement dans ce cul de traînée.
Et puis elle se redresse. Quelques secondes où elle ne fait que chercher la bonne position. La chienne ne cherche pas à se libérer, au contraire, elle « profite » de ces deux chevilles qui… Mon Dieu, comment fait-elle pour accepter ces deux choses dans son intimité ? Si son petit trou a été longtemps abandonné pendant la période où nous cherchions désespérément à faire un enfant, il est revenu en grâce depuis que ce projet est abandonné. Mais jamais nous n’avons joué à cela…
Mais son immobilité relative est bien vite un souvenir. Si ses comparses sont presque immobiles, c’est elle qui bouge sur eux. Pour avoir vu des films de cul avec ce genre de situation, je sais que ce n’est pas évident que les deux engins restent en place.
C’est évident. C’est loin d’être leur première fois. Depuis combien de temps les vendredis après-midi sont-ils des moments de luxure ? Combien de fois le trio a-t-il répété ce genre de position pour être si à l’aise ? Qui aurait pu se douter ? Certes, Anne a toujours aimé le sexe, mais je pensais que ses cris de jouissances montraient que je la satisfaisais totalement. Alors, pourquoi aller voir ailleurs ?
Elle bouge. Ses coups de reins font merveille. Son visage est toujours dévasté par sa fellation « assistée » et « insistante », mais il rayonne. Je ne la reconnais plus. C’est une autre. Elle a quitté mon monde pour se plonger dans celui du vice et du plaisir à tout prix. Et le plaisir lui arrive. Même si elle ne le disait pas, ses mouvements la trahiraient. Elle le dit. C’est encore plus choquant alors qu’avec moi il y a une éternité qu’elle n’a pas accompagné sa jouissance de telles paroles. Des cris, des « oui », des soupirs, mais pas cette litanie avec des :
Elle s’effondre, manifestement anéantie.
Oh, mon Dieu Serge qui la cajole, qui l’embrasse dans le cou. Et Lise qui s’est retirée et vient pour la câliner aussi. Ce baiser, si tendre, cette main sur son dos qui la caresse doucement. Mon Dieu que cela fait mal. Ce que j’ai vu est déjà insupportable dans la trahison et l’abject, mais ce n’était que du cul, de la réalisation de bas instincts, mais cette douceur change la donne. Ce n’est pas qu’un couple qui l’utilise comme jouet pour leur plaisir et le sien, ce sont des amants de cœur. Anne est-elle amoureuse ? De l’un, de l’autre, des deux ?
C’est à moi d’être anéanti. Je retire les écouteurs de mes oreilles. Le silence est rempli de chants d’oiseaux, de bourdonnements d’abeilles, du clapotis de l’eau de piscine, mais dans mon cerveau un hurlement couvre tout. Là-bas, dans les chambres, le trio se repose. Et moi je deviens quoi dans cette histoire ? J’en suis exclu. Je ne suis que le mari que l’on berne, que l’on cocufie, tous les vendredis et probablement à d’autres moments. Ces sorties cinéma avec Lise ? Serge devait aller les rejoindre, à moins que tout simplement elles ne reviennent chez eux et baisent de l’autre côté de la cloison… Cette invitation surprise : un plan prévu de longue date, une réservation bidon. Ce claquage : une excuse pour rester avec les femmes et baiser avec elles pendant que ce con de mari parcourt les routes sur son vélo…
Un coup d’œil sur le petit écran avant d’éteindre. Qu’est-ce que je fais ? Je suis le plus con des maris, aveugle, confiant.
Ils ont bougé. Anne a repris ses esprits, mais Serge montre encore une grosse érection. Il faut reconnaître qu’il a de l’endurance pour ne pas jouir alors qu’il était au chaud et que…
Lise fait allonger Anne. Non, pas allonger, mais en levrette. Non, pas une vraie levrette à quatre pattes, mais le visage plaqué contre la serviette du transat et la croupe en l’air dans une position encore plus provocante.
Les intentions de Serge sont évidentes. Il s’installe derrière elle et à la façon dont il guide son baobab, c’est vers le petit trou qu’il aspire. Qu’il aspire ? Mais non, c’est le cul de ma traînée de femme qui l’aspire en elle.
Faire de l’humour dans un moment pareil, t’es non seulement cocu, mais con en plus…
Le gros machin passe comme une lettre à la poste. Il faut dire que cela brille de partout et que Lise avait dû largement lubrifier les lieux.
Elle est prise jusqu’à la garde. Il va la pistonner. Elle n’en a donc jamais assez ? Je comprends son manque d’enthousiasme pour nos siestes crapuleuses. La salope, elle s’était déjà fait ramoner par eux le matin, alors, pensez, un petit coup avec le mari, c’était superflu et la comparaison ne devait pas être en ma faveur.
Mais c’est comme si Serge attendait, le ventre collé contre le cul de ma traînée d’épouse. Il regarde vers Lise. Lise toujours équipée du mandrin noir qu’elle vient de nettoyer. Elle s’avance. Elle tient dans la main le flacon. Elle… Non, ce n’est pas possible… Pas avec lui… Pas…
Mais si. C’est bien le petit trou de son mari qu’elle lubrifie. C’est bien contre ce petit trou qu’elle place le mandrin noir. C’est le muscle d’un homme qui cède et c’est le cul de son mari qu’elle envahit.
Je vois sur le visage de Serge des expressions de….
Ça suffit. Je ne vais tout de même pas regarder une lopette se faire enculer. Déjà qu’il couine alors que sa femme le laboure avec une force qui dénonce leurs coupables attitudes. Elle y va si fort qu’Anne s’accroche aux bords du transat pour ne pas être emportée par la furie. Lise y met tout son cœur. Une façon de faire payer à son mari tout le plaisir qu’il retire de leur maîtresse commune…
Mon patron maintenant qui s’y met. Je vois bien le regard des autres. J’imagine que je suis la risée de mes collègues. Tout le monde doit savoir que je suis cocu. Ah, la garce, elle a bien réussi son coup. Si elle voulait me foutre la honte, elle a réussi. Maintenant, c’est moi qui suis coupable aux yeux des autres. Ma vengeance prend une mauvaise tournure, pourtant j’avais pris une décision radicale et sans appel :
Maintenant, c’est SMS après SMS. J’en reçois même des autres. Les fumiers.
Il faut dire que je suis parti sans un mot, pendant que tout le monde dormait, après avoir mis le principal dans un sac de voyage. Pas question de répondre. Qu’elle imagine le pire, mais elle ne sait pas encore tout.
J’ai roulé toute la nuit. La première chose que je fais c’est d’aller acheter une nouvelle serrure. Une fois changée, je m’accorde un repos. Mais je n’arrive pas à dormir. Les images tournent en boucle. La garce, les fumiers…
Presque une heure de silence. Elle doit avoir regardé. Les autres aussi.
Aucun n’a cherché à me parler. Les voisins s’arrangent pour qu’on ne se croise pas. Mais, mais…
Chaque soir, elle est sur le trottoir en face de la sortie de l’atelier. Elle est là, elle attend, mais elle ne cherche pas à me parler. Personne ne m’en parle, à part le patron qui me demande de faire cesser cette comédie.
Nous sommes à la terrasse d’un café. C’est surréaliste. Les gens passent, il fait beau.
Un long silence. Que dire après ces confidences. Si j’ai bien compris, tout est de ma faute. Mais je n’entre pas dans son jeu…
Elle met quelques secondes pour répondre. Elle devait s’attendre à autre chose. Mais à quoi ? Que peut-on attendre d’un homme comme moi, d’un insensible, d’un macho, d’un mari infidèle ?
Des larmes coulent sur ses joues. Elle une petite voix pour répondre :
Alors je me lève. Je vais au comptoir et paye les consommations. Au moins, elle ne pourra pas m’accuser d’être radin…
Infidèle, toi ? J’imagine que tu parles de la comptable. Tu lui as expliqué que cette fille aurait clamé partout que tu étais impuissant ou pédé si tu n’avais pas répondu à ses avances. Et qu’ensuite il fallait bien la « baiser » pour qu’elle t’oublie et passe au suivant.
Je pense. Pas simplement cocu. Avec une femme ET un homme. Mais Armand est lancé :
J’ai mis toute une nuit pour écrire une simple phrase, un SMS :
Je voudrais te rencontrer. Es-tu d’accord ?
J’ai été étonné de la rapidité de la réponse :
Oui.
J’ai mis toute la journée à proposer un endroit. J’hésitais entre : Un café ? Mais trop banal et me connaissant, je n’aurais pas pu parler avec sincérité. Un restaurant ? Moins banal, plus « positif », mais toujours difficile pour moi. Chez moi. Trop rapide. Chez nous. C’est pardonner trop vite. Eurêka :
Samedi. 12 h. Fontainebleau. Ils annoncent beau temps. Les Gorges de Franchard. Un chêne.
C’était il y a… Des années. Un groupe d’amis. Première rencontre avec Anne. Le coup de foudre. On s’était laissé distancer. On s’était enfoncé dans la forêt jusqu’à ne plus entendre le bruit des randonneurs. Elle s’était donnée à moi sur un lit de fougère. On avait gravé nos prénoms et la date dans l’écorce du chêne qui nous dominait alors que nous avions fait l’amour pendant des heures.
Il y a deux ans on a refait le même chemin. Le chêne est toujours là. Je saurais retrouver le chemin. Elle aussi.
Une façon de tout recommencer à zéro…