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Temps de lecture estimé : 10 mn
31/08/22
Résumé:  La rencontre inopinée d’un futur Aïeul et d’une ex-nymphomane devenue amoureuse.
Critères:  fh hplusag couleurs inconnu handicap vacances hsoumis voir caresses confession conte -rencontre
Auteur : Peveril Pickwick      Envoi mini-message

Série : Le futur aïeul et l'ex nymphomane

Chapitre 01
Le futur aïeul et l’ex nymphomane – Premier épisode

Elle avait trouvé le moyen incroyable de circuler à vélo sans l’aide des bras. La première fois que je l’ai aperçue, je suis resté d’abord ébahi, et puis tout simplement admiratif.

Émergence inouïe de la différence dans un monde irrémédiablement centré sur la normalité et borné par la suffisance. Rien à voir avec les gamineries auxquelles nous nous sommes tous livrés pour épater les copains.

Non, la jeune femme n’avait tout simplement pas le choix et n’avait jamais envisagé d’autres moyens d’échapper à son singulier destin, il fallait juste se battre pour exister.

Et bien entendu, cela valait aussi pour accomplir la plus simple des séquences de la vie quotidienne. Tout ce qui pour nous paraissait une évidence avait dû pour elle faire l’objet d’un long apprentissage. Sans compter les épisodes scabreux d’une vie d’errance.

Elle était en permanence obligée de se réinventer. D’oublier parfois les convenances pour continuer d’avancer. De vaincre sa pudeur pour préserver son indépendance.


Et c’était terriblement captivant et infiniment touchant de voir l’inclinaison de son buste et de ses frêles épaules pour orienter sa course ; grâce à des cale-pieds disposés ingénieusement sur le moyeu de la roue avant, tout en préservant son élégance naturelle, et dans le regard, un air de défi.

En même temps si présente, si vivante et si réservée. Et pour cause… Un tel degré d’infirmité vous porte sans coup férir et très tôt dans la vie à un degré d’humilité sans égal. Un niveau que la plupart des gens n’atteignent qu’occasionnellement, quand ils y parviennent…

En revanche, ce lourd handicap n’altérait en rien ni le charme ni la fraîcheur de sa silhouette gracile. En un clin d’œil, on devinait que cette jeune femme dans toute sa candeur était néanmoins parfaitement épanouie. Le balancement de ses petits seins disait beaucoup de sa maturité sous ses allures de petite fille réservée…

À la force de caractère s’ajoutait ce que j’appellerais une beauté lente, ça ne vous sautait pas aux yeux, mais plus vous la regardiez plus vous la trouviez belle, et à la fin, vous n’imaginiez même pas qu’elle puisse être autre chose que sublime.

Elle ne cherchait à être rien d’autre qu’elle-même. Et tous autant que nous sommes, nous savons combien il est difficile de s’accepter tel que l’on est.


Un merveilleux hasard et cette manie du domaine naturiste de coller des graviers partout voulurent qu’elle perde l’équilibre, là, sous mes yeux. À quelques mètres des sanitaires. Du coup, elle avait dévalé un fossé en contrebas, heureusement garni de fougères, ce qui contribua à amortir le choc.


La scène se passa à proximité de mon emplacement habituel. Un lieu choisi voilà quelques années à mi-pente de la zone dunaire. L’endroit est agrémenté d’un chêne astucieusement taillé en forme de parasol et qui, les jours de grande chaleur, vous enveloppe d’un halot de fraîcheur apaisant.

S’y ajoutent les effluves iodés venus de l’océan tout proche, mêlés à la senteur des immortelles nombreuses au pied des dunes. On peut même entendre, la nuit venue, la rumeur de l’océan par marée haute. Et bien sûr, l’odeur des pins archi présente, portée par la brise qui enveloppe les corps, trouve parfois son chemin jusqu’au tréfonds de l’âme.

La chaleur aidant, tous les éléments y sont réunis pour exacerber la sensualité… en un mot, tout le charme du naturisme. En prime, cette fameuse « sensation de liberté » qu’on associe souvent à la nudité et à juste raison. Souvent évoquée avec emphase, mais avec plus ou moins d’inspiration.


Avec les années, j’ai perdu beaucoup de cette spontanéité qui fait le sel de la vie. Mais le souffle du vent qui passe sur le corps sans entrave reste une sensation d’une grande sensualité. Pareil pour le ruissellement de l’eau à fleur de peau.


Il est toutefois difficile d’admettre, quand on avance en âge, qu’il se pourrait qu’on ne croise plus jamais l’amour ? Ce sentiment, je le connais et il me fait horreur. Pourtant, à cet instant, je retrouvais des émotions que je croyais devenues inaccessibles.


Ce furent d’abord les genoux qui prirent… et le bas du dos. Des éraflures sans gravité, mais la petite fut un peu secouée tout de même. L’essentiel du choc avait, je crois, principalement atteint son amour-propre. La scène se passa directement sous mes yeux.

Je m’empressai de lui adresser des paroles de réconfort. Faute de vigueur sexuelle, il se trouvait que je les avais dites d’une voix douce qui se prêtait bien à ce genre de circonstance.

Je ne pus m’empêcher d’accompagner mes paroles d’une légère pression sur ses épaules, et je fus saisi d’une irrépressible envie de la prendre dans mes bras. Envie que je remplaçai de facto par une banale adresse du genre.



Elle se pinça les lèvres, un simple hochement de tête et un timide sourire en guise de réponse.


« C’est pas grave, d’accord », mais néanmoins, justement, cette scène-là était représentative d’un de ces signes que le destin vous envoi de temps à autre pour vous rappeler que le temps de l’insouciance nous est compté à tous. Et surtout sur la fin…


On eut dit que son corps rendu si vulnérable lui conférait un charme singulier. De fait, elle était si différente, et cette différence lui procurait un surcroît de présence au monde. Une sorte de magnétisme. Un pouvoir d’attraction incomparable à tout ce que j’avais pu connaître dans ma chienne de vie finissante !


Encore un peu sonnée et rouge de confusion, elle bredouilla quelques mots qui me mirent sur la voie d’une origine peut-être slave. Une voix d’une gravité envoûtante qui tranchait avec la finesse des traits de son visage.


Alors, le plus dur était de la remettre sur ses pieds tout en ménageant sa pudeur, mais en m’accroupissant à hauteur de sa taille, et grâce à sa souplesse hors du commun, ce fut presque une formalité… et l’opportunité d’un premier contact charnel déjà teinté d’attirance.

J’allais découvrir plus tard que cette souplesse pouvait servir autrement que dans les tâches quotidiennes…

Et que cette attirance, contre toute attente, allait se révéler réciproque malgré la différence d’âge, et peut-être à cause d’elle.

L’avenir devait me le confirmer sous une forme inattendue.


Je garde de ce premier contact furtif un souvenir ému. Un peu comme une toute première fois à l’âge de l’éveil de la sensualité. Mes bras enserrant son dos et sa taille menue. De toutes ces années ma plus surprenante rencontre, parce que si soudaine et inattendue.


En cette fin d’été, le domaine se vida tout doucement. La fin de la saison approchait et resserrait les liens entre les habitués. On s’attarde sur les visages et les voix de ceux qui reviennent chaque année, quelle que soit la couleur du ciel. Les odeurs de gasoil qui succède au passage de la benne se font plus rares, et les écureuils montrent à nouveau le bout de leur nez.


En moins de deux, j’avais récupéré dans la tente tout le nécessaire pour soigner les petits bobos de ma protégée. Assise sur la plateforme des douches, elle se prêta à mes soins avec dans son regard un mélange de gravité et d’espièglerie. Sa peau était d’une douceur exquise et je ne pus m’empêcher de faire durer le plaisir. Je me doutais bien que ma tendre application peinait sans aucun doute possible à dissimuler ma concupiscence. Je m’avisai alors que ses yeux étaient maintenant ouvertement rieurs, et obstinément orientés vers mon bas-ventre qui ne cachait plus rien de mes pensées. Et là, ce fut à mon tour de piquer un fard.


Sous la douche à ciel ouvert (qui fait le bonheur des naturistes dans ce coin du haut Médoc), elle était assise en tailleur pour se laver les cheveux : activant le bouton poussoir avec l’arrière de sa tête.

Quand on est née sans bras, on sait faire à peu près tout, mais avec les pieds : nager, peindre, faire l’amour et des petits plats, et même se laver les cheveux.

Sa posture révéla clairement tous les aspects de son potentiel érotique. Tout chez elle était admirablement proportionné. La cambrure de ses reins et le grain de sa peau dorée me donnèrent un début de vertige.

Par je ne sais quelle magie, l’absence des bras agissait comme un puissant amplificateur du désir, peut-être nourri de compassion et d’un instinct de protection.


Je me fis la réflexion qu’elle ne connaîtrait jamais le plaisir de se toucher les seins dans l’intimité de sa minuscule tente nichée plus haut dans la partie dunaire, mais j’imaginais être le témoin, et peut-être le complice, du génie d’invention qu’elle pourrait déployer pour se donner du plaisir. Seule ou peut-être avec la complicité de sa compagne d’emplacement. Une grande bringue tatouée dotée d’une allure androgyne, grande et charpentée façon viking qui tranchait avec le côté exotique de celle que j’appelais déjà « ma protégée ».

En dehors d’un gabarit assez comparable, difficile d’imaginer plus dissemblables pour ces deux-là…

Pain d’épice et délice d’Ivoire pour l’une. Regard d’opaline tout en douceur et teint presque diaphane pour l’autre malgré l’ardeur du soleil.

Je compris vite qu’entre ces deux-là se passaient des choses que je devinais extrêmement excitantes et dont j’aurais aimé, pour le moins, être le témoin discret… Et que non, décidément, tout n’était peut-être pas fini pour moi, que la vie pouvait être longue si on le décidait d’une source de plaisir permanent ! Ce que j’avais tendance à laisser paraître oublier…

Cette rencontre m’aida à réaliser que ce que je prenais pour de la sagesse de ma part n’était en fait rien d’autre qu’une forme de renoncement. Un prologue à l’amertume et à l’abandon du goût de vivre et d’aimer. Et son corps exprimait à lui seul tout ce qu’il y avait à perdre à ce jeu-là, ou à gagner.


Elle me fit promettre de passer la voir le soir même en précisant avec un air malicieux de ne pas oublier mon petit nécessaire de soins… Et mes mains si douces ! Et pour la première fois, la regardant s’éloigner, je pus contempler ses jolies petites fesses rondes. Une partie de son anatomie qui avait échappé à mes soins… Mais avec la complicité des ronces dissimulées sous les fougères, j’allais être amené à devoir les regarder de bien plus près.




– 1 – L’intruse




À ce moment, j’avais probablement l’air d’une poule qui aurait trouvé un couteau à peler les tomates. Figé, je marmonnai dans un filet de voix.



Elle me regarda avec un brin d’ironie. Son sauveur aurait-il encore à son âge des pudeurs de gazelle ?

Je sentis que la situation m’échappait totalement et c’était très agréable de se laisser porter par les événements.

Non seulement cette fille était épanouie, mais elle était diablement délurée, pas un poil inhibée par son handicap. J’étais donc invité à examiner minutieusement son joli petit cul, et sans un mot de plus, elle se retourna sur le ventre et releva son paréo à hauteur des hanches d’un geste d’une grâce exquise.

J’étais ébloui par l’éclat de cette jeunesse ! Par la cambrure de ses reins. Le galbe de cette croupe endolorie.

Histoire de gagner du temps, et pour retrouver mes esprits, j’attrapai un coussin que je glissai sous son ventre pour relever ses fesses couleur de pain d’épices made in côte Atlantique.


Bon, eh bien, comme ça c’est clair ! Je suis aux pieds du mur. Sous peine de passer pour un branleur, je dois m’exécuter. Là, tout de suite, sans trop céder au côté burlesque de la situation.

L’aïeul et la nymphomane. J’exagère à peine…


Impossible de me dérober malgré le trouble que je ne cherchais même plus à dissimuler. Armé d’un sourire un peu niais, je me penchai doucement sur l’objet du délit. J’allais tâcher de me débrouiller sans mes lunettes.



Une méchante épine sournoise s’était fichée à la naissance du divin sillon de ses fesses, provoquant une inflammation à la périphérie de la piqûre. Deux ou trois coups d’épingle approximatifs après je parvins à extirper l’intruse à l’aide de la pince à épiler.

Le soulagement fut immédiat et la petite se tourna vers moi et planta ses yeux d’ébène dans les miens.



Elle rit sans retenue pour la première fois. Ce qui eut pour effet d’apaiser la tension érotique entre nous. Mais pas pour très longtemps, car elle en profita pour me préciser que ses hanches aussi étaient douloureuses.

Alors je jetai ma prudence par-dessus les moulins, et je dégainai de ma musette mon fidèle flacon d’huile d’arnica.



Je posai mes mains sur ses épaules et descendis à la hauteur des moignons. Sans en prendre conscience, je touchais déjà au plus intime.



Elle se redressa sans effort apparent alors que je m’activais sur l’intérieur de ses cuisses. Son minou exhalait une odeur de sous-bois. Ce fut le moment que choisit Inès, la grande bringue, pour faire son apparition.