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Temps de lecture estimé : 28 mn
24/09/22
Résumé:  Un orage surprend le groupe dans une étroite gorge. Complètement trempés, ils se retrouvent entièrement nus dans le refuge. Après la douche, les partenaires se mélangent.
Critères:  fh ff hh fhh ffh grp couple couplus vacances amour cérébral intermast facial fellation cunnilingu 69 sandwich fdanus fsodo hdanus -totalsexe
Auteur : Rimaye            Envoi mini-message

Série : Chaudes Cévennes

Chapitre 05 / 10
L’orage

Résumé de l’épisode précédent :

Nouvelle baignade sans maillot. Julien et Thomas se sont isolés et partagent leurs premières caresses. Pendant ce temps, Laura propose à Cécile un échange.







Jour 5 (suite)



Thomas


Un coup de tonnerre me tire de ma rêverie. J’atterris subitement. Vite, il faut partir d’ici. Cette gorge peut se transformer en véritable piège en cas d’orage.


Nous sautons à l’eau. Julien retourne vers la plage prévenir Cécile, Laura et Antoine. Je nage vers la cascade où se trouvent Manon et Mathilde. Je les trouve en train de discuter, étrangement proches l’une de l’autre. Elles me suivent.


Nous remballons nos sacs, prenant à peine le temps de nous sécher. Pour sortir de la gorge, il faut encore escalader le petit ressaut rocheux. Je reste en bas pour aider ceux qui auraient des difficultés. Manon passe la première. J’en profite pour jeter un coup d’œil sous sa jupe : elle ne porte rien en dessous. J’adore. Même constat chez Mathilde, qui la suit. J’échange un clin d’œil complice avec Antoine qui vient juste en dessous, et qui doit bien en profiter. Pour Cécile, je ne sais pas : elle porte un short, et je n’arrive pas à voir ce qu’il renferme. Enfin, Laura ferme la marche derrière Julien, son short est un peu moins moulant que celui de Cécile, et j’aperçois fugitivement son pubis épilé et un pli de chair rose.


Mais je n’ai pas le temps d’en profiter. Il faut encore remonter la sente escarpée. Je mène le groupe au pas de course. Les coups de tonnerre se rapprochent et résonnent dans la gorge. Les premières gouttes nous saisissent à l’arrivée sur le chemin. Des gouttes grosses comme des billes qui explosent en s’écrasant sur nous.


En dix secondes, nous sommes trempés jusqu’aux os. L’orage se déchaîne, et nous n’avons nulle part où nous abriter. Rien ne sert d’attendre ici. Il nous reste un peu plus d’une heure de marche jusqu’au refuge, en marchant bien. J’explique la situation : tout le monde acquiesce. C’est vraiment un groupe parfait, en général il y a toujours quelqu’un pour protester, pour paniquer. Entre nous, rien de tout ça : ils me font confiance.


Nous passons une heure terrible à affronter des trombes d’eau et des bourrasques qui s’engouffrent dans la vallée, nous fouettant le visage, nous forçant à fermer les yeux. Nous traversons le torrent où nous nous baignions il y a quelques minutes : c’est un flot d’eau boueuse et tumultueuse qui effleure le petit pont de bois que nous traversons au pas de course.


Pendant cette course effrénée, il n’y a pas eu la moindre plainte. Nous avons marché groupés, soudés comme un commando. Nous atteignons le refuge, au bout d’un hameau désert, en moins d’une heure, haletants et trempés de la tête aux pieds.



Manon


Je n’ai jamais vécu un tel orage. On aurait cru plonger dans la mer à chaque pas. Le moindre ruisseau était transformé en torrent, les branches des arbres se cassaient autour de nous, le tonnerre grondait sans discontinuer. C’était très effrayant, et en même temps, nichée au sein du groupe, guidée par le pas sûr et décidé de Thomas, je sentais qu’il ne pouvait rien m’arriver.


Nous nous engouffrons dans l’étroit vestibule de l’entrée, formant une flaque d’eau autour de nous. Il n’y a plus rien de sec dans nos affaires, tout dégouline. Nous nous dévêtons comme nous pouvons dans l’enchevêtrement de sacs et de corps trempés (ça va vite, dans la hâte de quitter la rivière, je n’ai enfilé que mon débardeur et ma jupe). Nous nous retrouvons rapidement tous les sept, tous nus et grelottants. La situation n’a rien de très excitant…


Pendant que Thomas s’en va allumer le poêle de la salle à manger, les autres se précipitent à la douche. Je suis Thomas, c’est l’occasion de me retrouver seule avec lui. Il revient de l’appentis portant un panier de bûches et de petits bois, et s’accroupit devant le poêle. Passé quelques instants à l’admirer (il a de très jolies fesses, bien tendues vers l’arrière), puis je l’approche doucement par derrière lui, et me serre contre son dos.



Je comprends cela comme un encouragement, et continue mes caresses, pendant qu’il entasse savamment les bûches sur un amas de petits bois brisés. Ma main se fait plus aventureuse, et s’insinue dans son sillon fessier jusqu’à ses bourses qui pendent, que je saisis doucement. Je continue mes investigations. Je remarque qu’il frémit chaque fois que je passe (timidement) sur sa rosette anale. Cette réaction m’intrigue. Pour ma part, je sais que j’adore cela, mais que peu de mes anciens copains ont osé l’aborder par là. Je me trouve un peu dans la même situation : va-t-il vraiment aimer ? Que va-t-il penser de moi, si jamais il n’aime pas ? Les hommes aiment-ils ce genre de caresses ?


Mais en même temps, je ne veux pas le décevoir en ayant l’air trop timorée. Et puis, ces frémissements ne me semblent pas être une réaction de dégoût… alors, je me décide (et je sens dans mon ventre une grande chaleur, au moment où je prends cette décision). Je me suce longuement l’index, puis l’approche. Lorsque je le pose doucement dans le centre de la cible, il m’accueille d’un petit grognement en se cambrant légèrement. Je suis surprise de voir ma première phalange rentrer facilement. Mon doigt est complètement serré, mais s’enfonce lentement sans rencontrer de résistance. Enfoncé jusqu’à la garde, il est à la fois compressé par l’anus qui se contracte, et étonnamment libre à son extrémité. Je le bouge, explorant cette cavité nouvelle et étrange.


Thomas ne s’occupe plus du feu. Il se tient au rebord du poêle pour ne pas tomber, en tendant son cul vers moi. Je commence de légers mouvements dans son cul, et il semble apprécier. Mon autre main vient caresser son membre tendu comme du bois. Visiblement, il apprécie. Alors je continue de plus belle. Il se détend, mon doigt est moins serré. Alors j’en rajoute un second. Il râle plus fort, je bouge plus vite, son corps est parcouru de tremblements et de soubresauts de plus en plus puissants. Puis il pousse une sorte de long cri, presque un gémissement. Je sens son anus se serrer si fort que j’ai peur qu’il écrase mes doigts, qu’il finit par expulser.


Il s’affale sur le sol et me regarde d’un air absent.



Pour tout dire, moi non plus, et j’en ressens une fierté incroyable. Je me dis que notre histoire est sur de bons rails. Je l’embrasse tendrement. Je suis tellement émue que je verse une larme.


On finit par allumer le feu qui se met à ronfler, puis on se dirige vers les douches, à présent désertes. Même s’il y a deux cabines, nous prenons la même.



Cécile


Quand je sors de la douche, je retrouve Laura, qui en sort également, et Mathilde, qui attend son tour.



Son invitation est limpide pour moi, mais je ne sais pas si Mathilde la comprend. Et puis… elle n’était pas prévue dans le plan. Même si après tout, je ne serais pas mécontente qu’elle le soit.


Pendant que Mathilde prend la place de Julien, Laura m’entraîne dans le couloir, laissant Julien seul et un peu interloqué. Le dortoir n’est pas très grand – tant mieux, on se réchauffera mieux, et se compose de deux grandes banquettes couvertes de matelas, se faisant face de part et d’autre d’un étroit couloir.


Laura s’est arrêtée au milieu de la pièce. Elle semble hésiter. Ça me rassure. Quelque part, je n’en mène pas large, mais ça me gêne un peu de me faire diriger par une « gamine ». Je sais très bien ce que je suis en train de faire. Pour tout dire, j’en meurs d’envie. Mais quelques liens me rattachent encore à ma vie d’avant. C’est à moi de les rompre, je crois. Je m’approche de Laura à pas furtifs, presque en glissant. J’ose :



Elle me regarde avec des yeux ronds, comme étonnée que j’ose prendre l’initiative. Elle hésite, je la vois rougir dans la pénombre. J’en profite pour la regarder plus en détail, ses beaux cheveux blonds, encore mouillés, encadrant son visage aux traits fins, ses grands yeux bleus étonnamment perdus, alors qu’ils pétillent de malice d’ordinaire. Ses courbes généreuses, taille fine, seins juste rebondis comme il faut, hanches rondes. Son pubis nu, et surtout ce qu’il renferme, m’aimante – j’aimerais en éprouver la douceur.



Je n’ose lui dire que mon unique expérience n’a que deux jours. Mais j’ai besoin de me donner confiance en lui montrant que je sais où je vais.



Laura


Je me sens comme paralysée. J’ai fantasmé ce moment depuis les premiers émois de ma sexualité, et là, je ne sais plus où aller, ce qu’il faut faire, ce qu’il faut dire. Heureusement, Cécile prend les devants. Elle a l’air moins novice que ce que je pensais. Ça me rassure. Je suis heureuse que ce soit avec elle. Nos premières caresses d’hier soir sont encore gravées dans ma peau, j’en attends plus.


Elle me tend la main – je la saisis – me désigne un matelas du regard – j’y monte, et elle me suit. Je m’allonge, sans la quitter du regard. Elle vient s’asseoir à côté de moi, ses jambes repliées sous ses fesses, le long des miennes, appuyée sur sa main droite.


Sa main gauche se pose sur mon ventre. La sensation me fait décoller. Elle me caresse doucement, mais avec fermeté – presque un massage. Elle m’attrape un sein, le caresse longuement, me pince le téton – ah, j’adore ça ! Puis elle redescend sur mon ventre. Je me redresse et me tourne sur le côté pour lui faire face. Je déteste être passive, et moi aussi, je veux découvrir ce que ça fait de caresser une autre femme. Elle a la peau très douce. Son corps est ferme et souple à la fois. Elle a une jolie chute de reins, pas beaucoup de rondeurs, mais juste ce qu’il faut.


Sa main s’est immobilisée sur mon pubis. L’absence de poils semble l’interpeller. Je me sens fondre complètement sous cette caresse très douce. Ses poils à elle sont denses, noirs et bouclés comme ses cheveux, mais la toison est bien entretenue – je joue avec, y cachant mes doigts. Les siens glissent plus avant, un de chaque côté de mes lèvres, ouvertes, suppliantes. Elle joue à me faire languir, fait le tour de mon clitoris sans daigner lui donner ce qu’il attend, redescend dans ma raie, mais évitant ma rosette. Elle me rend folle de désir. Moi je n’en peux plus, je pars à l’aventure. Sa chatte est complètement liquéfiée, gonflée de plaisir. Mes doigts s’y noient.


D’un geste lent – elle est d’une douceur incroyable, et si sensuelle à la fois – elle vient s’allonger tête-bêche contre moi. Le contact de ses lèvres sur les miennes, sa langue qui vient me masser le clitoris, me fait partir. J’arrive à peine à goûter moi aussi sa liqueur (ce goût, suave et épicé me fait chavirer). Je jouis tellement fort que je ne maîtrise plus rien.



Antoine


Je m’asperge d’eau froide pour faire baisser la tension – et surtout mon érection. Je ne sais comment ça va se passer quand je sortirai. Lorsque je suis enfin arrivé à mes fins, je sors de la douche. Je trouve Julien, planté devant les lavabos, l’air perdu. Il sursaute en m’entendant. Mais de Laura et Cécile, pas de trace. Je lui demande :



Au moment d’ouvrir la porte du dortoir, Julien m’attrape par le bras. Curieusement, une drôle de chaleur se diffuse dans le reste de mon corps à ce contact.



Mince, il a raison. Que va-t-on faire d’elle ? Si elle se pointe dans le dortoir alors qu’on… Il y a un bug dans mon plan…



Après tout, pourquoi pas ? Je n’avais pas imaginé ça comme ça… mais ça m’excite encore plus. Demi-tour, donc. Nous surprenons Mathilde à la sortie de sa douche. Elle a le réflexe de se cacher dans sa serviette, une expression de surprise et de peur traverse son visage, surtout à la vue de nos sexes bien dressés. Julien lui tend une main amicale.



Mathilde


Se retrouver seule avec deux mecs à poil et en érection… je n’y étais pas préparée. Ma première réaction a été la panique. Fuir, me cacher. Et puis Julien m’a tendu la main, avec un sourire rassurant. Remettre mes pensées à l’endroit. Depuis quatre jours, tout prend une tournure inattendue. Je repense à la nuit où avec Cécile… il était là, lui aussi, je l’ai embrassé, il ne m’a pas forcée, il a été très doux. C’est moi qui n’ai pas osé ce soir-là, pendant qu’il prenait Cécile, tout contre moi.


Alors je le suis – je les suis, plutôt. Antoine s’est mis un peu en retrait. Lui aussi me regarde en souriant – je me sens mise en confiance, ils ne vont pas me violer ici, j’en suis sûre. Je me demande juste où est Laura. Et surtout Cécile. Avec elle, je me sentirais parfaitement protégée. Ils me donnent chacun la main, nous formons une petite procession, c’est un peu étrange. Julien ouvre la marche dans le couloir, ouvre la porte du dortoir.


Seule la lumière du jour, presque éteinte par l’orage, qui fait toujours rage au-dehors, éclaire la pièce. Julien s’est arrêté net après deux pas. Je me heurte doucement à lui – Antoine fait de même, je sens son sexe dur et humide contre ma fesse, ça me fait comme une décharge électrique. Le temps que mes yeux s’habituent à la pénombre, j’aperçois à quelques pas deux corps mouvants et enlacés, des têtes s’agitant entre des cuisses. Pas difficile de deviner qu’il s’agit de Laura et de Cécile.


Cécile, qui m’a la première initiée au plaisir saphique – j’ai cru pouvoir l’avoir pour moi toute seule. Idée que j’ai moi-même enterrée la nuit dernière, avec Manon. Pourtant, la voir s’envoyer en l’air avec Laura, lui prodiguant des caresses que je ne connais pas encore… Une boule de jalousie gonfle en moi. Je me sens délaissée.


Et puis après tout… j’ai à ma disposition deux beaux étalons qui se repaissent du spectacle qui ne les laisse visiblement (très visiblement !) pas insensibles. D’accord, depuis que j’ai eu la révélation de ce que pouvait être le sexe avec une fille, je n’attends que ça. Mais après tout, ces deux belles queues me semblent tout à fait attirantes. Dire que je n’ai jusqu’ici fait qu’accumuler les déconvenues avec les mecs, voici une occasion de tenter une chose que je n’aurais jamais imaginée. Fantasmée, oui. Mais je ne m’en serais jamais crue capable.


En suis-je vraiment capable, d’ailleurs ? Allez, Mathilde, montre ce que tu sais faire ! Ne pas trembler. Ils sont là, juste à côté de moi. Je n’ai qu’à tendre les mains. Là ! Oh que c’est dur ! J’avais oublié. Et chaud, palpitant. Ils me regardent tous les deux, surpris, mais apparemment ravis – aucun mouvement de recul, au contraire. Je fais un pas, ils me suivent – ils n’ont pas le choix. Je m’assois sur le bord de la banquette, à une longueur de bras des amantes enlacées, je les attire à moi.


C’est le moment de sortir le grand jeu. Mon expérience en matière de fellation est embryonnaire – la plus aboutie est celle que j’ai prodiguée à Antoine avec l’aide de Manon, hier soir. Mais je veux être à la hauteur. Pour l’instant, les caresser. Les observer, aussi, ces deux sexes. Celui de Julien est épais, marbré de grosses veines saillantes, un gros gland violacé tout gonflé, luisant et nu – on dirait un fruit bien mûr. Celui d’Antoine est un peu plus long, et son gland est presque entièrement caché par cette petite peau – si je tire dessus, il en sort fièrement, plus rouge que celui de Julien, moins gonflé aussi. J’amorce quelques va-et-vient. Ça a l’air de leur plaire. Je me sens le centre du monde – de notre monde. C’est moi qui dirige les opérations, ils me suivront où j’irai, je le sens.


Maintenant, j’ai envie de goûter. Par lequel commencer ? Par Antoine, tiens, il est un peu plus près. Un coup de langue – je le sens frémir de contentement. Je le lèche, d’abord timidement, puis avec plus de conviction, du bas vers le haut. Je sens qu’il aime ça, je m’enhardis. J’enroule ma langue autour de son gland. Ça a un goût légèrement salé, pas désagréable, super excitant. Je pose mes lèvres dessus – une petite goutte perle au bout, je l’aspire – Hmm, pas mal !


C’est le moment, Mathilde ! J’écarte mes lèvres, il s’enfonce, fais attention, là, il me remplit bien. Et pourtant je sens qu’il en reste encore. Je ne vais pas y arriver. Bouger. Je le fais coulisser entre mes lèvres – j’accompagne mon mouvement de ma main, j’essaie de le masser en même temps avec ma langue, mais sa liberté de mouvement est limitée. Il grogne – il a l’air d’apprécier.


Au tour de Julien, maintenant. Je reprends mon souffle. Antoine me sourit, me caresse la joue, le cou. Ça me donne confiance en moi. Elle est plus épaisse, celle-là. J’essaie de reproduire les mêmes caresses qu’avec Antoine. Tiens, le goût n’est pas exactement le même – plus musqué peut-être ? C’est terrible cette sensation d’être remplie. J’ai l’impression de m’y habituer. Et puis il aime ça, je le vois bien. J’ose aller plus loin, à l’aventure. Il bute au fond de ma bouche. Je respire un grand coup, et je l’enfonce encore dans ma gorge. Mon Dieu, je ne suis vraiment plus qu’un trou ! Quelle sensation ! Je devrais me sentir souillée, et c’est exactement le contraire. C’est moi la maîtresse de la situation.


Je respire. Je tiens mes deux jouets dans les mains. Je les tire à moi. Je les malaxe dans mes mains, les serre l’un contre l’autre, jouant à les frotter. Peu m’importe que mes deux partenaires doivent se tenir par les épaules pour ne pas tomber. C’est moi qui décide. Je les lèche, couvrant les deux glands d’un même coup de langue. Je serre leurs bourses dans les mains. Les deux tiges se cabrent, luisantes dans la pénombre.



Cécile


Le bonheur de l’avoir fait jouir, de sentir sa mouille inonder mon visage, son clitoris se recroqueviller de plaisir, ses cuisses se serrer autour de mon visage, puis soudain, tout son corps se détendre. Surtout, la douceur de sa peau contre la mienne, et son goût.


Elle a continué à me caresser, d’abord d’un air absent, puis ses gestes ont repris de l’assurance, sa langue s’est faite fureteuse, ses lèvres aspirent mon bouton, ses mains m’étreignent le dos, les fesses, ses doigts se perdent dans ma raie. L’un d’eux force doucement ma rosette – je tressaille sous cette caresse.


Et puis ils sont entrés. Mathilde est avec eux – je suis heureuse pour elle, un peu coupable, aussi. Je ne vois pas bien ce qu’ils font, ma tête encore fourrée entre les cuisses de Laura, humant ses parfums intimes. Et puis mon plaisir commence à monter. Il part de son doigt qui me ramone doucement l’anus, sensation nouvelle. Il gagne mon clito, serré entre ses lèvres, puis m’inonde le ventre, par vagues concentriques. Je voudrais lui crier de continuer, qu’elle m’amène à l’extase, mais c’est inutile : elle le sait. Je plaque mes lèvres sur son sexe pour ne pas crier, je plante mes ongles dans ses fesses. Une onde formidable m’emporte – je ne savais pas qu’un plaisir si fort existait.


Je reste de longues minutes (je crois – ce sont peut-être des heures tellement je plane) prostrée, me délectant de ces vagues qui refluent peu à peu dans mon ventre. Peu à peu, je reprends conscience de ce qui m’entoure, des bruits derrière moi. Je me redresse et me retourne. Laura se dégage elle aussi de notre étreinte. Mathilde est là, juste à côté de nous, suçant avec passion nos deux hommes. Je n’éprouve aucune jalousie à voir Julien avec une autre – peut-être parce que c’est Mathilde ? Je suis heureuse de voir le plaisir déformer son visage. En m’approchant, je me rends compte que Mathilde serre les deux sexes l’un contre l’autre, Julien et Antoine se tenant par les épaules, serrés l’un contre l’autre. Ce contact entre les deux hommes réveille mes sens abasourdis de plaisir.


Elle alterne ces caresses des mains avec des fellations langoureuses – je la trouve très habile. Une sensation très étrange s’empare de moi : la reconnaissance de la voir donner du plaisir à mon mari. Je m’approche d’elle, me serre contre elle. Laura fait de même. Je l’embrasse dans la nuque – j’y retrouve les lèvres de mon amante. Ma main parcourt ses seins, joue avec ses tétons, puis descend sur son ventre.


Soudain, un liquide chaud me goutte sur la main. Julien est en train d’éjaculer, il jouit en silence, mais les jets sont puissants et inondent le visage de Mathilde, retombent sur le gland d’Antoine, coulent le long de sa verge et des mains de Mathilde. Puis, Antoine jouit à son tour, ses premiers jets de sperme accompagnant les dernières gouttes de mon mari.



Julien


Heureusement qu’on se soutient, avec Antoine, car je serais peut-être tombé tellement le plaisir a été fulgurant. Nous restons ainsi, accrochés l’un à l’autre, haletants, nos dernières gouttes de sperme coulant de nos verges ramollissantes.


Les femmes ont repris les choses en main. Elles ont fait allonger Mathilde, et toutes deux l’embrassent, sans se soucier (ou au contraire, c’est ce qu’elles cherchent) du sperme qui macule son visage, ses mains, son ventre. Leurs bouches se mêlent en un langoureux baiser à trois, ballet de langues enlacées.


Deux mains investissent le sexe de Mathilde, grand ouvert juste sous nos yeux. Les doigts de Cécile fouillent sa fente, y disparaissent (un, puis deux puis trois), tandis que ceux de Laura titillent son bouton. Je rebande devant ce spectacle. Contre-moi, Antoine aussi. Mathilde commence à soupirer, à se tortiller, puis à gémir. Elle tente de dire quelque chose comme « encore, continuez », mais sa voix est déformée par le plaisir et par les bouches qui aspirent ses lèvres et sa langue. Elle est secouée de spasmes impressionnants, et la main de Cécile se retrouve expulsée, luisante de mouille.


Je jette un coup d’œil à Antoine. On s’est compris. Je viens m’allonger derrière Laura – il fait de même avec Cécile. Le corps souple et doux de la jeune femme glisse contre moi quand elle me sent approcher. Elle se retourne et m’embrasse – sa bouche a le goût du sperme. Sa peau est douce, soyeuse, enivrante – je m’en délecte, m’en repais. Mes doigts trouvent son sexe – je tressaille au contact de la peau nue, dépourvue de poils – glisse dans sa fente encore trempée du plaisir que lui a donné ma femme. Sa main saisit mon sexe – je bande de nouveau à tout rompre.


Que fait Cécile en ce moment ? Je ne le vois pas – Mathilde me la masque. J’espère qu’elle fait pareil. Laura bascule sur moi, me chevauche. Je happe ses seins pointus qui pendent devant mon visage. Je sens l’humidité de son sexe au bout de mon gland, une douce chaleur, puis la sensation délicieuse d’être englouti dans un étui ajusté. Je l’attrape par la taille, réglant son rythme pour faire durer le plaisir. Je lui masse les fesses, puis caresse sa raie, joue avec sa rosette.


C’est alors que je sens une chose nouvelle entre mes doigts. Une boule gonflée, humide. Le matelas s’affaisse un peu. La boule s’appuie sur l’anus de Laura – je la devine à tâtons : elle se prolonge en une longue verge bien dure. Je tourne la tête : Mathilde et Cécile sont tendrement enlacées. Le gland appuie maintenant contre l’anus – il s’écarte sans effort, laissant entrer le visiteur qui semble être en terrain connu.


Je réalise ce qu’il est en train de lui faire, là, tout contre moi, ce qui n’a jamais été qu’un fantasme pour moi, que je n’ai jamais osé essayer, en dehors de quelques tentatives frileuses qui n’ont jamais eu l’air d’intéresser Cécile. Lui ose. Elle le laisse entrer, mieux, elle l’accueille. Elle n’a pas l’air de souffrir.


Alors, je le sens contre moi, là, juste séparé de mon sexe par une fine cloison de chair, cet autre sexe qui vient masser le mien sur toute sa longueur. Je sens son gland masser la base du mien, puis repartir. Je ne sais plus avec qui je fais l’amour : Laura ou Antoine ? Ou les deux ?



Thomas


Le feu est enfin parti. J’ai mis du temps à reprendre mes esprits. Manon est restée lovée contre moi de longues minutes, la tête sur mon épaule. Je sens qu’il se passe quelque chose de fort entre nous.


Maintenant, il faut faire sécher toutes nos affaires – il y a du boulot, tout est trempé jusqu’au fond des sacs. Mais avant tout, aller prendre une douche.


Nous nous serrons à deux dans la petite cabine. Manon est serrée contre moi, ses fesses s’appuient sur le bas-ventre lorsqu’elle se savonne les pieds. Je savonne longuement son dos, ses fesses, ses bras, puis ses seins, son ventre. Quel plaisir de sentir mes mains glisser librement sur ces douces collines. On s’embrasse, bien sûr, on n’arrête pas.


Sous la douche, Manon me raconte comment elle a fait l’amour avec Mathilde, hier. Je n’en crois pas mes oreilles. Je ne peux pas lui cacher les caresses échangées avec Julien. On se regarde avec perplexité. Comment peut-on faire des choses pareilles au moment où on est en train de tomber amoureux l’un de l’autre ?


Une fois séchés, on s’en va étendre nos affaires. Pourtant, dans le hall, rien ne bouge : nos vêtements trempés sont toujours entassés sur un banc au pied duquel s’est formée une petite flaque, les sacs et chaussures gisent pêle-mêle. Personne. Mais où sont-ils passés ? J’échange un regard perplexe avec Manon, en essayant de ne la regarder que dans les yeux pour ne pas être déconcentré.


Il n’y a pas beaucoup de solutions – il n’y a que deux autres portes dans le couloir. La première est fermée. J’ouvre la seconde, tout au bout, Manon sur mes talons. Ce qui me frappe d’abord, c’est une odeur moite de transpiration mêlée à quelque chose de plus capiteux – une odeur indéfinissable, mais familière. Puis les bruits. Des cris étouffés de plaisir d’une femme – je crois reconnaître Laura – les soupirs et les râles d’un homme (ou deux ?). Puis d’autres gémissements féminins. Et de petits bruits humides, « floc floc ».


Enfin, mes yeux s’habituent à la faible lumière que laissent passer l’orage et les volets mi-clos. Je m’attendais à quelque chose de ce genre, j’avoue. Mais là… C’est surtout le trio qui me laisse sans voix. On distingue clairement Antoine, agenouillé, légèrement penché, ses fesses musclées arc-boutées vers l’avant. On devine les fesses de Laura juste devant lui, et ses jambes repliées autour du corps de Julien qui disparaît sous une cascade de cheveux blonds. De lui, on ne distingue que ses jambes qui dépassent, curieusement allongées dans ces enchevêtrements de membres. Au centre de la scène, deux paires de couilles gonflées, ruisselantes, s’entrechoquent à intervalles réguliers, et deux sexes investissent les orifices de Laura – ses deux orifices. Oui, Antoine est en train de la sodomiser, sans brutalité, mais avec force et vigueur, tandis que le sexe de Julien vibre à l’unisson dans son vagin.


J’ai beau avoir vécu cette scène cent fois en fantasme ou sur des vidéos, la réalité ne ressemble en rien à la fiction. Nulle bestialité, mais la fluidité des corps glissant les uns sur les autres, s’étreignant, se caressant. Et les râles et gémissements de plaisir, presque continus, chez Laura comme chez ses partenaires – tout est feutré, doux, et pourtant tellement intense.


Une énorme bouffée fantasmatique s’empare de mon corps – j’ai l’impression de faire partie du groupe par procuration, je sens mon sexe prêt à exploser de plaisir, juste par la pensée. J’échange un regard avec Manon qui s’est serrée contre moi : elle a l’air tétanisée – s’imagine-t-elle elle aussi dans cette position ? Ce doit être encore plus fort pour elle.



Manon


Je n’arrive pas à en détacher mes yeux. Une partie de moi voudrait y être, l’autre s’y refuse. Je ne suis pas en état d’analyser mes sentiments tant mon cœur bat vite. Je me serre contre Thomas – je dois lui faire mal en enfonçant mes ongles dans son bras. Je suis à la fois terrorisée à l’idée de pouvoir faire comme Laura, et en même temps, mon corps me le réclame. La chaleur au creux de mes reins est insoutenable, je sens mon sexe ruisseler entre mes cuisses.


Je réalise enfin que Mathilde et Cécile sont là, elles aussi, leurs bras et leurs jambes enlacés. Je distingue clairement la main de Cécile entre les cuisses de Mathilde dont les fesses tournées vers moi tanguent en accompagnant les doigts qui la fourragent. Un baiser ininterrompu soude leurs bouches – un vrai baiser de lesbiennes – je frémis en réalisant que Mathilde a vraiment trouvé sa voie. Mais pour Cécile ? Son mari est là, juste à côté d’elle – elle pourrait le toucher – en train de se livrer aux plus suprêmes caresses avec un autre couple – elle se délecte du corps de son amante avec un enthousiasme manifeste. Elle semble jouir de la situation, autant que Julien, d’ailleurs.


Je ne sais pas si je serais capable d’en faire autant. Là encore, je me sens coupée en deux – une part de moi m’exhorte à me vautrer dans cette luxure, l’autre souhaite fuir. Je réalise alors que je suis avec Thomas. Je sais que je le suivrai, où qu’il aille, quel que soit son choix. Mais lui aussi semble hésiter.


Tout à leurs caresses, Mathilde et Cécile ne nous ont pas vus arriver. Cécile se défait un instant de leur étreinte pour glisser tête-bêche avec Mathilde. Celle-ci se redresse pour laisser passer sa tête entre ses cuisses – c’est alors qu’elle nous aperçoit. Une ombre traverse son visage, alors que Cécile l’attrape par les fesses pour coller sa bouche sur son sexe. Elle me fixe et forme sur ses lèvres le mot « venez », en tendant la main vers nous. Ou peut-être l’a-t-elle prononcé, mais les cris de Laura couvrent tous les sons.


Je regarde Thomas, fixement. J’ai besoin de lui pour me décider, même si mes défenses faiblissent – c’est Mathilde qui m’appelle, j’ai confiance en elle. Je me serre encore contre lui. Il me sourit, puis m’embrasse. Son sexe est tellement dressé qu’il semble en bois. Moi aussi, mon sexe est en fusion.


Lentement, nous nous approchons. Mathilde a fermé les yeux – la bouche de Cécile s’est emparée avec avidité de son sexe –, elle se caresse les seins en se tirant sur les tétons. Nous ne sommes qu’à quelques centimètres. Je n’ai plus qu’à m’asseoir sur la banquette, ramper vers elles, et… c’est ce que je fais. Thomas m’accompagne. Je m’agenouille face à Mathilde. Thomas me fait face, nous encadrons ainsi Mathilde, Cécile allongée sur le dos entre nous, cambrée pour mieux la déguster, ses seins, son ventre offert, ses cuisses s’ouvrant à la cadence de ses caresses.


Mathilde a rouvert les yeux en nous sentant approcher. Elle m’attrape par l’épaule, m’attire, m’embrasse. Thomas se joint à nous, nos lèvres et nos langues fusionnent. J’ai envie de la caresser, j’enfouis mon visage entre ses seins – je crois qu’elle embrasse encore Thomas. Ma bouche descend sur son ventre, et mes mains dans son dos. Puis ce sont les seins de Cécile, dans ma bouche, ses deux petits tétons durs. Ma main gauche part l’explorer – ma main droite me retenant en équilibre, accrochée à la taille de Mathilde.


Je ne suis pas seule – une autre main me rejoint, puis une troisième. Nous sommes trois à fouiller ses poils pubiens, trois à titiller son bouton, trois à plonger dans sa grotte détrempée. Je regarde Thomas face à moi, sa main disparaissant derrière les poils noirs bouclés. Je le trouve si beau ainsi, concentré sur ce qu’il est en train de faire, le sexe érigé, pointant vers moi comme un totem. Je l’attrape doucement – il palpite entre mes doigts. Je regarde Cécile s’offrant à nos caresses. Mathilde, elle, s’est penchée en arrière – elle ferme les yeux en gémissant.


Je ne réfléchis plus : seul mon instinct me guide. Je tire le sexe de Thomas vers la gauche – il est obligé de suivre pour ne pas s’affaler, enjambe la cuisse de Cécile. Je le guide. J’hésite. Est-ce que je veux qu’il le fasse ? Hier, avec Laura, c’était différent – c’était le jeu, et elle ne lui avait pas laissé le choix. Mais là, c’est lui qui veut. Et moi ? Moi je le suivrai où il ira. Je le tire légèrement, l’approche encore de la grotte de Cécile qui semble avoir compris ce qui l’attend et se cambre légèrement. Je le guide en terre inconnue, lui fais explorer ces replis de peau onctueuse où son gland glisse facilement. Je titille le clitoris, utilisant sa verge comme un sex-toy géant.


Lentement, doucement, je le pousse à l’intérieur, le regard fixé sur cette colonne de chair repoussant les lèvres luisantes. Enfin, il arrive au fond, ses poils noirs se mêlant à ceux de Cécile. Il n’a plus besoin de moi maintenant. L’homme que j’aime fait l’amour avec une autre femme. Et j’aime ça ! Je mouille comme une folle. Il commence à la pistonner, doucement, mais puissamment. Il pose sa main sur l’épaule de Mathilde qui lui fait face – elle fait de même : le triangle est formé. Je ne suis plus que spectatrice, mais quel spectacle ! Mes doigts furètent ici ou là, tantôt sur le clitoris de Cécile, tantôt sur les fesses de Mathilde, tantôt sur les tétons de Thomas.


À côté de nous, le trio se déchaîne, hurle de plaisir, trois voix à l’unisson, c’est trop beau. Que j’envie Laura !



Cécile


Ah, Julien, mon amour, que j’aime t’entendre jouir ! Viens, remplis la chatte de cette petite garce de Laura de ton sperme, elle le mérite. Cela fait plusieurs minutes qu’elle gémit de plaisir, empalée sur ta bite – je suis fière que tu l’amènes à l’orgasme, heureuse de la voir perdre pied comme ça, même si son mec dans son cul y est sûrement aussi pour quelque chose. Au fait, tu le sens bien, lui ? Vous devez être super serrés, chacun dans votre trou. Comment fait-elle ça ? Jamais je ne pourrais. Mais c’est promis, j’essaierai de t’ouvrir mon cul, ça m’a trop excitée de la voir faire.


J’espère que tu aimes me voir baiser autant que j’ai aimé te voir toi. Je n’ai pas tout de suite compris ce qui m’arrivait, tout à mes caresses avec Mathilde (comme l’autre nuit où tu m’as accompagnée dans cette découverte si capitale pour moi). Le goût de sa chatte est merveilleux, je m’en abreuve, m’en repais. Et puis toutes ces mains sur mon corps, au moment où je m’attendais à accueillir sa bouche entre mes cuisses. On m’a fouillée, caressée, c’était exquis. Et puis il est venu en moi, m’a remplie. Je sais que ça ne peut être que Thomas, mais je ne le vois pas : mon seul horizon, ce sont les fesses de Mathilde, son sexe qui ruisselle dans ma bouche, sa rosette que je titille du bout des doigts – elle réagit bien à cette caresse, se tortille, alors j’ose aller plus loin, mon doigt s’enfonce doucement.


D’autres mains et une bouche continuent à me caresser. Mes tétons gonflent entre ses lèvres, mon clitoris va exploser sous ses doigts – ça ne peut être que Manon. Je vais exploser, vous allez me faire jouir. Et Mathilde qui feule elle aussi de plaisir, je veux la rejoindre. Mon majeur est enfoncé jusqu’à la garde dans son cul, j’aspire son clitoris entre mes lèvres, le mien vibre sous les doigts de Manon, mon vagin est totalement rempli de cette bite qui en lime chaque millimètre.


Et soudain cette main entre mes cuisses ? Ces doigts sur mes lèvres qui enserrent le pieu de chair planté en moi ? Est-ce possible d’aller encore plus loin dans ces caresses partagées, de gravir encore un échelon de plaisir ? Oh oui ! Un doigt s’introduit dans mon cul, il glisse sans peine tant je suis mouillée. Je n’en peux plus, j’étouffe, je dois lâcher le clito adoré, je dois crier mon plaisir. Julien !



Julien


Ah, Cécile, ma chérie, comme j’ai joui ! Tu étais là, juste à côté de moi, caressant Mathilde. Ça m’a donné confiance pour me lâcher complètement. De toute façon, je ne contrôlais plus rien – c’était Antoine qui donnait le tempo. Je n’avais qu’à les caresser tous les deux. C’était si fort cette impression de faire l’amour avec eux deux. Quand Antoine a joui, je l’ai senti contre moi, vibrant de plaisir, accompagnant le mien – ça a duré si longtemps, j’ai cru me vider entièrement. Je crois que Laura a eu un orgasme fabuleux. Je l’ai sentie perdre pied à un moment – ses cris se sont faits plus rauques dans mes oreilles, son corps plus lascif contre le mien, et ses ongles se sont enfoncés dans mes épaules. Cela a duré longtemps – elle ne s’est détendue que lorsque Antoine a libéré ses fesses.


À présent, elle a roulé sur le côté, posé sa tête sur mon épaule et sa main sur mon sexe flasque et trempé de nos fluides, pelotonnée contre moi comme un petit animal craintif. Toi, tu baises ardemment juste à côté de moi. C’est Thomas qui te fait l’amour – Manon l’accompagne en te caressant et te suçant les seins. Je n’ai qu’à tourner la tête pour voir son sexe investir le tien, écartant tes lèvres, ressortant humide de ta mouille. Et j’adore ça – j’ai l’impression de te faire l’amour par procuration. Après tout, cette bite de Thomas, je l’ai eue entre les mains cet après-midi, je l’ai caressée, j’en ai fait jaillir des flots de sperme visqueux. Je vais les faire jaillir en toi maintenant.


Je n’ai qu’à tendre la main, prendre ses couilles entre mes doigts, les serrer un peu, diriger le mouvement en toi. Un de mes doigts glisse dans ta raie chaque fois qu’il entre en toi. Chaque fois, il va plus loin. Ton cul s’ouvre, l’accueille, l’enserre. Je te sens te tendre, signe d’un orgasme imminent, puis crier lorsque ton corps tout entier se lâche. J’aime tes cris de plaisir, Cécile. Viens, profite, va au bout de ta jouissance, tu es faite pour ça.



Antoine


Lorsque je reviens de la salle de bains, le calme semble revenu dans le dortoir. Laura n’a pas bougé, elle est toujours couchée sur le côté, la tête sur l’épaule de Julien, la main sur la queue qui l’a fait jouir. Cécile fait l’exacte symétrie, la tête posée sur l’épaule de son mari.


Manon est encadrée par Thomas et Mathilde dont les mains caressent son sexe, son ventre et ses seins – elle est la dernière d’entre nous à n’avoir pas encore joui ; elle se tend, soupire, se trémousse, puis pousse une sorte de feulement en se contractant avec frénésie.


Enfin, tout est calme. Je les contemple avec émotion. Ils sont beaux, tous les six, repus de plaisir, épuisés de jouissance (et sans doute un peu aussi de la course dans l’orage). Une douce torpeur envahit le dortoir, seulement troublée par le bruit de la pluie martelant les fenêtres.