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n° 21180Fiche technique33128 caractères33128
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28/09/22
Résumé:  « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » Julien aurait dû méditer plus tôt cette phrase de Voltaire.
Critères:  rupture fh vacances amour vengeance jalousie dispute mélo -couple -extraconj
Auteur : Patrick Paris            Envoi mini-message
Mon meilleur ami



J’appelle ma femme à voix basse, en marchant à tâtons dans l’obscurité du salon pour ne pas réveiller nos amis qui dorment dans la chambre du bas.


En me réveillant avec une envie pressante, j’ai constaté que ma femme avait eu la même envie que moi. Pour ne pas la déranger, j’ai attendu qu’elle revienne des toilettes. Sans nouvelles au bout de quelques minutes, je pensais qu’elle devait avoir un petit problème. Les toilettes étant juste au bout du couloir, je me suis levé pour aller l’aider. La place était libre, ma femme n’était pas là. Je me suis dépêché de faire ce pour quoi je m’étais levé, avant de partir à sa recherche.


Entendant du bruit au rez-de-chaussée, j’ai pensé que Marie était descendue boire un verre d’eau dans la cuisine. Il fait chaud, je me suis décidé à la rejoindre, pour boire moi aussi.


Sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, je suis descendu lentement. Aucune lumière, la cuisine était vide. Voilà pourquoi, je suis dans le salon à appeler Marie à voix basse :



Toujours aucune réponse.


Alors que je m’apprête à remonter, j’entends à nouveau un bruit.



Nous avons loué cette grande maison en Bretagne pour passer une semaine de vacances avec nos amis. Bernard, qui a divorcé et refait sa vie avec Véronique, occupe une chambre à l’étage à côté de la nôtre. Paul et Hélène, nos amis de toujours, occupent la chambre du fond. Nous nous sommes mariés la même année, chacun étant le témoin de l’autre. L’unique chambre du rez-de-chaussée est occupée par Pierre, célibataire endurci qui a multiplié les conquêtes avant de trouver la perle rare, Sylvie, avec qui il vit maintenant, enfin, pour combien de temps ?


Nous nous voyons régulièrement, parfois chez l’un, parfois chez l’autre. Nous passons tous les réveillons ensemble depuis de nombreuses années, et parfois un week-end ou une semaine de vacances comme aujourd’hui, après avoir déposé notre fils chez mes parents.


Marie n’est pas là, le salon est dans le noir, tout est éteint. Pas un bruit, j’ai dû rêver. Peut-être dans le jardin ? Elle aura voulu prendre le frais, il fait si chaud cette année. Elle voulait peut-être réfléchir, depuis quelque temps je la trouve soucieuse. Hier, j’avais l’impression qu’elle me faisait la tête, rien de précis, juste une impression. En venant, dans la voiture, elle semblait préoccupée, elle n’a pas dit un mot. Demain, je lui en parlerai, si elle a des soucis je me dois de l’aider. Hier soir, elle était fatiguée quand j’ai voulu la prendre dans mes bras, elle m’a repoussé gentiment d’un « plus tard »… plus tard, plus tard, depuis trois jours que nous sommes arrivés, elle a trouvé tous les soirs une excuse, et dans la journée pas question, nos amis sont là.


Le jardin est vide, la lune est claire, si Marie était là je la verrais. Bon, je retourne dans notre chambre, elle doit avoir regagné notre lit.


Alors que je pose un pied sur l’escalier, encore un bruit, non, je ne rêve pas. Je n’ose élever la voix :



Pas de réponse, mais le bruit se précise, plus aucun doute, Pierre et Sylvie sont en train de s’envoyer en l’air, comme des jeunes mariés. Je souris me souvenant des premières années de notre mariage avec Marie, toujours envie l’un de l’autre.


Ne pas les déranger. Je dois remonter sans faire de bruit. Mais un cri vite étouffé me fait sursauter, Sylvie vient de jouir, bel orgasme, me dis-je intérieurement. Ils seront fatigués demain matin.


C’est alors que je me rends compte que le cri vient du petit bureau à côté de la chambre de nos amis. Je tends l’oreille, aucun doute. Des chuchotements me parviennent. Une voix grave, la voix caractéristique de Paul, vite suivie d’une voix féminine, celle de… de Marie, de ma femme. Non pas possible, je rêve, plutôt un cauchemar. Ce n’est pas Sylvie qui vient de jouir avec Pierre, mais bien ma femme avec Paul.


Je serre les poings, avec l’envie d’ouvrir la porte et les surprendre, mais le mal est fait, plutôt réfléchir calmement. En tremblant, je m’approche et tends l’oreille pour mieux les écouter. Ils parlent à voix basse :



Un silence.

Je les devine en train de s’embrasser. J’ai envie de pleurer. Je suis paralysé, la gorge nouée… C’est ma femme qui enchaîne, reprenant son souffle :



Je les entends s’embrasser. J’ai envie d’hurler. Même si sa déclaration d’amour me va droit au cœur.

Vite, regagner notre chambre avant qu’ils ne sortent et me trouvent devant leur porte.


En haut de l’escalier, malgré l’obscurité, je vois la porte du bureau s’ouvrir lentement, Marie sort en nuisette, suivie de Paul en caleçon. Il la tient par la main, ils se regardent comme deux amants avant de se séparer. Elle se colle à lui, l’embrasse à pleine bouche, il lui caresse les fesses et les seins au travers le fin tissu, sa main remonte le long de sa cuisse.


La colère est mauvaise conseillère. Sans faire de bruit, je regagne notre chambre et me glisse dans notre lit. Ma chérie, mon amour, comment est-ce possible ?


Quelques minutes, j’entends l’escalier craquer, Marie arrive sur la pointe des pieds dans notre chambre, je fais semblant de dormir. Sa silhouette se dessine sur la porte, avant de disparaître dans la salle de bain. Pas de douche bien sûr, mais j’entends l’eau couler, elle fait une petite toilette avant de venir dans notre lit.


Sans attendre, je pose ma main sur sa hanche :



Je la sens trembler, elle était certaine que j’étais endormi. Elle me répond d’une voix mal assurée :



Je m’assieds et allume la lampe de chevet pour voir ses réactions, elle sursaute. Je lui souris en essayant de masquer ma colère, je deviens condescendant :



Marie devient blême, elle baisse les yeux sans oser me regarder :



Marie se crispe. Je la prends dans mes bras et l’embrasse :



Elle bafouille, je passe ma main entre ses cuisses. Sentant l’humidité :



Elle n’ose dire non, mais je la sens nerveuse, stressée. J’insiste d’une voix pleine de douceur :



Je lui fais une bise sur la joue, tout en tendant le bras vers la lampe de chevet. Mais, je retiens ma main qui va éteindre :



Je ne lui laisse pas le temps de trouver un mensonge. Toujours avec mon plus beau sourire :



Marie reste silencieuse, sa tête bourdonne. Sans plus d’animosité, je poursuis :



Marie frémit, l’angoisse se lit sur son visage. Elle essaie de parler, aucun son ne sort de sa bouche, ses lèvres tremblent. Je fais comme si je ne remarquais pas son trouble.



Silence. Elle me regarde les yeux suppliants, comme si elle appelait au secours.


Cette fois, je sens la peur monter en elle, des larmes perlent au bord de ses yeux. Elle tourne la tête, ne pouvant plus soutenir mon regard accusateur.


Je décide d’arrêter son supplice, difficile de ne pas montrer ma colère trop longtemps contenue, elle doit la deviner dans mon regard. Ma voix est plus forte, plus dure :



Devant son silence, je lui jette à la figure en martelant bien mes mots :



Elle me regarde, les yeux ronds, muette de stupeur.



J’éteins la lumière d’un geste rageur.



Elle se colle à moi, je la repousse.


Le lendemain, je descends aider à préparer le petit déjeuner. Nos amis sont déjà dans la cuisine. Il ne manque que Pierre et sa jeune femme.



Paul blêmit, il n’ose pas me regarder. Je fais la bise aux femmes présentes. Les tenues légères laissent entrevoir quelques trésors, mais je n’ai pas la tête à ça.


Marie arrive, elle a les yeux rouges, elle a passé un peignoir sur sa nuisette. Juste un bonjour général, elle s’assoit à côté de moi, sans un regard vers son amant.


Véronique, la femme de Bernard l’apostrophe :



Et se tournant vers moi :



Cela détend un peu l’atmosphère, mais Paul n’ose pas bouger, Marie ne dit rien. L’ambiance devient lourde. Nos amis sentent que l’orage va arriver, sans savoir pourquoi.


Mon café avalé, je les quitte sans un mot et monte dans notre chambre. Je suis rejoint quelques minutes après par Marie. Ma valise est sur le lit, j’y jette rageusement mes affaires.



Elle est affolée :



Sans savoir quoi faire ni quoi dire, elle reste les bras ballants à me regarder boucler mes affaires. Je descends ma valise à la main, sous le regard intrigué de nos amis toujours autour de la table. Pierre et Sylvie, encore à moitié endormis, les ont rejoints.


Juste un mot d’adieu :



Marie descend en courant, en pleurs. Pas besoin d’en dire plus, nos amis comprennent qu’un drame vient de se jouer.


Hélène, la femme de Paul, m’interpelle :



Je regarde ma femme, et désignant son mari du menton :



Hélène voit son mari la tête basse. Son regard passe de lui à Marie les larmes aux yeux. Elle comprend :



Je les laisse s’expliquer et claque la porte en sortant. J’entends Marie crier « Attend moi mon chéri, j’arrive ». Trop tard, je démarre avant qu’elle ait pu réagir, je ne veux plus la voir.


Bernard m’a téléphoné le lendemain, il m’a appris que nos amis sont tous partis dans la journée. Mais quel cirque ! Paul a dû subir la colère de son épouse, Hélène n’arrêtait pas de crier. Il lui a juré que c’était la première fois, que plus jamais… Ils sont partis ensemble rapidement, laissant à Bernard le soin de fermer la maison.


Le soir, Marie rentre tard chez nous. Bernard et sa femme l’ont raccompagnée, par discrétion, ils n’ont pas voulu entrer. Je n’ai rien dit, l’explication ce sera pour demain, j’ai besoin de réfléchir. Nous avons encore trois jours avant d’aller rechercher notre fils chez mes parents.


Nous nous couchons sans un mot. La nuit porte conseil.



---oOo---



Difficile de trouver le sommeil, tout se bouscule dans ma tête… Cocu, je suis cocu… Me tromper avec mon meilleur ami, quelle traîtrise… ! Et Paul, aucun respect pour notre amitié. Il me le paiera.


Très en colère, je ne peux accepter, impossible de pardonner à Marie. Mais je l’aime toujours. Les mots que j’ai entendus au travers de la porte me prouvent qu’elle m’aime aussi. Pourrais-je vivre sans elle ? Suis-je décidé à tourner la page ? Je ne sais pas, c’est trop tôt… Pas de réconciliation sur l’oreiller… Il nous faut discuter, voir où en est notre couple. Une explication s’impose…


J’ai mal dormi… Ma décision est prise. Le pardon n’est-il pas une preuve d’amour ? Notre couple devrait en ressortir plus fort. Marie dort encore, elle doit être fatiguée, je l’ai entendue se tourner et retourner toute la nuit, elle aussi a dû réfléchir.


Enfin, elle bouge, je la prends dans mes bras, un bisou dans le cou avant de lui parler, de lui dire mon amour. Sans me regarder, elle se lève :



Elle se retourne à la porte de notre chambre :



Je sens un brin d’angoisse dans sa voix. J’imagine qu’elle a honte, elle va me demander pardon, elle va pleurer pour m’attendrir. Je la laisserais s’excuser, avant de la serrer dans mes bras pour lui montrer que je lui pardonne, que notre amour est le plus fort. J’imagine son soulagement, son visage radieux. Heureux de se retrouver, on s’embrassera et je la porterais sur notre lit pour sceller notre réconciliation.


Dans la cuisine, nous prenons notre petit déjeuner en silence, j’attends qu’elle parle la première.

Elle me regarde à la dérobée, elle semble gênée, la honte, la peur que je la quitte. Avant même d’avoir débarrassé la table, en regardant son bol vide, étouffant un sanglot, elle parle d’une petite voix :



En l’entendant, j’ai l’impression d’avoir un sourire bête en pensant à sa joie quand je l’embrasserai. Mais je veux tout savoir :



Une boule dans la gorge m’empêche d’en dire plus. Nous restons de longues minutes en silence, sans nous regarder. Enfin, je me lève et pars dans notre chambre. L’émotion est trop forte, j’éclate en sanglots, je crois aussi entendre les pleurs de Marie qui est restée dans la cuisine.


La journée se passe comme un dimanche de retour de vacances, on traîne, on range, mais nous nous évitons. Ni Marie ni moi n’avons envie de croiser le regard de l’autre ni rajouter le moindre mot.

Le soir, je m’installe dans la chambre d’amis.


En partant se coucher, Marie me dépose une bise sur la joue « Merci » et elle ferme la porte de notre chambre.


Cette nuit encore, j’aurais du mal à trouver le sommeil. Je pense qu’il va falloir que je contacte un avocat, déjà je me demande comment nous allons partager tout ce que contient notre maison, tous nos souvenirs. Et comment l’annoncer à notre fils ?




MARIE



Ouf ! ça n’a pas été facile, mais c’est dit. Je suis soulagée. Impossible d’aimer deux hommes en même temps. J’ai dû choisir entre le confort auprès de Julien ou la folie avec Paul.


J’ai bien vu la surprise sur le visage de Julien. Il ne s’attendait pas à ce que je prenne les devants. C’est mieux que de l’entendre me dire qu’il ne voulait plus de moi, qu’il voulait me quitter. Pourtant il avait l’air triste, sûrement son ego de mâle.


J’ai aimé Julien à la folie, c’était mon homme. J’ai voulu l’épouser pour fonder une famille, notre fils est son plus beau cadeau. J’ai encore des sentiments pour lui, mais voilà, je suis amoureuse de Paul, sinon jamais je n’aurais trompé mon mari. Au début, j’ai eu du mal à faire la différence entre l’amour et le désir que j’avais pour Paul. Petit à petit, je me suis prise à mon propre jeu, je pensais à lui tous les jours, je suis tombée amoureuse sans savoir comment, ça ne prévient pas. Cette nuit, j’ai pris la décision, la bonne décision.


C’est triste pour Julien, mais on n’a qu’une vie, je veux la vivre pleinement.


Sans ces vacances communes, Julien n’aurait jamais rien su, je n’aurais jamais osé lui parler, osé prendre une telle décision. C’est mieux comme ça, plus de mensonges.

J’aurais pu faire plus attention, Paul a insisté, je n’ai pas su lui résister. Le retrouver la nuit quand Julien dormait, un vrai vaudeville, mais j’avais tellement envie d’être dans ses bras au mépris de toute prudence, au point de repousser Julien depuis notre arrivée.


Ce soir, avant d’aller me coucher, j’ai juste dit à Julien :



Il a accepté d’un signe de tête, que pouvait-il me répondre ?


Maintenant, je me sens seule, j’aimerais me réfugier auprès de Paul, me blottir contre lui, il saurait me rassurer. J’aimerais le voir, entendre sa voix, lui annoncer la bonne nouvelle. Lui ne doit pas oser m’appeler. J’imagine la scène terrible qu’Hélène a dû lui faire, maintenant il est libre lui aussi, comme moi il doit préparer ses valises. Nous allons pouvoir nous installer ensemble, vivre notre amour au grand jour.


Pas question de l’appeler chez lui, de peur de tomber sur Hélène. J’attends de pouvoir l’appeler à son bureau, nous serons plus tranquilles :



J’ai l’impression de le déranger, il doit être avec des collègues.



Je raccroche brutalement et frappe la table d’un poing rageur « salaud… salaud… ». La douche froide, Paul m’a raconté des bobards, il a joué avec mes sentiments. Les petites soirées intimes dans cette auberge à la sortie de la ville quand Julien n’était pas là, le câlin dans la voiture avant de me raccompagner, j’y ai cru, moi, à ses mots d’amour, j’y ai cru comme une ado boutonneuse. Bercée par ses belles paroles, j’ai été naïve, alors qu’il ne pensait qu’à mon cul. Je prends conscience un peu tard que pour lui ce n’était pas sérieux, que ce n’était qu’un jeu.


J’étais si heureuse avec Julien, j’ai tout gâché. Bien sûr, comme tous les couples, ce n’était plus la passion des premières années, mais la routine c’est aussi le bonheur. Me croire amoureuse, au point de vouloir le quitter pour refaire ma vie, je ne suis qu’une idiote. Tout détruire pour un mec qui ne cherchait qu’une aventure.


Que puis-je faire maintenant ? Je me rends compte que je suis en train de faire une grande connerie, la plus grande connerie de toute ma vie.

Je ne peux m’en prendre qu’à moi, tout est de ma faute. Julien, pardon ! Notre conversation me revient en mémoire, j’ai honte de t’avoir dit que j’étais amoureuse de Paul ? Je voulais juste être honnête au moins une fois. Honnête ? Comme si ce mot avait encore une valeur, moi qui t’ai trahi avec ton meilleur ami. Tu avais l’air accablé, je ne t’ai pas laissé parler. Étais-tu prêt à me pardonner ? Je ne le saurai jamais. Je t’ai fait souffrir, pardon.


Mais, c’est trop tard. Quelques jours après, je reçois le courrier d’un avocat. La machine est en route.


La nuit, les remords m’empêchent de dormir. Pour retenir Julien et me faire pardonner, j’ai bien essayé de lui parler, de lui dire ma faiblesse, mes regrets. Je lui ai même parlé de notre fils. En vain, sa décision était prise, je l’avais blessé, j’ai senti que rien ne pouvait le faire changer d’avis.




Épilogue



Julien a vite compris que Paul ne quittera jamais sa femme. Il aime toujours Marie, il aurait pu lui pardonner cet écart, même avec un ami. Il était prêt à le faire, mais Marie l’a rejetée. Elle a fait son choix au détriment de leur couple et de leur famille. Ça, Julien ne peut l’accepter. Il ne peut oublier les mots terribles qu’elle lui a dits « je suis amoureuse de Paul », ils résonnent encore dans sa tête.


La procédure par consentement mutuel est rapide, Julien et Marie divorcent sans vouloir se déchirer. Ils n’habiteront pas loin, ce sera plus pratique pour la garde alternée de leur fils.


Julien revoit ses amis, Bernard et Véronique, et parfois Pierre et ses nouvelles conquêtes. C’est chez Bernard qu’un soir, il a rencontré Camille, une jeune femme divorcée, amie de Véronique. Ils se sont revus plusieurs fois. Bernard savait ce qu’il faisait quand il les a invités ensemble.


Marie a rompu avec tous leurs amis, ou plutôt ce sont leurs amis qui se sont détournés d’elle et de Paul, coupables d’avoir brisé la belle entente qui les unissait. Elle a conscience maintenant que son avenir, c’était Julien. Elle n’a jamais cessé de l’aimer, mais comment lui faire comprendre ? Il n’a rien voulu entendre, son amour-propre a été plus fort que leur amour. Elle a tout perdu.

Elle espère qu’un jour… Pour l’instant, elle vit seule.


Dès le départ de Marie, Julien a voulu se venger de Paul, ce faux frère. Dans un accès de colère, il devint mesquin et envoya un petit courrier anonyme au fisc signalant une entreprise qui… cette entreprise était celle de Paul.

Après quelques ennuis avec la jeune femme qui débarqua un matin dans son bureau pour lui demander ses livres de comptes, Paul usa une nouvelle fois de son charme, et mit la contrôleuse dans son lit. Ce qui affecta l’intégrité de cette fonctionnaire zélée de l’administration fiscale.


Il s’en tira à bon compte, avec un petit redressement pour la forme.


Hélène était enceinte, leur famille allait s’agrandir dans quelques mois. Toujours aveuglée par son amour pour son mari, elle ne sut jamais que Paul avait remplacé Marie aussi rapidement, grâce à Julien.