n° 21181 | Fiche technique | 30057 caractères | 30057Temps de lecture estimé : 22 mn | 28/09/22 |
Résumé: Le groupe se réunit autour de la table pour faire le bilan de la semaine. Les déclarations scellent l’union des couples et du groupe. | ||||
Critères: f ff hh fhh vacances amour cérébral fmast hmast facial fellation cunnilingu fdanus hdanus confession -totalsexe | ||||
Auteur : Rimaye Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
Au matin, après que Cécile s'est livrée aux trois hommes, un jeu torride est lancé, ou l'échange est la règle et le plaisir le but.
Cécile
Je suis vidée ! Mon corps n’arrive pas à se remettre de ce trop-plein de plaisir qui l’envahit depuis hier soir. J’ai l’impression de m’être maintenue en suspension dans un état pré-orgasmique depuis de longues heures. Mon clitoris palpite encore après les caresses de Laura, mon sexe est encore trempé, et mon anus encore distendu par ma sodomie matinale.
Je devine que les filles sont comme moi. Surtout Mathilde, bien sûr, après s’être fait prendre par Antoine et Julien. Je n’ai pas pu m’empêcher de me caresser à nouveau en les regardant, et j’ai joui en même temps qu’elle. Elle gît maintenant sur la banquette, affalée comme un pantin désarticulé. Elle me sourit – ça me rassure : elle a aimé ça. Julien, mon mari qui vient de lui faire l’amour avec tant de puissance, reste allongé derrière elle, la caressant d’un air absent. Je mêle mes mains aux siens sur ce beau corps abandonné que j’aime tant.
Laura a voulu venir goûter à la semence de son homme (et du mien) qui s’écoule de ses lèvres, mais elle l’a doucement repoussée, incapable de supporter encore la moindre décharge de plaisir.
Nous nous assoupissons tous, dans une lourde torpeur, et dans les odeurs de nos corps repus de plaisir.
Vers midi, Thomas sonne le réveil (il parvient à ne pas oublier son rôle de guide…) et nous propose de passer à table.
Laura
Nous nous contentons des restes de la semaine, ce midi – c’est un peu hétéroclite comme repas, mais suffisant pour nous restaurer. Heureusement, j’ai une faim de loup ! C’est que ça consomme de l’énergie, un orgasme… Et deux, n’en parlons pas.
À la fin du repas, Thomas prend la parole :
D’habitude, je profite de ce dernier repas pour faire un bilan de la randonnée, que chacun dise ce qu’il en a retiré, quelles expériences l’ont marqué… Je suis sûr que c’est encore plus important pour votre groupe, vu la façon dont tout s’est passé.
Donc c’est à toi, Manon, de parler en premier.
Manon
Mince, le salaud. Je n’avais pas anticipé ça. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire ? C’est vrai, je suis assise à côté de lui, donc la première à parler. Sans réfléchir (et sans même penser à ma totale nudité qui ne gêne plus personne), je me lève pour lui faire face.
Alors… Moi, en m’inscrivant à cette randonnée avec ma meilleure amie, j’étais venue chercher une activité sportive, une immersion dans la nature, et de la détente avant mon stage de fin d’études. Tout ça, je l’ai trouvé, et même au-delà de mes espérances. Thomas, tu as parfaitement choisi l’itinéraire, on s’est bien dépensés tous les jours, sans que ce soit non plus l’épuisement total, et nous sommes passés dans des coins incroyables.
Et puis… quand on s’inscrit à une activité de groupe comme ça, on a toujours l’appréhension de tomber sur des boulets, et à l’inverse l’espoir de rencontrer des gens intéressants. Je ne peux que dire que tous mes espoirs ont été comblés, bien au-delà de mes rêves les plus insensés.
Comment tout cela s’est passé ? Comment en sommes-nous à nous livrer les uns aux autres ? Moi, jamais je n’aurais pensé faire ce que j’ai fait pendant cette semaine. En fantasme, oui, mais jamais je ne me serais crue capable de faire sauter comme ça toutes les barrières des conventions de l’amour. Je pense que le déclencheur, c’est vous deux, Laura et Antoine, le premier soir, quand vous avez fait l’amour sans chercher à vous en dissimuler. Vous avez instillé en nous (en tout cas en moi), l’idée que le sexe n’était pas forcément un truc qu’on faisait en se cachant et en fermant toutes les portes.
Dès le premier soir, avec Mathilde, ça nous a fait passer un peu de l’autre côté. Et puis progressivement, tout le monde est entré dans le jeu, pour en arriver là où nous sommes, à cette sorte de fusion où tout est permis tant qu’on le désire. Je crois avoir une petite expérience en matière de sexe, mais je m’imposais sans le savoir des limites qui sont toutes tombées cette semaine.
Là, en réalité, ce n’est pas vrai – il y en a une qui n’est pas tombée. J’aimerais le leur dire. Mais je n’ose pas.
Vous quatre, les deux couples, vous m’avez appris qu’on pouvait s’aimer et aussi aimer voir son amoureux ou son amoureuse prendre son pied avec un ou une autre. Ça, je n’y aurais jamais pensé avant de vous rencontrer. Et je ne saurais jamais trop vous remercier, car ça m’a permis de découvrir autre chose sans me poser de questions.
Là, ma gorge se fait sèche. J’en ai trop dit pour reculer. De toute façon, il faut bien que ça sorte à un moment où un autre.
Cette semaine, j’ai avant tout rencontré…
J’hésite, cherche un peu mes mots.
J’ai d’abord rencontré un amant super, qui m’a propulsée au septième ciel avec force et douceur à la fois, et qui ne m’a rien empêché de faire avec vous toutes et tous, m’y a même encouragée. Mais, Thomas (je plonge mon regard dans le sien), cette confiance que tu as eue en moi, jamais je ne l’avais ressentie. C’est quelque chose de très profond, et qui remue en moi depuis des jours des foules de sentiments dont l’un émerge avec clarté.
Je prends une grande bouffée d’oxygène.
Thomas, je sais que je suis folle amoureuse de toi. Je finis mes études. Si tu veux de moi, je viens m’installer ici avec toi. Je ne pourrai plus me passer de toi.
Voilà, c’est dit. J’ai un poids énorme qui me comprime l’estomac. Thomas me regarde fixement, le visage impassible. Dis quelque chose, merde ! Même si je me suis trompée, dis-le, devant tout le monde ! Je saurais l’accepter. Mais je suis sûre que non. Et il reste silencieux. Juste un petit geste pour donner la parole à Mathilde. Je me rassois, le ventre tordu d’anxiété.
Julien
Trop classe la déclaration d’amour ! Manon a été super émouvante. Je vois que Thomas la laisse languir. Pour les avoir observés tous les deux, je ne serais pas surpris qu’il partage ses sentiments. Pour l’heure, ils n’osent plus se regarder, et observent Mathilde se lever, ses jolis seins se balançant avec élégance.
Moi, j’ai d’abord suivi Manon en m’inscrivant à cette randonnée. Je suis moins sportive qu’elle. Moins tout en fait. J’ai toujours eu tellement d’admiration pour elle qui sait tout faire avec tant de naturel – même sa déclaration d’amour.
Je suis d’abord super heureuse d’avoir suivi le rythme de la randonnée. Je n’étais pas sûre de moi au début, mais finalement, tout s’est très bien passé. Merci, Thomas, pour tes choix d’itinéraire, et pour ta façon de guider le groupe, de sorte que nous restons toujours ensemble. Je ne me suis jamais sentie isolée, même si parfois je sentais que j’étais un peu à ma limite.
Et puis il y a… tout ça. Moi aussi, je suis sidérée de m’être livrée comme ça. Jusqu’ici, ma vie sexuelle avait été plutôt calme, pour ne pas dire ennuyeuse. Là, c’est le feu d’artifice. Et je me surprends à aimer ça.
Mais j’ai surtout compris une chose qui m’avait complètement échappé, ou que je me refusais sans doute à admettre : je préfère les filles. Maintenant, c’est une évidence pour moi. Ne vous inquiétez pas, je ne me suis pas livrée à vous trois sous la contrainte : je l’ai vraiment voulu, et tout à l’heure, vous m’avez donné un orgasme complètement dingue. Mais vos queues ne me donneront jamais la douceur des caresses de Cécile. Ou de Manon et Laura.
Maintenant que j’ai découvert ça, je ne pourrais plus m’arrêter. Cécile, je ne sais pas ce qui va se passer après la randonnée, mais c’est avec toi que j’ai eu la révélation. Ces premières caresses, ces premières extases. Je ne pourrais plus m’en passer, j’en suis complètement folle. J’espère qu’on aura l’occasion de se revoir.
Antoine
Bon, après deux déclarations d’amour, de ce calibre, j’ai la pression. J’ai cru voir Cécile verser une larme à côté de moi. C’est vrai que c’était très émouvant. Même ma Laura semble retournée. Mais c’est à moi…
Après deux aussi belles déclarations d’amour, je me sens obligé de faire la mienne. Laura, tu sais combien je t’aime. Tu es l’amante la plus formidable que je connaisse, en plus de la fille la plus vivante, la plus enjouée qui soit. Mais jusqu’ici, tout cela n’avait pas franchi notre intimité. Manon, tu dis que nous avons tout déclenché, mais en réalité, nous n’y avons même pas pensé – nous avions envie l’un de l’autre, tout simplement. J’ai envie de dire, comme d’habitude.
Moi je n’ai toujours pas compris comment tout avait basculé – ça s’est fait avec tant de naturel. Je dois dire que voir Mathilde caresser Cécile a peut-être été un déclencheur, car c’était le signe que des choses étaient possibles en dehors des liens « officiels ». En tout cas, à tout moment, Laura, j’ai eu confiance en toi. J’ai aimé te voir faire l’amour avec Thomas, avec Julien, avec Cécile, parce que j’aime avant tout, c’est te voir prendre du plaisir, te voir jouir. Tu es tellement belle quand tu t’abandonnes. Loin de me rendre jaloux, ça a encore renforcé mon amour pour toi, parce que maintenant, je sais que j’ai entièrement confiance en toi… et que tout est possible avec toi.
Et puis je voudrais vous dire à vous tous un immense merci de nous avoir fait découvrir quelque chose d’aussi fort. Et aussi pour les moments d’efforts, de détente, de partage. Je crois qu’on a formé un bon groupe – comme Mathilde, je trouverais dommage qu’on ne se revoie plus, car cette semaine nous a appris à nous connaître et nous apprécier.
Mathilde
C’est à Cécile de parler. Je la fixe peut-être avec trop d’intensité lorsqu’elle se lève à son tour, mais je brûle de savoir ce qu’elle va dire – ce qu’elle va me dire. Ses jolis petits seins sont fièrement dressés, sa toison bouclée bien en vue de tous – elle ne cherche plus à se cacher – quel naturel chez elle… Une pointe de désir se rallume au creux de mon ventre.
Dans une semaine, je vais avoir 43 ans. Mais j’ai l’impression d’en avoir 20 de moins. J’ai l’impression que cette semaine a fait un gros « reset » en moi. Jusqu’ici, ma vie était complètement centrée sur mes enfants, mon travail, ma maison, mes loisirs.
Julien, je réalise à quel point je t’ai délaissé depuis quelques années. Bien sûr, je n’ai jamais cessé de t’aimer avec tendresse et complicité, mais je reconnais que j’avais laissé de côté l’aspect sensuel, comme quelque chose de non essentiel, qui passait après tout le reste. J’avais l’impression que tu l’acceptais, peut-être à contrecœur, tout de même.
Et puis, tout s’est bousculé. Comme l’a dit Manon, il y a eu la petite étincelle du premier soir, Antoine et Laura faisant l’amour dans la chambre voisine. Ça m’a donné envie. Tout au long de ces quelques jours, j’ai d’abord ressenti mes désirs refaire surface, comme s’ils avaient été enfouis sous des strates inertes. Je les ai sentis se réveiller plus vifs que jamais.
Julien, tu ne peux pas savoir quelle chance j’ai de t’avoir à mes côtés. Quel bonheur ça a été de découvrir tout ça avec toi. Maintenant que j’y ai goûté, je crois que je ne pourrai plus m’arrêter, mais ce sera toujours avec toi. J’ai aussi réalisé à quel point j’aimais te voir prendre ton pied, même si c’est avec une autre ou un autre. Si ça, ce n’est pas l’amour…
Je suis désolée, je suis très bavarde, mais je suis aussi si émue, et en même temps si heureuse. J’ai l’impression que je serai même une meilleure mère maintenant que je me suis retrouvée.
Je veux juste finir par une chose. Cette semaine, j’ai fait une découverte bouleversante : j’aime les femmes. Maintenant, je sais que j’ai toujours eu ça en moi, mais que je n’ai jamais osé me l’avouer. Je ne vais pas pour autant renoncer aux hommes – surtout pas avec un mari comme le mien. Mais cette découverte, c’est un vrai trésor, une chance incroyable.
Et c’est à toi, Mathilde, que je la dois. Sans toi, je n’aurais jamais osé sauter le pas. C’est toi qui m’as guidée, toi qui m’as donné mon premier orgasme lesbien, toi qui m’as offert ton corps sans limite. Moi non plus, je ne saurais plus m’en passer. J’ai l’impression d’avoir encore tant à découvrir avec toi. D’une manière ou d’une autre, on ne peut pas se quitter comme ça, il faut qu’on maintienne ce lien.
Je ne sais pas si elle parle encore. Je suis tellement émue que je n’entends plus rien. C’est comme si un énorme ballon s’était gonflé en moi et me faisait flotter dans les airs, loin au-dessus de la table. Je sens une larme couler sur ma joue. Cécile m’envoie un baiser en soufflant sur sa main. Elle se rassoit.
Thomas
Je suis content de mon tour de table. Les langues se délient, des pactes se nouent. C’est comme cela que notre aventure doit se terminer si nous voulons lui laisser une chance de se poursuivre.
Laura s’est levée à son tour, toujours aussi mignonne, son sexe épilé offert à nos regards, légèrement béant, les plis rosés des petites lèvres dépassant. Elle semble moins assurée qu’à l’ordinaire, paraît chercher ses mots. Il faut dire que le discours de Cécile a été particulièrement émouvant.
Moi, je suis venue ici sans me poser de question. Antoine vous dira que je suis toujours comme ça. J’ai pu vous paraître arrogante, trop sûre de moi. Mais ça, c’est en surface. En réalité, je doute moi aussi, mais je vais toujours de l’avant : c’est comme ça que les choses arrivent.
Oui, jusqu’ici, j’ai toujours été une fille extravertie, décomplexée. Mais finalement, sexuellement, je suis restée très sage, même si je partage avec mon chéri un appétit insatiable pour la chose. Cette insatiabilité a pu m’amener à me sentir supérieure aux autres, plus expérimentée, plus ouverte. En réalité, j’ai vite compris que j’avais tout à apprendre de vous, et avec vous. Comme tu l’as dit, Cécile, j’ai fait un gros « reset » de mes préjugés.
Vous avez l’impression de m’avoir suivie, mais c’est vous qui m’avez guidée. Mathilde, quand tu as caressé Cécile, comme c’était beau, et chaud. Je n’avais jamais fait ça, moi. Et ce même soir, quand je t’ai croisée dans le couloir, Cécile, et qu’on a regardé ensemble Manon et Thomas s’envoyer en l’air. J’ai ressenti une telle complicité – on vivait la même chose. C’est vous qui m’avez donné le courage de faire ce que j’ai fait lors du jeu de trouduc ».
Je voulais aussi dire à Antoine, et à vous trois, les gars, que je trouve super que vous ayez franchi le pas entre vous. On a toujours l’idée que c’est plus facile entre filles, mais je crois que c’est juste parce qu’on a moins de préjugés. Moi, je vous trouve beau quand vous vous touchez, vous pénétrez. J’ai adoré voir mon mec déguster la queue de Thomas avec Cécile. Et le voir enculer Thomas. Ou encore plus prendre Mathilde avec Julien, en même temps. Que j’aimerais faire la même chose ! Et sans doute encore toutes les combinaisons auxquelles je n’ai pas pensé et qu’il nous reste à découvrir.
Pour conclure, une petite mention spéciale pour Julien et Cécile. Vous êtes un modèle de ce que doit être l’amour au sein d’un couple. Dans 20 ans, je veux être comme vous, oser me redécouvrir, et regarder Antoine comme si je venais de le rencontrer. J’espère que dans 20 ans, nous ne vous aurons pas perdus de vue et que nous pourrons encore partager de tels moments.
Elle se rassoit. Cette fille est vraiment fantastique, incroyable de justesse et de vérité. Un long silence se fait. Je passe la parole à Julien.
Julien
Je crois que vous avez déjà presque tout dit. Moi, je voudrais d’abord remercier notre guide, Thomas. D’abord, parce que tu as su nous guider avec justesse et sûreté tout au long de cette magnifique randonnée. Tu es un guide très fiable et agréable, je te souhaite une longue et heureuse carrière dans ce métier que visiblement tu adores. Il y aurait eu que ça, notre semaine aurait été une grande réussite.
Je voudrais surtout te remercier d’avoir ravivé en moi d’antiques souvenirs de l’adolescence que j’avais enfouis bien profondément en moi. Et d’y avoir pris plaisir autant que moi. Tu as raison, Laura, nous, les hommes, nous sommes pleins de préjugés dans notre rapport au sexe. Le premier, c’est cette injonction à la virilité, à la performance. C’est en oubliant cette injonction qu’on devient un bon amant avec sa femme. Mais aussi qu’on peut découvrir de nouveaux plaisirs.
Tu vois Cécile, moi aussi j’ai découvert ma bisexualité pendant cette semaine. Moi aussi j’aurais du mal à m’en passer désormais. Mais le plus incroyable, c’est d’avoir découvert tout ça ensemble, côte à côte, justement sans aucun préjugé. C’est une preuve d’amour complètement incroyable, et je n’en reviens pas.
Quant à toi, Mathilde, sache que tu es la bienvenue dans notre couple. J’ai ressenti ce qui te lie à Cécile – je le comprends si bien. Tu es une fille pleine de charme, si jolie, et tellement bonne amante. Je ne saurais priver ma femme chérie du bonheur d’en profiter.
Manon
Ouah ! Quelle classe, Julien. À côté de moi, Mathilde est figée de bonheur, la bouche grande ouverte, essuyant machinalement les larmes qui coulent sur ses joues. Je suis si heureuse pour elle – elle va bientôt prendre son envol, nous allons nous quitter après 5 ans d’études ensemble. Elle ne pouvait pas mieux tomber.
C’est à Thomas de parler. Il me doit une réponse. C’est comme si mon sang s’était changé en un magma visqueux – mon cerveau fonctionne au ralenti, enregistre, mais n’analyse plus. Mon ventre est littéralement noué. Je sens qu’il joue avec moi (ou alors il s’en fout ? Quelle horreur !), il prend son temps.
Je trouve que vous avez exprimé, tous, des choses très fortes. C’est important quand les choses se disent ainsi, dans un groupe, ça le soude. Et dès le début, dès les premiers pas, j’ai senti qu’il y avait un équilibre, une harmonie, dans notre groupe.
Vos compliments me vont droit au cœur. C’est important pour moi d’être reconnu dans mon métier. Mais on ne fait pas un bon guide sans de bons clients. L’alchimie d’un groupe, ça ne se décrète pas, ça se construit, ou plutôt, ça s’établit naturellement. Depuis 6 ans que je fais ce métier, je n’ai jamais rencontré de groupe où cette alchimie fonctionnait aussi bien. Et je ne parle même pas d’alchimie sexuelle. Je parle de complicité, des discussions qui se créent, des groupes qui se forment pendant la marche – jamais les mêmes avec vous, vous êtes tous à l’aise les uns avec les autres, personne n’est laissé de côté. Et tout le monde était au même niveau sportivement. Oui, même toi, Mathilde. Je ne sais pas d’où te vient cette idée que tu serais moins forte que les autres. Les jours où tu n’en pouvais plus, nous étions tous fatigués.
Comme tu l’as dit, Julien, j’adore mon métier. Mais c’est un métier dur, physique, et pas très bien payé. Je passe mon temps sur les chemins, dans les refuges. À la morte-saison, j’ai d’autres métiers, des travaux acrobatiques, de l’élagage – toujours au contact de la nature. Je me suis toujours vu comme un solitaire, ce mode de vie me l’impose, je vois mal quiconque partager cette vie instable.
Mon cœur défaille en entendant ça. Je voudrais disparaître sous terre. Ou me lever et lui hurler qu’il se trompe, que je le suivrais au bout du monde s’il le fallait. Mais il poursuit, insensible à mon désarroi.
Pour autant, je ne crois pas être un ours. J’aime les gens, j’adore ce contact avec les groupes que je guide. C’est passionnant de découvrir la diversité des autres. C’est fascinant de voir un groupe fonctionner, des amitiés se former (je revois souvent quelques clients fidèles). Parfois, des histoires d’amour se nouent aussi. Moi-même, j’en ai profité quelques fois avec quelques randonneuses de passage, et ce fonctionnement me convient bien, sans engagement, sans prise de tête.
Il m’enfonce encore. Je vais pleurer…
Mais ce qui s’est formé lors de cette semaine, c’est bien plus que de l’amitié. Je ne vous surprendrai pas en vous disant que c’est la première fois que je vis une expérience comme celle-là. Vous avez tous parlé d’élément déclencheur. Mais des éléments comme ceux-ci, il y en a à chaque fois, ou presque
J’exagère un peu, d’accord.
Moi je crois que ce qui s’est passé, c’est à vous et vous seuls que vous le devez – et je m’inclus aussi dans le nombre. Parce que l’alchimie du groupe a fonctionné, comme une réaction chimique qui démarre lentement, puis s’emballe, jusqu’à l’explosion. Si cela a fonctionné entre nous sept, c’est parce que nous étions entièrement compatibles deux à deux, ou trois à trois, ou plus encore.
Bien sûr, il y a des compatibilités encore plus fortes. Antoine et Laura, vous formez un couple tellement fantastique, tellement ouvert à toutes les expériences, sans aucun tabou. Je n’imaginais pas que c’était possible, et vous me l’avez appris. Cécile et Julien, comme l’a dit Laura, vous êtes un exemple pour nous : l’exemple que l’amour peut durer longtemps, et se renouveler. Tous les quatre, vous êtes la démonstration que l’amour peut être plus fort sans se limiter à l’exclusivité. C’est une découverte à laquelle je ne m’attendais pas.
Il marque une courte pause.
Et puis il y a une dernière chose à laquelle je ne m’attendais pas : c’est qu’une autre compatibilité très forte se fasse jour, à laquelle je ne croyais pas, ou ne voulais pas croire, car elle me concernait, et remettait en cause mes principes, mon mode de vie. Vos exemples me démontrent qu’il n’en est rien, bien au contraire, et qu’une petite alchimie n’est en rien incompatible avec d’autres plus petites, ou au contraire avec une beaucoup plus grande. Mon alchimie à moi – ou plutôt à nous deux, Manon – je crois qu’on peut l’appeler de l’amour.
Alors là, tout d’un coup, mon cœur a fait un bond depuis les profondeurs de ma poitrine jusqu’à ma bouche. C’est comme si un voile de lumière me passait devant les yeux.
Si tu te sens prête à partager ma vie de nomade, ma vie de peu, au grand air, il y aura toujours une place pour toi à mes côtés, dans mon petit appartement, dans ma vie. Te rencontrer a été une chance incroyable. On n’a pas le droit de passer à côté de cela.
Cécile
Tout au long du discours de Thomas, j’ai vu Manon se recroqueviller, se décomposer, lorsqu’il a affirmé que sa vie sans engagement lui convenait bien. À présent, elle le regarde ébahie, la main sur la bouche, un sourire si large qu’il dépasse de son visage, s’empare de son corps. Elle s’est levée. Ils se font face, se prennent par la main, le regard plongé dans celui de l’autre, se rapprochent, se serrent, s’embrassent avec une infinie tendresse et une fougue juvénile.
Je suis bouleversée par ce tour de table où des choses si fortes se sont exprimées. Ce couple, qui se forme sous nos yeux, qui s’adopte, c’est tellement beau et émouvant – j’en ai les larmes aux yeux. Je vois Mathilde essuyer une larme – elle sanglote même franchement. Je me lève pour la réconforter, passe mon bras autour de son épaule. Elle appuie sa tête contre mon ventre, se laisse aller.
Manon et Thomas sont toujours tendrement enlacés, indifférents à ce qui les entoure, leurs corps nus serrés l’un contre l’autre, leurs mains s’explorant, se redécouvrant sans cesse, se transformant en caresses de plus en plus chaudes, de plus en plus intimes.
Ma main est naturellement descendue sur le sein de Mathilde, en titille le téton, le soupèse. Elle a passé son bras autour de mes fesses. Je sens sa main sur ma hanche, me caresser doucement, puis glisser sur ma fesse, la masser légèrement, s’insinuer dans ma raie, y glisser. Ses doigts effleurent ma rosette, la chatouillent, s’aventurent encore plus loin, glissent entre mes lèvres. Elle pose un baiser encore mouillé de larmes sur mon ventre. Puis un autre en haut de mon triangle bouclé. Et d’autres qui suivent, en descendant. Je m’abandonne.
Laura
Manon s’est accrochée au cou de Thomas. Elle a passé sa jambe autour de sa taille (quelle souplesse !) nous dévoilant son joli sexe rose bien ouvert, et la belle érection de Thomas qui l’a naturellement pénétrée. Ils ont commencé à s’aimer ainsi, devant nous. Il la tient par les fesses, la faisant monter et descendre – on aperçoit à chaque montée son pieu luisant ressortir presque entièrement. Mais ça n’a pas l’air très confortable. Il la fait asseoir sur le bord de la table, juste sous nos yeux, sans cesser d’être en elle – elle ne s’est pas décrochée de son cou, comme si elle avait peur de le perdre.
Il la pilonne maintenant avec vigueur, sa liberté de mouvement retrouvée. Elle s’est penchée en arrière, sa main droite appuyée sur la table, juste à côté de moi, ses seins ronds sursautant à chaque fois qu’il va en elle. Sans réfléchir, j’ai posé ma main sur la sienne, comme si ce contact pouvait me transmettre un peu de son plaisir – et de fait, je sens que je mouille. Pour être honnête, je mouille en continu depuis… hier soir ?
Elle aussi doit mouiller – on entend le « flac flac » de leurs sexes mêlés à chacun de leur mouvement. Si leurs mouvements sont puissants, ils sont surtout pleins de sensualité – cette main qu’il passe autour de sa taille, la sienne, accrochée à son épaule, ces regards intenses qu’ils échangent. Je n’ai pas l’impression d’assister à une scène porno – je les regarde juste faire l’amour, ils nous en font profiter.
Elle a commencé à haleter, à gémir. Puis à crier, de plus en plus fort, des paroles indistinctes. Elle s’accroche des deux mains à son cou, tend tout son corps pour amplifier encore les ondes de plaisir qui l’emplissent. Que c’est beau de la voir jouir aussi fort ! Sans y réfléchir, mes doigts se sont portés sur mon clito qui n’en peut plus de se tendre sous son capuchon.
Antoine
Laura a commencé à se caresser. Je fais de même – c’est incroyable, je bande encore : j’aurai passé la plus claire partie de ma journée à bander. Juste à côté de moi, Mathilde a commencé à lécher le sexe de Cécile, sa main toujours solidement ancrée entre ses fesses. Cécile a posé son pied sur sa chaise pour lui donner un meilleur accès, offrant son intimité à mon regard. Je jette un coup d’œil coupable à Julien, de l’autre côté de la table, juste derrière Manon qui continue de gémir sous les caresses de Thomas qui n’a pas cessé de lui faire l’amour après son orgasme. Il me répond d’un sourire complice – autorisation de regarder donnée. Je lui réponds par un signe – il se lève.
Juste à ce moment-là, Thomas et Manon se séparent, se retournent simplement – elle s’appuie à plat ventre sur la table, les jambes en compas, les fesses offertes. Et Thomas accepte l’offrande, entre en elle son sexe luisant, tellement dur. Il la pénètre d’un coup, puis ressort. Une deuxième fois. Une troisième. Manon commence à crier de plaisir. Il continue de la prendre ainsi avec une force incroyable, mais sans aucune violence – juste une puissance virile qui entraîne Manon dans un tourbillon orgasmique. Laura lui tient toujours la main.
Julien s’est approché de moi. Lui aussi bande, sa grosse queue noueuse est tendue juste à côté de mon visage. Je ne réfléchis pas : je m’en saisis, la palpe – la chair dure tressaille entre mes doigts. Je pose mes lèvres dessus – ça a bon goût, je trouve. J’avale doucement ce gland trop large pour ma bouche, qui l’écartèle – mais que c’est bon. Je le sens en moi, dans le fond de ma bouche, qui vibre contre ma langue. Je le suce doucement mais fermement. Je ferme les yeux pour mieux ressentir ce que je fais. Autour de moi, des voix de femmes crient de plaisir – Manon, Cécile, Laura.
Je ne fais plus attention qu’à ce que j’ai dans la bouche et dans les mains, le sexe, les bourses de Julien. Je me suis habitué à cette présence, il glisse sans peine entre mes lèvres. J’insinue mon doigt dans son anus – il rugit de plaisir. Je sens son sexe se gonfler encore dans ma bouche. Un jet âcre vient frapper mon palais, rapidement suivi d’un autre. Ma bouche est pleine, j’arrive à peine à avaler ce flot visqueux au goût si particulier.
Mathilde
Ah Cécile, que j’adore te faire jouir. Que ta cyprine est onctueuse dans ma bouche ! Que ton sexe est doux ! Que j’aime t’entendre gémir ! Je n’arrive pas à me séparer de ton corps que je serre contre moi, même après t’avoir donné cet orgasme si fort que j’ai senti ton vagin se contracter autour de mes doigts. Ta peau est si douce. Je suis comme dans un rêve. Moi, je n’ai pas joui, mais te donner du plaisir suffit à mon bonheur.
Je reprends peu à peu contact avec la réalité. Autour de moi, des corps hébétés de plaisir, d’autres pas encore repus. Manon suce maintenant langoureusement Thomas, debout devant elle. Antoine bande à tout rompre en essuyant les dernières gouttes de sperme au bout du sexe de Julien. Toute seule, à l’autre bout de la table, Laura se caresse les tétons d’un air rêveur – elle a l’air d’avoir joui, elle aussi. Je ne sais où donner de la tête tant ils sont beaux, tous.
Dans un dernier râle, Thomas finit par inonder la bouche de Manon. Puis son visage, lorsqu’elle lâche prise, surprise par l’abondance du liquide crémeux qui s’échappe par jets puissants de la bite palpitante. Antoine est maintenant dans la bouche de Julien. Cécile se détache légèrement de moi pour regarder son mari le pomper. Elle s’agenouille à ses côtés, lui caresse le dos. Il lui présente la queue fièrement dressée – elle l’accepte. Ils le sucent tous les deux, se la partagent, entre amoureux, la font jouer entre leurs doigts et leurs langues emmêlés, le menant à l’extase inexorable, inévitable. Voilà, la tension annonciatrice arrive, Antoine ferme les yeux, soupire. Laura est venue derrière lui, le serre dans ses bras. Le sperme jaillit, puissant, abondant – Cécile et Julien se le partagent, par grandes lampées qu’ils boivent à la source.
Finalement, je ne peux pas résister à me caresser moi aussi, c’est trop fort de les voir ainsi. Je me caresse, renversée sur ma chaise. Maintenant, tout le monde me regarde, mais ça m’est égal. Ou non, au contraire, j’aime ça, ces regards posés sur moi. Puis ces mains. Ces six paires de mains (je crois) qui me caressent à l’unisson, sur tout mon corps, de mes pieds à mon cou, accompagnant mes doigts qui glissent entre mes lèvres. Est-ce mon doigt ou leurs mains qui me donnent un plaisir si intense que j’en perds presque connaissance ?