n° 21201 | Fiche technique | 42141 caractères | 42141Temps de lecture estimé : 22 mn | 04/10/22 |
Résumé: Le docteur Brandi Desmarets est généraliste à Neuilly-sur-Seine. Le profil de sa clientèle est fortuné, joueuse et vicieuse, mais Brandi n’est pas une « Marie-couche-toi-là ». | ||||
Critères: fh couleurs médical grossexe grosseins fépilée travail hsoumis fdomine vengeance préservati pénétratio -médical | ||||
Auteur : Patrick de Toscane Envoi mini-message |
Au huitième étage de la « Résidence club de Neuilly », un grand appartement aux larges baies vitrées donnant, plein sud, sur un parc privé. Simplement habillé d’un peignoir, le docteur Brandi Desmarets, quarante-cinq ans, traverse fièrement le grand salon en pianotant sur sa tablette. Elle s’installe à la table du petit-déjeuner où trônent une corbeille de viennoiseries et un mug où infuse un sachet de thé.
Sur l’écran tactile, ses doigts font défiler son carnet de rendez-vous où apparaît au mercredi 5 janvier, sa liste de patients. Son regard s’attarde sur un nouveau nom sans lien avec ses dossiers médicaux : Paul Planck. Qui peut-il bien être ? Chef d’entreprise ? Politicien ? Sportif ? Un proche de ces derniers ? À l’étude des informations saisies, elle en déduit qu’il n’est pas un sportif. En effet, du haut de ses quarante-sept ans, l’homme avouait souffrir d’un problème d’hypertension.
La praticienne aux cheveux blonds pose sa tablette près de la corbeille et sous la table, elle croise des jambes parfaites.
Alors que le quartier de « La Défense » s’éveille, la porte-maillot et le périphérique s’embouteillent, tout comme les abords du bois de Boulogne.
Dans le salon, perchée sur des bottes à talons hauts, Brandi est attentive devant un miroir et s’applique à « agrandir » son regard avec un trait d’eye-liner charbonneux. Une jupe courte, mi-cuisses, recouvre ses bas et un étroit chemisier met en valeur une poitrine réalisée par un chirurgien esthétique.
Elle prépare ses deux sacs, avant de marcher en direction d’un couloir…
Dans une relative obscurité, on devine un grand lit et les contours d’un corps inerte. Brandi vient s’asseoir à cette place qui cette nuit avait été la sienne.
Le corps nu et féminin se retourne, la bouche fatiguée par une longue nuit cherche la force d’articuler quelques mots.
La jeune femme aime afficher sa jeunesse parfaite, elle attrape la main de Brandi et la pose sur son corps, avant de ronronner sur la caresse complice.
Brandi se lève et s’éloigne ; Lena ne la quitte pas du regard.
Elle s’immobilise dans l’entrebâillement de la porte.
La jeune femme soupire.
Le cuir des bottes de la quadragénaire crisse jusqu’à la table du salon. Elle saisit la tablette et ouvre la messagerie au nom de Lena Tordjman pour rédiger un mail ; elle inscrit la précieuse recommandation, avant d’ajouter « thé blanc » et terminer son message par un « merci ».
Trente minutes après avoir quitté la résidence et traversé toute la ville, la docteure Desmarets arrive dans l’immeuble abritant son cabinet de consultation.
Dans le « petit » appartement, elle ouvre les volets et crée un courant d’air entre la salle d’attente et son bureau jusqu’à l’arrivée de sa première patiente.
En milieu de matinée, elle raccompagne une personne âgée et toutes les deux traversent la salle d’attente. Le regard de Brandi identifie en une fraction de seconde son prochain rendez-vous, mais surtout une tenue plus que négligée.
Ses yeux ne pouvant échapper à « l’agression » vestimentaire, Brandi revient dans la salle, les deux regards se croisent brièvement et le visage de l’homme noir plutôt mature s’illumine.
Droite dans ses bottes, elle ne s’arrête pas et prolonge ses pas jusqu’à l’entrée de son cabinet. Elle se retourne sur son patient en posant ses grands yeux désabusés sur un sweat à capuche et un pantalon de jogging. Paul Planck lui tend la main, Brandi le snobe en esquissant un sourire bagarreur.
Le sourire se fait un peu plus triomphant et Paul retourne dans la salle d’attente. Quand il entre dans l’office, la doctoresse s’est déjà installée derrière son bureau pour pianoter sur le clavier de son ordinateur, pendant que son patient sort de son portefeuille sa carte vitale qu’il dépose près du stéthoscope.
Brandi fixe son attention sur l’écran de son ordinateur.
Paul angoisse.
Elle pointe son index vers une affiche sur le harcèlement sexuel médical.
Le patient décroche enfin son regard de l’affiche, respire et cale son dos contre le siège en révélant l’esquisse d’une bedaine.
Brandi pose ses deux mains jointes sur le bureau et croise ses doigts.
Agacée par le ton aisé, elle se recule sur son fauteuil et croise les bras sous sa poitrine rebondie qui n’échappe pas à l’attention du mâle.
Paul baisse rapidement les yeux.
L’homme se perd dans ses pensées en provoquant une nouvelle irritation chez la femme médecin.
Elle décroise ses bras et saisit son stéthoscope sur le bureau ; sans lever son regard, elle lui indique le fond de son cabinet.
Paul s’exécute, Brandi rumine cette curieuse expérience, avant de se lever pour enfiler une paire de gants.
Assis sur le rebord de la table, Paul Planck observe la routine du sex-symbol et malgré la fermeté de la praticienne, il se sait à la hauteur avec ce bagage qui déforme son caleçon.
Brandi s’approche de son patient et ne sourcille pas devant « l’arme ». Elle s’immobilise sur sa droite pour éviter le genou. Plusieurs fois, elle pose sereinement le pavillon tiède sur le haut de la poitrine… Paul cherche à croiser son regard, mais Brandi est emportée par son sérieux.
À présent allongé, le chasseur guette cet instant où, comme les autres femelles de son genre, elle va s’émouvoir et rougir : il ne pouvait pas en être autrement, mais imperturbable, elle ne broncha toujours pas.
Ses yeux bleutés le fixent et il dérobe les siens.
La blonde parfaite fait deux pas en arrière, avant de retourner s’asseoir sur son confortable fauteuil. Elle jette ses gants, croise les jambes, replace ses cheveux et pianote sur son clavier.
Avait-elle de l’humour ? Paul hésite.
Paul ôte son caleçon et, victorieux, les pieds nus, il marche vers Brandi qui pivote sur son fauteuil pour faire face à une étrangeté plus bouleversante qu’un sweat à capuche.
Pendant une poignée de secondes, l’autorité de notre médecin est chahutée et son regard paralysé.
Brandi dégluti et lève les yeux vers Paul qui exulte en silence.
Il bombe son torse.
Le regard de Brandi détaille le membre, une anomalie qu’elle n’avait vu qu’au bois de Boulogne dans le centre d’équitation où il lui arrivait de monter. Le membre n’est pas en complète érection, tout simplement lourd, et la peau lui fait penser au cuir de ses bottes.
Brandi prend une grande respiration, elle hésite à employer ses doigts et craintive, elle avance son visage et son regard pour scruter le dessous de la massue… Ses sourcils se froncent et ses doigts prennent l’imposant morceau de chair pour entamer une série d’attouchements réfléchis tout en détournant son regard…
Soudain, la palpation des doigts insuffle une bouffée animale dans le membre qui se dresse ; il échappe aux doigts experts et Brandi s’interrompt. Curieuse, elle tente une dernière fois d’enrouler ses doigts autour du sexe, mais ses doigts sont définitivement sous-dimensionnés.
Le coquin ne la regarde pas, il est au septième ciel ! Brandi applique une pression verticale et, de ses doigts libres, elle se rapproche des gros testicules où un grain de beauté attire son attention…
Le plaisir de Paul est interrompu et fâché, il cherche le regard accusateur.
Elle retire ses doigts de l’outil trop lourd.
Brandi tourne sur son fauteuil, s’empresse de saisir une lingette, alors que son patient reste au garde-à-vous, silencieux…
Il désigne son artillerie et devant l’impassibilité de Brandi, humilié, il se retire vers le paravent.
Paul reste sans voix. Brandi commence à taper un courrier.
La voix de Paul vacille.
Le visage de Paul se décompose…
Quelques minutes plus tard, elle le raccompagna jusqu’à la sortie en lui précisant qu’à partir d’aujourd’hui, il devra s’adresser à un autre généraliste.
Toutes ses journées ne ressemblaient pas à celle qu’elle venait de vivre. Plutôt habituée à renouveler des ordonnances, elle avait rarement l’occasion de manipuler des « outils » aussi déconcertants.
En cette fin d’après-midi, Brandi Desmarets rentra dans sa propriété trop grande pour une femme seule. Heureusement, elle pouvait compter sur ses relations à la résidence pour simplifier son existence.
Deux fois par semaine, elle confiait à madame Rodriguez ses courses et le ménage. Les chasseurs de la résidence étaient toujours partants pour arrondir leurs fins de mois en s’occupant des espaces verts.
En ce début de soirée, un taxi s’arrêta devant la grande propriété et le monospace emmena Brandi à ce dîner qui contrariait tant Lena.
« La guinguette de Neuilly » était l’une des tables les plus prisées de la ville. Ce soir, une communauté de praticiens, mais aussi quelques « invités » s’y rencontrait pour s’échanger numéros de téléphone, cultiver des intérêts, des amitiés et des inimitiés.
À cette heure de la soirée, les opérations se déroulent près du bar. Enthousiaste, Brandi aborde particulièrement ce trio de femmes qui avait ouvert un dispensaire dans le quartier voisin. À l’autre bout du comptoir, elle ne tarde pas à identifier le docteur Maxime Weiss, dermatologue, en compagnie d’un membre du conseil municipal.
Quelques minutes plus tard, un serveur immobilise son plateau et quatre coupes de champagne devant le carré féminin ; chacune des filles s’empare du précieux breuvage, lorsque le regard de Brandi se perd au fond de la salle : ses grands yeux concèdent la surprise en découvrant, à l’écart des autres praticiens, la silhouette acceptable de Paul Planck ! Il avait délaissé son irrévérencieux jogging pour une élégante tenue. Que faisait-il là ? Brandi s’intrigue en découvrant une jeune blonde, vulgaire au bras de son patient du matin.
Soudain, le courrier qu’elle avait rédigé dans la matinée trouva écho avec la rencontre de Paul Planck et le docteur Weiss !? Malgré l’exagération d’un diagnostic, était-il possible que Monsieur Planck se soit précipité chez le dermatologue ? Brandi esquisse un sourire en imaginant son ex. patient faire le siège d’un confrère qu’elle n’aimait pas.
Les deux hommes échangent un regard et à l’annonce du service, Maxime lève le regard sur la gent féminine. Une confusion s’installe autour des tables aux places nominatives et le docteur Weiss se rapproche de sa consœur.
Malgré l’exagération de sa confession, Maxime la toise avec une relative satisfaction, mais la sublissime Brandi ne se laisse pas déstabiliser par l’accusation.
Le regard de Brandi explore la salle à la recherche du forban, mais en vain.
Le docteur Weiss approche plus près et avance discrètement sa bouche de l’oreille.
Les traits du visage de Brandi se contractent, elle recule, mais reste humble.
Sa colère fixe le regard enthousiaste de son collègue spécialiste.
Maxime sourit deux secondes pour retrouver son assurance.
Brandi quitta le docteur Weiss qui n’en rajouta pas.
Cette seconde anomalie de la journée perturbait Brandi, mais pas suffisamment pour lui faire passer un désagréable moment en compagnie de femmes plus hautes en couleur.
Brandi esquissait les contours de sa revanche sur Paul Planck. Il se tenait là-bas, deux tables les séparaient, il avait cette insensibilité qui caractérise les hommes qui trompent leurs femmes. Pour trouver cette victime, il fallait déplacer le regard vers son épouse qui le collait de trop prêt. Elle avait s’en doute concéder une partie de sa fierté en échange d’un bon compte en banque, mais nulle femme ne voulait d’une humiliation continue.
Après la première salve de départs, vers minuit, tout le reste des invités se rassemble au vestiaire. Brandi reste à l’affût et guette le moment opportun pour laver son honneur auprès du docteur Planck. Pendant un long instant, elle se demande s’il s’agit bien du même homme tellement il semblait étranger à ce qui s’était passé dans son cabinet.
Paul avance vers elle et croise enfin son regard, son visage s’illumine brièvement, avant de déchanter.
Embarrassé, il s’approche seul.
Les doigts de Paul s’enroulent sur le bras de Brandi qui s’en libère vigoureusement.
Les premiers regards se portent sur l’emportement des deux praticiens et Paul décide de se taire, avant que son épouse ne vienne le coller et le faire sortir de ses rêveries.
Barbie tourne la tête vers son mari, les sourcils froncés et elle le repousse.
La main de Brandi s’élève et atterrit fermement sur la joue de l’insolent, le claquement le fait reculer sous les regards. Sa femme l’abandonne.
Sur les regards, Brandi quitte le restaurant.
Dans le taxi, son obsession était l’agacement d’être une nouvelle fois la victime d’un groupe d’hommes triomphants qui considéraient la femme comme un jouet.
Dans sa propriété sécurisée, il est une heure du matin et la praticienne se détend, allongée sur l’un des deux canapés en vis-à-vis. Les talons de ses escarpins effleurent le cuir, avant que sa main ne saisisse la tablette posée sur la table basse. L’esprit absorbé, Brandi consulte son planning pour ce matin, ses mails et comme le sommeil ne vient pas, elle entame un shopping sur un site de luminaires. Tendance après tendance, finalement, son choix se porte sur une lampe de table galet dont elle envoie le lien par mail à madame Rodriguez.
Sous la douche, Brandi attache ses cheveux en chignon et caresse son sexe lisse. Elle ne peut s’empêcher d’apprécier le souvenir de cette trompe nerveuse qui faillit lui échapper des doigts. La lourdeur du membre faisait frissonner son bas-ventre, elle se retourna et colla sa poitrine contre le verre glacé, sa main descendit vers sa fente bouillante et son doigt s’activa sur sa crête charnue, mais elle décida que ce n’était pas un lieu pour se masturber.
En tenue d’Ève, rafraîchie, elle ferma le volet roulant de sa chambre et se glissa sous l’épaisse couette.
Au milieu de la nuit, un bruit réveille Brandi. Lourdement endormie, les paupières peinant à s’ouvrir, elle dirige sa main vers le chevet pour attraper son téléphone : trois heures du matin !
Elle s’assied sur le bord de son lit, ses petits doigts de pieds peints bataillent avec les chaussons, quand soudain, la sonnerie de l’interphone brise le silence.
Sa voix laissant échapper la contrariété, elle se dresse sur ses pieds nus, enfile son kimono court sans le boucler et place son téléphone dans la poche. Elle accélère le pas dans le couloir et descend les marches en réalisant que le silence est de nouveau présent. Elle s’approche de l’interphone et libère sa colère.
Sur l’écran de contrôle donnant sur le trottoir, elle reconnut le docteur Planck. Il se précipite devant la caméra.
Nerveuse, ses doigts détaillent son chignon haut, lorsque soudain, l’image du docteur Planck disparaît de l’objectif.
Brandi vérifie que sa porte est verrouillée, que les volets du salon sont baissés et elle sort son téléphone de sa poche pour consulter ses contacts et s’arrête sur un nom : Capitaine Anne Lyse Knudsen.
Dans le hall d’entrée, la doctoresse relève la tête et marche jusqu’à un vieux guéridon pour vérifier dans le tiroir la présence d’une bombe lacrymogène.
Soudain, quelqu’un tambourine contre la lourde porte : le bruit sourd glace le sang de Brandi.
La femme médecin s’adosse contre la porte et elle glisse son téléphone au fond de sa poche. Son kimono entrouvert sur son corps, son ventre musclé et son sexe lisse ; d’un mouvement d’épaules, elle contraint le bout de tissu à glisser vers le sol.
Quel plan machiavélique avait-elle en tête ? Elle fait un pas et se retourne face à la porte, elle pose ses doigts sur la clé.
Le silence s’éternise… Brandi est nue et elle fixe la clé…
Est-il encore là ? Elle colle son oreille à la porte, sa poitrine heurte l’aluminium glacé, mais elle n’entend aucun son. Fière de sa plastique, elle fait les cent pas entre le couloir et le salon dans l’attente d’un silence perpétuel qui la rassurerait. Va-t-elle ouvrir le volet qui donne sur le portillon pour vérifier qu’elle est définitivement seule ?
La tension habite encore quelques minutes ses nerfs, avant que la fatigue ne la pousse vers l’un des canapés. Elle réchauffe sa place et plonge dans le monde des rêves.
Le soir suivant…
Dans sa luxueuse demeure, le docteur Paul Planck a commandé un dîner chez le traiteur. Il prépare une boîte de préservatif et par précaution, il en glisse un dans la poche de son pantalon.
Pendant ce temps, dans la demeure de Brandi Desmarets, la situation était des plus étrange. Pourquoi rentrait-elle dans le jeu de Paul ? Pourquoi avait-elle capitulé ? Elle prit un long bain chaud qui embruma les miroirs.
Avant de quitter la salle de bains, elle ouvrit amplement les fenêtres pour en faire sortir l’humidité.
Elle revêtit une robe courte sans bretelles, des bas et une paire d’escarpins.
Au salon, elle passa entre les meubles pour vérifier l’agencement du mobilier, elle déplaça un coussin et sur la sellette derrière l’un des deux canapés, elle repositionna sa nouvelle lampe de table galet que lui avait installé madame Rodriguez.
À quoi jouait-elle ?
Le docteur Planck est prêt. Il fait une dernière fois le tour de – son – salon et tressaille en réalisant l’heure. Pour la première fois de sa vie, il est nerveux ; il roule des épaules pour se décontracter…
Depuis qu’elle l’avait pris entre ses doigts manucurés et depuis qu’elle s’était insoumise à lui, il avait éperdument envie d’elle.
Elle était déjà en retard !
Les minutes semblent des quarts d’heure ; il s’en va consulter son téléphone et même, sort jusque sur le trottoir au cas où elle se soit perdue dans le quartier.
À 20 heures 30, il appelle, mais personne ne décroche. Dernière solution pour ne pas exploser : un texto.
Que faites-vous ? Avez-vous un problème ?
Le joueur voyait un drame là où il n’y en avait pas.
À l’autre bout de la ville, un sourire narquois s’affiche sur les lèvres épaissement peintes. Sereinement assise sur son canapé, Brandi esquisse la probabilité d’une furieuse visite.
À 23 heures, elle file vers la cuisine où elle se sert un verre de vin rouge. Le temps de prendre du plaisir avec son bouquet floral, un craquement à l’étage l’interrompt ; elle se perd dans ses pensées et, déroutée, elle pose son verre, avant de hâter ses pas jusqu’au pied de l’escalier :
En haut de l’escalier, la silhouette de Paul Planck s’impose, froissé, au propre comme au figuré, mais triomphant. Il était passé par l’une des fenêtres de la salle de bains et Brandi n’avait pas scénarisé cela : ça pouvait mal finir.
Brandi est prise d’une réelle angoisse, elle recule pour éviter la future confrontation.
Elle se précipite vers la console pour y prendre sa bombe lacrymo. Paul s’immobilise à deux marches du tapi et il esquisse un rictus narquois.
Son regard cherche un doute ou une hésitation chez la quadragénaire, mais l’érotisme de sa robe sans bretelle le perturbe.
Las, Paul s’assied sur l’avant-dernière marche en fixant l’une des deux bombes.
Brandi baisse son arme et soupire, avant d’aller récupérer son verre à la cuisine.
Une trentaine de secondes plus tard, elle revient avec un second verre qu’elle offre à Paul, avant d’entrer tous les deux au salon.
Paul l’observe s’asseoir sur le canapé et Brandi, de son index tyrannique, lui indique le canapé d’en face.
Le docteur Planck reste silencieux face au juge.
L’ironie le submerge et l’alarme.
Il soupire et avale d’un trait la fin de son verre. Enivré par l’alcool et la fatigue, il se dresse sur ses jambes.
Paul fixe Brandi, il ne comprend pas, glousse, mais le rictus sadique promit de prolonger la soirée.
Une nouvelle fois, l’inspiration de Paul reste bloquée au fond de sa gorge, son regard s’égare sur le mobilier et Brandi pose bruyamment son verre.
Elle fixe la braguette apaisée de cet homme sur le départ qui sans trop comprendre, flatté, risque ses yeux sur deux seins bien bordés dans un engageant décolleté.
Paul rigole juste avant que Brandi ne tire vigoureusement sur son décolleté qui craque, avant de libérer un sein généreux.
Le regard de Paul est hypnotisé par ce sein lourd et cette aréole claire qui le dévisage.
Un peu étourdi, Paul s’exécute. Il se pose lourdement, passe sa main sur le cuir et son regard vagabonde sur le sol.
Nerveux, il pousse un autre rire.
Brandi mime un « non » qui laisse Paul de marbre.
Brandi ouvre de grands yeux et se retient de rire.
Paul place son visage entre ses deux mains.
Paul redresse la tête, fixe cette bouche qui lui lut les termes d’un accord.
Le fautif réalise que le verdict n’allait lui coûter que cinquante mille euros.
Le docteur Planck se lève et sort vulgairement son sexe. Se rapprochant du bord de son canapé, Brandi esquisse un sourire.
Paul contourne la table.
Brandi tend ses doigts vers la pièce de chair dressée et la caresse du bout des ongles, des doigts…
Les doigts de Brandi testent la rigidité du membre ébène et préfèrent le soumettre à la verticale pour permettre à sa bouche d’embrasser délicatement les deux gros abricots fraîchement rasés.
Paul ferme les yeux et renverse la tête pour la ressentir, remonter, jusqu’au gland où une paire de lèvres tente de le capturer… entièrement… mais vainement. Elle l’enduit de salive, sa langue fait reluire le gland rose, alors que ses doigts cajolent les gros testicules.
Sa bouche dépose un baiser, le regard autoritaire cherche celui du soumis qui n’assume pas, alors elle l’attaque avec ses incisives et les regards se croisent, le sexe de Paul se dresse, plus neveux que jamais et trébuche sur le visage.
Paul détourne le regard et fait un pas en arrière pour échapper à la folie d’une femme. Il souffle… se calme… Le front de Brandi se fronce, un sourire moqueur se dessine et ses doigts autoritaires agrippent le gros membre.
Despotique, elle le lâche et s’interrompt.
Pendant cette mi-temps, l’index de Brandi diagnostique la commissure de ses lèvres « abîmée » de n’avoir pu accueillir le gros présent.
Alors que Paul se retrouve entièrement nu, la doctoresse se lève pour ôter sa robe, dévoiler une paire de bas et un fragile string de couleur noire. Aussitôt, « l’animal » rue, ses deux mains sur la poitrine qu’il malaxe grossièrement sur les moqueries de Brandi. Excédée par un plaisir arbitraire, elle se libère de l’emprise en allant se poser à genou sur le canapé.
Brandi fixe sa position sur le cuir, puis s’accoude sur le dossier, ses fesses sportives et cambrées vers le mâle. Son regard ne peut ignorer la lampe aux galets. Embarrassé par la table basse et son érection, Paul écarte la première et branle fermement la seconde.
Il pose un genou à terre, écarte le bout de dentelle et plante sa langue dans le con trempé. Il s’abreuve, le goût, l’odeur le déraisonnent et le poussent au dépassement. Paul grogne, son sexe dressé frotte et cogne contre le cuir qu’il ensemence de quelques traînés. Brandi se cramponne au dossier et ferme les yeux, lorsqu’un doigt pénètre sa fente. La fouille n’efface pas le bonheur d’une grosse langue, mais le mouvement répété, couplé à un second doigt, suffit à lui procurer un troublant plaisir.
Fasciné par la promesse, Paul se redresse et file en direction de son pantalon ; il fouille ses poches, pendant que le visage de Brandi se réjouit de son soumis.
Brandi libère une place en avançant sur les genoux ; derrière elle, le sexe protégé balance, Paul le saisit et immobilise son dard sur la fente trop étroite et force… Brandi serre les dents, grimace, le gland entre… imperceptiblement… et disparaît. Paul anime son bassin, soigneusement, alors que la main droite de Brandi supervise la profondeur de la visite. Elle retient son souffle, tortille sa bouche, hésite à l’interrompre, puis il entre un peu plus profondément en elle.
Imperceptiblement, la moitié du membre se fait une place.
Paul n’en a pas besoin, les gémissements de sa partenaire suffisent à son triomphe. Alors qu’elle sent le plaisir monter dans sa petite chatte, elle réaffirme son autorité.
Brandi prend définitivement la baise à son compte et traumatise son clitoris comme le faisait sa petite copine.
Paul obéit et empalée, elle jouit sur l’énormité immobile en elle, ses cris de jeune vierge étaient déroutants dans la gorge d’une femme de son rang.
Brandi se retourna en laissant échapper le mandrin étrangement défaillant. Le canapé crissa et elle posa ses fesses sur le cuir où sa fente libéra le jus de sa jouissance.
Cuisses vulgairement ouvertes au regard, Brandi joint ses mains câlines autour du bélier. Ragaillardi, le patient baise les mains, lorsque soudainement, l’unique capote de Paul se déchire.
La stupeur s’éternise dans le salon.
Elle jette la capote au sol, cale son dos plus confortablement et contraint plus fort ses doigts autour du sexe dévêtu. Quitte à être ridicule, Paul va lui montrer ce que c’est qu’un vrai mec : à défaut de sa croupe, il baisse ses doigts, ses mains, ses bras s’ébranlent et bientôt, son corps tout entier. Il pose son regard sur les deux joyaux qui ballottent sous ses yeux et ne tarde pas à ralentir, s’immobiliser sur la douleur… Sa voix devient plus grave et elle précède une copieuse jouissance qui éclabousse le ventre de Brandi ; des coulées épaisses et d’autres laiteuses s’agglutinent sur son ventre et près du nombril.
Vaincu sexuellement et financièrement, le docteur Paul Planck renfila son pantalon. Brandi prit quelques mouchoirs en papier et le corps parfumé d’une liqueur forte acceptable, elle essuya son corps.
Brandi raccompagna le joueur jusqu’à la porte où il réitéra sa promesse.
Dans le soudain silence de sa demeure, elle marcha jusqu’à sa lampe qu’elle prit fermement entre ses doigts : le bout de son index se referma sur l’objectif d’une caméra et de sa main libre, sous le luminaire, elle arrêta l’enregistrement.
Dix heures plus tard, la promesse fut tenue ! Un coursier déposa une enveloppe matelassée au cabinet : elle contenait un chèque de cinquante mille euros.
Sa semaine avait été très fructueuse et à l’analyse de l’enregistrement, Brandi Desmarets s’interrogea : jusqu’où le docteur Planck serait-il prêt à aller pour sauver son mariage ?