n° 21286 | Fiche technique | 25718 caractères | 25718 4274 Temps de lecture estimé : 15 mn |
14/11/22 |
Résumé: À 20 ans, il m’arrivait encore de faire pipi au lit. | ||||
Critères: ff poilu(e)s vacances uro init -lesbos -fétiche | ||||
Auteur : Lorette Envoi mini-message |
Quand j’étais jeune, il m’arrivait fréquemment de faire pipi au lit.
Une fois adolescente, le problème étant toujours d’actualité, mes parents finirent par me faire consulter des pédiatres, puis des psychiatres, mais je dois dire sans grand succès. Certes, je ne mouillais plus mes draps de façon systématique, mais les accidents étaient fréquents et survenaient toujours aux moments les plus inattendus. Un grand ponte en avait conclu que j’étais pourvue d’une toute petite vessie, tandis que mon psychanalyste favori penchait plutôt pour un traumatisme de la petite enfance. Quant à moi, j’en avais vraiment ras le bol de passer tout mon temps libre à consulter ces rigolos.
Ensuite survint ma crise d’adolescence. J’étais vraiment mal dans ma peau. J’ai fugué deux fois, me suis ouvert les veines, deux fois aussi, et ai consommé pas mal de substances illicites pour ne plus penser à ce monde vraiment pourri dans lequel on m’avait obligée à vivre. J’ai terminé l’année de mon bac dans une maison de repos, assommée de psychotropes.
Ensuite, je suis rentrée sagement à la maison. Je n’avais pas envie de continuer mes études, je restais toute la journée enfermée dans ma chambre à écouter de la musique au casque, à m’en faire péter les tympans. Ma mère jouait des pieds et des mains pour que je reprenne une vie sociale. J’avais bientôt 20 ans et elle désespérait que je sois un jour « normale ». Quant à mon père, il ne me parlait pratiquement plus depuis des mois, depuis le jour où il s’était aperçu que je lui faisais les poches pour me payer de la dope.
Mon salut vint de l’arrivée de nouveaux voisins. Ils avaient une fille qui avait à peu près mon âge, une nana un peu frêle qui chercha, dès son arrivée, à se lier d’amitié avec moi. Malgré mon air bougon et peu avenant, elle venait fréquemment frapper à ma fenêtre, pour discuter cinq minutes, de tout, de rien, juste pour faire causette. Ma mère, qui s’en aperçut, se raccrocha à cette branche de salut et tint absolument à ce que je m’en fasse une nouvelle copine. À mon insu, elle l’invita plusieurs fois à la maison, manger des crêpes, ouvrir les œufs de Pâques, des trucs comme ça.
Natasha, qui était la gentillesse même, réussit peu à peu à m’amadouer. Je ne trouvais aucun prétexte pour me débarrasser d’elle car elle n’avait pas de défaut majeur : elle n’était ni chiante, ni collante, ni donneuse de leçon, encore moins imbue de sa petite personne, et semblait vraiment très ouverte à toute possibilité. Et puis, elle me prenait tel que j’étais, sans jugement ni reproches, elle savait m’écouter et je ne pouvais finalement que l’apprécier.
Ensuite vint la période où nous fûmes un peu plus intimes. Nous nous étions débarrassées de ma mère. Natasha et moi passions de longues heures à discuter dans ma chambre. Je crois que je l’admirais, c’était la première fois que j’avais une vraie copine, une amie à qui je pouvais tout dire, tout raconter, même mes pensées les plus tordues, et je ne m’en privais pas. Elle m’écoutait toujours religieusement et me créditait en général de larges sourires. Cette fille était un ange et je crois que n’importe qui aurait aimé se lier d’amitié avec elle. En ce qui me concerne, je l’idolâtrais, peut-être parce que j’avais besoin de ça pour vivre… Le soir, j’attendais qu’elle rentre des cours, c’était toujours un plaisir pour moi de la retrouver. J’avais même du mal à cacher ma joie, je frétillais sur place et, quand le car avait un peu de retard ou qu’elle prenait le suivant, je commençais à m’inquiéter. Natasha, qui comprenait mon impatience, prenait toujours la peine de passer ne serait-ce que quelques minutes chez moi, avant de rentrer chez elle. Et, lorsque j’étais morose, sa bonne humeur me revigorait.
Nous devenions sans cesse un peu plus complices. Je me demandais si je n’étais pas parfois un poids pour elle ; je n’avais jamais envie de sortir et, mis à part cette voisine, je ne voyais personne. Mais, comme elle était fine et à l’écoute, elle comprenait très bien la situation et fit tout son possible pour me sortir de la voie sans issue où je m’étais engouffrée. Elle m’entraîna presque de force (mais avec beaucoup de tact) au cinéma avec ses copines de fac, elle tint aussi à ce que je vienne à une petite fête organisée chez elle et s’arrangea pour que je sois toujours bien entourée et que je ne passe pas la soirée dans mon coin. Je me sentais aidée, soutenue, physiquement et moralement, et peut-être même aimée, c’était la première fois que l’on s’occupait aussi bien de moi, avec autant d’attention.
Je repris rapidement du poil de la bête, me remis à bouger un peu plus, à rencontrer des gens. Mon parrain, qui ne m’avait pas vue depuis des mois, me trouva « métamorphosée » et beaucoup plus épanouie qu’auparavant. C’est vrai que je me sentais revivre, je n’avais plus envie de m’autodétruire, comme à l’époque la plus noire de mon existence.
Curieusement, c’est aussi à ce moment-là que mes problèmes d’énurésie recommencèrent à me pourrir la vie. Depuis deux ans, ils me laissaient plutôt tranquille et je n’avais plus que quelques rares accidents. Et là, trois fois de suite dans la même semaine, et pas des petits pipis, des inondations complètes. J’étais verte, c’était un peu comme si le fait que je sois mieux dans ma tête s’était fait au détriment du bon fonctionnement de mes sphincters ! Et le mois qui suivit ne fut pas beaucoup plus clément pour la santé de mon matelas qui, lâché parfois par des alèses capricieuses, passait souvent de longues heures à sécher au soleil. Heureusement que la cour était fermée et que personne n’en voyait rien !
Ensuite, il y eut cette invitation de Natasha qui arriva au plus mauvais moment. Elle devait partir quelques jours en camping à la mer avec deux de ses copines et tenait absolument à ce que je les accompagne. Quand je sus que nous allions partager la même tente, je fis des pieds et des mains pour ne pas faire partie du voyage, ayant peur d’une nouvelle catastrophe. Mais c’était sans compter sur la ténacité de mon amie qui ne voulut pas en démordre : soit je venais, soit elle n’y allait pas !
Nous voilà donc parties toutes les quatre en Camargue, avec notre petite voiture et nos deux canadiennes. Les filles étaient simples, mais sympas, le temps plutôt frisquet. Quant à l’accueil des méditerranéens, lui, il était glacial, ces gens-là n’aiment que les touristes qui ont des comptes en banque bien remplis. Qu’importe, nous nous amusions bien, nous rigolions comme des petites folles. Aucune d’entre nous n’ayant jamais planté de tente, nous mîmes presque deux heures à nous installer dans le camping, encore presque désert en cette période de mi-saison. Ensuite, Natasha cassa sa tirelire et nous paya un petit restau. Nous amenâmes en douce des bouteilles d’alcool, et on se tâta aussi pour s’éclipser sans payer, mais le serveur étant grand et baraqué, on préféra ne rien en faire. Petite balade sur le port avant de revenir au camping, j’avais, pour ma part, passé une excellente soirée.
Je me suis mise en pyjama et suis allée aux toilettes au moins trois fois, par précaution, avant de rejoindre Natasha sous sa tente. Ensuite, j’ai peiné à m’endormir, je ne voulais surtout pas avoir de problème de fuite cette nuit-là !
Sauf que le lendemain matin, je me suis réveillée dans un duvet complètement trempé. Qui plus est, ça sentait très fort la pisse dans la tente. Je me suis redressée, paniquée, et c’est là que j’ai vu que les yeux verts de mon amie étaient grands ouverts et qu’elle me regardait sereinement. Je crois que j’ai eu la honte de ma vie. J’étais pétrifiée sur place, n’osais même plus faire un geste :
C’est tout ce que je réussis à articuler. Natasha risqua un sourire timide.
Mais elle éclata d’un rire très communicatif et, est-ce le stress de la situation, je ne tardai pas à lui emboîter le pas, et nous partîmes dans un fou rire irrépressible, ce qui réveilla bientôt les filles qui commencèrent à s’agiter dans la tente d’à côté.
Natasha leur expliqua que la fermeture de mon duvet s’était coincée, que je n’arrivais pas à m’en dépêtrer et que j’avais l’air complètement prise au piège, que c’est pour cela qu’elle avait autant ri…
Les filles, qui n’avaient pas apprécié qu’on les sorte ainsi des bras de Morphée, étaient apparemment de mauvais poil.
Natasha s’extirpa de sa couche qui était, elle aussi, très légèrement humide sur le côté. Puis elle vint à ma rencontre, me prit dans ses bras et me serra fort tout contre elle malgré mon pyjama mouillé.
Et nous voici parties, au petit matin, bras dessus, bras dessous, avec notre linge souillé. Dans ce camping, il y avait tout le confort mais c’était plutôt chérot. Mais, qu’importe, j’avais fait une bêtise et je devais assumer…
*************
C’est avec une certaine appréhension que j’attendis la nuit suivante. Impensable pour moi de refaire la même erreur deux jours de suite, quand bien même Natasha était capable de tout me pardonner.
Ce soir-là, le repas fut spartiate, du saucisson, des boîtes de sardines, des chips et des pommes Golden. Ensuite, les filles émirent le désir de finir la soirée en boîte. Malgré mon peu d’engouement pour la chose, elles m’y entraînèrent un peu contre mon gré.
Nous nous retrouvâmes donc au Chihuahua, atmosphère de mauvais rock et sono pourrie. Les garçons, qui étaient en surnombre, nous sautèrent immédiatement dessus, comme des mouches à merde sur de la viande pourrie. Ils étaient d’une lourdeur ! Ils tenaient absolument à nous payer des verres, espérant sans doute qu’un état d’ébriété avancé nous ferait inévitablement tomber dans leurs bras forts et musclés. En plus, ils dansaient vraiment comme des patates, en profitaient pour nous toucher les fesses et se frotter contre nous ; rien de bien engageant pour nous donner envie de faire plus ample connaissance. Il n’empêche que nos copines, Sandra et Isabelle, semblaient toutes émoustillées, ce qui nous laissa d’ailleurs assez perplexes, Natasha et moi. Nous nous retrouvâmes dans un coin, toutes les deux, à siroter tristement nos verres de Sangria pas fraîche, avant de décider, d’un commun accord, de nous en aller. Les garçons ayant promis à nos amies de les ramener au camping, plus rien ne s’opposait à notre départ.
Nous voici donc de retour dans notre tente. J’avais bu, plus que de raison, je pris grand soin de passer aux toilettes pour vider ma vessie trop pleine. Mais je tenais à peine sur mes cannes, j’avais la tête qui tournait et vaguement la nausée. Était-ce l’effet de l’alcool, mais, une fois la fermeture éclair refermée, Natasha se déshabilla sans aucune pudeur et s’allongea sur son duvet sans prendre la peine d’enfiler son pyjama à fleurs. Ses mini-seins, que je découvrais pour la première fois, ressemblaient à deux petits monticules à peine saillants et presque ridicules. Elle suivit mon regard et me décocha un petit sourire gêné :
Tout simplement parce que je ne me sentais pas bien dans ma peau, parce que je n’aimais pas mon corps, parce que j’avais honte de moi.
D’ordinaire, je ne m’intéressais pas à la nudité des filles. Mais de voir ma copine complètement nue près de moi, cela dépassait la simple « curiosité », j’étais même quelque peu « troublée », peut-être pas sexuellement, mais au moins dans ma tête. Surtout en regardant son petit sexe que je trouvais tout mignon avec si peu de poils.
Pour lui faire plaisir, je dégrafai timidement mon corsage et mis encore plus de temps à ôter mon soutien-gorge pour libérer mes longs seins blancs.
J’éclatai d’un rire nerveux.
Elle insista tellement que je finis par retirer aussi mon jean avant de lentement baisser ma culotte. Mis à part ma mère et mon médecin traitant, personne ne m’avait encore jamais vue dans cette tenue.
C’est ainsi que nous nous retrouvâmes dans le plus simple appareil serrées l’une contre l’autre, à nous faire des petits bisous. C’était la première fois pour moi. Mais je pense qu’elle, de son côté, l’avait déjà fait maintes fois.
Ses yeux s’écarquillèrent et je pus y lire la surprise. Elle devait penser que j’étais beaucoup plus délurée que ça, mais ce n’était pas le cas. Et quand je lui avouai plus tard qu’en plus je ne me caressais quasiment jamais, elle fut carrément estomaquée.
De mon côté, je compris tout de suite qu’elle désirait beaucoup plus que ces quelques baisers : j’avais beau être pucelle, je n’étais pas nunuche ! En soi, je n’étais pas contre, mais je ne me sentais pas du tout prête, déjà c’était très bien pour moi que l’on soit nues dans les bras l’une de l’autre et que l’on se bécote. ¨Pour le reste, il faudrait qu’elle soit patiente et je m’évertuai à lui faire comprendre. Mais elle fut vraiment extra, très respectueuse, ne me forçant en rien, très à l’écoute des limites que, pour l’instant, je m’étais fixées.
Et cette nuit fut un réel délice, une des meilleures de mon existence, nos corps nus et chauds tendrement enlacés et cette avalanche de baisers sucrés qui me rendaient folle. Les minutes s’égrainèrent, les heures s’égrainèrent. Pour la première fois de ma vie, je me sentais comprise et aimée. Mes pensées vacillaient, étais-je en train de tomber amoureuse ? Je crois bien que je m’endormis en prononçant le prénom « Natasha », ce qui voulait tout dire.
*************
Le lendemain, panique à bord. Lorsque je me réveillai, nous nagions toutes les deux dans la pisse. Pas étonnant avec tout ce que j’avais bu la veille au soir. Natasha avait les yeux grands ouverts et elle me regardait avec énormément de tendresse, de quoi me rassurer. Alors que j’essayais de m’extraire du duvet, elle m’en empêcha, elle fit « chut » avec son doigt et me dit tendrement à l’oreille :
Sur ce, elle vint sur moi, se mit à califourchon sur mes cuisses et il ne fallut que quelques secondes pour que je sente un liquide chaud inonder mon bassin et le bas de mon ventre. Putain, elle avait osé, elle était en train de me pisser dessus et pas qu’un peu, elle y allait de bon cœur et vida entièrement sa vessie sur moi.
Puis elle s’allongea de nouveau à mes côtés et me susurra à l’oreille :
Et elle me crédita du plus beau des sourires. J’éclatai alors de rire après cette bonne farce, les autres, furax, se mirent à grogner dans la tente d’à côté.
Nouveau fou rire.
Autant dire que nous eûmes du mal à nous calmer.
Nous voici de nouveau parties, au petit matin, pour laver notre linge trempé de pisse. Tandis que la machine à sécher tournait, ma copine me proposa d’aller prendre une douche. Pas question, cependant, que je fasse douche à part, elle m’attira avec elle dans une cabine et entreprit de m’y déshabiller, prenant cette fois-ci tout son temps pour détailler mon anatomie. Mes seins lourds furent, en particulier, l’objet de toute son attention. Elle se mit à les caresser, à les embrasser, à les mordiller. C’était la première fois qu’une femme me prodiguait de telles caresses et je dois dire que j’en étais assez gênée. En plus, par-dessus la porte, j’avais l’impression que n’importe qui aurait pu nous voir ! J’étais partagée entre le plaisir qu’elle me prodiguait et la crainte d’être découverte, mais je fermais les yeux pour savourer.
Quand je la sentis descendre le long de mon ventre, fouiller dans mon buisson, poser mes lèvres sur ma vulve, je pris soudain peur :
Instantanément, elle s’arrêta, se redressa, me faisant presque regretter d’avoir été aussi prude. Une prochaine fois, peut-être ? Oui, il fallait encore que j’y réfléchisse un peu, mais j’en avais très envie. Nous nous sommes embrassées, un long baiser passionné avec nos langues emmêlées qui m’a laissé toute chose. Au sortir de ce long jeu de bouches, j’ai eu moi aussi envie d’embrasser ses petits seins bien fermes et de les téter un peu. Je me suis même risqué à poser un baiser sommaire sur sa minette.
Nous prîmes soudain conscience que quelqu’un était rentré dans les sanitaires et prenait tranquillement sa douche dans la cabine d’à côté. Nous avons fait de même, un peu stressées par cette présence étrangère à quelques centimètres et, après nous être sagement rhabillées, nous avons pris grand soin de sortir sans nous faire repérer. Ensuite, nous avons récupéré notre linge et sommes retournées tranquillement à notre tente où nous nous sommes rendormies, mais cette fois-ci dans des duvets bien propres.
Les filles ont dormi jusqu’à plus de midi. Elles étaient rentrées tard dans la nuit et étaient vraiment vannées. Nous avons fini par les réveiller car c’était le dernier jour et nous devions replier les canadiennes. Ensuite, la petite cohorte s’est ébranlée et nous avons repris la route.
Sur le chemin de retour, les filles riaient et plaisantaient et moi je rêvassais. Je repensais à ce long week-end, à tout ce qui s’était passé. J’avais l’impression que rien ne serait plus jamais comme avant, j’avais soudain acquis en maturité, j’avais aussi l’impression de mieux me connaître. J’ai repensé à ma mère, je détestais qu’elle me touche et, en règle générale, je refusais ses baisers. Quant à mon père, d’aussi loin que je puisse me souvenir, il ne m’avait jamais accordé la moindre marque d’affection, il était froid et distant, indifférent à tout ce que je pouvais penser ou ressentir.
Mais cette main qui venait de temps en temps dans la mienne, quand les deux autres ne se retournaient pas, cette main si douce et si aimante, c’est fou comme je l’aimais, mon cœur s’emballait dans ma poitrine à chaque fois qu’elle me touchait et j’espérais.
La semaine qui suivit, je demandai à maman si Natasha pouvait venir dormir à la maison. À 20 ans, j’en étais toujours là ! Aucune copine n’était encore jamais venue passer la nuit chez moi. Aucun copain non plus, et pour cause ! Ma mère en fut enchantée, mon père n’en eut rien à foutre, comme à son habitude.
Évidemment, personne ne savait qu’il y avait un peu plus que de l’amitié entre mon amie et moi.
Elle était vraiment très patiente avec moi, très douce aussi, c’était tellement bon d’être dans ses bras… J’y passais des nuits entières, au risque de l’empêcher de dormir. J’aurais aimé qu’elle soit là tous les soirs mais cela aurait risqué d’éveiller les soupçons.
Au bout d’un mois environ, je lui accordai enfin notre première jouissance. Depuis notre retour, j’étais excitée tout le temps et j’y pensais sans cesse, je me sentais désormais fin prête. Prête à lui donner libre accès à mon minou et prête aussi à m’occuper du sien. Je pensais que l’un n’allait pas sans l’autre et c’était pour moi une nouvelle étape.
Curieuse et expérimentée, elle me fit prendre un plaisir fou, au-delà de ce que j’avais jusqu’alors imaginé, au-delà aussi de ce que j’avais pu éprouver en expérimentant avec mes doigts. De mon côté, je fis de mon mieux, c’est-à-dire pas grand-chose. En la matière, je me sentais gauche et imbécile. Mais elle vint à mon secours en me guidant avec ses mains et avec quelques douces explications, et je pense qu’après quelques tentatives maladroites je parvins malgré tout à la satisfaire. Cela dit, même à mon âge, je n’ai toujours pas compris ce que c’est que la jouissance car le plaisir est à chaque fois différent, plus ou moins fort, plus ou moins long, plus ou moins profond, plus ou moins cérébral aussi, et j’ai des doutes sur ce que pourrait être une jouissance parfaite.
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Et mes problèmes de fuites urinaires ?
Eh bien, justement, à partir du jour où j’ai connu mon premier vrai orgasme, il n’y en a plus jamais eu, comme si j’avais mûri d’un coup et que j’étais enfin devenue « grande ». Quelque temps plus tard, mon père a emmené à la déchetterie mon vieux matelas souillé et j’ai récupéré celui de mon frangin. À partir de ce moment-là, les quelques jeux uros que nous aimions faire de temps en temps, Natasha et moi, nous les faisions dans la baignoire.