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Temps de lecture estimé : 21 mn
15/11/22
Résumé:  Une nuit exceptionnelle, des rencontres magnifiques, du champagne, la vie enfin.
Critères:  grp piscine forêt collection champagne conte
Auteur : Amateur de Blues            Envoi mini-message
Pleine Lune

Pleine lune






– 1 –



Antoine se réveille au milieu de la nuit dans sa chambre éclairée par la lune. Il n’a pas l’habitude des insomnies, mais pour une fois, il est incapable de se rendormir. À côté de lui, sa femme dort paisiblement, tournée sur le côté. Rondeur de la hanche, finesse de la taille, sa silhouette adorée se détache en ombre chinoise devant la lumière bleutée qui envahit la chambre. Il la désire, il imagine la moiteur de son abricot, il bande. « Encore ? » se dit-il, car ils ont fait l’amour il y a quelques heures seulement. Il pourrait empoigner ses fesses et la prendre, tout simplement, mais ce ne serait pas très sympa de la réveiller ainsi et il l’aime.


Pour la laisser dormir tranquillement, il se lève, enfile un vieux pantalon de jogging et descend au rez-de-chaussée, lentement pour ne pas faire craquer les marches. La maison est éclairée comme en plein jour, d’une lumière presque surnaturelle. Il se souvient alors que la lune est pleine cette nuit. Il boit un verre d’eau, regarde par la fenêtre la place du village, devant chez lui. Tout est paisible, il n’y a personne, évidemment, il est près de deux heures. C’est une belle nuit d’été, il fait chaud, une envie d’aventure gonfle sa poitrine mais Antoine ne sait pas quoi en faire. « On verra bien » décide-t-il, il enfile des sandales et sort, torse nu dans la chaleur de la nuit.


Il parcourt les rues du village sans croiser qui que ce soit. C’est vite fait, il n’y a que trois rues. La dernière qu’il emprunte après avoir parcouru la Rue de la Mairie et la Rue de l’Église est une petite ruelle étroite, en pente, curieusement nommée la Grand-Rue qui aboutit au pied de la colline derrière le village. Antoine sait que du haut de la colline, la vue est superbe sur la plaine, le fleuve et la ville au loin, les montagnes plus loin encore. Sans hésiter, il s’engage sur le chemin qui monte. Dès qu’il s’élève, il sent une brise légère sur sa peau nue et c’est très agréable. De temps en temps, il s’arrête et se retourne pour voir le village endormi. Personne ne le suit. Il pense à Noémie, sa femme qui dort toujours dans leur chambre, et il se sent parfaitement heureux.

Arrivé en haut, il reste un long moment à observer le panorama mais voit bien qu’il manque quelque chose. D’ici, on ne voit pas le fleuve. Il sait qu’en allant sur sa droite et en contournant les genêts qui envahissent peu à peu la colline, il arrivera à un petit promontoire d’où la vue est plus belle encore parce qu’on est en face des méandres du grand et large fleuve qui file ensuite vers le sud, vers la mer. Aussitôt, il se met en route. La nuit est tiède, la lune l’accompagne, il a tout son temps.


Avant d’arriver au promontoire, une jolie zone herbeuse et plane surplombant une pente de marne assez raide, on émerge des genêts par un passage étroit, comme si on entrait dans un lieu secret et d’ailleurs, les gens du village parlent rarement de l’endroit aux touristes qui les envahissent trois mois par an. Quand Antoine parvient à ce passage, écartant une branche de la main pour voir le promontoire, il s’aperçoit que quelqu’un se tient là, regardant la vue et lui tournant le dos.


Il s’immobilise aussitôt, surpris, son cœur cognant dans sa poitrine. C’est une jeune femme en chemise de nuit, pas très grande, avec de longs cheveux bruns qui s’étalent sur ses épaules et dans son dos. Elle est plutôt ronde et ses formes tendent le tissu de la chemise de manière assez suggestive. Antoine ne bouge surtout pas, profitant de l’instant pour l’observer. La lune l’éclaire tandis qu’elle observe le paysage. La lumière traverse aisément le tissu assez fin de sa chemise de nuit et il a l’impression qu’elle est pratiquement nue devant lui. Elle a les bras le long du corps, ses chevilles sont fines, elle est pieds nus dans l’herbe !


Antoine ne sait plus ce qui est rêve et ce qui est réel. Ce doit être l’effet de la lune. Il vacille. D’étranges pensées l’envahissent. Peut-être est-il un loup-garou ? Peut-être va-t-il la dévorer toute crue ? Toujours est-il qu’il s’avance doucement, lentement, en essayant de ne faire aucun bruit. Plus il s’approche et plus le corps est appétissant sous la chemise. Son cou et sa nuque sont d’une blancheur merveilleuse sous les cheveux sombres. Son oreille droite est une petite chose extraordinaire. Par moments, elle soupire, certainement devant la beauté du paysage, et sa poitrine se soulève, Antoine profite pleinement de ces gros seins fièrement dressés, de ces tétons qui tendent le tissu. Il est tout près, maintenant, et il ne sait toujours pas ce qu’il va faire… Grogner comme un ours ou hurler comme un loup ? La saisir ou la mordre ?


C’est alors qu’elle se tourne vers lui, deux yeux noirs qui le fixent, un visage qu’il connaît bien.



Il la connaît, bien sûr, dans un petit village, tout le monde se connaît. Ils se fréquentent même depuis toujours, depuis 42 ans, ils ont le même âge, ils étaient déjà ensemble à l’école maternelle. Antoine se souvient qu’en seconde, au lycée, il était amoureux d’elle. Mais il était affreusement timide, peu sûr de lui et n’avait jamais osé faire le premier pas. Il adorait l’entendre rire, à l’époque, mais s’il s’était déclaré et qu’elle lui avait ri au nez, il n’aurait pas pu le supporter. Ensuite, il était parti à la fac, ils s’étaient perdus de vue. Il avait rencontré l’amour de sa vie, Noémie, et quand ils étaient revenus s’installer au village, il avait croisé Marianne régulièrement, bien sûr, mais elle était mariée avec Jacques, éleveur de brebis, guitariste dans les bals folks, et ils avaient l’air heureux ensemble… Fin de l’histoire.


Marianne, en tout cas, a l’air ravie de la compagnie d’Antoine. Elle lui montre le paysage, le ruban argenté du fleuve qui traverse la plaine comme une guirlande illuminée, les lumières de la ville où ils sont allés au lycée, les silhouettes sombres des montagnes lointaines. Mais lui ne voit qu’elle, ses lèvres pleines, ses seins qui bougent doucement sous le tissu léger quand elle tend le bras pour montrer tel ou tel point de l’horizon, ses cheveux sombres dont il est assez près pour sentir l’odeur fruitée de shampoing. Il la mange des yeux mais quand elle tourne la tête dans sa direction, il évite de croiser son regard et se plonge à son tour dans la contemplation du paysage.


Il y a un silence. Il ne la regarde pas mais il sait qu’elle sourit. Elle n’est pas dupe, elle sait ce qu’il y a dans la tête des hommes. C’est alors qu’il sent une petite main sur son sexe tendu, une main caressante dégageant une douce chaleur à travers le coton de son pantalon, tandis qu’elle lui murmure à l’oreille :



Antoine reste interdit. Il ne peut pas croire que ce plaisir à portée de mains va lui filer sous le nez à cause des chardons. Il réfléchit à la vitesse de l’éclair et il trouve la solution.



Et il prend la main de Marianne dans la sienne pour l’entraîner à sa suite dans une petite sente qui s’enfonce entre les buis.

Ils marchent quelques minutes et arrivent à l’arrière d’une grande et belle maison, posée, toute seule, en bord de colline. Antoine la connaît bien, elle appartient à un couple de Belges âgés. Comme il est paysagiste, il a pas mal travaillé pour aménager le terrain autour, et surtout la terrasse avec piscine installée au bord de la falaise qui surplombe le village. C’est là qu’il emmène Marianne.


Quand ils débouchent sur la terrasse, après avoir longé la maison par la droite, Marianne s’arrête et regarde autour d’elle en s’exclamant :



La pleine lune transforme l’eau de la piscine en une couverture argentée et scintillante. Autour, ce sont des grandes dalles en pierre avec ça et là des chaises longues et de vieux oliviers dans des pots énormes.



Marianne le regarde alors avec un sourire confiant. Sans rien ajouter, elle fait passer sa chemise de nuit par-dessus sa tête d’un geste gracieux et se retrouve nue devant lui. Comme si elle passait un examen, elle fait un tour sur elle-même, lui montrant ses belles fesses rondes avant de venir se coller à lui en lançant ses bras autour de son cou. Antoine sent en même temps sa poitrine chaude se coller contre son torse et ses lèvres douces se coller aux siennes. Comme elle est petite, elle est sur la pointe des pieds. De si près, ses grands yeux noirs reflètent la lune et semblent briller d’un éclat intérieur. Leurs langues se trouvent et s’enroulent comme des couleuvres au nid. Antoine a l’impression qu’il n’a jamais bandé aussi fort, mais il a cette impression à chaque fois qu’il baise. Ses grandes mains empoignent les fesses divines de la belle, pétrissant leur chair ferme et molle à la fois. Sans effort, il la soulève et elle accompagne le mouvement en entourant sa taille de ses cuisses, sans que cesse le baiser qui les soude l’un à l’autre. Il la porte sur quelques mètres avant de la déposer doucement sur une table en teck, installée justement là où il en a besoin, devant la baie vitrée.

Il l’allonge doucement, comme lorsqu’il porte une plante fragile avant de la mettre en terre. Il s’accroupit alors, le visage entre ses cuisses écartées.



Sa chatte est offerte aux yeux d’Antoine. Elle est presqu’entièrement épilée et déjà humide avant même qu’il la touche. En jardinier toujours consciencieux, il écarte précautionneusement les lèvres sombres de l’index. Du majeur, il frôle le clitoris tandis que son pouce se glisse entre les fesses jusqu’à l’œillet secret de la belle.



Alors Antoine commence doucement à lui lécher la fente, il la lèche de bas en haut avec sa grosse langue de chien, il lape le jus, il se frotte au clito et il recommence, comme un ouvrier attentif.



Elle a posé ses jambes sur les épaules solides du garçon et celui-ci pétrit l’intérieur des cuisses en même temps qu’il lèche. Il n’accélère pas, il ne ralentit pas, il attend de sentir un signe chez sa partenaire, c’est ainsi que Noémie lui a appris les préliminaires. De temps en temps, parce que ça l’excite, il rentre la langue et c’est avec le nez qu’il parcourt la fente. Marianne aime bien aussi.



Antoine est entièrement dans l’instant présent, il a tout oublié, la lune, sa femme, le travail, l’argent. Le goût de cette femme, la douceur de sa peau, le moelleux de sa chair, voilà tout ce qui compte. Il se sent toujours comme un loup, il a toujours envie de la dévorer, cette belle femme toute blanche, offerte sans pudeur aucune. Son désir est si violent qu’il tremble, qu’il bout, alors il se redresse, laisse tomber son vieux pantalon à ses pieds et pointe sa queue devant l’entrée humide et chaude et aussitôt s’enfonce dans un fourreau si parfaitement adapté à son membre qu’il a l’impression qu’il a été fait pour lui, juste à ses mesures.



Elle a rouvert les yeux et elle le trouve tellement beau, tellement fort avec ses épaules carrées et les poils sombres sur sa poitrine, elle est si bien qu’elle s’en fout du préservatif, elle a déjà deux enfants et si elle doit en élever un troisième, et bien ce sera un magnifique souvenir de cette nuit exceptionnelle.


La table est juste à la bonne hauteur et les premiers coups de reins d’Antoine enfoncent sa grosse bite profondément en elle. Et il ressort, et il rentre à nouveau. Il aime voir sa queue disparaître et ressortir luisante d’elle. Il se tient à ses hanches, il se tient à sa taille, il se tient à ses seins, ses mains changent sans arrêt de position mais sa queue, elle, rentre et sort comme un piston. Il se voulait un loup mais il baise comme une machine, puissante et régulière. C’est ce qu’il aime dans le sexe, se sentir puissant et régulier, déterminé et consciencieux. Jamais il n’oublie sa partenaire, jamais il ne se laisse aller. Noémie le lui dit parfois :



Mais son plaisir est là, quand il plante des arbres ou quand il fourre une femme, il aime le travail bien fait, il aime sentir la sueur lui couvrir les épaules, il aime la tamponner comme s’il enfonçait un piquet avec une masse, en rythme.


Au bout d’un moment, quand il sent sa partenaire au bord de l’orgasme, il s’arrête soudain, bien enfoncé en elle, et la regarde. Elle est moins belle que tout à l’heure, toute en sueur, décoiffée, l’air perdu mais plus émouvant aussi, si proche, si intimement liée à lui. Il a envie de lui dire qu’il l’aime, qu’il l’a toujours aimé, qu’elle est la plus belle femme qu’il ait jamais vue mais il se tait parce que ce ne serait pas juste même si c’est ce qu’il ressent. Alors il embrasse son ventre humide et il se contente de dire :



Et il recommence à la tamponner en cadence, encore plus fort si c’est possible, un peu plus vite, en grognant sous l’effort, comme un ours, c’est un ours qu’il est, finalement.


Marianne a bien ressenti la puissance de l’émotion qui a envahi son partenaire, elle en est bouleversée et comme son pubis vient s’écraser contre son clitoris à chaque coup de reins, comme elle se sent si complète avec cette grosse queue qui la remplit en permanence, elle lâche prise, elle crie « Oh oui ! » à chaque nouveau coup, elle ne retient plus rien, ni ses cris, ni son jus intime qui coule à flots sur la belle table en teck, ni ses muscles qui se contractent, ses cuisses se serrant autour de la taille de son amant, son dos se cambrant dans un ultime effort pour qu’il la pénètre encore plus loin et dans un dernier « Oh oui ! » elle jouit, et jouit encore parce qu’il ne s’arrête pas, le bougre, parce qu’il cogne de plus en plus vite, de plus en plus fort jusqu’à ce que ce soit intenable et qu’il jouisse à son tour et qu’il l’inonde, dans son con, sur son ventre, toujours debout, se sentant fort comme un grizzli, le roi du monde, avec cette semence qui continue de sortir et sortir encore de son engin, sur le ventre doux de cette petite femme adorable.


Leurs mains se cherchent et se trouvent. La douceur de leurs doigts emmêlés les apaise, il n’y a pas besoin de dire que c’était bien, il n’y a pas besoin de dire merci, ils le savent si intimement qu’ils ne savent plus rien d’autre, ni où ils sont, ni ce qu’il faudrait faire maintenant. Antoine ne tient plus debout. Embrassant la main de son amie, il se libère et s’effondre sur un bain de soleil qui attendait là, juste à côté, comme si tout avait été prévu pour faire de cette nuit le moment le plus merveilleux de leur vie.



– 2 –



Allongés l’un près de l’autre, Marianne et Antoine ne parlent pas. Chacun d’eux écoute l’autre retrouver sa respiration, les criquets tout autour emplissent la nuit de leurs stridulations romantiques, la lune continue son imperturbable périple. Mais soudain, la porte-fenêtre s’ouvre dans l’espace qui les sépare et une jeune femme nue apparaît sur la terrasse, visiblement très excitée.



Marianne s’est assise sur sa table et regarde la jeune voyeuse d’un air absolument hébété. Antoine s’intéresse au physique de la demoiselle, une très jeune femme, guère plus de vingt ans. Il observe ses petits seins qui sautillent tandis qu’elle va et vient devant eux, ses cuisses fuselées d’une longueur incroyable, et le petit buisson blond qui cache mal une vulve rose très mignonne. Il fait l’effort de regarder aussi son visage, elle est jolie comme tout et, accessoirement, il lui trouve comme un air de ressemblance avec ses vieux amis, les propriétaires de la maison.



Et disant cela, elle lui empoigne doucement la queue qui gît, luisante et molle, sur sa cuisse. Antoine ne sait pas réagir. Il tourne la tête vers Marianne et voit celle-ci qui se désintéresse d’eux pour entrer dans la maison en maugréant qu’elle a soif. Il regarde à regret son gros cul qui disparaît à l’intérieur avant de se tourner vers la gamine qui le branle tranquillement en attendant sa réponse.



Ingrid sourit et il aime bien ce sourire complice et simple. Elle se penche vers lui et il croit qu’elle va l’embrasser mais sa bouche s’arrête bien avant et avale sa queue encore molle. Elle l’aspire et elle le lubrifie et il voit bien tout de suite qu’elle a de l’entraînement, qu’il peut se laisser un peu faire. Il retombe sur le fauteuil, la tête tournée vers les étoiles qu’on distingue à peine, cette nuit, tant la lune est puissante. Et pendant qu’il fait un peu l’astronome (et donc, si Véga est là, alors Cassiopée…), la jeune belge le suce avec application et énergie, elle lui caresse gentiment les testicules, va-et-vient sur son gland comme un chaton dans une assiette de lait, elle est chaude et douce et active et très vite, il se retrouve avec une belle érection, son gourdin comme elle dit, bien au garde à vous.

Elle s’arrête et regarde son œuvre, heureuse, fière de son travail, et il la trouve si jeune qu’elle le fait fondre.



Et avant qu’il trouve que répondre, car il ne voulait sûrement pas dire cela, ce n’est pas son genre, il a rougi, elle l’enjambe avec légèreté et s’assoit sans façon sur le beau membre dressé. Elle s’installe, prend ses aises, pose ses mains sur la poitrine d’Antoine qui reste en apnée, sa bite si bien enfoncée dans un fourreau si chaud et si étroit et qu’il évite de respirer pour ne pas éjaculer tout de suite. Ensuite, ravie de voir sur le visage de son partenaire l’effet qu’elle lui fait, elle commence à osciller du bassin, d’arrière en avant puis d’avant en arrière, lentement, comme une danse intime qui modifie continuellement les contacts entre leurs deux intimités, déclenchant chez chacun d’eux des décharges de plaisir pur. À l’intérieur de la maison, on entend rire Marianne.


Ingrid ferme les yeux et Antoine peut se reprendre. Il peut tenir, il suffit de la regarder agir, il suffit d’attendre qu’elle soit au bout de son plaisir, il suffit de profiter d’elle en attendant. Alors il joue avec ses jolis tétons roses, durs comme des petites noisettes, alors il empoigne ses fesses qui tiennent entièrement dans ses grandes mains, chaudes comme des œufs sortis du nid, fermes comme des pommes. Ingrid gémit et ne peut s’empêcher d’accélérer son mouvement. Pourtant, elle voudrait que cela dure toute la nuit, avec ce bel inconnu, avec cette grosse queue bien en elle, mais voilà, cela devient insupportable tellement c’est bon, alors elle accélère. À l’intérieur de la maison, on entend Marianne qui commence à dire :



Alors Ingrid gémit plus fort, Antoine lui pince le bout des seins plus fort, le dos de la jeune femme se cambre, ses ongles labourent la poitrine de l’homme sous elle et ils jouissent en même temps, elle crie et il grogne, tandis qu’on entend Marianne exhaler un dernier « Oh ouiii ! » plus définitif que les autres. Et c’est à nouveau les souffles rauques, les criquets, la lune qui court dans le ciel.




– 3 –



Ingrid s’est blottie contre Antoine comme un chaton. Plus aucun son ne provient de l’intérieur de la maison et il semble que tout le monde glisse vers un sommeil réparateur quand deux silhouettes, une femme et un homme, nus, surgissent sur la terrasse. La femme, Antoine la connaît, c’est sa Noémie. Pour l’homme, il est plus incertain, c’est un gosse du village, un certain Matthias mais il a beaucoup grandi depuis la dernière fois où il l’a vu. C’est un colosse de près de deux mètres, avec des cuisses comme des jambons et des épaules de rugbyman. Il bande et Noémie le tient par la main. Ils n’ont pas vu Antoine et Ingrid dans leur fauteuil et ils s’avancent en observant autour d’eux.

Puis le regard de Noémie tombe sur son mari.



Antoine ne dit rien. Il observe les yeux noisette de sa femme et, comme d’habitude, il ne sait pas si elle est en colère ou si elle plaisante. Noémie est une très belle femme, grande, ronde avec de gros seins et des hanches larges et Antoine est toujours aussi fier qu’elle ait bien voulu être sa femme. Derrière elle, le géant Matthias s’agite.



Et elle guide le jeune géant vers la table où Antoine a baisé Marianne. Elle pose ses mains bien à plat sur la table, cambre ses reins et, se tournant vers son mari pour vérifier qu’il verra tout, elle tend ses fesses vers le jeune hercule. Celui-ci semble hésitant, la présence d’Antoine le dérange. Mais personne ne dit rien, tout baigne dans cette lumière bleutée du rêve et l’abricot ou la figue de Noémie, il ne sait pas encore bien quel terme il préfère, est la plus belle chose qu’il ait jamais vue de sa vie entière.


Sur le fauteuil, on ne perd pas une miette du spectacle. Ingrid qui pensait s’endormir redresse la tête, sa libido recommence à travailler, son ventre est chaud, sa chatte mouillée. Antoine est excité aussi, même si c’est un peu particulier cette fois, même s’il sent une boule dure dans sa gorge, c’est quand même la première fois qu’il va voir sa femme le faire avec un autre. Il remarque que le géant n’a pas une queue géante, elle a même l’air assez petite au milieu de ce grand corps et cela le rassure, comme tous les hommes.


La bite de Matthias n’est ni très longue ni très épaisse mais elle est parfaitement dure lorsqu’il l’enfonce dans la vulve offerte, après avoir tripoté maladroitement les fesses et la chatte de Noémie. Et quand il met en action la puissance de ses reins, c’est un sacré spectacle. À chacun de ses coups de boutoir, Noémie est toute secouée, projetée en avant, et elle doit se caler sacrément sur ses appuis pour résister. Ses seins majestueux se balancent sous elle avec grâce. Elle y prend du plaisir car ses tétons frottent à chaque passage sur le bord de la table et Antoine apprécie aussi car il ne les a jamais vus sous cet angle. En cadence, le ventre de l’amant vient heurter le fessier de l’amante et ça fait floc et tout le monde écoute ce floc, le bruit merveilleux de l’amour en action.


« Han ! » Comme un bûcheron, c’est tout ce que sait dire Matthias, concentré sur son affaire, terrorisé surtout à l’idée d’éjaculer trop vite, là, devant tout le monde. Cette femme incroyable a un con d’une douceur infinie et elle le masse à l’intérieur d’une façon qui le met à la torture. Même dans ses rêves les plus cochons, il n’avait jamais imaginé une telle sensation. Quant à Noémie, elle ne quitte pas Antoine des yeux et elle parle tandis qu’on la baise mais on ne sait pas vraiment à qui elle s’adresse :



Elle a une voix spéciale, c’est sa voix de femme qui baise, Antoine la connaît bien, elle lui fait toujours un effet incroyable. Ce n’est pas compliqué, quand elle lui parle comme ça, c’est pour qu’il vienne, elle veut qu’il jouisse et ça marche à tous les coups il a la tête en feu, il ne sait plus ce qu’il fait et il la remplit de son foutre. Mais aujourd’hui, il ne la baise pas, il est un simple spectateur, sa queue est juste en train de regrossir après qu’il ait tout déchargé dans le con d’Ingrid. Matthias, lui, personne ne l’avait préparé à entendre ça. Alors il ne dit plus « Han ! », il hurle, il accélère, il devient forcené.



Et il le fait, le petit Matthias, le fou furieux, il claque la belle fesse ronde de Noémie avec sa main grosse comme une raquette de ping-pong. Et paf, et pif, il claque en rythme, d’un côté puis de l’autre, et il la lime, avec toute sa fougue de débutant, de toute façon il va venir alors autant en finir avec panache. Mais il est si fort, si déchaîné que Noémie s’effondre sur la table, elle crie, on ne sait pas si elle s’est fait mal ou si elle jouit et l’énorme Matthias s’effondre sur elle en râlant comme s’il allait mourir.

Puis le calme revient après la tempête.



Sur le fauteuil, Ingrid branle doucement le mandrin qui semble prêt à nouveau, Antoine a les larmes aux yeux sans trop savoir pourquoi. À ce moment-là, il devrait y avoir les criquets, la lune, peut-être la hulotte qui veut participer du fond du bois mais c’est le moment que choisit le jeune Lucas pour sortir de la maison en applaudissant. Il est grand, blond, presque maigre, joyeux et sympathique. Il félicite les amants, s’agite en balançant de droite et de gauche sa queue luisante de foutre, propose de servir du Champagne pour fêter ça. Marianne le suit, toujours aussi nue, l’air un peu perdu, ses seins tremblotant au rythme de sa marche. Noémie qui s’est relevée de sous le monstre se retrouve face à elle.





– 4 –



Elle ne croit pas si bien dire, car au moment où Lucas ressort avec une bouteille de champagne, suivie par Ingrid qui porte un plateau plein de flûtes, monsieur le maire et la postière sortent de l’ombre, main dans la main, pour s’aventurer sur la terrasse. Ils sont nus et cela n’étonne personne. Michel, leur maire, est un petit homme bedonnant et poilu d’une soixante d’année avec une petite bite qui ne sait pas trop si elle doit se montrer, tandis que Gisèle, que tout le monde connaît aussi, est une grosse femme aux seins, au ventre et aux fesses énormes, dotée d’une impressionnante pilosité pubienne. Comme elle est encore jeune, c’est plutôt un spectacle agréable que toute cette chair rose qu’elle exhibe. Pour l’instant, elle est rouge cramoisi de se retrouver ainsi au centre du groupe tandis que Michel explique :



Mais la postière, qui n’a pas l’habitude de se faire fourrer devant tout le monde et qui est si rouge qu’on se demande si elle ne va pas avoir un malaise, explique par gestes que c’est impossible pour le moment et qu’ils peuvent tous s’amuser sans s’occuper d’elle. Qu’à cela ne tienne, la fête continue. Tout le monde boit du champagne verre sur verre. Lucas est plusieurs fois obligé de courir à la réserve pour ramener de nouvelles bouteilles. Michel qui n’est pas du tout intimidé frétille de se retrouver au milieu de toutes ces jolies femmes nues. Et puis Ingrid a une idée de génie :



Et à partir de là, c’est la folie. Cela devient impossible à raconter. Tous ces gens se jettent à l’eau, rentrent, sortent, s’embrassent, se touchent, chantent, boivent encore, une mêlée indescriptible et joyeuse, une nuit dont on se souviendra toute sa vie. À un moment, Antoine tète le sein droit de Gisèle tandis que Lucas tète son sein gauche, à un autre, Noémie discute avec Marianne tandis que le maire, derrière elles, compare et tripote leurs culs. Plus tard, ou plus tôt, Matthias et Ingrid font un 69 d’anthologie. Finalement, Michel finit par obtenir ce qu’il voulait et baise sa grosse amie sur les dalles au bord de l’eau. Antoine se souviendra après coup d’avoir admiré sa femme embrasser la petite Ingrid à pleine bouche.

Un peu avant, ou plus tard, à moins que ce ne soit en même temps, il se retrouve allongé contre Marianne. Les yeux dans les yeux, ils essayent de comprendre ce qu’ils ressentent tandis que leurs mains profitent du corps de l’autre. Puis, toujours en silence, Antoine roule sur elle et la pénètre.



Alors il la baise encore et encore. Puis il boit du champagne, puis il rit parce que Michel raconte quand il troussait les filles après les bals de sa jeunesse. Puis la fatigue commence à se faire sentir. D’un coup, sans qu’il comprenne bien comment les évènements se sont enchaînés, il se retrouve assis à côté de sa femme, au bord de la terrasse, face à la vallée, avec les montagnes bleues tout au loin qui semblent se fondre dans le jour naissant. La lune a presque fini sa course et elle se couche rougeoyante au bout de la plaine.



Et ils s’en vont sur le sentier qui mène au village.