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Temps de lecture estimé : 46 mn
27/11/22
Présentation:  Une mignonne histoire située dans le millénaire précédent.
Résumé:  Quand j’ai eu dix-huit ans, je me suis retrouvée au dehors de l’Institut, dans un monde inconnu que j’entrevoyais durant les rares séances de télévision qu’on nous accordait à l’orphelinat.
Critères:  fh jeunes amour fellation pénétratio
Auteur : Patrik  (Carpe diem diemque)            Envoi mini-message
Modèle, Photographe et Catalogues

Une mignonne histoire située dans le millénaire précédent. Bonne lecture : )


Modèle


Quand j’ai eu dix-huit ans, je me suis retrouvée au dehors de l’Institut, dans un monde inconnu que j’entrevoyais durant les rares séances de télévision qu’on nous accordait à l’orphelinat. Un certain vent de liberté soufflait au dehors, témoignage que Mai 68 était encore bien présent dans les esprits.


J’ai fait quelques petits boulots, pas très bien payés, mais la moindre chambre de bonne n’est pas gratuite. Par une copine d’orphelinat, j’ai décroché un petit boulot comme modèle plastique (en clair, je pose nue) aux Beaux-Arts. N’étant pas très complexée, et devant le salaire proposé pour ne rien faire, j’ai vite accepté, d’autant que je pouvais arrondir mes fins de mois avec des séances privées, et en plus, on m’invitait souvent au restau. Toujours un repas de gagné !


Bien sûr, il n’est pas rare que certaines séances privées deviennent très privées. Mais ça ne me dérange pas. Dans le milieu artistique, on ne peut pas dire que les gens soient très prudes ! Oh non ! Hommes comme femmes, ce sont tous des sacrés zigotos !


En parlant de zigoto, Michel est dans le peloton de tête ! C’est lui qui vient de m’apostropher :



Il s’esclaffe :



Je le gronde faussement :



Un peu intriguée, je demande :



Michel affiche un sourire entendu :



Il lève les yeux au ciel :



Michel explique la situation :



Curieuse, je demande :



Un grand sourire sincère s’affiche sur le visage de mon interlocuteur :



Je cogite un bref instant :



Après quelques instants de réflexion vite expédiés, je décide d’en profiter.



Nouveau photographe



Richard est un jeune homme du même âge de moi. La première chose qui frappe est son allure massive mais proportionnée. Il est très grand (il me dépasserait presque d’une tête si je n’avais pas mis mes talons-aiguilles) et large d’épaule. Ses cheveux noirs sont très bouclés et ses yeux très rieurs, même si parfois, une ombre mélancolique les traverse.


Houlà, qu’est-ce que je raconte !?


En tout cas, ce garçon me plaît bien. Michel est reparti assez vite. Pour ma part, j’ai enchaîné le changement de tenue tandis que Richard détournait pudiquement la tête. Ça me fait tout drôle. D’habitude, les hommes ne se gênent pas pour me mater copieusement.


J’ai appris avec satisfaction qu’il était question en réalité de trois séances, ce qui va faire du bien à mes finances. Tandis que je prends à nouveau la pose, je demande à mon photographe :



Je désigne la petite salle attenante au studio :



L’œil toujours sur l’œilleton, Richard continue de prendre des photos :



Il pose son appareil sur une petite commode. Je m’étire, tout en continuant d’expliquer :



Je souris, je crois que j’ai fait une nouvelle touche. Égayée, je m’approche de lui, lui mettant le marché en main :



Il affiche un petit sourire crispé :



Le prenant par le bras, je l’entraîne avec moi vers la pièce voisine :



Après nous être servi dans le frigo, nous nous asseyons :



Il grimace :



Je m’en étonne :



Son regard s’égare dans le vague :



Un ange passe…


Je n’aime pas ce genre de moment où je ne sais pas quoi dire. Alors je finis ma boisson, puis je me lève d’un bond :



Richard sourit. Nous continuons la séance. Mais je constate que mon photographe me regarde avec un œil qui n’est pas toujours pro, mais qui n’est pas non plus égrillard, comme ça arrive trop souvent. Certains gugusses pensent qu’un modèle nu est une variante de call-girl (restons polis).


J’avoue que je ne suis pas particulièrement prude, mais je couche avec qui je veux, pas systématiquement avec qui me désire.



Séance de pose au lointain



Depuis, nous avons fait d’autres séances photos pour le vrai catalogue. Nous nous entendons bien, c’est évident. Richard est un curieux mélange : il sait ce qu’il veut d’un point de vue professionnel, mais en ce qui concerne les relations homme-femme, ce n’est pas tout à fait ça. Néanmoins, ça fait partie de son charme.


Je l’aide à mettre en place son projet, ce qui fait que nous continuons à nous voir, même si les trois séances sont achevées. Nous avançons vite, le tout dans la bonne humeur, sans arrière-pensée.


Alors que, bien au calme devant deux verres, nous finalisons le catalogue en vérifiant s’il n’y a pas d’erreur, Richard me dit soudain :



Richard ouvre de grands yeux :



Je bois une gorgée, Richard répond :



Richard est assez étonné, mais nous avons ce catalogue à finir. Il finit par sourire :



Les jours suivants, nous avons continué à nous voir, bien que le catalogue soit maintenant achevé. Puis un beau jour, tandis que nous sommes en train de boire un café dans une brasserie, Richard m’annonce, tout joyeux :



Un large sourire se dessine sur son visage :



Tout guilleret, Richard explique :



Manquant de renverser mon café, je m’étonne :



Posant ma tasse, j’ouvre de grands yeux :



Il bredouille :



Sans trop y croire, je m’attendais à une autre réponse. J’incline un peu la tête :



Visiblement, il cherche ses mots :



Je vois qu’il tourne autour du pot, je m’en amuse :



Avec la grâce d’un zèbre volant, il se jette à l’eau :



Je décide de prendre les devants :



Il rougit jusqu’aux oreilles :



Je soupire. Il va falloir que je lui donne un petit coup de pouce :



Je lui souris :



J’ai déjà entendu des oui dans ma vie, mais celui qui arrive est l’un des plus puissants que j’ai pu entendre :



L’instant d’après, je manque de mourir étouffée, tellement qu’il me serre fort contre lui, s’étant propulsé par-dessus la table, au risque de tout renverser ! Être réduite à l’état de crêpe n’est pas la meilleure façon de commencer une relation !


Baléares


Nous n’avons pas attendu d’être arrivés aux Baléares pour vérifier si nous étions compatibles au lit. J’avais une petite appréhension, mais j’ai été agréablement surprise. Oui, Richard s’est révélé bon amant, sachant parfaitement faire des tas de préliminaires, et de s’endormant pas dans son coin une fois sa petite affaire terminée.


C’est un véritable plaisir de faire l’amour avec lui, et je ne m’en prive pas ! Lui non plus…


L’autre surprise, c’est quand j’ai réalisé qui est cette fameuse famille Clairmoulin. J’aurais dû me renseigner quand Richard m’a annoncé son patronyme, mais j’avais royalement oublié. J’étais en train de feuilleter un catalogue quand Richard me dit :



J’ouvre de grands yeux en contemplant le catalogue que j’ai en main :



Alarmé, Richard fronce des sourcils :



Il me prend dans ses bras :



Et hop, gros bisou !


Ça m’embête que mon nouveau petit ami soit un type très aisé. Par chance, il se conduit normalement. Je commence à mieux comprendre pourquoi il n’a pas trop de souci dans la vie. Je le laissais m’inviter au restaurant, c’est normal, c’est à l’homme de payer, même si j’ai parfois sorti mon porte-monnaie pour lui rendre (un peu) la pareille. Je suis sortie plusieurs fois avec des garçons désargentés, mais ces derniers réussissaient quand même à m’inviter quelque part.


C’est main dans la main que nous avons pris l’avion (une première pour moi). Je n’arrive pas encore à intégrer qui est exactement Richard, j’en reste toujours au garçon un peu timide qui essaye de vivre son rêve. Je crois que je vais m’en tenir à cette version, ce sera plus simple.


L’hôtel dans lequel nous sommes descendus est très bien, à échelle humaine, sans que ce soit un gratte-ciel, comme ça arrive souvent dans certains coins. Une chambre rein que pour nous-deux, pour se faire notre petit nid. Un séjour idyllique fait de pleins de petites criques pour les photos, et de coins tranquilles pour faire délicieusement l’amour !


Taratata, il s’agit de mon petit jardin secret rien qu’à moi. Vous n’en saurez pas plus, na !

Sólo para mí…



Vie à deux



Puis il a fallu revenir à la vie normale, hélas… Mais à deux, cette fois, dans son appartement qui est nettement plus cossu que ma petite chambre de bonne, que je préfère conserver pour l’instant, on ne sait jamais.


Richard est assurément très gentil, mais un peu empoté dans la vie privée. Il faut souvent que je lui explique ce qu’il y a à faire et comment il faut s’y prendre. Quant à prendre des décisions, il pèse soigneusement le pour et le contre, alors que de mon côté, je tranche en une fraction de seconde, à l’instinct. Mon compagnon me rappelle parfois cette fable de l’âne mort entre un seau d’eau et un tas de carottes, ne sachant pas par où commencer.


Cependant, d’un point de vue pro, il sait ce qu’il veut. On dirait que deux hommes cohabitent en lui. J’aimerais bien qu’il ait la même assurance en privé, dans l’intimité… Je me demande si son père n’a pas une certaine responsabilité, j’ai cru comprendre que celui-ci avait une personnalité assez écrasante. C’est quand même lui qui a bâti tout l’affaire familiale…


En parlant du père, Richard a prévu de me présenter à lui, à son bureau.



Je commence à comprendre certaines choses. D’après ce que Richard m’a confié, son père a bien eu par la suite des maîtresses, mais jamais aucune n’a pu prétendre devenir sa femme, ni être une mère de substitution.


Arrivés sur place, nous prenons un ascenseur qui grimpe jusqu’au dernier étage d’un immeuble appartenant à la famille. Je tique un peu, je suis en train de réaliser petit à petit l’écart de standing qui existe entre mon compagnon et moi. Arrivé à bon port, Richard soupire :



Le père de Richard est encore plus impressionnant que son fils qui est sa copie conforme, exception faite de deux détails : l’âge et la moustache. Le bureau dans lequel il nous reçoit possède une décoration minimaliste, rien de superflu, sauf éventuellement un porte-photo situé à côté du téléphone.


Si Richard lui ressemble au même âge, je signe tout de suite ! Je constate au passage que les cheveux grisonnants lui iront aussi très bien. Quant à la moustache, même si je ne suis pas fan, j’avoue que ça donne un air plus viril, tout au moins, dans ce cas précis.


Assez intimidée, j’arrive à articuler sans buter sur les mots :



Il me scrute de haut en bas, puis de bas en haut. Puis il aborde le sujet sans faire de circonvolution, avec quasiment la même voix que son fils, mais avec un ton plus impératif :



Je m’anime un peu plus :



Tous en me scrutant, il plisse des yeux. J’en profite pour ajouter :



Après avoir esquissé un bref sourire, le père s’adresse au fils :



Puis il se tourne vers moi :



Ma réponse semble lui plaire. Il enchaîne :



Je réponds désinvoltement :



Il me regarde d’un air étrange. Puis il lâche :



Intrigué, Richard ouvre à nouveau la bouche pour demander à ma place :



Clignant des yeux, je m’étonne :



Il me dévisage à nouveau :



Je serre fugacement les dents :



Je fronce des sourcils :



Nous prenons congé. Une fois dehors sur le palier, appelant l’ascenseur, Richard soupire :



Je le dévisage :



Les portes de l’ascenseur s’ouvrent, je m’adresse à Richard :



Je fronce des sourcils :



En riant, je m’agrippe à son bras. Quelques minutes plus tard, nous quittons d’un pas allègre ce grand immeuble afin de continuer à vivre notre vie de couple.



Nature naturellement



Quelques mois plus tard, je suis présente avec Richard lors d’une réception donnée par et chez son père. On ne peut pas dire que l’accueil fait par la fratrie soit ultra-chaleureux, je sais que je suis le petit canard boiteux de l’artiste de la famille. Néanmoins, avec mon top, ma jupe et mon sourire, je fais bonne figure.


Quelques temps plus tard, Jean-André, le père de mon compagnon, s’approche de moi :



Puis sur ces mots assez encourageants, il s’éloigne. Je m’étonne : son père m’accepterait-il de plus en plus ? Je vais finir par le croire. Je me souviens alors que sa petite phrase sur le fait que j’avais la même lueur dans les yeux que sa défunte épouse.


Quand la soirée touche à sa fin, je demande à mon compagnon :



Pour emporter son adhésion, j’ajoute :



À ma grande surprise, il m’entraîne à l’étage, je lui dis :



Arrivé devant l’une d’elles, il ouvre la porte, il me fait entrer en premier, puis il accroche quelque chose à la poignée extérieur :



Puis avide, il se jette sur moi, bien décidé à assouvir mon envie et la sienne !



Je proteste :



En un rien de temps, nous sommes nus tous les deux. Comme souvent, je commence par une belle fellation, à la fois pour le mettre en condition et aussi le lubrifier avec ma salive. Bien sûr, je m’applique du mieux que je peux, et il est arrivé plus d’une fois que Richard ne sache plus se retenir. Ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui.



Que voulez-vous répondre à ça, d’autant que ma bouche est occupée ?


Je continue mon petit manège, tandis que la verge frémit de plus en plus. Soudain, Richard repousse ma tête en disant :



Quelques instants plus tard, vautré sur moi, il s’acharne à vouloir s’enfoncer au plus profond de mon être. Une jambe sur ses reins et l’autre contre son épaule, je suis largement ouverte pour subir cette turpitude. Encore heureux que je sois assez souple pour adopter ce genre de position fantaisiste et acrobatique ! Ses coups de piston font souvent décoller mes fesses. Ce soir, Richard est en pleine forme, peut-être le fait que nous baisions dans la demeure familiale, au risque de nous faire surprendre…


Je reconnais que la situation et le contexte sont excitants. Et puis franchement, que faisons-nous de mal ? Faire l’amour est aussi vieux que l’humanité. D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu de séance de jambes en l’air dès le commencement, il n’y aurait plus d’humanité depuis belle lurette !


Soudain, il ordonne :



L’instant d’après, obéissante, je me mets en position. Je n’ai pas le temps de dire ouf qu’il me perfore déjà de son engin bien en forme. Vicieusement, je remue du popotin. Il s’exclame :



Ma cochonne, c’est l’expression la plus vulgaire de son vocabulaire, du moins aux dernières nouvelles. Ce n’est pas que je sois une fana des expressions ordurières, mais une fois de temps en temps, ça fait du bien.



Je constate que son champ sémantique est en train de changer de couleur. Mais je ne peux pas trop réfléchir à la chose car je suis secouée comme un prunier. Oh oui, mon amant est déchaîné ! Il faut dire que je l’ai un peu aidé ! Richard me pistonne comme un malade, bien rivé à mes hanches, sa puissante tige entrant et sortant sans répit de mon vagin dégoulinant. Faire l’amour à la sauvage a du bon, mais ce n’est pas de tout repos ! Mais je ne vais pas me plaindre que Monsieur soit très ardant envers ma petite personne.



Houlà, je n’y crois pas : ce gros macho vient d’éjaculer en moi sans attendre que je jouisse ? Ce n’est pas ce que j’avais prévu !



Agrippé à mes hanches, mon amant se vide en moi, donnant de temps en temps un petit coup de rein, comme s’il voulait que ses jets aillent encore plus loin en moi. Puis arrive le moment où la source se tarit. Curieusement, Richard ne se retire pas. Remuant toujours en moi, délaissant à présent mes hanches, à moitié couché sur mon dos, il saisit mes seins pendants pour les malaxer comme un fou.


Intriguée par la tournure des événements, je lui demande :



La pression est si forte que je me retrouve plaquée sur le lit, avec tout le poids de Richard sur mon dos. Ce sagouin n’a même pas lâché mes seins ! Le pire, c’est que son engin reprend déjà du poil de la bête ! Je sens que ça va être ma fête ce soir !


Richard s’appuie sur ses coudes, ce qui l’évite de m’écraser complétement, car Monsieur n’est pas petit et donc n’est pas léger. On dirait qu’il veut jouer les dominants. Avec un père comme le sien, il a un bon exemple sous les yeux.



Prédiction qui s’avère parfaitement exacte dans les minutes qui suivent. Le moins que je puisse dire à ce sujet est que c’est… comment dire… épique, homérique, quelque chose de très mémorable dont je vais me souvenir jusqu’à la fin de mes jours ! Mais toute cette folie faramineuse, je la garde pour moi, jalousement.


Mais de la même façon qu’il y a un début, il y a fatalement une fin…


Tandis que Richard est allongé sur le dos, épuisé, vidé, se reposant de son gros effort, je me fais un plaisir de bisouter, de lécher, de sucer sa verge toute molle, complétement engluée de son sperme et de ma cyprine. Mon petit dessert à moi pour cette soirée…



Bilan intermédiaire



Cette soirée un peu spéciale fut un point de bascule. Je peux dire qu’il y a eu un avant et un après cette séance assez torride. Richard s’affirme de plus en plus, avec parfois des rechutes, mais passagères. Mais je crois que je finirai par transformer Richard en homme idéal, il suffit de ne pas aller trop vite.


Même si mon petit (grand) ami râle, je continue de gagner ma vie en étant modèle. La grosse différence par rapport à avant est que je ne fais plus d’heures supplémentaires et encore moins d’extras un peu particuliers.



Quelques jours plus tard, je tire le bilan : bientôt six mois que nous sommes ensemble, l’avenir semble dégagé. En accord avec Richard qui ne demande pas mieux, je décide de rendre ma chambre de bonne, je crois que j’ai décroché le gros lot, même s’il y a encore quelques légers points de friction liés à son indécision et certains membres de sa famille. Mais j’estime que c’est bénin, le ciel est globalement bleu.



De nature à sophistiquée



Même si je n’aime pas trop ça, il m’arrive d’accompagner Richard dans des réceptions huppées, remplies de personnes très importantes et influentes, ce qui m’oblige à revêtir des robes de prix. La première fois, je me suis sentie gauche dedans.



Richard a un geste de dédain :



Il me capture dans ses bras :



Et bien sûr, gros bisou avant de partir à cette fichue réception. Chemin faisant, je demande à mon chauffeur attitré :



Aujourd’hui, je porte une robe blanche plutôt simple, mais qui m’empêche de mettre des dessous sombres, car le tissu n’est pas tout à fait opaque. À l’air ravi de Richard quand il m’a vue dedans, quelque chose me dit qu’il trouve ça très sexy : tant mieux ! Je n’ai pas trop de complexe avec mon corps, je suis quand même modèle nu, ne l’oublions pas. Mais ce n’est pas pour autant que je dois verser dans l’exhibitionnisme pur et dur.



Est la phrase d’accueil du père de mon chéri. Phrase dite sincèrement, sans ironie ou sens caché. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait un peu drôle. Sans doute la grosse proximité entre le fils et le père quant aux intonations de la voix et à la ressemblance physique incontestable.


Comme d’habitude, les autres enfants du père de mon chéri font le strict minimum envers ma petite personne, et moi, j’en fais de même. Je ne vais pas me décarcasser ou m’humilier pour tenter de rentrer dans leurs bonnes grâces. J’ai plus ou moins l’aval de Dieu le Père de la maisonnée, c’est déjà pas mal.


Durant une bonne heure, je joue le jeu, je montre un beau visage, je discute d’un peu de tout avec des personnes que je ne connais pas. Souvent, c’est carrément Jean-André qui fait les présentations. Alors que nous sommes momentanément seuls, je lui demande :



J’ironise un peu :



Il se met à rire :



Tandis qu’il s’éloigne, je me mets à rougir, comprenant que mes paroles pouvaient être interprétées autrement. Je m’empare d’une coupe de champagne pour dissiper mon trouble. C’est alors que je constate du coin de l’œil qu’une blonde de mon âge semble tourner de mon Richard, mais celui-ci ne semble pas trop s’en soucier.


Une bonne heure plus tard, Richard me saisit le bras :



Un brin jalouse, je lance une petite pique :



Assez fatigués, nous rentrons chez nous. Avant de nous endormir, nous faisons un gros câlin avec plein de bisous et de caresses, puis je sombre dans le sommeil, blottie contre Richard, heureuse et rassurée.



Les douze coups de minuit



Tout va bien, mis à part quelques légers soucis du côté de la famille de Richard (les frères et les sœurs, mais pas le père), nous vivions heureux. Les nouveaux catalogues nous occupent pas mal, bien que plusieurs fois, Richard a dû s’absenter pour raisons professionnelles. Mais les retrouvailles ont du bon, du très bon !


Tout allait trop bien. Ce grand lâche n’a pas eu le courage de me le dire en face : il me quitte, pour une autre femme, cette foutue Vanessa, cette grande blonde sophistiquée assez maniérée.


Une passion subite ! Ben voyons…


Grosso modo, c’est la teneur de la lettre que j’ai trouvée au plein beau milieu de la table quand je suis rentrée. Et moi, comme une conne, je n’ai rien vu venir. J’étais sur mon petit nuage, tout là-haut, bien au chaud.


Je parie que cette garce de Vanessa a mis les bouchées doubles pour lui mettre le grappin dessus. Richard n’est absolument pas moche, il est gentil à la limite d’être poire, et on peut le manipuler facilement. Certaines femmes sentent ce genre de chose, et je pense de cette salope l’a vite compris. Je me rappelle que cette petite pute tournait déjà autour de lui lors de la dernière réception familiale.


Durant les jours suivants, j’ai bien tenté de contacter mon salaud de grand lâche, mais aucune réponse. Rien, le silence radio, le vide infini de l’espace. Même son père ignore où il est, et je pense qu’il me dit la vérité. Cependant, il va falloir que je déménage, cet appartement n’est pas dans mes moyens, même si Richard n’en parle pas du tout dans sa lettre. D’ailleurs, il est parti se cacher où ?


Faut vraiment ne pas avoir la conscience tranquille pour ne pas oser revenir chez soi, notre maintenant ex-chez-nous !


Alors que je rumine ces sombres pensées, le téléphone sonne, je décroche, on ne sait jamais, mais je n’y crois pas trop. À ma grande surprise, j’entends alors la voix du père de Richard :



Un peu désabusée, je lâche :



L’expression est peu commune dans la bouche de cet homme. Je réagis aussitôt :



Je deviens sarcastique :



Je l’entends pouffer au bout du fil :



Ébahie par cette révélation, je m’exclame :



Mon ex-futur-beau-père ricane :



Je soupire intérieurement. Oui, ça m’arrange, mais quelque chose me gêne un peu :



Je marque une petite pause avant de lâcher :



La réponse tombe aussitôt :



Je n’aime pas trop qu’on me dicte ce que je dois faire, je proteste :



Il n’a pas tort, je soupire :



Aussitôt, Jean-André raccroche avant que je puisse réponde. Je n’arrive pas à lutter contre cet homme qui sait imposer sa volonté. Je ne vais pas me lamenter, car le fait que je puisse garder trois mois cet appart m’arrange. Et s’il arrive à me dénicher quelque chose, tant mieux, ce sera toujours ça de pris, même si mon orgueil en prend un (petit) coup.


Le soir même, je m’endors un peu plus légère, avec une vague lueur d’espoir.



Jeune homme



Quelques jours se sont écoulés.


Entre-temps, j’ai su par son père que Richard a emmené sa nouvelle conquête aux Baléares ! Ben voyons, quel manque d’originalité ! Il cherche à prouver quoi ? À se prouver quoi ? Il va refaire avec cette garce tous les endroits où nous sommes allés, histoire de comparer ? Mais quel connard !!


Jean-André m’a dit aussi qu’il avait sans doute une solution intéressante à mon problème, sans toutefois me dire laquelle. Je suppose que c’est d’être mannequin quelque part, peut-être loin, pour que je n’interfère plus avec son fils et sa nouvelle petite amie.


Aujourd’hui, je suis face à Jean-André. La veille, par téléphone, celui-ci m’a carrément convoquée dans son bureau pour le lendemain. J’ai failli l’envoyer promener, mais le ton employé par le père de mon ex m’a intriguée, alors je suis quand même venue afin de savoir quel est cette chose si importante dont on ne peut pas parler au téléphone. De ce fait, ce matin, je remets les pieds dans ce grand bureau au décor minimaliste.


À peine les salutations finies, fidèle à ses habitudes, Jean-André entre tout de suite dans le vif du sujet. Encore heureux que j’étais déjà assise !



L’argument de l’âge est la seule réponse que mon cerveau en déroute a pu trouver quand Jean-André m’a fait son étrange et inattendue proposition. Pour le quart de siècle, je sais qu’il y a pire. Reprenant lentement mes esprits, je fais remarquer :



Sous cette évidence, je grimace :



Contournant son vaste bureau, Jean-André sourit :



J’abonde dans son sens :



Je le regarde avec de grands yeux ronds :



Je cligne des yeux. Je cherche à comprendre :



S’asseyant sur son bureau, face à moi, Jean-André se met à rire :



Téméraire, je le coupe :



Jean-André s’esclaffe :



Un peu mal à l’aise de le voir si grand devant moi, lui debout et moi toujours assise, je me lève de mon siège, tout en demandant :



Soudain, sans que je le voie fondre sur moi, il me capture dans ses bras, je ne résiste pas. D’ailleurs, vue la différence de gabarit, c’est quasiment inutile :



Assez mal à l’aise devant la tournure des événements, j’essaye de m’en sortir par l’humour :



J’argumente autrement :



Il desserre un peu son étreinte, sans toutefois me permettre de m’évader ; je respire :



Un peu par défi, levant haut le nez, je le regarde dans les yeux, les mêmes que ceux de Richard :



Assez remuée intérieurement, à la limite du torticolis, je continue de le fixer dans les yeux, ces yeux dans lesquels j’adorais me noyer quand j’étais avec Richard :



J’affiche un petit sourire :



Je bifurque :



Commence alors une partie de ping-pong :



À moitié amusée, je fais remarquer :



Un certain silence s’installe. Jean-André penche sa tête vers moi :



Il me resserre aussitôt contre lui, sans toutefois trop m’écraser :



Il n’attend pas ma réponse puisqu’il m’embrasse aussitôt. Passé le moment de surprise, je me laisse faire, puis je réponds même à ses baisers de « jeune » homme. Oui, il y a beaucoup de Richard dans son père, l’assurance en plus, c’est certain !



Du fils au père



Au début, ça m’a fait tout drôle de fréquenter le père de mon ex, bien que mon nouvel amant soit quasiment le même modèle que l’ancien, la maturité en plus. Comme Jean-André sait ce qu’il veut, je n’ai plus à décider la plupart du temps comme avant. Mais il faut parfois que je me batte pour faire valoir mon opinion.


Je suis passée d’un extrême à l’autre, bien que Jean-André fait de méritoires efforts à ce sujet.


La maturité et l’expérience ont du bon. Le père de mon ex n’est pas un manchot quand il s’agit de la bagatelle. Je dirais même qu’il est diablement énergique, j’ai la nette impression qu’il équivaut à deux ou trois Richard ! Le fils n’était pas triste pour le décollage pour le septième ciel, mais le père le bat avec une efficacité redoutable !


Inutile de dire que les enfants de mon nouvel ami de cœur ont fait une tête pas possible en découvrant l’inédite situation. Quant à Richard, une fois de retour, il était totalement sidéré, je crois même que son cerveau a dû griller un floppée de neurones à essayer de comprendre s’il rêvait ou si c’était la réalité. Fidèle à son habitude, Jean-André a mis les points sur les i à tout le monde, et a annoncé au passage, qu’il levait le pied pour mieux profiter de la vie (en clair, pour mieux profiter de moi).


Et profiter de moi, Jean-André sait très bien le faire !



Petite précision pour l’appartement : mon amant m’en a fait cadeau, Richard ayant récupéré un autre logement, sa chérie ne voulant pas vivre dans le même endroit que ses ex-copines. Sans que je demande quoique ce fut, Jean-André m’a proposé de changer la déco selon mes goûts. Résultat : je suis vraiment chez moi.


Mon amant, n’ayant peur de rien, rétorque avec un sourire gourmand :



On dira ce qu’on voudra, mais certains cinquantenaires sont plus vigoureux que deux hommes de vingt-cinq ans, voire trois. J’en sais quelque chose, croyez-moi ! Mais je crois l’avoir déjà dit…


En parlant d’homme(s) de vingt-cinq ans, j’ai fini par savoir pourquoi le père de Richard m’avait si vite demandée d’être sa maîtresse, sans passer par la case Séduction. Il semblerait que mon ex avait vite compris que le comparatif aux Baléares ne tournait pas en la faveur de sa nouvelle petite amie, et l’avait avoué à demi-mots à son père par téléphone. En clair, Jean-André l’a carrément pris de vitesse. Car honnêtement, si Richard était sincèrement revenu vers moi, reconnaissant qu’il avait fait une énorme connerie, idiote comme je suis, j’aurais été capable de lui pardonner et de le reprendre.


Mais voilà, de son côté, Vanessa a tout fait pour mettre le grappin sur Richard, avec trente-six cadenas qu’elle a soigneusement verrouillés, surtout quand elle a su que Jean-André était en train de me consoler. Tant pis pour Richard. On ne lâche pas la proie pour l’ombre. Depuis son escapade, à chaque fois que je rencontre mon ex, il me regarde avec un air de chien battu, regrettant visiblement son faux pas. Hélas pour lui, les événements ne lui ont pas offert un second essai, son père a honteusement profité de l’aubaine, sachant qu’il avait une opportunité.


Bref, il a fait en quelque sorte une OPA sur ma petite personne !


Pour ma part, j’avoue avoir agi au début un peu par dépit. J’ai rapidement découvert ensuite que j’avais en réalité le béguin pour le père, mais de façon larvée. Ça a explosé au grand jour quand Jean-André s’est affiché avec moi. Je reconnais que j’ai été dépassée par les événements. Enfin, c’est ce que je crois comprendre…


Le soir où j’ai appris tout ça (surtout le fait que Richard s’était confessé à son père lors de son escapade aux Baléares), j’ai grondé Jean-André :



C’est bien la première fois que je voyais Jean-André un peu penaud :



Je lui ai adressé mon sourire le plus enjôleur (spécialité XXL) :



Chose qu’il se fit un plaisir de me prouver aussitôt (spécialité très XXX) !


Le truc le plus dingue que j’ai appris par la suite de mon nouvel amant en titre est qu’il était présent dans la chambre voisine quand Richard et moi avions fait l’amour lors d’une réception :



Je rougis un peu :



Je suspends ma phrase, puis j’ajoute aussitôt :



Je suis sciée ! Je ne m’attendais pas à ce genre de révélation. Je fronce des sourcils :



Je n’arrive plus à balancer une réplique cohérente :



Du coup, Jean-André en profite pour me serrer dans ses bras et m’exprimer à quel point je l’attire toujours et encore. Et moi, bonne poire, je le laisse faire. Je participe même, alors qu’il ne le mérite pas ! Mais quelle idée d’espionner les ébats de son fils !


Tandis que mon amant s’emploie à me démontrer qu’il a eu raison de se comporter ainsi avec moi, j’en profite pour lui glisser :



Tandis qu’il me ramone consciencieusement, je demande :



L’explication arrive tout de suite :



Surtout quand je vois la façon dont il s’active en moi depuis tout à l’heure. Voyant ce qu’il avait vu, ce gros salaud a carrément piqué la petite amie de son fils ! Le pire est que je ne lui en veux même pas. Il est vrai que Richard m’a lâchement larguée.


Enfin… disons que cette salope de Vanessa l’a un peu aidé et qu’il ne s’est pas beaucoup défendu !


Toujours entreprise et investie, je me demande alors lequel des deux, entre le père et le fils, est finalement le plus salaud dans son genre. Mais la jouissance qui commence à m’envahir, repousse la réponse à cette question !



Venue du plus profond de mes entrailles, la vague augmente, puissante, dévastatrice ! Dans le même temps, Jean-André se laisse aller à son tour, synchrone avec moi. J’adore quand il m’inonde tandis que je décolle au septième ciel !



Que le père



Oui, Jean-André se fait un plaisir de m’initier à bien des choses. Il joue parfois les profs, et ça l’amuse beaucoup. Non, ce ne sont pas que des machins sexuels. La voile par exemple, j’ai découvert que j’adore ça (je parle du bateau qui va sur l’eau). J’ai aussi été initiée à l’œnologie, même si je n’ai pas un penchant très marqué pour l’alcool. Je reconnais que déguster certains crus, c’est nettement autre chose que de boire du coca. Cela étant, je continue à boire du coca, surtout quand je me prélasse au bord de la piscine, entre deux baignades et deux séances de zizi-panpan…


Point de vue bagatelle, Jean-André n’est pas un néophyte ! Le pire, c’est qu’il me fait faire des choses très cochonnes que je trouve finalement très naturelles ! Sans parler de certains accessoires qu’il a les moyens de s’offrir… Pour un peu, j’en rougirais !


Ça va faire un certain temps que j’ai quitté l’appartement pour venir vivre avec Jean-André. Nous sommes devenus inséparables ou presque. Mais curieusement, mon amant désire que je garde la jouissance du logement, même si je n’y vis plus. Comme ça m’intriguait, j’ai carrément posé la question :



Il me répond avec un large sourire :



Je soupire :



Oh oui, ma garde-robe subit aussi une nette amélioration vers le haut de gamme. Mon vicieux de petit-grand ami aime beaucoup me faire parader dans des robes assez échancrées, du genre « plus il y a de trous, plus c’est cher ». On parle du prix de l’or, mais le prix du tissu au mètre-carré doit le dépasser allégrement !



Et je ne vous ai même pas parlé des bikinis… Plus c’est mini-riquiqui, plus c’est maxi-prix !



C’est un peu ostentatoire, tout ça. Parfois, je me demande si je ne suis pas purement et simplement le jeune trophée du vieux guerrier. Parfois aussi, je me demande si Jean-André ne projette pas sur moi la mère de ses enfants, son premier et vrai amour. Mais je sais à divers détails que c’est bien de moi dont il s’agit, et que je ne suis pas un simple clone, ni un butin juvénile qu’on exhibe (enfin, pas toujours).


Il ne faut pas non plus négliger l’aspect pratique, car je me retrouve assez souvent sur les pages des divers catalogues. En clair, mon amant veut le beurre, l’argent du beurre et surtout la crémière ! Gros canaillou, va !


Je ne vais certainement pas râler d’être choyée et désirée, c’est un peu comme si ça compensait ma morne enfance entre quatre murs. C’est vrai que je n’ai pas beaucoup rigolé à l’orphelinat, avec ces grands dortoirs sans intimité, ces journées répétitives, tout le monde habillé pareil, sans affection. C’est peut-être là qu’il faut trouver la source de ma liberté de baiser (appelons un chat un chat) quand j’étais modèle aux Beaux-Arts.


De plus, il n’y a pas de mal à se faire du bien, surtout avec des mâles !


Avec Richard, puis avec Jean-André, je suis devenue plutôt monogame. Le père comme le fils ont l’avantage incontestable de savoir-faire jouir une femme (moi en tout cas). Pourquoi irais-je chercher ailleurs ce que j’ai sous la main ? Dans une quinzaine d’années, mon actuel compagnon sera légalement à la retraite, mais je pense que ça ne devrait pas tiédir ses ardeurs envers ma petite personne !



Et encore heureux aussi que je ne sois pas non plus allergique à l’avion !



Quatre ans plus tard



Sur une des nombreuses îles des Cyclades, fenêtres grandes ouvertes, en appui sur ses coudes, un homme complétement nu est impudiquement vautré sur mon dos. Il est fermement enraciné en moi, bien profondément.


Après m’avoir délicatement mordillée l’épaule, cet homme mûr murmure à mon oreille :



Vicieusement, je remue du popotin, malmenant un tantinet le pieu de chair rivé dans mes sombres profondeurs :



Posément, il me donne un coup de rein, s’enfonçant plus loin encore en moi, grondant à mon oreille :



Tandis que Jean-André me démontre fougueusement à quel point je suis sa nouvelle épouse, entre deux soupirs d’aise et de plaisir, je lui avoue :



Prenant une voix faussement déçue, je continue le petit jeu de me moquer gentiment de lui :



Jouant le jeu, Jean-André ricane :



Je remue à nouveau perversement du popotin :



Oui, je demande à voir, mais je crois que je ne vais pas être déçue ces prochains temps !