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n° 21354Fiche technique19592 caractères19592
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Temps de lecture estimé : 11 mn
18/12/22
Résumé:  Il y a ce fantasme masculin récurrent…
Critères:  f voir exhib miroir fouetfesse humour -humour -mast
Auteur : Juliette G      Envoi mini-message
Les baguettes !

Fantasme



Il y a ce fantasme masculin récurrent…


Une idée qui court et court encore. Une obsession qui cavalcade dans les esprits masculins depuis si longtemps qu’elle en est devenue une idée fixe pour certaines femmes. Pour moi en tout cas. Un fantasme, qui personnellement me satisferait pleinement, s’il ne me rendait pas si jalouse.


Les Africaines, les Sioux, les Suédoises, les Méditerranéennes, les Papoues…


Certes, elles peuvent toutes vous émouvoir, chers messieurs… Mais apparemment pas autant que ces pétasses jaunâtres !


Mais bon sang de bois ! Qu’est-ce qu’elles ont de plus que nous, ces satanées Asiatiques ? Hein ?




Allez quoi ! Baisez-moi !


Cheveux de jais ! Je peux remédier à ce problème. Ma blondeur n’est déjà plus si naturelle que ça.


Des yeux bridés ! Ben, je les plisse de temps à autre, mes beaux yeux nuancés océan, dans certains efforts physiques, ou encore aux toilettes en cas de constipation. Bon d’accord, ce n’est pas très délicat, mais des efforts, je suis parfaitement capable d’en faire. Pour vous plaire, quoi ! Elles ont un regard insondable et envoûtant ces jaunottes ? Ouais, ben il est bleu le mien. Promis, messieurs, je mettrai des lentilles de contact sombres et saurai rendre mes mirettes énigmatiques.


Des petits seins, qu’elles ont souvent ! Les miens ne sont pas énormes, mais aujourd’hui, tout est possible, tout est réalisable. C’est le jeu… Je peux faire dégonfler mes baudruches !


Oh ! C’est vrai ! Elles ont des petits pieds tout jolis. Moi, mes petons mignons font un bon quarante et un fillette. Et d’ailleurs, si vous continuez à m’agacer, vous savez où vous allez le prendre, mon pied ? Je ne vais pas me sectionner les orteils non plus, hein !


Ces figurines, fragiles aux teints maladifs sont petites et menues. Je pourrais éventuellement passer de la Bétadine jaune sur mon corps de statue antique. Mais moi, par malchance, je ne donne pas dans la poupée de porcelaine fragile. Je fais dans la Barbie plastique. J’ai de la walkyrie comme frangine. Mais allez, quoi… avec un peu d’imagination et en fermant les yeux… vous pourriez me prendre à quatre pattes ! Je pourrais aussi vous sucer à genoux ! Baisez-moi ! Allez, quoi !




L’inconnue perverse



Et puis il y a eu la goutte d’eau qui a fait déborder le vase…


Figurez-vous qu’une femme avec qui j’ai eu quelques échanges épistolaires un tantinet olé olé me dit un soir qu’elle a envie de se cingler les seins et les fesses. La pauvrette n’étant pas outillée moderne en matière de petits joujoux dédiés aux jeux sexuels, elle ajoute qu’elle a une idée. Elle le fera avec des baguettes !


Des baguettes ! Celles pour bouffer leur saleté de riz dans des bols moches ? Des baguettes asiatiques ? Des chinoises ou des japonaises ?


Alors, prenant sur moi, j’ai ouvert mon esprit aux sources d’inspirations venues de ces contrées lointaines. Pays peuplés de femmes enroulées dans des kimonos de soie, ou penchées sur des rizières.


Un souffle de Japon, une touche de Chine nappée de Corée.


Une femme devenue à l’aise d’être un brin Malaise.


Une Thaïlandaise, pourvoyeuse de messages, pour hommes avides de savants massages.


Je serai toutes ces femmes de tant de pays en une seule. Oh oui, chers Messieurs ! Plus de chinoiseries entre nous…


Je serai votre geisha !




Ma chambrette



C’est peinture lissée rose sombre au mur et parquet de bois gris souris. C’est futon, posé sur un socle de bois noir surélevé. Planches de palette, teintée de noir et d’argent au mur, en guise de bois de lit. C’est déco de circonstance non ? Petit meuble de bois et de verre et penderie ouverte. Je possède également un haut et large miroir sur pied. Encadrement de chêne épais. Une antiquité qui jure avec le reste du mobilier de ma chambre. Pourtant, je ne peux pas me séparer de ce monstre antédiluvien. J’adore cette horreur d’un autre âge, dans laquelle je peux me mirer entièrement.


Et c’est ce que je fais, là, assise nue en bordure de mon lit…




Mes doux jumeaux



C’est un peu comme des jumeaux. L’un est né quelques minutes avant son frère, et il aura toujours un peu d’avance dans la vie. Il sera toujours un peu plus doué, un peu plus sûr de lui que son frangin qui, lui, sera toujours un tantinet moins entreprenant. Ou encore… vous avez l’image de l’oisillon premier né qui bouscule l’autre à seule fin de s’octroyer plus de becquées ? Voilà !


Mon téton gauche est le meneur. Le dominant. Toujours plus éveillé que son petit frère. Toujours plus gourmand. Mon mamelon droit est une petite merveille lui aussi, mais souvent un peu à la traîne. Il adore être dorloté, c’est sûr, mais son frère est beaucoup plus vicieux.


Ce n’est pas désagréable ces baguettes. Je ne sais pas ce qu’éprouve une poitrine asiatique, mais mes mamelles bretonnes aiment beaucoup ce traitement. Une tige de bois verni, ronde et douce, se frottant à chaque bourgeon, c’est plutôt sympathique. Ils bandent fort mes seins. Pointes dures sous le bois.



Mon téton gauche pincé par les deux tiges… l’autre rouspète aussitôt ! Alors mes doigts le pincent doucement. Mon mamelon préféré, lui, se pâme d’aise sous les baguettes. Il serait vert à la vue et aigrelet au goût qu’il se prendrait pour un petit cornichon sorti de son bocal. Il roule et se cambre sous ce petit étau de bois fin. Toutefois, avec une certaine frustration. Ben oui… Je ne suis pas très douée avec ces ustensiles asiatiques. On ne mange pas le kig ar farz avec des baguettes, nous autres Bretonnes, on le déguste avec les doigts.


Alors, évidemment, il arrive qu’à peine mon bouton doucement pincé et en attente d’une légère morsure, mes doigts me trahissent. Et ces saletés de baguettes dérapent sur mon bourgeon dur et tendu. Mais il me faut avouer que c’est un peu pour cela que c’est si bon. Cette légère frustration qui me fait frissonner à chaque fois !



Cela fait un bon petit quart d’heure que je m’amuse à combler mes deux globes de chair déjà légèrement brunis par le soleil et l’air marin. Je ne m’en lasserais d’ailleurs pas si je n’avais pas une mission à mener…




Réflexions intimes



Évidemment, je le savais…


Pourtant, mon regard sur mon ventre me fait rougir. Mes cuisses légèrement écartées me laissent entrevoir mon pubis doux et lisse et ma fente légèrement ouverte. Une délicate cicatrice brillante d’humidité, sous la vive lumière du jour dispensée par la baie de ma chambre restée ouverte. Une faille inondée par la stagnation d’une petite nappe d’eau souterraine, venue prendre le frais.


N’est-ce pas étrange de se sentir un brin honteuse, alors que je suis seule ? Pas du tout, en fait. La situation est certes banale, mais l’imaginaire est riche. Je ne peux m’empêcher de penser que, peut-être, j’écrirai tout cela un jour. Ma petite expérimentation couchée sur le papier, comme on le disait avant la venue des écrans informatisés. Ma petite tentative de savoir si mon idée est nipponne ni mauvaise, narrée là pour mes propres souvenirs. Ou peut-être décrite et détaillée pour d’autres que moi.


Écrirais-je tout cela ? Allez savoir ! Ou, je pourrais écrire que je me suis lancée sur la route de la soie, sans avoir trouvé les fameuses nouilles. Ou encore, il se pourrait que je mente et me contente de délivrer un fantasme sur mesure. Simplement pour satisfaire l’imaginaire d’hommes et de femmes rêvant d’une geisha.




Il me faudrait une boussole



L’image d’un fruit de mer s’imposerait. Mais non ! Exit la Bretonne et les crustacés. Foin de moule ou d’huître, en comparaison de ma tendre intimité. Au large, bigorneaux et autres bulots. J’ai des images de faune maritime en lorgnant sur mon clitoris insolent. Au large ! Encore un terme maritime. Je dois vite me débarrasser de cette culture bretonnante. Ou, dans l’état où je me retrouve, je m’enroule vite fait dans un gilet de sauvetage et je file sur une dune pour me tripoter à la bretonne.



C’est de nem dont je dois parler. Et croyez-le ou non, ce n’est pas si facile. Une douce et piquante odeur de marée s’élève de la délicate fente de mon ventre. Des effluves volettent dans ma chambrette. Des senteurs qui me font songer à la mer bien plus qu’aux fameuses rizières.


Un nem ! Un rouleau de printemps. Nous sommes en pleine saison. Un mois d’avril doux et agréable. Un nem comme sorti d’un bain de sauce. Encore que, bien heureusement, mon petit pâté impérial, prêt à être croqué, n’est pas nappé de cette sauce nuoc-mâm qui empeste le poisson rance. Quelle horreur !


Les baguettes frôlent et butent contre mon petit bouton. Elles le serrent un moment avant de le laisser s’échapper.



Je tremble d’excitation, et si l’érotisme asiatique me bouscule, je serais plus à l’aise avec couteau et fourchette. Ou une simple cuillère. Un outil bien moins dangereux. Une cuillère inoffensive, qui recueillerait ma liqueur pour…



Baguettes doucement enfoncées ensemble. Écart des bois dans ma fente. C’est bon, mais cela n’a rien d’extraordinaire. Rien de bien nouveau. À l’Ouest, rien de nouveau. À l’Est, plutôt !



Sensations étranges. Agréables et frustrantes.



Un regard dans le miroir. Un coup d’œil sur mon anus offert par mes cuisses largement ouvertes. Ma tendre rosette délaissée semble attendre quelques nouveautés. La coquine palpite doucement, baigneuse dans le jus de mon euphorie asiatique versée par ma grotte câlinée. Devrais-je la tâter de mes nouvelles alliées de bois vernis ? Ce serait peut-être du temps perdu. Mon trésor intime a connu d’autres délicatesses. D’autres caresses exquises. Mon œillet a déjà été cueilli par des assauts moins romanesques. Alors ces baguettes… Est-ce bien raisonnable ?



… Je les écarte une fois enfouies. Là encore, ce n’est pas l’extase. Un simple frémissement de voir ma petite pastille s’ouvrir en reflet du miroir.



Finalement, à part s’amuser à se titiller leurs minuscules tétons juchés sur leurs petits nénés, elles doivent un tantinet s’emmerder les geishas…




Made in Japan



Mes tétons, eux, frisent la rébellion caractérisée. Ils s’affolent pour en avoir encore. Un coup à imaginer que ma petite chatte trempée et mon petit orifice sont revenus de tout.


Mes seins portent des pointes de silex légèrement brunies qui, en ce moment même, pourraient bien griffer le bois tendre de mes deux petites asiatiques si fragiles. « Made in Japan » qu’elles sont, mes baguettes ! Peut-être que « made in China » c’est plus excitant ?



Mes petites groseilles roses carminées sont prêtes à être cueillies, et les baguettes font de leur mieux pour les faire tomber de leurs perchoirs.


Je suis maintenant dans un état de non-retour. Les pompiers eux-mêmes, fracassant ma porte en hurlant que mon appartement est en flammes, ne pourraient peut-être pas interrompre mes envies humides. Un état proche de l’Ohio, comme disait le bon Serge…


Et puis…


D’un coup, je me souviens de l’idée de ma correspondante, assez imaginative et soumise pour avoir imaginé une telle idée. Les baguettes n’étaient pas vraiment censées lui faire du bien. En tout cas, pas seulement. Cette petite perverse avait osé me parler de ses envies de mélanges de plaisirs et de douces douleurs…




Douce marée salée



Je me connais assez bien, après tout ce temps passé en tête à tête avec moi-même. Je n’ai qu’une envie, mais si j’y cède c’en sera fini de ma petite découverte asiatique ! Si je pose mes pinces à seins sur mes jumeaux… je vais jouir aussitôt ! Il faut que je me concentre. Que je pense aux lecteurs frustrés par une telle fin de récit ! Une fin bâclée ! Commentaires assassins et tout le toutim. Enfin… Cela dit, si j’écris cette étrangeté un jour…


Je ne le faisais que très rarement, et pour être tout à fait honnête, je ne le faisais plus depuis de nombreuses années. Mais là, en ce beau jour d’avril, où je me suis découverte de plus d’un fil, j’expérimente. J’explore des terres inconnues. Je me dois d’être tout attentive à mes nouvelles aspirations.


À quatre pattes sur le futon, cambrée, postérieur tendu et offert au miroir, je me fesse. Les deux baguettes en main, comme dirait le divin marquis, je m’administre une fessée. Délicats objets de bois, tenus par leurs extrémités pour leur donner plus d’allant, je les laisse me fouetter le cul, regardant le spectacle renvoyé par ma vieille glace. Regard un rien chaviré et pourtant attentif, j’observe les premières traces rouges dessinées sur mes fesses, tout en analysant les sensations asiatiques sur ma peau.



C’est vrai que c’est bon. Le bois pince un peu et c’est un mélange agaçant et frustrant. Procéder seule à ce petit jeu, alors que cette délicieuse torture doit être infligée par quelqu’un d’autre que soi… Enfin ! Je n’ai aucun autre choix. Je ne connais pas assez intimement mes voisins, pour aller les déranger en pleine journée. Et aucun Asiatique ne navigue parmi mes proches connaissances.


Et puis… Ma tendre Chloé se fera certainement un plaisir de me satisfaire prochainement. Et puis… Je me suffis à moi-même. J’aime beaucoup ma petite manie de me parler comme si j’étais la spectatrice du spectacle. Vous l’aviez remarqué, chers lecteurs ? Cela ne vous plaît pas ? Moi, j’adore. Je me regarde et ça m’excite.





Assise face à mon cher miroir




Je suis trempée et gluante de plaisir épandu. Ouverte et proche de tutoyer les dieux. Des dieux que je ne connais pas. Les dieux antiques, je les connais. Grecs et romains. Notre Bon Dieu catholique, je ne connais que lui, mais plutôt crever que…



Il y a bien l’autre là… Bouddha ! Ce n’est pas un canon, mais… Les Japonais c’est le shintoïsme, ça, je le sais… Oh ! Confucius ! Il doit être bien celui-là…


Mon cul a été chauffé à feu doux. J’ai bien aimé. La vue des traces plus sombres sur mes fesses m’excitait beaucoup. C’était bien bon cette petite punition personnalisée. Alors… Pourquoi ne pas aller de l’avant dans mes tâtonnements incertains ?


Pourquoi ne pas tenter l’aventure d’une éventuelle petite punition jouissive ? Je n’ai pas été très sage. C’est une évidence. Devrais-je être punie ? Les avis de lectrices et de lecteurs, en cas d’écriture, seraient pour le moins intéressants à connaître…


La première fois, je n’ai pas eu le temps de bien comprendre. J’ai frappé un peu sèchement et les deux baguettes rondes assoiffées d’aventure, ont trouvé mon clitoris d’elles-mêmes. Les petites salopes ! Ça fait mal, merde ! Mais bon… Vous voyez Christophe Colomb faire voile arrière au premier écueil, vous ?



La fente. Le clitoris. Ma grotte ouverte et glissante. Mon bouton de plaisir turgescent.



Baguettes très légèrement écartées. De petites frappes désordonnées et lancées un peu au hasard. Vicieux bouts de bois verni, tenus par leurs extrémités les plus fines. Et ce, afin de donner un peu de poids aux petites frappes sèches. Mes baguettes font leur office. C’est excitant et un peu agaçant. Mais une chose est sûre. Quand l’une ou l’autre des légères tiges de bois trouve mon clitoris. C’est… C’est vraiment…



Une giclée drue et, baguettes suspendues en l’air, j’arrose parquet et glace du miroir.



Une autre salve démontre mon plaisir honteux d’être soumise à deux petits bouts de bois verni, et je me laisse basculer en arrière. J’asperge une dernière fois les baguettes et mes doigts qui les tiennent, en me tordant doucement sur le futon.





Expérience ratée



Ça sent la marée. J’essuie mes doigts sur la peau nue de mon pubis.


C’est totalement raté. J’ai échoué lamentablement.


Aucune odeur de rizière. Pas d’odeur de poisson pourri.


J’ai joui en Bretonne pur beurre. Du beurre demi-sel bien de chez moi. Senteurs de marées. Effluves lourds de vents marins. Odeurs de fruits de mer. Embruns salés baignant mon ventre. Humidité iodée nappant mon intimité et mes cuisses.





Le péril jaune



Il ne me reste qu’à contacter ma docile et douce correspondante. Là, je m’autoriserai à lui dispenser un cours magistral. Un soir d’excitation mutuelle, je la ferai marcher à la baguette, ma coquine.


Quant aux mâles frustrés des plaisirs d’Asie…


Je les laisse à leurs désirs de péril jaune. Qu’ils aillent donc lire des haïkus, ces obsédés de l’Asiatique… Non, mais alors !



Va savoir pourquoi…


J’ai une de ces envies de moules et d’huîtres…