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Temps de lecture estimé : 39 mn
22/12/22
Présentation:  Version féminine et masculine d’une exhibition. La narration masculine étant une toute première tentative de ma part. Pardon messieurs :)
Résumé:  La pluie fine qui a arrosé le lever du soleil a cessé aussi subitement qu’elle s’était installée. Temps d’octobre instable et humide. S’il ne fait pas froid, cette matinée n’a rien d’agréable. Un temps à rester chez soi pour la plupart des gens.
Critères:  f h fplusag plage voir exhib fmast hmast jeu -voyeur -exhib
Auteur : Juliette G      Envoi mini-message
Bords de mer en octobre

Marée montante




Lui


La pluie fine qui a arrosé le lever du soleil a cessé aussi subitement qu’elle s’était installée. Temps d’octobre instable et humide. S’il ne fait pas froid, cette matinée n’a rien d’agréable. Un temps à rester chez soi pour la plupart des gens.

La femme a nagé un long moment entre les deux gros rochers qui affleurent l’eau. C’est sûr, elle connaît bien le coin. Une sacrée nageuse, cette nana !! Il y a du jus ici. Je suis certain qu’elle est sortie de l’eau uniquement à cause du chien. Il m’a semblé qu’il en avait sa claque de la natation. Un sacré malabar, celui-là ! Le poil mouillé ne lui enlève rien de sa stature. Il a l’air d’obéir au doigt et à l’œil. Pas de laisse et il n’a pas quitté les guiboles de sa maîtresse, tout le temps qu’ils se sont baladés sur la grève. La dame doit se sentir protégée avec un monstre pareil à ses côtés.



Une nouvelle fois, j’ai parlé tout seul. C’est devenu une habitude. Bonne ou mauvaise, peu m’importe. Deux ans de vie solitaire et de célibat font que je me parle à moi-même. Ça colle ! Je m’aime bien.

Mon fich n’ira plus dans l’eau de la matinée. J’avais prévu un bouquin, mais si miss natation reste dans le coin, j’aurai de quoi m’occuper l’esprit. Elle pourrait tranquillement passer l’épreuve du bikini contest. En tout cas, elle paraît plutôt bien fichue dans sa combinaison. De la super camelote, sa tenue. La dame ne va pas manger à la soupe populaire, c’est sûr. Ce n’est plus de la jeunette ou alors je me trompe. Je ne l’ai pas vue aller vers l’eau. Mais je la verrai mieux quand elle sera revenue sur son drap de bain. Elle a dû s’installer là sans remarquer mes quelques affaires posées derrière mon rocher. La baigneuse ne doit pas avoir envie de voisinage. Surtout avec son chien. Les abrutis ne supportent plus les chiens sur les plages. C’est même interdit. Mais apparemment, cette nana s’en tamponne le coquillard. Pas vilain, son coquillard, d’ailleurs ! Encore que, moulés dans une combinaison, ils sont pour la plupart très agréables à l’œil les culs de ces dames. J’espère qu’elle restera un peu. Nous ne sommes pas si proches non plus. Six ou sept mètres nous séparent. Un peu plus peut-être.



La nageuse blonde s’est arrêtée à une vingtaine de pas de moi pour tordre sa queue de cheval détrempée, et je l’entends parler à son chien. Pourquoi rit-elle ainsi d’un coup ? Son clébard lui raconte une blague ou quoi ? Joli rire. Voix légèrement grave. Elle n’a pas l’air moche en plus.

Nous sommes les deux seuls tordus à être venus nous mouiller. Elle, pour nager, et moi, pour la glisse. Pourquoi ne pas tenter de l’aborder ? Elle ne doit pas être assez conne pour laisser un clébard sociopathe en liberté…




Elle


Des oiseaux de mer se chamaillent au-dessus de moi. Ou peut-être qu’ils se foutent de moi ? Il paraît que les oiseaux ne voleraient pas, s’ils n’y étaient pas obligés. C’est une théorie qui se développe depuis un moment. Du coup, peut-être que les poissons ne nageraient pas, s’ils pouvaient rester peinards à se prélasser sur le fond des océans ou des rivières. Alors, peut-être que mes volatiles se demandent pourquoi je m’enquiquine à brasser de l’eau, alors que j’ai deux guiboles. De jolies guiboles !



J’en étais sûre ! Quel comédien, ce chien ! Les yeux soudain comme emplis d’une brusque tristesse. Les doux yeux marron posés sur moi me font rire.



Ben tiens… Quelle question ! J’aurais dû me prendre un Yorkshire plutôt que ce monstre.



Amarok se serait épuisé à me suivre. Il se serait noyé mais il ne m’aurait pas laissée seule dans l’eau. Heureusement, je connais l’énergumène et je sais quand il se fatigue trop à évoluer à mes côtés. Un berger allemand n’a rien d’un terre neuve, même s’il aime nager avec sa maîtresse.

J’avais repéré le surfeur sur l’eau mais je n’avais pas remarqué que les rochers proches des miens étaient occupés. Et merde ! J’espère que ce type ne va pas m’aborder. La conversation avec les inconnus n’est pas ma tasse de thé. De plus, je déteste le thé. Nous verrons bien. Si je sens qu’il s’incruste, je réponds poliment et je change d’endroit. Je n’ai pas envie de rentrer et j’irai ailleurs. J’aime ce temps un peu pourri. Surtout parce que justement, il est pourri et rend les plages désertes.

Il m’a suffi d’un coup d’œil discret pour en savoir assez sur mon voisin, et ce afin de satisfaire ma petite curiosité. Un jeune type dans la petite trentaine, surfeur et solitaire. Des solaires cachent son regard mais ce n’est pas de la frime. Le soleil, même voilé, fatigue les yeux quand on est un fervent squatter des vagues et des sables. Plutôt costaud, le gars. La combinaison noir et gris moule un corps de sportif. Tignasse brune décoiffée et il ne me semble pas vilain. Des traits de visage réguliers. Il y a de fortes chances qu’il se soit installé là pour être tranquille. Tout comme moi.

Je ne peux m’empêcher de rire en aspergeant la tête d’Amarok. Il savait ce qui l’attendait mais n’a pas bronché. Après avoir débarrassé la belle grosse gueule de toutes traces d’eau salée, je verse le reste de la bouteille dans sa gamelle de plastique kaki.



J’ai sorti la viande pour Amarok, une bouteille d’eau et mon sandwich sous cellophane de mon sac de plage en toile de jute beige. D’abord la bouffe de monsieur. Six gros morceaux de joue de bœuf crus.



Amarok a englouti sa viande en quatre bouchées et geint doucement avant de se laisser tomber comme une bouse sur le sable. C’est purement de la déception. Il en avait après un morceau de mon casse-croûte en supplément, mais ma remarque l’a refroidi. Il est plutôt souple et gracieux quand il est de bon poil. Maintenant, Amarok va bouder un petit moment et finira par piquer une ronflette. Et moi, j’ai faim. J’ai deux cafés dans le ventre depuis mon réveil. Je n’aime pas manger avant de nager. Mais d’abord…




Lui


J’ai un faible pour les brunes typées méditerranéennes. J’aime les femmes aux regards sombres. Des regards qui paraissent envoûtants parfois. Je préfère les filles plus jeunes que moi, plutôt petites et minces. Ma baigneuse doit friser la quarantaine. Encore que c’est difficile à dire. Elle est mince mais paraît très grande et d’allure sportive. Cette nana est taillée façon walkyrie. Mais bon, je ne vais pas faire le difficile. Les yeux clairs, c’est sûr, mais bleus ou gris ? Je ne distingue pas bien d’ici. Elle me paraît somme toute assez jolie.

Elle l’a fait avec un naturel bluffant. Remarque, elle peut faire ce qu’elle veut avec le monstre allongé à côté d’elle. La vache ! J’ai à peine eu le temps de la regarder sur sa serviette, et hop… ses seins nus dansaient et se balançaient dans ses mouvements, quand elle s’est battue avec sa combinaison moulante pour s’en débarrasser. Ce n’est pas de la poitrine de playmate mais elle m’a fait un certain effet. D’abord la surprise. Je ne m’attendais pas à son geste. Et puis découvrir les seins de cette nana, comme ça, sans y être préparé, c’était très troublant.

J’en étais encore à fixer cette image aussi sympathique qu’étonnante que la walkyrie se contorsionnait de plus belle. C’est vraiment une galère de se dégager d’un néoprène mouillé. Du coup, l’on pourrait penser que les seins de la fille s’énervent toujours pour recouvrer leur liberté, alors qu’ils respirent déjà l’air humide et un peu frais. Ils bougent sans arrêt. Ils ballottent, se penchent vers le ventre plat, se redressent comme pour reprendre leurs souffles. Je vis un sacré moment, là. Ou alors il m’en faut peu. Depuis le temps que je n’ai pas vu une femme les nibards à l’air, je suis certainement mauvais juge.



Les cuisses. La peau mate ou toujours bronzée. Des jambes longues et nerveuses.



Pas l’ombre de la moindre pilosité sur le ventre. On dirait bien que miss natation se la joue coquine des sables ! Pourquoi certaines femmes préfèrent-elles leurs chattes sans poils ? Elles sont de plus en plus nombreuses à s’épiler le sexe. Enfin, paraît-il. Ça fait un petit moment que cette mode perdure non ? Je ne me plains pas, remarque, mais je ne pige pas vraiment.



Je bande dur. C’est venu d’un coup. Ça faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé. Il faut avouer que des chattes comme celle-là, je n’en ai jamais vu. En vrai, bien sûr. Parce que sur le Net elles pullulent, les petites foufounes épilées.



Cette façon qu’elle a eue d’écarter les jambes pour dégager complètement ses cuisses de sa combinaison. La fente de son sexe s’est ouverte dans la bataille. Ou alors j’ai rêvé. Quand elle s’acharne pour libérer son pied de la combinaison noir et mauve, je comprends que je ne fantasme pas. Je n’aurais certainement rien remarqué de ce détail croustillant si cette femme avait gardé sa toison. Mais là, c’est comme l’entrée d’une grotte dégagée de toutes broussailles. Une petite fente qui semble délicate. Une faille ouverte qui se marie parfaitement au teint de la peau. Certaines fentes sont plus sombres, ou rouge sang. Celle de ma nageuse paraît rose carminée. Et ses seins qui battent une nouvelle fois la campagne, dans ses efforts pour libérer ce pied de sa prison de néoprène. Un coup à faire une attaque.



La walkyrie entièrement nue s’est une nouvelle fois penchée sur son sac, et encore, ses seins se sont balancés mollement. Rien d’une poitrine de marbre ou bourrée de plastique. Ses seins m’excitent et je me rends compte que je bande à en avoir mal au bide.

Et maintenant, elle reste tranquillement assise, adossée à son rocher recouvert d’une serviette de plage. Elle se fout du monde ou quoi ? Remarque, comme monde c’est plutôt léger. Il n’y a que moi. Les cuisses proches l’une de l’autre, pas totalement resserrées et qui ne cachent pas grand-chose de son intimité. Les bras devant sa poitrine, coudes sur les genoux et sandwich en main. C’est à croire qu’elle se fiche que l’on puisse reluquer sa chatte.



Si je bouge pour attraper mon casse-croûte, ma miss foufoune à l’air risque de comprendre que je la regarde, et que j’ai décidé de l’imiter. J’ai plutôt été discret jusqu’ici. La tête penchée sur mon bouquin et les yeux scotchés sur ma walkyrie. Tu parles que ça m’intéresse de savoir pourquoi l’auteur de ce livre explique qu’il a mangé son père. Je m’en tape de l’anthropophagie ! Encore que. Je boufferais bien cette gonzesse toute crue ! Toujours est-il que je n’ai pas la moindre envie qu’elle aille exhiber ses miches ailleurs.




Elle


Pas question que je me sèche. Je ne le fais jamais et mes serviettes de plage ne servent qu’à héberger mes fesses. Alors je ne vais pas sacrifier à mes habitudes, sous prétexte que monsieur Surfeur d’argent bouquine non loin de moi. J’aime laisser mon corps à l’air libre. Ce matin, la légère brise marine est agréable et je ne suis pas frileuse le moins du monde. L’air frais fait bander mes seins et aura tôt fait de sécher mon corps.

Enlever ma néoprène. C’est l’une des raisons qui, parfois, m’empêchent de gagner la grève la plus proche pour aller nager. Enfin, quand on est hors-saison comme disent les touristes. Je nage en mer été comme hiver, mais il faut bien avouer que c’est beaucoup plus agréable l’été. Surtout quand il m’est possible de batifoler nue dans l’immensité mouvante des eaux finistériennes. Quelle corvée, ces combinaisons… !

Les épaules c’est simplement un rien difficile quand on les possède larges. Mais bon, j’ai des épaules qui me plaisent comme elles sont. C’est l’inconvénient du sur mesure. Une seconde peau qui coûte un bras. Il faut ça quand on pratique beaucoup la nage en mer ou la plongée en apnée. C’est toujours agréable quand ma poitrine est libérée de l’étreinte de l’enveloppe qui la plaque à mon corps. C’est même presque excitant sur le coup. Les seins nus, libres sans plus aucune contrainte, et qui bougent sous chaque geste. Leurs pointes qui s’épanouissent enfin, avant de se durcir un peu. Un certain soulagement. Un vrai plaisir. Ensuite, c’est la galère. Le néo adhère à la peau et s’accroche de son mieux à la chair. C’est possessif le néoprène ! Ma combi m’aime et ne veut pas me quitter sans se battre. Dégager ses fesses, c’est le pire. Cela pourrait être facile mais l’humidité les rend collantes. Et décoller la peau de son cul scotchée dans du caoutchouc, ça picote quand on est trop pressée.

Le surfeur d’argent bouquine tranquillement, ou fait semblant de lire. Peu importe. Maintenant, je vais déballer totalement la viande de son torchon. S’il ne lit pas, il se peut qu’il me trouve ridicule. Je pense que cela peut arriver avec certaines bonnes âmes, trop coincées pour accepter qu’une femme se fiche à poil sous leurs saintes mirettes. Ou alors, il appréciera le petit spectacle. L’image n’aura rien d’un érotisme léger. Du genre canon de cinoche enlevant avec grâce un charmant peignoir, pour offrir une nudité qu’elle a su préserver jusque-là. Pour moi, ça va être un autre genre de numéro. Empêtrée dans le néoprène, je ne vais pas évoluer dans l’exquise délicatesse. La grâce ne sera pas au rendez-vous. Je vais déballer la marchandise brute de décoffrage. À mon voisin de faire la part des choses s’il m’observe. Ou de retourner à son bouquin.

C’est un vrai numéro de gymnaste mais je ne m’en sors pas si mal. Je suis presque totalement sortie d’affaire et quand j’aurai dégagé mes pieds, il en sera terminé de ce numéro de cirque.



Je ne peux m’empêcher de rougir en écartant les cuisses pour repousser ma tenue de plongée têtue et obstinée. Si mon voisin ne lit pas, il risque d’apprécier la vue. Ou alors, il va bondir comme un diable de sa boîte, pour me balancer de l’eau bénite en récitant une prière. Un diable exorciste ! Ce serait assez original. Un rapide coup d’œil vers le surfeur ne m’apprend rien. Soit il lit, soit il m’observe derrière ses verres teintés de bleu. En ce cas, il a peut-être vu mon intimité s’ouvrir comme une moule attendant la marée dans mon mouvement impatient et un tantinet brusqué. Cette idée ne m’enchante pas vraiment, même si l’on ne se refait pas. Une once d’excitation m’a chauffé les joues en songeant à son regard sur moi.

Depuis des années, j’éprouve une intense excitation à m’exhiber. Une certaine forme d’exhibition, que je vois comme très personnelle. Jamais de plans établis ou précis. C’est le contexte qui fait presque tout. Ensuite, ce sont mes voyeurs qui doivent correspondre à mes envies. Plus ils restent discrets, plus je me livre à eux. Ces moments n’ont jamais été plus loin que des échanges de regards entre eux et moi.

Parfois mon petit numéro était effectué d’assez loin et plus rarement je m’offrais en étant assez proche, comme en cet instant précis. Je mouillais pour ces membres durs tendus vers moi, comme si c’était la chose la plus excitante au monde. Il était même arrivé que des hommes finissent par se masturber sous mes yeux. Et là, étrangement, ma honte balayait mon excitation et je n’osais pas m’aventurer à les imiter, alors même que j’en mourais d’envie. J’avais bien failli le faire une fois, mais il s’agissait d’une exhibition partagée avec un couple. Je m’étais d’ailleurs étonnée d’être beaucoup plus excitée par la dame, qui avait fini par caresser son mari sous mes yeux. Mouillait-elle autant que moi ? À cette époque, je me pensais hétérosexuelle convaincue et pourtant…

Ces pensées me sont venues sous l’image de ma chatte offerte brutalement à un inconnu. Le surfeur n’a peut-être rien vu mais l’idée m’a tout de même un peu émoustillée. Sans pourtant m’exciter réellement ou déclencher mon envie d’aller plus loin. C’est pour l’instant la faim et la soif qui prédominent et l’idée de rester nue sous l’œil d’un surfeur ne m’émeut pas vraiment. Si je le gêne, il n’aura qu’à me le faire comprendre.

Qu’est-ce que je risque ? Amarok dort. Si le surfeur s’approche, il se réveillera aussitôt. Il ne bougera que quand l’intrus ne sera plus qu’à deux ou trois pas de moi. Il se redressera, puis il fixera l’intrus sans bouger un muscle. Je le sais déjà. Ensuite, tout dépendra de mon attitude. Si je suis calme, Amarok le restera. Puis si je parle, le ton de ma voix fera beaucoup. Si mon chien me sent agacée ou un tantinet nerveuse, il laissera filer un léger roucoulement rauque, les yeux rivés sur celui qui semble me perturber. Un roucoulement qui n’aura rien de celui d’un pigeon amoureux. Alors, il sera temps de réfléchir à la conduite à tenir. Pour l’intrus comme pour moi.




Lui



Il va vraiment falloir que je cesse de me parler à moi-même à haute voix. Enfin haute, je parle très bas mais un jour ou l’autre je peux me laisser aller à me causer plus fort. C’est d’ailleurs déjà arrivé.

Ma combinaison n’est pas du sur mesure et elle est presque sèche. J’éprouve beaucoup moins de difficultés que ma voisine pour dégager mon torse de l’emprise du néoprène.



Maintenant, eh bien… Je suis venu à pied et vêtu uniquement de cette combinaison. Alors pour le rechange c’est foutu. Je n’ai qu’une serviette. Le souci n’est pas de me mettre à poil. Le problème est que je bande comme un cerf en rut, ou va savoir quelle bestiole mâle en rut ?



J’ai laissé mon bouquin sur le sable et j’essuie mon torse avec ma serviette. C’est cohérent comme attitude. C’est dingue mais il me semble qu’elle a lâché son magazine des yeux. J’ai vu le titre. Ma Suédoise s’intéresse au judo. Judo si elle pratique, en plus de son clébard, c’est la tranquillité assurée pour cette nana. Encore qu’elle n’est peut-être pas ceinture noire. Mais le chien, lui…



Aucun doute ! Cette fille me regarde carrément. Non mais c’est dingue ça ! Enfin bon. Elle a simplement levé les yeux sur moi mais elle l’a fait plusieurs fois. Elle bouquine, c’est certain. Sauf de temps à autre. C’est comme si elle surveillait l’évolution de la situation. Peut-être que ça l’amuse ? Je ne pense pas que voir un type à poil excite une femme. Enfin, pas sur le moment en tout cas. Elles ne sont aussi tordues que nous les nanas. C’est sûr que des types en pyjamas, c’est pas vraiment bandant à reluquer…



J’ai viré mon néoprène plutôt facilement et je suis sûr qu’elle m’a observé pendant la courte bataille entre le caoutchouc et moi. Mon dernier regard sur elle m’a prouvé qu’elle n’a rien perdu de mes efforts. Et donc, elle est maintenant parfaitement consciente que je bande. Et après ce constat, ma jolie blondasse a repris sa lecture. Le jour où je comprendrais les femmes, les ours polaires feront du surf à Hawaï. Merde alors ! Elle se serait levée et se serait tirée d’un air offusqué, j’aurais compris. Ou elle ne m’aurait plus lâché des yeux avec un air coquin… Ouais, bon, je rêve là. Mais j’aurais compris ! Mais non. Elle me mate. Elle remarque que je bande. Et elle retourne à son bouquin comme si de rien n’était. Surtout qu’elle doit bien se douter que je ne bande pas pour son clebs, même s’il est à poil lui aussi !

J’ai terminé ma pomme sans qu’elle lève les yeux sur moi. Tranquille. À poil, et le dos au caillou. Je suis toujours dur. Tu m’étonnes. Si ses bras cachent toujours ses seins, ma walkyrie n’a toujours rien fait pour ses cuisses. Ses longues guiboles sont toujours légèrement écartées l’une de l’autre. Je vois toujours sa jolie fente lisse. Elle doit être douce sous les doigts. Et sous la langue ! M’mm… Quelle petite salope ! Enfin petite, cette fille doit taper dans les 180 cm tranquillement. En ce moment, cette nana est la femme la plus excitante au monde. Alors évidemment que je bande. C’est plus trop de voir sa petite fente d’ailleurs. C’est plutôt qu’elle m’ait vu en érection. Et bien sûr qu’elle ne bronche pas. Je me demande ce qui se passe dans sa jolie tête. C’est vrai que maintenant, je peux voir qu’elle est charmante. À quoi peut-elle bien penser ma Suédoise ? Je bande pour elle, quoi ! Elle le sait parfaitement. Pas besoin d’écriteau là ! On peut même aller jusqu’à comprendre que je lui tends une perche.



Nouveau retour de la baigneuse sur le sac de plage et cette fois, j’ai la chance de redécouvrir ses seins. Des seins aux pointes dressées.



En plus du ballottement excitant de ses seins, j’ai eu droit aux fesses nues très vite tournées vers moi ! Oh putain ! Elle a vraiment un joli cul ! Et là, si elle a pourtant resserré ses jambes, sa fente me saute quand même à la gueule. Toute serrée, maintenant, sa fente. Elle le fait exprès ma parole !

Ma walkyrie n’a pas le cul insolent. C’est comme ça que je les appelle. Des fesses en général petites qui, à peine offertes, montrent tous leurs secrets. Enfin, leur secret. Le trésor qu’elles gardent caché. Des globes de chair qui s’écartent facilement dans un mouvement. Cette blonde, elle, a un cul discret. Ou très gardien. On le devine ferme et musclé. Un popotin jaloux de son trésor. Le profond sillon s’est à peine ouvert sans dévoiler la profondeur de la faille. Ou alors, je suis trop loin pour bien la distinguer. C’est fou ce que c’est excitant ses fesses tendues mais gardant leur secret. C’est carrément d’un érotisme torride. Oh misère ! Tu vois pas qu’elle les écarte et exhibe son petit trou !



Quand elle bouge encore pour se rapprocher de son sac de toile, elle a éloigné l’une de ses jambes de l’autre. Je ne sais pas ce qu’elle cherche dans ce sac mais pourvu qu’elle ne le trouve pas tout de suite. Une nouvelle fois, son sexe s’est légèrement ouvert. Oh putain !



Elle ne mouille pas. C’est un reflet du soleil sur sa peau. Elle est toujours humide de sa baignade. Ou alors elle transpire… Ma queue est proche de casser. Ou d’exploser. Je ne me souviens pas avoir bandé comme ça depuis des lustres. Et à force… Mais qu’est-ce qu’elle traficote dans son sac ?





Elle



Un bref jappement ténu suivi d’autres petites plaintes. Les quatre pattes d’Amarok fouillent le sable en cadence. Il rêve de cavales en forêt. Ou il revit en songe notre longue baignade. Mes mots lui ont fait ouvrir les yeux l’espace d’un instant, avant qu’il ne repique à son rêve mouvementé. C’est comme une symbiose entre nous. Amarok sait que je veille sur lui. C’est aussi simple qu’étonnant quand on y pense. Un animal aussi costaud qui sait que je le protégerai toujours. Je veille sur lui. J’aime un chien. Mon chien. L’inverse n’est pas aussi vrai et c’est bien ce qui m’inquiète. Amarok ne m’aime pas. Il adule un dieu. Je suis sa déesse. Que se passerait-il si un imbécile m’agressait ? Parfois, cette idée m’effraie un peu.

C’est sûr qu’il est fort. Et excellent technicien. Teddy Riner est nettement meilleur que David Douillet. Mais cela s’arrête là pour moi. Il y a judo et judo. Yasuhiro Yamashita, mastodonte élégant et souple comme un roseau. Un technicien surdoué qui est resté invaincu pendant plus de dix années consécutives. Et Ryoko Tamura, combattante japonaise la plus titrée de tous les temps. Le plus beau judo que j’ai jamais vu. Elle est même devenue une héroïne de BD au Japon. Des gens qui faisaient que le judo était beau à regarder. La voie de la souplesse. La vraie. Sans régimes à outrance et tablettes de chocolat sous le kim. Le muscle est l’ennemi de la souplesse.

Eh bien… Je ne m’attendais pas à cela. Tout en parcourant l’article sur le dieu vivant actuel du judo français, je n’ai pas pu m’empêcher de jeter quelques coups d’œil sur mon voisin. Il s’est tranquillement débarrassé de son néoprène pour se sécher à l’aide d’une serviette couleur café. Si la vision de ce mignon surfeur se mettant nu m’a surprise, ce n’est rien en comparaison de ce que j’ai découvert en toute fin de son déshabillage. Qu’il affiche son érection sans la moindre gêne a véritablement de quoi surprendre. Pour autant, je ne me voile pas la face. Je serais curieuse de savoir ce à quoi il s’attendait de ma part. Un esclandre ? Une crise de panique ? Que je joue les nanas effarouchées ? Alors que je suis nue sous ses yeux depuis un bon moment. Au moins, il s’assume et ne fait pas dans la cachotterie. Et maintenant, les choses ont le mérite d’être claires entre voisins. Une forme de bon voisinage, dirons-nous. Si la situation reste la même, je n’y verrai aucun inconvénient. En tout cas, s’il a agi ainsi, c’est pour une raison très simple. Il a compris que le voir en tenue d’Adam ne me dérangerait pas et il a poussé l’audace à ne rien cacher de son état. Un drôle d’état par ailleurs. Ce type affiche sans aucun complexe sa bonne humeur. Il bande très dur. Et il bande peut-être pour moi ! Ce serait donc moi, l’origine de son humeur plutôt guillerette. Si je ne me trompe pas, merci pour le message, cher Surfeur. Ce qui m’amène à penser qu’il n’a rien dû rater de mon effeuillage désordonné et qu’il ne m’a pas trouvée ridicule dans mes ébats houleux. Ou alors, j’ai affaire à un beau tordu.

Mes seins bandent à se fissurer. Mes tétons sont durs et tendus. Je sais que les pincer un peu me ferait aussitôt basculer. J’éprouve une brusque envie d’écarter les cuisses. Mon ventre s’est brutalement réchauffé à la vue de ce membre en pleine gloire. Je ne peux plus me cacher que mon judo-magazine n’est plus aussi intéressant. Pourtant, je ne suis pas prête à aller plus loin. Mon surfeur est trop proche de moi. Je ne tiens pas à ce que la situation dégénère. Je suis nue. Il est nu et exhibe son érection. C’est déjà peu naturel entre inconnus. J’ai besoin d’en apprendre un peu plus sur le comportement de ce drôle de Surfeur. Être à poil est une chose mais bander en est une autre. Autant tenter une approche plus délicate que de m’écarter comme une huître exhibant sa perle.

Évidemment, je ne peux pas passer ma vie à trifouiller dans mon sac. Surtout que ce que je vais en sortir n’a rien de très discret. Un étui à lunettes en acier rouge vif, c’est plutôt un objet qui se remarque vite, surtout dans un sac pas très garni. Et tant qu’à montrer mes fesses, penchée sur mon sac, autant pousser un peu les choses et en montrer un peu plus. Alors si j’ai décidé de rester dans le raisonnable, je peux toutefois en rajouter un peu. À demi allongée sur le sable, le haut du corps courbé sur le sac, fesses tournées vers mon Surfeur. Et maintenant, je ne pense pas qu’il m’en veuille beaucoup, si mon genou droit remontait sur le drap de bain. Après tout, dans ma position actuelle, mon corps a besoin d’un peu plus de stabilité. Mon mouvement m’assure que je suis déjà humide. Je l’ai senti quand mes cuisses se sont séparées l’une de l’autre. Je ne coule pas encore, mais j’ai bien conscience que si la situation évolue dans un sens qui me convient, je mouillerai très vite. Je n’en ai pas vu des masses mais le sexe de ce chevaucheur de vagues me plaît. Assez pour que je m’y intéresse, même si la chose reste secondaire. Ce qui me plaît vraiment, c’est que cette jolie chose se dresse pour moi. Une jolie queue qui me paraît de bonne taille sans donner dans le chibre monumental. Il me semble même que ce beau membre est accompagné de testicules dépourvus de poils. Je sais via Internet que certains hommes épilent totalement leurs sexes sans n’en avoir jamais connu personnellement Mais s’épiler ou se raser uniquement les bourses ? Pourquoi le faire ? Ou alors ma vue est plus défaillante que je ne le pensais. En tout cas, je ne devrais plus tarder à en savoir un peu plus. Une image de moi volette dans mon esprit. C’est toujours ainsi que mon excitation cherche à gagner la partie. Mon imagination se débride et me montre ce que je montre. Cette image m’excite toujours énormément.

Quarante-deux ans et déjà une vue défaillante.



C’est ce que m’a dit l’ophtalmologiste. Le premier énergumène du genre que je voyais. Ça aussi c’est plutôt normal. Voir un médecin pour les yeux, c’est toujours mieux que ne pas le voir. Ou alors ce serait dramatique. Toujours est-il que cette normalité m’agace. Et puis mes lunettes, si elles me sont utiles à moi, serviront à tout autre chose. Depuis le temps que je lis mon judo-magazine, mon surfeur se posera peut-être la question de savoir pourquoi j’ai chaussé mes lunettes depuis qu’il s’est extirpé de sa combinaison. Une sorte d’appel au peuple que j’espère tempéré pour moi, autant qu’encourageant pour lui.

Une fois ma position assise retrouvée, j’ai à demi vidé l’une de mes bouteilles d’eau. Jusqu’ici, j’avais parfaitement conscience que mes seins étaient cachés par mes bras. Ce n’est plus le cas. Montures du même rouge que l’étui sur le nez, j’ai bu à la régalade les yeux fixés sur mon voisin. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il bande plus fort qu’avant ma petite gymnastique, mais sa belle queue à toujours fière allure. Eh oui, les bourses sont parfaitement glabres. Ce point précis est véritablement curieux. Pour moi, bien sûr.

Magazine et coudes sur les genoux, mes seins aux bouts turgescents sont livrés en pâture aux solaires bleutées. Cuisses plus écartées qu’auparavant, ma petite chatte humide s’est doucement ouverte à la légère brise marine. Mon excitation est montée d’un cran. La vue de la jolie queue de mon voisin n’y est pas pour grand-chose. L’envie de m’exhiber est maintenant bien ancrée. Égoïstement, c’est tout ce qui m’importe. M’exhiber et observer l’effet que mon image provoque chez l’autre. C’est d’ailleurs la première fois que la situation m’échappe. Dans ces trop rares moments, c’est moi seule qui ai dirigé le jeu. C’est moi qui étais aux commandes. Ce gaillard m’a surprise avant que l’envie ne me vienne. C’est lui qui a déclenché mon envie. Alors bien sûr, j’espère qu’il saura manœuvrer avec une certaine finesse. Je serai quelque peu déçue qu’il ne se montre pas assez intelligent pour comprendre que se précipiter serait une mise hors-jeu.

C’est donc maintenant que tout va se jouer… Soit mon surfeur en pleine érection reste sur ses positions, et nous pourrons continuer notre petit amusement devenu si plaisant, soit il s’impatiente, cherche à aller plus loin en quittant son rocher pour m’aborder… et là, le jeu cessera aussitôt.



Je ne fais que murmurer mes mots, luttant contre l’envie de les crier au surfeur qui ne m’a pas quitté des yeux un seul instant…




La vague




Lui


Je n’ai rien contre le naturisme. Je sais que je n’éprouverai rien d’excitant à m’exposer nu devant d’autres personnes. S’il m’arrive de me mettre à poil sur les plages ou les dunes, c’est pour enlever mon néoprène. Je m’exécute sans me soucier d’être vue, et c’est toujours fait naturellement. Je vire ma combinaison sans me presser spécialement, comme sans vérifier si des gens me regardent ou non. Mais là…

Il n’y a plus aucun doute à avoir. Ma walkyrie est consciente que je l’observe depuis un bon moment. Il est clair qu’elle aime que je la regarde. Sa petite chatte est vraiment humide maintenant. Ouverte et humide. Oh la vache ! Et ses tétons sont proches d’éclore comme des bourgeons au printemps. C’est mon jour de chance. Je n’ai jamais assisté à ce genre de petit spectacle. Oui, mais jour de chance ou pas, je ne sais pas comment réagir. Cette blonde n’a rien d’une jeunette et sait parfaitement ce qu’elle fait. On pourrait la prendre pour une allumeuse, mais je patauge encore dans le doute. Je ne crois pas qu’elle le soit. Elle s’exhibe et paraît beaucoup s’en exciter. Cette jolie blondasse ne dédaigne pas ma présence en tout cas.

Le fait que je bande doit l’exciter. Ou pas. Peut-être que c’est simplement que je la regarde qui la fait mouiller.



C’est tellement complexe à piger les nanas. Il faut réfléchir avant de parler et analyser leurs comportements, sinon tu vas droit au casse-pipe. Bon. Elle s’est fichue à poil sans se soucier de moi. OK. Ensuite, elle n’a pas bronché en découvrant que je l’avais imitée. À prendre en compte le fait qu’elle a dû très vite remarquer que je bandais. Là encore, ma walkyrie ne s’est pas offusquée. Et c’est très important ça. Alors, admettons qu’elle s’excite à se montrer, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle me laisse libre de lui montrer mon intérêt. Et mon intérêt pour elle est plutôt explicite.



Les lunettes. Bon, là, ça change la donne. Elle a fait exprès de sortir ses lunettes. D’accord. Pourquoi ? Pour me voir bander ou pour être sûre que je la regarde ? Ou pour ces deux raisons. Va savoir… En tout cas, les lunettes ce n’est pas du hasard. Elle lisait sans ses verres. Elle les a chaussées après que je me sois foutu à poil. Bon… Déjà, j’ai pu apprécier son joli cul durant sa recherche, et je suis certain que son petit numéro était autant calculé que sympathique. Et maintenant je sais qu’elle a envie de… de quoi ? Oh putain… Toujours est-il qu’elle s’est encore lâchée. Enfin, je crois. Elle ne cache plus ses seins. Est-ce qu’elle me les cachait jusqu’ici ? Pas sûr ! Elle a les cuisses plus écartées qu’avant. Pas de grand écart, mais plus ouvertes.



Ma nageuse est vraiment un joli petit lot. C’est même la plus belle femme du monde en ce moment.



Sa position pourrait être naturelle si on causait naturisme, mais là, on est loin de la planète des culs nus. Ou alors elle est naturiste et trouve son comportement tout à fait de circonstance.



Je bande à en avoir mal. Ma queue est trempée. Je mouille comme une gonzesse. Plus que ma walkyrie en tout cas. Et merde…

Elle lit son truc de judo. Tant pis, je tente ma chance. Je vais faire ça en douceur. Oh que c’est bon ! Mon gland ne perle pas, il coule. Elle lit. Je le sais parce que ses lunettes rouges ne sont pas des verres solaires. Je peux distinguer son regard baissé sur son magazine. De toute façon, je n’en peux plus. C’est trop bon de sentir ma queue dans ma main. Doucement et lentement. C’est presque un soulagement. Je n’ai jamais éprouvé cette impression. Ou alors je ne m’en souviens pas. Alors soit on continue dans cette espèce de statu quo érotique, et ma walkyrie accepte que je me masturbe sous son nez… Oh oui, sous son nez, j’aimerais bien… Soit c’est une simple allumeuse, soit une foldingue, et elle va se barrer.

Elle m’a regardé ou je me trompe ? Du vite fait, mais il me semble bien… Je suis dur comme du bois, là. Que c’est bon, putain ! Je m’en tape si elle ne mate pas. Je préférerais, c’est sûr. Ça montrerait que je l’excite. Mais je n’en suis plus là. Elle, elle m’excite. Cette nana m’excite même sacrément. Ah oui… Elle me regarde ! Oh putain…

Elle me regarde mais… Comme par à-coups. Comme si elle hésitait. Allez comprendre les femmes ? Elle s’exhibe et serait timide ? Non. Gênée que j’aille aussi loin ? Non. Je le saurais déjà. Alors quoi ? C’est assez excitant ce petit numéro du « j’te regarde, j’te regarde plus ». Je ne suis pas totalement idiot. Elle reste plus longtemps à regarder ce que je fais qu’à lire ces trucs de judo. Et ma nageuse a écarté un peu plus ses cuisses. Pas de beaucoup certes, mais ça ne m’a pas échappé. Qu’elle est excitante cette petite chatte offerte ! La fente de son sexe brille de mouille. C’est comment le mot savant ? Cyprine ? Oui, c’est ça… C’est bien ma grande. Amuse-toi autant que tu veux ! C’est sûr qu’il faut bien jouer son coup, mais j’ai eu beaucoup de chance d’être tombé sur une femme comme toi. Libérée ou coquine. C’est comme on veut.

Maintenant, il ne faut surtout pas que je fasse dans le n’importe quoi. J’ai dans l’idée que ne serait-ce que lui adresser la parole ficherait tout en l’air. Je ne suis sûr de rien, mais autant ne pas prendre de risques. Je n’ose même pas imaginer qu’elle se caresse elle aussi. Alors là ce serait… Ne rêve pas ! C’est gênant de se branler comme ça. Par moments, j’ai honte de me tripoter comme un pervers devant cette fille. Je suis très excité et je viens de comprendre quelque chose. La nageuse me regarde et c’est ce qui me fait assumer mon audace. Sinon je sais que je n’aurais pas osé continuer. C’est aussi excitant que frustrant. Je n’avais jamais assisté à une exhibition comme celle-là. Mais si un jour on m’avait dit que je me branlerais devant une voyeuse…



Qu’est-ce qu’il fiche ce clebs ? Ce corniaud me regarde lui aussi. Et ça, c’est moins excitant. Vu comme il me fixe, il y a de quoi flipper… J’espère qu’il ne va pas me gâcher le plaisir.

J’ai eu du mal à lâcher prise mais le regard de ce clébard sur moi… Il vaut mieux ne pas l’énerver celui-là…




Elle


C’est parfois frustrant de l’emmener avec moi. Surtout quand j’ai vraiment envie de me défouler. Quand il fatigue, le pauvre finit par nager la gueule ouverte et avale de l’eau de mer. Heureusement que je le surveille.

Amarok s’est relevé avec la grâce d’un orang-outan atteint de courbatures. On croirait un vieux chien perclus de rhumatismes. Un regard pour surveiller mon voisin et là, j’aimerais savoir ce qu’il a dans la tête. Amarok, pas le voisin. Le surfeur, j’ai une petite idée de ce à quoi il pense. Mon chien a certainement refroidi son élan. Du coup, je m’abstiens de le regarder se masturber.

Il faut avouer qu’il m’a réellement surprise. Je ne m’attendais pas à ce qu’il se caresse. Et quand il l’a fait, j’ai écarté un peu plus les cuisses avant d’y penser. Un peu comme un réflexe. Je me demande s’il l’a remarqué. Je suis vraiment une salope. J’aime l’être de temps à autre. Je l’assume. Encore que, ce type est un peut-être un habitué de l’exhibition ? Si j’ai déjà vécu l’un de ces instants, ce n’était pas d’aussi près. Et je crois n’avoir jamais été aussi excitée. C’est un peu déroutant pour moi.

Amarok n’a pas eu un regard vers moi. Après un bâillement, il s’est désintéressé du surfeur et m’a laissée en plan. Je sais parfaitement où il va. Je l’ai très vite éduqué, pour qu’il comprenne quelques règles. La dune à une vingtaine de mètres. Sable et oyats. Je sais exactement ce qu’il va y faire et cela me fait sourire, tout en bloquant mon excitation. La pauvre bête. Ce ne sera pas beau à voir mais je préfère qu’il se soulage sur la dune plutôt que dans le Stepway.

Amarok n’a pas été long. Il n’aime pas me laisser seule. D’ailleurs, je sais qu’il a gardé de loin toute l’attention possible braquée sur moi. À peine de retour, il a lampé le reste d’eau de sa gamelle et s’est affalé comme un sac sur le sable. À quelques pas de ma place cette fois. Comme s’il savait qu’il me dérangeait à rester trop proche de moi.



Ce soir, j’irai courir un peu dans le parc avec lui et ça l’achèvera. Il a eu une semaine trop calme et ennuyeuse sans moi. Amarok est heureux là où je suis. Appartement ou grande propriété, peu lui importe. La seule chose qui compte c’est que je sois avec lui. La vie en appartement, si elle est équilibrée avec de fréquentes petites sorties et des week-ends de sportifs, ce n’est pas l’enfer pour un chien. Et je suis convaincue que ce diable d’Amarok ne changerait pas sa vie avec une autre.

C’est fou ça. Il fait assez frais pour faire grincer des dents aux acharnés de bronzette mais je transpire un peu. Le visage et les aisselles. J’ai enlevé mes lunettes pour me passer un pan de ma serviette sur le front. J’espère que mon voisin a compris le message de ma brusque envie de chausser mes bésicles tout à l’heure.

Je transpire et je mouille. Enfin, l’intermède de la pause intime d’Amarok m’a un peu bloquée mais j’ai mouillé. De quoi, je l’espère, démontrer à mon voisin l’intérêt que son petit exercice m’apporte. Mon sexe s’est ouvert lentement quand je le regardais se masturber. Ma fente a laissé sourdre une petite humidité translucide, et assez épaisse pour rester habiller mes lèvres. Il doit l’avoir remarqué. J’aimerais qu’il l’ait remarqué.

Le petit tour de mon fauve a certainement perturbé mon Surfeur. S’il a toujours son membre bien dur en main, il ne se caresse plus.

Un long regard sur le surfeur et mes cuisses s’ouvrent. Je n’ai pas hésité. Des langues de feu dévorent mes joues fraîchement épongées de leur sueur. Je me suis lancée sans même y réfléchir. Il se masturbait bien devant moi non ! Je n’ai pas lésiné sur l’ampleur de l’ouverture apportée à mes jambes. Mes pieds se sont écartés l’un de l’autre en glissant sur le sable encore humide de pluie. Et donc, par voie de conséquences, mes genoux ont suivi le mouvement. J’ai eu la fausse impression que l’air frais se ruait subitement entre mes cuisses, pour caresser mon sexe. Une nouvelle fois, je me prends à souhaiter que mon voisin ne s’affole pas et ne fasse pas l’erreur de tout fiche par terre. Notre petit jeu m’excite énormément.

Une excitation qui m’a presque affolée quand je me suis exposée comme une salope. Lui, c’est sûr, va supposer que j’ai envie qu’il reprenne ses caresses. C’est simplement la face cachée de l’iceberg. S’il ne se masturbe pas, cela ne me frustrera pas. J’ai beaucoup plus envie qu’il me regarde. J’ai vraiment envie de l’exciter. Mon excitation s’est brutalement intensifiée, et je dois me contenir pour ne pas porter mes doigts à mes seins. Mes tétons m’élancent presque, à force de me réclamer de l’attention. Mes pointes de seins sont dures comme des pointes de silex.

Le judo-magazine est resté ouvert sur mon genou gauche. Je ne le regarderai plus. Le dos au rocher, j’ai repoussé mes fesses sur ma serviette pour me sentir plus à l’aise. Presque à demi allongée, genoux relevés, mes avant-bras sur le haut de mes cuisses et les mains laissées proches de mon intimité. Je regarde mon Surfeur sans en éprouver la moindre honte. À la vérité, j’ai senti poindre une pointe d’humiliation en me montrant aussi salope. Juste ce qu’il faut pour attiser mon envie de continuer le jeu. Un désir brutal qui me fera assumer ma décision de jouer la voyeuse. D’ailleurs, je fixe cet inconnu bien plus que je ne l’observe. Je sens ma chatte couler doucement. Ma proie s’en rendra sûrement compte. Je suis la proie de monsieur surf, comme il est la mienne. Mes lunettes suivent les mouvements de sa main sur sa queue, remontent vers son visage… Je joue la perversité sans le moindre complexe. Je sens la honte monter lentement mais mon excitation tient bon. Je dois être cramoisie et je m’en fiche. J’ai envie que ce type aille au bout de son désir pour moi. Qu’il se soulage devant moi ! Qu’il jouisse sous mes yeux ! Et dans le même temps, je me contiens. Sans cette toute légère brise marine, il me semble que je pourrais sentir la chaleur de ma chatte si proche de mes doigts.





Lui


C’est sûr qu’il a cassé l’ambiance le mastodonte à poil long. Et ma nageuse s’est aussitôt désintéressée de moi. Elle doit vraiment bien le connaître son chien. Elle savait qu’il avait envie de… Putain, tu parles que c’est excitant !



J’en étais à ne plus pouvoir décoller mon regard de ce maudit chien et…



Qu’est-ce qui lui a pris ? Comme ça ! Elle s’est décalée, elle a reculé son joli cul et… Elle s’est écartée en me fixant le plus sérieusement du monde.



Et moi, tel le robot pervers, je me remets à m’astiquer le manche. Je n’ai jamais connu ça. La honte de le faire, mais c’est comme si je ne pouvais pas m’en empêcher.



Je jouis. Oh, put… Ce n’est pas possible ! Dans quel état elle m’a collé cette fille ? J’ai joui en la regardant. C’est la première fois que je fais ça. Elle va me prendre pour qui cette nana ? Et merde, quoi… Elle s’exhibe, non ! Ses yeux sur moi c’était… C’était vraiment troublant. Je n’ai pas pris mon pied en regardant ses seins ou sa chatte. Non. J’ai craqué en la regardant elle. J’ai les doigts et le ventre plein de foutre. J’en ai même au-dessus du nombril. La honte merde. Je n’ose plus la regarder. Et ma queue qui reste dure dans ma main. Là pour le coup, j’ai vraiment l’air d’un pervers ou d’un obsédé sexuel. Je sais qu’elle est d’accord… Et même c’est elle qui m’a provoqué. D’une certaine manière en tout cas. Mais merde… J’ai l’air de quoi là ? La bite à la main et du foutre partout sur moi. Si ça se trouve, elle se fout de moi depuis le début. C’est sûr que ce genre de nanas existe. Des allumeuses qui se foutent de toi après avoir mis le feu aux poudres. Elle doit bien rigoler ma walkyrie…




Elle


Je n’ai rien discerné mais je sais qu’il a joui. C’est certain. Sa façon de ralentir ensuite les mouvements de sa main sur son sexe. Il a joui quand je me suis offerte comme la pire de salopes. Je ne sais pas s’il a déjà assisté à ce genre d’exhibition, mais c’est une première pour moi. Je me suis sentie exhibée comme jamais auparavant. Et ce, même si je n’ai pas vraiment collectionné les exhibitions. Le geste venait uniquement de moi et m’a fait couler aussitôt. Et ce type… Un surfeur qui s’est transformé en voyeur après que je l’ai aguiché a joui à peine mes cuisses ouvertes. J’ai totalement lâché prise alors que le surfeur se caressait comme avec nonchalance.

Mes mains sont si proches de mon intimité. Je ne peux plus lutter. La gauche monte et balaie le magazine qui glisse de mon genou pour s’échouer sur le sable. Ma main droite a autre chose à faire. Mes doigts butent sur ma fente béante. Je suis trempée. J’ai l’impression que mon clitoris se durcit subitement sous la pulpe de mon majeur. Le regard sur mon voyeur, je serre les dents pour contenir mon cri. Un orgasme dur me vrille le ventre, alors même que je ne me suis qu’effleurée. Un orgasme qui m’a secoué les entrailles. Un orgasme proche de la mort et percuté par une nouvelle vague. Je vais jouir encore ! Je veux que mon inconnu le sache. Je veux qu’il me voie jouir ! Je laisse mon corps s’affaler doucement et la serviette atténue à peine la dureté de la roche contre mon dos. La tête sur mon oreiller minéral, regard fixé à celui de mon voisin, mes doigts se glissent dans ma grotte inondée d’une source grasse et onctueuse.



Ma chatte coule comme une source. Le lourd clapotis humide quand je me doigte enfin, me fait aussitôt basculer dans une jouissance dure et douce à la fois. Je jouis en geignant, les yeux fixés sur mon pied droit, qui s’élève doucement vers le ciel. Cuisses ouvertes en compas et pied relevé. Mon corps est comme devenu doué d’une vie propre. Des mouvements incontrôlés, mus par ma défaite face à cette jouissance dévastatrice. Je me regarde. Mes cuisses ouvertes en grand. Mon pied resté en l’air. Cette vue me coupe le souffle et j’aspire un air frais devenu trop rare. J’imagine ma chatte offerte alors que mes doigts la fouillent encore doucement. Et surtout, l’image de mon œillet maintenant découvert me fait frissonner de plaisir et d’humiliation. L’idée que sans le vouloir, je me sois totalement livrée à un inconnu me fait gicler.



Un autre orgasme sec, suivi d’une courte salve de plaisir contrariée par mes doigts et qui va tremper ma cuisse gauche.

Une pluie fine s’abat subitement comme une douche déclenchée par un robinet. Fraîche et fluide. Mon corps en sueur frissonne encore, sans cette fois que le plaisir y soit pour quelque chose. L’espace d’un instant, mon excitation stagne, contrariée par cette soudaine pluie indésirable. Mon regard se heurte à celui de mon voisin. Il n’a pas dû me quitter des yeux. Ma main abandonne ma grotte explorée. Une nouvelle chape de honte me chauffe les joues quand mes doigts caressent mon anus. Un œillet qu’ils effleurent. Bouche grande ouverte, j’essaie de ne pas m’étouffer de honte en pesant sur mon petit orifice.



Quand mes deux doigts percent doucement ma petite pastille, je laisse filer une légère plainte. Une plainte que j’arrive à seulement susurrer, alors que j’aimerais la crier. Pour que mon Surfeur sache que j’aime prendre mon cul devant lui. Mes doigts bougent doucement dans mon petit trou, sans vraiment m’apporter de plaisir. C’est que mon voyeur me voit œuvrer, qui m’affole autant. Ma main gauche vole alors à la rescousse et mes doigts libres s’enfoncent dans ma chatte.



Mes murmures m’excitent et je gicle à nouveau. Un petit jet aspergeant ma main glissée sous mes fesses, occupée à prendre mon cul pour plaire à mon voyeur.

Un petit moment. Un court instant passé ailleurs que sur cette grève. Comme une absence. Et je me retrouve affalée et pantelante. Certainement l’image même de la salope en pleine débauche pour cet homme qui se masturbe face à moi. Cette pensée devrait m’écœurer ou au moins m’agacer. Mais non. Je n’éprouve même plus de honte. Aucune gêne de m’exhiber si totalement devant cet inconnu. Je suis perdue. Irrémédiablement et sans retour possible. Un long moment j’observe mon Surfeur se branler doucement. Son sexe me paraît gros, sans pourtant que je ne sois sûre de rien. Grosse ou pas, cette belle queue est dure. Mon Surfeur bande pour moi. Je n’éprouve plus que de l’excitation et même un étrange sentiment de bien-être. Nos regards ne s’évitent plus. J’ose affronter le sien et il affronte le mien.

Encore aujourd’hui, je reste incapable de comprendre comment j’ai pu trouver le courage de me perdre à ce point. Courage n’étant par ailleurs pas vraiment le mot adéquat. Le courage personnifie un acte héroïque, ou pour le moins plus noble qu’une exhibition. L’audace convient bien mieux. Une audace perverse qui m’a littéralement bousculée, sans que je ne tente rien. J’ai cédé à une envie terrible. Un désir brut et sauvage.

Une idée affolante. Une image incongrue autant qu’excitante. Je ne peux pas faire ça. Pourtant, alors que je reste à observer mon voyeur, ma main est déjà partie. Quelques tâtonnements sur mon drap de bain noir et mes doigts trouvent ce qu’ils cherchent. Je ne vais pas le faire. Je n’y crois pas…

Cuisses ouvertes à l’équerre, je suffoque presque quand l’acier froid glisse sur ma fente nappée de jus translucide. La main crispée sur l’étui à lunettes rouge vif, je ne peux qu’haleter en cherchant mon souffle. Il est gros. Peut-être seize ou dix-sept centimètres, mais il est trop gros. Le bout arrondi pousse sur la cicatrice ouverte de mon ventre et la pénètre un peu. Juste un peu.



Murmure suivi d’un orgasme accompagné d’une coulée de sève qui me semble brûlante.



Je pousse l’objet. Mon plaisir tapisse mon sexe et l’acier rouge me pénètre lentement. Doucement, il se glisse en moi. Je n’en peux plus. L’envie d’être prise m’est venue en regardant la belle queue dure de mon Surfeur. L’envie de la prendre en bouche. Le désir proche du besoin qu’elle m’ouvre le ventre.



Cette fois, je lâche ma plainte plus proche du cri que du feulement. L’étui s’est enfoncé d’un coup. Il est si gros. J’éprouve l’impression d’être subitement emplie.



Je jouis en regardant mon étui à lunettes aller et venir dans ma chatte devenue si gourmande. Une gourmandise obscène. Je ne me reconnais plus. Ma main gauche a réuni mes seins et un rapide coup d’œil sur ma poitrine disperse mes dernières hésitations. Mes doigts crispés sur mes pointes de seins les pincent enfin. Un râle incontrôlé et un regard vers mon voyeur alors que j’étire mes tétons. Je vais jouir encore…

Une impression inconnue. Mon ventre qui se contracte. Une sorte de petite douleur sournoise qui fait trembler tout mon corps. Qu’est-ce… ? La vue du gros objet planté dans ma chatte alors que mes doigts pèsent doucement sur l’acier rouge. Encore ce frémissement proche d’un avertissement inconnu. Et puis…

Un tumulte silencieux. Un cataclysme intérieur qui me fait aussitôt me courber en avant et repousser l’acier qui m’emplit le ventre.



Un jet puissant et dur. Une giclée drue et chaude sous les gouttes de pluie froide. Un court instant, mes yeux se rivent à ceux du Surfeur. Il se branle très vite. Je jouis en me vidant d’un coup. Je jouis longuement en geignant doucement, incapable de contrôler mon épanchement de plaisir. Je suis comme une grotte inondée, expulsant brutalement une source devenue trop puissante pour être contenue.



Le jet de mon plaisir ne se tarit pas. Ma jouissance me fait me tordre et crier…




Lui


J’ai compris que finalement, si les gonzesses étaient compliquées, les mecs l’étaient tout autant. Moi en tout cas.

C’est fou ! Je n’ai jamais persévéré après un orgasme. Ma jouissance première me calmait totalement. Mais là, après m’être aspergé le ventre de plaisir, j’ai continué à me caresser en regardant ma walkyrie. Je me suis branlé doucement, simplement étonné de rester en érection. Je suis resté à observer cette femme se donner du plaisir sans en être excité. C’était juste agréable. Heureusement que je bandais toujours. Pourquoi je dis ça ? C’est simple en fait. J’ai eu cette impression de tricher avec elle. Et puis j’ai compris. J’ai passé plus de temps à étudier le visage de ma nageuse plus que le reste. Étudier oui, c’est le mot.

Ses regards sur moi, ses mimiques, ses gestes. C’était un joli festival qu’elle m’offrait. Pourtant, c’était comme s’il m’intéressait moins que ce qu’elle ressentait elle-même. Ses seins aux tétons durs, sa chatte dégoulinante de mouille, et son cul offert qu’elle avait ouvert de ses doigts… Ses cris en final. Des cris que ma walkyrie devait s’efforcer de contenir… Tout cela, c’était comme une version pornographique de ce qu’elle montrait d’elle. Je ne peux pas dire que je les ignorais, non, mais il y avait également tout autre chose. Sa bouche grande ouverte pour aspirer un air qui lui manquait, ses adorables grimaces sous le plaisir. Son désir de jouissance sous forme de gestes incontrôlés, sa hâte certaine d’en finir de cette délicieuse torture. Ses yeux rivés sur moi, ses lèvres qui devaient souffler des gémissements que je n’entendais pas. Une version d’un érotisme torride.

Et surtout… Il m’a très vite semblé que ma walkyrie avait besoin de moi. Ou disons qu’elle avait besoin de me voir me branler pour elle. « Envie » serait plutôt le bon mot d’ailleurs. C’était comme si elle s’accrochait à moi pour jouir. Alors je me branlais pour elle. J’ai compris qu’elle-même ne trichait pas. Que ce soit pour elle ou pour moi, elle se laissait aller. Elle se lâchait totalement. Peut-être que je n’étais que le support de son excitation ? Ou alors je l’excitais vraiment. Toujours est-il que cette femme paraissait incapable d’endiguer sa jouissance. Et moi, j’avais un rôle à tenir dans ce petit théâtre érotique. Alors je ne dirais pas que j’ai fini par arrêter de tricher non, je préfère dire que je me suis laissé bercer. J’ai accepté de n’être qu’un moyen pour elle d’arriver à ses fins. Que je l’excite ou non était maintenant secondaire.

Son petit spectacle est devenu comme les pièces d’un puzzle qui s’emboîtaient soudain parfaitement. J’admirais sa bouche sensuelle ouverte en des O parfaits par le plaisir, tout en cherchant à apercevoir ses doigts pénétrant son charmant petit trou. J’observais avec attention ses yeux clairs braqués sur moi, tout en appréciant les pointes de ses seins étirés par ses doigts. Je me ravissais de ses mimiques de plaisir, en me gavant de la vue de sa chatte envahie par le gros étui rouge. Un mélange de sexualité brute mêlée d’érotisme. J’ai joui sans presque m’en rendre compte. Juste un instant après qu’elle finisse d’asperger la grève en criant. Je n’avais jamais vu une telle fontaine. Je n’oublierai jamais ses cris.

Un orgasme doux inhabituel venu d’un coup que j’espère éprouver encore. Un autre jour. Une prochaine fois. Un plaisir libérateur pour moi. Un plaisir entièrement dédié à ma walkyrie…




Fuite sous la pluie




Elle


Tant qu’à être mouillée, et ce dans tous les sens du terme, je suis restée nue. Une légère sueur nappant mon corps, la chatte et les cuisses trempées de mouille. Nue sous les gouttes de pluie s’épaississant très vite et nettoyant mon corps. Un peu comme si les nuages lourds et gris avaient subitement décidé de me laver de mes péchés de salope. En tout cas, je sais que ce n’est pas le dieu des catholiques. Nous ne nous parlons pas.

Il ne m’a fallu que quelques minutes pour ranger mes affaires dans mon sac, tandis qu’Amarok reprenait vie. Le corps cambré, tête basse et derrière relevé, pattes écartées sur le sable, dents blanches menaçantes et grognement sourd. La lourde queue d’Amarok fouette l’air et balaie les gouttes de pluie. D’ordinaire, je me serais laissé tenter par le jeu mais je n’ai pas la tête à rire des pitreries de mon chien.

Partagée entre humiliation et excitation toujours latentes, j’ai enfilé mes jeans bleus et mon pull de laine noire en quelques gestes. Mes seins gonflés bandent encore. Une douce chaleur couve au creux de mon ventre, et j’ai l’impression que ma chatte brûle toujours d’un désir inassouvi. Je n’ose pas regarder vers le surfeur. Finalement, cette pluie soudaine est providentielle. Dans ma tête, une petite litanie tourne en boucle. Pourvu que cet homme ne bouge pas… Pourvu qu’il ne parle pas…

Le Stepway avale tranquillement l’asphalte sous ses roues et je m’efforce de reprendre totalement mes esprits. Tout s’est passé si vite que je n’ai pas même eu le temps de calmer ma respiration précipitée. Mon rangement précipité, mon rhabillage désordonné et ma fuite vers la dune m’ont réellement fatiguée. Une fatigue plus nerveuse qu’autre chose. Certes, mais je me suis essoufflée en parcourant la cinquantaine de mètres qui me séparaient de ma voiture. Une course rapide sous une pluie soutenue qui trempait mes vêtements.

Il est rare que je jouisse aussi fort. Je n’en tiens pas le compte mais il me semble bien n’avoir jamais eu autant d’orgasmes. Six ? Sept ? J’ai réellement perdu pied sur ce sable. Mes orgasmes ont été intenses et à la fin, ma jouissance était presque douloureuse. Mon ventre était comme fouillé par une force inconnue. Ma dernière giclée m’a fait crier. C’est ce qui m’a fait le plus honte. Je revois encore mes cuisses écartées largement. Ce jet dru et puissant montant dans l’air en un arc de cercle parfait, pour aller mourir en arrosant le sable. Et ce, à une distance assez considérable pour me faire à nouveau rougir. Je me revois asperger la serviette et le sol sableux avec une force inédite. Je n’avais jamais connu une telle douce violence comme brutalement libérée. Je crois n’avoir jamais éprouvé une telle excitation.

Une honte mâtinée d’humiliation rétrospective me brûle le visage. Je sais que je l’oublierai vite. Mais pour l’instant, je dois vivre avec ces remords tardifs. Des remords qui ne pèseront pas lourd dans la balance et ne perdureront pas très longtemps. Je sais déjà qu’après la douche, je ne pourrais m’empêcher de revivre les moments que je viens de partager avec ce surfeur. Et là…



Ma remarque adressée à Amarok me fait sourire. Sans les jeans, je pense que l’odeur de ma chatte envahirait l’habitacle.



J’aime beaucoup mon odeur après l’amour ou après avoir beaucoup mouillé. Et sans les jeans, sentir mes effluves de femme devenus lourds et poivrés m’exciterait plus encore que je ne le suis déjà…