• — Philippe ? Qu’est-ce que tu mates ?

Aïe, je suis pris la main dans le sac… Et encore, à dix minutes près, Chloé, la femme de ma vie, m’aurait pris la main sur mon sexe en train de me branler. J’ai 40 ans, cadre supérieur dans une multinationale, et je viens d’être pris comme un gosse en train de regarder du porno sur mon ordi. Et pas n’importe quel porno, puisqu’il s’agit de mon fantasme préféré, d’hommes recevant la fessée. Je n’ai jamais osé lui avouer cela… Elle est derrière mon épaule à regarder le fichier Excel bidon que j’ai affiché en catastrophe.

• — Montre-moi !

J’hésite… je ne lui ai jamais parlé de ces envies. C’est de toute façon l’occasion, mais cela va révéler une partie très cachée de moi. Ça fait vingt ans que nous sommes mariés, notre dernière fille est partie en Angleterre finir ses études il y a deux mois. Et depuis, notre sexualité a repris la vigueur de notre jeunesse.

• — Montre-moi ! me répète-t-elle un peu plus sèchement.

Une dernière hésitation et je clique sur l’icône en bas d’écran. Le film que j’étais en train de regarder remplit mon écran. Un homme allongé sur les genoux d’une femme rousse se fait rougir le cul à coups de brosse à cheveux, le pantalon et le slip abaissés à mi-cuisse. Je suis pétrifié et n’ose regarder mon épouse.

Elle me parle d’une voix douce qui me rassure.

• — Ça t’excite ?

Je lui réponds faiblement et en hésitant.

• — Oui !

Je sens ses yeux sur moi. Lentement, je lève les miens. Ouf, elle n’a pas l’air plus choquée que cela.

• — Eh ben, regarde tranquille… j’ai deux coups de fil encore à passer avant de finir la journée.

Elle s’éloigne… Je suis à la fois soulagé et frustré. Je crois que maintenant j’aurais besoin de parler avec elle… Le film continue sur l’écran… je voudrais être à sa place. J’hésite. Je n’ose pas dégrafer mon jeans, pourtant, je sens mon sexe durcir.

Elle revient vers moi. Je laisse le film à l’écran… je la regarde. La honte qu’elle connaisse mon secret est jouissive.

• — Ça fait longtemps que tu as ce fantasme, me demande-t-elle ?
• — Depuis mon adolescence…
• — Et tu ne m’en as jamais parlé ?
• — Je n’ai jamais osé…
• — Mais tu en as envie ! Ta maman ne t’a pas assez puni !
• — Elle ne m’a jamais donné la fessée. Elle menaçait, mais ne passait jamais à l’acte.
• — Je vois, pauvre petit garçon frustré ! Bien. On va rattraper le temps perdu… Lève-toi !

Je la regarde et frissonne. Mécaniquement, j’obéis. Elle prend ma chaise et s’assoit.

• — Que dois-je faire à un vilain garçon qui regarde en cachette des cochoncetés sur le net, me demande-t-elle ?
• — Le punir !

Mon Dieu, j’ai une petite voix timide…

• — Le punir comment ?

La honte m’envahit et je me sens rougir. Le moment, craint et rêvé à la fois, est venu.

• — Une fessée, je chuchote.
• — Une fessée comment ?
• — Cul nu !
• — Défais ton pantalon et descends ton slip. Donne-moi ta ceinture.

Je suis fébrile. Je retire ma ceinture en cuir et lui donne et laisse tomber mon pantalon sur mes chevilles. J’hésite un instant puis c’est mon caleçon qui rejoint mon pantalon. Elle me prend et m’attire sur ses genoux. J’ai à la fois honte de cette position et suis heureux de m’y trouver, tel un vilain garnement qui va être puni.

• — Pour ton information, ma mère me fessait quand j’étais gamine. Je sais donc ce que veut dire une punition… Ça va faire mal. Tu as encore la possibilité de te relever. Sinon, tu me dis de commencer et il n’y aura pas de retour en arrière.

J’en ai trop rêvé depuis trop longtemps.

• — Vas-y !

La première fessée me prend par surprise. Je sursaute. Les coups s’enchaînent, méthodiques. Je sens la peau de mon cul rougir et chauffer. Ça fait mal mais c’est supportable. Mais la force des coups augmente et je ne peux retenir des cris. J’essaie de me maîtriser et de ne pas trop gigoter mais les coups pleuvent. Combien de temps cela dure-t-il ? Je ne sais pas. Après trois coups encore plus forts, elle me relève.

• — Te frotte pas les fesses et tu vas au coin, main sur la tête.

Cul nu le nez sur le mur blanc, je suis dans un état particulier. Honteux, puni et heureux de l’être !

• — Reprends ton souffle parce que je n’ai pas fini…

J’entends remuer dans la cuisine. Le temps passe. Mes fesses diffusent une douce chaleur et je bande. Chloé revient dans le salon.

• — Ce n’est pas fini parce que tu vas te prendre 10 coups de ceintures. Contrairement à toi, j’ai été corrigée par mes parents quand j’étais enfant, et je sais ce qu’est une punition… et comme c’est ta première mais pas ta dernière punition… À défaut de cravaches ou de cannes, on fera avec les moyens du bord. Allez, zou, viens par ici. Mets-toi à poil et tu te poses sur la table.

Je m’exécute. Je suis plié, le haut du corps sur la table et mon cul exposé. D’un coup de pied, Chloé me force à écarter largement les cuisses.

• — Tu compteras chaque coup. Tu as le droit de crier, de pleurer mais pas de te protéger. Si tu cherches à éviter, tu reçois cinq coups de plus…

Le temps est suspendu. J’attends et je redoute. Un sifflement puis l’explosion de douleur, intense, démente.

• — 1

Une pause, la douleur diffuse et quand je reprends mon souffle… la ceinture s’abat à nouveau. Je crie. Très vite, les larmes coulent. J’arrive toutefois à ne pas trop bouger. Quand le dixième coup vient mettre fin à mon supplice, je suis épuisé.

• — Ne bouge pas, me dit-elle.

Le flash de son téléphone me prend par surprise et elle me montre l’écran… J’ai les fesses rouge vif, les traces sont très marquées.

• — Tu vas au coin main sur la tête jusqu’à ce que je te dise d’en sortir.

Cul nu au coin, les fesses brûlantes, je médite sur cette première fessée. Et je bande ! je suis complètement excité et frustré parce que je sais que je n’ai pas le droit de me toucher.

Chloé prend son téléphone et commande une pizza. Le livreur arrive dix minutes plus tard, je suis toujours au coin mais sauf si elle le fait rentrer dans le salon il ne me verra pas… je me surprends à le regretter.

• — Tu peux quitter le coin et venir sur le canapé. Mais reste à poil, ça m’amuse ! Comment tu te sens ?

La question me prend au dépourvu. Je prends le temps d’y réfléchir.

• — Je ne sais pas… En fait, je dirais serein et apaisé. Et très excité

Chloé sourit.

• — Je vois cela ! Donc tu as aimé. C’est conforme à ce que tu imaginais ?

Elle me tend une part de pizza. J’ai faim et la mange avec gourmandise.

• — Mieux encore, dis-je entre deux bouchées.
• — Explique-moi… c’est quoi exactement ton fantasme ?

Mes craintes sont tombées… je n’ai plus de pudeur ni plus grand-chose à lui cacher.

• — Je te montrerai des sites sur le net. Mais en fait, j’ai des fantasmes de soumission. Besoin d’être dominé, d’être puni.
• — Tu veux que je te domine ?
• — Tu le ferais ?
• — Je n’y connais pas grand-chose ! j’ai lu comme tout le monde 50 nuances de Grey mais ça ne va pas me donner beaucoup d’expérience !
• — Il y a des lieux SM. Des soirées, il y a même une école.
• — Je vois que tu t’es documenté…

Je hausse des épaules.

• — J’ai simplement fantasmé… Tu n’imagines pas tout ce que l’on trouve sur le net.
• — Tu me montreras. En attendant puisque tu veux être soumis, va nous chercher une bouteille de vin blanc.
• — Tout de suite ! dis-je en me levant.

Elle fronce les sourcils

• — Tout de suite qui ?

Je me fige.

• — Tout de suite… Maîtresse
• — C’est mieux.

La soirée se finit en surfant sur internet. Je lui montre tout : les fessées, les cages de chasteté, le pegging, le bondage…

• — C’est ça que tu veux ? Tu es sûr ? me demande-t-elle avant d’éteindre la lumière pour dormir.
• — Oui, Maîtresse !