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n° 21393Fiche technique38274 caractères38274
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Temps de lecture estimé : 27 mn
01/01/23
Résumé:  Une femme face à un père et son fils ; un homme face à une mère et sa fille. Mêmes questions ? Mêmes sentiments ?
Critères:  hplusag fplusag ascendant amour cérébral nopéné échange nonéro exercice -enfamille
Auteur : Olaf      Envoi mini-message
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Avertissement : ce texte a été rédigé suite à une discussion sur le forum RVBB à propos des textes à refuser ou non, par rapport au respect de la charte. La question de l’inceste a été posée. J’ai cru lire parfois un double discours, plus ou moins tolérant suivant les relations d’ascendance entre les personnes. Une tendresse sensuelle entre mère et fille n’étant a priori pas considérée comme incestueuse, au contraire d’une tendresse sensuelle entre père et fils, à plus forte raison entre père et fille ou mère et fils. Ces textes en miroir ne se veulent pas provocateurs. Ils décrivent juste des situations aussi réalistes que possible, en laissant ouverte la question du respect de la charte respectivement de la morale. C’est un débat de société que la fluidité de genre et des impératifs d’égalité de genres vont rendre de plus en plus nécessaire.


Pour lire la version d'une femme face à un homme et son fils : continuez ci-dessous.


Pour lire la version d'un homme face à une femme et sa fille : cliquez sur ce lien.




Gabrielle et les hommes




Quand je dis « les gars », c’est affectueux et un brin moqueur. Lionel, le père, et Livio, son fils de vingt-deux ans, sont assis en face de moi dans le resto où je les ai invités. Depuis la fin du plat principal, ils font dévier la discussion sur la pente savonneuse du polyamour, du désir qu’une femme peut éprouver pour plusieurs hommes en même temps, de l’échangisme et du mélangisme. Je sais que Lionel en connaît un rayon sur le sujet et je suis mal à l’aise pour en parler, surtout lorsque père et fils attendent des réponses de ma part. Je me vois mal parler devant le fils de ce que j’éprouve pour son père et vice-versa.



C’est la troisième fois que je rencontre Livio. La première fois, l’adolescent timide m’avait émue. J’ai été touché par son intelligence et la profondeur de son regard, peu communes chez un jeune de cet âge.

La deuxième fois, j’ai aimé discuter avec l’homme qu’il était devenu, l’entendre parler de ce que la vie peut offrir à presque vingt ans, de ses envies de la croquer à pleines dents. Et j’avoue que sa manière discrète et élégante de mettre son corps en valeur m’avait séduite.

Aujourd’hui, deux ans plus tard, il se remet d’une intense, mais douloureuse expérience de couple. Le fruit de la passion était blet. Il a mis du temps à recracher le morceau, tout en tenant mieux le choc que ce que m’avait décrit son père.

Je le découvre enjoué, vif d’esprit, à nouveau plus sûr de lui. J’apprécie sa présence, comme je sais qu’il apprécie la mienne auprès de son père. Il paraît même qu’il me trouve assez séduisante.


Lionel, je l’aime profondément depuis le jour où je l’ai rencontré et où ses élans sensuels ont illuminé mon existence. Nous n’avons objectivement aucun espoir de pouvoir vivre plus que quelques jours ensemble, de temps en temps. Mais nous ne nous retenons pas, en dehors de nos vies amoureuses respectives, de prendre le temps de nous dire toutes les belles choses que nous avons dans le cœur. Et parfois de faire exulter nos corps, lorsque les planètes sont bien alignées. C’est-à-dire lorsque Lionel n’a pas de femme dans sa vie, lorsque son fils est heureux, si possible loin de sa génitrice, et lorsque j’ai une bonne excuse de voyager à plus de huit cents kilomètres de mon lieu de travail.


Alors, pour quelques jours, nous revisitons le jardin d’Eden et nous nous gavons des fruits que nous y trouvons, absolument tous les fruits. Jusqu’à nous en faire expulser pour avoir consommé la pomme du mal, comme le veut la tradition biblique.


Entre ces feux d’artifice, nous veillons à laisser s’écouler assez de temps pour éviter une sortie de route sentimentale et amoureuse qui serait fatale pour trop de monde. Nous avons tourné la question dans tous les sens, il n’y a aucune solution satisfaisante à cet amour impossible. Inversement, Lionel et moi avons assez d’expérience de vie pour savoir qu’un tel amour ne survivrait pas à la cascade de ruptures qu’il provoquerait, si nous choisissions l’égoïsme plutôt que la raison.


Le raisonnable, pour Lionel, c’est précisément Livio, son fils. Depuis sa naissance, il a tout donné pour lui offrir une vie heureuse et lui permettre de se construire malgré des circonstances souvent difficiles.

Dire que Lionel s’est sacrifié pour son fils ne correspond pas à la réalité des sentiments. Son amour est si inconditionnel qu’à chaque choix que la vie lui a imposé, notamment de se séparer de la mère de Livio ou d’une ex-manipulatrice, c’est le bonheur de son fils et son amour pour lui qui a emporté la décision.

Et à chaque fois, ou presque, la fierté et la joie de voir son fils à nouveau heureux lui ont redonné assez de forces pour tenir le coup.


La symbiose qui unit ces hommes est remarquable. Et de toute évidence, elle n’empêche en rien Livio de trouver sa voie et de faire les choix qui se présentent à un jeune homme indépendant, intelligent, beau, sensuel, actif, compétent, drôle et décidé (entre autres).

Lionel est là lorsque Livio a besoin de lui, il ne demande rien d’autre en retour que le bonheur dans les yeux de Livio.


Pour le reste, Lionel arrive tant bien que mal à organiser sa vie intime, avec le minimum syndical de chaleur et de tendresse qui lui suffit pour continuer à mettre un pied devant l’autre, et recommencer, recommencer, recommencer.


Question chaleur et tendresse, l’hiver de Lionel est néanmoins rude depuis quelques mois. Le manque de respect des femmes qu’il rencontre, et dont il pourrait avoir envie, semble être une douloureuse constante dès qu’il s’abandonne entre leurs bras.


Il a toutefois versé tant de larmes au cours des galères qui ont émaillé sa vie qu’un début de sérénité s’est installé quelque part entre son cœur et son ventre.

Il prend le plaisir lorsqu’il s’offre, tout en acceptant sans amertume les épisodes de jachère. Entre deux, il colore ses nuits avec quelques milligrammes de bien-être en comprimés rassurants. Au prix d’une libido en berne. Ce qui ne l’empêche pas d’aimer donner du plaisir aux femmes qui s’invitent dans son lit. Elles ne remarquent rien, il vibre à l’unisson avec leurs corps, prend en lui les vagues orgasmiques qui les traversent et s’en réchauffe le cœur et les sens.


Une nuit, après de longues heures de douceur et de tendresse, il m’a avoué que ce que je lui offrais valait au moins trois milligrammes de bromazépam, voire dix milligrammes de fluoxétine… Il est le premier et le seul à m’avoir fait un tel compliment !



Évidemment que je m’en souviens. Lors de la première nuit, Lionel m’avait cédé son lit dans le séjour et il était allé dormir dans le lit de son fils resté chez sa mère pour le week-end.

Le fait que Lionel ait à ce moment une relation plus ou moins intime avec une nana logeant de l’autre côté du couloir avait quelque peu freiné nos effusions. En bref, les astres étaient mal alignés pour plus d’intimité. Juste assez pour nous aider à rester dans nos chambres respectives jusqu’au petit matin.


Les choses s’étaient précipitées le lendemain, lorsque Livio, en pleurs, avait demandé de pouvoir revenir chez son père suite à une crise majeure avec sa mère. C’est dans ces conditions que je l’avais revu et découvert le beau jeune homme qu’il était devenu.


Pour l’aider à passer le cap, nous avions passé l’après-midi et la soirée à discuter et boire différents trucs qui font du bien et aplanissent les inhibitions. J’appris le lendemain matin qu’après de longues confidences entre père et fils, Lionel et Livio s’étaient endormis, tendrement enlacés. Vers deux heures du matin, Lionel avait cependant laissé son fils dormir seul, et avait rejoint son amante.

Je l’avais entendu marcher entre le couloir et la cuisine à son retour, au petit matin, sans réaliser exactement ce qui s’était passé. Un bref instant j’avais même espéré qu’il se glisse tout contre moi. J’étais loin de me douter de ce qui l’en avait retenu.



Les deux se regardent et éclatent de rire, avant de prendre mes mains entre les leurs.





Vincent et les femmes




Quand je dis « les filles », c’est affectueux et un brin moqueur. Line, la mère, et Livia, sa fille de vingt-deux ans, sont assises en face de moi dans le resto où je les ai invitées. Depuis la fin du plat principal, elles font dévier la discussion sur la pente savonneuse du polyamour, du désir qu’un mec peut éprouver pour plusieurs femmes en même temps, de l’échangisme et du mélangisme. Je sais que Line en connaît un rayon sur le sujet et je suis mal à l’aise pour en parler, surtout lorsque mère et fille attendent des réponses de ma part. Je me vois mal parler devant la fille de ce que j’éprouve pour sa mère et vice-versa.



C’est la troisième fois que je rencontre Livia. La première fois, l’adolescente timide m’avait ému. J’ai été touché par son intelligence et la profondeur de son regard, peu communes chez une jeune de cet âge.

La deuxième fois, j’ai aimé discuter avec la femme qu’elle était devenue, l’entendre parler de ce que la vie peut offrir à presque vingt ans, de ses envies de la croquer à pleines dents. Et j’avoue que sa manière discrète et élégante de mettre son corps en valeur m’avait séduit.

Aujourd’hui, deux ans plus tard, elle se remet d’une intense, mais douloureuse expérience de couple. Le fruit de la passion était blet. Elle a mis du temps à recracher le morceau, tout en tenant mieux le choc que ce que m’avait décrit sa mère.

Je la découvre enjouée, vive, à nouveau plus sûre d’elle. J’apprécie sa présence, comme je sais qu’elle apprécie la mienne auprès de sa mère. Il paraît même qu’elle me trouve assez séduisant.


Line, je l’aime profondément depuis le jour où je l’ai rencontrée et où ses élans sensuels ont illuminé mon existence. Nous n’avons objectivement aucun espoir de pouvoir vivre plus que quelques jours ensemble, de temps en temps. Mais nous ne nous retenons pas, en dehors de nos vies amoureuses respectives, de prendre le temps de nous dire toutes les belles choses que nous avons dans le cœur. Et parfois de faire exulter nos corps, lorsque les planètes sont bien alignées. C’est-à-dire lorsque Line n’a pas d’amant, lorsque sa fille est heureuse, si possible loin de son géniteur, et lorsque j’ai une bonne excuse de voyager à plus de huit cents kilomètres de mon lieu de travail.


Alors, pour quelques jours, nous revisitons le jardin d’Eden et nous nous gavons des fruits que nous y trouvons, absolument tous les fruits. Jusqu’à nous en faire expulser pour avoir consommé la pomme du mal, comme le veut la tradition biblique.


Entre ces feux d’artifice, nous veillons à laisser s’écouler assez de temps pour éviter une sortie de route sentimentale et amoureuse qui serait fatale pour trop de monde. Nous avons tourné la question dans tous les sens, il n’y a aucune solution satisfaisante à cet amour impossible. Inversement, Line et moi avons assez d’expérience de vie pour savoir qu’un tel amour ne survivrait pas à la cascade de ruptures qu’il provoquerait, si nous choisissions l’égoïsme plutôt que la raison.


Le raisonnable, pour Line, c’est précisément Livia, sa fille. Depuis sa naissance, elle a tout donné pour lui offrir une vie heureuse et lui permettre de se construire malgré des circonstances souvent difficiles.

Dire que Line s’est sacrifiée pour sa fille ne correspond pas à la réalité des sentiments. Son amour est si inconditionnel qu’à chaque choix que la vie lui a imposé, notamment de se séparer du père de Livia ou d’un ex-manipulateur, c’est le bonheur de sa fille et son amour pour elle qui a emporté la décision. Et à chaque fois, ou presque, la fierté et la joie de voir sa fille à nouveau heureuse lui ont redonné assez de forces pour tenir le coup.


La symbiose qui unit ces femmes est remarquable. Et de toute évidence, elle n’empêche en rien Livia de trouver sa voie et de faire les choix qui se présentent à une jeune femme indépendante, intelligente, belle, sensuelle, active, compétente, drôle et décidée (entre autres).

Line est là lorsque Livia a besoin d’elle, elle ne demande rien d’autre en retour que le bonheur dans les yeux de Livia.


Pour le reste, Line arrive tant bien que mal à organiser sa vie intime, avec le minimum syndical de chaleur et de tendresse qui lui suffit pour continuer à mettre un pied devant l’autre, et recommencer, recommencer, recommencer.


Question chaleur et tendresse, l’hiver de Line est néanmoins rude depuis quelques mois. Le manque de respect des mecs qu’elle rencontre, et dont elle pourrait avoir envie, semble être une douloureuse constante dès qu’elle s’abandonne entre leurs bras.


Elle a toutefois versé tant de larmes au cours des galères qui ont émaillé sa vie qu’un début de sérénité s’est installé quelque part entre son cœur et son ventre.

Elle prend le plaisir lorsqu’il s’offre, tout en acceptant sans amertume les épisodes de jachère. Entre deux, elle colore ses nuits avec quelques milligrammes de bien-être en comprimés rassurants. Au prix d’une libido en berne. Ce qui ne l’empêche pas d’aimer donner du plaisir aux hommes dont elle partage le lit. Ils ne remarquent rien, elle vibre à l’unisson avec leurs corps, prend en elle les vagues orgasmiques qui les traversent et s’en réchauffe le cœur et les sens.


Une nuit, après de longues heures de douceur et de tendresse, elle m’a avoué que ce que je lui offrais valait au moins trois milligrammes de bromazépam, voire dix milligrammes de fluoxétine… Elle est la première et la seule à m’avoir fait un tel compliment !



Évidemment que je m’en souviens. Lors de la première nuit, Line m’avait cédé son lit dans le séjour et elle était allée dormir dans le lit de sa fille restée chez son père pour le week-end.

Le fait que Line ait à ce moment une relation plus ou moins intime avec un mec logeant de l’autre côté du couloir avait quelque peu freiné nos effusions. En bref, les astres étaient mal alignés pour plus d’intimité. Juste assez pour nous aider à rester dans nos chambres respectives jusqu’au petit matin.


Les choses s’étaient précipitées le lendemain, lorsque Livia, en pleurs, avait demandé de pouvoir revenir chez sa mère suite à une crise majeure avec son père. C’est dans ces conditions que je l’avais revue et découvert la belle jeune femme qu’elle était devenue.


Pour l’aider à passer le cap, nous avions passé l’après-midi et la soirée à discuter et boire différents trucs qui font du bien et aplanissent les inhibitions. J’appris le lendemain matin qu’après de longues confidences entre mère et fille, Line et Livia s’étaient endormies tendrement enlacées. Vers deux heures du matin, Line avait cependant laissé sa fille dormir seule, et avait rejoint son amant.

Je l’avais entendue marcher entre le couloir et la cuisine à son retour, au petit matin, sans réaliser exactement ce qui s’était passé. Un bref instant j’avais même espéré qu’elle se glisse tout contre moi. J’étais loin de me douter de ce qui l’en avait retenue.



Les deux se regardent et éclatent de rire, avant de prendre mes mains entre les leurs.