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Temps de lecture estimé : 35 mn
04/01/23
Présentation:  Un drôle de couple. Du rififi chez les filles.
Résumé:  Un début de vie commune pas si commune que cela. Chloé et Juliette doivent apprendre à concilier les envies de l’une, comme les désirs de l’autre…
Critères:  f ff fbi couple fépilée amour fsoumise fdomine humilié(e) jalousie reconcil voir exhib lingerie ffontaine fetiche pied caresses cunnilingu jeu sm gifle init mélo -lesbos -dominatio
Auteur : Juliette G      Envoi mini-message

Série : Chloé et Juliette

Chapitre 02 / 02
Le clan des Mac Juliette

Résumé des épisodes précédents :

J’avais fait la connaissance d’un couple, beaucoup plus libre que le mien ne l’avait été. Marie et Corentin. Invitée chez eux pour le week-end, je faisais la connaissance de Chloé. Cette jeune femme m’avait tout de suite charmée. Bien sûr, elle était très belle, et si ce week-end n’était censé n’être qu’une rencontre pour quelques galipettes, il s’était pourtant passé quelque chose d’indéfinissable entre Chloé et moi…




Petit retour en arrière



J’avais fait la connaissance d’un couple, beaucoup plus libre que le mien ne l’avait été. Marie et Corentin. Invitée chez eux pour le week-end, je faisais la connaissance de Chloé. Cette jeune femme m’avait tout de suite charmée. Bien sûr, elle était belle et si ce week-end n’était censé n’être qu’une rencontre pour quelques galipettes, il s’était pourtant passé quelque chose d’indéfinissable entre Chloé et moi. La belle brune m’avait vue me comporter en femme soumise à tous les caprices du couple qui nous recevait, et elle en avait éprouvé une grande excitation. Nous avions d’ailleurs ressenti l’une comme l’autre, cette intense excitation. C’était un peu comme si les autres ne comptaient plus vraiment. Le fait de me sentir soumise et humiliée sous les yeux de la jeune femme m’avait excitée comme jamais. Quant à Chloé, elle n’avait jamais connu une telle expérience. J’étais la première femme qu’elle voyait se comporter en soumise. Me voir jouir d’être humiliée l’avait d’abord étonnée, puis cela l’avait excitée.


Plus tard, nous comprenions qu’il y avait autre chose entre nous. Comme une envie de se rapprocher et d’être seules. Nous avions donc décidé de partager la chambre d’amis du couple pour le reste de la nuit. Une petite nuit passée ensemble, après une journée et une soirée de jouissances épuisantes. Pourtant, au petit jour, j’apprenais quelques petits jeux à Chloé. Puis, une fois repues de plaisir, nos échanges et quelques confidences intimes nous amenèrent à nous sentir plus proches. C’est donc sans vraiment trop comprendre pourquoi, que nous tombions d’accord pour aller plus loin qu’un simple partage sexuel. Certes, je plaisais beaucoup à Chloé, qui à l’époque se pensait uniquement lesbienne, mais il se passait autre chose. Elle se sentait bien avec moi, alors qu’elle ne restait jamais avec une autre femme après l’amour. J’appris un peu plus tard que certaines des motivations de Chloé étaient pourtant d’ordre sexuel. C’était la curiosité, l’envie d’être aussi soumise que je l’étais dans les jeux du sexe, qui avaient tout d’abord poussé Chloé à désirer mieux me connaître.


Durant cette courte matinée chez Marie et Corentin, j’avais fait découvrir certains plaisirs troubles à la jeune femme. Elle se sentait prête. Elle avait adoré être dominée. Elle n’avait jamais été attirée par la soumission, et n’avait jamais connu cette impression d’être excitée par une femme qui la soumettait à quelques fantaisies. Chloé aimait déjà se sentir dominée, mais restait persuadée qu’elle ne supporterait pas la domination d’une autre femme. Ce serait donc moi et personne d’autre. Alors, ma Chloé tenait à ce que je lui apprenne à devenir la soumise parfaite, sans comprendre que cela ne s’apprenait pas. On ressentait ce besoin ou pas. Je fus donc très étonnée de découvrir que Chloé avait un tempérament de femme soumise tout en étant différent du mien. Moi j’étais soumise en amour, si l’on peut dire. Avec Patrick, mon ex-mari, oui, on pouvait le dire. Mais sexuellement et point. Le besoin de Chloé était autre et allait jusqu’à dépasser le cadre du plaisir sexuel. Avec moi en tout cas. Dans nos petits jeux, Chloé obéissait à mes demandes et jouissait de m’obéir. Elle avait pourtant fini par m’avouer ce qu’elle ressentait de plus en plus souvent. Des envies de me satisfaire autres que sexuelles. Des envies qu’elle ne se connaissait pas. Cuisiner pour moi et me servir à table, chercher à anticiper mes désirs ou être toujours attentive à mes besoins. Ce comportement de Chloé m’étouffait un peu, mais je gardais mes impressions pour moi de peur de la décevoir. Chloé éprouvait très souvent le besoin de me sentir contre elle, de jour comme de nuit, et cela, par contre, j’adorais. Était-ce un besoin de soumission de sa part ? Pas pour moi en tout cas. J’aimais simplement savoir Chloé près de moi.


Depuis, cette première matinée chez Marie et Corentin, nous vivions une relation de couple plus calme. Notre relation restait toujours torride, mais de plus en plus souvent, nos ébats étaient parsemés de tendresse et de douceur. La soumission restait néanmoins présente en filigrane dans nos rapports intimes et nous en parlions de temps à autre. Nos jeux étaient parfois pimentés par quelques petites fessées. Il arrivait que je demande à ma chérie de garder ses mains au dos pendant que je la mangeais, ou qu’elle me léchait. Et, ce que je préférais entre tous, je tentais de lui apprendre à être excitée par les mots ou la situation, plus que par les contacts physiques. C’était un exercice délicat et difficile, mais Chloé était attentive à tout faire pour me satisfaire et se montrait bonne élève. Rien de bien dominateur. La découverte qu’être dominée était excitant avait tout autant étonné que comblé ma compagne. Jouir les mains au dos, sans même que je ne la touche. Subir des orgasmes doux ou violents, uniquement sous mes mots, ou sous ses réponses. Une véritable révélation. Chloé avait découvert ce qu’elle avait appelé le Saint Graal de la jouissance. Il lui arrivait d’avoir des orgasmes quand je le lui ordonnais. Ou de jouir, simplement en me demandant mon autorisation de se laisser aller. Chloé, plus d’une fois, avait eu un orgasme en me suppliant de me servir de notre martinet. Elle jouissait de s’humilier en paroles, ou d’être traitée comme une salope soumise, sans qu’aucun contact physique ne soit échangé entre nous.


Le temps passa sans que je joue les Domina, et Chloé ne parla plus de soumission.


Depuis peu, le sujet était revenu en force et semblait devenu important pour Chloé. Depuis quelque temps, elle se faisait insistante. Son cheval de bataille était simple. Jamais elle n’avait autant joui qu’avec moi. J’en doutais un peu sans toutefois oser l’accuser d’exagération. Cette courte matinée où j’en avais fait ma petite salope, l’avait rendue accroc, me répétait-elle sans cesse. Et si elle adorait nos jeux amoureux, elle avait toutefois envie de plus. La soumission était pour Chloé une cerise sur un gâteau. Le hic étant que je ne me sentais plus capable de recommencer à jouer les dominatrices. J’en arrivais même à me demander comment j’avais pu oser et même comment j’avais pu aimer me comporter en maîtresse autoritaire. J’avais réussi à m’imposer comme dominante alors que j’étais d’un tempérament soumis en amour. La soumission manquait à Chloé. Ma compagne me le répétait encore et encore. Et elle adorerait recommencer.




L’abcès



Cela fait plus d’un an que Chloé et moi sommes ensemble. Nous nous voyons une fois par semaine quand cela nous est possible et passons tous nos week-ends chez l’une ou chez l’autre. Et jusqu’ici, c’est vraiment parfait. Jusqu’ici. Cette fois pourtant, il faut crever l’abcès.



Je déteste quand elle est vulgaire. Elle ne l’est pas si souvent, c’est vrai et je le supporte non sans le lui faire remarquer gentiment. Sans résultats aucuns. Mais Chloé en colère se lâche vraiment et je le découvre aujourd’hui.



C’est notre toute première dispute. Elle couve depuis des jours et a fini par gagner la partie. C’est venu d’un coup et ça dure depuis plus d’une heure. Avec des temps morts. Chacune de nous essayant de convaincre l’autre de ses raisons. Une vraie dispute de couple. Et je ne sais comment la gérer. Ma toute première dispute avec Chloé. Une femme. La première femme avec qui je partage ma vie.


Je ne suis que rarement vulgaire, mais j’ai un caractère de cochon. Soumise certes, mais dans les jeux de sexe, et uniquement avec un homme. Et l’homme qui peut me faire faire n’importe quoi en amour peut vivre un enfer dans la vie courante s’il me contrarie avant d’avoir vérifié qu’il a de bonnes raisons de le faire. Dès que je suis hors du lit, la soumission m’abandonne. Patrick en sait quelque chose et m’appelait son commando chéri. Je savais que la jolie Chloé pouvait être très timide, mais uniquement dans certaines occasions. Devant un cadeau ou une surprise, face à une nouveauté, elle se transformait en gamine timide. Mais la plupart du temps, on sentait un caractère fort et entier. À croire que les femmes aux forts tempéraments et aimant la soumission, se devaient de compenser. Ce n’était pas mon cas, mais Chloé peut-être éprouvait-elle ce besoin ? Toujours est-il que je suis un peu désemparée. Je ne sais pas me disputer avec une femme. Cette femme étant celle avec qui je fais l’amour, et qui vit la plupart du temps avec moi. Et je le découvre d’un coup, cette dispute est pour moi un véritable casse-tête à gérer.



Elle file vers le couloir et ses gestes comme sa démarche montrent qu’elle ne joue pas la comédie. Elle est véritablement en rogne.



Le léger gilet à demi enfilé, elle me tend un doigt dressé qui montre qu’elle est à court d’arguments. D’ailleurs, elle n’en a aucun et elle le sait. Je suis en droit de ne pas accepter de me forcer à faire ce que je n’ai pas envie de faire. Et pourtant j’ai souvenance d’avoir vraiment adoré faire de Chloé ma salope soumise, comme on dit. Simplement, je n’y arrive plus.


La porte va se refermer sur elle et une boule au creux du ventre me vient. Une bouffée de peur. Cette idiote risque de me quitter pour de bon et cela me fiche la trouille. Et aussi rare que cela arrive, je parle sans réfléchir.



Un temps. Yeux noirs braqués sur moi. Silence. La porte se referme d’un coup. Et aussitôt, les larmes me montent aux yeux. Je pleure. Cela fait des années que je n’ai pas versé une larme. Ce n’est pas de la tristesse. Nervosité, colère et déception.




La gifle



Après un long moment à rester bêtement debout dans mon salon, je pars vers la salle de bain me chercher des mouchoirs. Une dernière phrase vengeresse avant, je le sais, de sombrer dans un vrai chagrin.



Elle est derrière moi et je ne l’ai pas entendue venir. Je n’ose pas me retourner et reste plantée comme une imbécile.



Elle ne semble pas triste du tout. Je suis partagée entre le soulagement qu’elle soit restée et l’envie de me venger de sa colère envers moi que je pense injustifiée. Je n’ai qu’une envie, c’est la prendre dans mes bras. Mais ce n’est pas ce qu’elle attend de moi, loin de là. Et cette idée de la savoir aussi têtue par moments m’agace. D’un coup, mon petit chagrin se mue en petite colère et sans trop savoir comment j’ai pu faire cela encore aujourd’hui, je me retourne vivement et la gifle. Une vraie gifle. Je n’ai rien d’une faible femme et Chloé ne l’est pas plus que moi. Le sexe faible ! Quelle foutaise ! La tête de Chloé a bougé sous la gifle et elle me fixe comme soudainement éberluée et prête à en découdre. La surprise et certainement la douleur, comme la vexation, lui ont fait oublier ses dernières paroles. Elle va me rentrer dedans et cette fois ce sera peut-être notre dernière dispute. Comme la toute première fois avec elle, la toute première fois que je jouais à la dominatrice de ma vie. Les mots me viennent d’un coup.



Ce qui avait beaucoup excité Chloé ce fameux matin de notre rencontre, c’était que je lui parle crûment. Elle avait adoré m’entendre parler ainsi et répéter ces mêmes mots crus. Parler crûment dans les jeux de sexe est parfois très excitant pour moi. Ça m’excite énormément et Chloé avait aimé dire et entendre ce genre de paroles.


Il y a un sacré mélange dans les yeux noirs vrillés aux miens. Incompréhension, doute, défi, colère et autre chose. Que je reconnais vite…



Yeux qui se baissent, et la bombe Chloé fait un rapide demi-tour sans répondre. Pourvu que la pointe d’excitation que j’ai vu poindre dans les beaux yeux prenne le pas sur tout le reste. Pourvu qu’elle ne reparte pas.


Je n’ai pas besoin de douche, mais je dois m’occuper un moment et réfléchir à la suite des événements. L’eau qui ruisselle sur moi ne me calme pourtant pas. Je n’ai pas aimé gifler Chloé. J’ai détesté mon geste sitôt accompli. Patrick le faisait de temps en temps avec moi. Des tapes un peu sèches sur les joues, surtout un jeu pour m’exciter. Les fessées par contre étaient vraies. Et j’aimais. Mais gifler est une autre histoire. Il n’y a rien de plus blessant et c’est une vraie gifle que Chloé a reçue. Violente. Donnée plus par soulagement qu’elle soit revenue que par colère ou envie de soumettre, mais tout de même… Je regrette cette gifle et culpabilise de l’avoir donnée. De plus, je déteste me forcer à faire quelque chose que je n’ai pas envie de faire et je sais que feindre ne me mène jamais à rien. Il faut que je retrouve mon excitation de dominante. La toute première fois, j’avais réussi à maintenir cette envie de domination toute une matinée ou presque. J’avais adoré çà. Plus tard, j’avais récidivé à jouer les dominatrices à la grande joie de ma chérie et j’en avais toujours été excitée. Pourquoi ce désir m’avait-il quitté une fois Chloé installée avec moi ? Peut-être que me sentir en couple étiolait mes envies de Domina ? Le respect que j’éprouvais pour ma compagne étouffait-il ces penchants dominateurs ? Je n’avais aucune idée de ce qui pouvait avoir éteint mon désir de satisfaire la nature soumise de Chloé. Mais surtout, il fallait que cette envie reprenne vie. Et cela aujourd’hui même !




Le balcon



Elle est nue et accroupie au centre de la pièce. Les mains sur les cuisses. Elle ne me regarde pas et fixe le sol. Je devrais être excitée et je ne suis qu’attendrie. Chloé a ravalé sa fierté et m’a obéi. Ce n’est pas ma tendresse qui la fait rester.



J’ai lâché la phrase en marchant vers elle. Debout face à Chloé, ma main empoigne les mèches de jais sans douceur.



J’ai joui aussitôt, la bouche de ma chérie sur ma fente alors que je pensais encore à la gifle que je venais de lui administrer. L’expression « Mettre de l’ordre dans ses pensées » est bien choisie en ce moment même. Je suis totalement perdue. Je me suis émue de la voir rester et être obéissante sans en éprouver d’excitation. Et pourtant, cette excitation m’a bouleversée à peine la langue de Chloé sur mon petit bouton.



Le visage de ma compagne s’était éloigné de mon sexe et Chloé obéit encore et se rapproche de mon pubis lisse. Sa langue s’active sur mon clitoris et je me laisse aller au nouveau plaisir qui cette fois monte lentement en me chauffant le ventre. Un long moment je la laisse faire puis ma main pèse sur les cheveux devenus plus longs. J’ai le temps de penser que je la trouvais plus jolie avec les cheveux courts. Chloé n’avait rien voulu savoir. Elle ne veut toujours rien entendre et garde ses cheveux devenus plus longs.



Chloé obtempère et je sens sa langue sur mon anus. Ses mains passées derrière moi m’ouvrent les fesses et ses longs doigts écartèlent les deux globes et me pincent un peu durement. Sa langue lèche et pousse pour entrer en moi et s’en est trop pour que je puisse me retenir.



Le second orgasme est plus violent et je m’agrippe aux cheveux noirs des deux mains. Sans le vouloir, j’ai tiré assez fort sur une mèche noire et une légère plainte de douleur fuse sans que Chloé arrête de me lécher l’anus.


J’ai repris mon souffle debout, les mains sur la tête de ma chérie. L’excitation passée, je me trouve un peu ridicule. Pas Chloé apparemment qui me regarde en silence, comme attendant d’autres ordres. Je ne sais pas quoi dire. Et pourtant il faut crever l’abcès. Si je n’ai pas compris ce qui m’arrivait en jouissant la première fois, je sais que je ne me suis forcée qu’en très court instant. Jusqu’au moment où sa bouche était sur moi. Ensuite, j’ai aimé me servir de Chloé comme d’une poupée sexuelle.



Je n’aime pas parler de terrasse. Cela fait prétentieux. C’est un grand balcon où l’on peut poser une petite table et des chaises pliantes. Le tout en bois et plutôt joli. Et aux beaux jours, c’est assez agréable d’y rester un moment. Ou de boire un verre en lisant. J’ai enfilé un léger peignoir en coton et attends tranquillement mon verre. Je n’avais pas envie de boire, mais il me fallait une raison pour continuer le jeu.


Chloé dépose des verres sur la table et m’embrasse gentiment dans le cou en murmurant.



Elle est gentille de l’avouer. Mais si madame peut être chiante, elle n’a rien vu en ce qui me concerne. Je n’éprouve aucune envie de me venger, mais le petit numéro de tout à l’heure n’est en rien représentatif d’une salope soumise. Si la dispute doit recommencer, eh bien, allons-y gaiement ! Ou alors tout se passera bien.



De nouveau, du doute et de la colère dans les yeux noirs. Je l’ai blessée et elle ne s’attendait pas à ça. Ma Chloé est vexée et je n’aime pas la voir ainsi. C’est la première fois où je suis méchante avec elle. Je m’expliquerai et m’excuserai plus tard. Je ne reviens pas sur son bisou et ses excuses bidon, parce que ça, j’ai adoré.



Elle a les larmes aux yeux et moi une boule dans la gorge. J’ai longtemps appris à m’intéresser à la psychologie humaine. Je connais un peu.


Et comme dirait ce cher Coluche… Si j’ai bien tout lu Freud…


Soit ma Chloé va se draper dans sa dignité offensée et ira boire son verre, seule sans toutefois me quitter cette fois. Elle s’est calmée et s’est excusée. Elle ne pleurera pas, mais sera un peu tristounette en comprenant que j’ai eu peur et me venge de son comportement comme une idiote. Soit Madame se braque et m’obéit pour conserver sa dignité blessée. En clair, elle relève le défi qu’elle-même s’est imposé. J’opte pour la seconde option.



Le léger pull blanc s’est relevé et est allé choir sur le carrelage du balcon. Je n’arrive pas à m’habituer aux seins superbes de cette femme. Je les redécouvre chaque fois que je les vois. Fermes et dressés. Ronds et pleins. Un rêve. Les jeans mi-cuisses, Chloé se relève pour les enlever complètement. Pas de sous-vêtements. Elle aussi entretient son pubis sans la moindre pilosité.



Chloé a le visage pivoine, mais n’a pas pipé mot. Elle s’acharne à se dégager du vêtement et, si madame semble bien énervée, elle tente de faire bonne contenance. Les jeans ont rejoint le pull.



Et elle le fait. Les yeux dans les miens.



Ma compagne n’a pas répondu et, mes mots lâchés, je baisse vite le regard pour ne rien manquer du spectacle que je mets moi-même en scène. Je lâche un « Écarte-toi plus » et encore Chloé m’obéit. J’avale ma gorgée de vin en la regardant se doigter doucement. Son sexe est à peine humide et quand je regarde ses yeux, je ne lis qu’une pointe de défi, et aucune excitation. Sa respiration est encore trop calme, signe qu’elle n’est pas excitée. Pas encore…



Je l’ai dit en levant une jambe et en allant poser mon pied sur une chaise libre. Bien plus écartée que Chloé, peignoir ouvert, mes doigts trouvent ce qu’ils cherchent. Chloé a les yeux sur mon sexe. J’ai mouillé, à peine les cuisses ouvertes et mes doigts glissent en moi.



J’ai eu du mal à parler d’un trait, car la situation m’excite vraiment et le jeu n’en est plus un.



L’orgasme me coupe la parole et je jouis sans resserrer les jambes, laissant un petit jet asperger mes cuisses et la chaise. Chloé n’a rien manqué de ma jouissance et enfin sa respiration de s’accélère.




Les chutes du lac Victoria




Sa voix est voilée. Légèrement rauque. Chloé a oublié qu’elle expose son dos nu comme les mouvements de son bras droit aux éventuels voisins curieux. Je suis à peine remise de la vague de plaisir qui m’a bousculée et mon envie est satisfaite. Et c’est tant mieux. Il m’est plus facile de résister à la touchante demande de ma compagne.



Chloé pique un fard quand je la ramène à sa réalité de voisine à poil sur son balcon. Chloé a une démarche de reine lente et lascive, et tous ses gestes sont empreints de calme quand elle ne se transforme pas en pitbull sous ses petits coups de colère. Cette fois, elle s’est assise dans un mouvement subitement paniqué.



J’avais failli dire que c’en serait terminé de nos jeux, ce qui aurait été une grave erreur vu le contexte de notre situation présente, comme certainement un mensonge. J’ai expédié mon verre de vin. Les yeux dans les yeux de Chloé ou fixés sur sa chatte trempée et dégoulinante. Elle n’a pas dit un mot depuis mon ordre. De toute façon, elle n’aurait pas pu parler beaucoup. Gémissements, halètements et soupirs. Soupirs de frustration surtout, quand ses doigts contractés quittent sa chatte pour qu’elle ne succombe pas. Et c’est arrivé très souvent. Un petit quart d’heure peut être très long. Surtout dans certaines activités.



Je me lève en rajustant mon peignoir. Il me faut me reculer, car je sais parfaitement ce qui va se passer.



C’est étrange. Je n’arrive pas l’appeler grande salope. C’est laid et sous-entend une quantité. Alors que petite, qui lui aussi détaille une quantité me paraît plus adapté. Plus mignon, en fait. Comme « petite » qui, ajoutée à « pute », atténue la vulgarité du mot. Enfin, c’est mon avis. Il va falloir m’habituer, mais des petites salopes de cent quatre-vingt-deux centimètres pour l’une et cent soixante-dix-huit pour l’autre. Mais bon, je reste la plus grande salope des deux.



Tout est fait sans un mot, elle a vraiment envie d’obéir et c’est un besoin puissant. Peut-être plus fort que mes propres envies d’être aussi soumise parfois.



Je me sens mouiller à nouveau. Pourquoi ai-je mis autant de temps à jouer le jeu avec elle ?



Ma phrase n’était pas terminée que Chloé aspergeait la chaise où je me trouvais un instant auparavant en longs jets puissants. Les trois premiers sont montés assez haut pour inonder le mur. Les autres, affaiblis, ont mouillé la chaise et le sol. J’en ai compté six.


Elle est effondrée sur sa chaise, tête en arrière et yeux fermés. Chaque fois, jouir ainsi la laisse un moment sans forces. Mais qui veut jouer les soumises doit en assumer les règles.





Petites recherches sur la soumission



Chloé s’est excusée et excusée encore, me picorant la joue et les lèvres de baisers, bien après que j’ai éteint la lumière de chevet. Elle explique qu’elle serait très déçue, mais si je n’aimais pas la rendre heureuse ainsi, nous arrêterions ce jeu.



Un gros soupir, et Chloé cesse ses baisers et se colle contre mon dos. Son corps est chaud et son bras sur moi me serre contre elle. Je la sais insatisfaite et impatiente d’en savoir plus sur ma décision, mais elle ne dit plus un mot. Je laisse passer un moment.



Chloé, elle aussi, laisse passer un moment. Ou alors… elle ne m’a pas entendue. Elle s’endort si vite parfois après nos ébats. Elle a joui deux fois sous mes doigts et ma bouche il y a peu. Dort-elle déjà ?



Elle bouge en riant de sa réplique et m’oblige à me tourner vers elle pour m’embrasser sur la bouche. Puis, c’est un nouveau soupir quand elle se niche à nouveau contre moi. Soupir d’aise, madame est heureuse. Et encore, je me pose des questions sur la soumission, ses bourreaux et ses victimes.



En nous voyant vivre et connaissant notre relation un peu spéciale, beaucoup diraient que Chloé progresse vite dans son rôle de femme soumise. C’est faux. Je l’ai très vite compris au lendemain de l’une de nos petites séances. Il en va certainement de même pour les hommes, mais c’est un autre débat. En tout cas, dans notre couple, celle qui choisit le chemin de la soumission doit être traitée comme elle l’entend. Ou comme elle le mérite. En soumise. C’est aussi simple que ça. Celle qui progresse dans son rôle n’est pas Chloé. C’est moi.


Depuis une quinzaine de jours, il m’arrive de rentrer avec l’envie de faire plaisir à ma chérie. Et elle ne se fait pas prier pour me laisser faire. Bâillonnée et mains attachées, elle me laisse faire ce que je veux d’elle. Habillée par mes soins avec ou sans culotte, obéissant à mes textos qui la font se caresser quand et où je le décide, elle me laisse faire. Je lui demande de s’occuper de moi quand l’envie m’en prend. Elle me fait jouir de la bouche ou des doigts, tout en jouissant elle-même si je la laisse faire, ou s’abstenant si je le lui interdis. Chloé me laisse faire d’elle tout ce que je veux. Et j’avoue que ça me plaît beaucoup. Nous faisons moins souvent l’amour, bousculées par des orgasmes plus nombreux dans nos jeux sexuels. Alors tant pis pour la douceur et la tendresse dans ces moments nouveaux. J’adore faire jouir Chloé.


Je suis rentrée chez moi, plus tôt que prévu, fatiguée de ma nuit de service. Je suis seule et m’ennuie un peu, quand l’idée me vient de chercher des témoignages, de celles et ceux qui jouent aux mêmes jeux que nous. Je découvre un forum. Et surtout, je découvre un homme qui parle de ce genre de relations. Il est marié, et sa femme et lui sont des habitués de ces jeux de soumissions. Je suis attentivement les réponses qu’il donne aux uns et aux autres sur le forum. C’est une révélation. Je n’avais rien compris au rôle de « maîtresse ».


D’autres lectures de textes, d’autres témoignages et leçons plus tard, je comprends mieux cette façon de vivre. Presque un mode de vie pour certains. Ce que je retire de mes lectures est très simple. Quand on a la chance de vivre avec une soumise. Il faut en profiter. Ce que je ne fais pas. Bien sûr, d’une certaine manière, je jouis de nos rapports, mais ma préoccupation première reste de satisfaire Chloé. Et apparemment, je me trompe. Le ou la soumise jouit de l’être. Le maître ou la maîtresse doit faire de même et jouir d’avoir quelqu’un pour le satisfaire. Jusqu’ici, c’est de rendre heureuse Chloé dont j’avais envie. L’exciter, et lui donner du plaisir étaient mes priorités. Même si j’en retirais les satisfactions qui en découlaient. Pourtant, les témoignages de celles et ceux qui pratiquent expliquent le contraire. Mon plaisir doit être ma seule préoccupation. Une véritable soumise s’en rendrait compte et s’épanouirait beaucoup plus en le satisfaisant. Je suis restée dans des récits de soumission dite « soft ». Le sadomasochisme est une tout autre affaire, qui ne m’intéresse absolument pas. Il me reste une petite chose à vérifier.


Patrick est étonné par ma question. Après toutes ces années, mon ex-mari est surpris que je ne comprenne que maintenant. Il insiste toutefois sur le fait qu’une balance doit exister. Les deux partenaires doivent retirer du bénéfice de cette relation hors des sentiers battus. Mais oui, c’est exact, le plus souvent il se servait de moi sans se préoccuper de mon plaisir. Et moi je jouissais de lui être soumise. C’est d’être sa petite salope, et de lui obéir au lit, qui m’excitait autant, dit-il. Mais ça, je l’avais compris. Lui, la plupart du temps, ne s’occupait qu’à savourer le plaisir de faire ce qu’il voulait de moi. Jouissant pleinement de ce que je lui offrais. Ou de ce qu’il me faisait faire. Sans se préoccuper de ce que je ressentais.




Le pied !



Chloé est rentrée et je n’ai pas de bisou, signe chez elle de préoccupation, d’agacement, d’énervement ou de mauvaise journée.



Mon analyse est donc bonne. Mais je tiens à clarifier mes doutes sur nos rôles respectifs. Et c’est le bon moment. Ma compagne est très loin de son envie de jouer les soumises. Autant en profiter quitte à lui expliquer mes raisons, si ma tentative part en sucette.



J’ai volé l’idée sur ce forum. Je n’ai pas mal aux pieds, mais c’est, paraît-il, une façon de se servir de la soumission de l’autre. C’est avilissant et humiliant pour l’une de lécher les pieds de l’autre. Et bien sûr, une joie pour la soumise. L’expression « être à ses pieds » prenait donc tout son sens. Ou plutôt, un certain sens.



Chloé reste un instant à me regarder puis s’avance sans pouvoir cacher un air un brin renfrogné.



Chloé est agenouillée contre le canapé où je suis allongée, me regardant sans trop savoir que faire. Je lui tends mon pied droit, écartant un peu les jambes pour me mettre à l’aise. D’où elle se tient, elle peut voir mon entrejambe et le string rouge en nylon transparent que je porte. Mais elle ne regarde que mon pied et finit par le prendre, l’attirant vers elle et m’écartant un peu plus les jambes.



C’est agréable sans plus. Ses mains enveloppent mon pied et le caressent doucement. Chloé me raconte sa « foutue journée de merde » en s’occupant de me masser. Elle est adorable et n’a rien compris à la situation. Elle fait passer sa chérie avant elle et lui fait un massage des pieds pour lui faire plaisir, alors qu’elle-même est fourbue. Point final. C’est à moi de l’éveiller à ce que je cherche à faire. Parler un peu plus sèchement d’abord, d’une voix un peu plus autoritaire et sans fioritures. Ensuite, accentuer mon autorité, être plus crue dans mes mots. Jusqu’à ce qu’elle s’en rende compte. Alors, je verrais vite comment les choses tournent. Je lui tends l’autre pied, tout en lui disant qu’elle masse très bien.



Elle a une hésitation et ses doigts massent mes orteils. C’est maintenant vraiment agréable.



Chloé regarde ses mains sur moi, s’applique en disant qu’elle aimerait bien que je le lui fasse après. Brusquement, elle me chatouille les plantes de pieds et mon mouvement brusque la fait rire.



Ma compagne masse orteil par orteil des doigts de ses deux mains, expliquant que c’est marrant et plutôt agréable à faire. Elle est devenue plus appliquée et semble aimer me masser.



Chloé lève les yeux vers moi, reste un instant sans un mot, mais sans cesser le mouvement de ses doigts. Puis elle a un de ses sourires timides qui me font fondre.



Maintenant, je dois la mettre face à la situation. Elle va comprendre qu’elle masse les pieds de sa « maîtresse » comme une bonne petite soumise obéissante. L’éveiller à ce qu’elle doit faire, mais sans trop forcer les choses. Cela doit être le plus naturel possible.



Nouveau sourire timide quand elle me lâche et se relève en disant « tes désirs sont des ordres ». Elle fait passer sa robe par-dessus sa tête et ses mains passent dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge noir. Ses seins libérés en jaillissent presque, et je sens une petite chaleur me prendre le ventre. Puis ses mains glissent sur ses hanches et descendent une jolie culotte également noire. Jambes qui se lèvent tour à tour et culotte sur le parquet avec le reste de ses vêtements. Une fois nue, Chloé reprend sa position agenouillée en lâchant un « voilà madame » ironique. Mais la timidité est toujours présente dans le sourire. Elle n’y est pas encore, mais elle se pose des questions.



Chloé reprend mes pieds sans un mot. Et un étrange silence s’installe.


La bombe Chloé ne sait plus vraiment comment réagir. Je ne dis « à poil » que quand elle est ma « salope », mais là j’ai dit « nue ». J’ai demandé sans ordonner, le ton employé n’était pas autoritaire. Juste un peu sec. Ou plutôt détaché. C’est un jeu, paraît-il, où il y a des règles, des codes. Chloé doit se demander ce que je veux vraiment. Elle était prête à me donner du plaisir en me caressant. Je veux qu’elle me masse nue, mais juste les pieds.



C’est une tentative pour briser le silence un peu étrange qui s’est installé.



Pas d’ordre. Pas de mots crus. Pas de « salope » ou « petite pute ». Une simple demande. Une très étrange demande peut-être, mais rien de plus. Elle répond sans me regarder.



Les yeux noirs sont emplis de curiosité et d’une légère incompréhension.





Un très agréable massage



Regarder mes pieds entre ses seins superbes est du coup très excitant. Tout comme son massage l’est. Chloé reste les yeux baissés et s’occupe de moi un long moment. Regarder ses seins qu’elle écrase l’un contre l’autre pour masser mes pieds m’excite vraiment beaucoup maintenant. Je me sens mouiller. Chloé me demande doucement si j’aime et je lui réponds que j’adore. Puis je glisse mes mains sous mes fesses et descends mon string que je laisse tendu à se rompre sur mes cuisses un peu écartées. Elle ne pourra pas s’empêcher de regarder. Il est trempé. Ce n’était pas prévu du tout, mais c’est parfait. Un string de nylon transparent et mouillé la rend folle. C’est d’une toute petite voix voilée qu’elle finit par me parler à nouveau.



J’attends un peu avant de répondre. Les pieds emprisonnés par sa poitrine, j’écarte mes cuisses au mieux sans que le string ne se tende plus encore. Un geste lent et prudent pour ne pas lui faire mal.



Un temps. De nouveau, elle répond presque à voix basse.



Ses yeux dans les miens, elle paraît si timide que j’ai envie de tout arrêter pour l’embrasser.



Je m’étire longuement. Pas pour jouer un jeu, mais parce que j’en ai très envie. Et je vais faire exactement ce dont j’ai envie sans m’occuper de ma chérie. Évidemment, j’aimerais qu’elle me mange, mais j’ai tout le temps.



Je me dégage doucement de la douce prison de ses seins et elle me laisse faire. Je lui demande de me débarrasser de mon string et mes jambes s’ouvrent complètement. Je sens que je coule, elle a une très bonne vue ma soumise.



Elle est immobile, j’ai les yeux fermés, mais je suppose qu’elle a les siens braqués sur mon sexe ouvert par le plaisir. Je résiste à l’envie d’ouvrir les yeux. Le temps semble long avant qu’enfin elle lâche un simple « D’accord, si c’est ça que tu veux », si bas que je l’entends à peine.




Jeux de bouche



La bouche de Chloé est sur moi. Je sens une main sur mon pied gauche et ses lèvres et sa langue qui me caressent. C’est très agréable. C’est très excitant l’obéissance de l’autre, sans être tenue d’en rajouter à l’aide de fausses insultes censées faire passer sa compagne pour une salope. C’est excitant aussi d’être traitée comme telle, même si ce n’est qu’un jeu. Pour être sûre que Chloé comprenne son rôle, uniquement pour qu’il n’y ait plus le moindre doute, je me laisse aller dans un souffle.



Et je me laisse aller au plaisir de ses caresses tout en parlant. Je n’ai jamais eu d’orgasme alors qu’on me léchait les pieds, même si Patrick le faisait de temps en temps. Pourquoi ne pas essayer ? Peut-être que…


Chloé ne dit plus rien, la bouche occupée à me satisfaire. Le temps passe et je me fiche de savoir ce qu’elle éprouve. Moi, j’aime. Parler et lui dire ce que je ressens ou ce que je veux pendant qu’elle suce mes doigts de pieds est très excitant. Et je me sens proche de l’orgasme.



Parler m’excite, mais j’attends également des réponses à mes questions. Chloé parle elle aussi, ses paroles sont preuves qu’elle est très excitée. Elle dit qu’elle mouille plus que moi, qu’elle a envie de ma chatte, envie de me la lécher. Chloé dit qu’elle aime sucer et lécher mes pieds comme une salope soumise. Elle insiste plusieurs fois sur les mots, salope et soumise, sans que je ne lui demande rien. L’un de mes pieds joue avec son visage tandis qu’elle lèche l’autre. Caressant ses joues, son front, passant dans ses cheveux, doucement, les laissant glisser sur ma peau.



Chloé, cesse ses caresses buccales et me répond, la respiration hachée. Elle dit qu’elle est trempée de me lécher, que sucer mes pieds l’excite, que voir ma chatte aussi mouillée la rend folle, qu’elle la mangerait, la boufferait, si je le lui demandais. Elle dit qu’elle aimerait jouir, qu’elle aimerait que je l’autorise à jouir. Elle m’obéira et fera tout ce que je veux si je la laisse jouir. Chloé murmure qu’elle aime m’obéir, qu’elle est ma salope et qu’elle adore l’être. Que je peux lui demander n’importe quoi, qu’elle le fera. Ma compagne fixe ses beaux yeux sombres dans les miens quand je le lui demande. Je veux qu’elle ne me quitte pas des yeux. Je veux qu’elle me regarde jouir pendant qu’elle me répète tout ce qu’elle vient de dire.



Je jouis sans même avoir posé un doigt sur moi. Une jouissance née simplement en écoutant Chloé recommencer à avouer ce qu’elle éprouve.


J’ai joui sans que mes doigts me touchent. Ce sont ses mots qui m’ont excitée. Bien plus que ses caresses, même si j’ai vraiment beaucoup aimé. Maintenant, je me caresse doucement tandis qu’elle suce mes orteils. Chloé dit qu’elle aime que je la regarde, me demande une nouvelle fois de la laisser jouir et me répète qu’elle m’obéira en tout. Mes doigts titillent mon clitoris, le quittent pour ouvrir mon sexe trempé.



Chloé dit que je coule encore, que mon petit trou est plein de mouille. Elle dit qu’elle aimerait le lécher. Qu’elle a envie de coller sa bouche sur moi, de tout prendre avec sa langue !



Lèvres sur mon gros orteil, Chloé se tord doucement en gémissant des mots sans suite. Puis, le superbe corps de la bombe sexuelle semble se contracter.



Chloé, lors de notre première nuit chez Marie et Corentin, m’avait réellement surprise en jouissant de cette manière si particulière, que je connaissais moi-même si bien. Depuis, nos grandes imaginations nous apportaient très souvent cette jouissance qui semblait peu connue. Peut-être que les autres femmes avaient honte de cette façon de jouir ? En tout cas, le joli monde de la sexualité parlait peu du sujet. Fallait-il être une sacrée salope pour jouir de cette étrange manière ? Un coup à effrayer les mâles ! Autant ne rien ébruiter…




Jeux de pieds




Chloé se lève et m’enjambe pour s’accroupir sur mes pieds. Et aussitôt, elle se frotte sur eux, ondulant doucement du bassin. Ses seins bougent dans le mouvement et je me pénètre en les regardant.



C’est une vraie découverte pour elle, tout autant que pour moi. C’est très excitant de voir mes orteils disparaître dans le sexe de ma compagne. Chloé soupire très fort en se mordant les lèvres et je l’envie aussitôt. Je le ferai ce soir même. Ses pieds seront mes jouets.



Chloé soupire et halète doucement. Elle murmure qu’elle n’en peut plus. Que je la laisse jouir.



L’orgasme a fait crier Chloé, mais elle n’a fermé qu’un instant les yeux, avant de me fixer à nouveau.



J’ai joui sans un cri, deux de mes orteils dans le sexe de Chloé, et le gros orteil de l’autre pied collé à son anus. Mes pieds sont trempés. Chloé me dit qu’elle n’a pas envie de s’arrêter. Elle bouge à peine, ses yeux dans les miens.



J’ai un peu de mal, mais reste sérieuse en le disant. C’est d’un ridicule que je n’assume pas. Mais quand Chloé le dit, je comprends qu’elle ne se sent pas ridicule. Je le perçois nettement. Tout comme je sens son excitation en lâchant ses mots. Elle le dit, ses yeux noirs dans les miens, et me fixant le plus sérieusement du monde. Je suis si surprise, que je lui demande de le répéter.



J’en reste bouche bée.



Chloé s’est laissée aller deux autres fois, aspergeant mes pieds et les coussins du canapé, avant de se pencher et de s’allonger sur moi.




Mac Juliette



Visage dans mon cou, la bombe Chloé souffle en soupirant.



Je laisse passer un moment avant de répondre, mais je dois lui préciser un point qui me chiffonne.



Je ne sais que répondre et elle a l’air de ne pas plaisanter.



Chloé se redresse et me fixe un temps avant de m’embrasser.



Chloé a un drôle de regard. Je ne lui avais pas caché que mon ex-mari et moi étions restés très proches. Chloé, contrairement à moi, était parfaitement capable de différencier sexe pur et sentiments et m’avait même proposé de coucher avec Patrick si j’en avais envie. Ce que j’avais refusé.



Si je souris, c’est un sourire un peu crispé et Chloé semble un peu secouée.



Le sourire un brin ironique de Chloé me donne à penser qu’elle me croit bien incapable de supporter une telle situation. Si faire l’amour ou jouer la soumise avec mon ex-mari m’excitait beaucoup, il me serait très difficile que Chloé fasse partie de nos petites galipettes.



Chloé se colle à moi et se serre en soupirant.



Le ton très sérieux et le regard sombre de Chloé me feraient presque sourire. La bombe semble très attachée à me rassurer sur ses intentions.



Il faut quelques secondes à Chloé pour comprendre. Ses yeux noirs brillent soudain et elle me mord doucement la nuque en ricanant.



Nous n’arrivons plus à nous arrêter de rire et quand l’une se calme, l’autre la chatouille. Les larmes aux yeux, Chloé répète inlassablement son « Mac Jul du clan des Mac Juliette » et nous repartons dans un incoercible fou rire.


Nous sommes un peu calmées. Quelques soubresauts amusés perdurent encore, Chloé me susurre qu’elle resterait bien comme ça, contre moi, mais qu’elle va se doucher.



Chloé a la bouche sur moi depuis peu, mais elle s’interrompt, remplaçant ses lèvres par un doigt.





Un nouveau couple



Chloé n’avait plus à demander. Les choses avaient évolué d’elles-mêmes. Je m’étais débarrassée du carcan de Domina. Je n’agissais plus à contrecœur.


Nous faisions l’amour, et parfois nous passions à d’autres jeux. Il me suffisait d’être moi-même et de me laisser guider par mes envies. Nos rapports devenaient plus simples. Passer du côté plus obscur de nos désirs était devenu naturel. Pour cela, il suffisait d’un regard ou d’un geste. Il arrivait que Chloé devine mes envies avant moi…


D’autres fois, je la surprenais.


Alors…


Chloé m’appelait aussitôt Juliette…