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Temps de lecture estimé : 22 mn
14/01/23
Résumé:  Cette histoire toute récente m’a été racontée. Elle pourrait paraître exagérée, et même invraisemblable, mais je connais trop bien celle qui me l’a rapportée, pour mettre en doute sa petite histoire.
Critères:  #exhibitionniste f cérébral humour
Auteur : Juliette G      Envoi mini-message

Collection : Les p'tits métiers

Numéro 05
Le cordonnier


Chloé n’a pas été sage. Cette peste mérite donc d’être punie. Elle a percuté une poubelle en reculant ma voiture. Ce n’est certes pas pour la peinture éraflée que je vais la punir. Je me fiche totalement de la jolie peinture rouge de mon Stepway flambant neuf. Je ne vais pas la punir pour ça. Bien sûr que non. Je ne suis pas une ogresse. C’est uniquement pour sa désinvolture qu’elle sera punie. Pour Chloé, l’énorme poubelle, qu’elle n’a pas vue, n’avait rien à faire sur ce trottoir. Comme elle m’a soutenu que le radar de recul n’avait pas fonctionné.


Elle ne sait pas mentir en plus…


Je déteste courir les magasins et encore plus, le centre-ville brestois. Chloé m’avait fait découvrir assez rapidement, qu’il valait beaucoup mieux lécher les vitrines du centre-ville quimpérois. Et puis, c’était toujours l’occasion ensuite, pour une balade à Fouesnant ou sur la plage de Mousterlin. Nous avons donc prévu d’aller faire un tour à Quimper. Enfin, c’est madame qui a prévu cette corvée.



J’ai garé mon Stepway flambant neuf à la peinture déjà éraflée, et suis restée un instant à regarder ma compagne. Elle a boudé tout le temps de la route. Ma chérie n’aime pas la punition que je lui ai imposée.



Il faut vous dire que nous sommes là pour une priorité absolue. Une paire de bottes ! Et faut-il vous dire que cette affaire me prend la tête ? Plus de soixante-dix kilomètres pour ces fichues bottes ! Parce que ma chérie tient beaucoup à ses bottes. Et figurez-vous qu’il n’y a qu’un rafistoleur de godasses en Bretagne. Il doit y avoir quantité de magasins de chaussures un peu partout dans Brest. C’est certain. Eh bien non ! Ce type de Quimper est un artisan ! Un cordonnier ! Un créateur. Son Edmond S est le dieu de la pompe ! Chloé m’a déjà parlé de ce type. Un bonhomme assez âgé, pour se la couler douce en retraite, et qui bosse pour le seul plaisir de tripoter du cuir… Un vieux fétichiste oui !


De très belles bottes. Pas une marque de luxe très connue, non, des bottes faites pour madame. Un chausseur florentin. Je découvrais une autre Chloé ce jour-là… Des vacances en Italie et Chloé qui pétait un plomb pour des bottes. Elle, toujours si simple et sans prétention, craquait pour des godasses. Du sur-mesure. Des bottes de cuir cognac, habillées de lacets sur tout le devant et de rabats aux genoux. Chloé adore porter ses bottes avec des jeans blancs. Parfois, je lui impose une robe saharienne crème très courte et elle aime beaucoup moins. Elle se voit en allumeuse ainsi vêtue. Je dirais plutôt en salope, moi. Enfin, dans l’état d’esprit où je suis, quand je lui demande de s’habiller comme je le désire.


Et nous sommes là, parce que ces saletés de bottes ont une semelle qui se barre en sucette et un talon décollé. Tu parles que je me tamponne que ce soit Chloé qui ait insisté pour faire le plein de carburant. Le plein de mon Stepway défiguré hein… Il y a vraiment des jours ou Chloé mériterait… D’ailleurs, autant vous avouer que cette punition est également une petite vengeance.


Je l’ai regardée partir en souriant. Quelle bombe cette femme ! Le sac en plastique disgracieux qui contient ses bottes, et qu’elle balance doucement en marchant, n’arrive pas à gâcher l’image que Chloé renvoie. Et cette sacrée démarche de mannequin en plein défilé, attire l’attention. Chloé ne s’en rend pas même compte. C’est tout simplement sa façon de marcher. Je la trouve adorable depuis qu’elle a coupé ses cheveux. Tout le monde la trouve adorable. Sandales spartiates rouges. Une petite robe volante gris taupe, au large décolleté en rond, habillant le haut des cuisses musclées. Un léger gilet rouge vif ouvert, couvrant ses fesses de déesse. Notre mois de juin est breton et la canicule ce n’est pas pour nous. Oh ! J’allais oublier. Ma punition apporte une petite chose de plus, à la tenue plutôt sexy de ma compagne… Ou devrais-je dire qu’elle apporte quelque chose de moins ? Chloé est nue sous ses vêtements…


J’ai déjà eu l’occasion de constater que ses superbes seins pointent sous le coton. Il est vrai que les seins de Chloé pointent toujours. C’est l’un de ses complexes. Mais là, sous mon regard et par anticipation de sa punition, son souffle s’est un peu oppressé et ses gros tétons durs sont prêts à crever le tissu. J’imagine qu’elle est déjà humide sous sa robe. Pour parachever ma punition, la bombe Chloé doit se débrouiller pour que certains quimpérois sachent qu’elle ne porte rien sous le coton. Une punition que ma compagne aurait adorée, si je l’avais accompagnée. Cette fois, Chloé s’exhibera seule. Elle le fera sans rechigner. Son besoin de soumission pèsera de tout son poids dans la balance. Je sais que Chloé m’obéira. Sur ce coup, je n’ai pas été très gentille avec elle. Mais bon… Les bottes et la peinture éraflée, ça fait beaucoup.


Enfin voilà… Maintenant, autant raconter la suite comme Chloé me l’a narré.


Ou lui laisser la parole…




o-o-o-o-o-o-o




Tout le monde me regarde. C’est sûr. Et on dirait que mes nichons aiment ça. La honte ! Heureusement que j’ai mon gilet… Ouais, jusqu’au moment où je devrais l’enlever. Pourquoi j’aime autant lui obéir à cette nana ? Pourquoi, hein ? Je n’aime pas m’exhiber toute seule. Elle le sait très bien… Elle aime me punir cette garce. Et moi j’aime l’être. Mais pas seule…



La prochaine fois qu’elle me regarde avec son drôle d’air… Un air un peu timide… C’est souvent quand elle me sent de mauvais poil, qu’elle me regarde comme ça. À croire qu’elle ne sait pas comment me prendre dans ces moments-là… Tu vas voir ma vieille !


De la peinture verte et le nom d’Edmond écrit couleur crème café. Je ne dois plus être loin. Quelle idée j’ai eue. C’est bourré de monde le centre-ville aujourd’hui. Et je vais m’exhiber où moi ? Oh la vache…



Bon… Continue idiote. Tu vas finir par jouir en pleine rue, avec ce genre d’idées en tête. La rue à droite… J’y arrive. Ah ! Peinture verte et crème café…





Ah oui mais non… C’est Monsieur S que je veux voir, moi. Et merde. Ce n’est même pas la peine que je demande à Jul de revenir avant un mois.



Rien à faire ? Comment ça ? Ou plutôt, tout est à refaire. Je m’en balance moi, qu’il ne se sente pas capable de faire ce travail. Les bottes sont sur-mesure et il ne m’apprend rien. Tout est à refaire. Edmond saurait s’y prendre lui. L’apprenti pétoche. Il faut de nouvelles semelles. Il faut un cuir exceptionnel, sinon le ressemelage se verra. C’est trop de savoir-faire pour lui. Tout est à refaire et surtout les mesures. Les mesures de quoi ? Ah oui… Mes pieds !


L’italien avait passé un bon moment avec ses mesures. Je me souviens que ces tripotages avaient un peu chamboulée ma Jul. Et moi ? Non. Je ne crois pas avoir ressenti de l’excitation. Avec Jul ensuite, à l’auberge… Là oui ! Elle s’en était très bien occupé de mes petits petons. Ouais… Quarante-et-un fillette tout de même…



Quel âge peut avoir ce gars ? Vingt ans ? Un jeune apprenti… Je suis une grande veinarde.



Monsieur S s’est parfaitement souvenu de moi. Jul dirait que ça ne l’étonne pas, avec un air taquin. Elle est dingue de moi et s’imagine que je fais fantasmer toute la planète. Ce qui compte, c’est qu’elle fantasme sur moi. Ouais. Moi je suis sûre qu’Edmond se souvient surtout de mes bottes et de ses factures. En trois visites, il a sué des plombes sur ces bottes. Il est honnête monsieur S. J’ai payé rubis sur l’ongle. Il m’a engueulée à chaque fois, en disant que je n’étais pas très soigneuse. Il n’a pas compris que j’arrive à bousiller son travail.


Bon… Il a raison mon cordonnier. Cette fois j’avais fusillé la botte droite en escaladant des rochers. Enfin… Pas n’importe quels rochers. Ceux du coin sauvage militarisé, pas très loin de la pointe saint Mathieu. C’est un peu croquignolet ce coin. Jul m’aurait écharpée si elle m’avait vue. Un pari avec des copains commandos. On avait bien failli y laisser des plumes. Quand elle avait appris pour ma petite escalade, Jul était grave en rogne. Il y a une ferme dans le coin qui te fait le meilleur cochon grillé du monde… Alors j’ai invité ma chérie. Elle avait eu peur pour moi. On s'est bientôt tapé la cloche en tout cas.






Mettez-vous à l’aise ! Il en a de bonnes, lui. L’apprenti d’Edmond m’a amenée dans une autre pièce. C’est l’atelier. On dirait une caverne d’Ali Baba pour godasses. Des outils partout. Des chaussures en pagaille. À part m’asseoir sur l’établi de bois, je ne vois pas comment me mettre à l’aise, parmi tout ce fourbi.



C’est là que l’idée m’est venue. Assise sur un établi de bois épais comme mon bras.


J’ai croisé deux nanas en ville. Sapées avec des robes dans le genre de la mienne. Plus mignonnes et plus jeunes que moi. Des types les ont regardées. Ben moi, je sais qu’on me regarde différemment. La taille déjà. C’est sûr qu’une grande bringue ça attire l’œil. Le 95C aussi. Et bon, mon cul n’est pas vilain. On va toujours me regarder, alors que d’autres filles sont beaucoup plus jolies. Et pourquoi ? Parce que j’ai le physique parfait pour être taxée de salope… Parfois c’est lourd à supporter.


J’ai rougi comme une gamine timide. C’est dingue. J’ai simplement enlevé mon gilet. Revenu de la boutique, l’apprenti d’Edmond a regardé mes cuisses et reluqué mon décolleté avec un air gêné. C’est vraiment du timide ce gars. Mais ce n’est pas cela qui m’a fait devenir rouge pivoine. C’est le fait d’avoir les tétons en bataille qui me fait rougir. Et en même temps, ça m’excite. Et si je suis excitée, mes seins vont vraiment bander et ce sera pire. Un cercle vicieux.



Il a de l’humour. Et un beau sourire. Il pétoche encore. Pour son boulot à venir, mais également parce que nous sommes seuls tous les deux. C’est un apprenti pétochard et timide. Il est mignon en plus.



Il a attrapé mon gilet posé en vrac sur l’établi et l’a accroché à un porte-manteau que je n’avais pas vu. Une vieille chose en bois clair, avec des petits bras garnis de boules. L’objet doit avoir l’âge d’Edmond.



Il a l’air étonné. Il lui semble n’avoir compris qu’à moitié ce que j’ai dit. Trop jeune le gars. Bientôt, plus personne ne parlera breton. C’est dommage. C’est sûr que d’autres langues sont plus utiles mais c’est dommage.



Bah… Voilà que je donne des conseils moi. Et lui, il semble intéressé. Pas par mes propos, il n’a pas quitté mes gestes tout le temps que j’ai délassé et retiré mes spartiates. Il a vraiment l’air captivé. Assise sur l’établi et les jambes pendantes dans le vide, je me sens godiche moi. Pourtant il semble bien qu’il ne me trouve pas ridicule dans ma posture.


Il est beau gosse, l’apprenti. Un peu jeunot mais canon. Même si je ne tourne pas autour des mecs, je sais reconnaître un beau gars, quand j’en vois un. Des cheveux noirs brillants de santé, de grands yeux marrons. Des traits un peu trop juvéniles pour mon goût. Mais il est mignon. Pas très costaud, pas très grand… Je le trouve plus craquant que bandant mais je n’ai rien d’une spécialiste en mâles.



C’est ça. Va chercher ton matériel. En Italie, j’avais été surprise de voir ce type avec ses feuilles de papier, ses cartons, et ses plaquettes de bois tout fin. Et il avait pris deux mètre-rubans. Pour me mesurer, il m’avait mesuré l’artiste.



J’ai toujours pris soin de mes pieds. D’abord parce que sans eux, j’aurais vu moins de pays. Et puis ils supportent ma carcasse du matin au soir sans se plaindre. À treize ans, j’ai commencé à prendre des cours de savate. Du coup, je me suis vraiment occupée de mes pieds. J’en avais encore plus besoin. Maintenant, je me fiche d’être gant d’argent et de tirer en compétitions. La savate, c’est juste pour le plaisir.


C’est important, les pieds. Je ne me maquille que très rarement, mais depuis des années j’aime avoir les orteils colorés. Des vernis clairs. Du rose à l’orangé pâle, en passant par des ongles gris. Cette petite manie m’a fait m’occuper également de mes mains. Je trouvais idiot d’avoir les orteils peints et pas les doigts. Ce n’est pas de la coquetterie pour attirer les regards sur moi, c’est simplement pour moi que je le fais.


Un jour, Juliette a eu une drôle d’idée. Elle a voulu un massage de pieds. Puis, le massage a pris une autre tournure. Je me suis occupée de ses petons avec mes mains et mes doigts mais également avec ma bouche et ma langue. Et finalement, ses orteils m’ont caressée et m’ont fait jouir. Elle a beaucoup aimé me rendre la pareille. Depuis, il arrive que nous jouions encore à ces jeux. Comme quoi, ce n’est pas demain que je cesserai de m’occuper de mes petons.



Titouan s’est installé sur un petit tabouret de bois, aussi vieux que le porte-manteau et l’établi. Assis devant moi, il a le visage au niveau de mes genoux. Il est comme qui dirait à mes pieds, l’apprenti d’Edmond. Et ce constat me donne un peu chaud partout. Mes joues me brûlent un peu et mon ventre peut devenir une chaudière sous peu, si je ne pense pas très vite, à autre chose.



Ah ben oui mais bon… Si je tends ma jambe, je dois bien resserrer mes cuisses alors. Sinon…



Oh la vache ! Je ne me souviens pas que l’italien mesurait mes mollets.



J’ai la jambe droite tendue à l’horizontale. Les doigts de Titouan sur mon mollet droit. Le mètre ruban qui mesure, descend un peu, descend encore pour une nouvelle mensuration à prendre. C’est loin d’être désagréable. Il n’y a rien de transcendant non plus. Par contre, mon idée est toujours bien ancrée dans mon esprit. Je suis punie. Je dois m’exhiber pour faire plaisir à ma chérie. Ou plutôt, je dois lui obéir pour qu’elle me pardonne d’avoir abimé sa fichue bagnole.



J’ai écarté légèrement ma jambe gauche de sa grande sœur. Ma robe ne couvre plus que le haut de mes cuisses.



Je me sens déjà humide. J’anticipe le souci qui va avec ma soudaine excitation. Je vais très vite mouiller et je vais le faire sur ma robe. Une robe grise. Une robe qui sera vite engluée de mouille et tâchée. Alors assise sur l’établi, passe encore. Mais une fois debout ? Et plus tard en traversant le centre-ville ? Et merde…



Titouan à chaud. Il a le front brillant de sueur. Moi aussi j’ai chaud. C’est ma fente qui doit briller là. Et ce n’est pas de sueur qu’elle est doit être humide.



Cela fait des mois que Jul me laisse avec mes aisselles poilues et ma toison pubienne naturelle. Heureusement, je n’ai pas beaucoup de poils sous les bras. Ça casse l’image de la brunasse forcément poilue comme une virago. Ou celle de la portugaise moustachue.


Mon pubis est assez fourni mais il n’a rien d’une forêt sauvage. Un triangle naturel parfaitement délimité et pas très épais. Là encore, Juliette intervient pour me faire comprendre que je suis sa poupée. J’adore ça. Elle sait que je préfère être épilée. C’est une sorte de longue punition. La semaine dernière, elle m’a enfin permis de me faire toute douce. J’ai usé de ma nouvelle gomme dépilatoire. Ce n’est pas si mal, mais la cire c’est beaucoup mieux. Peut-être que je devrais demander son avis à mon apprenti. La cire, ça devrait parler à un cordonnier non ?



Titouan serre mon pied gauche dans sa main quand il étire ma jambe en la relevant doucement. Ses doigts ont caressé mon coup de pied un bref instant.



Dans la vie de tous les jours, je suis d’un naturel calme et réservé. Bien sûr, je peux m’emporter parfois, et avoir un véritable caractère de cochon, mais c’est très rare dans ma vie privée. Avec Juliette, il m’arrive même d’être un brin timide. Cela n’a absolument rien à voir avec mes goûts pour la soumission. C’est comme ça. Juliette est beaucoup plus sûre d’elle-même, et beaucoup plus entreprenante que je ne le suis. Là où nous sommes véritablement différentes, c’est dans notre vie sexuelle. C’est l’inverse qui se produit alors. Hormis durant nos jeux de soumission, Juliette devient plus réservée que moi et un peu plus timorée. Elle peut hésiter longtemps avant de se lancer. Pour une petite exhibition excitante, elle prend tout le temps. Elle hésite et réfléchit. Cela peut lui prendre une heure de préparation… Moi, quand il s’agit de me faire plaisir, je n’hésite jamais très longtemps. Je peux même foncer bille en tête, pour parvenir à mes fins.


Le truc en question doit être un prie-Dieu. Une véritable antiquité. Le siège au cuir déchiré est très près du sol et l’accoudoir au revêtement abimé doit culminer à un mètre de hauteur environ.



Je viens de tirer le prie-Dieu près de l’établi et j’ai posé mon pied gauche sur la partie accoudoir. Mon mouvement a relevé le haut de ma robe et tant qu’à foncer, autant en terminer de mon idée fixe. Ma robe tâchée de mouille, c’est décidément difficile à imaginer. Il ne m’a fallu qu’un petit mouvement pour décoller mes fesses du bois de l’établi et de repousser le bas de ma robe derrière moi. Maintenant, je sais que Titouan peut voir que je ne porte rien sous le coton. Enfin, quand il daignera lever les yeux sur moi. Pour l’instant, il semble hypnotisé par ma cheville et ses doigts ne cessent plus de caresser mon pied. Comme s’il caressait une chaussure pour vérifier l’état du cuir. Une déformation professionnelle ? Si c’est ça, il va le prendre mon pied l’apprenti. Dans le cul qu’il va le prendre.



Ah ! Tout de même ! Cette fois, il ne peut plus ignorer ce que je montre. Il n’a jeté qu’un rapide coup d’œil sous ma robe et s’est attardé brièvement sur ma chatte découverte.



Si mes joues sont brûlantes, le visage de Titouan est celui d’un jeune type ayant accompli un terrible effort physique. Le front nimbé de sueur, les yeux hagards, les narines pincées, et la bouche ouverte, pour aspirer le plus d’air possible.



Ma chatte s’est légèrement ouverte. Un peu comme si elle aussi, voulait s’exprimer. Maintenant, je ne suis plus humide. Je me sens couler doucement. L’image de ma fente lisse et mouillée, hante aussitôt mon esprit. Comme j’imagine mon clitoris dégagé de son capuchon. Il est d’ailleurs souvent de sortie ce petit con. C’est à croire que son abri est trop exigu pour lui. Mon clitoris est mon plus gros complexe. Car il est gros, justement. Un bon centimètre d’organe exacerbé, qui doit se dresser insolemment en ce moment même. La taille de l’ongle de mon auriculaire. J’en ai eu honte très longtemps. Et puis, j’ai rencontré Juliette. Elle en a fait des tonnes. Se moquant gentiment de mon complexe. Se fichant de moi, tout en suçant ce qu’elle comparait à un bigorneau sous capuchon. Plaisantant sur mon gros bouton dur, m’assurant qu’elle risquait de s’étouffer en l’aspirant de ses lèvres. Et finalement, avouant qu’elle me l’enviait, dans son excitation à jouer avec lui.



Les doigts de Titouan se sont crispés sur ma cheville tout le temps qu’il s’est exprimé. Si s’exprimer est le bon terme à utiliser.



Tout en parlant, j’ai désigné mon aisselle gauche du doigt. Une large auréole assombrit déjà le tissu clair. Le coton gris est imbibé de sueur.



Il est adorable ce Titouan ! Vraiment adorable ! Il m’excite beaucoup en fait. C’est surtout sa timidité qui me fait craquer.



Je n’ai pas même plié mon vêtement. Je l’ai étalé sur un vieux pouf de cuir crevé par endroits, et déballant ses entrailles de mousse jaunâtre sur l’établi.





Entièrement nue devant un jeune apprenti cordonnier. Juliette ne me croira jamais ! Enfin… Si, elle me croira bien sûr. Elle me sait incapable de lui mentir. Elle n’en reviendra pas, c’est sûr.



Titouan ne répond pas. Il est simplement statufié. Il s’accroche à mon pied comme à une bouée de sauvetage, les yeux sur moi. Sur mes seins. Mes seins qui bandent très fort. Une légère vague de honte me fait frissonner. Mes tétons durcis sont si gros quand ils sont excités. Trop gros ! Oh bon dieu… Et mon clitoris qui doit maintenant se dresser comme un beau diable. Ceci dit pour rester dans le religieux. C’est la faute de ce foutu prie-Dieu. Ou prie-diable. Mon bouton à plaisir doit être debout comme un menhir de Carnac. Si l’on cause géographie et géologie.


J’éprouve une honte délicieuse sous le regard de Titouan. Au point de me regarder m’écarter un peu plus. Mes cuisses sont maintenant bien ouvertes, pieds reposants, l’un dans la main du jeune homme, et l’autre sur l’accoudoir de la petite chaise dédiée au liturgique. Ma chatte est trempée.



Le regard de Titouan se promenant de mes seins à mon sexe. Ses mots hésitants. Cette question surprenante. C’est beaucoup à supporter quand je suis dans un tel état d’excitation. Une excitation cérébrale comme dit ma chérie.



Je suis incapable de savoir, si l’apprenti de ce cher Edmond, a ne serait-ce qu’entendu mes propos désordonnés. Les yeux de Titouan, fixés à mon ventre, semblent s’étrécir en s’accrochant à ma main descendue sur ma fente.


Si la situation n’a rien de romantique. C’est plutôt normal. Pas de château de conte de fée. Et je n’ai rien d’une princesse, amoureuse de son prince charmant. Complétement à poil dans un atelier de cordonnerie, je fais dans la salope exhibitionniste. C’est loin d’un bal masqué et des lumières de la haute société. Très loin des mamours tendres d’un couple princier. Je baigne dans le décor ouvrier, et je m’exhibe pour le prolétariat. Je ne suis pas nue, parce-que langoureusement effeuillée, par mon cher et tendre. Je suis ouverte comme une godasse éculée. Mon histoire, ce n’est pas du Perrault. Ce serait plutôt du Zola, les images de cul en moins…



Oh la vache… Je n’ai pas eu besoin de chausse-pied pour entrer mes doigts. Ma chatte dégouline sur le bois épais de l’établi. Je me suis pénétrée doucement. Et ensuite, il m’a vraiment fallu faire montre de volonté, pour dégager les envahisseurs de mon ventre. Une brusque envie de jouir me fait frissonner, quand je montre mes index et majeur, englués de mes sucs à Titouan. Il suffirait qu’il avance un peu son visage et il pourrait goûter mon plaisir.



Les doigts de Titouan jouent avec mes orteils, sans qu’il paraisse se rendre compte de ce qu’il fait. Ses phalanges écartent les miennes. J’ai affaire à un cordonnier latiniste. Hallux, secundus, tertius, quartus et quintus. Les noms latins de nos doigts de pieds. Du coup, je songe à la langue de ce jeune gars sur eux.



Titouan ne parlait pas de mon parfum mais de mon odeur de femme. Et là… C’est beaucoup trop à supporter.



L’orgasme est venu tout seul. Comme un grand. J’ai joui sous le regard marron un peu voilé. Une jouissance bien plus cérébrale que physique. Jul apprécierait mes progrès en la matière.




Je suis restée nue et Titouan a repris ses mesures. Les mensurations de mes jambes et de mes pieds ont été vérifiées sous tous les angles. Ou sous toutes les coutures en version cordonnerie. Un exercice qui a bien dû prendre une petite heure. Il n’y a plus eu aucunes paroles de prononcées.


Ensuite, ce fut l’heure des adieux. J’ai simplement affirmé que je repasserai quand le travail serait achevé. Il y avait de fortes chances pour que je commande une autre paire de bottes.


Enfin, le léger carillon à l’ancienne quand j’ouvrais la porte de la boutique, pour retrouver la rue, et très vite ma Juliette. Bien sûr qu’elle croirait mon récit. Je ne sais pas mentir…


Pendant que mon apprenti mesurait, j’avais parcouru des yeux l’atelier. Tous ces outils. Ces manches de bois, ronds et de divers diamètres. Si j’avais osé… J’ai eu l’impression de me servir de Titouan. Non ! Je me suis servie de lui. Pour être franche, j’ai aimé me servir de ce jeune gars timide. Très certainement, sous son tablier de cuir gris, un certain outillage avait dû se sentir frustré de ne pas être utilisé. Mais bon…


Ne dit-on que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés ?




o-o-o-o-o-o-o



Petites conclusions




Ces métiers, qui je vous l’assure, disparaîtront un jour… Ils peuvent encore faire naître de petits fantasmes non ?


J’ai encore honte de mon comportement avec ce sacré plombier. Non mais je vous jure… Je peux vraiment me comporter en… Quelle coquine je peux être tout de même ! Puis-je vous donner un tuyau ? Je sais qu’il n’y aura pas de fuites. Ne sommes-nous pas entre nous ? C’est un peu surfait le plombier. Bien, mais sans réelle surprise.


Et cette jolie factrice… Nous nous sommes finalement perdues de vues. Elle a fini par se décider à plus de verdure. Elle a été mutée dans le Vercors. Pour sûr, elle doit se faire des mollets de culturiste, pour délivrer ses petites lettres. Pour satisfaire la demande pour certains endroits, en tout cas. Une chose est sûre… J’envie les lesbiennes montagnardes. Ou devrais-je dire que j’envie leurs petites boîtes aux lettres… Les veinardes !


Personnellement, j’ai un peu craqué pour le jeune cordonnier. Je me souviens avoir terriblement envié Chloé sur le moment. Non mais tout de même… Quelle petite allumeuse ! Bien évidemment, après son récit, je m’étais empressée de punir à nouveau cette petite effrontée pour son inconstance, comme pour sa petite trahison envers moi. Certes je voulais qu’elle s’exhibe, mais elle n’était pas obligée de mouiller ce sacré établi… Vous avouerez qu’elle le méritait. Non ? Et ça, sans compter la peinture abîmée, de mon cher Stepway…


Mais pour être tout à fait sincère… C’est le beau ramoneur qui m’a vraiment fait frissonner. Il faudra que je reparle de cette histoire avec cette chère Maud. Je ne l’ai pas revue depuis sa petite aventure. Avec un peu de chance, elle aura gardé par devers elle, les coordonnées de son cowboy-ramoneur. Ou peut-être qu’ils filent le parfait amour ? Maud a peut-être passé un très joyeux Noël, des cadeaux érotiques au pied de son âtre…


Mais je vous vois venir… Et le forgeron alors ? Eh bien… J’ai vécu un moment magique ! Sérieux ! Et tant qu’à y être, sachant que cette confidence restera entre nous… Quand je suis retournée dans les Monts d’Arrée… J’ai bien retrouvé mon ustensile à griller les marrons. Posé là où je l’avais laissé. Il avait été entièrement restauré. Mais… Je n’ai rien retrouvé d’autre. Aucune chaumière ! Pas trace d’atelier. Rien. Le néant ! Je me souviens seulement qu’à mon arrivée, ce début de journée d’été s’était soudainement assombri. Un éclair avait zébré le ciel, et un roulement de tonnerre m’avait presque assourdie. La magie des dieux… La magie d’Huelgoat… Peut-être suis-je réellement une Valkyrie… Ou une fée…